CRLDHT: Réunion – 61 bis, impasse de la démocratie – 2010 Tunisie Assabilonline: La Famille de l’Ex-Prisonnier, Walid Ben Tahar Jarray Déclare la Disparition de Son Fils Ouest France: Une militante tunisienne des droits de l’homme agressée au Forum mondial de Nantes Abdo Maalaoui: Savez vous que la Tunisie exploite la grande mine d’or à ciel ouvert ! El País : Les limites de la cyberdissidence (Traduit de l’espagnol Par Abdelatif Ben Salem) AFP: Attaque meurtrière dans le Sahel, l’Aqmi revendique MAP: AQMI continue de poser une menace « persistante » dans les régions du Maghreb et du Sahel AFP: Les troubles liés à la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique
CRLDHT
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34
crldht@gmail.com / www.crldht.org
INVITATION
REUNION PUBLIQUE
Le vendredi 2 juillet 2010 à 20h Au FIAP
61 BIS, IMPASSE DE LA DEMOCRATIE – 2010 TUNISIE
Le 15 juin 2010, le Parlement tunisien a voté une loi visant l’ajout d’un paragraphe additionnel à l’article 61 bis du Code pénal, qui sanctionnerait « tout Tunisien qui entretiendrait, sciemment, des relations avec des parties étrangères en vue de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie. Sont considérés comme intérêts vitaux tout ce qui relève de la sécurité économique de l’État ». Toute personne qui établirait intentionnellement des contacts explicites ou implicites avec des agents d’un Etat étranger, une institution ou une organisation étrangère dans l’objectif de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie est désormais passible de 5 à 12 ans d’emprisonnement. Cette loi votée dans un délai record (moins d’un mois après son adoption par le Conseil des ministres le 19 mai 2010) vise à criminaliser la liberté d’expression au moment où la Tunisie a engagé des négociations avec l’Union européenne en vue d’obtenir le statut de « pays avancé ». Autant dire que cette loi cible directement les défenseurs des droits de l’homme dont certains sont trainés nommément dans la boue par la presse officielle comme par celle de caniveau dans une totale impunité.
Le CRLDHT VOUS INVITE A UNE REUNION PUBLIQUE
Le vendredi 2 juillet 2010 à 20h Au FIAP
30 rue Cabanis – 75014 PARIS – Metro Glacière
Salle Lisbonne
Avec la Participation de :
Mme Souhair BELHASSEN, Présidente de la FIDH
Mme Sihem BEN SEDRINE, Porte Parole du CNLT
M. Khémaies CHAMMARI, Consultant international en droits de l’Homme
M. Kamel JENDOUBI, Président du CRLDHT et du REMDH
La réunion sera animée par Me Houcine BARDI
Avec le soutien de :
Associations : FTCR – ATF – Solidarité Tunisienne – AMF –ATMF – ASDHOM – Organisation Internationale des Exilés Tunisiens – ATF Paris.
Partis Politiques : CPR – ETTAJDID France – Mouvement ENNAHDHA – PCOT – PDP – FDTL.
La Famille de l’Ex-Prisonnier, Walid Ben Tahar Jarray Déclare la Disparition de Son Fils
Une militante tunisienne des droits de l’homme agressée au Forum mondial de Nantes
Savez vous que la Tunisie exploite la grande mine d’or à ciel ouvert !
Par Abdo Maalaoui, Ex-exilé
Cette mine d’or à ciel ouvert, qui n’a pas nécessité d’investissement, ni une machinerie lourde, ni des ouvriers ! Son lego est représenté par un cheval arabe (comme celle de la voiture de course italienne la Ferrari), alors comme disait le proverbe ; « un cheval arabe qui court, qui laboure et qui ne mange pas de seigle … ».
C’est la première mine d’or écologique et renouvelable, cettemine d’or nous génère annuellement plus de 4 milliards de $ (en devises et en nature) ! Nous remercions le gouvernement tunisien qui l’a baptisée en honneur des 1,200,000 tunisiens qui triment à l’étranger : « Mouwatinina fi el Kharej Mine Gold», sa matière première est «la sueur des expatriés tunisiens».
