1 mars 2009

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3204 du01.03.2009

 archives : www.tunisnews.net  

Reporters sans frontiĂšres: Reporters sans frontiĂšres inquiĂšte pour le journaliste Zouhir Latif arrĂȘtĂ© Ă  Khartoum Reporters Without Borders: Concern about British journalist arrested yesterday in Khartoum Aujourd’hui Le Maroc: La CEDH condamne l’expulsion par l’Italie d’un islamiste tunisien Larbi Chouikha: « Papy fait de la rĂ©sistance » !  – Gilbert Naccache Ă  l’espace Art-Libris Continental News: «Noces de porcelaine» pour l’Union du Maghreb arabe Mizaanoon: IsraĂ«l: Le Mal absolu /2

Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Reporters sans frontiĂšres
 (http://www.rsf.org) Communiqué de presse 28 Février 2009

SOUDAN Reporters sans frontiĂšres inquiĂšte pour le journaliste Zouhir Latif arrĂȘtĂ© Ă  Khartoum

 
Reporters sans frontiĂšres exprime sa vive inquiĂ©tude aprĂšs l’arrestation, le 27 fĂ©vrier Ă  Khartoum, du journaliste britannique d’origine tunisienne, Zouhir Latif. Trente heures aprĂšs les faits, son lieu de dĂ©tention reste inconnu. “Nous demandons aux autoritĂ©s soudanaises de fournir des explications urgentes Ă  cette arrestation, qui survient moins d’un mois seulement aprĂšs l’expulsion de la journaliste canado-Ă©gyptienne Heba Aly. Le gouvernement de Khartoum doit annoncer publiquement oĂč Zouhir Latif se trouve et ce qui lui est reprochĂ©”, a dĂ©clarĂ© l’organisation. Le 27 fĂ©vrier, vers midi, le journaliste indĂ©pendant Zouhir Latif, qui collabore notamment au service arabe de France 24 ainsi qu’au quotidien gĂ©nĂ©raliste panarabe Al-Hayat, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  son domicile de Khartoum, par les services de renseignements. Ces derniers ont saisi le disque dur de son ordinateur, son matĂ©riel vidĂ©o et ses cassettes. Le journaliste venait de passer 21 jours au Darfour, alors que les “travel permits” accordĂ©s par les autoritĂ©s aux journalistes souhaitant se rendre dans cette rĂ©gion de l’ouest du pays n’excĂšdent souvent pas deux semaines. Selon plusieurs sources locales, son arrestation pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  ce sĂ©jour ainsi qu’au fait qu’il travaillait Ă©galement pour le Programme alimentaire mondial, une agence des Nations unies. Le 2 fĂ©vrier dernier, la journaliste canado-Ă©gyptienne Heba Aly, travaillant au Soudan pour plusieurs mĂ©dias internationaux, notamment l’agence Bloomberg News et l’IRIN, un dĂ©partement d’informations humanitaires des Nations Unies, avait Ă©tĂ© contrainte par les autoritĂ©s Ă  quitter le territoire. Son expulsion pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  un de ses dĂ©placements au Darfour et Ă  ses enquĂȘtes sur l’armement.

Reporters Without Borders SUDAN

Concern about British journalist arrested yesterday in Khartoum

 
Reporters Without Borders is very worried about Zoheir Latif, a British journalist of Tunisian origin who was arrested yesterday in Khartoum. Thirty hours have gone by since his arrest and it is still not known where he is being held.   “We call on the Sudanese authorities to urgently explain this arrest, which comes less than a month after the expulsion of Heba Aly, a journalist with Canadian and Egyptian dual citizenship. The government must publicly say where Latif is being detained and what he is charged with”, the organisation said. A freelance journalist who works for France 24’s Arabic-language service and the pan-Arab daily Al-Hayat, Latif was arrested at his Khartoum home by intelligence agents who confiscated his computer’s hard drive as well as video material and cassettes. Latif had just spent 21 days in the western region of Darfur although the travel permits issued to the journalists by the authorities are usually for periods no longer than two weeks. According to local sources, his arrest could be linked to this visit to Darfur and the fact that he also works for the World Food Programme, a UN agency. Heba Aly, who was working in Sudan for various international news media including Bloomberg News and IRIN (a UN humanitarian news agency), was deported on 2 February. Her expulsion may have been linked to her visits to Darfur and her reporting on the local arms industry.

La CEDH condamne l’expulsion par l’Italie d’un islamiste tunisien

 
 l’Italie a Ă©tĂ© condamnĂ©e, mardi, par la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme pour avoir expulsĂ© vers la Tunisie de l’islamiste Essid Sami Ben Khemais. La CEDM avait ordonnĂ© la suspension de cette mesure. L’Italie a Ă©tĂ© critiquĂ©e mardi Ă  Strasbourg pour avoir expulsĂ© vers son pays un Tunisien considĂ©rĂ© comme proche des milieux islamistes terroristes alors que la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme (CEDH) avait ordonnĂ© la suspension de cette mesure. Actuellement dĂ©tenu en Tunisie, Essid Sami Ben Khemais avait Ă©tĂ© condamnĂ© par contumace en janvier 2002 Ă  10 ans de prison par le tribunal militaire de Tunis pour appartenance Ă  une organisation terroriste. A l’époque de sa condamnation, Essid Sami Ben Khemais se trouvait sur le sol italien. En mars 2006, alors qu’il venait de purger en Italie une peine de cinq ans de prison pour appartenance Ă  une association de malfaiteurs, un tribunal italien avait prononcĂ© son expulsion vers la Tunisie dans une affaire de coups et blessures. Affirmant qu’il risquait d’ĂȘtre torturĂ© s’il Ă©tait renvoyĂ© en Tunisie, M. Ben Khemais avait introduit une requĂȘte devant la CEDH en janvier 2007. En mars suivant, la Cour demanda la suspension de l’expulsion en application de l’article 39 de la Convention europĂ©enne des droits de l’Homme (mesures provisoires). La Cour avait rendu une dĂ©cision en faveur de Essid Sami Ben Khemais. Le 3 juin 2008, les autoritĂ©s italiennes ont expulsĂ© M. Ben Khemais vers la Tunisie, passant outre Ă  la dĂ©cision de la CEDH. Dans cette dĂ©cision rendue dans cette affaire la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme n’a pas Ă©tĂ© prise en considĂ©ration par les autoritĂ©s italiennes. Rome avait notamment soumis Ă  la Cour des documents Ă©manant des autoritĂ©s tunisiennes assurant que le requĂ©rant ne serait soumis Ă  aucun acte de torture. C’est une condition que le gouvernement italien avait exigĂ©e des autoritĂ©s tunisiennes avant de procĂ©der Ă  l’expulsion. Dans son arrĂȘt, la CEDH juge toutefois ces assurances insuffisantes et souligne que Rome n’a pas demandĂ© la levĂ©e de la mesure suspendant l’expulsion. Les Ă©lĂ©ments fournis par Tunis quant Ă  l’absence de mauvais traitements dans les semaines suivant l’expulsion du requĂ©rant sont insuffisants, estiment les juges, car ils ne prĂ©sagent en rien du sort de l’intĂ©ressĂ© Ă  l’avenir. A l’unanimitĂ©, ils ont conclu Ă  la violation des articles 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dĂ©gradants) et 34 (droit de requĂȘte individuelle). Ils ont allouĂ© au requĂ©rant 10.000 euros pour dommage moral. En dĂ©cembre, l’Italie avait dĂ©jĂ  expulsĂ© vers la Tunisie un ex-imam, Mourad Trabelsi, malgrĂ© une ordonnance de la CEDH s’y opposant. L’opĂ©ration d’expulsion est un moyen que les autoritĂ©s italiennes utilisent pour Ă©carter toutes les personnes menaçant la sĂ©curitĂ© du pays et qui sont indĂ©sirables sur son territoire.  par : AFP (Source: Aujourd’hui Le Maroc le 26 fevrier 2009) URL de cet article: http://www.aujourdhui.ma/international-details67314.html
 


Larbi Chouikha: « Papy fait de la rĂ©sistance » !  –

Gilbert Naccache à l’espace Art-Libris

Larbi Chouikha

Ils Ă©taient tous là ; des militants de la gauche sous toutes ses variantes aux syndicalistes toutes gĂ©nĂ©rations confondues, aux curieux et aux habituĂ©s des salons huppĂ©s de la banlieue nord de Tunis, aux artistes et universitaires Ă  la recherche des traces oubliĂ©es de notre mĂ©moire, et mĂȘme, un ancien ministre de l’intĂ©rieur, Tahar Belkhodja en personne! Ils Ă©taient tous lĂ , y compris tous ses anciens camarades et compagnons de cellules ; les uns, qui ont prospĂ©rĂ© dans leurs affaires ou se sont convertis Ă  d’autres causes, parfois, plus gratifiantes matĂ©riellement, les autres, en gardant toujours leur train-train d’antan tout en continuant Ă  alimenter leur veine rĂ©volutionnaire des idĂ©aux progressistes, en vogue, aujourd’hui. Ils Ă©taient tous lĂ  pour contempler, dĂ©visager, redĂ©couvrir ou simplement, observer cette figure historique de la gauche radicale sous Bourguiba qui nous a fait faux bond ces derniĂšres annĂ©es en dĂ©cidant de s’installer en France. La salle mĂȘme Ă©tait exigĂŒe pour contenir tout ce beau monde et le maĂźtre de cĂ©ans se trouvait obligĂ© de s’excuser publiquement. Le prĂ©texte de cette rencontre Ă©tait bien choisi : la parution de son dernier ouvrage : « Qu’as-tu fait de ta jeunesse. ItinĂ©raire d’un opposant au rĂ©gime de Bouguiba (1954-1979), suivi de rĂ©cits de prison »

