10 avril 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2878 du 10.04.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


 

AISPP: Communiqué Luiza Toscane,: APPEL POUR SLIM BOUKHDHIR Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa: première victoire des mobilisations dans le bassin minier tunisien de Gafsa, continuons la pression ! Manif de Femmes à Redeyef Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale : Communiqué de presse Les Travailleurs Maghrébins de France solidaire  avec la population du Bassin Minier de Gafsa (Tunisie) Paris – Rassemblement de solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa AFP: Italie: arrestation d’un Tunisien soupçonné de terrorisme AFP: Droits de l’homme: des ONG dénoncent l’inapplication des réformes au Maroc L expression: Les irremplaçables ne sont pas de ce monde Tribune des Droits Humains: L’art d’échapper aux questions gênantes Le Temps : Enseignement / Qui veut remettre en question la mixité ? Le Temps: Il y a 8 ans disparaissait Bourguiba AFP: Instructeurs allemands en Libye: contrepartie d’une libération d’otages (presse)


 
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr  

Tunis, le 10 avril 2008 * la cinquième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Touhami Elhafi, a examiné aujourd’hui, jeudi 10 avril 2008 : L’affaire n°15169 dans laquelle sont déférés Khaled Dridi, Houssine Gmati, Nizar Laskri, Karim Kharoubi (en état d’arrestation), Hassen Boujnieh, Lamine Zayani, Salem Dridi, Ayachi Khaldi, Souhaïl Dridi, Boubaker Ben Mogrem et Issam Ben Aïssa, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République, d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre une action terroriste sur le territoire de la République. Maîtres Samir Ben Amor, Kelthoum Zaoui et Hatem Belahmar se sont présentés pour assurer leur défense. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 10 avril 2008 * pour que soit amené l’accusé Karim Khroubi. * La deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abderrazak Ben Mena, a examiné aujourd’hui jeudi 10 avril 2008 : L’affaire n°14584 et le juge a décidé de lever la séance afin d’examiner les demandes de libération et de fixer la date de la prochaine audience; Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou * sic (LT) (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Luiza Toscane,: APPEL POUR SLIM BOUKHDHIR

 

 
Lors de la visite qu’elle a rendu aujourd’hui à son mari, Slim Boukhdhir, Dalenda Boukhdhir a constaté que le harcèlement de cedernier par l’administration pénitentiaire ne connaissait aucun répit. Le prisonnier lui a dit que l’eau qui avait été coupée dans sa cellule avait été rétablie… provisoirement, pour être coupée à nouveau. Il est donc contraint depuis une semaine d’acheter de l’eau en bouteilles pour boire ou se laver, etc, alors que ses co-détenus sont autorisés à sortir de la cellule quand ils ont besoin d’un robinet. Slim Boukhdhir est atteint d’une toux chronique que le manque d’aération et la fumée des cigarettes des autres ne font qu’accentuer. Slim Boukhdhir, journaliste indépendant, dont l’interpellation a été programmée par la police et dont le procès a été un déni de justice, est incarcéré à la prison de Sfax depuis plus de quatre mois. Il y subit harcèlement et mauvais traitements orchestrés par l’administration pénitentiaire. Il a été condamné à un an d’emprisonnement par le tribunal de Sakiet Ezzit en première instance pour « outrage à fonctionnaire dans l‘exercice de ses fonctions« , « atteinte aux bonnes moeurs«  et « refus de présenter sa carte d‘identité aux forces de l‘ordre« , des accusations sans rapport avec la réalité des faits, jugement confirmé en appel en janvier 2008. Le 3 avril 2008, la cour de cassation avait rejeté son pourvoi, confirmant la sentence infligée en appel. Le journaliste Slim Boukhdhir a perdu tous ses recours et pourvois devant la justice tunisienne. Il n’avait pas attendu la dernière décision pour protester haut et fort contre l’injustice qui lui est faite, notamment en menant des grèves de la faim à répétition. Reste que le rejet du pourvoi en cassation ouvre définitivement l’étape de la mobilisation pour sa libération. La prochaine visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie, prévue pour la fin du mois, pourrait en être la première échéance. Luiza Toscane, 10 avril 2008 Écrivez à Slim Boukhdhir n°27312 Prison civile de Sfax Tunisie Pour écrire aux autorités françaises et exiger la libération de Slim Boukhdhir : Nicolas Sarkozy Palais de l’Elysée 54 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris Rama Yade, Secrétaire d’Etat chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l’Homme 37 quai d’Orsay 75007 Paris


TUNISIE URGENT Communiqué 10 avril 2008 :

première victoire des mobilisations dans le bassin minier tunisien de Gafsa, continuons la pression !  

