11 décembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N°5 2757du 11.12.2007

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Infos en continu Professeurs exclus arbitrairement: Communiqué Lancement de « RADIO 6 » la première radio libre en Tunisie – Communiqué Maghreb Confidentiel: Les groupes familiaux trustent l’économie AFP: Al-Qaeda au Maghreb veut unifier sous sa coupe les islamistes de la région TF1-LCI : Le Maghreb, zone d’attentats depuis 2002 The Washington Post: Ex-CIA Officer Says It ‘Probably Saved Lives’ but Is Torture


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 10 décembre 2007

Infos en continu

Des procès quotidiens, en présence du juge, des avocats et de la police politique, et en l’absence de …. La loi ! La première chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Hédi Ayari, a examiné le 10 décembre 2007 l’affaire n°13551, dans laquelle sont déférés : Riadh Oueslati, Jamel Araïssia, Zyed Trifi, Lotfi Moussa, Salah Mehdhi, Hédi Kdiri, Lotfi Kurdi et Nabil Lafi, accusés d’adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour charger des personnes de la commission d’action terroriste, d’avoir fourni des équipements à une organisation en rapport avec les crimes de terrorisme, de mise à disposition d’un local de réunion aux membres d’une organisation ayant un rapport avec les crimes de terrorisme, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier l’organisation terroriste, son activité et ses membres, d’hébergement clandestin des membres d’une organisation ayant un rapport avec les crimes de terrorisme, d’avoir pensé à rejoindre la résistance irakienne et d’avoir enrôlé des éléments à cette fin. La commission de la défense était composée de Maîtres Abdelfattah Mourou, Ibada Kefi, Tarek Rezgui, Mohsen Sahbani, Ali Abdelkebir, Boubaker Ben Ali et Kelthoum Zaoui. A la demande des avocats, l’examen de l’affaire a été reporté au 28/12/2007. Pour la commission de suivi de procès Le vice président de l’association : Maître Abdelwahab Matar (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Tunis, le 9 décembre 2007 Communiqué
 
L’humanité éprise de progrès célèbre le 10 décembre le 59ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Nous, professeurs exclus arbitrairement de notre emploi et en grève de la faim depuis le 20 novembre 2007 au local du syndicat général de l’enseignement secondaire, tenons à adresser à l’opinion publique démocrate le communiqué qui suit : Nous saluons tous les êtres libres, les militants résistants de notre pays et de par le monde, ainsi que toutes les forces de résistance à l’arbitraire, et de défense des droits de l’homme, notamment le droit à l’emploi et le droit syndical, ces forces qui n’ont pas attendu pour nous soutenir. […] Pour protester contre le silence du ministère de l’Education et de la Formation face à l’injustice qui nous a été faite […] et pour célébrer la journée mondiale des droits de l’homme, nous décidons de passer la journée du 10 décembre sans absorber ni eau, ni sucre, ni médicaments. Ce sera notre cri face à l’injustice et l’arbitraire Vive notre juste lutte Vive les luttes des enseignants Vive l’U.G.T.T. militante, autonome et démocratique Les professeurs en grève : Mohammed Moumni, Ali Jalouli, Mouazz, Zoghlami Commission de l’information et de la communication Pour s’informer et apporter son soutien Fax : 216 71 337 667 e-mail : profexclu@yahoo.fr synd_tunis@hotmail.com www.moumni.maktooblog.com (Traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


COMMUNIQUE DU SYNDICAT TUNISIEN DES RADIOS LIBRES

 Lancement de « RADIO 6 » la première radio libre en Tunisie

www.radio6tunis.net

 A l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme le Syndicat tunisien des Radios libres annonce le lancement le 10.12.2007 sur le web de la première radio libre et indépendante en Tunisie.

Cette nouvelle expérience radiophonique est en fait un test de vérité quand à la volonté des pouvoirs public d’abroger véritablement le décret beylical de 1957 relatif au monopole d’Etat sur l’audiovisuel.

Il est a rappelé que l’attribution de trois fréquences radio à des privés proches du pouvoir n’a pas pour autant remis en cause la mainmise de l’Etat sur le secteur.

La substitution du contôle administratif par un auto-contrôle pratiqué par les nouvelles stations musico-islamiques risque de remettre en doute cette virtuelle  libéralisation des ondes.