Sa dĂ©marche titubante, son sourire radieux lĂ©gendaire, un dĂ©bit relativement lent, mais le regard toujours vif et l’esprit aussi alerte, Gilbert Naccache, ou, Papy, pour les proches, semble se remettre de sa maladie. A l’adresse d’une assistance qui scrutait ses moindres propos et gestes, il dĂ©clare, qu’il n’éprouve aujourd’hui, ni ressentiment, ni haine, ni rancƓur contre quiconque, pas mĂȘme contre ceux qui le rĂ©primaient, et que l’échec du mouvement qu’il avait incarnĂ© avec d’autres, Ă©tait le rĂ©sultat des luttes internes qui l’avaient traversĂ©s et des analyses erronĂ©es qui Ă©taient dominantes. Et pour mieux faire passer son idĂ©e, il recourt Ă  une mĂ©taphore musicale pour dire, qu’en dĂ©finitive, « les partitions qu’on jouait, rĂ©sonnaient au son de la rĂ©pression et non pas Ă  celui de notre propre projet ». Dans son ouvrage, il est plus explicite : « Dans l’ensemble, je crois pouvoir dire que la plus grande cause d’ennuis que nous avions en prison ne venait pas des gardiens, nous nous Ă©tions accommodĂ©s, mais des difficultĂ©s de coexistence entre nous  »

A la fin de son intervention, certains prĂ©sents dans la salle avaient souhaitĂ© assister Ă  une passe d’arme entre l’ancien ministre de l’intĂ©rieur de Bourguiba et l’ancien prisonnier politique sous Bourguiba, mais
 ils ont vite dĂ©senchantĂ©! Car, l’heure des explications publiques, des procĂšs sur les responsabilitĂ©s de chacun, du travail mĂ©moriel sur cette pĂ©riode charniĂšre, ne semblent pas avoir sonnĂ©! Et aprĂšs quelques brĂšves interventions du public, c’est la sĂ©ance de dĂ©dicace du livre qui prit le dessus et ce, au grand bonheur de son Ă©diteur et ancien camarade de cellule, Ezzeddine Hazgui,

L’ouvrage en question, se distingues des Ă©crits prĂ©cĂ©dents, puisqu’il s’agit cette fois-ci d’une biographie de l’auteur, un tĂ©moignage Ă©difiant de ses 25 annĂ©es de combats, de ses Ă©tats d’ñme, ses expĂ©riences, ses impressions
, mais aussi, son arrestation, la rĂ©pression qu’il a subi, ses procĂšs, ses conditions d’incarcĂ©ration, sa cohabitation avec ses camarades dĂ©tenus. D’ailleurs, avec une humilitĂ© poussĂ©e Ă  l’extrĂȘme, il Ă©crit : « Les Ă©vĂšnements que je relate sont ceux qui ont marquĂ© mon souvenir ou qui ont eu une influence sur mon itinĂ©raire, que le lecteur m’excuse s’il n’a pas la mĂȘme lecture de cette histoire ». L’ouvrage se scinde en deux parties ; dans la premiĂšre, c’est un exposĂ© du cheminement chronologique (de la Tunisie indĂ©pendante aux derniĂšres annĂ©es de prison), et notre Papy nous replonge dans ces annĂ©es pour relater Ă  sa maniĂšre les Ă©vĂšnements qui l’ont marquĂ©s: de son passage au PCT Ă  son expĂ©rience trotskyste, Ă  la naissance du groupe perspectives, Ă  la rĂ©pression de 1968, et Ă  la politique des coopĂ©ratives initiĂ©e par Ben Salah,
. pour aboutir finalement Ă  un Ă©pilogue intitulé : « l’évolution de mes idĂ©es politiques ». Dans ce chapitre, et Ă  l’adresse de ses dĂ©tracteurs de tous bords, il Ă©crit : « Mes positions ont certes Ă©voluĂ©, j’ai beaucoup nuancĂ© mes anciennes certitudes, mais je n’ai jamais pensĂ©, comme les « nouveaux philosophes », que l’engagement Ă  gauche dĂ©bouchait forcĂ©ment sur le goulag, et que donc toute notre action s’inscrivait dans un mauvais combat, et qui plus est, perdu d’avance. Certains pans entiers du marxisme-lĂ©ninisme doivent certes ĂȘtres abandonnĂ©s aujourd’hui, mais je reste persuadĂ© qu’il y a un noyau scientifique valable dans le marxisme
. ». La seconde partie de son ouvrage est davantage anecdotique. EmaillĂ©e de rĂ©cits pittoresques sur la vie carcĂ©rale, le lecteur est conviĂ© Ă  un voyage dans la vie quotidienne des prisonniers politiques, et l’on dĂ©couvre que la dĂ©brouillardise et le savoir-faire primaient souvent sur les clivages politico idĂ©ologiques et la cohabitation ne rimait pas toujours avec une parfaite cohĂ©sion. Telles qu’elles sont narrĂ©es, ces histoires dĂ©filent devant nous comme le scĂ©nario d’un film poignant et captivant qui pourrait ĂȘtre l’Ɠuvre d’un rĂ©alisateur, de prĂ©fĂ©rence, un ancien dĂ©tenu politique comme Nouri Bouzid, par exemple!

Aujourd’hui encore, nous constatons avec amertume, que l’histoire de l’opposition Ă  Bourguiba sous toutes ses facettes est relĂ©guĂ©e au second plan et que toutes les souffrances endurĂ©es par ces militants de tous bords sont confinĂ©es dans l’oubli et l’amnĂ©sie populaire. EspĂ©rons toutefois, que la large diffusion et la lecture de cette biographie vibrante de Gilbert, surtout, par les jeunes gĂ©nĂ©rations de ce pays, suscitent un dĂ©bat fĂ©cond Ă  l’échelle nationale Ă  l’instar de l’effet qu’avait créé la piĂšce Khamsoun de Fadhel JaĂŻbi! D’ailleurs, pourquoi ne pas soumettre une suggestion Ă  nos Ă©lites dirigeantes qui s’étonnent du dĂ©sintĂ©rĂȘt de nos jeunes pour l’histoire nationale et pour la chose publique? Que le livre de Papy fasse une entrĂ©e remarquĂ©e dans les Ă©tablissements d’enseignement pour devenir un manuel scolaire de rĂ©fĂ©rence! Ainsi, bon nombre des Tunisiens dĂ©couvriront dĂ©s leur jeune Ăąge, que l’histoire de leur pays ne se conjugue pas au singulier, qu’elle est l’expression d’une pluralitĂ© de projets, d’une diversitĂ© de parcours, d’appartenances confessionnelles multiples, de visions diffĂ©rentes, voire opposĂ©es, 
 Et pour l’éditeur de l’ouvrage ; une occasion rĂȘvĂ©e de se frotter encore plus les mains!

(Source : Attariqaljadid n°117 du 28 février au 6 mars 2009)

 


 

