10 juin 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2574 du 10.06.2007

 archives : www.tunisnews.net


Sadok Amine: Le Syndicat des Journalistes Tunisiens – Un projet satanique Le Temps: Quand la mendicité devient un emploi Le Temps: A Grombalia, la vigne a trouvé ses sols préfèrés Le Quotidien d’Oran: Algérie : Dix chefs d’état-major en conclave à Alger Le Quotidien d’Oran: Les services secrets africains et la demande de l’Algérie Le Monde: Le textile chinois prêt à déferler de nouveau sur l’UE Mizaanoun: Iraq 51º État de l’empire ou son gouffre?


Le Syndicat des Journalistes Tunisiens :

Un projet satanique

Dans ce jardin d’Eden, ce pays de cocagne qu’est la Tunisie, Il existe, curieusement encore, des journalistes à l’esprit dérangé qui croient qu’ils ont vraiment besoin d’un syndicat pour défendre leurs intérêts et leurs droits, comme s’ils vivaient dans des pays arriérés tels que le Danemark ou la Norvège. Depuis mai 2005, une poignée d’égarés tente, par des moyens maléfiques, de semer le doute et de troubler la quiétude de la communauté bienheureuse des journalistes tunisiens, en laissant entendre que les droits de cette vénérable confrérie sont bafoués et qu’elle aurait donc besoin d’un syndicat autonome et indépendant pour se défendre. Ayant été empêchée par la force, en septembre 2005, de concrétiser ce projet démoniaque, cette minorité d’hérétiques et de renégats est revenue récemment à la charge. Pour tromper la vigilance des autorités, les membres de la secte ont inventé, il y a quelques mois, un nouveau stratagème : Se fondre discrètement dans la grande masse des travailleurs pour créer un syndicat des journalistes sous l’égide de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Un branle-bas de combat est aussitôt déclenché, mobilisant toutes les sphères du pouvoir avec pour seul mot d’ordre : Empêcher par tous les moyens la concrétisation de ce projet diabolique. Des pétitions sont immédiatement lancées dans toutes les entreprises de presse pour dénoncer cette hérésie. Des téléphones de toutes les couleurs se mettent à grésiller entre certains ministères et la centrale syndicale. Des instructions sont données pour interdire aux journalistes d’assister à une assemblée générale préparatoire du congrès du syndicat. L’AJT, découvrant subitement que ses statuts l’autorisent à défendre les intérêts matériels des journalistes, dépose une requête auprès du ministre de l’intérieur pour se convertir en syndicat régi, s’il le faut, par la loi sur les associations. Le projet épouvantail de l’Union des journalistes Tunisiens, qui dort dans les tiroirs depuis plus d’une dizaine d’années, est de nouveau brandi. Les organes d’information du RCD et du gouvernement, d’habitude à l’écart de ce genre de débat, se mettent de la partie…. Joint par téléphone, un de nos confrères que nous avons interrogé sur l’origine de cette effervescence, nous a livré l’analyse suivante : Tout comme les militaires et les forces de l’ordre, les journalistes en Tunisie, qui manient, eux aussi, une matière très sensible, n’ont pas droit à un syndicat. C’est d’ailleurs pour cette raison, a-t-il expliqué, que les policiers en Tunisie appellent les journalistes « ZAMILS » (collègues). Sadok AMINE


Du nouveau à l’AJT

Nous avons appris que l’Association des Journalistes Tunisiens ( A.J.T) a déposé une demande auprès du ministère de l’Intérieur et du Développement local, pour son reclassement comme association professionnelle conformément aux amendements introduits dans ses statuts. Le nouveau classement permettra à l’Association de défendre la situation matérielle et morale des journalistes.

Promotion du technopôle agroalimentaire de Bizerte

La société de gestion de la technopole agroalimentaire de Bizerte, organise le 23 juin courant, un colloque international pour promouvoir le projet de la technopole et le faire connaître aux promoteurs notamment, étrangers. Cette manifestation sera, également, une opportunité de mettre en exergue le bon climat d’investissement qu’offre la Tunisie, ainsi que les avantages et les incitations dont bénéficie l’investissement direct étranger (IDE). Présence timide Selon les chiffres communiqués lors d’une  rencontre tenue en marge de la 8ème édition du Salon euro-méditerranéen de l’habillement (6-8 juin), la Tunisie compte seulement une dizaine d’entreprises espagnoles du textile sur 50 unités tous secteurs confondus installées dans le pays. Le représentant de l’ambassade d’Espagne à Tunis a estimé que cette présence timide est due à la méconnaissance mutuelle des réalités du marché dans chacun des deux pays. (Source: “Le Temps” (Quotidien- Tunis), le 9 juin 2007)

 


 

Quand la mendicité devient un emploi

 
Avant-hier, comme chaque vendredi, le nombre des mendiants se multiplie. Enfants, adolescents, hommes et femmes sont partout. Dans les moyens de transport en commun, dans les stations, au niveau des feux rouges. Certaines femmes portent même des bébés, encore faut il qu’ils soient les leur. Ils souhaitent faire pitié aux gens avec ce bébé, lequel est exposé toute la journée au soleil. Cet ange a besoin de prendre son biberon, de boire de l’eau, d’être changé et de se coucher. Il est inadmissible de laisser un bébé exposé au soleil et à la chaleur pendant de longues heures, même si on est pauvre. Ce qui est étonnant c’est que ces mendiants prennent le métro, le train et autres moyens de transport en commun sans qu’on leur demande un ticket. C’est comme si leur présence est devenue normale et on ne peut rien y changer. Pourquoi, les agents de sécurité et les contrôleurs ne leur interdisent pas de pratiquer la mendicité. Pourquoi tolère-t-on leur présence à ce point ? Si dans chaque station, on leur interdit l’accès et on les arrête pour mendicité, leur nombre baissera. Pourquoi les femmes mendiantes qui portent des bébés sur le dos ne sont pas sévèrement punies ? Les passagers, eux aussi, sont responsables. Ils ne doivent pas avoir pitié de ces mendiants qui, on ne sait pas, s’ils sont vraiment dans le besoin. S’ils veulent faire du bien, une liste des familles nécessiteuses existe chez chaque omda.  (Source: “Le Temps” (Quotidien- Tunis), le 10 juin 2007)

