29 février 2004

الانترنيت في تــونس : التّخلّف المعلوماتي و التّقدّم الزّائد للرّقابة و الزّجر2/2

الجريمة في تونس…. حتى نكسر حاجز الصمت

رد على مقال : عودة الخطاب حول مسألة الحجاب

وشم في جبين التاريخ

ضارب و مضروب

ما كان يجب أن يكون و أن لا يكون في مقال الاستاذ راشد الغنّوشي

Par Larbi Derbali

Résister sans renier ses principes  et sans trahir ses engagements c’est aussi  s’avoir rêver se projeter dans l’avenir  et être ambitieux dans son action et son discours .notre morale politique développe une myriade de résonances qui grâce à notre travail , notre vigilance  et surtout l’amour pour notre patrie et notre peuple nous permettront  selon l’_expression de gilles Deleuze de passer du « devoir être » au « devoir faire » , ce qui suppose  l’adhésion  totale à un  projet collectif et représentatif de la société civile tunisienne ,  sans aucune cassure ou pis reniement dans notre stratégie .  Sans opacité aucune sur les moyens et la finalité de notre engagement.

Cet axiome stratégique ne peut souffrir d’aucun complexe identitaire  d’aucun  admittatur partitif , d’aucune hégémonie parce qu’ il est l’_expression authentique d’un patrimoine historique , culturel et social  , que ne possède aucun  courant dans le pays  dans l’absolu ou même  d’une façon unanime ou dominante.

Certes le courant  musulman en Tunisie peut sans aucun problème se prévaloir d’ un engagement radical et transitif de plusieurs siècle, et sa conception politique réformée est une idée qui sera toujours mise en œuvre pour un objectif à venir  , pour ces derniers ,  et pour enlever toutes équivoques ,  nul ne peut se prévaloir de la démocratie et refuser à ces citoyens tunisiens  toute leur liberté  d’exprimer leurs choix et leurs intimes convictions , ou prétendre leur indiquer les limites  de leur action citoyenne , donc sociale et politique .

Nous savons  plus que jamais que la liberté de  nos actes résident seulement dans l’action  , ce que nous entreprenons aujourd’hui c’est pour être libre demain et surtout pour ne pas nous endormir sur nos lauriers , car cette liberté chérie chèrement acquise ne s’use que si l’on s’en sert pas , notre liberté pour laquelle tant des nôtres ont payé  se trouve absolument au-delà de la dictature , de son système et de ben Ali  , elle est non seulement dans la confrontation avec lui , mais plus dure sera la bataille avec nos même et nos vieux démons .notre démarche chers frères  ne peut-être monopolistique .dans sa configuration ou ses prémices ,à comprendre ,  développer et à bien lire les manœuvres de certains  qui  ont dévoyé la lutte contre le pouvoir usurpateur par l’entrisme individualiste , qui ont transgressé les règles les plus élémentaires de la mobilisation des masses en complotant au sein des appareils , souvent peut représentatifs ,  se pose la question  de la valeur réelle de cette opposition   et de ses « élites » autoproclamés  ,  de son apport objectif aux supputations de la dictature , en résumé ceux qui n’ont pas lutté et qui restent obsédés par les zones d’ombre du pouvoir ,  sont prêt à chapeauter  toutes les initiatives d’où quelles viennent ,  prendre à leur tour le pouvoir par effraction  ,  signer un bail de location à l’ambassade US à Tunis  et certainement  pas avec le véritable propriétaire du pays : le peuple tunisien . Aurions nous droit comme le chalabisme en Irak, au chammarisme ? Charfisme ? ben sédrinisme dans notre patrie ? dieu merci ! le chalabisme en Irak ,  n’a aucune réalité historique et il est entrain de s’effondrer ,  jour après jour , en donnant la preuve à ses suborneurs  des limites des manipulations hégémoniques ; tous nos arrivistes tunisiens même réunies dans une coalition  d’impérities impétrantes  , qui n’a pas plus de légitimité  que l’autocratie qu’elle met sur le banc des accusés,    auront aussi à faire face  à une donnée simple : leur véritable ennemi n’est personne d’autre que le peuple tunisien , ben Ali était seulement  , le rustre , le voyou , le tricheur qui n’a pas respecté ses engagements  vis-à-vis d’eux  . ces bonimenteurs ne peuvent absolument pas et dans la durée et dans tous les cas de figure  , congédier le réel d’un coup de bâton magique parce qu’il est différent de ce qu’il veulent qu’il soit , faire comme si rien ne s’était passé et prétendre qu’ils sont vierges de toutes infamies .

