AFP: Tunisie: un manifestant décède des suites de ses blessures à Sidi Bouzid AP: Tunisie: un troisième décès après les troubles de Sidi Bouzid Angola Press: Le parti de Ben Ali rejette les critiques du PS
Assabilonline: La police électrocute Ridha Kaoui et Achref Lchiheb à Ben Guerdane Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Grève de la faim et incarcérations à Redeyef Le PCF réaffirme sa solidarité avec le mouvement social et démocratique en Tunisie ITUC: Tunisia: Authorities Must Cease Repression L´Humanité: Ben Ali en flagrant délit répressif Maghreb Emergent: Les limites du modèle tunisien selon l’économiste marocain Lahcen Achy Ibn Ahmed: Sidi Bouzid, ou l’épuisement d’un système érigé en ’’ modéle ‘’ de réussite Rue 89: Emeutes en Tunisie : à la télé, une brèche dans la censure
Biju: Nessma TV lavoix de son maitre
Tout sur sidi bouzid (video, images, Info) 24 sur 24 :
Tunisie: un manifestant décède des
suites de ses blessures à Sidi Bouzid
TUNIS (AFP) – 01.01.2011 13:01 Un Tunisien, blessé par balles au cours des affrontements violents dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), est décédé après huit jours d’hospitalisation, a-t-on appris samedi auprès de sa famille. Chawki Hidri, 43 ans, est décédé vendredi matin succombant à des blessures par balles reçues au cours des affrontements violents du 24 décembre à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, a affirmé à l’AFP son frère Béchir Hidri. “Mon frère a été blessé par balles au niveau de la colonne vertébrale et de l’épaule lors des affrontements qui ont opposé les habitants de Menzel Bouzayane à la police qui a utilisé des armes”, a-t-il ajouté. La victime, un ingénieur en informatique, possédait un petit commerce de matériel de construction à Menzel Bouzayane, à 280 km au sud de Tunis, a précisé son frère. Plus de deux mille habitants de Menzel Bouzayane avaient participé à la manifestation contre le chômage, décrite comme “très violente” par le syndicaliste Mohamed Fadhel. Le ministère de l’Intérieur avait affirmé que “des groupes d’individus avaient incendié la locomotive d’un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d’attaquer le poste de la garde nationale de la ville”. Après avoir essayé de les dissuader, des agents de la garde nationale avaient été amenés “à recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense”, selon la même source. Un autre manifestant, Mohamed Amri, un universitaire de 25 ans, avait trouvé la mort pendant la manifestation du 24 décembre, touché par deux balles à la poitrine. La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite d’une tentative de suicide le 19 décembre d’un Tunisien de 26 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, qui s’était fait confisquer sa marchandise et humilier par la police municipale. © 2011 AFP
Tunisie: un troisième décès après les troubles de Sidi Bouzid
01/01/11 20:14 TUNIS (AP) — Le bilan des troubles sociaux qui ont secoué la région de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest tunisien, s’est alourdi à trois morts à la suite du décès d’un manifestant qui a succombé à ses blessures vendredi à l’hôpital Hédi Chaker de Sfax (sud), a-t-on appris samedi auprès de sa famille. La victime, Chawki Belhoucine Hadiri, 44 ans, avait été atteint par balles à l’épaule et à la colonne vertébrale lors des affrontements qui avaient opposé manifestants et forces de l’ordre le 24 décembre dernier à Menzel Bouzyane, à 60km de Sidi Bouzid, a rapporté à l’Associated Press son frère Bachir. Au cours de ces accrochages, un jeune Mohamed Amri, 18 ans, avait été tué par balles. Avant lui, un jeune chômeur, Houcine Néji, avait péri électrocuté après avoir escaladé un pylône haute tension. Les troubles avaient éclaté le 17 décembre dernier à la suite de la tentative de suicide d’un jeune vendeur ambulant. Mohamed Bouazizi, 26 ans, s’était immolé par le feu en s’aspergeant d’essence après la saisie de sa