ActualitĂ© Afrique du Nord «Noces de porcelaine» pour l’Union du Maghreb arabe

 
En guise de noces de porcelaine, la poste tunisienne a Ă©mis un timbre-poste commĂ©moratif, Ă  l’occasion du vingtiĂšme anniversaire de la crĂ©ation de l’Union du Maghreb arabe. Le «minimum syndical», pourrait-on dire, pour cĂ©lĂ©brer un «évĂ©nement» qui n’en est plus un depuis que ce gigaprojet, vieux de deux dĂ©cennies, n’est plus qu’un… rĂȘve en bois. RenfermĂ©s sur eux-mĂȘmes, protectionnistes Ă  souhait, peu enclins aux rĂšgles, pourtant universellement admises du libre-Ă©change, les pays du Maghreb font face Ă  une foultitude d’obstacles difficiles Ă  «enjamber». Autant d’»arguments objectifs» qui se dressent en travers du chemin cahoteux de la construction maghrĂ©bine, la «septiĂšme plaie» du GMA demeurant forcĂ©ment le lourd contentieux du Sahara occidental, considĂ©rĂ© comme l’un derniers «cas non nĂ©gociables» de dĂ©colonisation dans le monde. PathĂ©tique pied de nez de l’histoire, la tournĂ©e maghrĂ©bine du nouveau reprĂ©sentant spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, Christopher Ross, correspond avec la cĂ©lĂ©bration «à blanc» du vingtiĂšme anniversaire de la naissance de l’UMA. Ensemble rĂ©gional «dĂ©sintĂ©gré» pour des raisons multiples, Ă  commencer par le dĂ©ficit dĂ©mocratique qui reste Ă  rattraper dans les pays le composant, la communautĂ© de destin, longtemps appelĂ©e des voeux de l’ensemble des peuples du Maghreb, reste, elle aussi, Ă  construire. Justement, selon un rapport d’experts rĂ©unis Ă  Tunis pour l’occasion, une quarantaine d’accords et de conventions, signĂ©s entre les pays du Maghreb, demeure Ă  ce jour sans rĂ©sultats sur le terrain. Face aux dĂ©fis majeurs d’un monde qui se transforme en village planĂ©taire, des pays puissants se regroupent en communautĂ© de destin et d’intĂ©rĂȘts, au moment oĂč les pays maghrĂ©bins, aux potentialitĂ©s et ressources naturelles Ă©normes, tombent dans les travers dangereux de la dĂ©sunion. Au-delĂ  des clivages politiques et des «sensibleries» qui ne trompent plus personne, force est de constater que la dimension stratĂ©gique dans la construction maghrĂ©bine, Ă  savoir la nĂ©cessaire intĂ©gration Ă©conomique, demeure Ă  un niveau insignifiant. Selon les derniĂšres donnĂ©es, les Ă©changes commerciaux entre les pays maghrĂ©bins sont en dessous de trois pour cent contre soixante-dix pour cent avec l’Union europĂ©enne. Un constat d’autant plus accablant que le patron du Fonds monĂ©taire international, en visite derniĂšrement dans la rĂ©gion, avait exhortĂ© les pays maghrĂ©bins Ă  dĂ©passer leurs «diffĂ©rends politiques» et leurs «vues courtes» au profit d’une meilleure entente sur le terrain de ce qui reste comme la plus grande des batailles : l’intĂ©gration Ă©conomique et commerciale au sein d’un ensemble rĂ©gional, supposĂ© ĂȘtre le plus homogĂšne (avec peut-ĂȘtre le Conseil de coopĂ©ration du Golfe) de tous les regroupements rĂ©gionaux partout dans le monde. Le gigantesque projet en cours de construction de l’autoroute est-ouest peut-il (juste pour l’exemple) avoir un sens ou mĂȘme une rentabilitĂ©, Ă©conomiquement parlant, avec la fermeture depuis quinze ans des frontiĂšres algĂ©ro-marocaines et le dialogue de sourds entre les pays membres de l’Union maghrĂ©bine qui n’ont plus tenu de sommet depuis trois lustres. Que dire alors des perspectives Ă  venir comme celle d’un accord stratĂ©gique, souhaitable par tous, d’association UMA-UE avec tout ce que cela suppose comme retombĂ©es positives pour les pays maghrĂ©bins, qui doivent Ă  tout prix Ă©viter d’avancer en rangs dispersĂ©s, parce que le risque premier est justement celui de toujours regarder dans des directions opposĂ©es, lorsque les nouveaux dĂ©fis (et le bon sens) exigent de tous de dĂ©velopper la mĂȘme vision commune pour une rĂ©gion qui s’impose comme le vĂ©ritable ventre mou de tout le bassin mĂ©diterranĂ©en ? C’est pourquoi le rĂȘve d’un Maghreb des peuples unis, au destin commun ou encore (comble du luxe) Ă  la monnaie commune, apparaĂźt, aujourd’hui, comme une image d’Epinal aux yeux des MaghrĂ©bins eux-mĂȘmes. El-Houari Dilmi
 
(Source: Continental News  le 1er mars 2009)
Lien:http://www.continentalnews.fr/article_impression.php?id=5708

 


 

Israël: Le Mal absolu /2

 

Mizaanoon

Introduction

En guise d’introduction voici deux images parmi des centaines voire, des milliers d’autres qui ne laissent aucun doute sur la nature mĂ©phistophĂ©lique, non seulement des militaires israĂ©liens en exercice, mais de l’ensemble de cette sociĂ©tĂ© qui, au fond, est aussi militarisĂ©e.

PremiĂšre image.

«Les images

[1] sont lĂ , les tĂ©moignages aussi. Durs, sans appel. Comme celui de Khaled Abed Rabbo, trente ans. Il se trouvait avec sa famille au rez-de-chaussĂ©e d’un immeuble du hameau d’Ezbat Abed Rabbo (au nord de gaza) dans lequel vivaient 27 personnes. Le 7 janvier, (2009) en milieu de la matinĂ©e, les israĂ©liens sont arrivĂ©s. Ils ont installĂ© un poste militaire. Les chars se sont mis en position derriĂšre des buttes de sable alors que, par haut-parleurs, ils intimaient l’ordre aux gens de sortir. « Comme nous habitions au rez-de-chaussĂ©e, nous sommes sortis les premiers, a racontĂ© Khaled. J’étais avec ma femme, nos trois filles et ma mĂšre. J’avais un drapeau blanc. Sur le char, il y avait deux soldats. L’un mangeait des chips, l’autre du chocolat. On ne savait pas quoi faire. Soudain un soldat est sorti du char. Il Ă©tait roux et portait les papillotes des religieux. Il a tirĂ© sur ma petite fille de deux ans, Amal. Ses intestins sont sortis de son ventre. Puis il a visĂ© en rafale celle de sept ans, Souad. Ma femme s’est Ă©vanouie. Il a tirĂ© sur ma mĂšre. » Les deux filles, Amal et Souad sont mortes. La troisiĂšme, griĂšvement blessĂ©e, a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©e vers la Belgique. Elle est tĂ©traplĂ©gique.» (En annexe 1 une liste non exhaustive[2] de certains parmi principaux criminels de guerre israĂ©liens qui ont participĂ© au dernier massacre de Gaza et Ă  plusieurs autres auparavant.)

DeuxiĂšme image :

«  Et que dire de la grande quantitĂ© d’israĂ©liens qui, par pure exaltation devant les bombardements des quartiers en entier, se sont installĂ©s dans des postes d’observation avec leurs paniers de pique-nique pour mieux « jouir du spectacle excitant» que leur offrent leurs forces armĂ©es en pleine exĂ©cution de la boucherie ? Les mĂȘmes israĂ©liens sont « enchantĂ©s des images, qui remplissent les premiĂšres pages des journaux, des soldats souriants, de retour de leur mission, dans les chars, montrant avec leurs doigts le signe de la victoire.

[3]»

Le fascisme et le nazisme sont dépassés par le sionisme.

«L’Italie fasciste et l’Allemagne nazi

[4] ont bombardĂ©, envahi et annexĂ© des pays et des territoires, comme prĂ©lude Ă  la construction d’un empire mondial. Les israĂ©liens, dans leur ivresse de puissance, suivent exactement leurs traces et appliquent la mĂȘme conception : Bombardements aĂ©riens massifs sans distinction aucune entre les habitants ou les installations militaires (Faut-il encore signaler qu’à Gaza, des installations militaires, au vrai sens du terme, comme au temps des fascistes et des nazis, elles n’existent pas, tout au plus des rĂ©sistants ou des guĂ©rilleros dont les armes rudimentaires ne nĂ©cessitent mĂȘme aucune installation militaire. Ou est-ce qu’un peuple enfermĂ© dans une partie de sa propre terre comme dans une cage, n’a aucun droit Ă  rĂ©sister par n’importe quel moyen ? – Par consĂ©quent tous les objectifs sont civils et les israĂ©liens le savent parfaitement, comme ça Ă©tĂ© largement Ă©tayĂ© dans la premiĂšre partie de cet article ainsi comme il le sera aussi dans cette deuxiĂšme partie avec des dĂ©tails encore plus atroces et qui dĂ©passent les horreurs commises par les nazis.), attaques Ă©clairs et acharnĂ©es Ă  base de vĂ©hicules blindĂ©s, mĂ©pris et rejet total de toutes critiques venant de n’importe quelle instance internationale, et, le tout accompagnĂ© ouvertement d’une concentration militaire afin d’enchaĂźner avec une nouvelle guerre beaucoup plus meurtriĂšre encore, s’il en faut, contre l’Iran. Et tout comme les dirigeants nazis et fascistes s’étaient servis de la «menace bolchĂ©vique », le haut commandement israĂ©lien a dĂ©clenchĂ©, Ă  l’échelle mondiale, une immense campagne de propagande dirigĂ©e par l’énorme, et, d’une efficacitĂ© terrifiante, rĂ©seau sioniste universel, tout en agitant le spectre de «la terreur islamique » pour justifier les prĂ©paratifs d’une gigantesque attaque contre un pays qui compte soixante quatorze millions d’habitants. (En annexe 2 une liste des plus importantes organisations sionistes aux Etats-Unis[5])

Notons que le nouveau premier ministre israĂ©lien (entrant) issu des derniĂšres Ă©lections, Benyamin Netanyahu, le favori de la plupart des organisations sionistes aux Etats-Unis, a dĂ©clarĂ© publiquement et clairement que l’attaque militaire contre l’Iran constitue la partie prioritaire de son agenda. Un message qui a vite mis en branle toutes ces organisations afin qu’elles redoublent d’efforts pour s’assurer le consentement, l’appui et l’agissante collaboration de la nouvelle Administration UsamĂ©ricaine tout comme toutes les autres auparavant. Le journaliste du Wall Street Journal

[6], Brett Stephens, complĂštement Ă©merveillĂ© et se prosternant aux pieds du dirigeant israĂ©lien, ratifie sans rĂ©serve les justifications de Netanyahu et Ă©crit : «La menace nuclĂ©aire de l’Iran reprĂ©sente un danger pour le monde Ă©minemment plus grave que la crise Ă©conomique
et constitue une menace existentielle pour IsraĂ«l. » Stephens continue dans son article et rĂ©sume la position de Netanyahu envers Obama : « Si la diplomatie Ă©choue et les Etats-Unis dĂ©cident de ne pas recourir Ă  la force militaire, IsraĂ«l se chargera d’attaquer en solitaire »

Netanyahu rĂ©clame ouvertement la destruction totale de tout le programme nuclĂ©aire iranien. Ça importe peu qu’il soit civil ou non. Et comme les centrales sont construites sur toute l’étendue du territoire iranien, il faut bien s’attendre Ă  la destruction pratiquement de tout le pays. En effet les israĂ©liens avaient bien attaquĂ© et dĂ©truit la construction de centrale nuclĂ©aire en Irak, en 1981, qui Ă©tait Ă  son Ă©tape prĂ©liminaire et d’ailleurs sous la supervision de la France qui garantissait son usage civil. Il n’y a aucun doute, non seulement qu’ils vont attaquer l’Iran, mais qu’ils feraient la mĂȘme chose avec n’importe quel autre pays arabe proche ou lointain qui ose franchir, si vraiment il a la volontĂ© de le faire, un certain seuil de progrĂšs scientifique rĂ©el. Ce genre de progrĂšs n’est pas permis dans la stratĂ©gie sioniste.