A Grombalia, la vigne a trouvé ses sols préfèrés

 
Par Roland et Alix Martin  
Le printemps s’est installé, oui, mais fantasque et changeant. Après les giboulées de mars, la sagesse populaire conseille : « En avril, ne te découvre pas d’un fil » ! Les pluies, très bénéfiques, ont redonné un « coup de fouet » à la végétation et le soleil s’est fait plus tiède, plus caressant et plus propice au pique-nique campagnard. Puis, mai est arrivé, ensoleillé mais juin hésite encore ! Puisque nous en sommes à remercier le soleil, souvenons-nous que dans la nuit des temps, il était le dieu principal des Numides auquel le roi Massinissa rendait grâce ! Il a certainement été « recouvert » par Baal Hammon introduit en Tunisie par les Carthaginois qui a lui-même été « rebaptisé », à l’époque romaine, Saturne, mais « Saturne africain » et non pas seulement le dieu du Temps : Saturne romain. Et nous voilà partis vers … Grombalia ! Pourquoi ? Parce que, d’après certains historiens, spécialistes de Carthage, « Grombalia » serait une antique appellation punique : « Groum Baal » : les cornes, la « force frontale » de Baal. Ils expliquent aussi que les Carthaginois avaient inventé à l’usage des étrangers, peut-être hostiles, toute une série de toponymes : « Groum-Baal », et « Le grand gouffre » désignant la vallée bordée par les collines du Mornag et le Jebel Ressas fermée par la ville de Neferis ainsi que, peut-être, « Clupea-Aspis » / Kélibia qui était le « bouclier » du territoire carthaginois. Ces toponymes étaient censés protéger Carthage : « Nomem Omen » : le nom est un présage, diront plus tard les Romains. Grombalia est le « centre » d’une immense « dépression » entre deux zones de collines, à l’Est et à l’Ouest. C’est essentiellement une plaine triangulaire très basse, s’ouvrant largement sur le golfe de Tunis, qui a une vocation arboricole. L’arboriculture, pratiquement absente au XIXème siècle, a été implantée dans la dépression de Khanguet El Hadjaj et Aïn Téboursouk avec de vastes plantations de vignes et quelques oliveraies. Depuis, l’oléiculture a beaucoup progressé ainsi que la culture d’arbres fruitiers. Sur le piémont argilo-calcaire, à l’Ouest, la vigne a trouvé ses sols préférés. La plaine, principalement sablonneuse, à l’Est, est devenue la plus grande région agrumicole du pays. L’agriculture traditionnelle s’est maintenue jusqu’après la grande crise économique mondiale de 1929-1936. L’expansion des plantations d’agrumes a pris de l’ampleur surtout depuis les années 70. Cependant, malgré l’apport d’eau venant des barrages de la région nord tunisienne, l’agrumiculture se heurte aujourd’hui à un déficit certain en eau. La vigne et la vinification ont traversé une crise très grave après la nationalisation des terres agricoles en 1964 et le départ de l’immense majorité des œnologues européens de la région. Depuis quelques années, d’abord sous l’impulsion de l’U.C.C.V : l’Union des Coopératives Viticoles, puis grâce à de gros investissements tunisiens et étrangers, des cépages nouveaux ont été introduits, de gros efforts d’amélioration de la vinification ont été fournis et des réalisations très intéressantes ont vu le jour. Pourquoi parler de vin ? D’abord parce que vous ne pouvez pas prononcer les noms de Mornag et Grombalia sans qu’aussitôt votre interlocuteur ne vous cite la marque de son breuvage préféré. Ensuite parce que, certainement, le vin a été introduit en Tunisie par les Carthaginois et qu’il fait donc partie du patrimoine du pays. Il s’est d’ailleurs maintenu très longtemps sous une forme extrêmement archaïque sur les îles de Djerba et de Kerkennah où il avait, un peu, le goût du vin « résiné » grec. Il paraît que ce goût de résine, très particulier et apprécié, de certains vins grecs, serait apparut durant l’Antiquité. Le vin était entreposé dans des amphores poreuses. Les Gaulois n’avaient sans doute pas encore inventé ou fait connaître le tonneau. Pour étancher les amphores, les Grecs les enduisaient de résine qui donnait ce goût au vin. Il est à peu près certain qu’avec le blé, l’huile d’olive et les lentilles, le vin fait partie de la civilisation méditerranéenne depuis l’aube des temps puisque La Bible dit que Noé lui-même se serait enivré. Il est non moins certain qu’à l’époque romaine, la Tunisie produisait et exportait une quantité importante de vin. Actuellement, des archéologues affirment que de nombreux moulins et pressoirs qu’on pensait, naguère, destinés à produire de l’huile, étaient utilisés pour fabriquer du vin. Il faut tout de même se souvenir, en remontant le cours du temps, que le vin, à l’origine, était un liquide sacré, consacré au dieu grec Dionysos, fils de Zeus et d’une mortelle. Il devait être bu peut-être pour atteindre l’extase, le « contact » avec le dieu, un peu comme les champignons hallucinogènes des Amérindiens. Ce dieu est présenté comme un bon vivant, dieu de la vigne et du vin, gai mais aussi cruel ! Son origine doit se trouver dans le culte encore plus ancien, comportant des « mystères », d’un dieu champêtre de Thrace. Dionysos est un dieu complexe, de la végétation symbolisée par le pin, le lierre, le figuier et la vigne : toutes plantes méditerranéennes. C’est aussi le dieu de la fécondité, assimilé souvent à un bouc ou à un taureau. Recouvert, à l’époque romaine, par Bacchus, il est représenté, en particulier sur de superbes mosaïques du musée national du Bardo, accompagné de Silène, son père nourricier, un vieillard, chauve, gras, toujours plus ou moins ivre. Dionysos est suivi d’un cortège de satyres et de bacchantes. Mais son culte, comme celui de son « successeur » Bacchus, a eu une influence considérable sur la « religion » grecque où il a introduit les « mystères » et sur l’art puisqu’il est à l’origine de la poésie et du théâtre. Les dithyrambes, des chants liturgiques, psalmodiés en l’honneur de Dionysos sont les « ancêtres » des pièces de théâtre. Ainsi donc, on pourrait, sur les pas de Dionysos / Bacchus faire du tourisme dans la région de Grombalia, en particulier, lors du Festival que cette ville organise chaque année. Indépendamment, de la dégustation – gratuite ! – de nombreux vins de très bonne qualité, on peut aussi s’intéresser aux différents cépages : espèces de vigne produisant aussi des raisins de table. On peut faire demander aux œnologues présents, par des jeunes gens qui ne boiront pas une goutte de vin, comment planter, tailler et soigner les vignes ou comment faire du vin, rouge en particulier avec des raisins dont la chair et le jus sont blancs. Mais on peut aussi admirer l’architecture de superbes caves ou apprendre l’histoire de la vinification en Tunisie. « Le Rallye des Caves » qui a été fondé avant la deuxième guerre mondiale, a récemment ressuscité et des agences de tourisme se sont associées à un « historien », spécialiste de la viticulture et des vins tunisiens : Monsieur Mounir Dhaouadi. Il dispose d’une impressionnante collection d’étiquettes, de bouteilles de vin, des documents écrits ou iconographiques et même d’un CD Rom qui présente quelques unes de 600 caves tunisiennes actuellement recensées. On peut aussi goûter à une grillade sur un feu de sarments de vigne. Mais on peut aussi, dans la région de Grombalia, en suivant les indications fournies par une publication intitulée : « A la découverte du Cap Bon » rédigée par deux historiens et archéologues tunisiens Messieurs Samir Aounallah et Mounir Fantar, vagabonder au hasard de sa fantaisie. Cette publication est très bien faite et permet à ses lecteurs de se rendre, par exemple, à Khanguet El Hadjaj pour retrouver l’antique Neferis punique qui, paraît-il, interdisait le passage vers Carthage, puis aller déplorer l’abandon d’une magnifique maison coloniale construite sur une éminence près de la route menant à Aïn Tebournok. Elle serait sur le site d’une bourgade, d’époque romaine, disparue dont le nom Cilibia survivrait dans l’appellation actuelle du lieu : Kelbia. Le site antique n’a jamais été fouillé ni protégé comme celui de Neferis, ainsi que l’attestent les vestiges antiques remployés dans les murs de la maison coloniale. D’une part, nous trouvons dommage que ce « château », qui est un « reflet » de l’exploitation coloniale, soit laissé à l’abandon alors qu’il fait partie du patrimoine tunisien. D’autre part, une fois de plus, nous déplorons que les petits sites historiques secondaires soient livrés à la rapacité des pilleurs chercheurs de « trésors » et des agriculteurs à la recherche de terres, alors qu’ils pourraient être, dans le cadre d’une véritable politique de tourisme culturel, des atouts à côté de « grands » sites tels qu’El Jem et Dougga où les foules se pressent. Quelques kilomètres plus loin, on peut aller voir des vestiges protohistoriques. Un hanout s’ouvre dans une petite falaise située sur le Henchir Sidi Messaoud, à droite de la route, au lieu dit Ganyouba. Le marabout encore vénéré actuellement n’est plus qu’un amas de pierres. Il doit rester tel quel, paraît-il, toute reconstruction est impossible ! A proximité, la source de Aïn Halima est aussi l’objet d’une vénération. Au pied d’un vieil olivier, une m’zara : un amoncellement votif de cailloux atteste que de « vieux » cultes survivent encore. Le hanout, lui-même, pour avoir servi, paraît-il, de lieu de méditation à Sidi Messaoud est respecté. Les femmes viennent y faire leurs dévotions et brûler des bougies dans une niche creusée au milieu de la paroi faisant face à l’entrée. Un tout petit peu plus loin, à gauche de la route, on peut se rendre au marabout, très vénéré dans la région, de Sidi Bou Zekri. Tout près de la Zaouïa, un très curieux hanout  a été taillé dans un gros rocher. Son ouverture cintrée se trouve au milieu d’une plate-forme à laquelle on accède par trois marches creusées dans le roc. En continuant, on arrive bientôt à Aïn Tebournok, l’antique Tubernuc. Certes, l’ensemble des vestiges ou du moins ce qu’il en reste a été enclos. Ils couvraient, parait-il, 50 hectares et ils ont fait l’objet de fouilles importantes. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Seule, la publication précédemment citée, permet de retrouver un peu d’ordre dans l’amoncellement des déchets divers qui couvrent les vestiges antiques. Cette petite route qui, depuis Grombalia, est bordée de sites intéressants, d’une grande cave viticole, de collines qui offrent de superbes randonnées pédestres, pourraient être fréquentée par tous les amateurs de nature préservée, de chasse et de vestiges historiques où l’on ne se bousculerait pas, plutôt que d’être très régulièrement défoncée par d’énormes camions évacuant les produits d’une grande carrière voisine. Combien de temps sera-t-elle encore exploitée ? Les vestiges et les collines pourront attirer les visiteurs – qui procureraient des revenus aux populations locales – durant combien de temps encore ? Le développement durable, la promotion du patrimoine et la protection de l’environnement n’est-ce pas ça aussi ?
(Source: “Le Temps” (Quotidien- Tunis), le 10 juin 2007)