La délégation du Syndicat tunisien des Radios libres qui vient de participer à la conférence de Rabat (Maroc) organisée par l’Association Mondiale des Radios Communautaires AMARC et qui a porté sur le développement des médias radiophoniques en Afrique du Nord et au Moyen Orient, a été trés surprise par le fossé hertézien qui sépare notre pays avec le reste de l’Afrique…

Développement et Liberté (d’expression) vont de pair.

A l’occasion de cette journée du dix décembre nous appelons les autorités à revoir sa stratégie médiatique et à entamer une nouvelle aire pour hisser notre pays dans le peloton des Etats respectables.

 

Pour le STRL

Le Secrétaire Général

 


Maghreb Confidentiel,
29 Novembre 2007

Les groupes familiaux trustent l’économie

RUBRIQUE: ECONOMIE Les grands groupes à capitaux familiaux consolident leur emprise sur l’économie tunisienne, et développent leurs activités dans les pays voisins. Les trois « champions » nationaux sont Poulina, Mabrouk et UTIC (Ulysse Trading and Industrial Companies). Le trio est talonné par une dizaine d’autres groupes dont Bayahi – repreneur avec Poulina des supermarchés Magasin général – qui multiplie par ailleurs les projets de parking à étages, tout en se positionnant dans de nouveaux créneaux (énergie solaire, etc.). Après avoir quitté Tanit Group fondé avec Mohamed Chabchoub, Jamel El Arem a monté sa propre société pour concurrencer Bayahi, le « roi » du profilé d’aluminium. De son côté, One Tech (Mohamed Sellami) a réussi en 2005 le rachat de la société allemande FUBA. Mzabi (Sony, Renault, etc.) développe ses branches de distribution d’équipements et machines, tandis que le groupe Bouricha – l’un des actionnaires de Poulina – concentre ses efforts sur la mise sur pied d’un pôle de sociétés de financement et de gestion de portefeuilles de titres. Le groupe Ben Yedder (banque, assurances, leasing) se renforce dans l’industrie de la santé et se développe en Algérie avec un projet de banque. Il a déjà créé Algérie Leasing. Saïd Boujbel relance ses activités d’hôtellerie et de restauration. Chakira, holding des frères Hichem et Faouzi Elloumi, se réorganise tout en renforçant son c ur de métier (faisceaux de câbles et fils électriques). Mhamed Driss monte en puissance dans l’hôtellerie et poursuit la diversification de ses activités. Très actif dans le secteur pétrolier, Al Majd Holding (Bouchamaoui) étend ses affaires au commerce. Deux autres patrons se positionnent comme futurs tycoons : Imed Trabelsi, à la tête de Med Business Holding (matériaux de construction, distribution, hôtellerie, organisation de spectacles, etc.) et Sakher El Materi, qui chapeaute Princess Holdin El Materi (organisation de croisières, concessionnaire auto et immobilier).  


Maghreb Confidentiel,
29 Novembre 2007

Traité de libre-échange Tunisie-USA

RUBRIQUE: ECONOMIE Washington a décidé de reprendre les négociations en vue de la conclusion d’un traité de libre-échange avec la Tunisie. La décision a été prise après la récente rencontre de Susan Schwab, représentante américaine pour le commerce, avec Mohamed Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale, et une délégation de la Tunisian American Chamber of Commerce.     Maghreb Confidentiel 29 Novembre 2007

Ilots mis en vente;

RUBRIQUE: ECONOMIE Les autorités tunisiennes vont céder trois à quatre îlots à des investisseurs étrangers. La présidence a ainsi annoncé officiellement la cession de l’îlot de Zembra (55 km de Tunis) à un investisseur chinois, Li Ruo Hong. Ce dernier envisage d’y créer une station de tourisme « écolo » et de santé haut de gamme. De leur côté, des investisseurs italiens sont intéressés par l’île de la Galite, au large de Tabarka.     Maghreb Confidentiel 29 Novembre 2007

International Investment Bank en prospection;