La vision que nous avons de la démocratie et de notre combat ne s’inscrit dans aucun discours opportuniste , dans aucune dimension abstraite qui fait la part belle  à la régulation hégémonique de cette mondialisation rampante ,  qui ne respecte ni les Hommes  ni leur intimité historique .il est clair que les modèles idéologiques ne pourront exister en Tunisie ,  qu’en se référant à leurs propres données  ,  en acceptant la machinerie démocratique  indispensable qui doit  donner les mêmes droits  à l’initiative politique ,  pour tous les citoyens et à partir de là reconnaître le droit à l’islam politique de s’exprimer .clamer , en vigiles abscons dans le désert de Gobi  , que l’islam politique organisé  n’a aucune raison d’être sous prétexte , que tous les tunisiens sont arabes et musulmans et qu’en tant que citoyens ils peuvent s’exprimer  au PCOT , au  PC ,  chez NCH , HERMEL , SBS,  x , y ou z ,  est un non sens , qui justifie toutes les dérives qui ont déchirés notre pays   et ce genre de délire ne présage rien de bon pour l’avenir ,  c’est encore une fois confisquer les libertés citoyennes  , c’est même dans la logique de ben Ali. face à ce problème concret à cette situation sine qua non figée dans l’absurde , d’une opposition complètement stérile , frileuse et gelée tentée par la  surenchère et le colbertisme ,  notre sérénité et nos certitudes n’ont pourtant jamais cessé de lui rappeler ses positions et ses démarches contre-nature et suicidaires

Le changement est inscrit en lettre de sang dans l’histoire de notre pays  , la nécessité vitale de l’émergence  pour un peuple comme le peuple tunisien se dévoile de jour en jour au monde , toutes les dérobades de la dictatures  sont de plus en plus vaines et n’arrivent même plus à confondre ses plus fidèles appuis , ces derniers déchirés entre leurs principes fondamentaux et leurs intérêts  préciputaires et limités dans le temps à venir ,  voient  l’instant catastrophique  arriver au grand galop et certainement le redoutent.

Aujourd’hui plus que jamais et après la convocation de ben Ali à la maison blanche ,  nous pourrons être sûr et certain qu’entre les événements qui se précipitent et leurs soubassements viciés , il existe des liens ténus de cause à effet même s’ils sont contradictoires ,ces  deux phénomènes dans l’ordre naturel des choses sont ontologiquement dépendant l’un de l’autre ;mais il s’agit avant tout pour la classe politique tunisienne , au-delà de toutes ces considérations de politique internationale  et de guerre de positions  qui dépassent  et de loin la légitimité de notre combat et sa vérité ,  de rester vigilante , ne pas se disperser et se laisser emporter par le mouvement

En dépit des idées reçues, la démocratisation politique de la Tunisie ne s’accompagnera pas  d’une remise en cause radicale des habitudes et des mœurs, longtemps conditionnés  dans la résignation et  le refoulement  de toutes initiatives ,  qui n’était pas édités par la dictature  pour renforcer ses positions et souvent même contre les intérêts nationaux..

Dans un premier stade on passera  de l’euphorie d’une libération brutale au scepticisme d’une situation totalement inédite. C’est aux institutions d’un état reconstitué de préserver les libertés publiques et de renseigner la nation, par un fonctionnement  transparent et légale de ses services de proximité, sur la. Libération et l’émancipation légale  de ses espaces privés, les paramètres individuels et collectifs de ses initiatives  et de son exercice des droits et des devoirs ,  sans aucune autre exclusive que le cadre général de la  loi.

 Les courants politiques, associations et partis politiques en marge de l’application  de ces règles institutionnels , auront aussi à affirmer en toute liberté et dans le cadre strict de cette même loi, leurs prétentions et  leur soumission totale à la constitution et au suffrage universel.

