1 octobre 2004

Accueil

TUNISNEWS

  5 ème année, N° 1595 du 01.10.2004

 archives : www.tunisnews.net


رويترز: حزب معارض يدعو التونسيين لمقاطعة الانتخابات

الجزيرة.نت: باول يدعو إلى انتخابات حرة بتونس

الهادي بريك: بمناسبة المسرحية الانتخابية الهابطة في تونس :الحلقة الثالثة عشر : مجتمع يفقد دفاعاته ويترهل تحت قبضة العصابة

الجزيرة.نت: الفصائل إلى تونس أو قطر.. وعرفات إلى ليبيا

القدس العربي: مناورات مشتركة جزائرية أوروبية وأنباء عن اقتناء الجزائر 80 مقاتلة روسية فرنسية الصنع يو بي آي: اوروبا تبحث إنشاء مراكز انتظار بدول شمال أفريقيا للخروج من مستنقع الهجرة غير الشرعية

ميدل إيست أون لاين: ايام قرطاج السينمائية تنطلق مع تجديد مضمونها

خميس الخياطي: الدورة الـ20 لأيام قرطاج السينمائية: 250 فيلما في دورة بدأت علي خط النار د. الضاوي خوالدية: بدون ما بدون وما أدراك ما بدون !؟

محمد بنعبد القادر: بالأحضان يا أردوغان!


La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie: Préface

Texte introductif à la conférence de presse tenue par Me Néjib Chebbi, secrétaire général du PDP à Tunis

Comité National de l’Initiative Démocratique: Déclaration Reuters: Tunisie – Un parti d’opposition appelle au boycott des élections

Reuters: Opposition party urges Tunisians to boycott vote

AFP: La Ligue arabe à la supervision de l’élection présidentielle en Tunisie Middle east online: Powell encourages Tunisia to continue reform 

Lyon-capitale: Le consulat tunisien : un “big brother” lyonnais ?

Courrier International : Ben Ali s’échauffe

Kamel Labidi: Un pouvoir avide de puissance – Mascarade électorale en Tunisie

AFP: Asile: Bruxelles et le HCR vont aider les pays du Maghreb

Reuters: La « délocalisation » du traitement de l’asile divise l’UE RFI: Des camps d’attente pour réfugiés Reuters: Asile – La France refuse les projets-pilotes de traitement AFP: L’UE engage un débat confus sur la réponse aux naufragés de la Méditerranée

AFP: CEN-SAD: les ministres adoptent un plan de lutte commune contre l’insécurité

AFP: Remous en Tunisie autour d’un film critiquant le parti Baas syrien


Pour afficher les caractères arabes  suivre la démarche suivante : Affichage / Codage / Arabe ( Windows )

To read arabic text click on the View then Encoding then Arabic (Windows).

 

14 ans qui sont déjà écoulés et des centaines des prisonniers politiques sont toujours emprisonnés dans des conditions inhumaines. La souffrance de ces mort-vivants et leurs familles nous interpelles tous et nécessite une action humanitaire commune à leur égard.

Notre association « Solidarité Tunisienne » a  publié des témoignages des  prisonniers politiques dans un livre intitulé « la tragédie des prisonniers politiques en Tunisie ». La plupart d’entre eux  vivent encore cette tragédie dans des conditions de plus en plus catastrophiques 

Dans le cadre de la sensibilisation de l’opinion nationale et internationale à cette tragédie, notre association décide dés aujourd’hui de publier ce livre.

 

Les prisonniers à « caractère spécial »

ou

La tragédie des prisonniers

politiques en Tunisie

Un livre contre la violence du déni

 

Préface

En Tunisie, plus de mille prisonniers politiques purgent des peines pour appartenance à une organisation non autorisée ou pour des délits non violents, distribution de tracts ou participation à des réunions. Ainsi des opposants réels ou présumés, appartenant à toutes les tendances de l’échiquier politique ont été placés en détention, pour avoir exercée leur droit à la liberté d’expression. Ils n’ont pas, généralement, droit à un procès équitable. Depuis de nombreuses années, les prisonniers politiques tunisiens sont victimes de traitements inhumains et dégradants, beaucoup d’entre eux depuis plus de dix ans. Les conditions de détention sont déplorables : enfermés dans des cellules surpeuplées, sans relation, où le manque d’installations sanitaires suffisantes favorisent la propagation de la gale et autres maladies de peau, certains forcés de dormir à même le sol en béton, couvertures médicales insuffisantes, voire inexistantes, sous alimentés, autorisés à une douche tous les dix jours, frappés et maltraités par les gardes, placés à l’isolement pour punition, parfois même enchaînés, privés de voir leur famille et leur avocat. Pour protester contre leurs conditions lamentables de détention et dénoncer les mauvais traitements, les détenus observent des grèves de la faim tournantes, mettant ainsi en péril leur santé déjà précaire et se heurtent alors à une recrudescence de la répression. Ils n’ont pas le droit de lire, ni de poursuivre leurs études. Le droit de visite est sévèrement restreint et quand ils voient leur famille ce n’est qu’à travers de deux grillages entre lesquels les surveillants font des rondes. Tout est mis en oeuvre pour leur retirer toute dignité. Les conditions de détention dans les prisons tunisiennes sont en totale contradiction avec les droits de l’homme les plus élémentaires. Bien qu’ayant promulgué une loi régissant l’organisation des prisons, le 14 mai 2001, loi conforme au standard international prévu par les Nations unies, il n’est pas tenu compte, dans l’ensemble, de cette nouvelle loi. Pourtant les articles 17, 18 et 19 de cette loi prévoit un certain nombre de droits pour les détenus, tels que l’accès aux soins gratuits, l’hospitalisation si nécessaire, la visite des familles, la réception de provisions, la fourniture de livres et d’outils d’écriture. De nombreux cas de torture sont recensés ; la police utilise la torture pour arracher des aveux, les gardiens de prison y ont également recours pour punir les prisonniers, enfreignent la convention internationale contre la torture de 1984, ratifiée le 20 octobre 1988 par la Tunisie. Après ces séances de torture les prisonniers sont privés de soins médicaux, y compris après plusieurs années de détention, aussi restent-ils souvent handicapés. Il faut signaler que lorsqu’un détenu est enfin soigné, les proches ne sont pas avertis de son hospitalisation et ne peuvent donc leur rendre visite. Lorsqu’elles décident de porter plainte, les victimes de tortures subissent des pressions de la part des fonctionnaires de l’Etat pour les en dissuader. Beaucoup d’affaires concernant les plaintes pour tortures sont classées sans qu’aucune enquête ne soit menée. Ce rejet des plaintes pour tortures par les autorités tunisiennes  revient à accorder une immunité totale aux tortionnaires. D’autre part, les avocats spécialisés dans la défense des droits de l’homme sont victimes de harcèlement, ce qui constitue une atteinte majeur au droit de l’accusé à un procès équitable. Certains détenus politiques subissent un régime d’isolation totale dans les prisons tunisiennes, loin pour la plupart des cas du lieu de résidence de leurs familles, en général depuis leur incarcération, c’est à dire depuis plus de dix ans. Cette situation constitue un acte de torture continue – un traitement inhumain contraire à toute les conventions internationales. Différentes mesures sont utilisées pour exercer une pression sur les proches des prisonniers politiques. Certains sont privés de soins médicaux ou bien rencontrent des difficultés pour trouver un emploie ou le garder, leurs domiciles sont sous surveillance et leurs lignes téléphoniques coupées, les épouses incitées à divorcer. Une fois libérés, des mesures sont prises pour les empêcher de reprendre une vie normale. Plusieurs anciens prisonniers ont été arrêtés de nouveau sans qu’on leur notifie les charges retenues à leur encontre et condamnés à des peines d’emprisonnement – souvent parce qu’ils n’ont pas respecté les mesures de contrôles administratifs qui les obligent à se présenter quotidiennement et même plusieurs fois par jour, pour certains, pendant les heures d’ouverture du poste de police. Plusieurs centaines d’entre eux ont été privés du droit de s’inscrire à l’université et ont perdu leur emploi –surveillés par la police– d’autres sont soumis à un contrôle administratif qui les oblige à obtenir une   autorisation avant tout déplacement à l’intérieur du pays. L’ACAT-France, association oecuménique, s’engage aux côtés de tous ceux qui luttent pour l’abolition de la torture – membre de la Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ayant statut consultatif auprès des Nations unies, du Conseil de l’Europe et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples), soixante dix groupes ACAT parrainent des prisonniers tunisiens. Ils écrivent au prisonnier à sa prison et soutiennent les familles dans leurs épreuves douloureuses.

 

Nicole PIGNON-PEGUY,

chargé de pays d’Afrique du Nord, ACAT-France

 

 

 

   Avant propos

 

Un livre contre la violence du déni

 

Depuis le début des années quatre-vingt-dix et jusqu’à nos jours, la Tunisie a vécu, et vit toujours, sous l’emprise d’une dictature féroce. L’un des signifiants sur lequel se sont conjugués l’horreur, la terreur et les traumatismes a été “le prisonnier”. Mais “les prisonniers” sont d’abord des personnes de chair, de penser et d’histoire. Nous leurs rendons hommage en essayant de transformer, sans doute avec beaucoup d’effort, une expérience négative, qui dure malheureusement encore, en pensée et nous espérons ainsi contribuer à interrompre un silence mortifère et morbide. Nous savons néanmoins qu’il restera toujours une zone impensable et ineffaçable, un trou, un vide mais qui auront eux aussi une place dans nos mémoires et consciences collectives. Mettre au travail cette conscience est l’objet de ce livre afin que la tragédie se termine et afin d’aider peut être à ce que l’Histoire ne se répète pas. Les questions maintes fois posées : que se passe-t-il làbas? ou même celles auxquelles il était apporté une réponse, ne suffisaient pour transmettre l’horreur ni les caractéristiques précises de ce nouveau-ancien modèle de violence politique. Il fallait que le monde sache ce que les prisonnier ont souffert et ce qu’ils continuent à souffrir, par-delà des caractéristiques singulières, était de l’universel et donc condamnable et inacceptable de tous. Lorsque la violence d’état s’exerce contre une partie de la société civile et quitte a pour objectif l’élimination d’une catégorie de ses citoyens, et quand la machine de répression (violence légitime) gérée par l’institution de la terreur de l’Etat a pour but l’extermination politique, voir physique, préméditée et systématique de tout un mouvement social, la violence de l’action meurtrière s’accroît de la violence du déni, de l’effacement du meurtre, car le meurtre politique vise l’exclusion de la cible du champ de la mémoire collective. L’effacement du meurtre collectif et de la violence d’Etat sape et atteint pour le détruire le socle de la mémoire et de la transmission. Ce qui est effacé comme n’ayant pas eu lieu, n’a pas de lieu où s’inscrire pour être pensé, et pour articuler le cours des histoires individuelles avec le cours de l’Histoire collective. Et c’est ainsi qu’une partie de la mémoire est effacée, mais cet effacement de la partie n’est que le prélude à l’émiettement du tout. On peut dire aujourd’hui que le prisonnier est le signifiant de la violence d’Etat en Tunisie. Mais il faut préciser qu’il s’agit aussi d’un signifiant maintenu contre le déni et l’effacement du symbolique. En refusant d’être interdit de conscience et de mémoire, en maintenant ouverte la question des prisonniers, on se fait symboliquement et réellement porteurs du refus de rejeter les prisonniers hors du symbolique de la patrie, de les encrypter dans une autre généalogie de la violence et de se faire complice du meurtre de la pensée.

 

 Nous parlerons, ou plus exactement les prisonniers parleront, de la terreur, de la torture, des martyres, de l’autoritarisme de l’aliénation… Ce livre rassemble le témoignage et la réflexion de ceux qui ont souffert dans leur existence. Signalons avant de leur céder la parole après plus d’une décennie de silence imposé, que ce livre contient en annexe quelques lettres qui ont pu traverser les murs des prisons, une liste des prisonnières pour ne pas oublier le sort que leur a réservé elles aussi le régime tunisien et un résumé du rapport du CNLT sur les procès de 1992, procès à l’origine de toute cette tragédie, les auteurs y démontent la stratégie du pouvoir pour anéantir un mouvement social et au delà toute tentative de véritable vie politique. La totalité de ce rapport traitant de l’évènement/source de la situation actuelle étant encore de traduction. Solidarité Tunisienne et CDPPT

 

 

Sommaire

– Préface …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 3

– Avant propos ………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 7

– Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… 11

– L’accueil …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 23

– Les conditions de détention ……………………………………………………………………………………… 31

– La santé et l’alimentation …………………………………………………………………………………………….. 45

– Les pressions et les sanctions ………………………………………………………………………………. 63

– Lire c’est impossible, s’instruire c’est interdit ……………………… 89

– Les mouvements ……………………………………………………………………………………………………………………………… 95

– La peine des familles ………………………………………………………………………………………………………… 109

– Héros et cependant criminels ………………………………………………………………………….. 121

– Annexes ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 125

 


Texte introductif à la conférence de presse tenue par Me Néjib Chebbi, secrétaire général du PDP à Tunis le 30 septembre 2004

 

 

Tunis, le 30 septembre 2004

 

Conférence de presse

(Texte introductif)

 

Mesdames et messieurs,

 

Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation. Nous souhaitons vous entretenir, aujourd’hui, des derniers développements concernant les élections du 24 octobre.

 

1/ Les élections présidentielles :

 

Comme vous le savez, le PDP  a décidé de présenter la candidature de son Secrétaire Général aux élections présidentielles du mois d’octobre prochain. Le parti a adressé, à cet effet, deux lettres ouvertes aux parlementaires tunisiens les exhortant à adopter les réformes constitutionnelles et législatives propres à garantir la libre participation et l’égalité des chances. Malheureusement, la chambre des députés ne l’a pas entendu de cette oreille et a procédé à une réforme constitutionnelle qui a aboli la limitation du nombre des mandats présidentiels et consacré un système de filtrage des candidatures de manière à ce que seuls les partis gravitant autour du pouvoir puissent présenter des candidats.

 

Le PDP a dénoncé en ces réformes un coup de force contre la constitution et les principes républicains. Par ailleurs et pour mieux dévoiler le caractère exclusif du système politique en place, il a adressé des demandes de parrainage à toutes les personnalités investies de ce droit, à savoir les 368 présidents de municipalités et les 182 parlementaires. Aucun d’entre eux n’a répondu favorablement à cette requête, pas même les représentants des partis prétendument d’opposition, prouvant par là que, pour mériter leur cooptation prochaine au parlement, ils s’en tenaient aux limites strictement tracées par le pouvoir.

 

Le Comité Central du PDP a tiré, lors de sa 7ème session tenue à Tunis le 19 septembre 2004, les conclusions qui s’imposaient à lui: les prochaines élections présidentielles ne réunissent aucune condition d’une libre consultation, tant sur le plan constitutionnel que juridique et politique. Elles ne peuvent que reproduire un pouvoir personnel concentrant entre les mains du chef de l’exécutif la réalité de tous les pouvoirs. Elles ouvrent la porte à une nouvelle présidence à vie, déjà expérimentée et unanimement rejetée par les tunisiens. Le PDP ne peut que boycotter ces élections et appeler le peuple tunisien à les boycotter à son tour.

 

2/ les élections législatives

 

Les élections législatives se déroulent selon une loi inique, obsolète, héritée d’une autre époque, celle du scrutin de liste à un tour.

 

Lorsque l’on sait, de surcroît, que les circonscriptions électorales sont de la taille d’un gouvernorat tout entier, que les bureaux de vote sont éparpillés à l’extrême, que l’administration ne connaît pas le sens de la neutralité politique et que les médias sont monopolisés par le parti au pouvoir on comprend aisément comment ce parti peut-il, depuis cinquante ans, rafler sans discontinuer la totalité des sièges en compétition et se targuer d’un score de plus de 99%.

 

Ces réalités sont à la base de la désaffection générale à l’égard des élections. Malgré cela, le PDP a décidé de participer à la prochaine échéance électorale. A travers cette participation, le PDP vise trois objectifs : mener une campagne politique active contre le despotisme et pour les réformes dans notre pays, apparaître comme une force de proposition à travers le programme politique qu’il compte présenter dans les prochains jours et accroître son implantation dans les régions.

 

 Il a présenté, à cet effet, des candidats dans 21 des 26 circonscriptions que compte le pays. Il espérait constituer à cette occasion un front politique avec les autres formations du mouvement démocratique tunisien mais toutes ces formations ont préféré boycotter les élections.

 

L’administration n’a pas fait preuve de neutralité à notre égard. Elle a refusé de nous délivrer les récépissés définitifs dans six circonscriptions et non des moindres : celles de Tunis I  et Tunis II, de Ben Arous, de Sousse, de Sfax II  et de Béja. Nous avons aussitôt entamé des recours au près du Conseil Constitutionnel. Ce Conseil ne jouit pas de la neutralité que suppose sa mission, mais notre philosophie consiste à prospecter toutes les voies légales avant de tirer les conclusions politiques qu’exige la situation.

 

En décidant de participer aux élections, le PDP n’envisageait point d’apporter sa caution à un simulacre électoral, il visait à saisir l’occasion de ce rendez-vous politique pour exercer un droit, le défendre contre toutes les exactions, mener une campagne politique active et renforcer ses structures régionales. Si le parti pris de l’administration venait à entraver la réalisation de ces objectifs minimums, le PDP  se verrait contraint de réviser sa position et envisager le boycott des élections législatives également.

 

Nous attendrons les décisions du Conseil Constitutionnel, nous observerons la conduite de l’administration et consulterons nos chefs de liste dans les régions avant de prendre une décision à cet égard.

 

Dans tous les cas la participation du PDP ne préjuge point des conclusions qu’il tirera au lendemain du scrutin, car ces conclusions ne sont pas déterminés par les objectif partisans de quelque formation que ce soit mais par les conditions générales, constitutionnelles, juridiques et politiques dans les quelles se déroulent  les élections et qui dès aujourd’hui nous permettent de prévoir que le peuple tunisien sera encore une fois ravi de son droit de choisir ses représentants et que le pouvoir monolithique en place depuis l’indépendance va purement et simplement se reproduire le 24 octobre 2004.

 

Je vous remercie de votre attention et suis prêt à répondre à vos éventuelles questions.

 


Comité National de l’Initiative Démocratique

Tunis, le 27 septembre 2004

Traduction

 

DECLARATION

 

Le Conseil constitutionnel a officiellement proclamé, le dimanche 26 septembre 2004, la liste des candidats aux élections présidentielles.

A cette occasion, le Comité National de l’Initiative Démocratique présente ses vœux à son candidat, M. Mohamed Ali Halouani, ainsi qu’aux militantes et militants qui, dans la diversité de leurs sensibilités politiques, syndicales et associatives, ont contribué au succès de cette étape du parcours général du mouvement. Le Comité affirme la volonté de l’Initiative démocratique de se lancer avec engagement militant dans la bataille  des élections sur la base de la plate forme politique contenue  dans son communiqué du 18 mars 2004.

En ce sens et compte tenu de  la candidature de Mr. Zine Ben Ali pour un quatrième mandat, le Comité National rappelle que la révision constitutionnelle de 2002 , qui l’a rendue possible, a vidé le régime républicain de sa substance non seulement en faisant obstacle au principe de l’alternance au pouvoir, en ouvrant de nouveau la voie à la possibilité d’une présidence à vie mais aussi en organisant un référendum contraire aux principes de la démocratie dont les illégalités sont l’objet de recours pendants devant le tribunal administratif.

Le Comité National affirme que son candidat,M. Mohamed Ali Halouani, est résolu, malgré l’absence des conditions favorables à une véritable compétition, à s’opposer avec détermination au président-candidat sur la base d’une alternative démocratique fondée sur les principes de la république, la suprématie du droit, la garantie des libertés fondamentales et la souveraineté du peuple.