Suite à la manifestation des femmes de Redeif et au rassemblement hier de la population mobilisée devant le siège de la sous-préfecture ( Motamadia), dans le bassin minier de Gafsa (Sud de la Tunisie), le gouvernement a cédé en soirée en libérant tous les jeunes qui avaient été arrêtés depuis dimanche. Néanmoins, il continue de retenir trois responsables syndicalistes sous les verrous : Adnane haji, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Taeïb Ben Othmane, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, et Bechir Labidi, syndicaliste. Le rassemblement d’hier s’était effectué en présence d’une délégation de 3 membres de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), dont un membre du comité directeur, Abderrahmane Hedhili, et des présidents des sections de Kerouan et Jendouba. Le rassemblement avait donné lieu à plusieurs prises de parole publiques. Le sous-préfet interpellé avait d’abord accepté le principe d’une ouverture des négociations mais avait refusé que celles-ci se fassent en présence des représentants de la LTDH. Celles-ci n’ont donc pas eu lieu. Les revendications des manifestants portaient sur la libération des personnes arrêtées, la fin du harcèlement par les nombreuses forces de police déployées dans la région, et l’ouverture de négociation avec les syndicats et toutes les composantes de la société civile impliquées dans les protestations. Pour mémoire, le grondement populaire que vit le bassin minier de Gafsa à Métlaoui, Redaïef et Moularès depuis plus de trois mois, a éclaté le 5 janvier 2008, jour de la publication de résultats du concours de recrutement professionnel au sein de la Compagnie de « Phosphate Gafsa », principal employeur de la région, des résultats considérés par l’ensemble de la population comme frauduleux et basés sur le favoritisme. Depuis cette date, des grèves, manifestations, occupation de lieux symboliques par les chômeurs jeunes et moins jeunes, diplômés et non diplômés, ont été organisées partout dans cette région avec la participation de toutes les catégories socioprofessionnelles, sans distinction d’âge, ni de sexe ni de rang social. Certains responsables syndicaux locaux sont à la pointe de ce mouvement. Dimanche 6 avril, une vague d’arrestations de jeunes gens et de responsables syndicaux (voir communiqué du 07avril 08) a signifié le choix de la répression finalement effectué par les autorités tunisiennes en réponse à ce mouvement. Le Comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa appelle à la libération immédiate des trois responsables syndicaux qui restent emprisonnés et appelle à poursuivre la pression nationale et internationale qui s’exprime depuis le début des évènements sur les autorités tunisiennes pour que toutes les revendications des populations mobilisées soient entendues. Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75011 Paris ? Courriel : bassin.minier@hotmail.fr Tél. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15  
 

URGENT – RDEIF -GAFSA –TUNISIE  URGENT – Manif de Femmes à Redeyef

   

Nous venons d’apprendre qu’une manifestation de Femmes se déroule en ce moment à RDEIEF dans le Bassin Minier de Gafsa en TUNISIE : Pour exiger : L’arrêt de la répression, La libération de tous les détenus. La levée de l’Etat de siège et le départ des forces de l’ordre qui assiègent la ville.   Merci d’apporter vite votre soutien.   Mme Hajji à Rdeif : 00 216 97 866 166   Abderrahmane Hedhili, Comité National de Soutien : 00 216 97 456 541   Saida Guerrache  ATFD 00 216 20 575 109   Mouhieddine Cherbib 06 15 57 79 14 ftcr2@wanadoo.fr  

Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM)

21ter, rue Voltaire 75011 PARIS FRANCE www.cedetim.org Paris, le 9 avril 2008

 
Le Cedetim s’indigne des dizaines d’arrestations qui ont eu lieu dans les populationsdu bassin minier de Gafsa, dans le sud-ouest de laTunisie depuis dimanche 6 avril2008. Il est inconcevable qu’un vaste mouvement de protestation portant sur laquestion du chômage, et qui dure depuis janvier, soit ainsi réprimé alors qu’ilexprime les revendications légitimes de populations aujourd’hui économiquement etsocialement laissées pour compte. Les syndicalistes sont aujourd’hui à la pointe desmouvements de protestation populaire au Maghreb et en Tunisie. Il ne peut êtrerépondu à leurs actions par les arrestations et la répression. Le Cedetim s’inquièteplus globalement des politiques répressives du pouvoir tunisien qui visent à étouffetoute contestation démocratique et syndicale et à asseoir la terreur de manièresystématique sur tout un pays. Pour toutes ces raisons : – Nous réclamons la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées. – Nous tenons le régime de Ben Ali pour responsable de tout ce qui peut advenir à toutes les personnes arrêtées. – Soutenons les luttes des mineurs du bassin minier de Gafsa et leurs familles – Exigeons la réalisation de toutes les revendications légitimes des travailleurs, des jeunes et des chômeurs de la région de Gafsa. Le CEDETIM mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples 43, boulevard de Magenta – 75010 PARIS – tél. 01.53.38.99.99 – fax 01.40.40.90.98   

 

Communiqué de presse     URGENCE TUNISIE : BASSIN MINIER DE GAFSA Le MRAP soutient les chômeurs et les responsables syndicaux en état d’arrestation

     

Le lundi 7 avril 2008, la police tunisienne a procédé à l’arrestation violente de dirigeants syndicaux de la région de Gafsa qui avaient participé la veille à une réunion de solidarité à Tunis avec la population du bassin minier, en révolte depuis janvier dernier contre le chômage qui les frappe durement.   Adnane Hajji, Secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef ; Taïeb Ben Othman enseignant syndicaliste ; Boujemaa Echrayti secrétaire général du syndicat de la santé de Redeyef, ont ainsi  été passés à tabac  avant d’être arrêtés. Au total, depuis le dimanche 6 avril, ce sont des dizaines de chômeurs, de syndicalistes et de jeunes qui ont été arrêtés et violentés, de peur que le mouvement de révolte ne fasse tache d’huile. Les enseignants, les ouvriers, les commerçants de la ville de Redeyef observent désormais une grève de protestation.   Le MRAP exprime avec force sa pleine solidarité avec la population en souffrance et son soutien au mouvement de protestation et aux luttes des mineurs du bassin minier de Gafsa et de leurs familles. Avec le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa, il réclame la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées ainsi que la satisfaction de leurs légitimes revendications.   Paris, 9 avril 2008     Association des Travailleurs Maghrébins de France 10, rue Affre – 75018 Paris tél : 01.42.55.91.82 / fax : 01.42.52.60.61 —————————- E.mail : national@atmf.org Site : www.atmf.org    