Malgré que je le sais depuis 38 ans ! Nous remercions le gouvernement tunisien de certain nombre de services et d’avantages qui nous offrent surtout pour nous rappeler notre Culture et nous permettre de renforcer nos liens avec le pays, malgré notre absence. Le gouvernement organise des événements de temps à autre en Tunisie ou à l’étranger par l’intermédiaire de nos Consulats ou les cellules de RDC… Souvent les bons tunisiens (touansa el ndhafs) sont invités comme dans un club privé…
Je viens de me rendre compte que je suis un «travailleur tunisien» à l’étranger ? Ce n’est pas grave, je suis fière … d’aider mon pays malgré que mon gouvernement et d’autres « tabalas » m’accusent d’être traître à la Patrie ! Malgré que les membres de mon gouvernement tunisien ont voté une loi qui peut m’envoyer en prison si j’ose demander la possibilité de m’informer sur notre belle mine d’or et l’utilisation de cette somme colossale que nous avons envoyée à notre beau et petit pays… Presque trois fois le revenu de l’industrie touristique ?
Je suis fière que mes frères et sœurs expatriés tunisiens aident la Patrie. Je rêve du jour ou les dirigeants de mon gouvernement tunisien soient reconnaissant publiquement de ce que nous apportons à notre économie en devise par année, s’il vous plait !!!
C’est une source de revenu simple, qui n’a besoin d’aucune infrastructure lourde ou légère sauf le transfert d’une banque à une autre banque ou par Western Union… Ce transfert génère des revenus aux institutions financières (frais de transfert), des revenus au gouvernement (diverses taxes).
Je suis comblé, nous sommes devenus des vaches à lait, chacun de ses organismes utilisent notre lait pour fabriquer des produits dérivés et à valeur ajoutée ! Mieux même qu’une vache à lait… parce que nous offrons le lait mais nous accommodons pour trouver nos aliments concentrés … C’est fantastique ??
Nous sommes conscients et un peu intelligent pour comprendre aussi que ces revenus en devises permettent le remboursement en devise de la dette nationale que le gouvernement tunisien a contracté pour faire des grands projets sinon c’est l’insolvabilité et la faillite technique de mon pays.… Dieu merci mes frères et sœurs expatrié(e)s soyez sages, généreux et continuons d’envoyer la valeur de notre sueur à la Tunisie ! Un jour vous allez être récompensés au Paradis, ce que tu donnes aujourd’hui, tu le recevras demain en triple. Eh ! les incroyants et les infidèles j’ai entendu le Saint Imam à la TV Zaitouna nous on a confirmé que l’Amour de la Patrie est une prière « iiibaada » ?
En contre partie de ses devises… on nous a donné en échange des dinars (coût d’impression de l’argent officiel : 25 millimes le dinar)… je comprends argent contre argent.. papier contre papier et souvent d’ordinateur à un autre ordinateur .. c’est fantastique !.. On ne voit même pas la couleur de la valeur de notre sueur : On m’a dit que c’est la technologie et c’est le progrès, on a trouvé même un nom : L’argent électronique.. Mais moi je n’ai pas versé de la sueur électronique, j’ai versé de la vraie sueur «la vraie eau colorée brune, chaude et salée » !
Le gouvernement a met à la disposition de notre communauté tunisienne à l’étranger un Ministère avec une petite administration / j’ai oublié le nom officiel de ce Ministère / il fonctionne avec petit budget annuel de moins de 500,000 Euros … sur le 1,200,000 d’expatriés tunisiens, il y a peu être un (1) pour 10,000 expatriés tunisiens qui connaissent ce «Ministère des exilés» .. Mais on m’a confirmé qu’il est dirigé par une équipe sympathique et serviable … On n’a pas besoin que notre «Ministère des cinglés» fasse de la publicité … parce qu’il travaille dans la discrétion et il sait gouverner nos émotions.