Il est  vital d’avoir une exigence claire de la situation ne serais-ce que pour en finir avec les conflits de personnes, l’exaltation des ego,  des particularismes isolationnistes et l’autoritarisme , d’une forme de pensée élitiste qui s’accroît des droits et les nient au plus grands nombre, sur les mêmes fallacieux  prétextes que la dictature.  ces dérives qui minent vraiment la nature même de cette exigence, essentiellement basée sur le compromis.

Habiter notre présent , sans chercher à déformer ou à fuir ses réalités et ses supputations ,  est la seule possibilité qui nous reste  pour nous défaire de la nasse où nous étouffe le régime ,ce dernier surfant sur les gageures  et les prétentions des uns et des autres et posant subtilement  les jalons  de sa fumeuse desiderata, jusqu’ à ne plus dépendre pour survivre , lui et son entourage ,que du bon vouloir de ses commanditaires internationaux , ou des lacunes et des faiblesses d’une opposition  laminée , pauvre , démunie , médusée et statufiée dans le  no  man’s land de ses errements et suffisances.

Habiter et assumer pleinement notre présent , c’est là seulement que nous pourrons avoir la pleine mesure  de notre ambition fondamentale , c’est là où nous sommes un peuple et une nation ,  vivant et agissant dans cette   dynamique d’un avenir sans cesse repensé pour un futur possible ,  basé sur l’alternative , l’ordre et la loi constitutionnels .il est clair que pour la majorité des tunisiens le simple fait de vivre leur vie selon leurs mœurs et coutumes  , selon leurs traditions  religieuses ou périphériques , est perçu comme un défi moral à la dictature par ses nervis,  qui n’a d’autres moyens pour exister que de régenter par tous les moyens  la vie de la population avec sa seule morale  carentielle……. :la violence

Notre résistance doit être une lutte sans temps mort contre le pire , car elle porte en elle fondamentalement une exigence de liberté  et cette exigence , cette exorde se suffit à elle-même c’est la remise en cause générale  de toutes les expériences passées  et tous les diktats dans leur exotérisme.

Le mouvement de libération  ,  pour ne laisser aucune échappatoire ,  aucune porte de sortie à la dictature ,  doit s’auto affirmer sur une identité unique ,  qui soit la résultante de compromis  identitaires entre les partenaires de tous les courants politiques tunisiens .lutter contre la dictature sans modèle , sans parti , sans idéologie ,  sur l’unique programme de chasser le tyran , d’instaurer la démocratie  et de livrer le pays  à une institution technique et juridique indépendante , formée de magistrats  et de représentants de la société civile ,  qui dans un laps de temps bien défini ,  seront chargés  de munir le pays d’institutions fortes  et légalisées par le droit et la loi , afin que le peuple s’exprime en toute liberté et ce chaque fois  qu’il  l’estime nécessaire

Dans cette phase cruciale , et plus que jamais pressente ,  où les forces semblent définies ,  les alliances confirmées , et surtout les grandes puissances à l’écoute de nos doléances ,  où la politique de la dictature semble vaciller  devant les nouvelles demandes et les nouvelles exigences de politique extérieurs des puissances occidentales ,  qui sont et sont point fort et son point faible , il est vital pour le corps constitué de l’opposition de lutter sur des bases simples  ,  lancer un message clair  concernant l’objectif à atteindre ,  sans pour autant viser le pouvoir pour le pouvoir et les luttes intestines qui s’en suivront irrémédiablement . C’est là sans conteste , que notre nouvelle forme  d’opposition peut puiser sa force et déjouer  les habituelles surenchères et  les fausses  pistes d’un pouvoir sur la défensive.

Etre tous ensemble contre cette dictature  ,  avoir un seul objectif à atteindre ,  réunit plus efficacement que les mots d’ordre partisans  , qui longtemps ont désespéré une population qui ne voit pas l’utilité  de la pléthore des chapelles et des divisions ; être ensemble , galvanisé par nos certitudes , oblige à l’intérieur et l’extérieur du pays la dictature  à nous légitimer par n’importe quels moyen à sa disposition ,que ce soit  par le flot habituel  de ses ignominies , le chantage ,  la répression  ou les reculades , elle nous définit , mais ne peut indéfiniment ordonner notre vie selon ses seuls critères.

