23 juin 2000

البداية

 

 

June 22, 19:52(heure de paris)

INTERVIEW-Tunisian rights activist appeals to EU, U.S.

By Paul Taylor, Diplomatic Editor

LONDON, June 22 (Reuters) – A leading Tunisian human rights
activist, allowed to travel abroad for the first time in years,
appealed to the European Union and the United States on Thursday
to press his country to become a democracy.
Moncef Marzouki, spokesman for the National Council for
Liberty in Tunisia (CNLT), said Western governments should hold
President Zine al-Abidine Ben Ali to commitments on human rights
and democracy enshrined in Tunisia’s EU association agreement
and U.N. conventions.
« Dictatorship and corruption have gone too far. Even Ben
Ali’s friends in the West are telling him it has to change, » the
veteran civil rights campaigner said.
The Tunisian leader has been invited for an official visit
to Washington next month! despite sharp criticism by the State
Department of the North African state’s human rights record.
President Bill Clinton « should not support on any pretext a
regime that negates the democratic values that we share in common »,

Marzouki told Reuters in an interview.
Even France, which backed Ben Ali’s crackdown on opponents
uncritically in the 1990s in the name of the fight against
Islamist militancy, was beginning to distance itself because of
what he called grotesque abuses and corruption, he said.
Marzouki, whose passport was returned last month after four
years’ confiscation, was in London for talks with human rights
organisations, Middle East experts and British officials.

IMPROVEMENTS SUPERFICIAL
He said the Tunisian authorities had eased restrictions on a
handful of well-known democracy activists following the adverse
publicity it suffered over a 42-day hunger strike by journalist
Taoufik Ben Brick in April and May.
« Today the regime is forced to make some concessions, but
very superficially. It has restored the passports and telephone
lines of a few people known to the media, » he said.
But nothing had changed for more than! 1,000 unknown
political prisoners, people who had been fired from their jobs
because of their support for civil rights, Islamists and trade
unionists.
« The Tunisian government is very sensitive about its image
and knows relations with Europe are very important so it pays
attention. One reason Tunisia has gone so far into dictatorship
is because it knew it had the tacit agreement of the EU to sweep
away Islamism, » Marzouki said.
He said he urged officials at the British Foreign Office to
make Tunisia a test case for the EU’s Mediterranean partnership.
« Tunisia was the first Mediterranean partner to sign an
association agreement. If it gets away with dictatorship, others
will draw that lesson. If the EU sends a strong signal that the
pact must be respected, it will set a precedent for others, »
Marzouki said.
He said he was planning to visit Washington next week to
meet U.S. human rights organisations after addr!essing the
European Parliament in Strasbourg last week and meeting French
rights campaigners in Paris.
Marzouki said Ben Ali had suffered several embarrassments
since he was re-elected with a Soviet-style 99.4 percent of the
vote last year.
Riots in Southern Tunisia had highlighted economic and
social problems; the stage-management of the funeral of the late President Habib Bourguiba, whom Ben Ali ousted in a bloodless
coup in 1987, had caused widespread discontent; and a critical
report by the CNLT in March, Ben Brick’s hunger strike and
unusually outspoken criticism by visiting U.S. human rights
envoy Harold Koh this month had highlighted political problems.
He said Ben Ali had a track record of easing repression or
announcing reforms just before he went on a prestige foreign
trip, then returning in a bad mood after being criticised for
human rights and taking it out on the opposition at home.
« That’s the most d!angerous moment, » he said.

fin de l’interview.

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Extrait du forum du site du CNLT

Pétition

Des universitaires contre la pensée unique

Une pétition circule actuellement dans les milieux universitaires. Elle aurait recueilli plusieurs dizaines de signatures. Nous la publions intégralement.

Nous, universitaires, signataires de la présente pétition, Soucieux du devenir de l’Université tunisienne en tant qu’institution de savoir et de renouvellement de la pensée et des idées,

Conscients de nos responsabilités d’enseignants et de la dignité de notre profession,

Attachés aux valeurs de liberté de pensée, d’opinion et d’expression,

Nous nous élevons contre les pratiques de censure et contre toutes les mesures tendant à:

-soumettre à contrôle les rencontres universitaires et académiques (envoi au ministère de l’Intérieur de la liste des participants, des supports utilisés par les communicants, des thèmes et sujets des interventions),

-imposer à! examen préalable le dossier personnel des chercheurs et enseignants étrangers invités,

-limiter arbitrairement les abonnements des bibliothèques aux revues et périodiques d’informations,

-confisquer certains ouvrages et titres périodiques à la consultation en les retirant des rayons des bibliothèques,

-détourner la procédure du dépôt légal pour empêcher la publication des ouvrages et essais des collègues,

-verrouiller l’accès aux réseaux de communication et l’information électroniques.