Vient de paraître

Mohamed EL-HACHAICHI A l’Université de Tunis

 
Le centre de publication universitaire de Tunisie vient de publier un ouvrage sur Mohamed El Hachaïchi de l’enseignante universitaire de langue et de civilisation allemande, à l’université de Tunis, Fawzia El Hachaïchi-Trimèche. L’ouvrage relate « l’esprit des lumières » de la Tunisie de la fin du XIXe siècle. El Hachaïchi, érudit, polyglotte, savant et Grand Voyageur se veut un témoin de cet âge d’or et devient ainsi l’ambassadeur de cette « pensée en progrès » ! Cet ouvrage, résultat de plusieurs années de recherche vient éclairer notre histoire avec une lueur nouvelle et complémentaire. Dans sa préface le professeur Khalifa Chater précise : « Cet ouvrage est la rencontre de deux itinéraires, celui d’une sociologue universitaire, l’auteur de cette recherche et de son ancêtre, Mohamed Ben Othmane El Hchaichi, un intellectuel zeitounien, un alim, selon l’expression consacrée, qui a été sans le savoir un socilogue de terrain, complétant ainsi sa haute formation livresque ! Bref un ethnologue évident
(Source: “Le Temps” (Quotidien- Tunis), le 9 juin 2007)


Le leader américain Hewlett-Packard(HP) s’implante en Tunisie

 
Concrétisant une présence de plus de 30 ans sur le marché tunisien, le géant américain dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), Hewlett-Packard (HP) ouvre enfin sa succursale à Tunis. M. Sami Smaoui a été désigné à la tête de la direction de HP  Tunisie. Hewlett-Packard, baptisé « HP» est une multinationale américaine, reconnue comme le numéro un mondial dans le domaine des technologies de l’information. Au cours des quatre derniers trimestres fiscaux clos à fin avril 2007, le groupe informatique a réalisé un Chiffre d’affaires de 97,1 milliards de dollars. Avec un tel volume de ventes, HP poursuit son expansion à l’international et tâte de plus en plus le continent africain. Les activités HP en Afrique sont menées au Maroc, en Algérie, au Nigeria, en Ouganda, en Afrique du Sud et en Tunisie. En ouvrant une filiale en Tunisie, HP  compte cinq filiales sur la zone Afrique. HP est déjà présente depuis plus de 30 ans sur le marché tunisien en tant que distributeur de ses produits, solutions et services informatiques. En transposant son savoir et son savoir-faire, HP Tunisie aura plutôt comme vocation de promouvoir le Business Entreprise, de développer l’industrie TIC en Tunisie et de proposer aux entreprises et aux opérateurs tunisiens des solutions technologiques de pointe et l’assistance technique adéquate. L’implantation de HP en Tunisie et l’alliance stratégique récemment accomplie entre HP et le leader mondial du logiciel pour micro-ordinateurs « Microsoft » donnant naissance à Microsoft Innovation Center (MIC), dénotent de l’intérêt que portent les deux multinationales américaines au site tunisien en général et au secteur des technologies de l’information et de la télécommunication (TIC) en particulier. L’objectif ultime est de faire de la Tunisie un centre régional et un précurseur dans le domaine des TIC. Y.G (Source: “Le Temps” (Quotidien- Tunis), le 9 juin 2007)

 

Algérie : Dix chefs d’état-major en conclave à Alger

L’Algérie a appelé hier, par la voix de son commandant des forces aériennes, le général-major Abdelkader Lounès, les pays du groupe des 5 5 à l’unification des codes et des mesures afin d’assurer une intervention efficace des forces aériennes de ces pays lors des conflits. Les dix pays de ce groupe étaient tous représentés à Alger par leurs chefs d’état-major des forces aériennes à l’occasion d’une réunion tenue hier dans le cadre de « l’initiative 5 5 défense ». A l’ouverture de cette première réunion du genre, tenue à huis clos, le commandant des forces aériennes algériennes a souligné que la rencontre s’inscrivait dans le cadre de « la consécration de la volonté des ministres de la Défense de jeter les ponts de la coopération entre les deux rives de la partie occidentale de la Méditerranée ». Une réunion qui traduit, selon le même responsable, « l’engagement des pays membres de ce groupe à travailler de concert dans les domaines d’intérêt commun en prenant en compte les préoccupations de chaque partenaire de cette initiative en matière de sécurité ». Abordant le volet relatif aux « capacités de nuisance du terrorisme », le général-major Abdelkader Lounès a insisté sur la nécessité de « renforcer la volonté de ces pays d’équiper leurs forces afin qu’elles soient en mesure de riposter de manière rapide et pertinente ». Il a indiqué à ce propos sur le fait que « l’efficacité des moyens de riposte repose sur la prévention et l’échange d’informations entre ces pays ». L’adoption d’une stratégie de coopération plus exhaustive et l’établissement de points de liaison pour faciliter l’échange des informations s’avèrent nécessaires pour concrétiser ces objectifs, a ajouté le général-major. Il est impératif « de connaître les points de convergence en vue de garantir une interaction dans les domaines relatifs au contrôle aérien et parer à toute menace aérienne », a-t-il estimé. Il a appelé, par ailleurs, « à l’unification des codes et des mesures afin d’assurer une intervention efficace des forces aériennes de ces pays lors des conflits, l’élaboration d’un plan d’action à même de réduire les menaces terroristes dans les airs et leurs répercussions, ainsi que la programmation d’expériences communes en matière de sécurité aérienne à partir de 2008″. S’agissant des travaux de cette réunion, le général-major Lounès a souligné que « le caractère sensible de cette question qui regroupe ces pays les engage à veiller à ce que des propositions soient envisagées avant d’être examinées par le Comité directeur qui, à son tour, procédera à l’élaboration de propositions concrètes à soumettre aux ministres de la Défense de ces pays, lors de la prochaine réunion qui se tiendra en décembre prochain à Rome ». Les travaux de la réunion des chefs d’état-major des forces aériennes de l’initiative 5 5 se poursuivront à huis clos. L’initiative des 5 5, un cadre informel activé en 2001, réunit les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) avec cinq pays d’Europe méridionale (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal).
(Source: “Le Quotidien d’Oran” (Quotidien-Algérie), le 10 juin 2007)