Gigantesques livraisons d’armements des U.S.A vers IsraĂ«l.

Au sujet de ces prĂ©paratifs de guerre contre l’Iran plusieurs agences de presse ne cessent de rapporter depuis dĂ©cembre (2008) l’embarquement de quantitĂ©s considĂ©rables de matĂ©riels de guerre via la GrĂšce.

Selon les dĂ©clarations d’un courtier de la marine marchande, s’exprimant sous l’anonymat

[7], il est affirmĂ© : «qu’un embarquement de quelques 3.000 tonnes de munitions en une seule fois est chose trĂšs rare. Nous n’avons pas vu une cargaison pareille sur le marchĂ© depuis des annĂ©es. » D’autres courtiers de Londres familiers Ă  ce genre de transport d’armes pour le compte des troupes amĂ©ricaines et anglaises dans le passĂ©, trouvent aussi que de semblables contrats d’affrĂštements vers IsraĂ«l bien rares. (Reuters, 10 janvier 2009)

De son cĂŽtĂ©, le Pentagone a confiĂ© Ă  une compagnie de la marine marchande grecque le transport d’armes vers IsraĂ«l. Selon des documents publics en possession de l’agence de presse Reuters, les Etats-Unis cherchent Ă  affrĂ©ter un navire marchand pour embarquer durant ce mois (de janvier 2009) des centaines de tonnes d’armes de la GrĂšce Ă  destination d’IsraĂ«l. Selon le Commandement d’Embarquement Militaire de la Marine des ArmĂ©es amĂ©ricaines (MSC, sigles en anglais), le navire devait transporter 325 containers standards de 20 pieds remplis de ce qui est mentionnĂ© comme « munitions » sur deux voyages sĂ©parĂ©s du port grec d’Astakis vers le port d’Ashdod entre mi-janvier 2009 et la fin du mĂȘme mois. Une indication « matĂ©riel dangereux » contenue dans le document mentionne qu’il s’agit de substances explosives et de dĂ©tonateurs. Sans plus de dĂ©tails !

Par ailleurs on signale d’un autre cĂŽtĂ© qu’un autre chargement de munitions d’un volume aussi anormalement similaire a Ă©tĂ© acheminĂ© des Etats-Unis vers IsraĂ«l au dĂ©but de dĂ©cembre et rapportĂ© en ces termes : « Un appel d’offre remportĂ© par une compagnie de navigation allemande a consistĂ© en l’affrĂštement d’un bateau de cette compagnie par les USA et a transportĂ© un grand chargement d’armes d’un poids de plus de 2.600 tonnes et composĂ© 989 containers standards de 20 pieds. Il Ă©tait parti de Caroline du Nord vers le mĂȘme port israĂ©lien d’Ashdod. (Press TV, 10 janvier 2009)

Est-ce que tous ces grands chargements de munitions sont liĂ©s Ă  l’invasion de Gaza ?

Un autre appel public du Pentagone pour le transport, par un bateau commercial, fait le 31 dĂ©cembre, soit 4 jours aprĂšs le dĂ©clenchement des bombardements aĂ©riens sur Gaza par les avions de chasse F16. Certains observateurs avaient hĂątivement conclu, sans apporter rien pour Ă©tayer leurs thĂšses, que ces livraisons d’armes et de munitions Ă©taient destinĂ©es Ă  approvisionner les forces armĂ©es israĂ©liennes en appui dans leur derniĂšre offensive sur Gaza (Reuters du 10 janvier 2009)

Eh bien ces rapports sont totalement erronĂ©s, car la livraison de munitions prĂ©cĂšde toujours avant le commencement d’une opĂ©ration militaire. La munition requise pour « l’OpĂ©ration Plomb Durci » avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en juin 2008. AprĂšs la demande faite par IsraĂ«l, dans le cadre de l’assistance militaire amĂ©ricaine Ă  ce pays, le CongrĂšs des Etats-Unis a approuvĂ© en septembre 2008 la livraison de 1.000 unitĂ©s de Bombes GuidĂ©es de « DiamĂštre 39» dirigĂ©es par GPS (GBU-39) de trĂšs haute prĂ©cision. Ces bombes sont destinĂ©es Ă  pĂ©nĂ©trer et dĂ©truire des bunkers.

Ces bombes intelligentes GBU-39 qui sont produites par la compagnie Boeing, ont Ă©tĂ© livrĂ©es Ă  IsraĂ«l en novembre et ont Ă©tĂ© utilisĂ©es durant les attaques aĂ©riennes initiales sur Gaza. (Ces faits sont confirmĂ©s par le quotidien israĂ©lien « JĂ©rusalem Post » qui ajoute que ces armes pourraient ĂȘtre embarquĂ©es sur les avions militaires Boeing F15s que possĂšde l’FAI (Forces armĂ©es israĂ©liennes)

Il est trĂšs peu probable que la grande partie des armements y compris les grands chargements signalĂ©s plus haut et dont la date d’arrivĂ©e Ă  IsraĂ«l Ă©tait prĂ©vue pour fin janvier, soit destinĂ©e pour l’opĂ©ration sur Gaza. La GBU-39 est « lĂ©gĂšre » (130Kg). Donc tout le chargement des GBU-39 (1.000 unitĂ©s) serait d’un poids de 130 tonnes. En d’autres termes, les spĂ©cifications des GBU-39 ne correspondent en rien aux descriptions des chargements des munitions « d’un volume exceptionnellement grand et de grand tonnage ».

Le chargement du 31 dĂ©cembre est de l’ordre de 3.000 tonnes. Un chargement de munitions aussi exceptionnel et de grand tonnage signifie un transfert d’armement lourd vers IsraĂ«l.

Selon des dĂ©clarations militaires U.S les munitions seraient envoyĂ©es pour ĂȘtre entreposĂ©es en vu leurs utilisations « Ă  court terme » dans un prĂ©visible grand conflit.

« Ces chargements, gĂ©nĂ©ralement programmĂ©s auparavant, est une chose routiniĂšre et ne constituent en aucun cas un appui dans une situation en cours comme le dernier cas de Gaza
 Les forces armĂ©es des U.S.A prĂ©parent des arsenaux dans certains pays en prĂ©vision, Ă  court terme, de leurs propres nĂ©cessitĂ©s» (Reuters du 10 janvier 2009)

Depuis le lancement de l’OpĂ©ration Théùtre Iran Ă  Moyen Terme (TIRANNT, l’acronyme en anglais) en mai 2003, on a observĂ© une sĂ©rie d’escalades qui n’exclue pas une action militaire contre l’Iran et la Syrie (Et certainement de nouveau le Liban, d’autant plus que le Hezbollah ne cesse de gagner du terrain sur le plan politique et sans doute aussi sur le plan de certains prĂ©paratifs militaires, comme l’a dĂ©clarĂ© le leader de ce mouvement de rĂ©sistance, Hassan Nasrallah, lors de son dernier discours, le 19 fĂ©vrier, en mĂ©moire du chef militaire Imad Moghnia assassinĂ© Ă  Damas il y a juste un an. Les israĂ©liens savent parfaitement que tout ce que dit Nasrallah est une vĂ©ritĂ© mĂ©ridienne.) TIRANNT a Ă©tĂ© suivie par une sĂ©rie de plans militaires concernant l’Iran. Des innombrables dĂ©clarations officielles et documents militaires UsamĂ©ricains laissent prĂ©voir une extension de la guerre au Moyen Orient.

Donc ce genre de livraison d’armes indique bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple escalade prĂ©liminaire, sur la scĂšne sinon de l’étape la plus active dans tout le processus de planification militaire amĂ©ricano-israĂ©lienne.

On ne sait pas avec certitude la date de l’utilisation de ces armes mais la question principale Ă  ce sujet est de savoir, si l’invasion de Gaza fait bien partie d’une aventure militaire beaucoup plus Ă©tendue au cours de laquelle seront utilisĂ©s des armements lourds y inclus les bombes anti-bunkers fabriquĂ©es aux Etats-Unis.