  Communiqué de presse    Les Travailleurs Maghrébins de France solidaire  avec la population du Bassin Minier de Gafsa (Tunisie)

   

L’ATMF dénonce l’arrestation de dizaines de syndicalistes, chômeurs et citoyens de Redeyef et alentours pour avoir osé manifester pacifiquement leurs mécontentements.   L’ATMF exige la libération de tous les détenus et la poursuite des forces de l’ordre qui ont violemment agressé les citoyens.   L’ATMF appelle à une large solidarité de tous les Maghrébins avec les revendications légitimes des habitants de la région de Gafsa. Paris, Le 8 avril 2008


TUNISIE Rassemblement de solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa

Dimanche 13 avril 2008 à partir de 14h00 Paris – Métro Couronnes, ligne 2
En début de semaine, le régime tunisien a lancé une impressionnante vague de répression contre les populations du bassin minier de Gafsa, particulièrement celles des villes de Redeyef et Oum Laârayes. La ville de Redeyef a connu un état de siège, accompagné de descentes musclées dans les domiciles, d’agressions violentes et de dizaines d’arrestations. Parmi les personnes interpellées, figurent les animateurs du mouvement de contestation qui dure depuis le 5 janvier dernier. Terrorisés, plusieurs habitants se sont réfugiés durant les nuits de lundi et mardi derniers dans la montagne par crainte des descentes et des arrestations nocturnes. Grâce à la mobilisation des habitants de Redeyef et à la solidarité nationale et internationale, le régime tunisien a été contraint de libérer toutes les personnes arrêtées. C’est une grande victoire que les populations déshéritées du bassin minier viennent d’arracher. Leurs revendications justes ne sont pas pour autant satisfaites. Pour soutenir le mouvement du bassin minier de Gafsa, Pour défendre le droit des populations du bassin minier au travail et à la dignité, Pour exiger des autorités tunisiennes de véritables négociations avec les représentants de ce mouvement,
Rassemblement de solidarité à Paris Dimanche 13 avril 2008 à partir de 14h00 Métro Couronnes, ligne 2
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75011 Paris Courriel : bassin.minier@yahoo.fr Tél. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15


 

Italie: arrestation d’un Tunisien soupçonné de terrorisme

 
 AFP, le 9 avril 2008 à 13h38 ROME, 10 avr 2008 (AFP) – Un Tunisien de 29 ans, soupçonné d’appartenir à un réseau terroriste islamiste ayant des liens avec Al-Qaïda et démantelé il y a cinq mois, a été arrêté mercredi soir dans le nord de l’Italie, dans la région de Reggio Emilia, a indiqué jeudi l’agence Ansa.   Nasr Mourad, un maçon, est soupçonné d’appartenir à ce réseau qui a été démantelé en novembre 2007, au cours d’une vaste opération policière qui s’est déroulée en Italie, en France et au Portugal.   Une opération contre 20 terroristes présumés, en majorité tunisiens, accusés de former des volontaires pour commettre des attentats en Irak et en Afghanistan, avait été menée début novembre dans ces trois pays à l’initiative du parquet italien de Milan (nord).   Cette opération avait permis « de décapiter un réseau qui opérait en Europe, notamment en Italie », avait affirmé le ministre italien de l’Intérieur Giuliano Amato. Le réseau se consacrait « à l’entraînement de personnes et à la préparation de moyens » pour des actions sur les « théâtres afghan et irakien », avait-il déclaré.   Nasr Mourad, qui n’a pas opposé de résistance au moment de son arrestation, avait effectué un séjour en Irak, précise Ansa.   AFP  

 

  Droits de l’homme: des ONG dénoncent l’inapplication des réformes au Maroc       

AFP, le 9 avril 2008
GENÈVE, 9 avr 2008 (AFP) – Des associations marocaines ontdénoncé mercredi l’absence de mise en oeuvre des réformesdémocratiques au Maroc, accusant le pouvoir d’hypocrisie en matièrede droits de l’homme.   Lors d’une conférence de presse en marge de l’évaluation du payspar le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ces organisationsnon-gouvernementales ont salué les réformes votées ces dernières années par le parlement marocain dans les domaines de la famille, dela presse, du code de procédure pénale ou de la nationalité.   « Mais nous avons des inquiétudes quant à la mise en oeuvre detout cet arsenal législatif », a déclaré Youssef El Bouhairi, del’Association marocaine des droits humains (AMDH). « Jusqu’àmaintenant, l’Etat n’a pas démontré une véritable volonté politiqued’appliquer ces réformes ».   M. El Bouhairi a ainsi jugé « hypocrite » le vote de la réforme ducode de procédure pénale, qui garantit en principe les droits desprévenus, alors que dans le même temps le parlement marocain donnaitdes pouvoirs étendus aux forces de sécurité dans le cadre de lalutte anti-terroriste.   Les associations estiment que la torture continue à sévir auMaroc, même si le pays s’est mis en conformité avec les normesjuridiques internationales. « Policiers et gendarmes ont encore recours à la violence », a affirmé M. El Bouhairi.   L’ancien prisonnier politique El Hassan Aharrath a dénoncél’impunité des auteurs de torture. « Je connais mes tortionnaires,j’ai publié leurs noms, mais ils ne sont pas présentés à lajustice », a-t-il déploré.   Saïda Drissi Amrani, présidente de l’Association démocratiquedes femmes du Maroc, s’est félicitée de la réforme du code de lafamille, mais a estimé que « ces acquis sont fragiles »: la polygamiepersiste et l’homosexualité reste pénalisée, de même que lechangement de religion.   AFP  