RUBRIQUE: ECONOMIE La banque d’affaires bahreïnie International Investment Bank (IIB) a annoncé, le 19 novembre, qu’elle étudiait plusieurs opportunités d’investissement en Tunisie dans la finance (private equity) et l’immobilier.     Maghreb Confidentiel 29 Novembre 2007 Agnès Levallois RUBRIQUE: WHO’S WHO La responsable du desk arabe de France 24persona non grata en Tunisie ? Agnès Levallois devait démarrer une tournée des pays arabes par une étape tunisienne en vue de préparer une journée spéciale « 24 heures en arabe », le 6 décembre, pour fêter le premier anniversaire de la chaîne. Les contacts sont pris avec les responsables tunisiens, qui déjà faisaient remarquer que France 24 avait « omis » de se rendre en Tunisie lors du lancement de la chaîne. Le 8 novembre, France 24 organise toutefois une émission-débat sur les vingt ans au pouvoir du président Ben Ali. Le palais de Carthage envoie en urgence ses « représentants » pour débattre. Mais sur le plateau arabe, Rached Gahnnouchi, le leader du groupe d’opposition islamiste tunisien Ennahda, est en duplex depuis Londres. Ce qui fâche Tunis qui fait ensuite rapidement savoir qu’Agnès Levallois n’est pas invitée au dîner qui devait se tenir avec le ministère des affaires étrangères lors de la tournée. Alain de Pouzilhac, le président de la chaîne, est toujours officiellement le « bienvenu ». Mais finalement, la chaîne a décidé d’annuler l’étape tunisienne et de se concentrer sur l’Egypte et le Maroc.     Maghreb Confidentiel 29 Novembre 2007 Mats Karlsson RUBRIQUE: WHO’S WHO Ancien conseiller diplomatique suédois, Mats Karlsson qui a rejoint la Banque mondiale en 1999 et était jusqu’à ces derniers jours le directeur pour le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée, le Liberia et le Sierra Leone, remplace Theodore Ahlers à la tête du département Maghreb (Algérie, Libye, Malte, Maroc et Tunisie) de la Banque mondiale. Karlsson est un ancien conseiller en politique étrangère auprès du Parlement suédois.   Maghreb Confidentiel 22 Novembre 2007

Princess El Materi

RUBRIQUE: ECONOMIE/LES AFFAIRES Princess El Materi, le groupe du Tunisien Sakher El Materi, gendre du président Ben Ali, vient de créer une filiale dédiée au commerce de gros des pièces détachées.     Maghreb Confidentiel 22 Novembre 2007 Activisme iranien; RUBRIQUE: ECONOMIE Lors de la 9e session de la commission mixte du 19 au 21 novembre à Tunis, les Iraniens, représentés par leur ministre du commerce Messaoud mir Kazemi, ont notamment proposé la création d’une compagnie maritime et de banques mixtes afin de favoriser les échanges entre les deux pays. L’émergence de Malte comme véritable hub de porte-conteneurs dans le transport maritime intéresse également Téhéran dans la région.     Maghreb Confidentiel 22 Novembre 2007

Un marché alternatif pour doper la Bourse de Tunis;

RUBRIQUE: ECONOMIE Longtemps stagnante, l’activité de la Bourse devrait connaître un renouveau avec le lancement prochain d’un marché boursier alternatif, comportant de substantielles incitations fiscales à l’introduction en Bourse. Une vingtaine de PME sont dans les starting-blocks ! Dans l’agroalimentaire (Teboulba (SOPAT), Les Industries alimentaires Randa, Société régionale des industries laitières Soril, YOGO-EMMI, Socohuile, Sovia et MED Food SA), le textile (Tricotage El Houda, Fine Twist, Société moderne de confection/Groupe Moncef Barcous, Chaussures Jancel), l’industrie du plastique et de la chimie (Compagnie africaine de peinture/Valentine, Mixal, Industries nouvelles du plastique, El Mawassir, Manufacture de sachets et filets/MDF); dans la métallurgie (Turki Metal et Groupe Le Métal), etc. Le premier marché de la Bourse de Tunis connaît aussi une amélioration ces derniers temps. Longtemps bloqué aux alentours de « 45 », le nombre de sociétés cotées est désormais passé à 51 en cette fin d’année 2007. Surtout, au 31 octobre, la capitalisation boursière était de plus de 6,1 milliards DR contre 3,8 milliards DR fin 2005. Prochain groupe à y être coté, Artes, concessionnaire des marques Renault et Nissan (via sa filiale ADEV).     Maghreb Confidentiel 15 novembre 2007