marchandise, des fruits et légumes, par des agents municipaux. Les manifestations s’étaient propagées par la suite dans plusieurs régions du pays. Des rassemblements d’avocats en signe de solidarité avec la population de Sidi Bouzid, auxquels a appelé vendredi leur conseil de l’ordre, ont été “brutalement empêchés” par les forces de l’ordre devant les tribunaux de nombreuses villes dont Tunis, selon un communiqué signé par le bâtonnier Abderrazak Kilani. “Plusieurs avocats ont été agressés et blessés dont certains ont dû être hospitalisés”, ajoute le communiqué. En réaction à cette “répression”, les avocats envisagent de déclencher une grève dont la date doit être fixée lors d’une “réunion urgente” prévue lundi. De leur côté, des journalistes ont tenté vendredi, en vain, de rencontrer le ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem, pour protester contre “les entraves et les agressions” dont ont été l’objet plusieurs de leurs confrères, dans le sillage des troubles de Sidi Bouzid, a-t-on appris auprès d’un membre du groupe des protestataires Zied El Héni. Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait précédemment dénoncé ces entraves en exprimant son “indignation” face au verrouillage médiatique. AP
Le parti de Ben Ali rejette les critiques du PS
La police électrocute Ridha Kaoui
et Achref Lchiheb à Ben Guerdane
Monsieur Mouldi Melki, père de Jihad Melki, ex prisonnier des protestations du bassin minier en 2008, actuellement détenu à la suite des récentes mobilisations de Redeyef, a commencé une grève de la faim illimitée au siège de l’Union Locale de Redeyef, pour exiger la libération de son fils. Trois jeunes ont été arrêtés à Redeyef à la suite des mobilisations de cette semaine : Jihad Melki, Kaïs Bouslahi et Oualid Ben Chaabane. Le comité a appris par des avocats que les gardés à vue avaient été écroués à la prison de Gafsa après avoir été présentés au juge d’instruction. […]
Tunisie: le PCF réaffirme sa solidarité avec le mouvement social et démocratique en Tunisie.
En Tunisie, un mouvement de protestation sociale et politique se lève contre le régime policier de Ben Ali, contre sa répression, contre sa corruption et son caractère profondément anti-social. Le PCF réaffirme sa pleine solidarité avec ce mouvement, avec les travailleurs et le peuple tunisiens, avec l’ensemble des démocrates et progressistes de ce pays qui agissent pour la démocratie, pour l’Etat de droit, pour l’égalité et la justice sociale. A Sidi Bouzid, un jeune chômeur a tenté de se suicider en s’immolant par le feu parce qu’il ne parvenait plus à nourrir sa famille, les autorités lui interdisant même la vente ambulante de fruits et légumes… Le geste de désespoir de ce jeune a déclenché des manifestations de travailleurs, de chômeurs, de salariés précaires. Aujourd’hui, le mouvement social s’élargit à l’ensemble de la Tunisie. Les manifestants défient courageusement la violence d’un pouvoir brutal. Deux manifestants ont été tués par les forces de répression. A Sidi Bouzid, un pas inquiétant a été franchi par le pouvoir de Ben Ali. Les autorités françaises ne peuvent rester silencieuses et inactives. Elles doivent exiger l’arrêt de la répression, la libération des détenus politiques, de tous les prisonniers de ce mouvement social et de ceux qui l’ont précédé. La France et ses partenaires européens doivent suspendre l’accord UE/Tunisie tant que les autorités tunisiennes n’en respecteront pas les clauses portant sur les droits humains et tant qu’elles continueront leur politique répressive et meurtrière actuelle. Le gouvernement français doit recevoir une délégation du “Collectif de solidarité avec les luttes des habitants de Sidi Bouzid” qui demande une telle entrevue. Parti communiste français, Paris, le 31 décembre 2010. jfath@pcf.fr
Tunisie Ben Ali en flagrant délit répressif