L’accumulation de bombes anti-bunkers, fabriquĂ©es aux USA, par IsraĂ«l remonte Ă  2005.

« Selon Jewish Virtual Library du 21-22 septembre 2004 et les quotidiens israéliens Haaretz et Jérusalem Post, les Etats-Unis, vendront à Israël 5.000 bombes intelligentes, dans le cadre des plus importants accords sur les armements entre alliés depuis des années.

Parmi les bombes que recevront les forces aĂ©riennes (d’IsraĂ«l), selon ces derniĂšres sources il y a 500 bombes anti-bunkers d’une tonne destinĂ©es Ă  transpercer les murs de bĂ©ton armĂ© de deux mĂštres d’épaisseur, 2500 bombes normales d’une tonne aussi, 1.000 autres bombes d’une demi-tonne et 500 bombes d’un quart de tonne. Les bombes qui sont en train d’ĂȘtre livrĂ©es Ă  IsraĂ«l comportent les versions transportĂ©es par voie aĂ©rienne, comme des bombes d’entraĂźnement et des dĂ©tonateurs entre autres. Elles sont guidĂ©es par le satellite dĂ©jĂ  mis sur orbite par IsraĂ«l et utilisĂ© par ses forces armĂ©es.

Les livraisons d’armements successives augmenteront aussi les rĂ©serves dĂ©jĂ  existantes en bombes intelligentes d’IsraĂ«l. Le Pentagone a dĂ©clarĂ© au CongrĂšs que ces bombes sont destinĂ©es Ă  maintenir l’avantage qualitatif d’IsraĂ«l (sur l’Iran) et Ă  dĂ©velopper les intĂ©rĂȘts stratĂ©giques et tactiques des Etats-Unis.

Donc les chargements rĂ©els de bombes anti-bunkers « made in USA » ont commencĂ©, comme on l’a vu plus haut en 2005. À cette date les Etats-Unis avaient donnĂ© le feu vert pour la livraison de :

5.000 « armes intelligentes de lancement aĂ©rien » entre lesquelles se trouvent 500 bombes anti-bunkers BLU 109. On pense que ce genre de munitions (revĂȘtues d’uranium) serait plus que suffisant pour faire face Ă  toute la gamme des objectifs rĂ©pertoriĂ©s en Iran Ă  l’exception des installations sous-terraines de Natanz qui pourraient requĂ©rir [Des armes plus puissantes] les anti-bunkers BLU-113 [une variante de la BLU 28

[8]]

La BLU-109 est plus petite que la GBU 28. « Il s’agit d’une ogive de 900kg qui pourrait ĂȘtre simultanĂ©ment utilisĂ© avec le systĂšme de positionnement GPS [
] et pourrait perforer jusqu’à 4,5m de bĂ©ton armĂ©.»

Au comble de la guerre contre le Liban au mois d’aoĂ»t 2006, un grand chargement de bombes GBU 28 de 2,2 tonnes a Ă©tĂ© envoyĂ© d’urgence vers IsraĂ«l (Selon le New York Times).

[Au fait ce chargement a Ă©tĂ© rapportĂ© par plusieurs journaux et mĂ©dias dans le monde et particuliĂšrement par les journaux britanniques, car ce chargement a Ă©tĂ© acheminĂ© d’urgence par les avions militaires « Galaxie » ayant fait escale dans des bases militaires anglaises.]

La GBU 28 est fabriquĂ©e par Raytheon. Cette bombe a Ă©tĂ© dĂ©jĂ  utilisĂ©e contre l’Irak durant la Guerre du Golfe en 1991 et peut perforer du bĂ©ton armĂ© d’une Ă©paisseur de 6 mĂštres. (Haaretz du 9 novembre 2008). La diffĂ©rence entre les bombes intelligentes GBU 39 (130Kg) utilisĂ©es contre Gaza et la GBU-28 qui pĂšse 2,2 tonnes est Ă©vidente.

« La Bombe Guidée 28 (GBU-28) est une arme spéciale développée pour pénétrer les centres de commandement irakiens situés profondément sous terre. La GBU-28 est une munition conventionnelle de 2.270Kg guidée par laser et utilise une ogive perforatrice de 2.000 Kg.» (Selon Federation of American Scientists.)

Donc les rĂ©cents chargements exceptionnellement grands d’armes vers IsraĂ«l font partie des accords de 2004 entre Washington et Tel Aviv et sont financĂ©s les fonds de l’assistance militaire US Ă  IsraĂ«l.

Tel qu’il a Ă©tĂ© signalĂ© plus haut, il existe un historial de livraisons de bombes anti-bunkers (y inclus la GBU-28) qui remontent donc Ă  2005. Bien qu’on ignore la nature et la composition exactes de tous ces rĂ©cents chargements d’armes vers IsraĂ«l, il y a des fortes suspicions que ça comporte la version des bombes anti-bunkers les plus lourdes y incluse la GBU-28.

À ce propos il vaut bien la peine de signaler que durant l’étĂ© passĂ©, IsraĂ«l a demandĂ© au Pentagone la livraison des bombes anti-bunkers GBU-2. L’intention dĂ©clarĂ©e sera de pouvoir les utiliser durant l’éventuelle opĂ©ration militaire contre l’Iran.

En septembre 2008, selon les rapports de la presse amĂ©ricaine et israĂ©lienne qui cite des responsables du Pentagone, la demande de Tel Aviv a Ă©tĂ© repoussĂ©e. Washington se serait refusĂ© catĂ©goriquement Ă  donner le feu vert pour le chargement des bombes anti-bunkers GBU-28 afin d’ĂȘtre utilisĂ©es pour attaquer les installations nuclĂ©aires de l’Iran. « Par contre on a acceptĂ© la livraison des bombes lĂ©gĂšres GBU-39 pour ĂȘtre utilisĂ©es contre Gaza. « Les Etats-Unis auraient refusĂ© une demande israĂ©lienne pour un Ă©quipement militaire et un soutien plus ample pour renforcer encore davantage les capacitĂ©s d’IsraĂ«l pour attaquer les installations nuclĂ©aires de l’Iran. »

Dans la demande israĂ©lienne transmise et refusĂ©e au plus haut niveau, les amĂ©ricains y ont vu un signal indiquant qu’IsraĂ«l se trouverait aux Ă©tapes avancĂ©es dans leurs prĂ©paratifs d’attaque contre l’Iran. Et sur ce, les amĂ©ricains ont averti IsraĂ«l de ne pas passer Ă  l’action, car ça risque de mettre en danger leurs intĂ©rĂȘts dans la rĂ©gion et si malgrĂ© tout les israĂ©liens dĂ©cident d’attaquer, les amĂ©ricains exigent qu’ils les mettent au courant auparavant. Au dĂ©but de septembre dans un rapport d’Haaretz, on a indiquĂ© que la demande comprenait bien les bombes anti-bunkers GBU-28.

Au milieu de septembre, selon un rapport de « l’Associated Press », les Etats-Unis ont acceptĂ© la vente de 1.000 bombes anti-bunkers GBU-39 et les experts militaires israĂ©liens avaient dĂ©clarĂ© qu’on leur fournira une nouvelle puissante arme dans l’attaque contre Gaza.

Ainsi donc et thĂ©oriquement Ă  chaque fois qu’IsraĂ«l avait demandĂ© des armes et que l’Administration amĂ©ricaine aurait soupçonnĂ© qu’elles allaient ĂȘtre utilisĂ©es pour bombarder l’Iran, on a prĂ©tendu que les amĂ©ricains n’étaient d’accord. (Defense Update, dĂ©cembre 2008)

Intoxication médiatique

Les dĂ©clarations officielles et les rapports de presse sont plus que douteux et tendent Ă  semer la confusion et la duperie, car IsraĂ«l et les Etats-Unis ont toujours agi en Ă©troite coordination. Il n’est pas vrai du tout qu’IsraĂ«l soit obligĂ© de demander la permission des Etats-Unis pour lancer une opĂ©ration militaire.

Dans le cadre de l’intoxication un rapport du journal israĂ©lien, Haaretz, avait insinuĂ© que Bush s’est montrĂ© inflexible et n’a pas voulu d’une opĂ©ration contre l’Iran. Selon ce rapport les Etats-Unis auraient menacĂ© d’abattre les avions israĂ©liens si jamais on dĂ©cide d’attaquer unilatĂ©ralement l’Iran.

« Autorisation de survol de l’espace aĂ©rien : Une attaque contre l’Iran apparemment exige le survol de l’espace aĂ©rien irakien. Donc les avions israĂ©liens nĂ©cessitent un couloir aĂ©rien sauf pour ne pas ĂȘtre abattus par d’autres avions militaires ou par missiles antiaĂ©riens UsamĂ©ricains. Les UsamĂ©ricains auraient refusĂ© une telle demande. Afin de s’esquiver ils auraient dit aux israĂ©liens d’aller demander une autorisation au gouvernement de Nuri El Maliki. » (Haaretz du 9 novembre 2008)

Bien sĂ»r que le rapport en question n’est qu’une supercherie. Les opĂ©rations militaires sont toujours Ă©troitement coordonnĂ©es entre les deux alliĂ©s et jamais, les amĂ©ricains n’oseraient abattre les avions de leurs principaux et meilleurs alliĂ©s israĂ©liens quelles que soient les circonstances.