Hamed El Karoui

RUBRIQUE: WHO’S WHO LONGUEUR: 32 mots Victime d’un malaise cardiaque, l’ancien premier ministre, a été transféré en France début novembre en vue d’une opération. Hamed El Karoui est l’actuel vice-président du RCD, le parti au pouvoir.     Maghreb Confidentiel 15 novembre 2007

Le groupe Chaibi dans l’immobilier

RUBRIQUE: ECONOMIE Taoufik Chaibi a racheté la société immobilière de Roger Bismuth. A plus de 80ans, cet industriel, président de la Communauté juive de Tunis et fondateur de la Chambre de commerce tuniso-américaine, contrôle un groupe présent notamment dans l’alimentation, la distribution, les cométiques, l’électricité et la chimie. Le groupe Chaibi, pour sa part, est notamment le partenaire local de Carrefour.     Maghreb Confidentiel 8 novembre 2007 Ahmed Bennour RUBRIQUE: WHO’S WHO L’ex-chef de la sûreté tunisienne prépare un ouvrage sur ses mémoires. Objectif d’Ahmed Bennour, aujourd’hui réfugié en France: démonter la thèse qui veut qu’il aurait participé à l’organisation du bombardement à Hammam Shatt, à Tunis, du quartier général de l’OLP par le Mossad israélien en 1985 et duquel Yasser Arafat est sorti miraculeusement indemne.     Maghreb Confidentiel 8 novembre 2007 Imed Trabelsi RUBRIQUE: WHO’S WHO Le frère de la première dame Leila Ben Ali vient de fonder une société ayant pour objet la création et la gestion d’établissements touristiques. Imed Trabelsi compte en effet étendre à l’hôtellerie l’activité de son groupe spécialisé dans les matériaux de construction et le commerce.     Maghreb Confidentiel 25 octobre 2007 Aziz Miled RUBRIQUE: WHO’S WHO LONGUEUR: 53 mots Le propriétaire de la compagnie privée NouvelAir a été choisi par le gouvernement malien pour le transport des pèlerins vers La Mecque. L’an dernier, ce contrat avait été obtenu par la compagnie Khartago Airlines de Belhasen Trabelsi. Ce dernier et Aziz Miled avaient envisagé de fusionner leurs deux compagnies en 2006.     Maghreb Confidentiel 18 octobre 2007

Afif Chiboub sur le départ

RUBRIQUE: ECONOMIE LONGUEUR: 121 mots Le départ d’Afif Chiboub, frère de Slim Chiboub, gendre du président Ben Ali (marié à Dorsaf issue d’un premier mariage), du poste de premier vice-président de la Chambre des députés était « acquis » à la veille de l’ouverture de la nouvelle session, le 5octobre. Il devait être remplacé par Abderrahmane Bouhrizi, qui cumulait jusqu’à peu la présidence de la Commission des finances et de secrétaire général adjoint du RCD, le parti au pouvoir. Bouhrizi a été récemment remplacé à ce poste par Kamel Haj Sassi. Mais ce scénario est tombé à l’eau, après que Tijani Haddad, l’ancien ministre du tourisme qui a perdu son fauteuil lors du dernier remaniement ministériel, a fait acte de candidature pour le poste de Chiboub… Suspense.     Maghreb Confidentiel 18 octobre 2007

Encore un ex-ministre chez les Ben Yedder

RUBRIQUE: ECONOMIE Le groupe Ben Yedder poursuit son recrutement parmi les anciens ministres. Ex-ambassadeur de Tunisie à Alger et ancien ministre des affaires sociales, Fadhel Khalil a été nommé PDG de Parenin (concessionnaire Caterpillar, Atlas Copco et John Deere). Le groupe Ben Yedder compte déjà dans ses rangs deuxautres ex-ministresdes affaires étrangères : Ismail Khélil et Saïd Ben Mustapha, respectivement président de La compagnie méditerranéenne d’assurances et de réassurances et du conseil de Méditrac.