 

      Pour le Comité National                         

Le Porte parole

Ayachi  HAMMAMI


 

بسم الله الرحمان الرحيم المرشح للانتخابات الرئاسية الطيب السماتي حزب العمال التونسي بسم الله الرحمان الرحيم « وما النصر إلا من عند الله العزيز الحكيم » صدق الله العظيم.آل عمران. الآية 126 بيان غرة أكتوبر 2004

يعلم حزب العمال التونسي أن امينه العام المؤسس السيد الطيب ألسماتي يقوم بداية من يوم الاثنين 4 أكتوبر 2004 باحتلال إضرابي سلمي من الساعة الثامنة صباحا إلى السادسة مساءا أمام المجلس الدستوري بمدينة باردو و يستمر هذا الاحتلال الاضرابي السلمي كل الأيام الموالية حتى يتراجع المجلس الدستوري عن قراره القاضي بحرمان اميننا العام من الترشح لرئاسة الجمهورية والسماح له بالمشاركة رسميا في هذه الانتخابات. عن حزب العمال التونسي الأمين العام المؤسس الطيب السماتي

JE SUIS CANDIDAT A L’ ELECTION PRESIDENTIELLE TAIEB SMATI PARTI DES TRAVAILLEURS TUNISIENS COMMUNIQUE DU 01/10/04

A la suite de la décision injuste du conseil constitutionnel évinçant notre secrétaire général fondateur de la course à la présidence de la république le parti des travailleurs tunisiens porte à la connaissance du public que son secrétaire général fondateur Mr. TAIEB SMATI observe un sit-in non violent à partir de ce lundi 04 octobre 2004 de huit heures du matin à dix huit heures du soir devant le siége du conseil constitutionnel sis au bardo. Ce sit-in se poursuivra tous les jours jusqu’à ce que ce conseil revienne dans sa décision et à accorde à Mr. SMATI son droit de participer à l’élection présidentielle Pour le parti des travailleurs tunisiens Le secrétaire général fondateur TAIEB SMATI

 


RUN SMATI RUN …

Par: NOUR EL HODA

 

 

 بسم الله الرحمان الرحيم حمام الأنف في 28/09/2004 حزب العمال التونسي بيــــــــان

 

 

بسم الله الرحمان الرحيم  » يا أيها الذين آمنوا إصبروا وصابروا ورابطوا وإتقوا الله لعلكم تفلحون » صدق الله العظيم. آل عمران الآية 200

إنّ حزب العمال التونسي يعتبر قرار إقصاء أمينه العام المؤسس من خوض الإنتخابات الرئاسية بداية الجهاد من أجل منصب رئيس الجمهورية ليس النهاية. إنتقل صباح اليوم الثلاثاء 28 سبتمبر 2004 السيد الطيب السماتي إلى مقر ممثلية الأمم المتحدة بشارع باب البنات بتونس العاصمة للقيام بإضراب عن الطعام تعبيرا عن رفضه لقرار المجلس الدستوري ومطالبة هذه الهيئة الأممية بالقيام بدورها الحقوقي الإنساني والمتمثل في العمل على دمقرطة الانظمة السياسية الدكتاتورية. داخل مكتب الممثلية دارت مشادة كلامية حادة بين الأمين العام وثلة من الموظفين الذين برهنوا عن إنحطاطهم الأخلاقي والثقافي حيث تهجموا على أميننا العام وبعد لحظات حضر المسؤول عن المكتب حسب قولهم ولكنه أظهر هو بدوره مستوا حضاريا وأخلاقيا أسفل من بقية الموظفين وكاد يحصل ما لا يحمد عقباه لولا الهدوء الذي إتسم به السيد الطيب السماتي . علما وأنّ كافة الموظفين بهذا المكتب يحملون الجنسية التونسية. وبعد عشر دقائق على أقصى تقدير إتصل الموظفون بأعوان الأمن الذين حضروا بالزي الرسمي وأخرجوا السيد الطب السماتي من المكتب عنوة . مرة أخرى يؤكد السيد الطيب السماتي أنه لن يتراجع عن مطلبه الخاص بترشحه رسميا للإنتخابات الرئاسية إنطلاقا من مبدأ حق المواطنة الذي تحفظه كل دساتير العالم سوى الدستور التونسي الذي يميز شخصا واحدا وحزبا واحدا وإنتهازيين لا يمثلون 1 بالمائة على غيرهم من أبناء الوطن. سيعود السيد الطيب السماتي غدا وبعد غد وكل يوم لمكتب المنظمة الأممية من أجل القيام بإضراب عن الطعام مطالبا بحقه الوطني المتمثل في ترشحه رسميا للإنتخابات الرئاسية المزمع عقدها يوم 24 أكتوبر. والســلام عن حزب العمال التونسي الأمين العام المؤسس الطيب السماتي


 

JE SUIS TOUJOURS CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TAIEB SMATI PARTI DES TRAVAILLEURS TUNISIENS

COMMUNIQUE (29/09/04)

Le parti des travailleurs tunisiens, considère que la décision du conseil constitutionnel d’évincer notre secrétaire général Monsieur TAIEB SMATI de la course à la présidence de la république, comme une décision politique visant comme toujours à empêcher le citoyen tunisien à jouir librement de ses droits civiques, décision politique d’un régime dictateur abusant des pouvoirs qui ne lui sont même pas conférés par le peuple, seule source de légitimité nationale, mais pouvoirs obtenus par le recours aux subterfuges, la finasserie, la fraude électorale et l’imposture. Notre secrétaire général s’était rendu hier 28 septembre 2004 au siége de la représentation de l’O.N.U pour observer une grève de la faim et exprimer ainsi son refus de cette décision arbitraire, illégale, affirmer le maintien de sa candidature à l’élection présidentielle et surtout pour faire en sorte que cette organisation internationale joue le rôle qui lui est dévolu conformément à la charte même des nations unies : soutenir les peuples opprimés, les aider à se débarrasser de leurs dictateurs et instaurer des régimes démocratiques à l’instar des régimes politiques européens. A l’intérieur des locaux de la représentation de l’ONU à Tunis, notre secrétaire général monsieur TAIEB SMATI avait remis un courrier au secrétariat et informé les employés présents de sa décision d’observer un grève de la faim. La réaction des employés a été très violente, impolie et n’eut été la sagesse de monsieur SMATI, les employés l’auraient agressé physiquement. Ils se sont montré d’une très basse morale et de très mauvaise éducation. Le premier responsable, appelé à la rescousse par ses subordonnés, s’était montré pire qu’eux, d’une morale encore plus basse et d’une éducation au dessous du zéro. A peine deux petites minutes après son arrivée, il a appelé les policiers pour mettre MR. SMATI dehors, ce qui fut fait. Traîné par un des policiers en tenue officielle, MR. SMATI a été jeté dehors, à la grande joie des employés de cette si importante institution humanitaire internationale, la plus importante au monde. Ce jour du mercredi 29 septembre 2004, monsieur SMATI s’est rendu encore une fois à cette institution et pour la même raison : observer une grève de la faim, il a été empêché d’entrer par le responsable lui même, d’après les dires du gardien. Notre secrétaire général MONSIEUR TAIEB SMATI est plus que jamais déterminé à faire remuer ciel et terre au fin de participer à cette élection présidentielle du 24 octobre 2004, il continuera à se rendre tous les jours à cette institution internationale censée venir en aide aux exclus et aux opprimés à recouvrir leurs droits, notamment le droit à la libre candidature aux élections. HONORABLE MONSIEUR KOFI ANANE, faut-il avoir un autre darfor en Tunisie pour vous voire s’intéresser à notre sort ? HONORABLE MONSIEUR KOFI ANANE, nous vous prions de bien vouloir donner instructions à vos employés à Tunis pour permettre à notre secrétaire général d’observer sa grève de la faim et recouvrir son droit à concourir au poste du président de la république. Pour le PARTI DES TRAVAILLEURS TUNISIENS LE SECRETAIRE GENERAL FONDATEUR TAIEB SMATI


 

TAIEB SMATI CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNISIENNE MOBILE 96 890 209 P.O.BOX : 80 2050 HAMMAM LIF –TUNISIE

A L’ATTENTION PERSONNELE DE MONSIEUR KOFI ANANE

 

VOTRE HONNEUR MONSIEUR LE SECRETAIREGENERAL Avec grand respect, je vous demande, à quoi êtes vous bon, vous et votre honorable organisation ? Lorsque vous êtes arrivé à la tête de cette grande institution internationale, nous, peuples opprimés, vivant au-dessous du seuil de nos droits humanitaires, nous avons applaudis ! Ça y est disions nous, nous sommes délivrés de nos peines et d’un état d’esclavage qui n’a que trop, mais trop duré. HELAS CE N’ETAIT QU’UN MIRAGE ! Ce qui m’est arrivé ce matin mardi 28 septembre 2004 n’en est qu’une réelle et amère illustration et pour cause, Ce matin du 28 septembre, je me suis rendu au siége de votre organisation à Tunis afin d’observer une grève de la faim pour protester contre la décision politique de m’empêcher, à la dernière minute, de présenter ma candidature à l’élection présidentielle tunisienne pourtant mon dossier de candidature avait été accepté par le conseil constitutionnel le 20 de ce mois. J’ai été mal traité par vos employés, très mal traité même, en l’espace de 3 ou 4 minutes ils n’ont pas hésité à appeler les policiers en uniformes officiels pour me traîner de force dehors. Vos employés s’en sont réjouis. Je reviendrai demain, le lendemain, le surlendemain et les jours suivant…jusqu’à ce que cette institution à vocation humanitaire internationale daigne enfin assumer ses responsabilités. TAIEB SMATI SECRETAIRE GENERAL FONDATEUR DU PARTI DES TRAVAILLEURS TUNISIENS  


 

TAIEB SMATI CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNISIENNE P.O.BOX / 80 2050 HAMMAM LIF-TUNISIE mobile : 96 890 209

MON COMBAT POUR LA PRESIDENCE CONTINUE

JAMAIS, MAIS ALORS JAMAIS JE N’ARRETERAI MON COMBAT POUR LA PRESIDENCE DELA REPUBLIQUE TUNISIENNE. A la suite de la décision politique illégale et dictatoriale de m’évincer de la course à la présidentielle, j’entame aujourd’hui une grève de la faim : Je réclame : -Ma participation à l’élection présidentielle tunisienne. -que la cours de justice internationale de la haye, organe juridictionnel relevant de l’ONU, ordonne l’ouverture d’une information judiciaire contre le président de la république tunisienne, conformément au droit international, pour crime contre l’humanité. Les crimes contre l’humanité commis par notre président sont : -emprisonnement, torture et meurtres d’au moins 40 opposants politiques depuis son arrivée au pouvoir en 1987. Ajouter à ces crimes : -usurpation de la volonté du peuple par l’institution de faux réferundum, institution de textes juridiques excluant une majeure partie de la population de se porter candidate aux élections présidentielles. -abus de pouvoir et de biens sociaux. Ma grève de la faim ne sera levée qu’une fois la cours de justice internationale aura ouvert une information à ce propos TAIEB SMATI SECRETAIRE GENERAL FONDATEUR DU PARTI DES TRAVAILLEURS TUNISIENS  


 

TAIEB SMATI CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNISIENNE P.O. : BOX80 2050 HAMMAM LIF-TUNISIA Cour Internationale de justice Palais de la Paix 2517 KJ La Haye Pays Bas Internet : http://www.icj-cij.org A monsieur le procureur général

Objet : dépôt de plainte contre mon président, le président de la république tunisienne

Votre honneur, C’est avec le respect et la considération que je vous dois personnellement, que vous doit le peuple tunisien tout entier ainsi que les peuples opprimés sur cette terre et qui ne vivent que d’espoir en votre justice, que j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir accepter le dépôt de ma présente plainte contre mon président et ouvrir une enquête pour « abus de pouvoir » consistant essentiellement : -emprisonnement et torture physique d’opposants politiques. -usurpation de la volonté du peuple par l’institution de faux référendum, nouveaux textes juridiques, modification de la constitution et du code électoral de façon à l’assurer d’un énième mandat présidentiel, excluant une grande partie du peuple et toute l’opposition politique de disposer ses droits et autorisant d’autres personnalités vouant une soumission totale à la dictature, à participer à cette élection. Au plaisir de voire, pour une fois dans l’histoire de votre institution juridique, votre justice s’intéresser à notre malheureux sort, je vous prie d’agréer, votre honneur monsieur le procureur, l’_expression de ma parfaite considération et celle de tous les peuples vivants du seul espoir en votre justice.


 

TAIEB SMATI CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNISIENNE P.O. : BOX80 2050 HAMMAM LIF-TUNISIA Cour Internationale de justice Palais de la Paix 2517 KJ La Haye Pays Bas Internet : http://www.icj-cij.org

A monsieur le procureur général

Objet : dépôt de plainte conte mon président, le président de la république tunisienne  Votre honneur, C’est avec le respect et la considération que je vous dois personnellement, que vous doit le peuple tunisien tout entier ainsi que les peuples opprimés sur cette terre et qui ne vivent que d’espoir en votre justice, que j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir accepter le dépôt de ma présente plainte contre mon président et ouvrir une enquête pour « abus de pouvoir » consistant essentiellement : -emprisonnement et torture physique d’opposants politiques. -usurpation de la volonté du peuple par l’institution de faux référendum, nouveaux textes juridiques, modification de la constitution et du code électoral de façon à l’assurer d’un énième mandat présidentiel, excluant une grande partie du peuple et toute l’opposition politique de disposer ses droits et autorisant d’autres personnalités vouant une soumission totale à la dictature, à participer à cette élection. Au plaisir de voire, pour une fois dans l’histoire de votre institution juridique, votre justice s’intéresser à notre malheureux sort, je vous prie d’agréer, votre honneur monsieur le procureur, l’_expression de ma parfaite considération et celle de tous les peuples vivants du seul espoir en votre justice. TAIEB SMATI

******************************************************************************************

 

Voilà j’ai décidé de publier ces quelques envois de monsieur SMATI sur la boîte d’ELKHADRA , et pris sur le site de nos amis de NAWAAT (nawaat.org , à visiter absolument pour tous ceux qui veulent vraiment être dans l’action pour dénoncer et se battre contre ben Ali et son système , à l’image de Tunisnews (tunisnews.net) on ne louera jamais assez le gigantesque travail que font ces frères pour briser la peur , le mur du silence et pour défendre les libertés) et d’essayer de comprendre l’ostracisme et l’exclusion qui frappent cette homme et l’indifférence des autres formations démocratiques à son encontre , aucune réaction, aucun mouvement de solidarité , cet état de choses est incompréhensible et dans l’espace politique tunisien actuel et les forces en présence , celle ultra puissante de ben Ali et celle impuissante et réduite à sa plus simple expression de l’opposition , c’est carrément criminel.

 

Pour nous tous ici ou en Tunisie qui sommes pour le boycott l’action de cet homme isolé même si elle semble individualiste doit être comprise comme un acte non pas suicidaire ou égoïste , farfelu , prétentieux mais comme un acte de désobéissance civile digne d’un GANDHI ou d’un MANDELA toute proportion gardée car il résiste avec ses faibles moyens, son grand cœur , sa grande fierté et sa « grande gueule » diront certains moroses et frileux mais justement dans un pays ou le silence et le mutisme sont un sauf conduit pour respirer et éviter d’être charcuté ou torturé , la ramener comme le fait SMATI cela tient du martyr , de l’honneur et du sacrifice .

 

En quelque sorte cet homme montre et éclaire le chemin et à mort « merde ! » , pardon papa , cette langue de bois qui fait de nous des tigres en papier ,le cri de cet homme est un acte courageux , oui absolument qui sert le camp du boycott impuissant à trouver les ressources nécessaires pour étaler , révéler et diffuser les seules vérités de ben Ali : ses mensonges et ses forfaitures .en fait les actions de SMATI comme ses lettres à tous les organismes internationaux , son éviction manu militari du siége de l’ONU de Tunis , sa grève de la faim sont des actes à enseigner à tous les militants des droits de l’homme , des actions à sublimer et à soutenir pour peu qu’on soit responsable et convaincu des combats à mener radicalement pour les droits de l’homme et les libertés en Tunisie .

 

Voilà un citoyen tunisien digne et valeureux qui offre sa vie , oui SA VIE et celle des siens pour porter la contradiction sur le terrain même du pire et plus irréductible ennemi que notre patrie n’a jamais eu , qu’il soit réprimé , pourchassé et exclu par le système cela est dans l’ordre de la profonde nature du régime , qu’il soit laissé seul et réduit à sa propre souffrance par notre camp cela tient de l’irresponsabilité et de la faute grave et impardonnable que nous mettrons très longtemps à payer car des HOMMES comme ce MONSIEUR au-delà du discours politique ou idéologique ne courent pas les rues .

 

Moi qui ne suis rien qu’une torturée de rage et d’impuissance à l’image de centaines de milliers de tunisiens ,je prie Dieu à chaque tout puissant à chaque instant pour qu’il bénisse ce juste et tous les justes qui comme lui ne renoncent pas à notre humanité . Je vous le dis le jour où dans notre pays il aura des dizaines de SMATI au-delà des contingences , des discours politiciens, des appareils et des stratégies carriéristes, ce jour là ben Ali et son système nécrophage sont morts et enterrés .alors je vous le demande vous qui prétendez à être , je vous le demande moi entre autres qui je sais sommes plusieurs à genoux et pour l’éternité et l’honneur de notre pays soyez du côté de la justice et de la morale, soyez aux côtés de cet homme qui ne demande que le respect de ses droits constitutionnels , n’est ce pas pour cela qu’on se bat ? Que beaucoup d’entre nous sont morts et que d’autres agonisent dans les mouroirs, et personne ne pourra dire un jour qu’il ne savait pas.  

(Source: l’e-mag tunisien El Fajr- Al Khadra” N°5 mis en ligne le 30 septembre 2004)


Conférence ce 4 octobre 2004 à Genève  

 mardi 28 septembre 2004

Invitation à une conférence

organisée par EMA Invest, modérateur M.Guy Mettan,à l’hôtel des bergues

Genève,le lundi 04 octobre à 18h.

Les intervenants sont :

-Madame salwa TARZI, députée,

-Madame Hamida LAABIDI, avocate,

-Monsieur Hédi MECHRI, directeur de la revue « L’Economiste Maghrebin ».

La conférence portera sur le thème :

 » Développement économique et consolidation des institutions démocratique en Tunisie »

Inscription par mail auprès de az@azconsulting.ch

ou par téléphone au 022 786 76 86(répondeur)

 

Pour l’union des tunisiens en suisse

Jalel MATRI – GENEVE.

 

(Source: www.reveiltunisien.org, le 29 septembre 2004)

 

Tunisie – Un parti d’opposition appelle au boycott des élections

Reuters, le 30.09.2004 à 19h28

                      TUNIS, 30 septembre (Reuters) – Le principal parti d’opposition tunisien, le Parti démocratique progressiste (PDP), a appelé jeudi les Tunisiens à boycotter l’élection présidentielle du 24 octobre prochain, affirmant que le scrutin allait de nouveau ouvrir la voie à un régime autocratique.

                      Le président Zine al Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 17 ans, se présente à sa propre succession. Il aura face à lui trois candidats issus de petits partis d’opposition.

                      « La prochaine élection présidentielle aura lieu dans des conditions constitutionnelles, juridiques et politiques qui traduisent un manque de liberté. Le scrutin va renouveler le régime d’un homme monopolisant tous les pouvoirs », a déclaré le chef de file du PDP, Nejib Chebbi.

                      Selon des diplomates et des observateurs, les trois candidats d’opposition ont peu de chances de battre Ben Ali, même si l’élection se déroule dans des conditions transparentes.

                      Ben Ali, 68 ans, est soutenu par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), qui dispose d’une majorité écrasante au parlement, ainsi que par les principaux syndicats et groupes financiers.

                      Si les partisans de Ben Ali saluent la stabilité sociale et politique ainsi que la croissance économique de la Tunisie, ses détracteurs lui reprochent d’avoir muselé l’opposition politique et de porter atteinte à la liberté de la presse.

                      Ben Ali, dont le cinquième mandat arrive à son terme, a pris le pouvoir en 1987 quand le président à vie Habib Bourguiba, le fondateur de la Tunisie moderne, fut déclaré sénile.

                      Sa réélection en 1999 avec 99,5% des suffrages avait fait froncer bien des sourcils à l’étranger. Trois ans plus tard, 99% des Tunisiens avaient officiellement voté « oui » au référendum permettant à Ben Ali, à condition d’être réélu, de rester au pouvoir jusqu’en 2014.

                      « L’élection présidentielle va ouvrir la porte à un nouveau régime présidentiel à vie que les Tunisiens ont déjà testé et qu’ils ont rejeté. Le PDP ne peut que boycotter cette élection et appeler les Tunisiens à en faire de même », a ajouté Nejib Chebbi.

                      Chebbi a toutefois précisé que son parti présenterait 21 candidats, dans les 26 circonscriptions électorales du pays, pour les élections législatives qui se dérouleront aussi le 24 octobre.

                      Plus de 300 candidats, issus de six partis d’opposition et du RCD, se disputeront les 189 sièges de parlementaires.


Opposition party urges Tunisians to boycott vote

Reuters, le 30.09.2004 à 19h15

    TUNIS, Sept 30 (Reuters) – Tunisia’s main legal opposition political group called on Tunisians on Thursday to boycott next month’s presidential election, saying the poll would open the way for a presidency-for-life.

                      President Zine al-Abidine Ben Ali, in power for 17 years, is seeking re-election on Oct 24., alongside three other candidates from small legal opposition parties.

                      « The upcoming presidential election will take place in constitutional, legal and political conditions that lack freedom. The poll will reproduce a one-man rule monopolising all power, » Nejib Chebbi, head of the secular and socialist-oriented Democratic Progressive Party (DPP), told a news conference.

                      « The DPP can only boycott that election and call on the Tunisian people to boycott that vote, » Chebbi added.

                      Diplomats and analysts say Ben Ali’s three opponents have only a slim chance of beating him, even if the election were to be free and fair in a country which, according to rights groups in Tunisia and overseas, has never seen a free vote in 48 years.

                      They say Ben Ali is backed by the ruling Constitutional Democratic Rally party, which has two million members, and the main business and trade union groups.

                      While his supporters credit him with maintaining stability and strong economic growth in a turbulent region, his critics say that is achieved by suppressing political opposition and press freedom of speech.

                      Ben Ali, 68, whose five-year term ends later this year, took over in 1987 when president-for-life Habib Bourguiba, the founder of modern Tunisia, was declared senile.

                      His re-election in 1999 with 99.5 percent of the vote raised eyebrows abroad, as did the official 99-percent approval in a 2002 referendum on a new constitution allowing him to stay in power until 2014, if elected for two more terms.