Third World NGOs attack UN rights review « farce »

 

Reuters, le 9 avril 2008 à 19h05
 
 
By Robert Evans   GENEVA, April 9 (Reuters) – Campaign bodies from developingcountries on Wednesday attacked the United Nations new-fledgeduniversal human rights review process, with some saying it wasquickly descending into farce.  But envoys of Morocco, one of the countries reviewed sincethe procedure kicked off on Monday, rejected the complaint,arguing that they had been open to criticism based on real factsand were ready to use it to advance human rights at home. »The Arab and African countries are lining up to praise eachother…It is an insult to the intelligence of the peoples theyare supposed to represent, » said Saida Drissi Amrany, President of the Association of Moroccan Women.  And Rafendi Djamin of the Indonesian NGO (non-governmentalorganisation) Coalition for the Advancement of Human Rights,said a block mentality was dominating the hearings, « pushing itowards something like farce. »  The process, the Universal Periodic Review (UPR), was set upwithin the two-year-old Human Rights Council — which replaced adiscredited earlier body — and is supposed to scrutinise therights records of all U.N. members over the next four years.In the UPR, the 47 member countries of the Council — itselfviewed by critics as having fallen under control of a bloc ofIslamic and African countries supported by Cuba, China and Russia — are supposed to discuss reports from each country. In the three hours allotted to each, they are also meant toprobe complaints that have come to other U.N. rights bodies andsuggest how governments can improve their performance.   PROTECTING EACH OTHER   But since Monday NGOs from Africa, the Middle East and Asi- and Western-based human rights groups — say the countriesthat have lined up together in the council are doing the same inthe UPR, effectively protecting each other from serious review.  El Hassan Aharrath of the Moroccan Association of HumanRights told a news conference that friendly states were « workingtogether to ensure real questions are not raised. »  U.N. summaries of the sessions so far — in which Bahrain,Tunisia, Morocco and Indonesia have been reviewed — show thatlong passages of the remarks from other Islamic and Africancountries have consisted of praise for the state under review.  NGOs say this is a tactic to reduce the time available forserious review and for more probing questions from European andsome Latin American and Asian countries — who on Tuesday didpress Tunisia on torture and press freedom.   Omar Hilale, Secretary General of Morocco’s ForeignMinistry, denied any bloc approach at the UPR.We have not come here to listen to praise. We have come tolearn from criticism and suggestions that will help us improveour own human rights performance, » he said. « We did not avoidquestions and answered all that were put to us. »   REUTERS  

Autrement dit Les irremplaçables ne sont pas de ce monde

 
Ridha KEFI «Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés». Cette phrase de Georges Clemenceau, le général Charles de Gaulle aimait la répéter, car il a eu lui-même l’occasion d’en vérifier la véracité et d’en tirer aussi les conséquences, en décidant de se retirer du pouvoir après les émeutes de Mai 68 et le «non» assourdissant que les Français lui ont lancé au référendum du 27 avril 1969. Peu de temps avant sa mort (survenu le 9 novembre 1970), l’ancien président français répondit à un journaliste qui lui demandait simplement «Comment allez-vous ?»: «Je vais bien, mais rassurez-vous, je ne manquerai pas de mourir». Peu d’hommes après de Gaule, surtout au sud et à l’est de la Méditerranée, ont eu la clairvoyance et le courage de cet homme d’Etat d’exception. Car, il n’est pas toujours facile de tirer sa révérence quand on est au faîte du pouvoir et de la gloire et qu’on a vécu dans la certitude qu’on est indispensable aux siens et qu’après soi ce serait l’anarchie absolue, sinon la fin du monde. Cette clairvoyance et ce courage ont malheureusement manqué à notre Habib Bourguiba national, dont on vient de célébrer le huitième anniversaire de la mort (6 avril, voir ‘‘L’Expression’’ n° 25, du 4 au 11 avril 2008), et qui a achevé son  interminable règne (trente-trois ans tout de même !) d’une manière affligeante  dont les Tunisiens gardent un souvenir amer. On a cité Bourguiba parce qu’il représente l’exemple le plus parlant pour nous. Mais on aurait pu citer beaucoup d’autres chefs d’Etat qui ont lamentablement raté leur sortie eux aussi, comme le chah Mohamed Reza d’Iran, ou encore les présidents égyptien Sadate, Ivoirien Houphouët-Boigny, Indonésien Suharto, Mauritanien Mouaouia Ould Ahmed Taya… Plus près de nous, le président zimbabwéen Robert Mugabe est en passe de rater la sienne en s’entêtant à ne pas reconnaître sa défaite à l’issue d’une élection qu’il a pourtant eu le courage d’organiser à la loyale. Cette question de la succession ne se pose pas seulement au niveau des Etats. Elle se pose aussi, particulièrement chez nous, au niveau des partis politiques, qui sont souvent dominés par leurs fondateurs et leaders maximo, qui les utilisent souvent comme des appareils exclusivement voués à la défense de leur leadership et à la réalisation de leurs ambitions personnelles de pouvoir. D’où les luttes intestines qui divisent ces partis, provoquent des scissions en leur sein et menacent parfois de les faire imploser. D’où aussi leur faiblesse, leur marginalité et leur incapacité à jouer le rôle qui leur est dévolu : celui de rassembler les gens autour d’un ensemble d’idées, d’objectifs et de programmes visant à régénérer les forces vives du pays. Ce constat est malheureusement valable aussi pour bon nombre d’organisations et d’associations, où la passation du pouvoir entre les hommes, mais aussi entre les générations, alimente parfois des luttes fratricides. Ces luttes, pour légitimes qu’elles puissent être dans une démocratie, dépassent parfois le cadre du débat d’idées et dégénèrent en conflits personnels où tout est permis : croche-pieds, coups bas, insultes et déballage de linge sale sur la place publique. Il arrive même que le bébé soit jeté avec l’eau du bain… Combien d’organisations et d’associations ont payé – pour ainsi dire – de leur «vie» l’entêtement de leur premier responsable à garder le gouvernail au-delà de toute raison ? Cette question de la succession se pose d’ailleurs aujourd’hui avec la même acuité au niveau des entreprises privées. Sachant qu’en Tunisie, 70% entreprises sont de type familial, que 80% des groupes sont aussi de propriété familiale et que bon nombre de ces entreprises et ces groupes sont gérés – jusqu’au dernier souffle – par leurs fondateurs même, des patriarches qui pensent être indispensables à vie – et même, si possible, dans l’au-delà –, on imagine l’intérêt qu’il y a aujourd’hui à assurer une succession sans déchirements à la tête de ces cellules de création et de production dont dépend la pérennité (et donc la régénérescence) de notre tissu «entrepreunial» national, garant du dynamisme et de la prospérité de notre économie. «Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés», disait donc Georges Clemenceau. «Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions», dit aussi un fameux proverbe français.  
(Source: L edito de « L expression » (Hebdomadaire – Tunis) du 11 – 17 avril 2008)  


