. LES TITRES DE CE JOUR:
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æÇáÃÎ ÝÑÌ ÇáÝÑÌÇäí åæ ÃÍÏ ÇáÐíä ÇÖØÑæÇ Åáì ãÛÇÏÑÉ ÊæäÓ Ýí äåÇíÉ ÇáËãÇäíäÇÊ ãä ÇáÞÑä ÇáãÇÖí åÑÈÇ ãä ÈØÔ ÂáÉ ÇáÙáã æÈÍËÇ Úä ãßÇä Âãä Ýí ÃÑÖ Çááå ÇáæÇÓÚÉ. æÞÏ ÚÇÌáÊå ÇáãäíÉ æåæ Ýí ÇáãäÝì æÞÏ ÍÑã áÞÇÁ ÃÞÑÈÇÆå æÃÍÈÇÆå ØæÇá Óäíä¡ æÝÇÖÊ ÑæÍå ÇáØÇåÑÉ Åáì ÈÇÑÆåÇ ÊÔßæ Ùáã ÇáÅäÓÇä áÃÎíå ÇáÅäÓÇä.
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Le prisonnier politique FATHI EL OUERGHI, en gréve de la faim depuis 20 jours est en danger de mort!
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3 ãÇí 2001
ÈÚÏ ãÑæÑ ÃßËÑ ãä ÚÔÑÉ ÃÚæÇã Úáì ÅíÞÇÝ ÇáÒãíáíä ÇáÕÍÝííä ÍãÇÏí ÇáÌÈÇáí ãÏíÑ ÕÍíÝÉ ÇáÝÌÑ æÇáÓíÏ ÚÈÏ Çááå ÇáÒæÇÑí ãÍÑÑ ÈäÝÓ ÇáÌÑíÏÉ æÇáÐíä íÞÖíÇä ÚÞæÈÉ ÈÇáÓÌä ãä ÃÌá ÂÑÇÆåãÇ¡ íÊÔÑÝ ÇáÕÍÝíæä ÇáÊæäÓíæä ÇáããÖæä ÃÓÝáå ÈãäÇÔÏÉ ÇáÓíÏ ÑÆíÓ ÇáÌãåæÑíÉ áÇÓÊÚãÇá ãÇ Îæáå áå ÇáÏÓ澄 ãä ÕáÇÍíÇÊ¡ ÈÇáÅÐä ÈÅØáÇÞ ÓÑÇÍ ÇáÒãíáíä ÍãÇÏí ÇáÌÈÇáí æÚÈÏ Çááå ÇáÒæÇÑí ææÖÚ ÍÏ áãÚÇäÇÊåãÇ.
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La situation tunisienne continue à flotter entre l’ouverture timide et l’enfermement .
Un nouvel article d’analyse de Slaheddine jourchi de Tunis : |
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ÇáÊæÞíÊ ÇáãÍáí ÇáÓæíÓÑí 22:36, ÇáÌãÚÉ 04.05.2001
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Selon le journal “le Monde” du 3 mai 2001, les autorités tunisiennes auraient informé les français qu’ils considéraient que la sociologue, Khedija Chérif, l’avocate Radhia Nasraoui, le professeur de droit, Mohamed Charfi, la vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) Souhayer Belhassen et la porte-parole du Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT), Sihem Ben Sédrine comme des TERRORISTES!
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ATTENTION CETTE NOUVELLE SENT LA MANIPULATION DE LA SECURITE MILITAIRE ALGERIENNE MAIS NOUS LA PUBLIONS JUSTE POUR INFO.
UN JOURNAL ALGERIEN PRETEND QUE DES TUNISIENS, QUI SERAIENT DES MEMBRES D’ENNAHDHA, FONT PARTIE D’UN GROUPE ARME ALGERIEN DANS LA REGION DE TEBESSA (EST DE L’ALGERIE).
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La dépéche de l’agence France Presse:
AFP, le 2 Mai 2001à 12H15
Cinquante islamistes armés tués et chute d’un hélicoptère de l’armée (presse)ALGER, 2 mai (AFP) – Une cinquantaine d’islamistes armés ont été tués ces derniers jours dans la région de Tébessa (630 km à l’est d’Alger) lors d’une opération de l’armée qui a perdu un hélicoptère dans une chute, ont indiqué mercredi des journaux d’Alger. Au cours d’un vaste ratissage entrepris la semaine dernière après la mort d’une quarantaine de membres des forces de sécurité tués dans une embusacade à Ras El-Ach, 70 kilomètres au sud de Tébessa, l’armée a engagé d’importants moyens contre un maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) d’Hassan Hattab. Selon des premiers bilans, une cinquantaine d’islamistes ont été tués, dont trois émirs (chefs) ont déjà été identifiés. Parmi les islamistes abattus figureraient des membres du parti islamiste tunisien Ennahda, selon Le Jeune Indépendant. Un hélicoptère engagé dans cette opération a chuté provoquant la mort du pilote et et du copilote, tandis que deux officiers supérieurs à bord ont réussi à s’extirper, indemnes, de l’appareil, selon Liberté et El Khabar. Ratissage de grande envergure à Tébessa
37 terroristes abattus Par A. Lemili Les massifs et les maquis de Tébessa sont depuis dimanche l’objet d’une opération de ratissage de grande envergure, notamment dans les régions de Tlydjène et Chéria, suite à l’embuscade dans laquelle 22 membres des GLD ont trouvé la mort.