                      Opponents say he is trying to revive the life-presidency that was discredited by Bourguiba. But his supporters say he is the right man to strengthen social and economic stability and further democracy.

                      « The presidential election will open the door for a new presidency-for-life rule which Tunisians had tried out and rejected, » Chebbi said.

                      More than 300 candidates from six legal opposition groups and the Rally party will compete on the same day for the 189 seats in the parliament, which is widely seen as rubber-stamp of the president’s policy.  


La Ligue arabe à la supervision de l’élection présidentielle en Tunisie

 

AFP, le 30 septembre 2004

 

Une délégation de la Ligue arabe doit participer à la supervision de l’élection présidentielle tunisienne qui doit se dérouler, en même temps que les élections législatives, le 24 octobre, a déclaré jeudi la Ligue.

Tunis a invité la Ligue arabe à participer à la supervision de l’élection présidentielle en envoyant une délégation, a indiqué Hisham Youssef, directeur du bureau du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.

Le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques à la Ligue, Ahmed Ben Helli, un Algérien, sera à la tête de cette délégation qui regroupera dix personnes.

« La Ligue a déjà participé à la supervision d’élections dans de nombreux pays arabes comme l’Algérie, le Soudan, Djibouti », a affirmé M. Youssef.

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, 68 ans, au pouvoir depuis 1987, est candidat à sa réélection pour un quatrième mandat de cinq ans, rendu possible par un amendement à la Constitution approuvé par référendum et contesté par une partie de l’opposition.


Powell encourages Tunisia to continue reform

US Secretary of State calls on Tunisia to ensure next month’s presidential elections are free, fair, open.

WASHINGTON – US Secretary of State Colin Powell urged Tunisia on Wednesday to continue on the path of democratic reform and ensure that next month’s presidential elections are free, fair and open.

Powell delivered the message in a meeting with Tunisian Foreign Minister Habib Ben Yahia in which the two men also discussed the prospects for broader reforms throughout the Middle East and North Africa as suggested by a US-proposed initiative backed by the Group of Eight industrialized nations, the State Department said.

« The secretary emphasized the importance of progress in that direction for the region, but they also did talk in specific terms about the importance of open elections coming up in Tunisia, encouraged the continuation of economic and political reform, » spokesman Richard Boucher said.

He added that Yahia had responded by telling Powell of « his country’s commitment to continued movement in that direction. »

Yahia said he had held « good » talks with Powell but made no other comment to reporters as he left the State Department.

Tunisian President Zine el Abidine Ben Ali will face three other candidates when he makes a bid for a fourth term in office in October 24 polls.

A constitutional referendum in May 2002 gave Ben Ali the right to run again in 2004.

Under key changes approved in the plebiscite, which drew a 99.52 percent « yes » vote, presidential term limits were removed and the age limit for a presidential candidate was raised from 70 to 75.

The new text also provided for a two-round presidential election, the creation of a two-chamber parliament, with a Chamber of Advisors to be set up alongside the Chamber of Deputies, and an extension of the powers of the Constitutional Council.

Opposition parties are able to field candidates in the presidential elections only if they can muster 30 lawmakers to sponsor their candidate or if the party is represented in parliament and its candidate has been a leading member of the grouping for at least five years.

Last Updated 2004-09-30 10:54:59

http://www.middle-east-online.com/english/?id=11425

(Source: le site middle east online, le 30 septembre 2004)


TUNISIE

Ben Ali s’échauffe

Le 22 septembre étaient interpellés à Tunis et mis sous les verrous Jalel Ben Brik et son frère Nejib. L’un est militant politique (trotkyste), l’autre syndicaliste. Mais le chef d’inculpation, lui, relève du droit commun : « possession d’arme blanche », semble-t-il

En réalité, Jalel et Nejib ne sont autres que les frères du journaliste et écrivain TaoufiK Ben Brik, connu lui aussi pour son opposition à M. Ben Ali, président (à vie) de Tunisie.

Rappelons que Taoufik Ben Brik avait annoncé au printemps dernier son intention de se présenter à l’élection présidentielle du 24 octobre prochain et que ses deux frères précisément le soutenaient dans cette démarche… Un crime de lèse-majesté aux yeux du régime tunisien.

Cette élection-mascarade sera le quatrième mandat d’affilée du général Zine Abidine Ben Ali (seuls trois comparses se présentent à ses côtés et appelleront à voter pour lui quelques jours avant le scrutin !).

La presse tunisienne bien sûr n’évoque pas ces arrestations arbitraires, et la mobilisation des militants des droits de l’homme en Tunisie n’est pas encore très forte.

(Source : le site du « Courrier International » visité le 30 septembre 2004)


Le consulat tunisien : un “big brother” lyonnais ?

Pierre Rammah et Laurent Burlet

Quand une conférence sur les enjeux des prochaines élections en Tunisie se termine en invectives, on peut s’interroger sur la possibilité d’un réel débat démocratique. Lyon Capitale a enquêté sur la manière dont celui-ci se déroule à Lyon, sur fond de pressions et de perturbations.

L’ombre du général Ben Ali planerait-elle jusqu’à Lyon ? Quand une conférence sur la Tunisie se termine en injures et invectives pro-Ben Ali, on peut s’interroger sur la possibilité d’un débat démocratique sur la terre des droits de l’Homme.

Illustration avec la réunion du mardi 14 septembre au CCO à Villeurbanne. Ce soir-là se tenait un débat sur les élections présidentielles en Tunisie du 24 octobre, dont l’intitulé, “élections ou putsch à répétition ?” (organisé par l’Observatoire lyonnais pour la défense des libertés fondamentales en Tunisie et l’association Tunisie-Liberté) dénote l’espoir des opposants de voir une ouverture du régime.

Une conférence quelque peu agitée. Une fois les prises de parole terminées, place au débat. Moncef Marzouki, figure de l’opposition tunisienne et principal intervenant de la soirée, est pris à parti de nombreuse fois par des membres de l’assistance – des interventions contrastant avec les discours des conférenciers et faisant la plupart du temps l’éloge de la Tunisie de Ben Ali.

Derrière une apparente volonté de porter la contradiction, il semblerait que la majorité des prises de parole aient eu pour objectif de perturber les débats.

“Nous ne sommes pas étonnés par ce genre de pratique. Chaque fois que nous organisons des manifestations sur la Tunisie, des personnes sont là pour empêcher leur bon déroulement. Nous les connaissons bien, ce sont toujours les mêmes, visiblement envoyées par le consulat”, explique Jean-Luc Cipière, membre d’ATTAC Rhône et responsable sur le plan national de la coopération euro-méditerranéenne.

Il suffit d’interroger les militants lyonnais mobilisés autour de la question des droits de l’Homme en Tunisie pour s’apercevoir que cette pratique est constante. Des faits similaires se sont produits à de nombreuses reprises, notamment en mai 2000, place Bellecour, où des membres d’ATTAC et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont été agressés physiquement par des personnes qu’ils identifient comme étant envoyées par le consulat.

Chaque fois, le consulat est clairement désigné comme étant l’instigateur. Moncef Marzouki témoigne de ce “flicage” : “Je me suis rendu au Canada, aux Etats-Unis, partout où la Tunisie a des représentations consulaires : des commandos étaient là pour apporter la contradiction, perturber et montrer que les Tunisiens aiment leur pays et leur président.”

Et ces interventions sont tellement répétées que l’on peut en faire une sorte de typologie : “Le but est déjà d’occuper tout l’espace-temps du débat. Dans ce temps, chacun a son rôle. Il y a celui qui intervient pour susciter la compassion : “la Tunisie est un petit pays, menacé de toute part…” Il y a l’agressif retenu par son copain, la féministe, l’universitaire qui est censé apporter la parole objective…” expose Sadri Khiari, artiste membre de RAID ATTAC Tunisie et du Collectif “d’appel au boycott des élections et au départ de Ben Ali”, avant de préciser que “certaines fois, leurs interventions sont beaucoup plus agressives, avec des bagarres entre le service d’ordre et des gens du consulat”.

Aux multiples incidents qui émaillent les réunions publiques et les manifestations, il faut ajouter, si l’on en croit nombre d’opposants, une intimidation constante exercée sur la communauté tunisienne.

Comme en témoigne Cherif Ferjani, tunisien, maître de conférences à l’IEP de Lyon : “Beaucoup de Tunisiens n’assistent pas à ces réunions politiques car ils ont peur. Ils savent que les agents du consulat sont là et qu’ils notent les gens présents. Ils savent qu’il y aura des répercussions quand ils rentreront pour les vacances, ou pour la famille restée en Tunisie.”

Ces propos sont repris à l’unisson par les militants des droits de l’Homme lyonnais ou par les opposants tunisiens, ainsi que par Neji Jmal, de l’association Tunisie-Liberté, qui précise que “les personnes présentes au débat du mardi 14 septembre se coupent de la possibilité de retourner en toute tranquillité en Tunisie.”

La peur est le principal levier permettant de maintenir la communauté tunisienne la plus éloignée possible de la politique. “Même parler de politique est tabou dans les familles !” s’exclame Mahrez, étudiant franco-tunisien en sciences politiques. Cette peur est entretenue par la présence centrale du consulat dans la vie des Tunisiens. “Le consulat, par sa fonction administrative, exerce un véritable contrôle sur nous… Lors des élections, le vote se déroule avec des bulletins de couleur glissés dans des enveloppes transparentes ! Vous êtes tout de suite repéré en cas de vote non-conforme”, explique Mahrez.

Une autre forme d’encadrement se développe au sein des associations de Tunisiens, qui regroupent surtout des immigrés de fraîche date. Selon un opposant tunisien lyonnais qui a souhaité garder l’anonymat, les associations jouent le rôle d’officine du consulat, permettant ainsi une surveillance accrue de la communauté. Du côté du consulat, on ne comprend pas de telles attaques frontales. “L’opposition est libre de s’organiser en Tunisie, pourquoi des réunions seraient-elles perturbées en France ? Pourquoi on s’en mêlerait alors que nous sommes une administration tenue à une certaine neutralité ?” avance un représentant consulaire.

Une autre pression, plus subtile, concernerait la famille restée en Tunisie : “ils savent que je suis intouchable en France, ils s’en sont donc pris à ma famille. Après avoir signé un manifeste contre Ben Ali, mon cousin a vu sa licence de taxi supprimée”, raconte Cherif Ferjani. Ce genre de tracasserie serait le lot commun de tout Tunisien critique à l’égard du régime.

Enfin, les conditions du retour au pays dépendraient aussi de la bonne conduite en France. Une fois que le ressortissant tunisien est arrivé à l’aéroport de Tunis-Carthage, les ennuis peuvent commencer, avec des méthodes dignes du KGB : “A cause de mes activités politiques, une fois sur le sol tunisien, ma femme a été conduite dans les bureaux du ministère de l’Intérieur pour y subir un interrogatoire de trois heures”, relate une source anonyme.

Cette peur, qui vire à la paranoïa en Tunisie, semble ainsi franchir aisément la Méditerranée. Une peur suffisante pour dissuader l’immense majorité des Tunisiens de France de faire de la politique. Et permettre, une fois encore, de voir, comme le dit Sadri Khiari, un Ben Ali “prisonnier de ses 99 %”, réélu triomphalement, avec le sentiment de rallier tout le peuple derrière lui.

(Source : le journal français «Lyon-capitale », le 29 septembre 2004)


 

Le Monde diplomatique Octobre 2004, p. 3

Un pouvoir avide de puissance Mascarade électorale en Tunisie

Par Kamel Labidi * Au pouvoir depuis 1987, le président Zine El-Abidine Ben Ali sera candidat à sa propre succession, le 24 octobre. Nul ne doute de sa victoire. Il n’a pu se présenter pour un quatrième mandat de cinq ans que grâce une révision de la Constitution largement contestée. Malgré un pluralisme de façade, la répression impose le silence à l’opposition dite « démocratique », que, par ailleurs, son éloignement de la société et sa désunion affaiblissent. « Légitimer le coup de force contre la Constitution, qui remet en selle la présidence à vie, renforcer les pouvoirs déjà exorbitants du président et exclure de la compétition les candidats crédibles et les vrais opposants » : ainsi M. Mustapha Ben Jaafar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), définit-il les objectifs des élections présidentielle et législatives qui auront lieu le 24 octobre en Tunisie. Le « coup de force » auquel fait allusion cet opposant, dont le parti a été légalisé il y a deux ans mais qui demeure sous haute surveillance policière, a permis au pouvoir de faire entériner par référendum, en mai 2002, une révision de la Constitution. Celle-ci permet notamment à M. Zine El-Abidine Ben Ali de franchir la « ligne rouge » qui lui interdisait d’être candidat à sa propre succession au terme de son troisième mandat. Il peut ainsi se représenter autant de fois qu’il le souhaite. M. Ben Ali choisit aussi bien ses propres « adversaires » dans la course à la présidence que les députés de l' »opposition » (1). C’est lui qui nomme sept des neuf membres du Conseil constitutionnel, à qui revient notamment la tâche de se prononcer sur la constitutionnalité des lois et la validité des candidatures à la présidence de la République. Les deux autres membres sont choisis par le président de la Chambre des députés, laquelle applique à la lettre les instructions du chef du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), qui n’est autre que… M. Ben Ali. Dans ces conditions, estime M. Rachid Khechana, membre du bureau politique du Parti démocratique progressiste (PDP), reconnu par le pouvoir depuis 1988 mais tenu à l’écart des institutions, le scrutin présidentiel vise essentiellement à « ouvrir une grande porte à la présidence à vie ». Ayant réclamé – en vain – le droit pour son chef, M. Nejib Chebbi, d’être candidat, son parti a décidé de boycotter les élections. D’autres soutiennent que les prochains scrutins vont offrir l’occasion à M. Ben Ali de rappeler à l’administration américaine que son régime demeure, en dépit de ses multiples atteintes aux droits humains, solidement implanté dans le pays ; Washington ne peut donc trouver allié plus docile dans sa « guerre contre le terrorisme ». Le choix de Tunis pour abriter un des bureaux de l’Initiative de partenariat entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient (MEPI) ne relève pas du hasard (2). Des lois liberticides Tout en renforçant à l’excès le pouvoir exécutif, entre autres par la création d’une seconde chambre d’enregistrement, la Chambre des conseillers, la révision constitutionnelle marginalise la Chambre des députés : son accès est réservé uniquement au RCD et à des formations sans assise populaire qui acceptent de faire parti du décor « pluraliste »(3). Elle accorde en outre l’immunité judiciaire à M. Ben Ali jusqu’à la fin de ses jours, quels que soient ses actes. Dans un livre sur la Constitution tunisienne de 1861, M. Hachemi Jegham, juriste et défenseur des droits humains, relève une constante dans l’histoire politique du pays : « Une oligarchie, avide de puissance et de privilèges, recherche constamment le profit et gouverne derrière une façade constitutionnelle (4). » D’autres textes sont venus récemment ajouter un tour de vis aux dispositifs restreignant la liberté d’_expression. Tel cet amendement au code électoral qui interdit aux Tunisiens « l’utilisation d’une station radio ou d’une chaîne de télé-vision privée ou étrangère ou émettant à l’étranger dans le but d’inciter à voter ou à s’abstenir de voter pour un candidat ou une liste de candidats ». Toute infraction est « punie d’une amende de 25 000 dinars » (15 000 euros environ). Il faut placer dans ce contexte le refus, en juillet 2004, d’accréditer comme correspondant de la chaîne Al-Jazira Lotfi Hajji, le principal animateur d’un syndicat de journalistes indépendants. Ces lois liberticides sont présentées comme une protection contre « toutes formes de déviance, violence, fanatisme, ségrégation raciale et terrorisme », ou comme une protection de la « vie privée des citoyens ». La loi « antiterroriste », promulguée le 10 décembre 2003, jour anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est utilisée pour légitimer les atteintes aux droits de la personne, et notamment au droit à un procès équitable (5). Elle a été utilisée pour condamner en avril 2004 des jeunes internautes à de lourdes peines de prison, à l’issue d’un procès entaché d’irrégularités. Ils ont été condamnés pour « entreprise terroriste », « vol et détention de produits explosifs ». La cour d’appel a ramené les peines de prison de six d’entre eux de dix-neuf ans à… treize ans. Deux autres inculpés d’origine tunisienne, résidant l’un en France, l’autre en Suède, ont vu leur condamnation par contumace maintenue à respectivement vingt ans et vingt et un ans. Certes, une loi organique portant sur la « protection des données à caractère personnel », promulguée le 27 juillet 2004 par M. Ben Ali, est présentée comme une concrétisation de sa « politique avant-gardiste » en matière de droits humains. Mais Mme Sihem Ben Sedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et une des principales cibles de la police politique, met en garde contre « le ton trompeur qui mime la Déclaration universelle des droits de l’homme sur lequel s’ouvre cette loi » et contre ses dispositions, qui « ne protègent en aucune manière le citoyen face à l’administration ». Cette loi intervient alors que le népotisme de la famille de M. Ben Ali semble être le principal sujet de conversation des citoyens. « Ils avalent l’économie du pays et accaparent une richesse insultante et arrogante. Ils commencent également à agresser les gens. Mais ces derniers ne se plaignent pas, en général, parce qu’ils ont peur », explique Mme Neziha Rejiba, une des intellectuelles les plus courageuses du pays, vice-présidente du Congrès pour la République (CPR), formation animée par M. Moncef Marzouki et qui n’a pas sa place sur l’échiquier politique. Tout comme d’autres partis d’opposition dignes de ce nom, et notamment le mouvement islamiste Ennahdha, dont des centaines de cadres et dirigeants demeurent depuis plus de douze ans en prison. Plus connue sous le nom de plume d’Om Zyed, Mme Rejiba reproche à l’opposition d' »avoir donné le temps à M. Ben Ali de tisser sa toile d’araignée de répression », de rester coupée de la société, souvent absorbée dans des « querelles d’enfants ». Elle se demande jusqu’à quand ses dirigeants vont demeurer « assiégés dans des locaux exigus » par des agents de la police politique souvent plus nombreux que leur propres militants. « Ils ne sont même pas fichus de descendre dans la rue pour dire que nous ne sommes pas un nid de gangsters », ni de demander au président de « justifier la fortune de son entourage », s’indigne cette femme qui fut l’une des rares personnes à mettre en doute, dès décembre 1987, la capacité du successeur de Habib Bourguiba, le « Combattant suprême », d’instaurer la démocratie. Om Zyed a refusé l’an dernier de comparaître devant un juge d’instruction dans une affaire montée de toutes pièces, destinée à la faire taire et à souiller sa réputation. Elle partage l’analyse selon laquelle l’élite ne pourra contribuer à tourner la page de l’autoritarisme (6) « sans réseaux de mobilisation populaire ». Dans cet esprit, elle aide les militants associatifs d’Attac-Tunisie et des « forums sociaux » émergents qui ont soutenu, ces dernières années, les ouvriers victimes de la privatisation et de la fermeture d’usines, notamment dans le secteur du textile (7). De surcroît, Om Zyed a démissionné avec fracas, en septembre 2003, de son poste d’enseignante au terme de trente-cinq ans de dévouement au service public de l’éducation, qui faisait naguère la fierté des Tunisiens. « Cette jeunesse avec laquelle j’ai vécu longtemps perd le sens de la chose publique. Elle n’a que le mot matérialisme dans la bouche et rêve de partir, en dépit du nombre croissant de cadavres de candidats à l’émigration clandestine sur les côtes italiennes », constate-t-elle en déplorant la politisation croissante des directions des établissements scolaires, dont la gestion est confiée de plus en plus à des proches du parti au pouvoir. Bien que signataire d’un appel pour le boycott des élections, Om Zyed reconnaît que très peu de Tunisiens seraient prêts à descendre dans la rue pour protester contre ce que M. Moncef Marzouki appelle le « rapt du processus démocratique ». M. Marzouki, dont la lucidité, et l’audace ne semblent guère appréciées par une certaine classe politique habituée à ne pas prendre de risques, caresse toujours l’espoir de contribuer à la formation d’un front commun de tous ceux qui sont pour le boycott. Toutefois, même des personnalités qui l’apprécient, tel le juge Mokhtar Yahyaoui, trouvent ses idées parfois un peu prématurées. « Il importe d’avoir la structure nécessaire avant de lancer une telle idée », déclare ce juge, dont la lettre ouverte en 2001 à M. Ben Ali pour protester contre la mainmise du pouvoir exécutif sur le système judiciaire a fait l’effet d’une bombe à Tunis. De son côté, le Parti communiste ouvrier tunisien (POCT), qui fait partie de l’opposition non reconnue, appelle également au boycott de cette parodie d’élections. M. Yahyaoui, que certains estiment proche des islamistes, a la dent dure contre les petites formations de l' »opposition » reconnues par le pouvoir et souligne l’importance pour les « vrais démocrates » de « bâtir une structure de base autour d’un projet de société unitaire, sans exclusion » et axé, pour le moment, sur le « refus des violations de la Constitution ». Selon lui, la mise au pas de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a privé les élites d’une véritable assise. « Pourquoi exclure les islamistes ? s’interroge-t-il. Ils ont leur base, alors que nous, nous avons des structures sans base. » Considéré, avant la grande vague de répression et de procès politiques qui s’est abattue sur les islamistes en 1992, comme l’un des jeunes lieutenants de Cheikh Rached Ghannouchi, en exil à Londres, M. Noureddine Bhiri se montre plus pessimiste et plus critique à la fois du pouvoir et de l’opposition, y compris du mouvement Ennahdha : « L’opposition est coupée de la société. L’appel pour le boycott, il pourrait susciter un effet contraire dans une société contrôlée d’une main de fer par la police. » Son parti a dénoncé, dans un communiqué publié à la mi-août, « la répétition des mascarades électorales en Tunisie » : « Comment peut-on organiser des élections alors que les prisons regorgent de détenus d’opinion et que des centaines d’hommes politiques sont contraints à l’exil ? » M. Bhiri semble avoir pris ses distances vis-à-vis de la direction en exil d’Ennahdha. Selon lui, « Ben Ali pourrait continuer à régner sans partage et à faire tout ce qu’il veut dans une société dépourvue, d’institutions indépendantes et par conséquent d’équilibre des forces ». La situation ne peut se redresser « tant qu’il n’existe pas de démocratie au sein même des partis d’opposition que dirigent, pendant des décennies, les mêmes chefs ». C’est par souci de réalisme politique qu’un groupe de personnalités indépendantes et d’anciens partisans de la politique de répression des islamistes de M. Ben Ali s’est engagé récemment, dans le cadre d’une « initiative démocratique », à soutenir M. Mohamed Ali Helouani, candidat du mouvement Ettajdid (ex-Parti communiste tunisien) à la présidence. « Au cours des dernières années, environ 200 personnes connues pour leur courage ont défié le régime et accepté de consentir des sacrifices, explique M. Mahmoud Ben Romdhane, l’un des principaux animateurs de cette initiative que vient d’appuyer M. Mohamed Charfi, ancien ministre de M. Ben Ali. Mais le peuple, qui a des acquis, n’est pas prêt à faire un saut dans l’inconnu. Nous pensons qu’il faut lui offrir la possibilité de s’exprimer sans courir de risques énormes. » Les promoteurs de l’initiative semblent conscients que leur alliance avec Ettajdid, un parti dont le crédit s’est considérablement effrité au cours de la dernière décennie pour avoir soutenu la politique de verrouillage des espaces de liberté, constitue un handicap. Et ils semblent, en revanche, surestimer leur capacité d’influencer, le temps d’une éphémère campagne électorale sous haute surveillance policière, une population dont le principal souci est de faire face aux difficultés matérielles, surtout en cette période de rentrée scolaire et d’approche du mois de ramadan. Note(s) : * Journaliste tunisien. (1) La Constitution et le code électoral sont verrouillés de telle sorte que seuls les dirigeants des partis d' »opposition » les plus dociles peuvent se représenter au scrutin présidentiel. En outre, 20 % des sièges à la Chambre des députés sont réservés à ces partis, quel que soit leur score électoral. (2) Lire Gilbert Achcar, « Le nouveau masque de la politique américaine au Proche-Orient », Le Monde diplomatique, avril 2004. (3) Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS), le Parti de l’unité populaire (PUP), le Mouvement Ettajdid et le Parti social libéral (PSL) occupent 27 des 182 sièges de la Chambre des députés. Le PUP, Ettajdid et le PSL ont présenté des candidats à la présidence ; tandis que le MDS et l’Union démocratique unioniste (UDU) appuient la candidature de M. Ben Ali. (4) Hachemi Jegham, La Constitution tunisienne de 1861, Editions Chems, Tunis, 1989. (5) Selon la Ligue tunisienne des droits de l’homme, le CNLT, Amnesty International et la Fédération internationale des droits de l’homme. (6) Michel Camau et Vincent Geisser, Le Syndrome autoritaire. Politique en Tunisie de Bourguiba à Ben Ali. Presses de Sciences-Po, Paris, 2003. A lire également : Sadri Khiari, Tunisie : le délitement de la cité, Karthala. Paris, 2003 ; et Moncef Marzouki, Le Mal arabe. Entre dictatures et intégrismes : la démocratie interdite, L’Harmattan, Paris, 2004. (7) Les animateurs d’Attac, notamment M. Fathi Chamkhi, sont souvent interpellés ou sont l’objet de tracasseries policières.