La nature et la composition de ces chargements d’armements des Etats-Unis vers IsraĂ«l.

Ces cargaisons extraordinaires de munitions nĂ©cessitent normalement l’approbation du CongrĂšs. Que l’on sache il n’existe aucun archive ou enregistrement publics d’une approbation concernant des chargements de munition de telles dimensions.

Ni la nature ni la composition de ces chargements ne sont rĂ©ellement connues. Est-ce que la sollicitude d’IsraĂ«l de lui livrer la GBU-29 de 2,2 tonnes a Ă©tĂ© satisfaite sans passer par le CongrĂšs ? Ou est-ce que ça fait partie de la livraison des 3.000 tonnes de GBU-28 ? Et y-a-t-il dans tout cet arsenal israĂ©lien aussi de bombes nuclĂ©aires tactiques anti-bunkers ? – Ce sont lĂ  des questions qu’il faut bien adresser au CongrĂšs des Etats-Unis. En tout cas Robert Gates, celui qui continue Ă  tenir les rĂȘnes au Pentagone, confirme la continuitĂ© dans l’agenda militaire UsamĂ©ricain.

Renforcements des protections anti-missiles.

Au dĂ©but du mois de janvier 2009, le Pentagone a dĂ©pĂȘchĂ© vers IsraĂ«l 100 officiers militaires du Commandement EuropĂ©en (EUCOM) pour collaborer avec les israĂ©liens dans l’installation d’un nouveau systĂšme d’alerte-radar trĂšs sophistiquĂ© dit l’X-band. Ce projet fait partie d’un autre paquet d’aide militaire Ă  part celui dĂ©jĂ  agréé par le Pentagone en septembre 2008. Selon des documents officiels « le gouvernement israĂ©lien a sollicitĂ© une aide pour se protĂ©ger contre une puissante attaque de missiles iraniens. Et le SecrĂ©taire de la DĂ©fense, Robert Gates, a ordonnĂ© le dĂ©ploiement de ce systĂšme Ă  la mi-septembre passĂ©e.

Une fois ce systĂšme entre en fonction, il sera, selon l’Agence de la DĂ©fense des Missiles US, en mesure de scruter l’espace et dĂ©tecter des objets minuscules Ă  grande distance et Ă  haute altitude. Ainsi il sera intĂ©grĂ© dans le rĂ©seau global US de dĂ©tection de missiles.

« En outre ça donne aux israéliens des capacités qui leur permettent de détecter des missiles balistiques de moyenne et de longues portées beaucoup mieux que ne le permet le systÚme actuel de radar a déclaré Morrell.(Un des porte-parole du Pentagone) « Non seulement ça permet de doubler la portée des radars de défense contre les missiles, mais ça augmente aussi le temps disponible pour se préparer à faire face à une attaque du genre. »

Le mĂȘme fonctionnaire ajoute que ce systĂšme permet aux israĂ©liens d’augmenter considĂ©rablement leurs moyens dĂ©fensifs. Il existe, selon toujours le mĂȘme fonctionnaire, une croissante menace de missiles balistiques dans la rĂ©gion et particuliĂšrement de la part de l’Iran. Et personne ne se sente inquiĂ©tĂ©e par cette menace dans la rĂ©gion autant que les israĂ©liens. Et Ă©videmment ils ont sollicitĂ© notre aide (Defense Talk.com du 6 janvier 2009.)

Donc le nouveau systĂšme de radar X-band permet une interception peu de temps aprĂšs le lancement du territoire ennemi. (Selon le SĂ©nateur Joseph Azzolina, Protecting IsraĂ«l from Iran’s missiles, Bayshore News du 26 dĂ©cembre 2008.)

Et le fait que le radar X-band soit intĂ©grĂ© dans le rĂ©seau global de dĂ©tection de missiles UsamĂ©ricain ce qui inclut les satellites, les navires de guerre Aegis en MĂ©diterranĂ©e, dans le Golfe, en Mer Rouge ainsi que les radars Patriot et les intercepteurs installĂ©s au sol. Ce qui signifie dans ce contexte, que celui qui prend la dĂ©cision, ce sont les Etats-Unis qui contrĂŽlent tout le systĂšme de DĂ©fense AĂ©rienne : C’est un systĂšme UsamĂ©ricain et il le restera ainsi, indique encore Morrell. Donc c’est un autre cadeau qu’on fait aux israĂ©liens, car il est plus que probable que ça nĂ©cessite du personnel UsamĂ©ricain sur le terrain pour le faire fonctionner. (CitĂ© d’IsraĂ«l National News du 9 janvier 2009.)

En d’autres termes tant que ce systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne soit intĂ©grĂ© dans le systĂšme global contrĂŽlĂ© par les militaires UsamĂ©ricains, les israĂ©liens ne peuvent, en aucune circonstance, lancer une opĂ©ration militaire sans le consentement des Etats-Unis.

En fin de compte toutes ces cargaisons de munitions des Etats-Unis qui doivent arriver Ă  IsraĂ«l aprĂšs la prise du pouvoir d’Obama comme prĂ©sident des Etats-Unis et Commandant en Chef, font partie d’un programme beaucoup plus vaste de coopĂ©ration militaire entre les U.S.A et IsraĂ«l concernant l’Iran.

Le renfort apportĂ© dans le systĂšme de dĂ©fense contre les missiles combinĂ© avec ces grandes cargaisons d’armes font partie d’une escalade qui pourrait mener le monde vers une guerre plus Ă©tendue encore au Moyen Orient sous l’Administration Obama.

Ou sommes-nous tout simplement devant une nouvelle guerre froide ? – Il y a des renforts militaires des deux cĂŽtĂ©s. Devant l’initiative des Etats-Unis et d’IsraĂ«l, l’Iran a renforcĂ© son systĂšme de dĂ©fense contre les missiles avec le soutien de la Russie. Selon un rapport (21 dĂ©cembre 2008), Moscou et TĂ©hĂ©ran sont en train d’avoir des conversations qui portent sur la livraison de la part de la Russie d’un systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne de moyenne portĂ©e, particuliĂšrement les systĂšmes des missiles terre-air S-300.

L’autre guerre secrùte :

Depuis bien avant la crĂ©ation de leur Ă©tat en terre de Palestine, les sionistes se sont adonnĂ©s, comme on l’a vu aussi dans la premiĂšre partie, Ă  toutes sortes de terrorismes, de massacres de civils, d’assassinats de personnalitĂ©s, qui de par leur importance sociale, politique ou diplomatique reprĂ©sentent Ă  leurs yeux un danger quelconque pour leur projet. Ils ont assassinĂ© des palestiniens et des arabes dans les quatre coins du globe. Parfois les victimes ne sont mĂȘme pas arabes ni musulmans comme c’est le cas du dĂ©lĂ©guĂ© des Nations Unies en Palestine, le comte Folke Bernadotte, assassinĂ© le 17 septembre 1948.

Tzipi Livni, la ministre des affaires Ă©trangĂšres dans le gouvernement d’Ehud Olmert, (sortant) a suivi la voie de son propre pĂšre Eitan Livni. Un immigrant polonais qui est arrivĂ© en Palestine au dĂ©but du 20iĂšme siĂšcle. Il

Ă©tait le chef de l’organisation terroriste Irgoun Zvai Leumi. L’organisation terroriste qui a prĂ©parĂ© et exĂ©cutĂ©, entre autres grands massacres aussi atroces les uns que les autres sur les paisibles villageois qui ont disparu ainsi que leurs propres villages, l’explosion de l’hĂŽtel King David Ă  JĂ©rusalem, le 22 juillet 1946 qui a fait 92 morts et 58 blessĂ©es. Tzipi a forgĂ© ses « dons diplomatiques » dans les arcanes des services de renseignement et de l’assassinat, le Mossad, dans les annĂ©es 80. On lui attribue entre autres au moins l’organisation et la participation dans l’exĂ©cution, Ă  Rome, d’un haut responsable de l’Organisation de LibĂ©ration de la Palestine.

En ce moment et selon un article paru dans un quotidien espagnol

[9], sous le titre « Guerre secrĂšte d’IsraĂ«l contre le programme nuclĂ©aire iranien » on peut lire le suivant : «IsraĂ«l est en train de mener une autre guerre secrĂšte contre le programme nuclĂ©aire iranien. Il le fait Ă  travers des sabotages, des compagnies Ă©pouvantails, des agents doubles et des sicaires. Ça pourrait, comme dans le cas de l’Irak, n’ĂȘtre que le prĂ©lude Ă  la grande opĂ©ration militaire directe dont il est question plus haut. Citant comme source le quotidien anglais « The Daily Telegraph » qui se rĂ©fĂšre Ă  des documents des services secrets UsamĂ©ricains, le quotidien espagnol rapporte : «selon ces sources, les israĂ©liens ont mis Ă  exĂ©cution des plans qui consistent Ă  assassiner des savants et de hauts techniciens qui participent dans la rĂ©alisation du programme nuclĂ©aire iranien. Leur objectif, Ă  travers ces actes, serait de ralentir le maximum possible ou mĂȘme arrĂȘter complĂštement ce programme en attendant le « coup de grĂące.»