L’art d’échapper aux questions gênantes

   

Parmi les premiers pays à être soumis à l’EPU, ce nouvel examen des droits de l’homme pour tous les membres de l’ONU, la Tunisie est accusée d’avoir dicté les questions posées par les autres membres de l’institution onusienne.   Carole Vann / Tribune des droits humains   « Nous avons été choqués d’entendre le Japon saluer la Tunisie comme modèle de démocratie. Comment peut-on parler de démocratie dans un pays où le président a été élu à 96,4% ? Nous avons été tout aussi choqués d’entendre l’Indonésie féliciter ce même gouvernement pour sa liberté d’expression et son indépendance judiciaire. Cela alors que la Tunisie vient de se faire épingler sur ces points par le Comité sur les droits de l’homme à New York ! » Antoine Madelin, de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), ne trouvait pas de mots assez durs durant la conférence de presse donnée l’après midi pour qualifier la « mascarade » qui s’est déroulé mardi matin au Conseil des droits de l’homme à Genève.   Troisième de la liste à passer son examen périodique universel (EPU), après le Bahreïn et l’Equateur, la Tunisie, aurait, selon plusieurs sources diplomatiques, cherché à « biaiser » le processus. Après un rapport délivré par le ministre tunisien de la justice et des droits de l’homme, Béchir Tekkari, les Etats membres ont pu soumettre leurs questions et recommandations. « La plupart des ambassadeurs se sont montrés extrêmement complaisants. Nous avons alors appris que la mission tunisienne à Genève avait téléphoné aux délégations pour télécommander leurs propos durant cet examen. Plusieurs ambassadeurs nous ont expliqué qu’ils avaient intérêt à ne pas se faire d’ennemis vu qu’ils allaient, eux aussi, être évalués », raconte Antoine Madelin.   Présente à la conférence de presse, la journaliste et opposante Sihem ben Sedrine du Conseil national pour les libertés en Tunisie (l’association est interdite au pays), arrive de New York où elle a suivi les sessions du Comité des droits de l’homme : « Les débats et les recommandations sur la Tunisie émis là-bas par les experts du Comité sont aux antipodes de ce qu’on a entendu à Genève. J’ai l’impression qu’on ne parle pas du même pays. »   En réalité, le Conseil des droits de l’homme est en train de subir de plein fouet le dérapage tant redouté pour son tout nouveau mécanisme l’EPU : les Etats, amenés à s’évaluer entre eux, ont intérêt à se ménager les uns les autres. Par ailleurs, comme le précise un diplomate occidental, les règles du jeu sont dictées par les rapports bilatéraux entre les pays. La France s’est ainsi montrée extrêmement complaisante envers la Tunisie, se bornant à évoquer les droits des enfants et évitant soigneusement les questions qui froissent comme la torture, la censure de la presse et de l’internet ou d’autres violations.   « Mais derrière ces procédés choquants, nous avons aussi découvert que des pays, comme la Corée du Sud, le Mexique, le Ghana, l’Angola, et beaucoup de délégations occidentales et latino-américaines, ont fait preuve d’une très grande rigueur en posant les vraies questions », a poursuivi Antoine Madelin.   La Roumanie s’est ainsi basée sur les recommandations du Comité de la torture pour demander si le gouvernement tunisien envisageait de réviser son code pénal afin de s’assurer que la torture ne soit pas utilisée dans les interrogatoires. D’autres ont questionné sur les critères selon lesquels les contenus internet étaient bloqués ou les procédures d’enregistrement des associations. A la lumière des premiers balbutiements de ce tout nouveau mécanisme, peut-on éviter les pièges de la complaisance ? Selon les défenseurs de libertés, tout espoir n’est pas perdu. Pour cela, les Etats doivent se baser sur les recommandations des experts de l’ONU.   La porte des prisons tunisiennes s’entrouvre   Parmi la longue liste d’engagements pris par la Tunisie pour améliorer son honorabilité internationale en matière de droits de l’homme, la plus concrète est la promesse de permettre à Human Rights Watch (HRW) d’avoir accès aux prisons. « C’est une bonne nouvelle, se réjouit Julie de Rivero de HRW. Nous étions en discussion depuis 2005 ». Le ministre de la justice et des droits de l’homme, Béchir Tekkari, constate des effets positifs qu’exercent déjà les visites régulières du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans les lieux de détention et de garde-à-vue depuis 2005. « C’est une coopération bénéfique, s’est félicité le ministre tunisien devant les membres du Conseil des droits de l’homme. Nous suivons avec intérêt toutes les recommandations émises par le CICR. Le personnel des prisons a une idée plus claire de ce que signifie le respect du prisonnier. Je ne peux que conseiller à tous les pays qui le désirent de coopérer ainsi avec le CICR. » Fidèle à ses habitudes, l’institution garante des Conventions de Genève ne parle pas à l’extérieur de ce qu’elle voit dans les prisons. L’échange des constatations et d’éventuelles recommandations restent confidentiels. « Nous visitons les prisons et les lieux de garde-à-vue qui nous sont notifiés par les autorités, précise Dorothea Krimitsas, porte-parole du CICR à Genève. Nous examinons les conditions de détention, l’hygiène et le traitement réservé aux prisonniers. » Plus de 20 prisons ont été visitées à ce jour. Entre 2006 et 2007, les délégués du CICR ont pu s’entretenir en privé avec 2’200 détenus. Pour l’avocate tunisienne Radhia Nasraoui, ces visites du CICR sont importantes – c’est souvent le seul contact du détenu avec l’extérieur – mais insuffisantes. « Il faut beaucoup plus, estime-t-elle. D’autant que plusieurs des prisonniers que je défends m’ont dit avoir été victimes de représailles après avoir parlé au CICR. » Que va changer l’accès de HRW aux prisons tunisiennes ? Les conditions précises doivent encore être discutées avec les autorités. HRW devra-t-il aussi attendre d’y être invité pour effectuer une visite ? « Ce n’est pas notre méthode de travail, précise-t-on à HRW. Et nous communiquons au public ce que nous voyons. »   Fabrice Boulé/Tribune des droits humains   (Source : le site « Tribune des Droits Humains » (Suisse), le 9 avril 2008) Lien : http://www.droitshumains-geneve.info/L-art-tunisien-d-echapper-aux,2989  
 