 

(Source: Alerte électronique de Ahmed Fouednejm d’aprés l’article publié dans “Le Monde diplomatique” - Octobre 2004, p. 3)

 


 

Point de vue
Maitre Abdelwahab Behi president de la commission de controle des elections bouge et fait  » consciencieusement  » son travail, il visite meme les regions et ausculte les bureaux et il fait courir avec lui les pauvres membres de sa commission ; mais il me fait penser au celebre proverbe tunisien qui dit  » UN CADENAS SUR L’OREILLE D’UNE GARGOULETTE  » kfel ala wthen jarra
 
NB

حزب معارض يدعو التونسيين لمقاطعة الانتخابات

 

دعا حزب المعارضة الشرعية الرئيسي في تونس التونسيين يوم الخميس إلى مقاطعة الانتخابات الرئاسية التي ستجرى الشهر القادم قائلا أنها ستفتح الطريق أمام الرئاسة مدى الحياة. ويسعى الرئيس زين العابدين بن علي الذي يتولى السلطة منذ 17 عاما لإعادة انتخابه في 24 أكتوبر تشرين الأول إلى جانب ثلاثة مرشحين آخرين من أحزاب معارضة شرعية صغيرة. وقال نجيب الشابي رئيس الحزب الديمقراطي التقدمي وهو حزب علماني ذو وجهة اشتراكية في مؤتمر صحفي إن الانتخابات الرئاسية القادمة ستجري في ظروف دستورية وقانونية وسياسية تفتقر إلى الحرية وستفرز حكم رجل واحد يحتكر كل السلطات. وأضاف أن الحزب الديمقراطي التقدمي لا يسعه إلا أن يقاطع هذه الانتخابات ويدعو الشعب التونسي إلى مقاطعتها. ويقول دبلوماسيون ومحللون أن فرص منافسي بن علي الثلاثة لهزيمته محدودة للغاية حتى لو كانت الانتخابات حرة ونزيهة في بلد تقول جماعات حقوق الإنسان في تونس والخارج انه لم يشهد انتخابات حرة خلال 48 عاما. ويقولون إن بن علي يحظى بدعم حزب التجمع الدستوري الديمقراطي الحاكم الذي يضم مليوني عضو ونقابات العمال والأعمال الرئيسية في البلاد. وبينما يعزو إليه مؤيدوه الفضل في الحفاظ على الاستقرار والنمو الاقتصادي الكبير في منطقة مضطربة يقول منتقدوه إن ذلك تحقق من خلال قمع المعارضة السياسية وحرية التعبير في الصحافة. وكان بن علي (68 عاما) الذي تنتهي مدة ولايته المؤلفة من خمسة أعوام في وقت لاحق هذا العام قد تولى السلطة في 1987 بعد إعلان إصابة الحبيب بورقيبة الرئيس مدى الحياة ومؤسس تونس الحديثة بخرف الشيخوخة. وأثار حصوله على 99.5 في المائة من الأصوات في انتخابات عام 1999 الدهشة في الخارج وهو ما حدث أيضا عندما جاءت نتيجة استفتاء اجري في عام 2002 تأييد 99 في المائة من الناخبين لدستور جديد يسمح له بالبقاء في السلطة حتى عام 2014 إذا ما انتخب لولايتين أخريين. ويقول معارضون انه يحاول إحياء نظام الرئاسة مدى الحياة الذي بين بورقيبة عدم صلاحيته. ولكن مؤيديه يقولون انه الرجل المناسب لتعزيز الاستقرار الاجتماعي والاقتصادي وتحقيق مزيد من الديمقراطية. وقال الشابي أن الانتخابات الرئاسية ستفتح الباب من جديد أمام حكم الرئاسة مدى الحياة الذي جربه التونسيون ورفضوه. وسيتنافس في نفس يوم الانتخابات الرئاسية أكثر من 300 مرشح من ستة أحزاب شرعية معارضة إضافة إلى حزب التجمع الحاكم على 189 مقعدا بالبرلمان الذي ينظر اليه على نطاق واسع على انه مجرد أداة لإقرار سياسة الرئيس.

 

(المصدر: وكالة رويترز للأنباء بتاريخ 30 سبتمبر 2004)


 

الجزيرة.نت: باول يدعو إلى انتخابات حرة بتونس

طلب وزير الخارجية الأميركي كولن باول أمس من تونس مواصلة الإصلاحات الديمقراطية وأعرب عن أمله في أن تكون الانتخابات الرئاسية والتشريعية المقررة في 24 أكتوبر/تشرين الأول, حرة وشفافة ومفتوحة.  وذكر المتحدث باسم وزارة الخارجية الأميركية ريتشارد باوتشر أن باول الذي صرح بهذه الملاحظات إثر لقائه بنظيره التونسي الحبيب بن يحيى في واشنطن، قد أشار إلى « أهمية الانتخابات المفتوحة وشجع على مواصلة الإصلاحات الاقتصادية والسياسية ».  وقال باوتشر إن وزير الخارجية التونسي أكد لنظيره الأميركي أن تونس مصممة على مواصلة جهودها في هذا الطريق.  الجدير بالذكر أن الرئيس التونسي زين العابدين بن علي (68 عاما) الذي تسلم السلطة عام 1987 مرشح لولاية رئاسية رابعة لمدة خمس سنوات. وعدل مجلس النواب الدستور التونسي لإفساح المجال أمام الرئيس للترشح لولاية رابعة وقد أقر التعديل في استفتاء. واعترض قسم من المعارضة على هذا التعديل.  وكان بن علي حصل في الانتخابات الرئاسية الماضية عام 1999 على 99,44% من أصوات الناخبين كما يتمتع حزبه, التجمع الدستوري الديمقراطي, بأغلبية المقاعد في مجلس النواب.

(المصدر: موقع الجزيرة.نت بتاريخ 30 سبتمبر 2004 نقلا عن وكالة الصحافة الفرنسية)


 

بمناسبة المسرحية الانتخابية الهابطة في تونس :

عصابة النهب المتصهينة تمعن في التنكيل بالاحــــــــرار

الحلقة الثالثة عشر : مجتمع يفقد دفاعاته ويترهل تحت قبضة العصابة

الهادي بريك – المانيا

في هذه الحلقة نرصد بعض  مواضع فقد المجتمع لدفاعاته الذاتية ومواقع ترهله تحت قبضة عسكرية رهيبة وليس ذلك سوى انطباقا للسنن الاجتماعية الماضية ومنها  » ان الظلم مؤذن بخراب العمران  » ومنها  » ان الاستبداد يورث الاستعباد  » .

العصابة لفرط فجاجة ذوقها الفني تفسد عالم الوجدان وتعبث بعالم العاطفة فينا:

قالت الصباح شبه الحكومية بتاريخ 7 أوت المنصرم بان مهرجان قرطاج الدولي لا يختلف عن اجواء واذواق العلب الليلية باسم الترفيه . أما الفضيحة الاكبر فهي تحايل زبانية العصابة على الفنان العربي الكبير وديع الصافي وسرقة امواله قبل اسابيع وانظر شهادته المحزنة كاملة بتونس نيوز في 31 أوت الفارط . وانظر كذلك تحقيقا بتاريخ 4 ماي المنصرم عن تنظيم معرض الكتاب الدولي حيث منعت العصابة كل المعروضات المتعلقة بعالم الفكر والثقافة واغذية العقل السليم عامة وفي المقابل حولت المعرض الى سوق للدروشة وساحة للشعوذة ولا يخال الزائر نفسه بين ردهاته سوى مريد أبله في حضرة أساقفة التنجيم والشعوذة على مستوى دولي . كما ألح عليك كثيرا على الاطلاع على شهادة دار الفكر التي عرضت على القارئ قائمة كتبها التي منعتها عصابة تتستر وراء العقلانية وهي غارقة في الدجل الاسطوري حتى اذنيها وتجد ذلك في تونس نيوز ليوم التاسع من هذا الشهر سبتمبر 04 . اطلع عليها بنفسك فلعلك تقول الان بانها كتب سياسية ولا يوجد بها كتاب واحد يتحدث عن السياسة واغلبها كتب متعلقة بالتربية والاسرة .

امثلة من ترهل المجتمع التونسي بسبب تطرف سياسات العصابة :

1 ـ الانتحار: اوردت مجلة حقائق بان عدد المنتحرين هو1500 وذلك في عدد 26 سبتمبر 03 وذلك نتيجة بحث علمي للدكتور عباس الفندري نشر في الحياة اللندنية ليوم 24 افريل الفارط والنتيجة الكارثية : ينتحر تونسيان اثنان مع بزوغ كل هلال جديد في سمائنا .

2 ـ تعاطي المخدرات : بداية ارجع بالقارئ الى مطلع التسعينات حيث تورط المنصف بن علي في باريس في صفقة تجارية دولية من المخدرات رهيبة ولما همت الشرطة الفرنسية باعتقاله استخرجت له السفارة هناك بأمر من أخيه المتنفذ جواز سفر دبلوماسي واطلق سراحه . فلا تسأل عمن هو وراء اقوى الشبكات الدولية الارهابية في تجارة  المخدرات في تونس اذن !.

3 ـ مصيبة الايدز: قال ممثل برنامج الامم المتحدة المشترك لمكافحة الايدز بان تونس تشهد 1440 حالة اصابة سنويا ( عام 03 نموذج ) وأن 80 بالمائة من هذا الرقم المخيف نتيجة اتصال جنسي غير شرعي . النتيجة الكارثية : ثلاث اصابات ايدز مع مطلع كل شمس على مدارالعام.

4 ـ الطلاق : بت القضاء عام 02 في 10 الاف حالة طلاق وفي الانتظار 40 الف حالة والمعدل هو 30 حالة طلاق يوميا تقريبا في مجتمع صغير لا يتجاوز عدد الاسر فيه 2 مليون بكثير.

5 ـ قتل النسل : نسبة نمو المجتمع بشريا هي 1,7 وهي اضعف نسبة منذ 15 عاما بمعنى ان سياسة العصابة منذ انقلابها هي قتل الانسان ووأد كل مولود جديد فحتى بورقيبه الذي وضع السياسة العمرانية لم يرتق الى هذا الوسام الاول في قتل التونسيين .

6 ـ معدل التمدرس : وهو مرتبط بسياسة قتل النسل ذلك ان السنة الدراسية الجديدة 04 شهدت لاول مرة في تاريخ تونس انحدار عدد المرسمين بالسنة الاولى اساسي ب47 الف . وكل اولئك قتلتهم سياسة تحديد النسل التي فرضتها العصابة على المجتمع ترغيبا ماكرا وارغاما للنساء اللاتي يضعن مواليدهن في المستشفيات على ربط القنوات نهائيا .

7 ـ العنوسة : وهي ظاهرة ملحوظة في المجتمع عند الذكور والاناث علىحد سواء اذ ارتفع معدل السن في الزواج الى ما فوق الثلاثين لاول مرة في تاريخ المجتمع .

8 ـ تشجيع الشعوذة : وكان بورقيبه يحاربها بكل ما أوتي من قوة لان الرجل جاد في علمانيته ومتشبع حقا بالرؤية الغربية للحياة فلما انقلبت العصابة عليه اسندت للمشعوذين رخصا قانونية لفتح عياداتهم وخصصت لكبير المنجمين العرب في اخر ايام ديسمبر من كل عام حلقات على التلفزة الوطنية للافصاح عن خطة الغيب ومشروع السماء للارض في كل المجالات حتى انك اليوم لا تكاد تطوف بقرية من قرى تونس الا وتنبأ بان اشهر معالمها سيدي فلان او امي علانه .

9 ـ ظاهرة الفاحشة بين الاحداث والترويج للواقي الجنسي والخلة والحمل المبكر لتلميذات المعاهد: وهي كذلك معلومة حتى ان مفهوم البكارة والعرض اضحى اثرا بعد عين وفي اوساط اخرى فان الفتاة التي لا صديق لها يعاشرها في الحرام هي متخلفة ذهنيا وتنتمي الى القرون الوسطي قرون الظلام والمستشفيات النفسية اولى بها اما الاوقية فان التلفزة الوطنية وبلدياتنا المنتخبة ديمقراطيا هي التي تشجع على اقتنائها وتجدها بثمن بخس بل بالمجان في كل مكان ويندر جدا ان يعيش معهد ثانوي حياته الدراسية لعام واحد دون ان تضطر تلميذة فيه الى مقاطعة الدراسة لاشهر بسبب الحمل المبكر والوضع الدرامي . ولك ان تقوم اليوم مثلا باحصائية بين التلميذات والطالبات لتعرف معدل التدخين بينهن وستجد عجبا عجابا .

10 ـ ظاهرة المفقودين: مفهوم ان تعتقل سلطة ما مواطنا بحق او بغير حق ومفهوم ان تسجنه وتعذبه وتقتله باي وسيلة قتل كانت ولكن في تونس نشات ظاهرة اخرى هي ظاهرة المفقودين الذين اعتقلتهم العصابة منذ سنة 91 ولا يعلم عليهم الى يوم الناس هذا امر حياة او موت حتى بحت اصوات المنظمات في الداخل والخارج ومن هؤلاء كمال المطماطي فهل تتفضل العصابة بذكر مصيره فاذا كان حيا باي وجه من وجوه الحياة تزوره عائلته وان كان ميتا تدلنا علىقبره .

خلاصات :

1 ـ لم تحول العصابة مهرجان قرطاج الدولي فحسب كما قالت الصباح شبه الحكومية الى علبة ليليلة بل البلاد باسرها حتى اختزلت كل معاني الفن والذوق والعاطفة في حيوانية شرسة ولا أدل على ذلك من الترويج للفنانة الهابطة صاحبة الحصان التي تقول على الملا بانها تتلذذ جنسيا بالحصان التي تمتطي صهوته فهل من اسفاف بهيمي اشد من هذا اسفافا .

2 ـ لم تكن شعارات العصابة حول العقلانية والمدنية والتحضر سوى كذب وهراء فما ان جد الجد حتى انحازت الى ثقافة الشعوذة وفكر الدجل وذلك يفسر بامرين اولهما ان العصابة التي مأتاها من سراديب التعذيب وتسطير الخطط القمعية لنحر شعب مكافح باسره يعسر عليها رؤية الحياة باعتدال عقلي وتوازن ذهني والانسان كما يقرر اهل الاجتماع عدو لماجهل والامر الثاني هو ان انحيازها لدنيا الشعوذة والدجل يخدم خطتها لتجفيف منابع الاسلام بزعمها ويصرف الناس عن قضايا الثقافة والفكر والسياسة ودنيا السنن والاسباب والالتزامات فتحلو لها الحياة في مجتمع يهتم بعوراته في المساء وبالنفث في العقد لدى المشعوذين صباحا.

3 ـ لا يكاد يخلو عام دراسي واحد منذ سنوت طويلة دون ان نسمع في آخره ان امتحانات الباكالوريا تمت سرقتها من هذا المعهد او ذاك وتسود الحيرة وتنقطع الثقة في ا لعلم والنتيجة تبشيع قيم العلم و النجاح و المثابرة عند الشباب ثم تستغرب العصابة كيف ينحاز ذات الشباب الذي سرق منه جهده ا لى قوارب الموت او ا لى الثورة والتململ او الى الجهاد في فلسطين واي مستقبل للعلم ولاحراز الشهادات في مجتمع تحكمه العصابة بمنطق الشعوذة والعصا والنفاق .

4 ـ ما الذي يدفع الناس الى الانتحار والى العلاقات الجنسية المحرمة ووقوعهم في مصيدة الايدز ذلك الموت البطئ المحقق والى الطلاق والى تحديد النسل بالكلية لا مجرد تنظيمه والى اللجوء الى الشعوذة والى العزوف عن الزواج ؟ ليس عندي شك انه لو اجبنا جميعا عن هذا السؤال  الكبير الخطير عبر الحوار والدراسات لنفضنا عن بلادنا مالا يقل عن ثلثي ما تتمرغ فيه من اوحال التخلف الذي فرضته العصابة البوليسية المتخلفة . ان ظني ان بث ثقافة اليأس التي تعتمدها العصابة هي المسؤولة عن سائر تلك الادواء الخبيثة فهل من أمل في رحيل العصابة ؟ ان ذلك لكائن باذنه سبحانه واني لاتطلع الى ان ترغمها صحوة وطنية واسلامية رشيدة تتلمس خطاها بثقة على الرحيل قبل الرحيل . 


الفصائل إلى تونس أو قطر.. وعرفات إلى ليبيا

علمت صحيفة القبس الكويتية من مصادر دبلوماسية غربية في مصر أن احتمال خروج الفصائل الفلسطينية من ضيافة سوريا إلى عاصمة عربية أخرى لم يعد يشمل القاهرة بالقوة التي كان عليها قبل زيارة رئيس المكتب السياسي لحركة حماس خالد مشعل الأخيرة إلى العاصمة المصرية.

وقالت المصادر إن تونس أصبحت « مرشحا أقوى » من القاهرة لاستضافة الفصائل وإن قطر « أقوى من الاثنتين ».

من جهة أخرى أفادت المصادر بأن مصر كانت قد اشترطت لمواصلة جهودها، استعدادا لمرحلة ما بعد الانسحاب من قطاع غزة، تعهد إسرائيل بعدم العودة إلى الأراضي الفلسطينية التي تجلو عنها تحت أي ظرف، لكن تل أبيب لا تزال مصرة على الاحتفاظ بحق دفع قواتها دخولا وخروجا في كل المناطق الفلسطينية كلما اعتبرت ذكل مناسبا لأمنها.