Plus que jamais notre raison d’être réside, en tant que patriotes résolus à sauver notre pays , par pur pragmatisme , dans l’ extériorité non pas de notre démarche individuelle de militantisme classique , mais dans celle précisément de l’organisation  qui nous opprime et qui depuis toujours a négligé tout soutient valable à l’intérieur du pays .il s’agit  d’emmener justement  les démocraties  à remettre en cause  leurs  alliances avec le clan du pouvoir  et d’écouter la nation tunisienne et ses représentants de la société civile , qui eux ne revendiquent que l’exercice  des libertés publiques.

NOUR——–LARBI / DERBALI

Vous y comprenez quelque chose vous, aux agitations du microcosme de l’opposition tunisienne ? Moi, j’ai essayé de comprendre. Enfin quand je dis que j’ai essayé, j’ai parcouru quelques articles, réactions, réactions à la réaction, communiqués sur les réactions aux réactions, mises au point et autres droits de réponse à une non-question.

Puis j’ai renoncé. Tous les éléments contenus dans ces « documents » ne font que noyer le poisson de l’incapacité de l’opposition à exister dans ce qu’il convient d’appeler un panier de crabes qui se bouffent le nez entre eux (je me demande quel goût ça peut avoir un nez de crabe). De plus, dans quasiment chaque « document » on a droit à un énième sous-entendu est adressé à une personne jamais citée, pour lui reprocher on ne sait quoi, sur la base de rumeur et de « on dit ».

Je reprends juste pour l’exemple le dernier, lu ce mardi sous la plume de A. Manaï : « Enfin, ce dernier message à l’agitateur microscopique Parisien, qui a mangé au cours des 13 dernières années à tous les râteliers, continue de se nourrir de la détresse des gens et qui s’éreinte depuis deux jours à téléphoner à ses correspondants à Tunis pour dénoncer… ».

Dans la même veine, après l’interpellation de M. Rached Gannouchi par Ettounsi de Tunezine, qui devrait donner lieu à un débat de fonds sur des questions essentielles, nous voyons quelques jours après, un déballage de Sami Ben Abdallah dans la pure tradition de l’action stérile, de la diffamation, du bidouillage, … Cette fois dans l’édition du Soir du Sun ou du Paris Match à la Tunisienne, nous n’avons pas de menaces. Ouf, il était moins une. Mais tout le reste y est. On s’excite en off et on accuse l’autre de tirer des ficelles comme si on devait être seul à se prendre pour le marionnettiste de l’opposition tunisienne. En passant, on utilise le nom et la lettre de Ettounsi de Tunezine, histoire d’afficher un argument, une caution de facto.

Je me demande vraiment quand on se débarrassera de ces maladies du passé, de ce goût pour le sensationnalisme. Je pense aussi aux échanges sur les forums, notamment celui de Tunezine. Par définition, s’y rencontrent des militants, des anonymes, des actifs, des lecteurs et aussi des « représentants officiels ». La maladie du passé a tellement infecté les esprits et les comportements que là aussi les dossiers se déballent et s’échangent, ainsi que les pseudos informations, les diffamations… Le plus curieux est que personne ne semble s’apercevoir que tout ceci est encouragé par « les représentants officiels » qui se délectent à alourdir le bateau sans capitaine de l’opposition sous les applaudissements clap clap de quelques moussaillons. De fait, ce navire dérivant tend à se transformer en bateau poubelle où chacun décharge les ordures accumulées depuis de longues années.

Nous sommes malades de notre passé. Nous nous sommes tus pendant tellement longtemps que ceux qui ont confisqué la parole des Tunisiens se sont habitués à ses duels au soleil entre « amis ». Tout cela est très grave, car cela se fait sur le dos des personnes qui souffrent et qui n’ont d’autres choix que d’utiliser les vieux canaux et les vieilles méthodes de ceux qui les tiennent s’ils veulent faire connaître à l’opinion publique leur calvaire.

Je ne sais pas si tous les éléments balancés en pâture sont vrais, ou faux, ou juste à but de torpillage d’une personne ou d’une association, ou encore d’un parti politique. Ce que je sais, c’est que l’opposition crève un peu plus sous le poids de ses aïeux, et qu’il est inutile, sauf à faire le jeu de Ben Ali pour les élections de 2004, d’en rajouter, et qu’il est minable, oui minable, de s’exciter davantage là dessus.

Sauf à faire le jeu de Ben Ali ?

(Source: Tunisie reveille toi: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=996)

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عبد الرحمن العشماوي