Vanunu demande de nouveau l’asile en Norvège, selon un proche

 

 AFP, le 9 avril 2008 à 14h56   
OSLO, 10 avr 2008 (AFP) – L’ex-technicien Mordehaï Vanunu, qui apurgé 18 ans de prison en Israël pour avoir révélé des secrets duprogramme nucléaire israélien, demande de nouveau l’asile en Norvègeaprès l’échec d’une première tentative, a indiqué un de sesproches. »Vanunu va déposer une nouvelle demande aujourd’hui (jeudi) », adéclaré à l’AFP Fredrik Heffermehl, un des principaux appuis deVanunu en Norvège, peu de temps après s’être entretenu avec lui.Mercredi, le journal local Bergens Tidende avait révélé que legouvernement norvégien d’alors avait rejeté une première demanded’asile en 2004, officiellement pour vice de procédure, malgrél’avis de l’Office national de l’immigration qui jugeait que ledossier remplissait les conditions requises.Libéré en avril 2004 mais encore astreint à un régime de libertélimitée, l’ex-technicien de la centrale nucléaire de Dimona (sudd’Israël) a vu ses demandes d’asile déboutées dans plusieurs Etatsoccidentaux (France, Norvège, Grande-Bretagne, Canada, Danemark,Irlande, Suède, Etats-Unis). Dans les années 1980, l’ex-technicien de la centrale nucléaire de Dimona avait révélé des secrets nucléaires au Sunday Times deLondres, ce qui lui avait valu 18 ans de prison pour espionnage.Quatre ans après son élargissement, sa liberté de mouvement etde parole restent limités. »La nouvelle demande d’asile est motivée par les graveviolations de ses droits depuis plus de 20 ans, depuis sonenlèvement (par le Mossad israélien en 1986) en Italie jusqu’à sonplacement en isolement total pendant 11 ans et demi et les actuellesrestrictions à sa liberté », a précisé M. Heffermehl.Selon les partisans de M. Vanunu, les Etats répugnent à accorderl’asile à Vanunu de peur de froisser Israël et ses alliés\
américains. Il est par ailleurs très incertain que Vanunu soitautorisé à quitter l’Etat hébreu.   AFP 

  L’institut international de la pensée islamique IIIT France  a le plaisir de vous inviter aux journées portes ouvertes   de la licence d’études islamiques interdisciplinaires

   

samedi et dimanche 19-20 avril 2008  de 10h00 à 19h00   au 9-11 avenue Michelet 93400 Saint Ouen   Venez y rencontrer les professeurs et découvrir le programme de la licence     Pour toute information complémentaire, consultez le document en pièce jointe ou contactez-nous aux coordonnées indiquées ci-dessous.   Institut international de la pensée islamique (IIIT France) 9-11, avenue Michelet, 9e étage, 93400 Saint Ouen Tél : 0140102446 Fax : 0140102447 http://www.iiitfrance.net   Parutions 2007-2008 IIIT Editions : Pluralisme et reconnaissance : Défis des particularismes et des minorités, sous la direction de Mohamed Mestiri & Dimitri Spivak Islamophobie dans le monde moderne, sous la direction de Mohamed Mestiri, Ramon Grosfoguel & Soum El Yamine Oumma : La communauté charismatique, Mona Abul Fadl Le problème de la méthodologie dans la pensée islamique, Abdulhamid Abu Sulayman  

Enseignement Qui veut remettre en question la mixité ?