على صعيد الموقف الإسرائيلي من القيادة الفلسطينية، صرحت المصادر بأن إسرائيل طرحت أربعة سيناريوهات متشددة بشأن التعامل مع الرئيس الفلسطيني ياسر عرفات. السيناريو الأول هو تصفية عرفات جسديا، والثاني منع أسباب الحياة من الوصول إليه وإلى من معه في مبنى المقاطعة المحاصر برام الله. أما الثالث فهو طرده إلى ليبيا ضمن عملية توظيف متصاعدة لانفتاح ليبيا على أعدائها التقليديين بروح جديدة، والسيناريو الرابع يعتمد على تصعيد لقيادة بديلة تنقل الأضواء بعيدا عن عرفات بالتدريج.

وأفادت المصادر بأن الحل الرابع يبدو أقرب إلى مراعاة ظروف العالم العربي.

(المصدر: موقع الجزيرة.نت نقلا عن صحيفة القبس الكويتية الصادرة يوم 24 سبتمبر 2004)


مناورات مشتركة جزائرية أوروبية وأنباء عن اقتناء الجزائر 80 مقاتلة روسية فرنسية الصنع

 

الجزائر ـ القدس العربي : رست امس الخميس مفرزة حربية تابعة لقوات البحرية الاوربية يورومارفور بميناء الجزائر العاصمة في زيارة تدوم خمسة ايام هي الاولي من نوعها الي الجزائر. وتتكون هذه المفرزة من فرقاطة للقيادة واخري للامداد واثنتين من كاسحات الالغام مشكلة من قوات ايطالية وفرنسية واسبانية. وقد استقبل قائد المفرزة العقيد الايطالي مولينو بمقر القاعدة العسكرية البحرية بالاميرالية من طرق قائدها العقيد عابد مالك. وكشف مصدر اعلامي بقيادة القوات البحرية الجزائرية امس ان هذا التوقف يدخل في اطار تدعيم العلاقات الثنائية بين القوتين البحريتين الجزائرية وقوات « اورومار فور » وتعزيز التفاهم الثنائي بينهما .واضاف ذات المصدر ان رسو المفرزة بميناء الجزائر سيسمح ايضا لقوات البحرية الجزائرية من الاستفادة من التجربة الاوربية في مجال محاربة الالغام البحرية. وقال ان الزيارة ستتوج يوم الرابع من الشهر الجاري باجراء مناورات مشتركة قبالة السواحل الجزائرية تخصص للتدريب علي تقنية اكتشاف الالغام وتفجيرها. وتزامن رسو الفرقاطات الاوروبية مع وصول القائد العام لقوات اورومار فور الاميرال الان ديموني الي الجزائر حيث حظي بمقر قيادة القوات البحرية الجزائرية باستقبال من طرف اللواء محمد الطاهر يعلا قائد القوات البحرية الجزائرية. يذكر ان القوة الاوروبية تضم في صفوفها قوات من دول جنوب البحر المتوسط وهي فرنسا واسبانيا وايطاليا والبرتغال. وجاء تكوينها قبل سنوات بهدف التكفل بمسائل حفظ الامن في منطقة حوض المتوسط واجلاء الرعايا الاوروبيين في مناطق الازمات وتقديم الاغاثة الانسانية وكذا المحافظة علي الامن والتدخل في اطار تسيير الازمات. من جهة اخري قالت صحيفة محلية امس الخميس ان الجزائر تعتزم شراء 80 طائرة مقاتلة من طراز ميغ 29 ـ ات الروسية ـ الفرنسية الصنع في افاق العام القادم تضاف الي 50 مقاتلة من نفس الطراز سبق للجزائر ان ابرمت بشأنها صفقة مع روسيا. وذكرت صحيفة لوجون اندبندان الناطقة بالفرنسية ان قيمة هذه الصفقة قدرت بمليار دولار وستسمح للجيش الجزائري بالتزود بمقاتلات اخر طراز مزودة برادارات تغطي مساحات واسعة. وذكرت الصحيفة نقلا عن مجلة جينز المختصة في مسائل التسلح ان الجزائر ستصبح، بفضل هذه الصفقة، اول زبون للتجمع الصناعي الروسي ميغ بقيمة شراء قدرت بــ2.8 مليار دولار متقدمة بذلك عن الهند التي ابرمت صفقة مع نفس المركب لشراء 16 طائرة مقاتلة روسية من طراز ميغ 29 متطورة.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 1 أكتوبر 2004)


اوروبا تبحث إنشاء مراكز انتظار بدول شمال أفريقيا للخروج من مستنقع الهجرة غير الشرعية

بروكسل ـ يو بي آي : يبحث وزراء الداخلية والعدل في دول الاتحاد الأوروبي في اجتماع عقدوه امس الخميس في هولندا علي مدي يومين، موضوع الهجرة المتزايدة في الدول الأوروبية، وسط أجواء انقسام وخلافات حادة بينهم. فقد بدأ صبر العديد من الحكومات الأوروبية بالنفاد جراء رؤيتهم هذا الدفق الهائل من المهاجرين الذين يفدون إلي أوروبا من شمال أفريقيا ودول الاتحاد السوفياتي السابق. فقد وصل خلال السنوات الثلاث الماضية أكثر من 50 ألف لاجئ من أفريقيا إلي الشواطئ الإيطالية، إضافة إلي أن تقديرات الأمم المتحدة تشير إلي أن نحو 5 آلاف مهاجر غير شرعي غرقوا في البحر الأبيض المتوسط في العقد الماضي، خلال محاولتهم عبوره باتجاه أوروبا. وقد بدأت حكومات أوروبية مثل بريطانيا والدنمارك وهولندا بمحاولة احتواء تدفق المهاجرين عبر التشديد في مراقبة الحدود وملاحقة طالبي اللجوء المزيفين، وتخفيض المنافع الاجتماعية للقادمين الجدد وإعادة اللاجئين في طائرات خاصة إلي دول يعتبرونها آمنة. وقد أدي هذا الأمر إلي تقليل عدد طالبي اللجوء إلي أدني مستوي منذ نهاية الثمانينات من القرن الماضي، لكن ذلك لم يؤد إلي تخفيف القلق العام من الحشد الكبير لطالبي اللجـوء المزيفين والمهاجرين غير الشرعيين، الذين يصلون بقطعان إلي أكثر الدول ثراء في شمال أوروبا. وحث رئيس الوزراء البريطاني توني بلير الذي كان تعرّض للرشق بالبيض من حشد انتخابي غاضب ضد المهاجرين في العام الماضي، نظرائه الأوروبيين لإنشاء مراكز انتظار خارج دول الاتحاد الأوروبي لطالبي اللجوء المرحلين، حيث يمكن دراسة طلباتهم. غير أن هذه الخطة تم إجهاضها من قبل فرنسا والسويد وغيرها من الدول الأوروبية التي زعمت أنها تخالف القوانين الدولية. واليوم تتبني روما وبرلين اقتراحاً مشابهاً تعرضانه خلال الاجتماع الذي عقد امس الخميس واليوم الجمعة في لاهاي. ويعتقد وزير الداخلية الألماني أوتو شيلي الذي عارض الاقتراح البريطاني في العام الماضي، أن مراكز انتظار في دول شمال أفريقية مثل تونس قد تحفظ حياة الذين قد يقتلون في محاولة دخولهم دول الاتحاد الأوروبي بطريقة غير شرعية. وقال شيلي لنظرائه الأوروبيين في تموز/يوليو الماضي يجب حل مشكلة أفريقيا بتقديم مساعدة أوروبية لها، لا يمكن حلها في أوروبا . لكن إيطاليا تملك خطة متقدمة لوقف الهجرة غير الشرعية من منابعها. فبعد الزيارة الأخيرة التي قام بها رئيس الوزراء الإيطالي سيلفيو برلوسكوني إلي ليبيا، قال وزير الداخلية الإيطالي غيوسيبي بيسانو لصحيفة الميساجيرو سوف نمضي قدماً في مسألة المخيمات. لم يكن هناك مشكلة أساساً في الاقتراح. لقد كان هناك جدل انتهي علي صفحات الجرائد . وقال الوزير الإيطالي للشؤون الأوروبية السابق روكو بوتيغليوني والذي سيتولي مهامه الجديدة كمفوض أوروبي لشؤون العدل والداخلية في تشرين الثاني/نوفمبر المقبل أنه يدعم هذا الاقتراح علي الرغم من غضب البرلمانيين الأوروبيين الذين هددوا بمعارضة تعيينه في البرلمان الأوروبي الأسبوع المقبل. وفي مقابلة حديثة، قال السياسي الإيطالي اليميني أن الاتحاد الأوروبي يواجه خطر الغرق في المستنقع بسبب القنبلة الموقوتة التي تمثلها الهجرة غير الشرعية . وبحسب صحيفة دايلي تلغراف البريطانية فإن لدي روما خططاً لإرسال 150 ضابط شرطة إلي ليبيا، وقد وجهّزت ستة آلاف خيمة لإرسالها إلي تلك الدولة ما أن يفرج البرلمان الإيطالي عن الأموال المرصودة لهذا البرنامج. لكن من المستبعد أن يقوم الاتحاد الأوروبي ككتلة بمساندة هذا الاقتراح الإيطالي المثير للجدل. ويعتقد أن بريطانيا وألمانيا وهولندا سوف تساند المشروع الإيطالي، غير أن فرنسا والسويد والمفوضية الأوروبية والبرلمان الأوروبي تبقي علي حذرها منها. وقال وزير الداخلية الفرنسي دومينيك دو فيلبان خلال زيارة قام بها إلي المغرب الأسبوع الماضي يجب أن نتعاطي مع هذه المسألة بطريقة مختلفة لكن مع جانب إنساني أيضاً .

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 1 أكتوبر 2004)


La "délocalisation" du traitement de l'asile divise l'UE

par Yves Clarisse

Reuters, le 01.10.2004 à 16h07            

SCHEVENINGEN, Pays-Bas, 1er octobre (Reuters) – L’idée de « délocaliser » en Afrique du Nord le traitement des demandes d’asile continue à diviser l’Union européenne, notamment la France et l’Allemagne, même si elle commence à faire son chemin.

            Les ministres de l’Intérieur de l’UE ont exprimé des points de vue divergents et parfois confus à l’issue d’une réunion à huis clos qui s’est tenue vendredi à Scheveningen, aux Pays-Bas.

            Sur les principes généraux, tout le monde s’accorde.

            Quelque 90% des personnes qui demandent l’asile politique à l’UE sont en réalité des candidats à l’immigration économique.

            « Nous savons que, pour l’essentiel, cette immigration ne ressort pas du droit d’asile », a ainsi déclaré Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères.

            En 2003, 192.000 demandes d’asile (contre 306.000 en 2002, un chiffre qui montre l’efficacité des mesures dissuasives) ont été déposées dans l’UE et à peine 25.000 ont été acceptées.

            Les Etats membres de l’UE estiment en outre qu’il faut faire cesser les drames qui se multiplient sur les côtes de l’UE, où chaque jour viennent s’échouer des coques de noix surchargées d’immigrants — quand ils ont survécu à la traversée.

            « Il y une situation d’urgence », a résumé le commissaire compétent, Antonio Vitorino, en expliquant qu’il fallait « empêcher que la Méditerranée devienne un cimetière ».

            Le premier instrument, tout le monde en convient, doit être l’aide au développement et la formation dans les pays d’origine.

            OTTO SCHILY INSISTE

            Mais que faire des personnes qui tentent l’aventure?

            L’an dernier, le Royaume-Uni avait proposé la création de camps dans les pays d’Afrique du Nord où les demandeurs d’asile arrivés dans l’UE auraient été envoyés en attendant une réponse.

            L’idée de ces « camps » avait été promptement rejetée.

            Le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, qui n’est guère soutenu par son gouvernement, a remis l’idée sur la table et propose la création de « centres » de traitement des demandeurs d’asile dans les pays de transit, notamment en Afrique du Nord.

            « Soit nous attendons que les problèmes atteignent l’Europe, soit nous pouvons activement chercher les problèmes là où ils sont et les traiter sur place », a-t-il expliqué en rappelant que 80% des immigrants illégaux voulaient se rendre dans le centre de l’Europe, et non pas en Italie ou en Espagne.

            Il propose donc d’ouvrir en Afrique du Nord des « centres » en partie financés par l’UE où les demandeurs d’asile – « vrais » ou « faux » – attendraient la réponse au lieu de risquer leur vie en Méditerranée ou d’être la proie de passeurs mafieux.

            Des conditions devraient être remplies, notamment l’adhésion des pays d’accueil aux conventions de l’Onu, ce qui n’est pas le cas de la Libye, qui a pourtant signé un accord avec Rome.

            La réaction des autres pays a été réservée, mais Otto Schily a estimé qu’un « consensus (était) en train de naître ».

            Ils est vrai que même le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, s’est déclaré « d’accord pour étudier » la faisabilité d’une telle proposition pourvu qu’il ne s’agisse pas d’y envoyer des personnes arrivées dans l’UE.

            « Il y a accord sur le fait de traiter en-dehors de l’UE les demandes d’asile », a reconnu un diplomate français.

           

            VILLEPIN NE VEUT PAS DE NOUVEAUX SANGATTE

            Mais Dominique de Villepin a vivement réagi à l’idée de créer des « nouveaux Sangatte », du nom de ce centre de transit des réfugiés situé près de Calais et fermé il y a deux ans, ce qui est « exactement ce qu’il ne faut pas faire » selon lui.

            « L’idée de camps de transit ne paraît pas satisfaisante parce qu’elle pose plus de questions qu’elle n’en résout », a-t-il souligné. « Il n’y a pas de solution miracle. »

            Selon le chef de la diplomatie française, des camps de rétention où les demandeurs d’asile attendraient leur réponse deviendraient rapidement des « bouillons de culture mafieux » où les organisations « terroristes » risqueraient de recruter.

            Villepin est tout au plus prêt à accepter la création de « points d’accueil » en Afrique du Nord qui géreraient le retour vers le pays d’origine des « faux » demandeurs d’asile à peu de frais, puisqu’il se ferait en autocar, et non par avion.

            Le débat a même tourné à la confusion lorsque le ministre français a annoncé qu’il n’avait pas accepté la création dans cinq pays (Mauritanie, Libye, Maroc, Tunisie et Algérie) de projets-pilotes préfigurateurs de ces centres, alors que la présidence néerlandaise de l’Union faisait état d’un consensus.

            Antonio Vitorino a précisé qu’il n’avait pas besoin de l’accord des gouvernements de l’UE, puisqu’un arrangement existait déjà entre les Nations-Unies et la Commission sur ces projets, qui visent à aider les pays en question à traiter les demandes d’asile selon leur droit national.

 


 

Asile: Bruxelles et le HCR vont aider les pays du Maghreb

 

AFP, le 01.10.2004 à 13h26

 

                SCHEVENINGEN (Pays-Bas), 1er oct (AFP) – La Commission  européenne, les Pays-Bas et le Haut Commissariat aux réfugiés vont  aider les pays d’Afrique du nord à développer leur système d’asile  pour faire face à l’afflux d’immigrants, a indiqué vendredi le  commissaire aux Affaires intérieures Antonio Vitorino.

            L’aide, d’un montant d’un million d’euros, financée à 80% par  Bruxelles et 20% par les Pays-Bas, vise à aider la Mauritanie,  l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Libye à adopter une  législation sur l’asile, former des officiers capables de traiter  les demandes, etc…

            Le HCR mène déjà ce genre de projets dans plusieurs pays  d’Afrique ou en Europe de l’Est.

            Cela implique que la Libye au préalable signe la Convention de  Genêve sur les réfugiés, a précisé M. Vitorino.

            « Il s’agit d’aider ces pays à concevoir une politique nationale  d’asile », a-t-il affirmé.

            Le commissaire a fait cette annonce lors d’une réunion  informelle des ministres européens de l’Intérieur à Scheveningen  (Pays-Bas) sur l’avenir de la politique d’asile dans l’UE.

            M. Vitorino a également évoqué la possibilité de rapatrier les  personnes interceptées en Méditerranée dans les eaux internationales  dans des installations humanitaires dans ces pays du Maghreb.

            Le commissaire n’est pas rentré dans les détails, mais cela  pourrait être des centres fermés d’où les immigrants seraient  rapatriés vers leurs pays d’origine, sauf s’ils demandent l’asile  dans ces pays du Maghreb.

            Ces projets sont différents de l’idée du ministre de l’intérieur  allemand Otto Schily de créer à long terme des centres de transit  dans ces pays où l’UE traiterait des demandes d’asile des personnes  voulant rejoindre son territoire.

            Pour M. Vitorino, cette « externalisation de l’asile »  nécessiterait plusieurs conditions préalables, loin d’être remplies:  l’existence de règles communes dans l’UE (et non pas minimales comme  actuellement) pour savoir quelle législation appliquée, un accord  parmi les Etats membres sur la répartition des personnes reconnues  réfugiés, qui doit s’occuper des recours judiciaires, des  rapatriements des demandeurs déboutés, etc…

            Si aucun ministre n’a émis de veto aux idées de M. Schily, ils  se sont montrés divisés sur les modalités, tout en soulignant tous  qu’on n’en était qu’au début d’une réflexion.

            « La France n’est pas d’accord avec l’idée de centres de transit  car on a eu un exemple grandeur nature avec Sangatte. Les grands  bénéficiaires de ces camps sont les organisations mafieuses », a  ainsi affirmé le ministre français Dominique de Villepin.

             Le centre de Sangatte, qui a fonctionné de 1999 à 2002 dans le  nord de la France, était devenu le point de passage des filières  d’immigration illégale vers le Royaume-uni.

            Pour M. de Villepin, « l’immigration d’Afrique sub-saharienne est  essentiellement économique et il est hors de question de garder des  gens dans des centres ».

            « Il faut les renvoyer dans les pays d’origine et s’attaquer à la  racine du problème de l’immigration », a-t-il ajouté.

            Seuls 10% des gens demandant l’asile dans l’UE sont reconnus  comme réfugiés, a rappelé M. Vitorino, le reste étant des immigrants  économiques, ce qui revient selon lui en fin de compte à poser la  question de la possibilité d’une immigration légale dans l’UE.


Asile – La France refuse les projets-pilotes de traitement

 

 

Reuters, le 01.10.2004 à 13h30

    SCHEVENINGEN, Pays-Bas, 1er octobre (Reuters) – La France a refusé vendredi de créer des projets-pilotes dans cinq pays méditerranéens pour voir s’il est possible traiter les demandes d’asile hors de l’UE, a déclaré vendredi le ministre français de l’Intérieur, Dominique de Villepin.

            « Il n’y a pas aujourd’hui d’accord de la part de la France », a-t-il déclaré après une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne réunis à Scheveningen, aux Pays-Bas.

            Des sources diplomatiques avaient auparavant souligné qu’il existait un consensus pour lancer ces projets-pilotes proposés par la Commission européenne et qui seraient établis au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie, en Algérie et en Libye.

            « Il y a consensus sur ce point », a déclaré un diplomate, selon lequel la France n’a pas émis d’opposition lorsque la présidence néerlandaise de l’UE a estimé qu’un accord existait.

            Le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, avait ouvert le débat en demandant la création de centres de rétention situés hors de l’UE où seraient traitées les demandes d’asile, une idée qui a suscité de nombreuses réserves.

            L’établissement de projets-pilotes, dont les modalités de fonctionnement restent à définir, constituraient un pas dans cette direction.

 


Des camps d’attente pour réfugiés

Valérie Lainé

 

C’est le Royaume-Uni qui en a émis l’idée le premier. La meilleure façon de limiter l’afflux incontrôlé d’immigrés sur le sol européen serait de les laisser patienter à la porte de l’Union en attendant que l’on ait statué sur leur cas. Trié les vrais demandeurs d’asile des simples réfugiés économiques.

 

En mars 2003 le gouvernement britannique propose à ses partenaires européens de créer des centres de transit dans les pays limitrophes, tels que la Croatie, l’Albanie ou la Roumanie. Le Royaume, pourtant connu pour sa tradition d’accueil liée au Commonwealth, est arrivé à un point de saturation. Son projet est alors soutenu par l’Italie, l’Espagne, le Danemark et les Pays-Bas mais il est rejeté par les Quinze en raison de l’opposition déterminée de la Suède, de la France et de l’Allemagne, à qui cette idée de camp rappelle de mauvais souvenirs.

 

Mais quelques mois plus tard en août dernier cette même Allemagne ressort la copie. Le ministre de l’Intérieur, social-démocrate, balaie les critiques des Verts et cite la Libye, le Maroc ou la Tunisie pour installer ces centres de contrôles. Les réfugiés aux demandes manifestement sans fondement seraient rapidement reconduits dans leurs pays. Et ceux qui seraient en mesure de demander effectivement l’asile y attendraient la décision.

 

Le débat est relancé cette fois-ci au sein des Vingt-Cinq et devrait intéresser les nouveaux arrivants. Les pays Baltes suggèrent déjà d’ouvrir des camps en Ukraine pour les réfugiés notamment tchétchènes en provenance de Russie. Car l’élargissement à l’est de l’Union, en supprimant la zone tampon que constituaient les pays candidats, rend ceux-ci devenus membres responsables de la gestion des frontières orientales.