Avec la collaboration des Etats-Unis, ces opĂ©rations secrĂštes israĂ©liennes sont concentrĂ©es sur l’élimination physique de ressources humaines importantes pour le programme et sur le sabotage de la chaĂźne de transmission de fourniture nuclĂ©aire a affirmĂ© Reva Bhalla, un analyste de la compagnie UsamĂ©ricaine privĂ©e des services de renseignement Stratfor. Une compagnie qui est en relation Ă©troite avec l’Administration UsamĂ©ricaine.

Un autre ex- agent de la CIA affirme de son cĂŽtĂ©, que l’intention d’IsraĂ«l de « ralentir le programme » sans que les iraniens ne s’en rendent compte de ce qui se passe rĂ©ellement. On essaye donc de retarder le plus que possible en attendant de trouver la solution dĂ©finitive. Selon cet agent, c’est « une bonne politique. »

Le Daily Telegraph a rappelĂ© les rumeurs selon lesquels le Mossad, les services secrets israĂ©liens, Ă©tait bien derriĂšre le dĂ©cĂšs d’Ardeshire Hassanpour, un important savant nuclĂ©aire iranien qui travaillait dans la centrale d’Ispahan, mort dans des circonstances mystĂ©rieuses en 2007. On a dit qu’il serait mort envenimĂ© par un gaz lĂ©tal incolore et inodore.

(Ça doit de la mĂȘme ou semblable composition chimique du « polonio 210 » utilisĂ© par les russes pour assassiner un de leur ex-agent secret Alexandre Litvinenko, mort le 23 novembre 2006 Ă  Londres.)

Dans le passĂ© les IsraĂ©liens ne sont jamais embarrassĂ©s de scrupule pour assassiner les savants des pays hostiles. C’est ce qu’ils ont fait avec l’Irak et c’est ce qu’ils feront avec les iraniens.

Bien avant l’invasion et l’occupation de l’Irak, ils avaient dĂ©jĂ  assassinĂ© plusieurs savants de ce pays. Ils tueront beaucoup plus durant l’occupation UsamĂ©ricaine. L’un de ces assassinats a eu lieu le 13 juin 1980 Ă  Paris. C’était le terrifiant massacre du savant Ă©gyptien Yahia El Meched Ă  Paris. El Meched travaillait dans la centrale nuclĂ©aire de l’Irak qui a Ă©tĂ© par la suite bombardĂ©e comme signalĂ©e plus haut. El Meched a reçu un terrible coup sur la tĂȘte, avec un lourd objet mĂ©tallique tranchant, qui lui a brisĂ© le crĂąne et fait sauter le cerveau en mille Ă©clats qui se sont collĂ©s sur les murs et le plafond de la chambre de l’hĂŽtel oĂč il Ă©tait logĂ©.

[10] Tel que ça Ă©tait dĂ©crit Ă  l’époque.

Toujours selon le quotidien britannique, les israĂ©liens utilisent des compagnies paravents pour s’infiltrer dans le rĂ©seau commercial de l’Iran. Au dĂ©part on lui livre du matĂ©riel de qualitĂ© et par la suite on lui file du matĂ©riel dangereusement dĂ©fectueux.

Gaza : un essai gĂ©nĂ©ral pour l’attaque contre l’Iran.

Gaza écrit J. Petras

[11] « est un essai gĂ©nĂ©ral pour une attaque militaire Ă  grande Ă©chelle contre l’Iran. Au cours de la campagne d’extermination Ă  Gaza, les stratĂšges politiques et militaires israĂ©liens ont tirĂ© une grande quantitĂ© d’enseignements de valeur capitale sur :

1- Les niveaux de complicitĂ© de l’Europe et des États-Unis d’un cĂŽtĂ© et les niveaux d’impuissance des rĂ©gimes arabes.

2- Le haut niveau et ampleur de l’appui politique et matĂ©riel auquel ils peuvent s’attendre de la part du gouvernement des États-Unis Ă  chaque fois qu’ils ont Ă  pulvĂ©riser leurs adversaires.

3- Le haut degrĂ© de l’appui intĂ©rieur de l’électorat juif, mĂȘme dans le cas oĂč les aspects de la boucherie sont d’une brutalitĂ© extrĂȘme.

4- L’appui massif et indiscutable, dans une guerre offensive dans ses aspects les plus impitoyables et criminels, qu’ils reçoivent de toutes les organisations juives sionistes les plus influentes politiquement et les plus nanties aux États-Unis et en Europe occidentale.

5- La dĂ©bilitĂ© et l’inefficacitĂ© de l’Organisation des Nations Unies et l’incapacitĂ© de toute la sĂ©rie d’organisations humanitaires pour freiner la campagne d’extermination entreprise par IsraĂ«l pour dĂ©truire l’existence totale de tout un peuple.

6- L’appui inconditionnel de tous les moyens de communication et des agences de presse aux États-Unis et des mĂ©dias dans la plupart des pays europĂ©ens et dans le reste du monde.

7- La bonne disposition des critiques libĂ©raux Ă  culpabiliser, pour violence et Ă  part Ă©gale, les victimes de l’extermination et les exterminateurs. Et ainsi rendre stĂ©rile toute condamnation consĂ©quente et efficace de l’état sioniste

8- L’adoption par pratiquement tous les journalistes, Ă©crivains, acadĂ©miciens et politiciens du vocabulaire euphĂ©mique diffusĂ© par la machine de propagande israĂ©lienne. Par exemple, une guerre totale et intense s’appelle « incursion ». Dix mille attaques aĂ©riennes entreprises par des centaines d’hĂ©licoptĂšres et d’avions de chasse israĂ©liens se situent, en ce qui se rĂ©fĂšre au terme « violence », au mĂȘme niveau que les sporadiques et inoffensifs lancements des roquettes artisanales de Hamas. Les bombardements israĂ©liens de milliers de modestes logements, des hĂŽpitaux, des infrastructures vitales sont qualifiĂ©s d’objectifs « terroristes ». Les rĂ©sistants qui tentent de dĂ©tenir l’avance de l’envahisseur sont Ă©tiquetĂ©s de « terroristes de Hamas.» Les bombardements de la Croix Rouge, des installations d’assistance humanitaire des Nations Unies, des hĂŽpitaux et des mosquĂ©es s’appellent des « erreurs » ou sont justifiĂ©s pour ĂȘtre des « endroits utilisĂ©s par les terroristes de Hamas pour lancer leurs roquettes.»

Les dirigeants politiques israĂ©liens ont appris une leçon de leur petite sale et combien criminelle guerre : Ă  savoir qu’ils peuvent dĂ©truire totalement une nation, annihiler toute une sociĂ©tĂ© et assassiner ou blesser gravement plus de 7.000 personnes en totale impunitĂ©. Les dirigeants israĂ©liens ont compris qu’ils peuvent dĂ©clencher une guerre-gĂ©nocide sans craindre la moindre Ă©rosion dans leurs relations diplomatiques (exception des cas de la Mauritanie, Qatar, Bolivie et le Venezuela). Les israĂ©liens ont pu confirmer la loyautĂ© et la soumission des principaux rĂ©gimes arabes de la rĂ©gion et se sont assurĂ©s de la coopĂ©ration et du consentement de l’Égypte, de l’AutoritĂ© Palestinienne, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite. Les dirigeants militaires et civils israĂ©liens estiment qu’avec un si haut degrĂ© de complicitĂ© gouvernementale, combinĂ©e avec l’appui de tous les dirigeants sionistes importants et les magnats des moyens de communication,

(De la nature sinistre d’un Rupert Murdoch) ils peuvent passer outre les plus grandes manifestations populaires, les appels au boycott et les dĂ©nonciations au sein des Nations Unies. Les dirigeants israĂ©liens savent que les critiques d’importants leaders religieux et le nombre croissant de dissidents intellectuels et activistes juifs ne peuvent avoir aucun impact ni consĂ©quences rĂ©elles sur les gouvernements occidentaux ni sur la ferveur et la fidĂ©litĂ© des principales organisations juives-sionistes qui leur sont acquises Ă  100% et d’une maniĂšre permanente.

L’impunitĂ©.

Les deux menaces potentielles, c’est-Ă -dire le boycott Ă©conomique et la rupture de l’assistance militaire ne se sont pas matĂ©rialisĂ©es jusqu’à prĂ©sent. Aux États-Unis, les organisations sionistes se sont assurĂ©es que la question du boycott n’apparaisse mĂȘme pas dans l’agenda ni de l’exĂ©cutif ni du lĂ©gislatif. L’AIPAC, la plus puissante de toutes les organisations sionistes a rĂ©digĂ© les directives Ă  ce sujet et s’est assurĂ©e l’approbation presqu’à l’unanimitĂ© (100% au SĂ©nat et 90% au CongrĂšs) de la rĂ©solution qu’elle avait dictĂ©e elle-mĂȘme et qui approuve l’invasion et la boucherie qui s’en est suivie. Non seulement mais les sionistes qui colonise le Pentagone ont autorisĂ© de nouveaux envois massifs de missiles de 500Kg durant le massacre de Gaza pour maintenir les rĂ©serves lĂ©tales des sionistes Ă  leur niveau idĂ©al.