Les services secrets africains et la demande de l’Algérie

 
L’Algérie milite pour l’intégration du Comité des services secrets et de renseignements africains (CISSA) au sein de l’Union africaine (UA), une doléance qui ne fait pas l’objet de divergences mais qui n’a pas encore de consensus. Ouvert solennellement mercredi à 20h45, heure locale, le 4e congrès du CISSA a été inauguré par des versets coraniques, suivis d’une allocution dont le contenu a été tiré de la Bible. Le conférencier disait rêver d’un monde dans lequel êtres humains et animaux sauvages vivaient en parfaite harmonie. Histoire de raconter le Soudan, un pays dont les diversités ethniques, religieuses et culturelles l’ont toujours plongé dans des guerres fratricides. Diversités qui ont toujours aussi exposé ce grand pays d’Afrique à de multiples manipulations, mettant ainsi en otage sa paix et sa sécurité. En fait, l’ouverture de ce 4e congres du CISSA n’est que protocolaire, puisque le plus gros des travaux a été effectué par les experts qui se sont enfermés à Khartoum pendant trois jours, avec à la clef des recommandations et un communiqué final. Le chef des services secrets namibiens a cédé la présidence à son homologue soudanais, après l’avoir assurée pendant une année. Ce rendez-vous africain s’est tenu en l’absence du président Omar El Bechir qui, dit-on dans les coulisses, vient de perdre son cousin et que les traditions soudanaises obligent dans ce cas à se déplacer en dehors de Khartoum pour assister à l’enterrement. La parole est donnée à son premier vice-président en présence de son second vice-président, de ses ministres et de représentants des services secrets de plus d’une quarantaine de pays membres du CISSA. L’Algérie est présente à travers trois de ses responsables du DRS. Le vice-président soudanais soulignera l’importance du CISSA, qu’il considère comme un fer de lance du continent pour trouver des solutions aux crises qui le secouent sur la base du renseignement et en collaboration avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. LA DEMANDE ALGERIENNE Cette collaboration, l’Algérie la perçoit autrement plus efficiente si le CISSA est intégré dans l’organigramme de l’UA. Alger estime ainsi que l’Union gagnerait à faire de ce nouveau-né une de ses instances pour éviter toute interférence d’ordre politique qui risquerait d’entraver ses actions. Elle le veut structure intégrée, comme l’est le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme, fonctionnel depuis 2006 et dont le siège est à Alger. Cette idée d’admission du Comité dans l’UA, si l’on dit qu’elle ne fait pas l’objet de divergences, ne bénéficie pas non plus du consensus qu’il lui faut pour la rendre effective. L’on entend dire en tout cas qu’elle fait grincer des dents la Libye qui, comme d’autres pays, préfèrent garder le CISSA en dehors de l’UA pour, disent-ils, préserver son autonomie. Cela étant dit, l’idée n’a pas provoqué de divergence et semble être admise sur le plan du principe par une grande partie des membres du CISSA. Abdellah Salah Gosch l’a pratiquement affirmé en soulignant que « le comité est un élément fondamental à la création de l’UA et qu’aucun pays membre n’est contre qu’il intègre l’Union, bien au contraire, mais on ne sait pas s’il doit l’être au niveau de son secrétariat ou à un autre niveau de ses structures ». Alger explique ce choix par le fait que le CISSA doit se consacrer au règlement des seules questions sécuritaires et son intégration dans l’Union lui facilitera la tâche parce qu’il ne répondra qu’aux options et décisions politiques du seul Sommet des chefs d’Etats africains. Il est clair que les pays qui ne sont pas emballés par une telle idée laisseront ainsi les portes du CISSA ouvertes à des adhésions d’autres, comme le Maroc, qui risqueraient de perturber son bon fonctionnement en raison de la présence de la République sahraouie en tant que membre. Le Maroc, faut-il le rappeler, a quitté l’OUA parce que la RASD en était membre. Au passage, on signale que la Tunisie a manqué le rendez-vous de Khartoum pour des raisons qui sont restées inconnues. Des analystes pensent cependant que Tunis se garde de prendre à coeur ce genre de forum parce que sa politique extérieure n’intègre pas beaucoup les questions d’ordre régional. L’on dit d’ailleurs qu’elle n’a pas encore signé le mémorandum d’entente qui est l’acte constitutif du CISSA et que les pays fondateurs comme l’Algérie ont conclu en 2004 à Abuja. L’on estime que la Tunisie le fera en principe prochainement. En plus de sa demande d’intégration du CISSA dans l’UA, l’Algérie suggère que la présidence soit tournante et par région. Elle s’estime cependant satisfaite de la tenue de ce forum parce que, disent des échos de ses responsables, « il y a quelques années, ce n’était pas évident de réussir une telle réunion entre les services secrets africains et dans une même salle ». Et pour Alger, « se mettre autour d’une même table et échanger des idées, c’est important ». L’ALGERIE ENCOURAGE LA MEDIATION Cette vision algérienne voudrait faire du CISSA un instrument de consolidation de l’UA, d’instauration de traditions de coopération et de concertation entre les Africains pour agir en harmonie avec ce qui pourrait être décidé par la conférence des chefs d’Etat africains. Le tout sera pour « servir la paix et préserver l’intangibilité des frontières ». Le directeur général des services secrets soudanais, Abdellah Salah Gosh, avait, à l’ouverture des travaux, appelé l’Afrique à soutenir les efforts de paix du Soudan pour le Darfour en appuyant la mise en oeuvre de l’accord d’Abuja. Alger pense qu’il fallait au Soudan reconduire le même schéma que celui qu’il a appliqué pour résoudre la crise du Sud. L’Algérie encourage cependant la médiation pour convaincre toutes les parties soudanaises en conflit de signer cet accord et de veiller à sa mise en oeuvre. Elle repose sa position à l’égard du conflit du Darfour sur les principes qu’elle qualifie de cardinaux, en premier le respect de l’intégrité territoriale du Soudan en soutenant que »rien ne doit être entrepris pour disloquer le pays ». Elle soutient aussi que toute recherche de solution au conflit doit émaner des acteurs sur le terrain et devenir plus tard une appropriation de l’UA. Il est important pour Alger que les pays voisins comme la Libye et le Tchad dialoguent avec le Soudan et ses milices par des voix pacifiques et sans provoquer l’ingérence dans les affaires intérieures de ce pays. « Tout le monde est conscient que le Soudan est l’objet de convoitises et est inscrit dans d’importants enjeux géostratégiques », est-il soutenu. « C’est un grand pays aux multiples richesses qui a des frontières avec 9 pays. En cas de dérives géostratégiques dans cette région, c’est toute l’Afrique qui en pâtirait », précise-t-on. L’on rappelle les pressions des USA à travers l’ONU et certaines ONG, le rôle de la Chine et son exploitation du pétrole soudanais. Il est quand même admis que la Chine est le seul pays qui a brisé le terrible embargo imposé par les Américains au Soudan. Tous les équipements du pays sont frappés du sceau chinois. Un soutien effectif de l’ONU est bien apprécié par Alger pour éviter toute sorte d’accusation ou d’alibi aux Américains. LE CISSA INSISTE SUR UNE CONCERTATION AFRICAINE POUR LE DARFOUR Le 2e vice-président, pour sa part, a indiqué durant la séance d’ouverture que « le Soudan traverse une étape cruciale, il nous faut trouver des solutions à nos conflits en dehors de toute ingérence étrangère ». Il lancera un appel aux pays donateurs pour honorer les engagements qu’ils ont pris pour aider financièrement le Soudan, un pays rongé par toutes sortes de fléaux. « Notre pays est une mosaïque de races, de religions et de cultures », fera-t-il savoir pour expliquer l’ampleur de ses crises et les difficultés qu’il rencontre pour les résoudre. Le 4e congrès a plaidé d ailleurs la cause d’un CISSA en manque grave de moyens d’intervention. Les Africains pensent mettre en place un centre d’urgence, une sorte de système de veille qui permet de prévenir les conflits et de les régler avant qu’ils ne dégénèrent. A la séance de clôture tenue jeudi soir, le directeur général des services secrets soudanais a lancé un appel aux pays africains qui ne sont pas membres du CISSA pour le devenir rapidement et de participer ainsi au rétablissement de la paix et de la stabilité au Soudan. Mani Manaoui, le responsable de l’autorité transitoire au Darfour, est présenté par M. Gosh comme ayant été opposant au gouvernement mais qu’il a accepté de signer l’accord d’Abuja. Manaoui profitera pour appeler le reste des milices à le faire et les pays africains à oeuvrer pour toute solution de règlement, une solution qu’il veut « autant que possible » africaine. Au cours de la conférence de presse qui a suivi la cérémonie de clôture, Gosh fera encore une fois l’historique de la création du CISSA pour noter qu’il appartient à l’UA. Il ne manquera pas non plus de souligner que « les services secrets du monde entier savent ce qui se passe exactement au Darfour, en premier la CIA, mais les Etats-Unis gèrent en politique des querelles entre démocrates et républicains ». Le 4e congrès recommande aux pays africains de se concerter profondément sur la question du Darfour, de la Somalie, de la Côte d’Ivoire et de traiter en plus des questions liées au fonctionnement et à la coordination entre les services de sécurité africains. Le 5e congrès du CISSA est prévu en juin 2008 en Afrique du Sud. (Source: “Le Quotidien d’Oran” (Quotidien-Algérie), le 9 juin 2007)