En réponse aux protestations sociales, le président tunisien répond par la matraque. Comme il fallait s’y attendre, le président Ben Ali a imputé les troubles sociaux qui secouent la région de Sidi Bouzid et d’autres localités du pays à une « minorité d’extrémistes et d’agitateurs » à la solde d’on ne sait qui ! « Il n’est pas possible, de quelque manière que ce soit, malgré notre compréhension, que nous acceptions l’exploitation de cas isolés, un événement ou une situation fortuite, pour la réalisation de visées politiciennes, au dépend des intérêts de la communauté nationale, ses acquis et ses réalisations, et en premier lieu la concorde, la sécurité et la stabilité », a-t-il prévenu. « C’est un aspect négatif et anti-civique qui donne une image déformée de notre pays et entrave l’afflux des investisseurs et des touristes, ce qui se répercute sur les créations d’emplois, alors que nous en avons besoin pour réduire le chômage »; a-t-il ajouté. Et ce, avant de limoger le ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que des responsables de la municipalité de Sidi Bouzid. Pour ensuite tenter de faire taire la protestation sociale. Hier, selon un communiqué du CRLDH (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie), les manifestations de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid ont été brutalement réprimées à Sebikha, région de Kairouan ainsi qu’à Jebiniana, région de Sfax, où la police a chargé des rassemblements de militants syndicaux. Tandis qu’à Monastir, elle a interdit à de nombreux syndicalistes de se rassembler devant le siège local de la centrale syndicale UGTT. Elle a également opéré plusieurs arrestations dont celle du porte-parole du comité de soutien de Sidi Bouzid, Aiya Elathmouni. De son côté, le syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé « le blocage médiatique qui a accompagné les débuts des événements ».
Les limites du modèle tunisien
selon l’économiste marocain Lahcen Achy
Lahcen Achy, économiste marocain, chercheur au Carnegie Middle East Center pose un diagnostic précis et argumenté sur la situation économique de la Tunisie secouée par des émeutes parties de la ville de Sidi-Bouzid. Dans un article publié par le Los Angeles Times, le professeur Achy expose les limites d’un modèle qui a pu générer une croissance soutenue mais qui s’essouffle et qui se révèle incapable de créer les emplois qualifiés attendus par une jeunesse de mieux en mieux formée. Une lecture instructive. Le « miracle » tunisien a été construit sur une relation quasi-exclusive avec le marché européen ce qui rend l’économie de ce pays particulièrement vulnérable aux retournements de conjoncture chez son principal client. Pour Lahcen Achy, il est urgent de réorienter l’économie tunisienne pour offrir des perspectives à une jeunesse inquiète et parfois désespérée. Il nous semble utile de mettre cette contribution claire et synthétique à la disposition de notre lectorat non-anglophone. Le récent suicide en Tunisie d’un jeune chômeur de 24 ans – il s’est électrocuté en touchant un câble électrique à haute tension après avoir crié « Non à la misère, non au chômage ! » – et les troubles qui ont suivi sont des signes de la frustration et du désespoir ressentis par la jeunesse du pays dans un contexte de ralentissement de l’économie tunisienne. En dépit de l’amélioration du niveau de formation chez les demandeurs d’emploi en Tunisie, le gouvernement n’a pas développé de politiques qui garantissent un niveau suffisant de création d’emplois pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, en particulier parmi ceux ayant un diplôme universitaire. En conséquence, la Tunisie affiche l’un des niveaux les plus élevés de chômage des Etats arabes: plus de 14% au total et 30% parmi ceux âgés de 15 et 29 ans.Beaucoup de diplômés – après avoir échoué à trouver un emploi correspondant à leurs qualifications – se lancent dans de petites entreprises du secteur informel, ce qui les contraint à demander l’aide financière de leurs familles. D’autres choisissent d’émigrer vers d’autres pays, légalement