 

Al-Qaeda au Maghreb veut unifier sous sa coupe les islamistes de la région

Agence France-Presse

Le mardi 11 déc 2007

Alger

La Branche d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (BAQMI, ex-GSPC algérien), auquel le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni, a imputé les attentats de mardi à Alger, veut unifier les groupes armés islamistes de Tunisie, d’Algérie et du Maroc, ainsi que ceux du Sahel.

Les deux attentats simultanés à la voiture piégée de Ben Aknoun contre le siège du Conseil constitutionnel, et de Hydra contre les sièges du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), ont fait 22 morts et 177 blessés, selon un bilan officiel, et 62 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon des sources hospitalières. Ces attaques n’avaient pas été revendiquées mardi soir mais elles portent la signature de la BAQMI, selon des experts de l’antiterrorisme. La BAQMI est dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, qui s’est donné pour modèle le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui tué en Irak par l’armée américaine. Elle a introduit en Algérie l’attentat-suicide jamais utilisé avant elle par les groupes armés. La BAQMI a revendiqué successivement les opérations kamikaze contre le palais du gouvernement au centre d’Alger et un commissariat de la banlieue est (11 avril, 30 morts), l’attentat, le 11 juillet, contre une caserne à Lakhdaria (est, 10 morts), ainsi que les opérations suicide de Batna (est) contre le cortège du président Abdelaziz Bouteflika (6 septembre – 22 morts) et une caserne de gardes-côtes à Dellys (est, 8 septembre – 30 morts). Selon des experts algériens de l’anti terrorisme, la BAQMI a changé de mode opératoire en constituant des commandos de kamikazes formés de jeunes recrues des quartiers pauvres des grandes villes, où les islamistes restent actifs. Les autorités algériennes, prises au dépourvu peinent à trouver une parade efficace. M. Zerhouni l’a confirmé mardi en appelant la population à la vigilance. L’ex-GSPC est une dissidence salafiste (retour aux sources originelles de l’islam) de l’un des groupes les plus sanguinaires du mouvement armé islamiste algérien, le Groupe islamique armé (GIA). Abelmalek Droukdel a éliminé progressivement, politiquement ou physiquement, les «émirs» qui voulaient déposer leurs armes pour bénéficier du «pardon» de l’État dans le cadre de la réconciliation nationale prônée depuis 1999 par le président Bouteflika et mise en oeuvre à partir de février 2006. L’un des fondateurs du GSPC Hassan Hattab, rival de Droukdel, vient de se rallier à cette politique en se rendant aux autorités.


Le Maghreb, zone d’attentats depuis 2002

 

 
TF1-LCI Al-Qaïda et ses affiliés agissent en Algérie, Tunisie et au Maroc. Retour les principaux attentats commis depuis 2002. Plus de 230 morts sont imputables à l’organisation. – le 11/12/2007 – 17h33
 
11 avril 2002 Un kamikaze conduisant un camion piégé attaque la synagogue de Djerba, en Tunisie. Il tue 21 personnes  -14 Allemands, cinq Tunisiens et deux Français. Le terroriste, Nizar Nawar, est un Franco-Tunisien, dont la famille réside à Lyon. L’attaque est revendiquée par Al-Qaïda.      16 mai 2003 Une série d’attentats-suicides est perpétrée par douze kamikazes dans le centre de Casablanca, au Maroc. Ils visent un restaurant espagnol, un centre social juif, un cimetière juif, le consulat de Belgique, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les touristes et une pizzeria gérée par un  juif. Trente-trois civils, dont deux Français sont tués. Le Groupe islamique combattant marocain (GICM), lié à Al-Qaïda, revendique le carnage.   10 décembre 2006 Un attentat à la bombe est commis près d’Alger, en Algérie, contre des expatriés du secteur pétrolier. Deux personnes sont tuées.      13 février 2007 Sept bombes explosent quasi-simultanément , dans la banlieue d’Alger. Ces attentats font six morts.      4 mars 2007 Une bombe explose au passage d’un car transportant des employés d’une entreprise russe qui construit un gazoduc, à 130 km au sud-ouest d’Alger. Elle tue trois Algériens et un Russe.   11 avril 2007 Un triple attentat quasi-simultané à la bombe fait 33 morts à Alger. Les bombes visaient des lieux symboliques. L’Organisation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat) le revendique.     11 juillet 2007 Un kamikaze fait exploser un camion à l’est d’Alger contre une patrouille militaire. Il tue huit soldats. Al Qaïda au Maghreb revendique l’attentat.   6 septembre Un kamikaze fait sauter ses explosifs à Batna, au sud-est d’Alger, tuant 20 personnes, trois quarts d’heure avant que le président Abdelaziz Bouteflika n’arrive en visite dans cette ville des Aurès.    8 septembre Un attentat au camion piégé visant une caserne de garde-côtes à Dellys, dans l’est de l’Algérie, fait 37 morts. 11 décembre Double attentat à Alger contre des lieux de pouvoir : au moins 67 morts.