 
COMMERCE

Le textile chinois prêt à déferler de nouveau sur l’UE

 
Deux ans après la réintroduction des quotas sur le textile chinois, instauré le 10 juin 2005 par l’Union européenne (UE), les exportations vers les vingt-sept Etats membres ont connu un sérieux coup de frein. Elles avaient augmenté de 47 % en 2005, dans le secteur de l’habillement. Elles ont « seulement » progressé de 11 % en 2006.    Ces contingents, qui portent sur dix articles précis (robes, pantalons, tee-shirts…) – leurs volumes exportés ne peuvent excéder de 8 % à 12 % ceux atteints au cours des douze mois précédents – ont donc pleinement joué leur rôle : contenir l’invasion de produits chinois après un premier démantèlement des quotas qui était survenu le 1er janvier 2005. A cette époque, les industriels du textile et de l’habillement, et plusieurs pays, dont la France et l’Italie, avaient réclamé la réinstauration temporaire de quotas face à cette déferlante. Cet accord signé entre Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce, et son homologue chinois Bo Xilai a conduit donneurs d’ordres et distributeurs à se fournir dans d’autres pays d’Asie.  » Ils n’ont plus mis leurs oeufs dans le même panier », résume François-Marie Grau, délégué adjoint de l’Union française des industries de l’habillement (UFIH). Les donneurs d’ordres ont en effet ouvert des usines dans différents pays afin d’éviter de dépendre d’un seul Etat qui serait confronté à une crise politique, voire à une épidémie. Et cette stratégie de diversification du « sourcing » leur a permis, aussi, de mieux valoriser les savoir-faire des différents pays. Du coup, si les exportations asiatiques vers l’UE continuent de progresser au même rythme (+ 17 % en 2005, + 16 % en 2006), elles se ventilent de façon différente à l’intérieur de la zone. Les grands gagnants des importations françaises en 2006 ont donc été le Vietnam (+ 58 %) ou encore Hongkong (+ 47 %, contre – 13 % en 2005). Certains donneurs d’ordres ont même effectué « un détournement de quotas » en continuant à produire en Chine continentale, mais en se servant d’Hongkong comme base d’exportation, la ville n’étant pas concernée par les contingents. « Finalement, la baisse des exportations chinoises a été largement compensée par les autres pays d’Asie », commente Gildas Minvielle, responsable de l’Observatoire économique à l’Institut français de la mode (IFM), qui parle de « système de vase communicant ».
« UN SURSIS » POUR LE MAGHREB

Dans le même temps, les quotas chinois ont permis d’épargner les fournisseurs traditionnels de l’UE, comme les pays du pourtour méditerranéen ou d’Europe de l’Est, qui ont regagné quelques parts de marché. Le Maroc a vu ses exportations d’habillement passer de – 7 % en 2005 à + 5 % en 2006. Celles de l’Egypte ont explosé, de – 3 % à + 14 %. Idem dans les Balkans : les exportations bulgares, qui progressaient de 2 % en 2005, ont bondi de 11 % en 2006. « Ces quotas nous ont permis d’avoir un répit, une sorte de sursis pour mieux évoluer », constate Néjib Karafi, directeur général du Centre technique du textile de Tunisie. Les pays du Maghreb en ont profité pour faire plus de valeur ajoutée en promouvant par exemple le textile technique ou en créant des collections plus haut de gamme. « Nous ne voulons pas seulement être de simples sous-traitants, ajoute M. Karafi. Nous avons dû monter en gamme en confectionnant des articles avec une forte valeur ajoutée. » Pour contrer la déferlante asiatique, ils ont, entre autre, développé le « fast-fashion », qui permet de répondre rapidement aux changements de tendance de la mode, en produisant notamment de petites séries. Par ailleurs, selon la Fédération du prêt-à-porter féminin, le Maroc et la Tunisie ont tiré partie ces derniers mois « du retour en vogue du jean ». Mais ces quotas, selon M. Grau, ont fait aussi prendre conscience aux Chinois « à quel point leurs productions étaient trop bas de gamme ». Xiaoguang Liu, responsable de la Chambre de commerce de la province du Jiangsu, explique ainsi que « certains fabricants chinois prennent des mesures pour créer leurs propres collections ». « Ils font un pas de plus en investissant sur des technologies de pointe afin d’améliorer leurs produits, réagir et coller aux attentes des marchés internationaux », ajoute-t-il. Aussi, malgré la réinstauration des quotas, les importations françaises en provenance de Chine ont dépassé en 2006, pour la première fois, le milliard d’euros (+ 10,2% par rapport à 2005), alors que les volumes, eux, étaient en baisse (- 3 %). Mais les donneurs d’ordres anticipent déjà la fin des quotas, qui seront démantelés le 1er janvier 2008. « Ils rebasculent une partie de leur approvisionnement en Chine », constate M. Minvielle. Les importations françaises en provenance de Chine ont déjà progressé respectivement de 46 % et de 43 % en janvier et février par rapport aux mêmes mois de 2006. « On observe une recomposition en Asie », explique M. Minvielle. En effet, les autres pays d’Asie qui, hier, voyaient leurs exportations vers la France s’envoler, sont aujourd’hui en perte de vitesse. La Thaïlande (- 13 %), l’Indonésie (- 23 %) ou encore le Vietnam (- 6 %) sont les principales victimes de ce retour de balancier. M. Ks ……………………… Le Cambodge anticipe en baissant les salaires de nuit L’Assemblée nationale du Cambodge a amendé, vendredi 8 juin, la législation du travail afin de réduire de 70 % la rémunération des ouvriers – actuellement, en moyenne, de 50 dollars par mois – de l’industrie du vêtement travaillant la nuit. Cette mesure vise à améliorer « la compétitivité du Cambodge sur le marché international », a affirmé le ministre du travail, Vong Soth, dans la perspective de la fin des quotas d’importation vers l’Union européenne en provenance du voisin chinois. L’opposition a boycotté le vote, estimant que les revenus allaient baisser dans des usines où les ouvriers sont déjà traités comme « des animaux ». L’industrie du vêtement emploie 330 000 personnes au Cambodge, et espère, grâce à cette mesure, 200 000 postes nouveaux Article paru dans l’édition du 10.06.07 (Source : « Le Monde » (Quotidien – France) le 10 juin 2007)


 

Iraq 51º État de l’empire ou son gouffre?