Les services de sécurité ont recouru à un très fort pilonnage par l’aviation et dépêché des troupes au sol fortement équipées : lunettes à infrarouge, FM et RPG ainsi que des lances-grenades. Selon nos informations, parmi les terroristes abattus figurent trois émirs. Il s’agirait de Belkhodja Mourad, 29 ans, originaire de Tissemsilt (ex-membre actif du parti dissous), Guedouar Labaci, 33 ans, originaire de Mechria, et Aït Bélaïd, 32 ans. Les identifications ont été effectuées au vu des documents saisis sur leurs cadavres.
L’identification du reste des terroristes abattus est en cours. Par ailleurs, les forces combinées ont pu découvrir dans le secteur de Djorf des casemates regorgeant d’armes, de vivres et médicaments, de vêtements neufs, de carburant, de matériel audio, six bombes artisanales prêtes à l’utilisation, des cassettes subversives mais surtout de matières entrant dans la fabrication d’explosifs, notamment du C4, un explosif très puissant. 29 armes ont été récupérées sur les terroristes, dont dix dérobées aux victimes de l’embuscade : 10 kalachnikovs, 6 Seminov, 3 fusils à pompe et 6 PA Makarov, 4 Beretta 7,65 mm.
Il n’en demeure pas moins que le refuge de l’émir Abderezak n’a pas encore été découvert malgré les renseignements pris auprès d’éléments tunisiens, activistes d’Ennahda, le parti extrémiste tunisien, qui faisaient partie du groupe terroriste. A. L.
COMMENTAIRE:
Nous constatons une différence de taille entre la nouvelle rapportée par le quotidien algérien et le contenu de la dépéche de l’agence france presse.
Le journal ne parle pas d’ “ISLAMISTES TUNISIENS ABATTUS” parmi les victimes mais de “L’EXISTENCE” d’éléments tunisiens, activistes d’Ennahdha, dans le groupe selon les dires du “le jeune indépendant”! Il s’agit d’une certaine différence entre les deux choses! |
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03 Mai 2001 – INTERNATIONAL · l’occasion de la 11e Journée internationale de la liberté de la presse, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, persécuté jusque l’an dernier par le régime du président Ben Ali, évoque, en exclusivité pour l’Humanité, l’espoir que représente sa victoire sur l’arbitraire, la sienne et aussi, dit-il, celle des journalistes, des opinions publiques qui l’ont soutenu. Par Taoufik Ben Brik Le 3 mai, Journée internationale de la liberté de la presse, a toujours été un anniversaire de lamentations. On pleure les journalistes disparus, on compte nos prisonniers et montre du doigt les prédateurs de la presse. Pour une fois qu’on peut fêter cet anniversaire dans la liesse et clamer notre victoire sur les silences qui gouvernent, on ne va pas bouder notre plaisir. D’autant que cette victoire nous vient d’un pays, la Tunisie, dont on disait : » Si en Algérie on assassine les journalistes, en Tunisie on a assassiné le journalisme. » 3 mai 2001. Premier anniversaire de la victoire de la Tunisie militante sur le front de la propagande. Le 3 mai du siècle dernier, la Tunisie, par on ne sait quel sortilège, est devenue une image planétaire, un commentaire, un reportage écrits dans toutes les langues mortes et vivantes. Ben Ali, sur le podium des tyranneaux, reçoit sa médaille d’or, devançant d’une tête Milosevic et autres Sadam. La victoire a été totale et sans équivoque. Inouïe ! Comme le sont toutes les victoires gagnées par les David contre les Goliath. Lorsque Ben Ali, dès son ascension en 1987, a fait régner l’omerta, la loi du silence, on avait que dalle. Tout ce qui pouvait colporter l’information, les