Waterboarding Recounted Ex-CIA Officer Says It ‘Probably Saved Lives’ but Is Torture

By Joby Warrick and Dan Eggen Washington Post Staff Writers  

A former CIA officer who participated in the capture and questioning of the first al-Qaeda terrorist suspect to be waterboarded said yesterday that the harsh technique provided an intelligence breakthrough that « probably saved lives, » but that he now regards the tactic as torture.

 

Zayn Abidin Muhammed Hussein abu Zubaida, the first high-ranking al-Qaeda member captured after the Sept. 11, 2001, attacks, broke in less than a minute after he was subjected to the technique and began providing interrogators with information that led to the disruption of several planned attacks, said John Kiriakou, who served as a CIA interrogator in Pakistan.

 

Abu Zubaida was one of two detainees whose interrogation was captured in video recordings that the CIA later destroyed. The recent disclosure of the tapes’ destruction ignited a recent furor on Capitol Hill and allegations that the agency tried to hide evidence of illegal torture.

 

« It was like flipping a switch, » said Kiriakou, the first former CIA employee directly involved in the questioning of « high-value » al-Qaeda detainees to speak publicly.

 

In an interview, Kiriakou said he did not witness Abu Zubaida’s waterboarding but was part of the interrogation team that questioned him in a hospital in Pakistan for weeks after his capture in that country in the spring of 2002.

 

He described Abu Zubaida as ideologically zealous, defiant and uncooperative — until the day in mid-summer when his captors strapped him to a board, wrapped his nose and mouth in cellophane and forced water into his throat in a technique that simulates drowning.

 

The waterboarding lasted about 35 seconds before Abu Zubaida broke down, according to Kiriakou, who said he was given a detailed description of the incident by fellow team members. The next day, Abu Zubaida told his captors he would tell them whatever they wanted, Kiriakou said.

 

« He said that Allah had come to him in his cell and told him to cooperate, because it would make things easier for his brothers, » Kiriakou said.

 

Kiriakou’s remarks came a day before top CIA officials are to appear before a closed congressional hearing to account for the decision to destroy recordings of the interrogations of Abu Zubaida and another senior captive, Abd al-Rahim al-Nashiri. Last Thursday, CIA Director Michael V. Hayden announced that the recordings were destroyed in 2005 to protect the identities of CIA employees who appear on them.

 

The recordings were destroyed despite orders from judges that required the government to preserve records related to its interrogation programs. The lawsuits were filed by captives at the Guantanamo Bay military prison who were contesting their detentions.

 

Also yesterday, the House intelligence committee’s chairman, Silvestre Reyes (D-Tex.), and ranking Republican Pete Hoekstra (Mich.) announced that the panel is launching its own investigation into the tapes’ destruction. Reyes and Hoekstra said in a statement that Hayden’s assertion that the committee had been « properly notified » of the destruction « does not appear to be true. »

 

The Justice Department and the CIA inspector general’s office also have begun a preliminary inquiry into the tapes’ destruction. Members of the bipartisan commission that investigated the Sept. 11 attacks have said they were repeatedly told that the CIA did not have videotapes of interrogations.

 

Agency officials have said they briefed intelligence committee leaders from both parties over the course of two years on interrogation techniques. Officials said the briefings included mention of the tapes, but none of the lawmakers asked to view them.

 

U.S. intelligence officials confirmed that Kiriakou was a CIA employee involved in the capture and questioning of Abu Zubaida. Kiriakou, a 14-year veteran of the CIA who worked in both the analysis and operations divisions, left the agency in 2004 and works as a consultant for a private Washington-based firm.