 
 Par Mizaanoun
Le Nouveau Siècle ou l’ultime décennie US !
L’occupation de l’Irak ne cesse, selon la conception occidentale même  du droit international du licite et de ce qu’il ne l’est pas,  d’être illégale et immorale sous tous les points de vue. À sa quatrième année d’horreur et de sang il s’est converti en un bourbier pour les EU et en un immense cimetière commun pour les irakiens d’abord et pour les arabes et musulmans ensuite. Il n’y a point de doute que l’invasion usaméricaine et l’occupation qui s’en est suivie ont été et resteront un crime de guerre massif, un crime contre l’humanité d’une barbarie jamais vue depuis la seconde Guerre Mondiale. C’est le peuple irakien qui est soumis à une cruauté sans précédent et qui souffre d’une manière atroce et impitoyable, la folie et les délires des vils personnages qui gouvernent les EU. En effet ces individus sont bien les auteurs directs de l’enfer sur terre qui s’est abattu sur une population d’un pays situé à plus de dix milles kilomètres des frontières de l’épicentre de l’empire, alors que son propre peuple ne se soit senti ni dérangé ni  préoccupé outre mesure. Quant à la réaction  de par le monde entier se limite jusqu’à présent à quelques manifestations de protestations conjoncturelles. Pour ce qui est de la réaction des peuples arabes et musulmans est inexistante. Au moins en surface, car les féroces tyrans arabes aux services de l’empire maintiennent leur implacable emprise sur la moindre respiration de la société et par conséquent les réactions prennent de plus en plus les formes de violence qu’on connaît et celles qu’on aura certainement l’occasion de connaître au fil des jours. Par ailleurs en ce qui concerne les EU et son peuple, parler de débacle en Irak ou du plus grand désastre stratégique de l’histoire de la politique étrangère – comme l’écrivait Zbignew Brzezinski[1]– reste une estimation en deça de la réalité, car les conséquences de la défaite usaméricaine aux mains des irakiens ne fait que commencer à se dessiner et ses considérables effets vont apparaître dans les prochaines années. Ce qu’une société, la société usaméricaine, arrogante installée dans la gloire des privilèges et de l’ignorance, intoxiquée par le matérialisme et les potins télévisés et finalament aveuglée devant la réalité, avait considéré à son moment chose simple comme bonjour, s’est transformée en un cauchemar.[2] Un piège constitué  de sables mouvants à point pour engloutir le rêve caressé par cette élite enragée et du coup transformer leur Nouveau Siècle Usaméricain en l’Ultime Décennie US. 
L’Irak n’est pas le Vietnam
À la différence du Vietnam, une nation perdue dans la péréphérie extérieure des affaires internationales, là où la défaite des EU ne changeait rien sur l’échiquier stratégique de la Guerre Froide, ni ne causait aucun séisme politique d’importance, l’Irak c’est le nombril  du monde. Situé sur une mer de pétrole, dans une région où l’eau est une denrée rare, il est traversé par deux gigantesques fleuves dans une zone vitale et objet de convoitise de toute puissance émergeante ou d’empire en décrépitude. La défaite annoncée par beaucoup de monde et qui pointe inévitablement à l’horizon, va inéluctablement causer une érosion considérable des intérêts usaméricains modifiant du coup l’équilibre global du pouvoir qui permet à une superpuissance une domination sans partage du reste du monde. Une déroute entre les deux fleuves similaire à celle du Vietnam, finira par dresser une population qui avait suivi dans d’autres guerres de conquête, ce qui rendra beaucoup plus difficile sinon impossible la réalisation des schémas pour le Projet du Nouveau Siècle Usaméricain, détruisant ainsi les grandes forces engendrées après le Nouveau Pearl Harbour du 11-S.  L’occupation de l’Irak a fini par paralyser et continuera à le faire d’une manière encore plus grave l’Administration US en ce qui concerne le coût pour le Trésor (Le Ministère des finances)   et aussi en sang de ses soldats embourbés dans une guerre de guerrillas qui va s’intensifiant de jour en jour. L’érosion absolue est garantie. La guerre et l’occupation durent déjà beaucoup plus longtemps qu’a duré l’implication des EU pendant la II Guerre Mondiale. En quatre ans seulement plus de quatre cents milliards de dollars sont déjà dépensés. Jusque là le chiffre officiel donné par le Pentagone (mais pas le réel) de soldats morts dépasse les 3.500 et celui des  blessés et des mutilés s’élève à plus de 30.000 ; des dizaines de milliers de soldats se sont vus forcés à servir à deux reprises. Jamais on ne pourra calculer le coût psychologique qu’entraînent les milliers de soldats, ni non plus le problème social que représentent des gens qui reviennent à la maison avec un esprit et une vie totalement modifiés et des conjonctures irrémédiablement boulversées.
Le rêve de l’élite.
Néanmoins malgré l’évidence de la défaite et de la débâcle qui est en train de se produire en Irak, l’establishment US, l’élément coorporatif dans les paramètres de l’État, cette élite cabale incrustée dans les marchés prédateurs du capitalisme, s’interdit à elle-même et en embarquant dans sa folle entreprise toute l’empire, l’idée du retrait de l’Irak sachant que le prix d’une telle décision sera leur plus grand desastre de tous les temps . Parce que tout simplement la guerre d’Irak fut en premier lieu une guerre pour s’emparer du pétrole, le plus important de toutes les ressources naturelles, et nécessaire au fonctionnement du moteur de ce qu’on appelle la civilisation humaine moderne. Au-delà des incontestables mensonges sur les armes de destructions massives, sur l’instauration de la démocratie et de la liberté, sur la libération des irakiens de « la tyranie de Saddam Hussein », sur la guerre contre Al Qaida dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », l’occupation postérieure de l’Irak s’est construite sur la nécessité de mettre au pas la population et la contrôler afin de donner libre cours à la violation et au pompage de la mer du pétrole irakien. Parce que le but de cette guerre a été et restera toujours les considérables ressources énergétiques. Ces ressources naturelles, placées  sous les pieds de tous ces peuples  et qui semble être un anathème, une malédiction contre eux mais une source immense de pouvoir et d’enrichissement sans limite pour tous ceux qui viennent de loin pour s’en emparer dans le droit fil de la pensée d’Hitler à savoir que la terre et ses richesses, celles en surface ou celles dans le sous-sol, appartient à ceux qui sont les plus équipés en moyens les plus meurtriers, les plus dévastateurs et les plus barbares. Ainsi en détenant le pétrole, on tient le monde entier entre ses mains et contrôler le monde signifie tracer le destin de toute l’humanité.  Dans toutes ces régions du monde où se trouve le pétrole, presque toutes dans le tiers-monde, tous les êtres à la peau obscure, non blanche et non occidentale, sont considérés infrahumains, une espèce primitive qui n’attendrait que la main illuminée de l’intervention occidentale pour la « civiliser » ou tout simplement l’éliminer de la face de la terre. Dans les carnages quotidiens rapportés très partiellement et souvent partialement par les médias occidentaux de Bagdad ou de Bassorah, ou de n’importe quelle autre région d’Irak, la limite entre une anihilation totale et une action de « civilisation » est de plus en plus ténue. La mer de pétrole dans le sous-sol irakien, sa position stratégique sans équivalent nulle part sur toute l’étendu de la planète, deux tentations ou deux arguments d’un poids considérable pour toute entreprise impériale qui aspire à des horizons florissants, font que l’élite et le corporatisme impérial, dont elle est le cerveau et la finalité,  soient loin de renoncer à une proie d’une aussi gigantesque valeur, sans pareille dans l’histoire. Car par-dessus tout ce que signifie l’Irak dans ses propres frontières, il représente aujourd’hui, avec une présence sur son sol de la machine de guerre la plus terrifiante de l’histoire, une tête de pont pour de nouvelles conquêtes dans la région, comme l’Iran ou tous les pays de l’Asie Central qui regorgent à leur tour et des réserves de pétrole et de gaz colossales. Telle qu’elle est démoniaque, machiavélique et méphistophélique, il est impossible que l’élite abandonne son projet luciférien de domination du monde. Une conception sans laquelle, les structures actuelles de l’empire, qui plongent leurs racines lointaines dans toutes les dominations qu’a connues  l’humanité sous les formes et les dénominations les plus barbares, des conquistadores, au colonialisme, en passant par le néocolonialisme jusqu’à la mondialisation de nos jours, s’effondreraient en un dernier acte suicidaire, le suicide du diable en personne. Se retirer de l’Irak équivaut à l’abandon pour cette élite de tous ses délires du Nouveau Siècle Usaméricain. Dans la mentalité de cette élite, l’Irak s’est converti d’ores et déjà, «officiellement» grâce à la bénédiction de l’ONU, en l’État numéro 51 mais en tant  que la gigantesque station d’essence pour les prochaines décennies et le lubrifiant obligé et inévitable pour le fonctionnement du moteur de l’empire. Il est aussi le plus important porte-avions facilitant toutes les opérations de patrouille dans la région la plus stratégique de la planète. Enfin de compte la Mésopothamie retrouve son rôle de premier plan, mais cette fois-ci aux dépens de son peuple, de tous les peuples de la région et du monde,   de son histoire, de l’authentique civilisation humaine et au profit de cette élite et des corporatistes de l’empire, la porte d’entrée vers le pouvoir illimité et la main-mise sur des incommensurables richesses.
Le prix du Nouveau Siècle