   

Hechmi Khalladi
 
** Il y a un relâchement des mœurs, c’est vrai et qui déteint sur les rapports filles/garçons en classe…Mais les causes il faut les rechercher dans la dégradation des valeurs morales en dehors de l’école…   ** Dès son avènement (au début des années soixante-dix), la mixité scolaire était reliée étroitement au principe même de l’égalité entre la femme et l’homme.   Au départ, elle n’était pas, à vrai dire un objectif en soi, mais bien un outil de réalisation de l’égalité hommes-femmes. De ce fait, tous les programmes œuvrant pour l’émancipation de la femme, à savoir sa scolarisation, son intégration sociale, sa mise en contact avec l’homme, à l’école comme au travail, visaient à la conquête de cette égalité. Mais l’instauration de la mixité chez nous était également la solution à une pénurie de locaux et d’enseignants et à une augmentation constante de demande d’instruction pour les filles, d’où l’obligation de grouper les deux sexes dans un même établissement. La mixité scolaire, quoi qu’encore contestée par certains, est devenue aujourd’hui une réalité incontournable dans notre pays. La cohabitation des filles et des garçons dans nos écoles, qu’on le veuille ou non, est l’un des faits qui réaffirment actuellement cette égalité entre l’homme et la femme. Cependant, certains pensent que la mixité est devenue aujourd’hui promiscuité et le premier responsable n’étant pas l’école seulement mais c’est la société.   Il va sans dire que cette cohabitation a favorisé à travers les années, de génération en génération, un rapprochement entre les filles et les garçons et a permis une compréhension mutuelle et une prise de conscience de leurs différences et de leurs points communs.   Ainsi certains préjugés que les élèves (filles et garçons) avaient les uns sur les autres ont été progressivement balayés. C’est alors que filles et garçons ont commencé à se rapprocher chaque jour davantage, à se considérer sur un pied d’égalité, à communiquer, travailler côte à côte, échanger leurs expériences et établir des liens d’amitié. En même temps, une concurrence s’est établie entre les deux sexes dans le but d’atteindre les meilleurs scores scolaires.   Cependant la mixité peut présenter le revers de la médaille. En effet, on assiste actuellement à des débordements souvent exagérés émanant des jeunes lycéens et lycéennes, sans pour autant se soucier de nos traditions et de nos mœurs. C’est que certaines valeurs, supposées être fondamentales dans les relations entre filles et garçons, sont aujourd’hui bafouées dans nos écoles.   La franchise a laissé sa place au mensonge et à l’hypocrisie. La fidélité à la perfidie et la tromperie. La confiance s’est transformée en soupçon et méfiance. La malveillance et la mauvaise foi ont remplacé la politesse et l’honnêteté. De même le respect des personnes et des règles est devenu insouciance et indifférence.   Sans parler de la probité et de la pudeur qui perdent de plus en plus du terrain au profit d’un relâchement de mœurs très flagrant. C’est sur ces nouvelles « valeurs » que se basent aujourd’hui les relations entre filles et garçons dans nos écoles. Bref, leurs relations sont gérées par des intérêts immédiats et éphémères ; ce sont ces intérêts qui les unissent et les séparent. Aujourd’hui, nombreux sont les acteurs scolaires et sociaux qui dénoncent une dégradation au niveau des relations filles-garçons.   Conflits et malentendus…   Cette cohabitation est aussi source de conflits et de malentendus qui peuvent survenir à tout moment dans le groupe mixte des élèves. Avec l’entrée en âge adolescent, certains élèves adoptent des comportements importuns et extravagants qui peuvent s’écarter des règles et des principes établis pour dévier dans le mauvais sens. C’est surtout à cet âge que les relations entre filles et garçons sont marquées par des malentendus divers ou des tensions alimentées par les changements physiologiques et psychiques très profonds subis par ces enfants adolescents et qui agissent souvent négativement sur leur vie personnelle et scolaire.   C’est l’âge où ces adolescents (es) se confrontent aux différents rapports de séduction sur tous les plans. L’image portée par chacun (e) sur l’autre va également changer et l’attrait exercé par chacun (e) devient irrésistible. On voit alors des groupes de meilleurs copains et copines se former dans les rangs dans l’indiscrétion totale ; on voit aussi naître des amourettes par-ci, des coups de foudre par-là qui malheureusement sont difficilement supportés par ces tendres adolescents inexpérimentés si bien que des hostilités naissent dans les couples amourachés et des actes sexistes violents peuvent survenir à tout moment. Certaines relations « amoureuses » excèdent parfois les limites et aboutissent à des conséquences néfastes. Il suffit de passer devant les lycées pour remarquer cet esprit « ouvert » des lycéens et lycéennes qui semblent rejeter toutes les contraintes sociales et morales, sans scrupules ni remords. Sans parler des rendez-vous qui s’organisent loin des yeux, dont certains sont à l’origine de malheurs irréparables ! Des filles encore adolescentes, aux manières gracieuses, finement habillées et maquillées à la mode, sont interpellées par leurs copains et tout commence par de futiles taquineries pour passer aux premiers flirts et la suite pourrait être désastreuse ! Même les filles sérieuses ne sont pas épargnées et se trouvent victimes au moins d’insultes ou de gestes déplacés de la part de certains garçons effrontés.   …Et les solutions ?   Il est vrai que la mixité se doit d’être repensée, car dans les classes mixtes, de nombreux élèves en souffrent vraiment.   Dans certains pays on commence à envisager des solutions. Aux Etats-Unis, la mixité n’est plus obligatoire dans les écoles publiques depuis 2000.   Dans d’autres pays, elle est autorisée seulement en classes préparatoires et primaires et interdites au collège et au lycée. Pour que les enfants réussissent mieux leur vie scolaire et soient protégés contre les différents vices, faut-il vraiment revenir à la bonne vieille séparation des sexes ?   En fait, certaines gens, chez nous, se basant essentiellement sur les aspects négatifs de la mixité préfèrent son abolition, comme seul remède à cette dépravation des mœurs chez nos élèves du secondaire. Or, en acceptant la fin de la mixité, déjà ancrée dans nos esprits et nos coutumes depuis longtemps, ne serait-ce pas un retour en arrière, au point zéro, où le garçon était considéré comme un prédateur farouche toujours en quête d’une proie fragile (la fille) et que par conséquent il faut l’éloigner pour protéger cette dernière? Ne serait-ce pas là une totale remise en question des bases mêmes de la démocratisation de l’enseignement et de l’égalité entre les sexes ? Pourquoi associer les retombées de ce déclin des valeurs morales chez nos jeunes à la seule existence de la mixité dans nos écoles ?   La mixité a certes contribué à ces débordements, mais elle n’est pas la seule à condamner. Il vaudrait peut-être mieux chercher les véritables causes de la dégradation des valeurs morales en dehors de l’école : la permissivité de certaines familles, les chaînes de télévision à caractère pornographique, l’impact de la publicité et de la mode, l’ouverture sur le monde à travers Internet et toutes ses possibilités offertes aux jeunes (sites divers, blogs, chat…), tout cela a certainement une grande part dans la dégradation de la situation. Plutôt chercher de meilleurs remèdes pour rétablir l’ordre et le respect, deux facteurs essentiels pour la bonne marche de la vie scolaire, que d’opter pour la suppression de la mixité.   Hechmi Khalladi   (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 Avril 2008)  