ou illégalement.Malheureusement, le taux de suicide chez les jeunes augmente. Certains jeunes se sont même immolés publiquement par le feu pour attirer l’attention des fonctionnaires sur une situation désespérée. Comme le dernier incident le démontre, ces actes ne sont ni isolés ni exceptionnels. Au contraire, ils expriment un profond sentiment de découragement chez de nombreux jeunes pour qui les chances de trouver un emploi et assurer une vie digne diminuent.Le manque de possibilités d’emploi pour les jeunes instruits de la Tunisie s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le modèle de croissance de la Tunisie souffre d’une trop grande spécialisation et de la dépendance excessive vis-à-vis d’un seul marché – l’Union européenne – dont la demande n’a pas suivi l’offre tunisienne. Deuxièmement, la Tunisie a fondé sa stratégie de croissance sur des secteurs employant une main d’œuvre peu qualifiée, le textile et la confection de vêtements, ainsi que le tourisme, ciblant le segment de la clientèle européenne à revenu moyens ou faible. Ces secteurs ne fournissent pas suffisamment de possibilités d’emploi pour les nouveaux arrivants, hautement qualifiés, sur le marché du travail.Troisièmement, la demande de main-d’œuvre hautement qualifiée n’a pas suivi l’augmentation du niveau de l’éducation en Tunisie. Au cours de la dernière décennie, la proportion de demandeurs d’emploi issue de l’enseignement supérieur est passée de 20% de la population active en 2000 à plus de 55% en 2009. Quatrièmement, l’environnement des affaires en Tunisie, offre peu de protection pour les investisseurs – en particulier les locaux – en raison de l’absence de transparence et d’Etat de droit. En outre, les petites et moyennes entreprises souffrent des faibles possibilités de financement. Ces deux facteurs limitent l’initiative et brident l’investissement du secteur privé, pénalisant la création d’emplois. Cinquièmement, les critères d’admissibilité restrictifs des politiques régissant le marché du travail en Tunisie, limitent le nombre de personnes qui peuvent en bénéficier et imposent un cout financier moyen individuel très élevé. Pour fournir des opportunités d’emploi qui correspondent mieux aux niveaux de formation des demandeurs d’emploi et accroître la croissance économique, les dirigeants tunisiens doivent mettre en œuvre des incitations pour orienter les ressources vers les secteurs à forte intensité de savoir et les industries, de stimuler l’innovation technologique, et de surmonter les faiblesses du climat des affaires et de l’administration. Le retour sur investissement dans l’éducation est un élément central du modèle social tunisien qui est actuellement gaspillé, tant au niveau individuel que collectif. Les décideurs tunisiens doivent développer une vision stratégique de la croissance qui permettra à l’économie à absorber le capital humain disponible – et ils doivent le faire rapidement. Cela permettra non seulement d’aider les jeunes à trouver un emploi aujourd’hui, mais les assurer qu’un avenir meilleur est possible. (Source: “Maghreb Emergent” Le 01-01-201) Lien: http://www.maghrebemergent.com/economie/73-tunisie/1752-tunisie-la-dependance-vis-a-vis-de-leurope-a-lorigine-de-la-crise-de-lemploi-et-des-manifestati.html
SIDI BOUZID, OU L’ÉPUISEMENT D’UN
SYSTÈME ÉRIGÉ EN ’’ MODÉLE ‘’ DE RÉUSSITE
Tunisia: Authorities Must Cease Repression
Emeutes en Tunisie : à la télé, une brèche dans la censure
Par Marie Kostrz | Rue89 | 31/12/2010 | 19H23
Cette petite révolution a eu lieu jeudi surNessma TV. L’une des deux seules chaînes privées tunisiennes a interrompu son programme habituel pour diffuser un débat sur les manifestations.
Sur le plateau de la chaîne, sept journalistes, avocats et écrivains ont répondu aux questions d’Hassen Ben Othman. Le débat est ponctué de courts reportages donnant la paroles aux Tunisiens ou apportant des éléments sur le contexte historique et économique du pays.