Ce n’est pas comme le Ministère et les sociétés du tourisme qui fait trop de bruit pour générer presque des miettes une fois que le transport et les frais de séjour sont acquittés de nos «concurrents» de touristes étrangers «avares, sans âmes, ni sourire» …
Seigneur : Je viens de me rendre compte pourquoi les autorités tunisiennes nous accueillent à la Goulette avec «Tabla wa zoukra» … dés notre arrivée ? Ah… mon beau pays ! Je verse une larme, je m’incline pour prier et je me sens vraiment fière du gouvernement de ma Patrie qui m’a royalement accueilli… et à mon for intérieur : « Mort tu es la bienvenue », je suis enfin en Tunisie, stressé avec le ventre un peu serré !
Pour vous prouver qu’aucun des expatriés tunisiens n’est traître à la Patrie… Le touriste étranger avare, sans âme est souriant parce qu’il a hâte de quitter la Tunisie, il sait le petit malin qu’il nous a «fourré et son petit argent a fini » !…
Quant aux expatriés tunisiens chacun de nous est malheureux de partir et souvent en cachette on verse des barrages de larmes en souvenir de ceux et celles que nous avons aimé et nous avons laissé dans la Patrie, je sais qu’ils sont entre bonne main, je sais qu’ils sont gardés, surveillés, encadrés par l’Oncle SAM américain et assisté par le grand frère SAMir tunisien) ! Je sais que les deux sont des « mlaakiiits / des tordus» !!! Mais qu’est-ce qu’on peut faire, ils faut retourner verser notre sueur afin que nous puissions envoyer une partie de la valeur de notre sueur en Tunisie… !!!
N.B : Ma promesse (forcée) que j’ai signé avec la P.P tunisienne de ne pas écrire sur Tunisnews durant un an est respectée … J’ai décidé de ne plus faire de la politique surtout contre le Pouvoir en place… Avec la promulgation de cette nouvelle loi … Je déclare publiquement que j’adore ma Patrie : La Tunisie… Mais j’ai la difficulté avec son honnête gouvernement et son dynamique RCD… !
Les limites de la cyberdissidence
Ernesto Hernández Busto
Traduit de l’espagnol Par Abdelatif Ben Salem
En surestiment le potentiel des blogueurs sur le Net dans leur combat contre les régimes autoritaires, les médias ont peut-être pêche par excès d’enthousiasme. De Cuba à l’Iran, ceux-ci ont dû faire face à des contrefeux allumés par les dictatures.
Au cours des derniers mois, ceux qui s’intéressent à la capacité des nouvelles technologies a lancer des défis aux régimes autoritaires, ont assisté à une polémique fort intéressante qui a réuni des experts, des écrivains et bien entendu des blogueurs tels que Evgueni Morosov et Clay Shirky. Les médias anglo-saxons ( Prospect, The Wall StreetJournal, Foreign Policy ) ont publié les arguments développés aux cours de ces débats qui ont touché des événements aussi éloignés les de autres comme les mobilisations postélectorales en Biélorussie en 2006, ou les manifestations des moines bouddhistes en Birmanie en 2007, ou la Révolution verte qui a secoué le régime iranien après l’élection de Ahmadinejad il y a tout juste un an, mais qui ont toutefois un dénominateur commun : le rôle important déployé par les nouvelles technologies de communication tant sur le plan de leur organisation que sur celui de la diffusion quasiment instantanée de l’information sur la répression gouvernementale.
Amplifiés par des larges échos médiatiques, les attentes de ceux qui virent dans ces nouveaux médias, la clef d’une nouvelle forme de combat politique, glamour qui plus est, capable d’affranchir la société civile par la voie des protestations de masse, ont été quelque peu frustrées. Le résultat est qu’aucun de ces mouvements n’a à première vue réussi à défaire le moindre régime politique, même s’ils ont contribué à en affaiblir certains et à en discréditer d’autres aux yeux de l’opinion internationale. Pessimiste à outrance, Mozorof, est allé même jusqu’à rendre responsables de cet échec, les partisans de la cyberdissidence et l’enthousiasme excessif des médias, qui non seulement ont porté un coup très dur aux causes qu’ils sont censés promouvoir et faire connaître, mais en provoquant aussi le résultat exactement contraire de ce qu’ils attendaient : une répression accrue et une extension des limites de la surveillance autoritariste.