Nous estimons que ces mesures et pratiques répressives portent gravement atteinte au statut d’indépendance scientifique de l’Université tunisienne, à la mission sacrée de l’enseignant chercheur, à la formation des étudiants de plus en plus privés des supports de la connaissance.

Nous appelons les collègues à se mobiliser pour faire barrage à toutes les tentatives de nivellement et pour préserver l’Université tunisienne de la pensée unique. !
*******************

Realites 22-28/06/2000

Commerce

La mondialisation menace-t-elle les exportations des produits agricoles?

L’ouverture totale des échanges commerciaux des produits agricoles et la suppression de la politique du contingentement auront des répercussions sur les exportations tunisiennes des produits agricoles traditionnels sur les marchés extérieurs. Cependant plusieurs nouveaux créneaux porteurs pourraient rétablir l’équilibre..

L’exportation est, dans le modèle de développement économique de la Tunisie, le levier de la croissance. C’est la raison pour laquelle les pouvait publics ont créé des incitations à l’exportation des produits de terroir ou manufacturés. Selon les chiffres de l’Observatoire de l’agriculture (ONAGRI), dont le Directeur général est M.Khaled Abdelhakim, la part des exportations tunisiennes de produits agricoles et agro-alimentaires varie entre 11% et 12% du total des exportations de marchandises. L’analyse des résultats de l’exportation des produits agricoles réalisée par l’ONAGRI révèle les résultats suivants:

-des produits performants : ils sont au nombre de 42 (soit 17% des produits sélectionnés). Leur part de la valeur des exportations dépasse 55%. Dans ce groupe, trois produits, à savoir l’huile d’olive extra-vierge, les crevettes et les farines de blé contribuent à près de la moitié de la performance de ce groupe. La stratégie à adopter consiste donc à consolider le positionnement et à valoriser les produits ;

-des produits stationnaires : ils sont au nombre de 26, représentant 10% des produits sélectionnés. Leur part dans la valeur des exportations est de l’ordre de 41%. Cette catégorie est dominée par l’huile d’olive lampante dont la part des exportations est de l’ordre de 20%, suivie des dattes (10%) et des oranges maltaises (1,7%). Ces produits se caractérisent par un rythme de croissance des exportations inférieur à la moyenne nationale. Cette faiblesse relative des exportations pourrait résulter soit d’une insuffisance de l’offre (la production), soit d’une saturation de la demande internationale ou même d’une perte de compétitivité due à la concurrence exacerbée sur les marchés extérieurs ;

-des produits porteurs : ils sont au nombre de 29, représentant 11% des produits sélectionnés avec une part dans la valeur totale des exportations inférieure à 1%. Parmi ces produits, les raisins de table et certains légumes (fenouil, concombre), mélanges de fruits, des piments doux, des girofles, amandes douces, haricots, confiture de figues… Ces produits se caractérisent par une augmentation rapide des prix internationaux. Et notre pays pourrait développer une stratégie de détection des niches en vue d’exporter ces produits.

-des produits marginaux : le nombre est élevé, 155 produits représentant 61% du nombre total, alors que leur part dans la valeur des exportations totales n’est que de 3%. Ces produits se caractérisent par une part négligeable dans les exportations totales (inférieure à 0,1%). Parmi ces produits, les calamars, olives préparées, melons, asperges…). Le développement de ces produits est tributaire d’une amélioration de la conjoncture au niveau des prix.

La réussite à l’export d’un produit agricole n’est plus tributaire de sa seule qualité

Cependant selon les observateurs, les performances de l’exportation des produits agricoles pourront connaître dans un proche avenir une stagnation, voire un blocage les privant d’une facilité d’écoulement sur les marchés de la Communauté, si les opérateurs du secteur n’opèrent pas une modernisation totale dans les modes de culture et les méthodes de gestion des produits agricoles, et ne s’appliquent pas à l’innovation en vue de créer constamment de nouveaux créneaux d’exportation des produits agricoles capables de répondre rapidement aux goûts des consommateurs des principaux marchés de consommation de par le monde.