L’administration et la police en ligne de mire
D’entrée de jeu, Nessma TV est revenue aux sources de la contestation : une interview de la sœur de Mohamed Bouazizi, quia tenté de s’immoler le 17 décembre, ouvre l’émission.
La sœur du grand brûlé affirme que son frère, vendeur de légumes dans la rue, s’est souvent fait frapper par la police, qui avait aussi l’habitude de lui voler sa marchandise. Désespéré, il s’était rendu à la préfecture de Sidi Bouzid pour porter plainte, en vain.
L’attitude des employés de l’administration et de la police est montrée du doigt. Des amis du jeune homme, également interviewés, dénoncent leur attentisme :
« Le devoir de la préfecture est d’aider les citoyens, ce n’est pas un service qu’elle peut décider ou non de leur rendre. » (Voir le premier extrait vidéo de l’émission)
Le tabou levé sur la mauvaise santé économique du pays
S’en suit une discussion sur la situation économique critique de la Tunisie. Sofien Ben Farhat, journaliste, déplore qu’un fossé existe entre les déclarations du présidentBen Ali, qui a annoncé des mesures pour aider les régions de l’intérieur du pays moins développées, et la réalité, beaucoup moins rose.
Il donne en exemple la ville d’El-Kef, à l’ouest du pays, où selon lui 28% de la population est sans emploi. L’homme regrette que la Tunisie soit citée en exemple pour son activité économique :
« On présente toujours la Tunisie comme un pays modèle, mais quand on se promène dans la rue on voit que ce que disent les statistiques est loin de la réalité. »
Donner de l’argent pour obtenir un emploi
La discussion glisse ensuite vers un thème tabou : la corruption.
Bochra Belhadj Hmida, avocate, regrette qu’en Tunisie, devoir payer des pots-de-vin soit si répandu :
« Ce n’est pas possible d’avoir un emploi sans donner de l’argent ou devoir employer des moyens malsains. »
Salwa Charfi, journaliste, souligne quelques minutes plus tard qu’aucun contrôle n’existe sur l’argent attribué aux différentes régions du pays. Selon elle, il est important que l’Etat rende publiques ses dépenses.
« Il faut couvrir les événements mais pas la réalité »
Autre nouveauté : le thème de la liberté de la presse, muselée en Tunisie, est abordée sur le plateau. Dans un reportage, Nessma TV donne la parole à un vieil homme qui s’indigne :
« Tout est censuré ! »
Rym Saïdi, productrice de l’émission, rejoint le plateau. Selon elle, il n’est aujourd’hui plus possible de fermer les yeux sur certains évènements. Les portables et Internet rendent, selon elle, la censure désuète :
« Aujourd’hui, les gens voient quelque chose, ils prennent leur téléphone portable et envoient l’info. J’ai dix millions de reporters autour de moi ! »
Le silence des médias tunisiens est mis en avant. Alors queFacebook etTwitter regorgent de vidéos, les chaînes étatiques n’ont pas couvert les émeutes de solidarité avec Sidi Bouzid. Les journalistes doivent selon elle partager ce qu’ils voient :
« Il faut couvrir les événements mais pas la réalité. »
Les invités insistent pour que les médias tunisiens s’activent, et pressent le gouvernement à les laisser travailler en toute liberté. Salwa Chaifi déclare :
« La censure est un vrai handicap. Si on nous n’avons pas de média libre, nous ne pouvons pas avancer. »
La répression du mouvement, grande absente du débat
Ce débat est novateur dans un pays gouverné d’une main de fer par le même homme depuis vingt-trois ans. Sur les réseaux sociaux, les Tunisiens ont accueilli cette initiative avec enthousiame. Moncef Frigui, ancien journaliste de Nessma TV aujourd’hui établi en France, reconnaît cette avancée :
« Parler ainsi de la corruption et de l’attitude de la police est très important car c’est vraiment problématique en Tunisie. »
La discussion sur la censure l’a également surpris. Cependant, ce n’est pas suffisant pour le jeune homme :
« Il s’agit d’un discous très mesuré. Les invités avaient l’occasion de parler de la dictature que Ben Ali nous impose depuis vingt-trois ans, et ils n’ont pas saisi cette opportunité. »
Les multiples violences commises par les forces de l’ordre n’ont pas été évoquées. Pourtant, le gouvernement a durement réprimé les manifestants : deux personnesont été tuées par balles depuis le début du conflit, et plusieurs avocats et journalistes arrêtés.