Il est évident que tous les « sacrifices » du Trésor de l’empire qui se chiffrent en centaines de milliards de dollars et bientôt en billions et le sang versé de milliers de marin’s n’ont aucune importance aux yeux des tenants du fou projet du « Nouveau Siècle US ». Après tout, ce ne sont pas leurs propres fils qui vont à la guerre ou qui servent de chair à canon. Comme d’ailleurs n’a aucune importance la population irakienne dont les victimes mortelles se comptent par milliers par mois ou par centaines par jours. Ce ne sont pas les fils de cette élite qui sont rapatriés dans des sacs de plastique, ou avec des extrémités en moins, ou les corps brûlés ou le moral psychologiquement et totalement brisé. Pour cette élite, ni les 3.500 soldats morts qui sont dans leur majorité des pauvres issus des fosses septiques des zones rurales ou de la jungle urbaine, ni les plus de 30.000 blessés et mutilés, ne représentent aucun inconvénient d’importance sur l’autel de l’Empire. Tous ces militaires à qui on a fait un lavage profond du cerveau sont tout simplement un instrument indispensable pour garder les butins  qui font la gloire de l’empire. Ils sont les robots nécessaires, les bras du levier qui permet d’appuyer sur les boutons de l’immense arsenal que constitue la gigantesque machine de mort, œuvre et instrument de la plus meurtrière et la plus criminelle aglomération industrio-militaire dont le général Eisenhower avait averti à la veille de son départ de la Maison Blanche en 1961 dans son discours d’adieu. Un avertissement officiellement adressé à cette même pernicieuse élite, mais en même temps lancé à toute l’intelligence humaine.  Sur les 300.000.000 d’habitants  la mort de 3.000 ou même de 30.000 soldats a très peu d’importance aux yeux de l’élite qui n’a jamais considéré les hommes et les femmes pauvres autrement que comme les moyens pour atteindre leur but. Ils ne sont que de dégâts collatéraux. Ils sont le catalysteur du corporatisme prospère. Avec le duopolitique, l’élite assassine reste la même. A la vue des données sur le terrain, les tergiversations, les élucubrations politiques sur un calendrier volontaire de retrait ou autres et quelle que soit la couleur de l’Administration qui va succéder à l’actuelle dans l’esprit de l’élite, l’empire est en Irak pour plusieurs décades au moins. Vivant derrière des murs de béton massifs avec une épaisseur de plus de quatre mètres et demi à épreuve de bombes de tout calibre, à l’intérieur d’immenses bases et non moins immenses ambassades, le tout construit pour protéger le trophée du siècle, celui du 21ième : Le pétrole. Tout l’Irak est à présent une gigantesque base usaméricaine d’opérations, un gros lot géostratégique qui permet à une élite en plein délirium d’étendre sa présence, aussi bien dant tout le Moyen Orient, comme dans tout le bassin de la mer caspienne. À partir de l’Irak, le gas et le pétrole iraniens sont à tire de pierre. Ainsi que celui d’Asie Centrale. À partir de l’Irak, il est aussi plus facile de maintenir à distance des hypothétiques adversaires comme par exemple, la Chine, la Russie ou l’Inde.    La mort annoncée de milliers de militaires usaméricains et les mutilations à tout niveau de dizaines de milliers d’autres, c’est une réalité inéluctable qui surviendra avec encore plus de force dans les années à venir. Elle sera le prix à payer que coûteront les affaires juteuses, le prix que coûtera la soif enragée de vouloir maximaliser les bénéfices et le pouvoir, le prix pour s’approprier le sang noir qui circule dans les veines de l’empire qui lui permet de respirer de s’étendre. L’idée qu’on se fait – une fois que Bush quitte l’Administration – du retrait des troupes et leur retour à la maison, relève de l’illusion et d’un mirage que rien sur le terrain de la réalité ne justifie. Après avoir tergiversé pendant quelques jours, le Sénat et le Congrès ont bien fini par libérer les 100.000.000.000 $ que réclamait Bush pour continuer la guerre. Et ils approuveront encore plusieurs autres milliards que ça soit à Bush o à son successeur. La consolidation de la présence de l’empire en Irak va bon train. Les bases militaires ont toutes les caractéristiques de bases permanentes et rien de simples campemants provisoires. Aucune ambassade de l’empire ne ressemble à celle de Bagdad, ni dans ses gigantesques dimensions – 260 hectares – ni dans les sophistifications des moyens de sécurité et fortifications multiples, ni dans le nombre de « diplomates » ou employés qui se comptent par dizaines de milliers, sinon centaines de milliers. À côté de l’ambassade de l’empire, toutes les installations de l’appareil du gouvernement marionette fait mine de cabane pour chien de garde. Il n’est point nécessaire d’insister sur qui est maître de la terre, du ciel et de tous les éléments de souveraineté du pays, ni sur qui contrôle ses frontières terrestres, aériennes et maritimes. Toutes les lois sont rédigées par les « experts » et « législateurs » de l’empire et particulièrement celles relatives au pétrole, des lois qui ne peuvent être que le produit de l’esprit le plus  méphistophélique transformant un gigantesque et systématique pillage en bonne et due forme, en action bien légale contre laquelle aucune institution internationale ne peut ni refuter ni objecter. La complicité et la complaisance ne peuvent être plus évidentes. Dans l’esprit diabolique de cette élite, le monde tel qu’il est aujourd’hui, non seulement lui appartient mais il resterait dans leur ivre imaginaire immuable pour les siècles à venir. Robert Gates le patron actuel du Pentagone, dans une de ces dernières déclarations, parlait d’une « coréanisation » de l’Irak !  Avant de s’installer avec armes et bagages en Irak, l’empire contrôlait bien depuis des decennies toute la région. Il le faisait à travers sa présence militaire répartie dans tous les « États » du Golf. Avant d’être des états, tous sont d’abord et surtout des bases militaires US et des puits de pétrole. Tout ce qui les entoure n’est autre qu’un semblant d’une certaine légalité avec comme tâche principale la neutralisation totale de la population locale d’abord et l’encadrement des démarches et formalités administratives que nécessitent l’empire et ses acolytes et complices occidentaux. Si la zone constitue la première zone des plus grandes réserves de pétrole et de gaz du monde, l’Asie Centrale est la deuxième ou la troisième. L’Irak est un fabuleux trésor entre les mains de l’empire, ou plutôt de l’élite qui en rêvait depuis plusieurs décennies et auquel, elle ne renoncerait jamais même pas au prix d’une sanglante hémorragie qui pourrait continuer encore plusieurs années. Dans les masses de la société US, elle a suffisamment de chair à canon encore. Tous les massacres et destructions  actuelles qui durent depuis plus de quatre ans – même si au fond ça dure depuis beaucoup plus longtemps que ça tenant en considération toutes les étapes antérieures de l’horreur  et qui nous situent à l’époque de Reagan vers le milieu des années quatre vingts – sont à peine un essai devant l’effroyable holocauste qui attend non seulement l’Irak, mais toute la région et peut être le monde entier. Si la résistance avait eu les troupes et les moyens militaires de l’URSS des années quarante, aujourd’hui on ne parlerait plus du destin de l’Irak ou de toute la région au futur, mais bien au passé et l’holocauste aurait eu déjà des dimensions telles qu’aux côtés desquels la folie du nazisme ou du fascisme ne serait qu’un jeu d’enfants presque innocents. Il importe peu qui des membres du duopole politique soit à la Maison Blanche, comme il importe peu – aussi fort soit-il –  le cri populaire qui exige le retrait des troupes, l’empire n’est pas prêt à lacher prise. L’hydre à deux têtes, la républicaine et la démocrate, dans le même corps, obéit au même Maître. Ni l’ensemble des mensonges devenus monnaie courante grâce à l’extraordinaire et terrifiant appareil de propagande constitué par les médias dans toutes leurs formes et  avec toutes leurs sophistifications technologiques, le tout se traduit par tous les moyens utilisés par Gobbels à puissance illimitée, ni les élucubrations et les recettes confectionnées dans les laboratoires ou ce qu’on appelle les écoles du «Think Tank », ni les promesses les plus farfelues, ne semblent altérer la réalité sur le terrain. C’est le Nouveau Siècle US dans lequel il n’y a aucune réalité en dehors de celle dans laquelle vivent ceux qui se trouvent au pouvoir, tout le pouvoir de factible. Ainsi des