Dans un article paru dans la dernière livraison du Foreign Policy consacré à l’Iran, Golnaz Esfandiari a décrit « la révolution Twitter » de l’année passée comme « l’événement idéal » pour nombre de journalistes et chercheurs spécialisés dans la matière, « une de ces histoires qui s’écrivent toutes seules. » Mais tout semble indiquer en effet que la presse occidentale a exagérément gonflé l’impact réel de Twitter en tant que canal de transmission d’information utilisé par les activistes se trouvant sur le terrain.
Qu’elle que soit notre position face à ce débat, il nous faut applaudir l’enthousiasme de Shirky à propos de la naissance de « l’organisation sans organisation », de la « nouvelle structure civique » ou de la « maladie technologique auto immunisante », mais il nous faut également partager le pessimisme de Mozorov et d’autres, lorsqu’ils suggèrent l’idée que les Etats autoritaires demeurent suffisamment forts pour contrer le mécontentement populaire et étouffer les voix des cyberdissidents.
Personne ne peut nier évidemment que la scène de la contestation politique dans les sociétés bloquées à subi au cours des dernières années, une profonde mutation en rapport avec l’usage des nouveaux moyens de communication technologique. J’emploie à dessein le terme « mutation » pour mieux souligner qu’il ne s’agit pas du tout d’un nouveau mode destiné à véhiculer le vieux discours de la dissidence classique. Ni de disposer de « nouveaux outils » plus sûrs et plus rapides que les manifestes et les samizdats distribués sous le manteau, mais de bien noter que ces nouveaux « outils » ont donné réellement naissance à des nouvelles formes d’organisation sociale au pouvoir contagieux, et qui, en plus du fait de se traduire ou pas par des manifestations de masse, elles concourent à la reconstruction du tissu de la société civile.
Mais il n’est pas exclu qu’à court terme, la nouveauté de ces outils et l’attraction même qu’elles exercent sur les cyberdissidents soient porteuses de germes de leur propre échec, en tant que les régimes autoritaires avaient réussi à fournir la preuve de leur capacité à mettre leurs techniques de répression en adéquation avec ces nouvelles technologies, en exploitant les avantages d’une démocratie qu’ils s’obstinent pourtant à en refuser l’accès à leurs propres citoyens. Des telles sociétés peuvent, comme c’est le cas pour un pays comme la Chine , concevoir par exemple des clones locaux (mais soumis à un contrôle strict) des sites les plus célèbres de la Web 2.0 dans le style de Facebook ou de YouTube, et ériger en même temps, au nom de l’impératif de sécurité nationale, une Grande et infranchissable Muraille Cybernétique. Dans d’autres cas, comme pour le régime iranien, une grande armée quasiment invisible de mercenaires rémunérés et de « croyants sincères » s’était vue confiée la mission de traquer, de débusquer les dissidents et de polluer les débats organisés sur le Net, parfois même, de monter de toute pièce de faux « évènements » qu’elle exploite à sa manière pour discréditer ses adversaires. Ce qui est déplorable cependant, c’est qu’à maintes reprises, ces actions ont été menées grâce à la connivence des compagnies occidentales comme Nokia et Siemens qui avaient vendu à l’Iran la technologie et le Know–How nécessaires pour maintenir Internet sous contrôle total.
Depuis le mois de septembre, les Gardiens de la Révolution iranienne ont la haute main sur le réseau des télécommunications qui commande l’accès à la Toile , aux téléphones cellulaires et aux réseaux sociaux. « L’histoire du cyberjihad iranien », faisait remarquer il y a peu Abbas Milani, « est passée, presque inaperçue dans les médias occidentaux malgré sa grande importance » Milani a parfaitement raison, j’ai moi-même participé il y a quelques mois à une rencontre organisée sous l’égide du Georges Bush Institute, de Freedom House et du Berckman Center rattaché à Harvard University, et j’ai pu me rendre compte à cette occasion, que la principale préoccupation des blogueurs et des experts avec qui j’ai pu m’entretenir, était la vente par des individus dépourvus de toutes scrupules, des technologies de pointe aux gouvernements qui pratiquent la censure comme la Chine , la Syrie ou l’Iran et l’usage chaque jour plus liberticide qu’ils font de ces nouveaux médias.