 

Aujourd’hui l’Union européenne n’a donc pas encore décidé de délocaliser sa politique d’asile. Mais les pays les plus concernés commencent à s’engager seuls dans cette voie. L’Italie, qui voit chaque semaine des réfugiés arriver morts ou vifs à Lampedusa, a passé un accord bilatéral avec la Libye, elle-même désireuse d’être aidée.

 

En s’appuyant sur la levée de l’embargo européen qui arrive à point nommé, Rome va fournir au régime du colonel Kadhafi des moyens de contrôle de ses frontières, avions et véhicules tout terrain tout en organisant comme cela existe déjà avec l’Albanie des patrouilles communes. Le traitement du problème est ainsi en grande partie externalisé et si l’exercice s’affirme concluant, il servira évidemment d’exemple à l’Union toute entière.

 

(Source: le site de Radio France International. Article publié le 01/10/2004)

lien web: http://www.rfi.fr/actufr/articles/058/edito_chro_30810.asp

 


 

L’UE engage un débat confus sur la réponse aux naufragés de la Méditerranée

par Fabrice RANDOUX

AFP, le 01.10.2004 à 15h09

SCHEVENINGEN (Pays-Bas), 1er oct (AFP) – Les ministres européen de l’Intérieur ont engagé vendredi un débat confus sur l’avenir de la politique d’immigration et d’asile dans l’UE, confrontée dans l’urgence au problème des clandestins risquant leur vie en traversant la Méditerranée.

La seule annonce concrète issue de la réunion informelle de Scheveningen (Pays-Bas) a été le déblocage d’un million d’euros, financé à 80% par la Commission européenne et à 20% par les Pays-Bas, pour aider les pays d’Afrique du Nord (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye) à développer un système d’asile national avec un personnel formé.

« Il s’agit de soutenir ces pays pour qu’ils améliorent leur capacité administrative », a affirmé le commissaire européen aux Affaires intérieures Antonio Vitorino.

Concrètement, le Haut commissariat aux réfugiés des Nations-Unis (HCR) va mener ce projet, comme il le fait déjà dans de nombreux pays, avec l’espoir que cela sera suffisant pour inciter les demandeurs d’asile à rester sur place plutôt que de traverser la Méditerranée.

Trois embarcations transportant près de 400 candidats à l’immigration ont encore été interceptées jeudi par les garde-côtes italiens au large de l’île de Lampedusa.

La mise en oeuvre risque d’être particulièrement compliqué avec la Libye, point de passage vers l’Italie, qui n’est pas signataire de la Convention de Genève sur les réfugiés, pratique le refoulement des demandeurs d’asile (comme les Erythréens) et dont les ONG dénoncent les mauvais traitements infligés aux centaines de millier d’immigrants sur son territoire.

Les ministres sont restés prudents sur les idées aussi floues que controversées du ministre allemand Otto Schily et de son homologue italien Giuseppe Pisanu de créer des « centres de transit » dans ces pays pour traiter les requêtes des candidats à l’asile ou à l’émigration dans l’UE.

« Il faut réduire l’immigration illégale et protéger ceux qui sont réellement des réfugiés. Il faut travailler plus étroitement avec les pays de la Méditerranée et éviter autant de morts dans les traversées vers l’Europe », a affirmé M. Schily, qui présentera des propositions plus précises pour la prochaine réunion des ministres du « G5 » (Italie, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Espagne) en octobre à Florence.

Pour M. Vitorino, cette « externalisation » de l’asile nécessiterait plusieurs conditions préalables: l’existence de règles communes dans l’UE (et non pas minimales comme actuellement) pour savoir quelle législation appliquer, un accord entre Etats membres sur la répartition des personnes reconnues réfugiés, sur la gestion des recours judiciaires, des rapatriements des demandeurs déboutés, etc…

« La France n’est pas d’accord avec l’idée de centres de transit car on a eu un exemple grandeur nature avec Sangatte. Les grands bénéficiaires de ces camps sont les organisations mafieuses », a ainsi affirmé le ministre français Dominique de Villepin.

Le centre de Sangatte, qui a fonctionné de 1999 à 2002 dans le nord de la France, était devenu le point de passage des filières d’immigration illégale vers le Royaume-uni.

Pour M. de Villepin, « l’immigration d’Afrique sub-saharienne est essentiellement économique et il est hors de question de garder des gens dans des centres ».

« Il faut les renvoyer dans les pays d’origine et s’attaquer à la racine du problème de l’immigration avec l’ensemble des pays source », a-t-il ajouté.

Seuls 10% des gens demandant l’asile dans l’UE sont reconnus comme réfugiés, a rappelé M. Vitorino, le reste étant des immigrants économiques, ce qui revient selon lui à poser la question de la possibilité d’une immigration légale dans l’UE.


UNHCR Press Release

1 October 2004

 

CLARIFICATION OF EU / NORTH AFRICA ASYLUM PROJECT

 

GENEVA – The UN Refugee agency issued a clarification Friday in the wake of a number of misleading reports emerging about discussions at the informal Justice and Home Affairs Council in Scheveningen, the Netherlands.

 

The erroneous reports suggest that UNHCR is involved in a European Commission funded project to set up five reception centres in Morocco, Algeria, Tunisia, Libya and Mauritania. This is untrue.

 

The project which was referred to during the course of the JHA Council meeting, is a long-standing proposal made by UNHCR to the European Commission concerning the building or strengthening of asylum systems in North Africa – in other words promoting legislation, training of officials in refugee status determination, assisting NGOs in building their capacities etc. Reception centres do not feature at all in this project.

 

The false reports appear to result from confusion between this long-standing project proposal, which is part of UNHCR’s so-called Convention Plus initiative, and entirely separate proposals made by various European ministers over the past few weeks.

 

ENDS

 

The following link will take you to the above:

www.unhcr.ch/press-releases

 

Media Relations & Public Information Service

UNHCR

HQPI00

P.O. Box 2500

CH-1211 Geneva 2

 

Tel:  41 22 739 8502

Fax: 41 22 739 7314

Email:  hqpi00@unhcr.ch

Website:  www.unhcr.ch

 

 

CEN-SAD: les ministres adoptent un plan de lutte commune contre l’insécurité

AFP, le 30.09.2004 à 18h12

                      COTONOU, 30 sept (AFP) – Les ministres de la sécurité des états  membres de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) ont  décidé jeudi lors de leur 6ème sommet à Cotonou, d’adopter un « plan  uniforme pour la lutte contre l’insécurité et la gestion des  phénomènes migratoires », a constaté l’AFP.

                      Le Conseil des ministres de la Sécurité entamé mercredi faisait  suite à la réunion des experts qui avaient proposé ce projet de plan  mardi.

                      « Il s’agit concrètement d’une politique commune qui se fera en  différentes phases: l’uniformisation des formations de nos officiers  de police judiciaire et une recherche d’expertise en matière de  lutte contre le crime organisé et le trafic des voitures volées », a  déclaré à l’AFP Daniel Tawéma, ministre béninois de la Sécurité.

                      « Et puisque tout ceci ne peut se faire sans une lutte efficace  contre le trafic des armes dans notre sous-région, nous allons  essayer déjà d’éteindre les foyers de tension et de mettre en place  un système de récupération des armes en circulation grâce à un  programme de sensibilisation », a-t-il ajouté.

                      M. Tawéma a été élu président du conseil des ministre de la  sécurité de la CEN-SAD au cours de cette réunion.

                      Selon, un communiqué du Centre Régional des Nations Unies pour  la Paix et le Désarmement en Afrique, « environ 10 millions d’armes  illicites circulent en Afrique de l’Ouest. Ces armes enrichissent  les réseaux de criminels ».

                      Créée en février 1988 à Tripoli en Libye, la CEN-SAD a pour  objectifs l’établissement d’une union économique globale et la  suppression de toutes les restrictions à la libre circulation des  personnes et des biens entre les Etats membres ainsi qu’une  harmonisation des systèmes éducatifs, pédagogiques, scientifiques et  culturels. 

                      La CEN-SAD regroupe 21 Etats : Bénin, Burkina Faso,  Centrafrique, Djibouti, Egypte, Erythrée, Gambie, Guinée-Bissau,  Liberia, Libye, Mali, Maroc, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone,  Somalie, Soudan, Tchad, Togo et Tunisie.         


 

Remous en Tunisie autour d’un film critiquant le parti Baas syrien

par Bouazza ben Bouazza  Associated Press, le 30.09.2004 à 20h22 TUNIS (AP) — Initialement programmé aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC), puis déprogrammé dans des circonstances confuses, avant d’être finalement reprogrammé sous pression, le film du cinéaste syrien Omar Amiralay « Déluge au pays du Baas » n’en finit pas de faire couler de l’encre avant même l’ouverture, vendredi à Tunis, de cette manifestation biennale, la plus ancienne en Afrique et dans le monde arabe.                       Perçu comme un réquisitoire contre le parti au pouvoir en Syrie, ce documentaire de 46 minutes, réalisé en 2003, dévoile les « ravages » de 35 ans de règne du Baas et la marque de son idéologie sclérosée.                       Produit par la chaîne franco-allemande Arte, l’oeuvre de ce cinéaste âgé de 60 ans, qui a étudié en France et y a longtemps séjourné, a remporté le prix du meilleur court métrage du cinéma arabe de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris. Programmé à l’origine dans la compétition des films vidéo des JCC, il a suscité des commentaires hostiles dans la presse tunisienne.                       Dans une virulente critique, le journal « Achourouk » qualifie le film de « provocateur », l’accusant de faire le jeu de « la campagne lancée depuis quelques mois contre la Syrie » et de « renfermer des démonstrations sionisantes ».                       Du coup, la direction des JCC décide de le déprogrammer en raison de son « parti pris » nécessitant la présence du réalisateur, selon la directrice des JCC, Nadia Attia.                       Cette mesure, considérée comme de la censure, a suscité une vive réaction d’une cinquantaine de cinéastes arabes, dont les Egyptiens Youssef Chahine et Yousri Nasrallah, et d’autres réalisateurs libanais parmi lesquels Nizar Hassan et Anne-Marie Jasser, qui ont menacé de retirer leurs films des JCC.                       « Nous refusons catégoriquement que des festivals et des rencontres à caractère culturel et artistique se transforment en plate-forme pour que des régimes répressifs règlent leur compte avec leur opposition intellectuelle », indique un communiqué signé par ces cinéastes.                       Retour de manivelle: cédant à la pression, la direction des JCC décide de reprogrammer le film objet de polémique, mais hors compétition. Dans une conférence de presse à la veille de cette 20e édition, Mme Attia a nié avoir invoqué des motifs politiques à la déprogrammation du film en question.                       Selon elle, cette décision était uniquement motivée par l’absence de Omar Amiralay qui, « pour des raisons personnelles, nous a informé qu’il ne pourrait pas être parmi nous ».                       La présence du réalisateur était considérée d’autant plus impérative que « Déluge au pays du Baas » est jugé comme étant « le film par excellence qui pourrait susciter le plus de débats et de discussions passionnés ».                       « Il fallait qu’il soit là pour assumer ses responsabilités devant les cinéphiles », a ajouté Mme Attia. 
 

ايام قرطاج السينمائية تنطلق مع تجديد مضمونها

 الايام بلغت من العمر والتجربة ما يفرض عليها التميز والنجاح من ناحية التنظيم والاختيارات والجو الاحتفالي.

ميدل ايست اونلاين تونس – من نجاح المولهي

تطمح ايام قرطاج السينمائية التي تنطلق دورتها العشرون الجمعة الى تجديد مضمونها ليتناسب مع اسمها وتاريخها العريق الذي صنع نجومية الكثير من الفنانين العرب والافارقة منذ دورتها الاولى العام 1966.

ويرى المنظمون بان الايام « بلغت من العمر والتجربة ما يفرض عليها التميز والنجاح سواء من ناحية التنظيم او الاختيارات او الجو الاحتفالي العام ليس فقط على المستوى العربي الافريقي فحسب بل ايضا على مستوى الدولي مقارنة بالمهرجانات الاخرى التي تمثلها حجما وتجربة ».

و »لاعادة البريق لهذه الايام حتى تكون دورة الاقلاع نحو الافضل والاحسن » اختارت وزارة الثقافة مجموعة من الوجوه البارزة فى دنيا السينما لتسيير هذا المهرجان من بينهم المنتجان السينمائيان التونسيان المعروفان فى الاوساط السينمائية العالمية طارق بن عمار واحمد بهاء الدين عطية.

وتشمل الدورة الجديدة للمهرجان الذى يستمر حتى التاسع من نفس الشهر اكثر من 250 فيلما من 43 دولة عربية وافريقية واوروبية واسيوية.

ومن ابرز علامات التجديد التى ستتميز بها الدورة الحالية « تركيزها على افلام روائية هي باكورة مخرجيها ضمن المسابقة الرسمية قصد الفوز بالجائزة الذهبية «تانيت» اسم الهة قرطاجية ».

واعلنت نادية عطية مديرة الدورة خلال مؤتمر صحفي الاربعاء بان « من مجموع 22 فيلما طويلا يشارك احدى عشر مخرجا عربيا وافريقيا بافلام هي اولى اعمالهم والمقصود تشجيع الطاقات الشابة ومد جسور التواصل بين القديم والجديد حتى نحقق التجديد المنتظر والذي نصبو اليه ».

والافلام هي « رؤى حالمة » للسورية واحة الراهب و »كلمة رجال » و »باب العرش » للتونسيان معز كمون ومختار العجيمي و »زائر » للبحريني بسام الذوادى و »زمان رجل القصب » للعراقي عامر علوان و »معارك حب » و »زنار النار » للبنانيين دانيال عربيد وبهيج حجيج و »فوق الدار البيضاء الملائكة لا تحلق » للمغربي محمد عسلي و »البطل » و »في المدينة الفارغة » للمخرجين الانغوليين زيزى غامبووا وماريا جو واوو غانجا و »ليلة الحقيقة » لفانتا ريجينا ناكرو من بيركينافاسو.

وفى برنامج المسابقة الرسمية ايضا افلاما من فلسطين ومصر والجزائر وافريقيا الجنوبية والكامرون والسينغال.

وتتميز الدورة الحالية ايضا بكثافة الافلام العربية والافريقية المشاركة ضمن قسم « الفيديو » الذى يهدف الى التعريف بهذا الشكل من الانتاج السينمائي.

ومن بين الافلام الـ25المبرمجة احدث الفيلم الوثائقي السوري « طوفان في بلاد البعث » لعمر اميرلاي ضجة اعلامية تراجع على اثرها المنظمون عن الغاء عرضه خلال التظاهرة.

ويتناول الفيلم رواسب حزب البعث السوري على مدى 35 سنة من الحكم ومخلفات ايديولوجيته على المجتمع.

وتظم لجنة التحكيم التي يترأسها المخرج السوري محمد ملص كلا من الاديبة فوزية الزواري (تونس) والناقد حميد برادة (المغرب) والسينمائي منصور سورا واد (السينغال) وشارل مانساح (الغابون) والمخرجة تهمينة ميلاني (ايران) ودومينيك غابريرا (فرنسا).

ويتضمن المهرجان نشاطات اخرى من بينها « بانوراما » التي سيتم فيها عرض 14 فيلما من الجزائر والبنين ومصر وبوركينا فاسو والمغرب وتونس وفلسطين وقسم « صور من فلسطين » ستعرض فيها افلاما تحكى « فلسطين المتعددة الوجوه عبر لقاءات مع ضحايا القمع الاسرائيلي الوحشي والعنف الاعمى » وفق المنظمون.

وفى سلسلة نشاطات تحمل عنوان « القسم الدولي » سيعرض 31 فيلما طويلا انتجت اغلبها بين عامي 2002 و2003.

ويحتوى المهرجان ايضا على « السوق الدولية للافلام والبرامج السمعية البصرية « التي ستمكن المنتجين العرب والافارقة من « فرصة اللقاء والتعاقد  » و »ورشة المشاريع ».

وفى البرنامج ايضا عرض سلسلة « لتحيا قرطاج » الكارتونية وهي اول انتاج سينمائي تونسي -اوروبي يعرف بحضارة المتوسط القديمة.

وسيكرم المهرجان الممثلة المصرية « يسرا » ويعرض ستة افلام طويلة قامت ببطولتها منها « حدوتة مصرية » ليوسف شاهين و »البداية » لصلاح ابو سيف و »دانتيلا » لايناس الدغيدي.

كما يكرم المهرجان المخرج الفرنسي « جون روش » الذي كان شغوفا باخراج افلام حول العادات والطقوس الافريقية قبل ان يتوفى في فبراير/شباط الماضي.

ومن جديد الدورة ايضا خروج حفل الافتتاح من اطاره المكاني المعتاد قاعة السينما الكوليزي لضيق المكان وانتقاله الى قصر الرياضة بالمنزه الذي يتسع لاكثر من 3500 مقعدا.

وسيفتتح المهرجان بعرض فيلم « الطائرة الورقية » للبنانية رندا شهال الصباغ في حين ستشهد سهرة الختام عرض فيلم « باب الشمس » للمصري يسري نصري الله.

اسس الطاهر شريعة « ايام قرطاج السينمائية » عام 1966 بعد قرابة ثلاثين عاما من ولادة اولى المهرجانات الدولية « مهرجان البندقية » وقبل ثلاث سنوات من بعث مهرجان « افريقيا للسينما بوقادوقو » ببوركينا فاسو « قصد التعريف بالواقع المرير الذي كانت تمر به القارة الافريقية ونضالها ضد الاستعمار ورفضها التبعية للغرب وتقليده ».

(المصدر: موقع ميدل إيست أون لاين بتاريخ 30 سبتمبر 2004)

وصلة الموضوع: http://www.middle-east-online.com/tunisia/?id=26370


الدورة الـ20 لأيام قرطاج السينمائية: 250 فيلما في دورة بدأت علي خط النار

خميس الخياطي

تفتتح هذا المساء، اول تشرين الثاني (أكتوبر) الدورة الـ20 لأيام قرطاج السينمائية، وهو أقدم مهرجان سينمائي عربي وإفريقي استمرت دوراته بلا انقطاع منذ العام 1966 رغم العثرات التي شاهدها والتغييرات السياسية والقيادية التي كادت تذهب به… إلا أنه يحسب للنظام التونسي وللمجتمع المدني (الجمعيات السينمائية) حرصهما علي إقامة هذه التظاهرة في موعدها كل عامين، وذلك رغم الركود النسبي الذي يشهده الإنتاج السينمائي التونسي خاصة والعربي بصفة عامة.

وبحسب المعلومات القليلة التي منت بها إدارة المهرجان في مؤتمر صحفي عقد ثمان وأربعين ساعة قبل افتتاح هذه الدورة التي قيل أنها ستكون دورة استثنائية لسبب قدم المهرجان ولسبب انعقادها قبل استحقاقات رئاسية وتشريعية ستشهدهما تونس في الأسبوع الأخير من تشرين الثاني (أكتوبر)، ستتحلي هذه الدورة بفقرات ترفيهية خاصة منها ألعاب نارية وعروض سينمائية علي نافورة ساحة السابع من نوفمبر (كانون) الأول وأخري علي واجهات العمارات بشارع الحبيب بورقيبة، بتنشيط لعديد مواقع العاصمة وبافتتاح للدورة يكون علي مقاس الطموحات المعلقة عليها في إقناع الشارع التونسي بأن تونس والسينما التونسية بخير وعافية… سينما في ملعب رياضي؟ سرت العادة والمنطق والمعقول أن علي كل تظاهرة إحترام جنسها… الرياضة تفتتح في الملاعب (دورة 2001 لألعاب المتوسط ودورة الكأس الإفريقية لكرة القدم)، المسرح يفتتح في المسارح (دورة أيام قرطاج المسرحية 2003) الغناء في مسرح الهواء الطلق (قرطاج الصيفي) والسينما لها فضاءاتها السينمائية (دورة قرطاج السينمائية 2002).

غير أن الهيئة المديرة للمهرجان والتابعة لوزارة الثقافة إلا في دورات ثلاثة من تاريخها وبنية الإحتفاء بالدورة الـ20 ، ابتدعت بدعة ما وراءها. لقد قررت أن يكون الإفتتاح في ملعب القبة بالمنزه (ضاحية شيك بشرق العاصمةتونس) وهو المخصص أساسا لمباريات كرة اليد وكرة الطائرة في حين كان الإفتتاح منذ أكثر من ست وثلاثين سنة يقام في قاعة سينما الكوليزي التي تعتبر كبري القاعات التونسية بعد أن هدمت قاعة البالماريوم لتصبح مجمعا تجاريا. مما جعل محسن عبد الرحمن، صحفي بجريدة الشروق ، يقترح في مقال له أنه بالمقابل ومن ذات المنطق الجديد، يجب أن تقام ألألعاب العالمية لكرة اليد للعام 2005 بقاعة سينما الكوليزي… هي آخر نكتة تونسية.