Ce qu’est un nouveau créneau d’exportation

Qu’est-ce qu’un nouveau créneau d’exportation des produits agricoles ?  » Fruit de l’imagination créative de l’opérateur économique, les nouveaux créneaux s’appliquent à tout produit agricole frais ou transformé qui serait associé à un ou plusieurs éléments de valorisation commerciale pour déboucher sur un nouveau produit « , précise M. Brahim Yahyaoui, Directeur Central des projets à l’APIA dans son intervention au Forum sur la « Mondialisation et l’exportation de produits de l’agriculture et de la pêche « , organisé par l’APIA du 8 au 11 juin 2000.

Et l’intervenant de préciser que les nouveaux créneaux d’exportation des produits agricoles ne se limitent pas aux produits agricoles frais que la Tunisie n’a pas exportés auparavant sur les destinations habituelles « . En effet, les tomates de saison fraîches, dont la production est surabondante, peuvent être à l’origine de la création d’une large gamme de nouveaux produits pourvu qu’elles soient minutieusement traitées (emballage esthétique, normes de qualité et d’hygiène, diversification de l’offre : triple concentré de tomates, tomates pelées, sauces tomates salées, sucrées, aromatisées ou assaisonnées selon les exigences, les goûts et les habitudes culinaires de chaque destination du monde…) .

Selon M. Yahyaoui, les olives de table et les huiles tunisiennes, si succulentes et parfumées, peuvent faire l’objet, moyennant un traitement, de nouvelles créations de produits méritant l’appellation de nouveaux produits.

L’huile d’olive offre aussi de larges possibilités pour la création de nouveaux produits.  » Cette idée est d’autant plus confirmée de nos jours, quand on sait d’ores et déjà que l’huile d’olive simple, n’ayant subi aucun assaisonnement, est commercialisée de par le monde sous d’innombrables emballages. Allant d’un produit bradé et mis en fûts de 200kg, en passant par celui qui a été légèrement paré et embelli pour justifier son prix de vente et en s’acheminant vers un produit médicamenteux miracle présenté en atomiseur de poche, de quelques centimètres cubes de volume, aidant les Américains du Nord à parfumer leurs plats de salade préférés.

Nouveaux produits : notion évolutive

Le nouveau produit exige de grandes compétences de l’opérateur économique. Celui-ci doit prendre connaissance de toutes les habitudes culinaires des habitants des marchés d’exportation et être attentif à toutes les exigences du consommateur et au changement de ses goûts. La notion de produit est rapidement évolutive. Dès qu’un nouveau produit est lancé sur le marché, il est banalisé et risque de tomber en désuétude. Pour surmonter l’essoufflement des produits, les opérateurs économiques sont tenus de demeurer vigilants à l’égard de tout changement et à l’écoute de leurs clients. Cela nécessite une combinaison entre les produits agricoles et les différents aspects de marketing en vue de pouvoir relever l’image du produit alimentaire auprès du consommateur et susciter chez lui un désir durable de consommer le nouveau-né des produits.

Que faire pour créer de nouveaux créneaux ?

Proche du marché européen et pourvu des qualifications exigées pour développer l’activité agricole dont les produits répondent aux normes économiques, notre pays pourrait créer de nouveaux produits agricoles d’exportations. Il s’agit :

-des primeurs et extra-primeurs des fruits et légumes,

-des fruits et légumes hors saison irrigués par des eaux de la géothermie : eaux chaudes artésiennes qui permettent de chauffer des serres et d’irriguer des cultures légumières (tomates, tomates cerises, melons…) dont les fruits sont prêts à la consommation à partir du mois de décembre,

-des produits biologiques (légumes, fruits, céréales, féculents…) dont la demande sur le marché mondial progresse selon un taux oscillant entre 10 et 40% selon les destinations,

-des chevaux pur-sang arabes, des chevaux de la race barbe et des poneys des Mogods, demandés entre autres pour la création des centres équestres touristiques et de villégiature,

-la floriculture est un secteur en pleine expansion, bénéficiant de plusieurs avantages compétitifs. Le niveau de compétence et de productivité de la main-d’œuvre, la douceur du climat permettent une production à des coûts compétitifs durant les mois d’hiver. C’est ainsi que la Tunisie est arrivée à se positionner durant les deux dernières années sur le marché international par l’exportation de fleurs de qualité. En outre, la croissance de la demande du marché européen ouvre aux opérateurs tunisiens de larges possibilités de production et d’exportation.

Les exemples sont multiples, mais encore faut-il insister sur l’exploitation à bon escient de la valeur intrinsèque du produit (période de production, goût et saveur, prix à la vente…), la valorisation de l’image de marque du produit auprès du consommateur (produits d’origine contrôlés, produits de label, produits certifiés…) ou encore sur la valeur ajoutée que peuvent donner l’emballage et le design.