nouvelles, la pensée a été brûlé au napalm : presse écrite, radio, TV, livres, théâtre, cinéma, musique, festivals, meetings, manifestations de rue. Tous les relais de la société, ces traditionnelles caisses de résonance de la vox populi, ont été disloqués (syndicats, associations, partis, ordres professionnels, mosquées.). Qu’un quidam soit torturé dans les locaux d’un commissariat d’une sous-préfecture, qu’une émeute éclate pour des raisons obscures de hausse du prix du pain, qu’une grève sauvage se déclare dans les mines du Nord-Ouest, on en entendra parler qu’une dizaine d’années après. Si jamais un journaliste farfelu ou un observateur de Human Rights Watch ou d’Amnesty International débarque dans ce bled perdu et pourri pour collecter l’information et enjoliver ses rapports indigestes. Nous étions isolés dans des enclos calfeutrés où rien ne passait, ni lumière ni son. En face, Ben Ali, pour que perdure le temps du silence, s’est doté d’une machine de propagande redoutable : des boîtes à penser, une police des idées et des agents, par tout le monde, pour blanchir son ignominie. Tout est mijoté au Palais : les trains qui arrivent à l’heure, le banquier qui mord le chien, l’enfant qui agonise dans un puits. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil au pays de l’Artisan du Changement. Au début du règne sans partage, de la parole unique du Résident de Carthage, la résistance tâtonnait, piétinait, se mordait la queue. Désespérément frêle. Il y a eu quelques optimistes qui, face à l’arsenal médiatique moderne et soldatesque de Ben Ali, ont utilisé des samizdats, des tracts, des graffitis, des journaux muraux, des pétitions, un humour assassin et la photocopie à gogo, sous le manteau pour contourner la palissade. Comme durant l’Intifada, un jet de pierre contre une rafale de balles réelles. Miracle, cette résistance chétive et peu prometteuse a enfanté petit à petit, dans la douleur, des poches de liberté où se côtoient des maquisards trempés dans l’art de guerroyer avec des mots. Des véritables stratèges de la parole et des médias. Des sous-commandants Marcos. Au tout début, en 1992, lorsque tout le monde croyait Ben Ali invincible, Nejib Hosni, ce prince du barreau, à partir de son Kef natal, au nord-ouest du pays, bazarde l’information, vend la mèche et ouvre une brèche dans la citadelle de Macbeth. Ce fut notre Stalingrad. On a semé le doute autour de cette Tunisie qui chante et danse. Fin 1994, un petit chef de bande, Mohamed Hedi Sassi, un prisonnier politique soupçonné d’appartenance au Parti ouvrier communiste tunisien (POCT), une sorte de Luc la Main Froide, refuse de se soumettre aux humiliations de ses geôliers et tient bon jusqu’à ce que Ben Ali ordonne une enquête, annoncée par la télévision étatique. Ben Ali recule. · partir de 1998, la Tunisie militante sort de sa léthargie. Mi-juin, un groupe de jeunes avocats dirigé par Chwaki Tabib, un militant bon teint qui ne paie pas de mine, trop modéré, se lance à la conquête de l’Association tunisienne des jeunes avocats. C’est la première fois que l’on fait déloger les hommes du président d’une position stratégique et qu’on y plante notre drapeau. Le mythe de Tsahal s’est effondré. Le 10 décembre 1998, une quarantaine de personnalités, issues pour la plupart de la petite bourgeoisie scolarisée, défie le régime et proclame la constitution du Conseil national pour les libertés tunisiennes (CNLT). Le 12 décembre, alors que tout le monde avait déjà rédigé son épitaphe, le mouvement étudiant redresse la tête