ما الذي حدث لأصحاب القرار الثقافي حتي يقلبوا الآية؟ هل لأسباب ترفيهية كما تزعم الكاتبة العامة للأيام، السيدة نادية عطية (مديرة مصلحة السينما بالوزارة) في حديث لجريدة لابراس الرسمية أم لأن شبكة القاعات بتونس العاصمة لا تتضمن ولو علي قاعة واحدة تصلح لإحتفال سينمائي بالحجم الذي يريدون؟ مهما يكون الأمر، فإن المصاريف التي ستتحملها الوزارة لتهيئة ملعب القبة (3500 مقعدا) حتي يصلح لعرض سينمائي ستكون باهظة وكل ذلك لليلة واحدة ورغم أن التقنيين يجزمون أن الأمر لن يكون بالسهولة التي يقول بها البيرقراطيون. المنطق وجنس التظاهرة والمصلحة العامة أمور تحتّم أنه كان من المعقول أن تصرف هذه الأموال، مهما كان حجمها، في تهيئة قاعة سينما بحق حتي يستفيد منها المشاهد التونسي الذي يعاني طيلة السنة فقرا في البرمجة إضافة إلي فسادا في الصورة والصوت…

قيل كذلك أن الإفتتاح ستحييه خيوط الليزر التي ستتبع وصول النجوم والنجمات ونزولهم/هن من السيارات مع استقبال من التونسية المقيمة بالقاهرة الممثلة هند صبري والصحفي التونسي المقيم بهوليوود رمزي الملوكي ويعرض فيه فيلم الطائرة الورقية للبنانية رندة الشهال. ولحد كتابة هذا المقال بعد المؤتمر الصحفي، لم ترد إلا أسماء قليلة لضيوف الدورة وبصفة غير مؤكدة، منها من مصر يسرا وعمر الشريف وقيل هنيدي وآخرون من فرنسا (هكذا بصفة غامضة). وقد علمت القدس العربي أن ليلي علوي وحنان الترك لن تحضرا الإفتتاح لإنشغال الأولي بمسلسل رمضاني في حين الثانية لم تصلها الدعوة إلا من أيام… ثم شذي سالم من العراق و هز يدك مالطبق كما يقول المثل الشعبي… أين النجوم الغربيين الذين من أجلهم استدرج المنتج العالمي طارق بن عمار؟ قالوا: سيحضرون. طالب الصحفيون: من سيحضر؟ الجواب:لا يمكن الإجابة علي هذا السؤال لأننا لا نملك قائمة ثابتة وأنتم تعرفون أن النجوم يبدلون آرائهم في آخر لحظة (رب عذر أقبح من ذنب). المخرجون نجوما؟ هل المخرجون الذين ألفوا قرطاج، لأن قرطاج كان منذ 1966 وما زال مهرجانهم، هم نجوم من أمثال يوسف شاهين وأسامة فوزي (مصر) وبرهان علوية ورندة الشهال وجون شمعون (لبنان) وعبد اللطيف عبد الحميد ومحمد ملص وواحة الراهب (سورية) وحسن بن جلون وعبد القادر لقطاع ونور الدين الصايل (المغرب) وبلقاسم حجاج (الجزائر) وعلي نصار وميشيل خليفي (فلسطين) إلخ… حتي يحتفي بهم في ملعب لكرة اليد؟ الغرض الترفيهي مفهوم ومشروع علما وأنه في الدورة السابقة وعد وزير الثقافة الحالي السيد عبد الباقي الهرماسي بأن دورة 2004 ستفتتح في مدينة الثقافة. أين المدينة؟ سنتان مرتا ولا مدينة ثقافة إلا لوحات تشكيلية جميلة تغطي السياج الذي يخفة الأعمال المتوقفة عن أنظار المارة…

إن هيئة قرطاج لهذه الدورة خبطت خبطة عشواء حتي في اختيارها أعضاء لجنة التحكيم الدولية. فلو نحينا جانبا السوري محمد ملص والإيرانية تهمينة ميلاني والسينيغالي منصور سورا وادي الذي حصل علي الجائزة الذهبية لدورة قرطاج السابقة، فإن الباقي ليس له الوزن السينمائي والشهرة الشعبية ليكون عضوا في لجنة تحكيم مهرجان يحتفي بدورته العشرون. فحتي من العالم الغربي، لم يختر المهرجان إلا دومينيك كابريرا … غريب هذا الأمر في دورة يريدونها براقة، لماعة لمهرجان له من العمر 38 سنة ولا هو بمهرجان القاهرة ولا مهرجان مراكش. أما في ما يخص قسم الفيديو، فإن لجنة التحكيم مكونة من البوركينابي جان سرفي باكيونو (رئيسا) مع الآنستين سعاد بن سليمان (تونس) والصحفية اللبنانية هدي إبراهيم…

إضافة لذلك، كانت العادة وللمحافظة علي الجانب الفكري للمهرجان الذي لم ينشأ لغرض استعراضي أن تقام ندوة فكرية في كل دورة حول موضوع من المواضيع والإشكاليات التي تمس السينما العربية والإفريقية. صحيح أنه منذ أول دورة لم تنشر المداخلات التي قدمها بعض المفكرين والسينمائيين والباحثين العرب والأفارقة والأجانب وعديدهم له قيمة فكرية ومخيالية هامة منها علي سبيل المثال الروائي الجزائري رشيد بوجدرة او المرحوم لطفي الخولي وغيرهما، مداخلات دفنت أدراج وزارة الثقافة ولم ينتفع منها لا التونسيون ولا غيرهم. إلا أن إلغاء الندوة الفكرية في هذه الدورة وعدم مساعدة الجمعية التونسية للنهوض بالنقد السينمائي حتي تنجز مائدتها المستديرة هي إشارات جد بليغة حول الهدف الذي يراد من هذه الدورة وهو الترفيه والفرجة كما قالت السيدة عطية في المؤتمر الصحفي. تكريم بالغياب أما علي مستوي التكريم، وهو أمر هام، لا سيما والمهرجان يحتفل بمرور 19 دورة له بلا انقطاع، كان من المتوقع أن يكرم المهرجان أناسا (نساء ورجالا) من تونسيين وعربا وأفارقة وغيرهم أعطوا لقرطاج وقتهم ومساندتهم وأفكارهم خاصة في الأيام الصعاب، أيام التأسيس او تلك التي نشأت فيها فكرة إيقافه لحين… إلا أن الإدارة الوزارية اختارت نسيانهم وكأن المهرجان ولد هذا اليوم… ودلالة ذلك أن موقع المهرجان علي شبكة الأنترنيت www.carthage2004.org (موقع بالفرنسية والأنكليزية ولا وجود للعربية البتة) لا يتضمن في باب تاريخه إلا الجملة غير المفيدة التالية تأسست أيام قرطاج السينمائية في العام 1966 ولم يذكر من أداروه مثل المرحومين حمادي الصيد والطاهر قيقة ولا السادة الطاهر الشريعة والمنصف بن عامر وعزالدين المدني وعلي الزعيم وأحمد بهاء الدين عطية وعبد اللطيف بن عمار وغيرهم… قيل أن المهرجان سيكرم مؤسسه السيد الشاذلي القليبي (وزير الثقافة في النظام السابق وأمين عام جامعة الدول العربية الأسبق)، إلا أن الأمر ألغي في الكواليس. وسألت القدس العربي عن السبب، فقيل لها بأن الشاذلي القليبي هو الذي رفض ثم قال مصدرنا المقرب من هيئة المهرجان : كيف لوزير ثقافة حالي أن يكرم زميله وزير ثقافة سابق؟ (!!). أما هيئة المهرجان، فقد أجابت عبر أحمد بهاء الدين عطية المنتج ومساعد رئيس الدورة علي هذا السؤال بأننا سنكرمهم بعرض أفلامهم (ويكفيهم ذلك). وبسرعة البديهة أضاف، ولم نعرف إن كان نكتة : سنكرم المنصف بن عامر(الجالس بجانبه في المؤتمر الصحفي) والسيد الطاهر الشريعة (الغائب عن المهرجان وهو المؤسس له وحاميه) . أضعف الإيمان ألا يبرز أحد في الايام الإحتفالية هذه وكأن لا ذاكرة لأقدم مهرجان عربي/إفريقي إلا ما سيوثقه كتاب سيصدر عن المهرجان وفي موعد غير محدد.

أما التكريمات الرسمية المعلنة عنها صراحة، فهي للمصرية يسري مع عرض ستة من الأفلام التي عملت فيها وهي أكثر من سبعين فيلما منذ ظهورها في فيلم ألف بوسة وبوسة للعام 77، وهي حدوتة مصرية ليوسف شاهين و الأفوكاتو لرأفت الميهي و البداية للراحل صلاخ أبوسيف و الجوع لعلي بدرخان و الإرهاب والكباب لشريف عرفة و دانتيلا لإيناس الدغيدي. التكريم الآخر للسينما المغربية التي تشهد إنعاشة هامة لحد أن لجنة المهرجان اختارت فيلمين للمسابقة. أفلام التكريم والتي تعتبر من علامات السينما المغربية هي من إخراج لطيف لحلو (شمس الربيع)، حميد بناني (وشمة)، أحمد المعنوني (أليام اليام)، أحمد بوعناني (السراب)، سهيل بن بركة (آموك)، محمد الرقاب (حلاق درب الفقراء)، عبد الرحمن التازي (باديس)، عبد القادر لقطاع (حب في الدار البيضاء)، سعد الشرايبي (نساء نساء) وفريدة بليزيد بفيلم كيد النساء . السينما الألمانية تحظي هي الأخري بتكريم خاص وتتضمن علي مجموعة من كلاسيكيات السينما التعبيرية الألمانية منها فيلم ثلاث إضاءات للعظيم فريتز لانغ (1921) والذي سيعرض في المسرح البلدي مع مصاحبة موسيقية علي البيانو بعزف طوماس كونر تليه أفلام مثل أغوير أو غضب الله لفرنر هرتزوغ وهو من تمثيل كلاوس كينسكي او بائع الفصول الأربعة عن مسرحية لبرخت وإخراج فاسبندر يختمها فيلم للعبقري ويليام بابست بعنوان أوبرا الملاليم الأربعة (1931) عن نص لبرحت كذلك.

لفلسطين، في هذه الأيام وكما كان في السابق وسيبقي دوما، مكانة عزيزة ومركزية في قلوب التونسيين وحتي يستجيب للواقع الذي شهد العيد الرابع لإنطلاق الإنتفاضة جمع المهرجان، هي ميزة يشكر عليها، عديد الأفلام من جميع أقسامه تحت محور صور من فلسطين بها أفلام روائية وتسجيلية، سينما وفيديو ومن جميع البلدان. نجد بها فيلم ميشيل خليفي ويال سيفان الطريق 181 و باب الشمس للمصري يسري نصرالله عن رواية لإيلياس خوري ومن تمثيل ريم التركي، الجدار للفرنسية/المغربية/الإسرائيلية الموالية دما وروحا لفلسطين سيمون بيتون، عطش لتوفيق أبو وائل، ألف يوم ويوم لفريديريك لافون إضافة إلي خمسة عشرة فيلما وثائقيا مختلفة الطول والأهمية. وقد ذكرت مديرة المهرجان لـ القدس العربي أن أهم تظاهرة في هذه الدورة هي صور من فلسطين لما بها واقع مرير ومقاومة صلبة . خمس سنوات في تسعة أيام ينقسم المهرجان إلي قسمين وهما أفلام المسابقة (طويلة وقصيرة) وهي حصرا علي الإنتاج العربي/إفريقي وأفلام خارج المسابقة، ثم قسم آخر خاص بأفلام الفيديو وهو كذلك قائم علي الإنتاج العربي/إفريقي في المسابقة وعلي أفلام خارجها. مجمل الأفلام التي ستشاهدها الدورة هو 250 فيلما ستعرض في إحدي عشرة قاعة سينما في تونس وضواحيها (من مجمل 26 قاعة بكامل الجمهورية)… مما حدي بمديرة المهرجان القول بأن تونس تستورد سنويا بين خمسين وأربعين فيلما جديدا وأن دورة قرطاج تعوض استيراد خمس سنوات في تسعة أيام .

إن كان إفتتاح الكبار لهذا المساء بقصر القبة سيكون بفيلم اللبنانية رندة الشهال-الصباغ الطائرة الورقية الذي حصل علي إحدي جوائز مهرجان برلين في دورته الأخيرة، فإن الإفتتاح للصغار (وهي بادرة طيبة من المهرجان) ستكون غدا بعد الظهر في ذات المكان بالفيلم الكارتوني تحيا قرطاج وهو إنتاج تونسي/أوروبي ومن صنع تونسي. الفيلم الأول لمخرجة لها حتي اليوم ثلاثة أفلام روائية عرضت كلها في دورات قرطاج وأولها فيلم شاشات الرمل من إنتاج طارق بن عمار. يعرض الفيلم – وهو من تمثيل زياد الرحباني وفلافيا بشارة – إلي الحواجز الإسرائيلية في جنوب لبنان والتي تفرق بين أهل عائلة واحدة وكيف تخترقها الصبية لمياء إلي أن تقع في علاقة حب مع العسكري الإسرائيلي الذي يراقبها… أما الفيلم الثاني، فهو بطريقة الرسوم المتحركة عن علاقة ضفتي المتوسط من وجهة نظر جنوبه.

وتتضمن أفلام المسابقة علي إثنين وعشرون فيلما منها ثلاثة عشرة فيلما عربيا من بينها الفيلم الفلسطيني في الشهر التاسع لعلي نصار (من الناصرة) وقد عرفه الجمهور التونسي بفيلم درب التبانات من تمثيل محمد بكري. الفيلم الجديد، من تمثيل أشرف برهومة ونسرين فاور، يعرض لقصة أحمد الذي هاجر إلي لبنان لمدة عشر سنوات تاركا حبيبته، ويوم يعود خلسة يختفي طفل صغير فيتهمه أهل القرية بذلك لما له من تصرفات غريبة… المناخ ذاته الموجود في درب التبانات. أما من لبنان، سيعرض المهرجان فيلمين لدانيال عربيد (معارك حب) ووبهيج حجيج (زنار النار). أظهرت دانيال عربيد في أفلامها القصيرة، إذ فيلم معرك حب هو فيلمها الروائي الطويل الأول، حسا خاصا في تلمسها الواقع من وجهة غرائبيته. وفيلمها الجديد، وهو من تمثيل مريان فغالي وراوية الشاب، يغوص أكثر في هذا الواقع من زاوية نمو شعور الرشد لدي طفلة وخادمة خالتها التي تتستر علي غرامياتها وذلك في لبنان ممزق من الحرب الأهلية. أما فيلم بهيج حجيج الذي يقدم هو الآخر فيلمه الروائي الطويل الأول رغم أنه يدرس السينما في بيروت وأخرج عديد البرامج التربوية التلفزية، فهو فيلم من تمثيل برناديت حديب ونداء واكيم ويعرض لذات فترة الحرب الأهلية عبر أستاذ مادة الأدب المعاصر في الجامعة الذي إكتشف الحب الذي بحث عنه طويلا في عتمة غرفة الناطور جراء القصف العنيف الذي تعرضت له الجامعة… إلا أنه لا يعرف ملامح وجه تلك التي أحبها. ويتحول الحب إلي كابوس…

إختار المهرجان من سورية فيلم ما يطلبه المستمعون المخرج عبد اللطيف عبد الحميد ( القدس العربي بتاريخ 18/19 أيلول/سبتمبر) الذي يحتل اليوم مكانة هامة في السينما الروائية السورية لغزارة إنتاجه (ستة أفلام) منذ فيلم ليالي إبن آوي (1988) مقارنة بما تعيشه هذه السينما من صعوبات إنتاجية ثم لكونه رسم لنفسه خطا يبينه عن أنداده من السينمائيين السوريين (سمير ذكري، أسامة محمد وريمون بطرس وآخرون). فيلم ما يطلبه المستمعون الذي كتب له المخرج السيناريو ووقع تصويره التونسي يوسف بن يوسف (عمل مع محمد ملص في الليل ) هو من تمثيل نبال جزائري وفايز قزق وجمال قبش ويعرض بأسلوب مرح أهمية المذياع في حياة الناس البسطاء وخاصة في فترات الحرب… نعرف أهمية أغنية ليلي مارلين ( مارلين دايتريش سينمائيا) في الحرب العالمية الثانية، هل حاك عبد اللطيف عبد الحميد فيلمه علي هذا النسق؟ الفيلم السوري الآخر هو فيلم أول للممثلة والمخرجة والفنانة التشكيلية وكاتبة السيناريو واحة الراهب بعنوان رؤي حالمة ، وهي رؤي لفتاة من عائلة متوسطة بين الطموح الذاتي والضغط الإجتماعي، بين مطلب الحرية الفردية ونواميس مجتمع محافظ وكل ذلك إبان الإجتياح الإسرائيلي للبنان.

من المغرب يقدم المهرجان فيلما درب مولاي الشريف و فوق الدار البيضاء، الملائكة لا تحلق وهما من

إخراج حسن بن جلون وعمر عسيلي. الأول سبق وكان في دورة قرطاج المنقضية وفيلمه الجديدالذي كتب له السيناريو وقام بتصويره كمال الدرقاوي ويعرض للماضي الماركسي/اللينيني لموظف بالمطار، كمال الذي يحب زميلته نجاة ولكنه لم ينج من ملاحقة ماضيه له وتعكير صفو الحب. عمر عسيلي، من جهته، ينتج وينجز أول فيلم روائي طويل له بعد سنين طويلة في المساعدة والإنتاج. الفيلم من تمثيل عبد الصمد مفتاح الخير وليلي الأحياني ويعرض للهجرة الداخلية نحو الدار البيضاء التي تأكل كل من يدخلها حتي الملائكة. أما الجزائر، فإنها ستقدم فيلما وحيدا هو المنارة لبلقاسم حجاج، وهو ثاني فيلم روائي له بعد مشاهو (1996) وقد حضر عديد الدورات القرطاجنية. الفيلم الذي شاركت فيه بالكامل أياد جزائرية في كامل مراحله يعرض لثلاثة أصدقاء من بينهم بنتا يعيشون حياة خالية من النغص إلي أن تأتي أحداث 1988، فتزج بكل منهما في دوامة تفرق بينهم رغم محاولة الفتاة أسماء ترميم الصدع الإجتماعي والسياسي و…العاطفي. ثلاثة أفلام أخري مهمة هي من مصر ( بحب السينما لأسامة فوزي) ومن البحرين ( زائر لبسام الذوادي) ومن العراق (زمان، رجل القصب لعامر علوان). الأول من تمثيل ليلي علوي ومحمود حميدة وتصوير طارق التلمساني شهد في مصر حملة عنيفة ضده كونه صور عائلة قبطية بالصيغة التي لم يرتئيها المجتمع المسيحي المصري المستقر. وهي من المرات القلائل والقلائل جدا التي تتطرق فيها السينما المصرية إلي الاقلية المسيحية. بسام الذوادي أخرج هنا ثاني فيلم طويل في تاريخ السينما بالبحرين بعد أن أخرج فيلمه الأول الحاجز في العام 1990. يعرض الفيلم كما فعلت السورية واحة الراهب إلي رؤي المرأة فاطمة ليلا وكيف نشأت علاقة بين هذه الرؤي ومقبرة عالي وشخص مجهول يزورها في احلامها/كوابيسها. عامر علوان من العراق والذي إمتهن الأفلام الوثائقية وعمل في التلفزة العراقية يقدم هو الآخر فيلمه الطويل الأول من تمثيل شذي سالم وسامي قفطان وهو عن مراقبة ومعاينة مؤلمة، متأملة لماضي وحاضر العراق خلال رحلة علي مياة دجلة لرجل يبحث عن دواء لزوجته.

المشاركة التونسية والتي إختارت أفلامها لجنة خاصة من بين ستة أفلام روائية طويلة فهي كلمة رجال الفيلم الروائي الطويل الأول لمعز كمون عن رواية لحسن بن عثمان بعنوان بروموسبور وموسيقي لطفي بوشناق وتمثيل جمال ساسي وجميلة الشيحي ويعرض لملمصير المأساوي لثلاثة من الأصدقاء (ساسي وعباس وسعد) في مناخ سوداوي، وقح ورافض للإستقرار المميت. الفيلم الثاني هو الآخر الفيلم الأول لمخرجه مختار العجيمي بعنوان باب العرش ومن تمثيل محمد إدريس ومحمد علي جمعة وفتحي الهداوي وهو كما الفيلم الأول نقد للمجتمع التونسي المحافظ وطمسه للحرية الفردية عبر قصة شاب يترك زوجته ليلة زفافه… أما الإفلام الإفريقية جنوب الصحراء، فهي رسالة حب زولو لرمضان سليمان (إفريقيا الجنوبية)، في المدينة الفارغة لماريا جاو غنغا و بطل لزيزي غامويا (أنغولا)، ليلة الحقيقة لفانتا ريجينا ناكرو و تاسوما، النار لكونا دانيال سانو (بوركينا فاسو)، صمت الغاب لديديي فلوران وانانغاري وباسيك باكوبيو (الكاميرون)، باريس بحسب موسي لشيخ دوكوري (غينيا)، السيد عربة لموسي سيني أبسا و حب طفولي لبن دياغو باي (السينيغال). طوفان وحق حرية الإبداع منذ الدورة السابقة ونظرا لتطور وتعدد وسائل التعبير المصور، أضافت إدارة قرطاج الوزارية مسابقة من نوع آخر عمادها الفيديو وكانت قد رأست مسابقتها السينمائية سيمون بيتون. هذه المسابقة مهمة إذ تفتح أعين المشاهدين التونسيين علي نوعية فنية وفكرية أخري لا استغلال لها إلا في القنوات التلفزية، وهي فكرة طيبة.