Le débat n’a pas rendu optimiste Nadia Chaabane, vice-présidente de l’association des tunisiens en France (ATF), membre du Collectif de soutien à la population de Sidi Bouzid :
« C’est peut-être de la poudre aux yeux. En plus au même moment, la chaîne nationale diffusait de la musique et c’est de plus en plus difficile d’envoyer des photos et des vidéos de Tunisie.
Les jeunes ne peuvent plus passer par Facebook, ce qui veut dire qu’Internet a été vérouillé. »
Moncef Frigui ne perd pas espoir mais reste réservé :
« J’espère que Nessma TV ne va pas rester à ce niveau-là, ce n’est pas suffisant. »
Source : « Rue 89 » Le 31-12-2010
NESSMA TV LA VOIX DE SON MAÎTRE.
Par Biju NESSMA TV n’est ni un médias libre et autonome , ni un médias neutre et ouvert, il fait partie du panel de la machine de propagande BEN ALI, aucun doute la dessus, les KAROUI’ S, TAREK BEN AMMAR et compagnie, font partie de la fine fleur des officines propagandistes de BEN ALI, koul wa wakil, ils sont toujours prêt pour vendre la salade mauve de la dictature et servir de paillassons au système liberticide , flagorneurs officiels de Zinétron et de sa mafia, ils sont sa fausse et débile façade, soi-disant, ouverte sur le monde de la béatitude, quoiqu’en dise BOCHRA BEL HAJ HAMIDA l’insipide neuneu et la pernicieuse et opportuniste marraine de NESSMA TV. J’ai regardé sans espoir ni surprise, comme beaucoup de tunisiens, les reportages de NESSMA sur SIDI BOUZID, et le faux débat qui s’en suivit, même les pauvres gens qui se sont exprimés DANS ce reportage, se sont exprimés sous haute surveillance, et sur le plateau de NESSMA TV, les intervenants officiels, autorisés, se sont, comme d’habitude, défoulés sur des sous-fifres mauves sacrifiés en bons boucs émissaires, pas un mot déplacé, ni une égratignure sur le grand et unique coupable de cette situation, BEN ALI, sous l’œil approbateur de BOCHRA BEL HAJ HAMIDA, et CHARFI supposées représenter la société civile et l’opposition à la politique dictatoriale, oui, comme alimentaires on ne fait pas mieux; d’ailleurs si NESSMA était honnête dans sa démarche, la société civile tunisienne, dans l’opposition tunisienne, les talents sont nombreux, que pèse une pauvre BOCHRA devant l’intégrité d’un ABBOU, d’un AYADI, que vaut CHARFI devant un ALI BEN SALEM, un TALBI, un NOURI , un MAATAR, ces derniers sont dépositaires des vérités du quotidien des tunisiens, ce sont ces pestiférés de la dictature de BEN ALI, mais légitimes aux yeux de la société tunisienne, eux, sont dangereux dans l’affirmation des vérités qui dérangent, qui auraient pus éclairer vraiment l’opinion, si toute fois l’opinion tunisienne a encore besoin d’être éclairée, eux ne sont pas soumis au cahier de charges de la propagande de BEN ALI, c’est toute la différence, et elle est énorme. BOCHRA est juste venue faire la publicité pour son association “gouvernementale”, les pseudos FEMMES DEMOCRATES, la belle affaire, c’est ailleurs que les choses se passent, les martyrs des révoltes tunisiennes n’ont pas besoin de la langue de bois de ces fantoches d’alimentaires qui sont et ont été depuis toujours dans le compromis avec la dictature; depuis le premier jours, leur mission, c’est d’éteindre coûte que coûte cette incendie qui est le prélude des gémonies de BEN ALI, sa maffia et tous ceux qui ont tenu à bras le corps ses sibylles et excusés sa folie. J’ai trouvé que cette émission sur SIDI BOUZID était