Pour conclure cette deuxiĂšme partie deux rĂ©flexions seraient intĂ©ressantes Ă  Ă©voquer. La dĂ©claration faite par le premier ministre encore, pour quelques jours ou semaines en exercice, Ehud Olmert, le jeudi 26 fĂ©vrier dernier, juste aprĂšs les informations selon lesquelles, les travaux de construction la centrale nuclĂ©aire de Bouchehr, en Iran, avec la collaboration des russes, sont terminĂ©s, Ă  l’adresse donc de ce pays en ces termes : «Nous sommes un pays fort, trĂšs fort, nous disposons de capacitĂ©s (militaires) dont il est difficile d’imaginer.» A estimĂ© donc Olmert, dont les propos Ă©taient diffusĂ©s par la radio publique sioniste. « Nous avons dĂ©ployĂ© d’énormes efforts pour renforcer notre force de dissuasion
Je ne pas en dire plus mais croyez-moi je sais ce dont je parle.

Bien qu’au fond ni Olmert, ni tous les autres dirigeants sionistes n’ont point besoin de fanfaronnades de ce style, car tout le monde sait, qu’en plus de leurs arsenaux propres qui comportent des armes de destructions massives concrĂštes et imaginaires y compris, comme l’a dĂ©clarĂ© l’ex-prĂ©sident amĂ©ricain, Jimmy Carter, 150 tĂȘtes nuclĂ©aires. On sait aussi qu’ils possĂšdent des grandes quantitĂ©s d’armes biologiques et chimiques qu’ils ont dĂ©jĂ  utilisĂ©es, Ă  titre d’essai, durant les « Intifada» et particuliĂšrement celle de Jenine en Cisjordanie. Et aussi Ă  titre individuel comme ils l’ont fait pour liquider l’ancien chef de l’OLP Yasser Arafat. Il n’est pas exclu qu’Arafat soit envenimĂ© au polonio 210, car Ă  la fin de ses jours il avait les mĂȘmes symptĂŽmes et mĂȘmes teint morbide que l’agent russe Alexandre Litvinenko. Donc Ă  part tout cela, ils disposent de tous les arsenaux occidentaux et particuliĂšrement ceux de leurs alliĂ©s, les Etats-Unis d’oĂč ils peuvent se servir Ă  volontĂ©. Il n’y a absolument aucun doute lĂ -dessus tant que les dĂ©cideurs, en la matiĂšre, dans tout cet hĂ©misphĂšre occidental, ne sont pas les dirigeants politiques mais les organisations sionistes dont le poids considĂ©rable ne fait pas l’ombre de la moindre doute.

D’autre part et comme l’a confirmĂ© le vĂ©tĂ©ran journaliste Mohammed H. Heykel, lors de sa derniĂšre confĂ©rence retransmise sur la chaĂźne Al Jazeera le jeudi 26 fĂ©vrier dernier « Tous les pays arabes rĂ©unis ou dispersĂ©s, sans exception aucune, ne possĂšdent ni des forces armĂ©es, ni les armements nĂ©cessaires pour, non pas attaquer la machine de guerre sioniste, mais tout simplement pour s’en dĂ©fendre. Une dĂ©fense, c’est le minimum qu’exige la souverainetĂ© d’un pays.» Et d’ajouter : «Toutes les armes qu’on achĂšte Ă  coup de milliards de dollars aux pays occidentaux, leur nature et les conditions de leur utilisation et contre qui, sont soumises non pas Ă  l’agrĂ©ment des pays fabricants, c’est-Ă -dire les pays occidentaux, mais aux contrĂŽles directs des sionistes israĂ©liens.» À partir de lĂ  on peut comprendre que les sionistes ne se font plus aucun souci sur une moins que probable rĂ©action militaire de la part d’un rĂ©gime arabe quelconque ou de tous les rĂ©gimes arabes rĂ©unis.

(À suivre)

Annexe 1 : Une liste partielle des criminels de guerre israéliens.

1. Ehud Olmert, premier ministre

2. Ehud Barak, ministre de la Guerre israélien.

3. Tzipi Livni, la ministre des Affaires ÉtrangĂšres israĂ©lienne

4. Yuval Deskin, chef des services secrets Shin Bet

5. Lieutenant gĂ©nĂ©ral Gabi Ashkenazi, chef de l’État Major des forces israĂ©liennes d’occupation.

6. Colonel Hartzi Halevi, commandant de la brigade des parachutistes.

7. Colonel Ygak Slovik, commandant de la 401iĂšme brigade

8. Général de brigade Jonathan Locker, chef des forces aériennes.

9. Général de division Ido Nehushtan, forces aériennes.

10. Colonel Ron Ashrov, commandant de la zone nord de Gaza.

11. GĂ©nĂ©ral de brigade Eyal Eisenberg, commandant de toutes les forces israĂ©liennes d’occupation.

12. GĂ©nĂ©ral de brigade en rĂ©serve Sho’alay Marom.

13. Lieutenant colonel Yoav Mordechai, 13Âș bataillon de la brigade d’infanterie Goliani.

14. Lieutenant colonel Oren Cohen, 13Âș bataillon de la brigade de l’infanterie Goliani.

15. Lieutenant colonel Avi Blot, 101Âș bataillon de la brigade des parachutistes.

16. Lieutenant colonel Yhuda Cohen, rĂ©giment Rotem, brigade de l’infanterie Givati.

17. Lieutenant colonel Ronen Dagmi, commandant-adjoint de la 401ÂȘ brigade blindĂ©e.

18. Colonel Avi Peled, commandant de brigade, bataillon 51Âș

19. Général de brigade de réserve, Zvika Fogel, ex-chef du commando Sud

20. Général de brigade Yuval Halamish, chef des services secrets israéliens.

21. Colonel Hartzi Halevi, commandant de brigade de parachutistes.

22. Colonel Hertzi Halevy commandant de brigade.

23. Colonel Tomer Tsiter, participant dans le massacre de Gaza, « Plomb Durci » tout comme dans le massacre de Jenine en 2002 connu sous le nom Opération Bouclier Défensif.

24. Officier de l’infanterie en rĂ©serve, Gur Rosenblatt

25. Officier de l’infanterie en rĂ©serve, Guy Ohaion

26. Lieutenant colonel Erez

27. Commandant Nimrod Aloni

28. Lieutenant colonel en réserve Shlomo Saban

29. Capitaine Ron Vardi

30. Colonel Pnina Sharvit-Baruch, chef de service de juridiction internationale et procureur militaire.

31. Général de division Yoav Galant, chef du Commando Sud.

32. Sous-lieutenant major Richard Awizrat

33. GĂ©nĂ©ral de division Amos Yadin, chef d’espionnage militaire.

Annexe 2 : La liste des organisations sionistes aux USA.

1. Ameinu

2. American Friends of Likud

3. American Gathéring/Federation of jewich Holocaust Survivors.

4. American – Israel Friendship League

5. American – Israel Public Affairs Committee

6. American –Jewish Committee

7. American – Jewish Congress

8. American – Jewish Joint Distribution Committee

9. American Sephardi Federation

10. American Zionist Movement

11. American for Peace Now

12. AMIT

13. Anti-Defamation League

14. Association of Reform Zionist of America

15. B’nai B’rith International

16. Bnai Zion

17. Central Committee of American Rabbis

18. Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America

19. Development Corporation for Israel/State of Israel Bonds

20. Emunah of America

21. Friends of Israel Defense Forces

22. Hadassah, Women’s Zionist Organization of America

23. Hebrew Immigrant Aid Society

24. Hillel: The Foundation of Jewish Campus Life

25. Jewish Community Centers Association

26. Jewish Council for Public Affairs

27. Jewish Institute for National Security Affairs

28. Jewish Labor Committee

29. Jewish National Fund

30. Jewish Reconstructionist Federation

31. Jewish War Veterans of the USA

32. Jewish Women International

33. Mercaz USA, Zionist Organization of the Conservative Movement

34. Na’amt USA

35. NCSJ: Advocates on behalf of Jewish in Russia, Ukraine, the Baltic States and Eurasia

36. National Council of Jewish Women

37. National Council of Young Israel

38. ORT America

39. Rabbinical Assembly

40. Rabbinical Council of America

41. Religious Zionist of America

42. Union for Reform Judaism

43. Union of Orthodox Jewish Congregations of America

44. United Jewish Communities

45. United Synagogue of Conservative Judaism

46. WIZO

47. Women’s League for Conservative Judaism

48. Women’s for Reform Judaism

49. Workmen’s Circle

50. Word Zionist Executive, US

51. Zionist Organization of America.

[1] L’HumanitĂ© du 23 fĂ©vrier 2009

[2] Voir l’article de James Petras sur : http:// www.rebelion.org/noticia.php?id=80506

[3] Financial Times du 26 janvier 2009

[4] Le mĂȘme article de James Petras

[5] Du mĂȘme article de James Petras

[6] Wall Street Journal du 24 janvier 2009

[7] Voir l’article de Michel Chossudovsky sur internet : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=11743

[8] Voir l’article du mĂȘme auteur, « Planneed US-Israeli Nuclear Attack on Iran », Global Research

du 1er. mai 2005

[9] Gara du 17 février 2009

[10] Voir les archives d’Aljazeera du

[11] Voir l’article intĂ©gral sur http://www.rebelion.org/noticia.php?id=80506

 

 

 


 

 

 

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