تتضمن هذه المسابقة علي سبع وعشرون فيلما (وثائقيا/روائيا) من مصادر عديدة : اربعة من الجزائر (منها فيلم جان بيار ليدو الجزائر، أشباحي )، ثلاثة من لبنان (منها سيدة القصر لسمير حبشي، أرض النساء لجان شمعون)، فيلم من العراق ( نحن العراقيون لعباس فاضل) وفيلم من المغرب ( طانجة، حلم الحارقين لليلي الكيلاني)، أربعة من فلسطين ( صديقي، عدوي لمحمد سعدة، فورد للنقل لهاني أبو أسعد، خلقنا وعلقنا لأولا طبري و اجتياح لنزار حسن) إضافة لفيلم مصري أخرجته المصرية-الكندية تهاني راشد عن فلسطين بعنوان سريدا، إمرأة من فلسطين ، وأربعة من تونس ( فاضل الجعايبي، مسرح بلا قيود لمحمود بن محمود المقيم ببلجيكا، عندما تغني المرأة لمصطفة الحسناوي المقيم بفرنسا، علي خطي النسيان لرجاء لعماري المقيمة بفرنسا و الروخ والقلب لملكة المهداوي … إضافة إلي مجموعة هامة من الأفلام القصيرة.

وقد تناقلت وسائل الأنباء منذ فترة وجيزة مسألة تعليق عرض فيلم الطوفان في بلاد البعث للسوري عمر أميرآلاي ووزعت المناشير (خارج تونس) منددة بهذا المنع ومطالبة العديد من السينمائيين وخاصة السوري محمد ملص، رئيس لجنة التحكيم الإستقالة إن لم يدرج الفيلم في برمجة المهرجان. فيلم عمر أميرآلاي، وهو المخرج الذي يشهد له حنكته في نوعية الأفلام الوثائقية العربية مثل رائعة الحياة اليومية في قرية سورية من 37 فيلما و44 وثائقيا، هو فيلم كصدي لفيلم آخر أنجزه المخرج منذ ثلاث وثلاثين سنة بعنوان الفرات والذي يبين فيه إحدي إنجازات حزب البعث السوري… يعود المخرج إلي ذات المكان (قرية الماشي، شمال شرقي دمشق) ويترك للمتدخلين التحدث بكل حرية وإيجابية مفرطة عن الإنجازات البعثية… وللمشاهد أن يستنتج.

في غياب مكتب للعلاقات مع الصحافة طيلة عمل الهيئة المديرة للمهرجان وضمن سياسة التكتم علي الأفلام المختارة (حتي الأجنبية منها)، تمكن صحفي الشروق من معرفة بعض العناوين المختارة لهذه الدورة ونشرا خبرا مفادة أن فيلم عمر أميرآلاي سورية بدون البعث (وليس الطوفان في بلاد البعث ) سيعرض في الدورة… ويوم الغد، إتصلت السفارة السورية في تونس بالجريدة طالبة الإستفسار، فأحالوا المكالمة إلي وزارة الثقافة، الأمر الذي لم يمنع المسؤول عن التحرير بالجريدة إلي نشر تعليق يوم الغد منددا في لغة نعرفها الصهاينة الذين ينجزون مثل هذه الأفلام ويروجون لها في استهداف لسورية وأن مثل هذا الفيلم (دون أن يشاهده المعلق) يجب منع عرضه من التظاهرة… أتصلت السفارة بالوزارة، فقيل لها أن المهرجان له هيئته وهي التي تقرر عرض الأفلام أو لا… وحينها اتصلت السفارة بوزارة الخارجية التونسية التي من جهتها اتصلت بوزارة الثقافة وسحب الفيلم من التظاهرة…

لم يقف الأمر عند هذا الحد. أرسلت السفارة التعليق الذي نشر في صحيفة تونسية إلي سورية علي أنه مثال لطلب الإعلام التونسي عدم عرض الفيلم وتمكنت الصحافة السورية من الخبر ونشرته علي أوسع نطاق. الأمر الذي وصل إلي عديد السينمائيين العرب المتواجدين في مهرجان بيروت السينمائي الذين تمسكوا به كقضية ضد حرية التعبير… وهكذا اصبحت المسألة قضية.

فلا هيئة المهرجان دافعت عن اختياراتها ولا الشروق غضت الطرف عن الحادث ولم تنسق وراء المزايدات اللفظية والسفارة السورية في تونس شطحت كما حلي لها وتعدت علي اختيارات وزارة ثقافة بللد مستقل. هيئة المهرجان تعلل موقف تعليق عرض الفيلم بعدم حضور المخرج العرض لمناقشته مع الجمهور (؟) وهو أمر غريب إذ هي علي علم بذلك قبل اختيار الفيلم ثم تعلن أن الفيلم لم يسحب، بل سيعرض في عرض خاص بدعوات خاصة. كيف ذلك والفيلم غير مدرج في دليل الدورة الـ 20؟

مثل هذا التخبط شاهده قرطاج في عديد الدورات أتذكر منها حادثة الفيلم الليبي الضوء الأخضر لعبد الله المصباحي المغربي او عرض فيلم نحن يهود عرب في إسرائيل لإيغال نظام، المخرج اليهودي السويسري… وبصفة مرنة، تمكن وزراء الثقافة التونسيون من فصل المهرجان عن الضغوطات الدبلوماسية والسياسية وأرسوا قواعدا جديدة منها أن الأفلام لا تمثل بلدانها بل مخرجيها. وكان ذلك إنتصار للسينما العربية والإفريقية… إلا أنه أبقي علي صلة الرحم بين الوزارة والمهرجان في تعيين أعضاء الهيئة المديرة (99 في المئة منهم هم موظفون في الوزارة)، مما يقيد حرية الإختيار وإدخال الإفلام في متغيرات السياسة. وهو الباب الذي تسللت منه السفارة السورية للضغظ حتي يمنع عرض فيلم الطوفان في بلاد البعث للسوري عمر أميرآلاي.

هذه الحادثة المؤلمة والتي تعزز بسط يد الوزارة علي المهرجان لا يجب أن تغيب زخم الأفلام المعروضة وقيمتها، تلاقي عديد المخرجين السينمائيين العرب والأفارقة علما وأن للقاء ألف منفعة، ليس فقط في ميدان السينما بل في تنقل الأفكار وغرس بذور الرؤي المتقدمة أمام عالم ينغلق علي نفسه. وان يقوم التعارف والتلاقح في أيام قرطاج السينمائية، فهي حسنة تحسب لتونس ولسينمائييها ومثقفيها.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 1 أكتوبر 2004)


بدون ما بدون وما أدراك ما بدون !؟

د. الضاوي خوالدية (*) ابتدع اخواننا الخليجيون مصطلح بدون ليميزوا به بين المواطنين وغير المواطنين او بين رجال القبيلة الحاكمة والقبائل المتحالفـــــة معها وبين الوافدين من مناطــــــق اخري او قبائل منذ امد طويل قد يتراوح من 50 الي 100 او اكــــثر، ويقوم هذا التميــــــيز او الميز علي تمتـــــع رجال القبيلة الحاكمة بكل حقوق المواطنة الاجتماعية والســــياسية والعلمية والثقافية. وحرمان البدون من التطبيب والتعليم في مدارس الدولة، والجنسية وتسجيل الزواج والحصول علي شهادات الميلاد للأبناء وتقلد الوظائف وجوازات السفر والانتخاب (منتخبا او منتخبا) وقد يكون السبب الذي دعا اهل الجزية العربية الي هذا الفصل خوفهم من اكتساح اغلبية بدون اقلية المواطنين القبيلة الحاكمة لكن المتفحص لتاريخ الجزيرة العربية جاهلية خاصة يجد ان بدون الحديثة نوع متطور من الاصطناع عهد الجاهلية. فالمصطنعون (ذوو اصول وقبائل اخري دعتهم ظروف معينة الي الالتجاء الي احدي القبائل) يقومون بواجبات مهمة تجاه القبيلة التي اصطنعتهم ولكن لا يتمتعون تقريبا بحقوق فحتي اسماؤهم يجب ان تكون خارجة عن معجم اسماء القبيلة الجديدة . ان هذه الحالة الخليجية قد لقيت السنوات الاخيرة نقدا لاذعا من كتاب عرب واجانب، قد نوافق الاجانب علي توجيه سهامهم الي هذه الظاهرة غير اننا لا نوافق الكتاب العرب لأن بدون ليست خليجية فقط بل هي عربية (من تطوان الي عمان) لكن لاسباب يطول شرحها برزت في الخليج وتعتمت في بقية الوطن العربي، وهذه بعض تجلياتها في مستوي النظام الرسمي ومستوي النخب ومستوي الشعب ومستوي الثقافة والاعلام، فالانظمة العربية السياسية العربية بدون نظام متعارف عليه عالميا وانما هي نظام بالمفهوم الزجري الضبطي البوليسي القروسطي لأن النظام السياسي الحديث هو بنية مقوماتها ثلاث سلطات (تشريعية، قضائية، تنفيذية) يحكمها دستور وقوانين تسنها السلطة التشريعية بكل استقلالية وقضاء مهمته تحقيق العدل في الاحكام بكل استقلالية ونزاهة والتنفيذ هو من مهام السلطة التنفيذية التي تتميز عن السلطتين الاخريين بعدم الاستقلالية لأنها اداة لهما بينما نحن العرب السلطة المستقلة الوحيدة هي السلطة التنفيذية! ان ابتلاع السلطة التنفيذية العربية كل السلطات جعلها اللاعب الأوحد في ملعب السياسة العربية (ان صح اطلاق مركب السياسة العربية) الذي قصر دور اصحابه علي التصفيق له في المدارج واستأصل المنافسين الحقيقيين او المحتملين وفعل بالحكم (السلطة التشريعية والسلطة القضائية) ما فعله الامريكان في سجن ابي غريب وجعل الصحافة جوقة غير متجانسة النغمات تشيد باهدافه الرائعة وشبابه الخالد رغم الثمانين وتكتيكاته المبدعة، ان هذا النوع من الانظمة هو بدون قانون وبدن صلاحية وبدون انتخاب (عفوا ينتخب الرئيس اعوانه بنسبة تتراوح بين 99.99% و100% لأن الفرحة العارمة بالمبايعة المقدسة تؤخر نزول الاجنة من بطون امهاتهم يوم الانتخاب وتبرئ مؤقتا المحتضرين والمرضي ريثما يصوتون للقائد الفذ وصحبه الميامين) وبدون مراقبة وبدون تخطيط وبدون ايديولوجية واستراتيجية قصيرة المدي او طويلته الا تري الانظمة الثورية القومية بعضها قاتل العراقيين مع الامريكان وبعض الآخر مل من العرب فتأفرق ثم تأمرك، وقد يتصنين او يتهند اذ اصبحت الصين او الهند القوة العظمي بعد العشرين او الثلاثين سنة اما الانظمة الاصلاحية الرجعية فرائدة في هذا المجال ومردوة فيه. ان بدون السياسية لا تقف عند حد فمن حيث الوطنية بدون والقومية بدونين والاخلاق بدونات ، اما حظ النخب المهزوزة من بدون فمشرف جدا حتي ان بعضهم كاد يعلق لافتة او علــــق كتب عليها انا بدون ، امريكا امنا واسرائيل ربيبتنا والمقاومة ارهاب، ما احـــــلي ديمقراطية بوش ومن سمة هذه الفئة ذات الجذور الفودكية القدرة علي تبديل المواقف تبديلها لرباطات العنق، وتوزيع القبلات السيوفييتية. وتعتبر هذه الفئة نفسها ناجحة جدا وذكية جدا اذ ما ان تزعزع الاتحاد السوفييتي واوروبا الشرقية حتي احتضنت الانظمة او احتضنتها الانظمة واصبحت ازلاما مهمة متحمسة للاستبداد والتطبيع اكثر من تحمس اسيادها، ومن كرابيج مجموعتي بدون : السلطة وحواشيها الثقافة والاعلام المقودان بزليمات احتكرها الجهل واحتكرت ثقافة التجهيل والتمييع والصفاقة واصبحت تذيع وتنشر مدائح نتنة واغان وسخة وبرامج وقحة ومشاهد تدر غرائز المدمرين نفسا وذهنا وقيما. اما الشعوب العربية العامة فقد كادت تدمرها بدون فهي بدون حقوق (وعليها واجبات): البطالة تنـــخرها والجباية تعصرها والاشهار يغازلها بالشراء الاستهلاكي والبوليس يقمعها والبحر يبتلع الحارقين منها والجامعات ذات البرامج المتخلفة تلفظها والسجون تقول هل من مزيد وتهمة الارهاب وعصاه الغليظة فوق الرؤوس والرقاب. والمستقبل عليه الف حجاب، ان ما يحسن الاشادة به، بعد هذه العجالة البدونية ان نشكر انظمتنا البدونية علي ابتداع مقومين جديدين من مقومات وحدة العرب وهما ادخال جميع العرب في غرارة بدون واتفاق وزراء الداخلية علي احكام غلق هذه الغرارة البيدونية.

(*) كاتب من تونس

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 1 أكتوبر 2004)


بالأحضان يا أردوغان!

محمد بنعبد القادر(*) استهل الدكتور قادر طوباس عمدة بلدية اسطنبول كلمته دون بسملة وصلاة علي المرسلين، وختمها غافلا عن إلقاء السلام والرحمة والبركات علي الحاضرين المدعووين للمشاركة في مؤتمر الديمقراطيين في العالم الإسلامي ، الذي نظمه المعهد الوطني الأمريكي للشؤون الدولية في منتصف شهر أبريل المنصرم. كان الحاضرون يتتبعون باهتمام كلمة السيد العمدة المنتمي لحزب العدالة والتنمية الحاكم، فيما بعضهم يختلس النظر إلي النادل يصب النبيذ المعتق في أقداح الضيوف.

تهدأ التصفيقات الحارة، لترتفع الأنخاب، ويبقي المشهد إياه مستأثرا بالهمهمات والتعاليق حول هوية الإسلاميين الأتراك، ومعني مشاركتهم في اللعبة الديمقراطية، والتداعيات المحتملة لتربعهم علي سدة الحكم في الجمهورية الكمالية ، إلي غير ذلك من التساؤلات التي لم تجد علي مائدة العشاء سبيلا لإشفاء الغليل. أمر واحد ظل ساطعا في الأذهان، هو أن حزب العدالة والتنمية عند الإخوة الأتراك ليس كالعدالة والتنمية في بلادنا، ولا توأمه ولا ابن عمه، وأننا بالتالي هنا أمام تجربة فريدة من نوعها، متميزة في مسارها وأفق انتظاراتها، تجربة صنعها رجال حليقو اللحي، خفاف، لطاف، يتمتعون بحس الأناقة، وفضيلة الإنصات، وشيء من روح الدعابة ومكر السياسة، ثم إنهم يجادلونك في الأمر كسائر الساسة لا كرسل للخلاص أو منقذين من الظلال.

ومهما كان فيهم من حمائم وصقور، فإنهم ليسوا تماما كالأغيار من الأحزاب الأصولية، إذ حتي عندما ضغط بعضهم علي بعض من أجل إدراج مادة في قانون العقوبات تخص تجريم الزنا، فإنهم تفردوا في تخريج عقوبة حبسية لمدة العام، علي خلاف منطوق الشرع الإسلامي الذي خص فاحشة الزنا المرتكبة من لدن الزوجين المحصنين بحد الرجم حتي الموت، وغير المحصنين بسلخ كلا الطرفين بمائة جلدة.

وحتي هذه العقوبة الحبسية الخفيفة علي كل حال خفة أصحابها التواقين إلي الانخراط في الاتحاد الأوربي، أصبحت ثقيلة علي قلوبهم، وكابوسا يقض مضاجع حزبهم، والحال أن البرلمان التركي كان علي وشك المصادقة علي نص قانون العقوبات في صيغته المتلائمة مع المعايير الديمقراطية للاتحاد الأوربي، حينما سحبه رئيس الحكومة طيب أردوغان في 16 ايلول (سبتمبر) المنصرم وسط دهشة الجميع، وذلك لكي تدرج فيه الحكومة مادة تعاقب علي الزنا كان الجناح المتشدد في حزبه، قد فرض تمريرها في النص كشكل من أشكال التشبت بالمرجعية الإسلامية في التشريع. هنا قامت القيامة، فاندلعت المظاهرات النسائية بإسطنبول، وتوالت التصريحات ببروكسيل، واستفاقت من جديد أشباح اليمين المناهض لانضمام تركيا إلي الاتحاد الأوربي.

لم يكن السيد رجب طيب أردوغان يتصور أن مجرد إدراج هذه العقوبة في حق الزناة، سيثير كل هذا الضجيج، ولم يكن يتوقع أن الحركات النسائية في تركيا ستعترض بكل هذه الحدة علي تدخل الدولة في غرف النوم، بل لعل الرجل نسي في غمرة رضوخه لصقور حزبه، أن بينه وبين الاتحاد الأوربي تعهدا باستكمال الإصلاح في اتجاه الاحترام التام لحقوق الإنسان، وأن السلوك الجنسي يختلف في الغرب عنه في المشرق، إذ لا يتحرج الغربيون من ممارسة الجنس خارج مؤسسة الزواج، ولا يجدون غضاضة في أن يذوق البالغ والبالغة بكامل رضاهما حلاوة بعضهما، علي خلاف الأمر عند أمة المسلمين، حيث الزنا فاحشة عظمي، وللفاسقين الفجار سوء العذاب.

لكن أردوغان سرعان ما فهم أن مبادرته تلك قد تعصف بالأحلام التركية في الانضمام إلي الاتحاد الأوربي، أو علي الأقل ستنزل بظلالها الثقيلة علي التقرير الذي ستقـــدمه المفوضية الأوربية يوم السادس من أكتوبر المقبل، والذي سيشمل جردا تقييميا حول مدي تقدم الإصلاحات في تركيا، وتوصيات بشأن فتح مفاوضات مع أنقرة حول انخراطها في الاتحاد.

لذلك اتخذ الوزير الأول التركي قراره الحاسم، وفضل أن يلوذ بأحضان أوروبا علي أن ينشغل بمحاربة الزنا، وهكذا سافر في الثالث والعشرين من ايلول (سبتمبر) الجاري إلي بروكسيل لنزع فتيل الأزمة التي افتعلها بنفسه عندما قرر تأجيل أشغال البرلمان للتصديق علي مدونة العقوبات، وهو التصديق الذي اعتبره المفوض الأوربي لشؤون التوسيع غونتر فرهويغن شرطا ضروريا لا يمكن التنازل عنه علي طريق بدء مفاوضات العضوية مع أنقرة، لأن هذا القانون الإصلاحي في اعتقاد المسؤول الأوربي هو الذي سيثبت أن الدولة التركية هي دولة تحترم مبادئ حقوق الإنسان.

وبعد يوم حافل باللقاءات في بروكسيل، توفق أردوغان في تهدئة التوتر القائم بين بلاده والمفوضية الأوربية، بإعلانه أن البرلمان التركي سيجتمع في جلسة طارئة للمصادقة علي قانون العقوبات الجديد بعد سحب منه المادة المتعلقة بتجريم الزنا، وذلك ما حصل يوم الأحد الماضي، مما جعل فرهويغن يعلن أنه ينوي تقديم توصية واضحة بشأن فتح المفاوضات، خصوصا وأنه لم يبق في تقديره أي عائق علي الطاولة، وأن تركيا لم تعد ملزمة بتنفيذ شروط إضافية من أجل إعطاء الضوء الأخضر لبدء المفاوضات.

هكذا تنفس الأتراك الصعداء وبدأت أنظارهم تتجه إلي موعد 17 كانون الاول (ديسمبر) المقبل، حيث ستجتمع القمة الأوربية لاتخاذ قرار بفتح مفاوضات انضمام تركيا إلي الاتحاد الأوربي.

بيد أن مفهوم فتح المفاوضات لا يعني حصول تأشيرة الدخول بسرعة، لأن العضوية التامة لا تحصل قبل سنة 2015، وهي مدة طويلة ستكون كافية لتبديد تخوفات بعض الدول الأعضاء بخصوص هذا الانضمام. والحاصل أن قبول تركيا في حظيرة الاتحاد الأوربي سيشكل إقرارا صريحا بأن أوربا ليست ناديا مسيحيا، بل كيانا واسعا تتحد فيه الدول ليس علي أساس الدين أو العرق، وإنما علي أساس اقتصاد السوق والديمقراطية وحقوق الإنسان، وفي ذلك تسفيه صريح لأطروحة صدام الحضارات، وانتصار مستحق للإسلام والمسلمين أجمعين.

(*) كاتب وصحافي من المغرب

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 1 أكتوبر 2004)


 

Lire aussi ces articles

1 février 2010

Home – Accueil TUNISNEWS 9 ème année, N° 3541 du 01.02.2010  archives : www.tunisnews.net  Liberté et Equité: Le contrôle administratif,

En savoir plus +

4 mars 2008

Home – Accueil – TUNISNEWS  8 ème année, N°  2841 du 04.03.2008  archives : www.tunisnews.net   Reporters sans frontières: Sihem

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.