et déclenche une vaste vague de protestation. Les autorités arrêtent les sept meneurs et leur concoctent un procès sur mesure. Mais sous la pression de la rue, le pouvoir fait marche arrière et les libère. » Les étudiants font plier Ben Ali » titrent les médias. Début 1999, des jeunes lycéens, dans les villes du Centre et du Sud-Ouest, font vaciller le pouvoir local. Avril de la même année : une dissidence syndicale affiche de plus en plus clairement son désir de croiser le fer avec un régime qui a miné de l’intérieur l’Union générale des travailleurs tunisiens en lui imposant une direction ripoux. Le 15 mai 1999, lors du procès de Radhia Nassraoui, célèbre avocate des prisonniers d’opinion, inculpée dans une affaire d’association de malfaiteurs avec vingt autres personnes accusées d’appartenir au POCT, le régime met lui-même en scène ce qu’il ne veut pas laisser voir. Une délégation armée de stylos, de magnétophones et d’appareils photos rendra compte de ce procès métamorphosé en procès du régime. Il faut attendre mars 2000 pour que le CNLT, avec ses deux rapports sur les prisons et l’état des libertés en Tunisie, déclenche une offensive totale et concertée contre la propagande dépeignant la Tunisie comme un havre de paix. C’est le débarquement en Normandie. Le 3 avril 2000, marcher sur Carthage est à notre portée. Toute la presse internationale est à nos côtés, à commencer par la presse suisse qui dès le 8 avril a ouvert les représailles. Fabrice Boulé d’Infosud, Laurence Bezaguet de la Tribune de Genève, Michael Roy du Courrier de Genève réduisent à néant les lignes rouges du régime. Le jour même, Baudouin Loïs du Soir de Belgique fait survoler ses mots furtifs au-dessus de Carthage. Le 12, l’entrée en scène de la presse algérienne, marocaine, libanaise, égyptienne illumine le ciel du Palais. Dans ce combat inégal des mots contre des balles, l’entrée de la presse française, devenue notre presse nationale, sonne comme l’entrée de la VIe armée américaine dans la Seconde Guerre mondiale. Pour les Tunisiens, un Daniel Mermet, de France-Inter, avec son micro, est une division de parachutistes, une Florence Aubenas de Libération, est notre aile gauche qui peut foutre la merde dans les rangs de l’ennemi, un Nicolas Beau du Canard enchaîné, un Jean-Pierre Tuquoi du Monde ou un Hassan Zerrouki de l’Humanité sont les fantassins qui nous font gagner du terrain. Quinze amis : Berlin est occupé et tous les Goebbels du Palais ont capitulé…
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ÇáÊæÞíÊ ÇáãÍáí ÇáÓæíÓÑí 23:45, ÇáÌãÚÉ 04.05.2001
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ÇáãæÓã ÇáÇÍÊÑÇÝí ÇáÃæá ÝÔá. ÇáÏæÑí ÇáÊæäÓí … áÇ áÚÈ æáÇ ÝÑÌÉ æáÇ åã íÍÒäæä ! |
ÈÞáã: ãÇåÑ ÚÈÏ ÇáÌáíá (äÞáÇ Úä ÕÍíÝÉ ÇáÍíÇÉ áíæã 2 ãÇí 2001.) æÏÚ ÇáÊæÇäÓÉ ÇáÏæÑí ÇáãÍáí ÇáÍÇáí ÈÇßÑÇð æÓØ ÍÇá ãä ÇááÇãÈÇáÇÉ ÌãÇåíÑíÇð ÚßÓÊ Ýí ÈÇØäåÇ ãÔÇÚÑ ãáÊåÈÉ ãä ÇáÇÓÊíÇÁ æÇáÍÓÑÉ áãÇ ÂáÊ Çáíå ßÑÉ ÇáÞÏã ÇáÊæäÓíÉ ãÍáíÇð æÊÑÇÌÚ ÇÓãåÇ ÚÑÈíÇð æÞÇÑíÇð æÏæáíÇð Ýí ÈÏÇíÉ ÇáÃáÝíÉ ÇáÌÏíÏÉ æÝí ÇáãæÓã ÇáÃæá ááÇÍÊÑÇÝ ÇáÊæäÓí.
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æÇÐÇ ßÇäÊ ÇÈÑÒ ÓãÇÊ åÐÇ ÇáãæÓã åí ÝÔá ÇááÇÚÈíä ÇáÇÌÇäÈ¡ ÝÇä ÇáÇãÑ áã íÎÊáÝ ßËíÑÇð Úáí ÕÚíÏ ÇáãÏÑÈíä. Ýãä ÇÌãÇáí ÇáãÏÑÈíä ÃÌÇäÈ áã íÊÃáÞ Óæí ÇáÝÑäÓí ÇíßÓÈÑíÇ ãÏÑÈ ÇáÇÝÑíÞí¡ æÇáÌÒÇÆÑí Úáí ÇáÝÑÞÇäí ãÏÑÈ ÇáÇÊÍÇÏ ÇáãäÓÊíÑí. Ýåá ÊÚßÓ åÐå ÇáÍÇá ãä ÇáÚÏÇÁ ááÃÌÇäÈ¡ ãÖÇÝÇð ÇáíåÇ ÊÏäí ÇáÞÏÑÉ ÇáÊäÇÝÓíÉ ááÝÑÞ ãÄÔÑÇð æÇÖÍÇð áÊÞÏã ÇáßÑÉ ÇáÊæäÓíÉ ÇßËÑ äÍæ ÇáåÇæíÉ… ÎÕæÕÇð Çä ÊÌÑÈÉ ÇáÇÍÊÑÇÝ áã ÊãÓ Óæí ÑæÇÊÈ ÇááÇÚÈíä¿ |
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