tellement dirigé, “autorisée”, avec des personnages dans des rôles de composition, parfaits pour faire passer la pilule, eux aussi illégitime que Zinétron; j’ai trouvé ce cirque bien foutu et, va dans le sens de la stratégie du dictateur; ils désignent quelques sous-fifres responsables de ces événements , il y’avait même un ridicule milicien , journaliste mauve qui avait osé nous vomir l’habitiuel épouvantail du danger et de la manipulation KWANGIA, rien que ça, quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.Toute cette mise en scène saupoudrée des habituelles salamalecs et les éloges du prince, un vulgaire verbiage qui nous chante que Zinétron est innocent de tout, vierge immaculée, père de tous les tunisiens et tout le toutim, quelle bande de salauds irresponsables et traîtres à la TUNISIE, j’espère qu’avec la rentrée scolaire, la révolte des tunisiens prendra sa vitesse de croisière, pour démontrer au monde entier dans quel enfer les tunisiens vivent et aux opposants alimentaires de cette dictature, qu’ils sont plus que méprisables, et aussi criminels que les activistes mauves . Cette assemblée de nervis, cette guilde de laudateurs voulaient nous expliquer que la révolte de SIDI BOUZID et des autres régions tunisiennes n’étaient pas politiques, mais économique(sic)!!!! Ils osent tout ces sicaires, ce panel de suffisants choisi à la loupe, je pense, pour leur médiocrité et leur suffisance dans les rayons clientélistes de la dictature, juste pour limiter les dégâts, pas pour autre chose, dans l’opinion publique, leur zèle dépasse toutes les attentes et les espérances de Zinétron, et ils seront récompensés au prorata de leurs ignominies, ces pauvres hères voudraient et ils prennent les gens pour des imbéciles, , je n’en doute pas, vouloir nous faire croire, qu’une révolte contre la faim institutionnalisée, la précarité, le chômage, l’économie, l’arbitraire, la spéculation, le pillage, le clientélisme, comme c’est le cas aujourd’hui sur le territoire tunisien, n’est en aucun cas une révolte politique, c’est quoi alors une révolte politique ??? Pour votre gouverne les ignares et les chaouchs,si l’on se penche raisonnablement sur le contenu même de la révolte des régions tunisiennes , un esprit sain et transparent comprendra le sens évident et profond d’une révolte POLITIQUE, parce que depuis toujours, la TUNISIE est en crise politique, structurelle et culturelle, cette révolte est une opposition à un pouvoir illégitime et dictatorial en place dans notre .Cette révolte, certes spontanée et c’est tant mieux, est l’opposition violente d’un peuple à un pouvoir politique en place, du peuple tunisien contre la dictature qui le dégénère sur tous les plans. Elle est la manifestation d’une incompréhension, d’un fossé entre un peuple opprimé, le peuple tunisien, et la dictature de BEN ALI qui prétend le représenter . Elle est une crise de la représentation, une crise identitaire et une crise de l’ÊTRE tunisien, c’est clair. Cette révolte, malgré le dénigrement et les tentatives de récupération, doit rester un horizon régulateur, une voie possible pour penser la liberté du peuple tunisien et bien entendu de la TUNISIE et de ses institutions ,cette révolte est POLITIQUE , elle est donc corrélative d’une idée de justice. Elle veut faire respecter les normes de justice, naturelles ou instituées, et l’état de DROIT .
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