After the hospital interviews bore no fruit, Abu Zubaida was flown to a secret CIA prison, where the interrogation duties fell to a team trained in aggressive tactics, including waterboarding. Shortly before the transfer, Kiriakou said he left Pakistan for Washington, where he said he continued to monitor the interrogation through classified cables and private communications with colleagues.

 

Kiriakou said he did not know that the interrogations were videotaped, although there often were closed-circuit video systems in the rooms where questioning took place. He said he also had no knowledge of the decision to destroy videotapes of the interrogations. Officials said there are hundreds of hours of recordings, but most are of Abu Zubaida alone in his cell recovering from his injuries.

 

The circumstances surrounding Abu Zubaida’s interrogation and treatment are still murky and fiercely disputed. FBI agents have opposed the use of coercive techniques as counterproductive and unreliable; intelligence officials have defended the tactics as valuable.

 

President Bush and others have portrayed Abu Zubaida as a crucial and highly placed terrorist, but some intelligence and law enforcement sources have said he did little more than help with logistics for al-Qaeda leaders and their associates.

 

In documents prepared for a military hearing at Guantanamo Bay, where he is still held, Abu Zubaida asserted that he was tortured by the CIA, and that he told his questioners whatever they wanted to hear to make the torture stop.

 

At the time the tapes were destroyed, several federal judges had issued court orders requiring the CIA and other government agencies to preserve records related to the interrogation and detention of alleged terrorism suspects after the Sept. 11 attacks. Some attorneys are seeking new orders for preserving the records.

 

In one case, attorneys for Yemeni national Mohmoad Abdah alleged in a motion filed Sunday that the CIA may have violated an order issued in June 2005 by U.S. District Judge Henry H. Kennedy Jr. in Washington. Kennedy told the government to « preserve and maintain all evidence and information regarding the torture, mistreatment, and abuse of detainees now at the United States Naval Base at Guantanamo Bay, Cuba. »

 

Because Abu Zubaida had provided information that led to the capture of several Guantanamo Bay detainees, defense attorneys argue that any recordings of his interrogation should have been preserved.

 

« The revelation that the CIA destroyed these videotapes raises grave concerns about the government’s compliance with the preservation order entered by this Court, » wrote Abdah’s lawyers, David H. Remes and Marc D. Falkoff.

 

Kiriakou, whose account first appeared in a story on ABC News‘s Web site, said he decided to go public to correct what he says are misperceptions about the role played by CIA employees in the early months of the government’s anti-terrorism efforts.

 

« It’s easy to point to intelligence failures and perceived intelligence failures, but the public has to understand how hard people are working to make them safe, » he said.

 

Kiriakou said he first spoke to Abu Zubaida in a Pakistani military hospital. Abu Zubaida was recovering from wounds he suffered in the gun battle that led to his capture.

 

After he came out of a coma, Abu Zubaida was initially talkative, holding long conversations with Kiriakou from his hospital bed. The two discussed personal matters that ranged from religion to Abu Zubaida’s private regret about having never married or fathered children.

 

Kiriakou said he repeatedly counseled Abu Zubaida to provide details about al-Qaeda’s infrastructure, leadership and plans. Abu Zubaida refused and eventually became more defiant.

He was later flown to a secret CIA prison, where he was subjected to harsher methods, including waterboarding, Kiriakou said. Kiriakou said he made a final appeal to Abu Zubaida shortly before the waterboarding began.

 

« You have one more opportunity to cooperate. My guys are telling me that you’re being a jerk, » Kiriakou recalled telling Abu Zubaida. His reply, according to Kiriakou: « They’re being jerks, too. »

Kiriakou said he now has mixed feelings about the use of waterboarding. He said that he thinks the technique provided a crucial break to the CIA and probably helped prevent attacks, but that he is now convinced that waterboarding is torture, and « Americans are better than that. »

 

« Maybe that’s inconsistent, but that’s how I feel, » he said. « It was an ugly little episode that was perhaps necessary at that time. But we’ve moved beyond that. »

 

Staff writers Walter Pincus and Michael Abramowitz and staff researcher Julie Tate contributed to this report.

 

(Source : « The Washington Post » (Quotidien – USA), le 11 décembre 2007)

 

 


 

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