centaines de milliers de militaires avec tous les moyens  et munistions nécessaires en quantités pratiquement inépuisables semblent être installés pour toujours sur les deux rives des deux fleuves avec la tâche primordiale et ultime de veiller sur le fabuleux « butin », le sang de l’empire et le confort suprême du Complexe Industrialo-Militaire. Bien que l’on soit encore loin de ce mirage, niché dans le sinistre esprit de l’élite, des troupes US qui reviendraient, comme toujours triomphalement, de l’Irak, avec la tête haute et comme toujours après avoir infligé une défaite cuisante au Mal, l’image à  même de séduire les millions d’ignorants, elle déjà réelle pour la majorité écrasante et elle est perçue que comme telle, une fiction à savoir : L’Irak est aujourd’hui le lieu le plus dangereux et particulièrement pour tous les mercenaires et tueurs qui sont aux services du conglomérat du pétrole dont la seule raison d’être est l’enrichissement illicite, criminel et  sans limite. Avec tous les désastres enregistrés jusqu’à présent, cette élite persiste dans l’arrogance et le cynisme –  comme d’habitude – et raconte que les dizaines de milliers de soldats usaméricains resteraient stationnées là pour veiller sur la démocratie et la liberté du peuple irakien, pour assurer la sécurité des villes et des villages, pour défendre le gouvernement-fantôche «élu démocratiquement » des attaques d’Al Qaida ou pousser jusqu’à l’absurde,  comme il est le cas, et dire que les militaires resteraient là pour défendre les irakiens d’eux-mêmes. Alors qu’en réalité, les dizaines de milliers de soldats maintiendront leur présence permanente en Irak pour assurer la protection du consortium énergitique anglo-saxon et associés  dans leur pillage et viol des ressources naturelles de l’Irak et de tout le reste de la région. Ni la sécurité, ni la liberté et encore moins la vie des irakiens n’ont aucune importance dans le schéma criminel avant d’être pervers de l’empire US. Pour l’empire, le pétrole rend abstrait le sang, de la même manière que le profit efface l’être humain.[3] Evidemment à croire les apologistes de la Guerre, ces individus qui sont au pouvoir et dans les milieux corporatifs, les EU se trouvent en Irak pour combattre Al Qaida et à rien d’autre que ça. De telles assertions occupent encore et  inexplicablement  beaucoup d’espace dans les moyens audivisionnels, dans la presse écrite et tous les médias entretenant ainsi  l’illusion que les EU doivent se maintenir en guerre, en guerre contre le terrorisme de ces hommes d’Al Qaida, ces mêmes « malfaiteurs » qui ont attaqué les EU le 11-S. C’est la seule voie pour maintenir vive la charade introduite dans l’esprit de millions d’êtres et que les EU doivent rester en Irak et maintenir l’objectif, propageant, comme toujours le mythe profondément incrusté dans les esprits, qui présentent les EU comme l’épitomé du Bien qui triomphe du Mal. Contrairement à ce que soutiennent, les tenants de la guerre, l’empire s’affronte à une guerre de guerrillas urbaine. Ses soldats se trouvent enfoncés dans une bataille contre, non pas Al Qaida, comme ils feignent de le faire croire, mais bien contre les combattants de la libération, c’est-à-dire l’immense majorité du peuple. Dès le début les combattants de la résistance avaient entrepris une guerre contre les forces envahissantes d’occupation les plus puissantes, faisant recours comme toujours aux habilités, aux talents et au courage infinis afin que l’ennemi meurt en saignant jusqu’à sa dernière goutte de sang.
L’élite de souche et les autres. 
Les forces de l’ennemi sont indiscutablement énormes et lui permettent d’envahir n’importe quelle  région du monde ou plusieurs à la fois. Mais pour réussir l’occupation d’un pays, il lui faut moins d’armes que de collaborateurs. Ça a été partout, dans tous les peuples, dans toutes les époques de l’histoire, avec tous les empires, l’élément principal qui a permis une occupation longue ou courte mais finalement provisoire, c’est l’élite locale ou avec plus de précision les collaborateurs. Cette élite dans le monde arabe d’aujourd’hui et sur laquelle s’appuie l’empire, dissimule son traître visage à travers une multitude de masques. Elle se dit réaliste, pragramatique, universaliste, moderne, progressiste, nationaliste et finalement mondialiste. Mondialisation ou globalisation c’est la toute dernière malédiction  qui tombe sur la tête des peuples du ciel. Le ciel de l’empire bien entendu. Mais le plus curieux aujourd’hui  dans les shémas de l’empire US c’est le phénomène nouveau qui consiste à se servir de ce genre d’élite non pas pour asseoir son emprise sur le pays envahis, mais pour planifier ses envahissements. Cette élite si elle n’est pas née sur le sol usaméricain, a émigré depuis longue date et s’est intégrée définitivement dans l’espace culturel, social, politique et adopte, avec des convictions effrayantes, les mêmes critères que l’élite de souche de l’empire, au point de voir le monde et les peuples de la même manière, de raisonner aussi de la même manière et au comble de tout de voir leurs propres pays et peuples d’origine comme une proie à chasser pour la gloire de l’empire et avec la même mentalité satanique. Ahmed Chalabi, sans être un personnage d’importance, néanmoins il a été en tant que citoyen US, l’un de ceux qui collaboré d’une manière décisive dans l’invasion de son pays d’origine. Parmi ses proches amitiés, entre autres, Paul Wolfowitz, Albert Wohlstetter (le stratège de la dissuasion nucléaire) Richard Perle etc. Cet individu n’est qu’un exemple en ce qui concerne l’Irak. Tout autant que plusieurs autres arabes d’origine, telle que l’amante de Paul Wolfowtiz Shaha Ali Riza. Cette femme avant d’atterrir à la BM, elle était chargée d’un organisme créé par les néo-fascistes ou nazis conservateurs plusieurs années avant l’arrivée de Bush II à la Maison Blanche dans le but d’envahir l’Irak. Chalabi n’en est qu’un parmi beaucoup d’autres irakiens et irakiennes qui agissent dans l’intérêt de l’empire. L’autre cas réellement qui relève du surréalisme le plus hallucinant ou le plus assassin. Ça ne change rien : Zalmay Khalilzada. Ce type est un musulman pashtoun né en Afghanistan en 1951. Il est l’un des principaux artisans du Nouveau Siècle Usaméricain (Project for the New American Century – PNAC) aux côtés de Condoleeza Rice, Pearle, Wolfowitz, Rumsfeld etc. Cet individu avec sa nationalité étatsunienne, a été envoyé dans son propre pays d’origine l’Afghanistan pour servir l’empire ou l’élite de souche qui l’a adopté (du 24 septembre 2003 jusqu’à juin 2005). Par la suite il a été envoyé au même titre diplomatique à Bagadad jusqu’au 23 avril 2007.  Actuellement il est à la tête de la délégation de l’empire auprés des Nations Unies. John Negroponte, est né en Angleterre de père un armateur grec. La carrière de ce monsieur s’est étendue sur plusieurs décades au service de l’empire. De l’Amérique du Sud (en Honduras) jusqu’au Vietnam en Asie en passant par les Philippines avant d’arriver à Bagdad en tant qu’ambassadeur, partout où il est passé ce monsieur n’a laissé derrière lui que destructions et fleuves de sang. L’actuel ambassadeur de l’empire auprès du royaume d’Espagne s’appelle Eduardo Aguirre. Ce monsieur est né en 1946  à Cuba et a émigré à l’empire à l’âge de 15 ans. Il amasse une fortune à Houston comme banquier. On peut bien imaginer les sentiments du personnage à l’encontre de sa patrie d’origine Cuba. Bien que ces deux derniers soient des blancs avec les «circonstances atténuantes » qui justifient leur « intégration » à l’empire, il se trouve que pour tous les pays et tous les peuples de la terre il y ait des individus de la même espèce disposés à mettre tout «leur savoir» ainsi que leurs diaboliques connaissances au service de l’empire. Ceux qui sont actuellement actifs et mis en sellette sont les « soudanais » pour les raisons évidentes qu’à Darfour, il n’y a pas seulement que les problèmes sociaux, mais il y a surtout beaucoup de pétrole. Les mêmes sinistres personnages originaires du Venezuela, ne manqueraient pas non plus dans le cas où l’empire se décide à envahir ce pays. Enfin cette question de l’élite d’adoption reste un chapitre à part dont on aura l’occasion d’y revenir au cours d’un autre article.       [1] Los Angeles Times 2007/El País 26/02/2007 [2] Opération-Iraq forevers. Manuel Valensuela www.velenzuelasveritas.blogspot.com/2007/05, [3] www.valenzuelasveritas.blogspot.com

 

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