Pour ce pays, il s’agit en résumé, de faire la guerre contre la révolte digitale avec ses propres armes. Cette stratégie s’est avérée efficace même pour un président comme Hugo Chavez qui est passé, en moins d’un mois, du statut de censeur impénitent de la Toile à celle d’un blogueur célèbre détenteur d’un compte à Twitter. Malgré cela, la balance penche en Amérique Latine, plutôt du côté des internautes, ce qui est favorise le développement de la contestation sociale.
Même la société cubaine, dont la participation à l’essor des nouvelles technologies de communication demeure marginale – il faut rappeler que les statistiques les plus optimistes concernant l’accès à Internet citent le chiffre de 10% de la population et qu’une heure de connexion au réseau coûte environ la moitié d’un salaire moyen – a trouvé sa place sur la carte de la cyberdissidence grâce aux initiatives d’une élite déterminée à profiter au maximum des avantages démocratiques offerts par ces nouveaux médias.
Inspirés par Yoani Sánchez et d’autres blogueurs, de nombreux jeunes cubains n’ont plus peur d’exprimer leurs opinions. A cuba, l’usage des téléphones portables pour consigner la chronique quotidienne de la répression est en augmentation constante, et les d’informations contrôlées qui ont « filtré » à l’extérieur sont de plus en plus abondantes. Quand à Twitter, il continue sa progression. Le castrisme a des bonnes raisons de s’inquiéter au cas où la dissidence traditionnelle cubaine se résout à faire cause commune avec les blogueurs sur plusieurs fronts de lutte, en exploitant le mécanisme des appelé « cascades d’informations », décrit par Susanne Lohman et appliqué par Shirky à l’activisme digital. C’est pour cela que le régime cubain a décidé de se mettre au diapason, en adoptant la même stratégie que celle suivie par l’Iran : organisation d’une contre-offensive cybernétique incluant la rénovation complète de ses sites web ; une présence accrue dans les réseaux sociaux ; des plateformes des blogs officiels spécialement conçues pour la calomnie et la diffamation des blogueurs indépendants ; des cybercommandos d’intervention rapide formés d’étudiants issus de l’Université des Sciences Informatiques…Pour l’heure ces méthodes n’ont pas réussi à réduire l’activité des blogueurs, toutefois le régime continue de faire reculer la date de la connexion par câble à bande large avec le Venezuela – renvoyée aujourd’hui pour 2011 – et la blogosphère cubaine donne des signes, pour le malheur des partisans comme des adversaires, d’une influence somme toute assez faible
Est-ce que ces indicateurs suffisent pour attribuer à Internet un rôle clef dans la contestation politique de notre époque ? La mutation rendue possible par ces nouvelles technologies d’information est un signal tout à fait encourageant, mais cette mutation ne coure-t-elle pas le risque de stagner dans des actions confuses et sans public clairement défini ? Dans les sociétés autoritaires, la confusion entre « message » et « médium » ne semble pas avoir favorisé l’instauration d’une liberté capable d’aller au delà d’un projet alternatif à la presse officielle. Au bout du compte, l’usage politique de la Toile s’est avéré beaucoup plus prégnant à l’intérieur qu’à l’extérieur des systèmes pourvus d’indices élevés de démocratie et de transparence. Les spécialistes sont chaque fois plus nombreux à se poser la question sur la potentialité de vaincre un régime grâce à cette espèce d’illusion démocratique (et narcissique) qu’Internet favorise. Peut-être que sur ces scènes virtuelles où l’espace consacré à la propagande libertaire est forcément réduit et susceptible d’être facilement contrôlé, il faut revenir aux bonnes vieilles méthodes du dissident traditionnel : organiser des grèves, descendre dans la rue, oser lancer des défis dont la réussite serait la moins tributaire possible de leur écho médiatique.
Ernesto Hernández Busto, est essayiste (lauréat de Casa de America 2004). Il édite depuis 2004 le blog des activités cubaines Penúltimos Días.com
Traduit de l’espagnol Par Abdelatif Ben Salem
Courtesy El País 29 juin 2010
Attaque meurtrière dans le Sahel, l’Aqmi revendique
AQMI continue de poser une menace « persistante » dans les régions du Maghreb et du Sahel
Les troubles liés à la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique
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