Toutefois la réussite de ce produit est subordonnée à plusieurs conditions dont notamment l’organisation de la profession (producteurs et exportateurs tunisiens) en vue d’assurer aux centrales d’achat européennes la régularité de l’approvisionnement et de permettre à celles-ci de rallonger les périodes de leurs offres de produits agricoles à leurs clients, et de les fidéliser tout en assurant au produit tunisien une intégration facile dans le marché européen à des périodes de rareté de produits et donc de réductions spéciales de droits de douane.

Il s’avère que l’exploration des nouveaux créneaux d’exportation des produits agricoles est rentable à plus d’un égard. C’est pourquoi une nouvelle génération d’opérateurs commence lentement à se libérer de l’esprit archaïque et des méthodes classiques de culture pour exporter, sur les marchés extérieurs, de nouveaux produits beaucoup plus rentables. Des opérateurs européens ont saisi aussi les avantages comparatifs de la Tunisie en matière d’investissements extérieurs et ont lancé des projets de partenariat dans les différentes régions du pays, avec pour objectif de produire des fruits et légumes primeurs, venant à maturité 20 à 25 jours avant leurs propres périodes de production.

Il est vrai que notre pays possède de nombreux atouts dans le domaine de l’investissement et de l’exportation des produits agricoles sur les marchés extérieurs et notamment ceux de l’Union européenne, mais l’esprit d’innovation doit prévaloir chez tous les opérateurs afin de pouvoir prendre en considération l’intérêt du client (importateur, distributeur ou consommateur final du pays de destination…).

Naceur Mokni

Pourquoi le blocage aux frontières européennes ?

Les produits de l’agriculture et de la pêche tunisiennes destinés à l’exportation sur les marchés de l’Union européenne rencontrent plusieurs obstacles et sont soumis à des conditions draconiennes, en dépit de la libéralisation des échanges commerciaux et des accords d’association que la Tunisie a signés avec l’Union européenne dans l’objectif de créer une zone de libre échange entre les deux partenaires.

Les exemples sont multiples, et plusieurs opérateurs du secteur ont manifesté des sentiments de frustration et de malaise vis-à-vis des conditions imposées par des pays de l’Union européenne.

Ces conditions draconiennes sont assimilées à d’autres formes déguisées de mesures protectionnistes auxquelles recourent certains Etats européens sous la pression de grands groupes d’intérêts, comme la certification européenne, les conditions d’hygiène… L’exemple des volailles et viandes d’autruche, en particulier, le prouve parfaitement.

Financée par des investissements tuniso-étrangers, la production tunisienne en viandes d’autruche va en augmentation. En outre, depuis le drame de la vache folle et du bœuf aux hormones, leur consommation dans les pays de l’Union européenne enregistre une augmentation rapide.

Ainsi un important potentiel de production est ouvert devant les opérateurs de cette nouvelle filière, surtout que le produit tunisien est beaucoup plus compétitif sur ce marché que celui des pays concurrents grands producteurs mondiaux de viandes d’autruche comme l’Afrique du Sud et la Namibie, pénalisés par le coût élevé du transport.

Cependant, les opérateurs se trouvent en fait devant un obstacle, à savoir la certification par les laboratoires d’analyse de la qualité des viandes d’autruches et de volailles d’une façon générale. « Tunisie Autruches  » qui n’est pas encore équipée d’un abattoir adéquat, a recouru aux services des abattoirs et des laboratoires de la société « Poulina « , qui dispose d’un laboratoire moderne et certifié.

Mais les pays européens destinataires ont imposé une autre exigence, à savoir la nature publique du laboratoire d’analyse comme condition d’affranchissement du produit tunisien d’autruches et de volailles en général.

Or, dans une économie mondiale qui se libère du carcan de l’Etat et du secteur public, cette exigence paraît être une aberration. Toutefois, les pouvoirs publics devraient répondre à cette exigence dont le coût d’investissement ne peut pas être mobilisé uniquement par les producteurs exportateurs.

D’autres obstacles non moins importants existent. Il s’agit de la qualité de l’emballage qui devrait répondre à des normes européennes écologiques et hygiéniques, souvent plus restrictives que celles fixées par l’organisation mondiale de la normalisation.

A en croire les témoignages des opérateurs du secteur, les obstacles sont les fruits d’un excès de zèle de certains responsables européens, mais le plus souvent, ils sont dictés par les grands groupes d’intérêts et des monopoles que la compétitivité du produit tunisien dérange.

N.M


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