Il y a 8 ans disparaissait Bourguiba La Tunisie reste toujours reconnaissante

 

 
Dossier réalisé Par Néjib SASSI   Le matin du 6 avril 2000, le peuple Tunisien a appris avec tristesse la mort du leader Habib Bourguiba, héros de la lutte pour l’Indépendance et bâtisseur de la Tunisie moderne. Lire l’article…   De la controverse à l’admiration universelle  Notre confrère Mohamed Ali Habachi, chercheur passionné en matière d’histoire moderne et contemporaine de la Tunisie, et de l’ensemble des pays du Maghreb, nous a fourni des témoignages de quelques contemporains de Bourguiba. Une grande controverse et des jugements d’une extrême sévérité marquent le début de son « apostolat », dans les années 1930, et même longtemps après. Lire l’article…   Témoignage de son petit neveu Lotfi Bourguiba « Il aimait énormément sa mère »  Le Temps : Quels souvenirs gardez-vous de votre oncle paternel ? Lotfi Bourguiba : C’est quelqu’un que j’adore il était fin et très intelligent. Il nous disait qu’il faut toujours compter sur soi. Lire l’article…   Ce regard perçant…  Il aura facilement imprégné trois générations. Depuis la lutte nationale, l’indépendance, la proclamation de la République et trente et un ans de règne tour à tour éclairé, convulsif et obscurci par la vieillesse qu’il « n’avait pas vu venir », comme il l’a lui-même dit à Béchir Ben Yahmed après les émeutes de janvier 78… Lire l’article…   (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 Avril 2008)  

Instructeurs allemands en Libye: contrepartie d’une libération d’otages (presse)    

 AFP, le 6 avril 2008 à ِ14h44
 
BERLIN, 6 avr 2008 (AFP) – La formation secrète et lucrative des forces de sécurité libyennes par des policiers allemands pourrait être une contrepartie à la médiation de Tripoli dans la libération d’otages aux Philippines, rapporte le journal dominical Bild am Sonntag (BAMS). Lors d’une rencontre officielle en 2004, l’ancien chancelier Gerhard Schröder et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi se sont entretenus de la formation de forces de sécurité libyennes, selon BAMS citant des sources dans les milieux proches des services de sécurité. « Il n’y a pas eu un tel accord », ont déclaré des sources proches du ministère des Affaires étrangères à Berlin. Tripoli avait déjà émis ce souhait en 2003, lors de l’affaire des 20 otages de nationalités allemande, française, sud-africaine, finlandaise, libanaise, malaisienne et philippine détenus par le groupe Abu Sayyaf dans la jungle de l’île de Jolo aux Philippines, écrit le journal. Schröder et Kadhafi s’étaient rencontrés secrètement en 2003 au Caire pour discuter d’une contrepartie à la médiation du dirigeant libyen dans la libération des otages allemands, la famille Wallert, selon BAMS. Berlin avait en sus versé un million de dollars pour cettelibération, survenue après 140 jours de détention, avait révélé un négociateur philippin. La justice et le ministère de l’Intérieur de Rhénanie du nord-Westphalie (ouest) enquêtent depuis vendredi sur des policiers qui ont participé, sans autorisation officielle et moyennant finances, à l’entraînement de la sécurité libyenne. Samedi, le journal Berliner Zeitung affirmait que Schröder et Kadhafi avaient conclu en octobre 2004 un accord de coopération pourl’aide à la formation de la sécurité libyenne.   AFP  

 

 

 

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