22 mai 2010

Home – Accueil

TUNISNEWS
10 ème année, N° 3651 du 22.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


AP: Une manifestation d’internautes étouffée dans l’oeuf en Tunisie AFP:Le journaliste Taoufik Ben Brik se plaint d’être sous surveillance à Tunis FTCR: SOLIDARITÉ AVEC L’ATF Nettali:  EXPULSE DE SON HOTEL ET LAISSE A LUI-MEME – Ferchichi dort devant le ministère des Affaires étrangères Luiza Toscane: Le combat pour la survie de Yassine Ferchichi Khémaïs CHAMMARI: MADRID – ALICANTE – BARCELONE :  CONCERTATIONS ENTRE LES SOCIETES CIVILES ET FORUM CIVIL EURO MED Ahed Alhendi: Tunisian CyberDissidents Rally for Freedom Mouwatinoun: Le Salaire de la mère – Le régime à mi-temps au deux  tiers du salaire AFP: La page Facebook hébergeant le concours de dessins de Mahomet supprimée AFP: Yémen: grâce présidentielle pour les journalistes emprisonnés ou en procès

AFP: La page Facebook hébergeant le concours de dessins de Mahomet supprimée


Une manifestation d’internautes étouffée dans l’oeuf en Tunisie


AP 22.05.10 | 18h30 Les forces de l’ordre ont étouffé dans l’oeuf une manifestation de blogueurs qui entendaient protester à Tunis contre le verrouillage de sites Internet en Tunisie, a-t-on constaté sur place samedi. Un dispositif policier renforcé quadrillait l’artère principale de la capitale et les rues avoisinantes pour empêcher toute velléité de rassemblement. Selon le journaliste opposant et blogueur, Soufiane Chourabi, les manifestants prévoyaient une marche au centre-ville en arborant des T-shirts avec des slogans tels que « Levée du verrouillage d’Internet » et « Liberté sur la toile », puis un rassemblement devant le ministère des télécommunications à moins d’un kilomètre. Les initiateurs de cette action « apolitique », Yassine Ayari et Slim Amamou, informaticiens, et Lina Ben Mhenni, professeur universitaire d’anglais, ont adressé une lettre recommandée au ministre de l’Intérieur pour demander, conformément aux dispositions légales, l’autorisation d’entreprendre cette « manifestation pacifique », mais n’ont reçu aucune réponse, a expliqué M. Chourabi à l’Associated Press. Ils avaient au préalable tenté, en vain, de remettre la lettre directement aux services concernés. Les deux informaticiens ont été interpellés la veille à la mi-journée et n’ont été relâchés que tard dans la nuit, après s’être engagés à annuler la manifestation envisagée, a précisé M. Chourabi. Parmi les sites verrouillés figurent Youtube, Twitter et Dailymotion, outre ceux de partis politiques et d’ONG tunisiennes et étrangères. Plusieurs internautes se plaignent également du blocage de leurs adresses sur le site social Facebook. Ce dernier a été complètement verrouillé il y a presque deux ans, mais la mesure a été ensuite levée sur intervention du président Zine El Abidine Ben Ali. La Tunisie compte plus de 3,6 millions d’internautes sur plus de 10 millions d’habitants, soit 36 utilisateurs de l’Internet pour 100 habitants. Avec 400.000 abonnés, l’Internet à haut débit ADSL couvre plus de 600 régions dont les villes et les régions rurales de l’intérieur du pays. Le parc informatique est estimé à plus de 1.250.000 ordinateurs, soit 21,9 ordinateurs pour 100 habitants. AP

Le journaliste Taoufik Ben Brik se plaint d’être sous surveillance à Tunis


AFP | 22.05.10 | 10h19  Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik se plaint d’être constamment surveillé depuis sa sortie de prison fin avril, une situation dénoncée par l’organisation Reporters sans frontières qui appelle le pouvoir tunisien à le « laisser tranquille ». Depuis Tunis où il réside, M. Ben Brik a affirmé à l’AFP qu’il est suivi en permanence par des policiers en civil lorsqu’il quitte son domicile. « Je vais au coiffeur, ils vont avec moi, je vais au boulanger, ils viennent aussi. C’est comme si j’étais en résidence surveillée », a-t-il rapporté. Le journaliste a purgé en Tunisie une peine de six mois de prison pour violence, à la suite d’une plainte d’une Tunisienne. Mais Taoufik Ben Brik et ses proches dénoncent une manipulation, visant à le faire taire après des articles très critiques pour la presse française à l’égard du président Zine El Abidine Ben Ali. Au fil des années, Taoufik Ben Brik s’est affirmé comme l’un des principaux opposants au régime tunisien, en tous cas le plus médiatique. « Rien ne justifie aujourd’hui que des agents des forces de l’ordre soient postés en permanence devant son domicile et le suivent lors de ses déplacements. C’est du harcèlement », a dénoncé Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières dans un communiqué. « Les autorités tunisiennes n’ont cessé de nous expliquer que Taoufik Ben Brik était un détenu de droit commun. Est-ce que tous les anciens détenus de droit commun sont, comme lui, surveillés constamment après leur sortie de prison ? Toute cette affaire, depuis le début, est une vraie mascarade. Il est temps que le pouvoir tunisien laisse Taoufik Ben Brick tranquille », a-t-il ajouté.  

La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives
(FTCR),
Communiqué

SOLIDARITÉ AVEC L’ATF


 
La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), condamne la publication sur une liste de diffusion électronique proche du pouvoir tunisien d’’un article diffamatoire à l’’encontre des dirigeants et des salariés de l’’Association des Tunisien de France. La FTCR, dénonce cet acte qui a pour objectif de nuire aux actions que mène l’ATF, en faveur de l’’immigration. La FTCR, fait part de sa solidarité à M. Mohamed Lakhdar El Lala, délégué général de l’’Atf, Mme Nadia Chaabane, vice présidente et MM. Mohamed Smida et Rabah Arfaoui, militants de l’’association. Paris, le 21 mai 2010 Pour la FTCR Le Président Tarek Ben Hiba

EXPULSE DE SON HOTEL ET LAISSE A LUI-MEME Ferchichi dort devant le ministère des Affaires étrangères


NETTALI.NET – Son séjour à Dakar tourne au cauchemar. Yassine Ferchichi, ce Tunisien expulsé de la France et condamné par contumace en Tunisie à une peine de 32 ans de prison ferme pour acte terroriste, dort depuis deux jours devant le ministère des Affaires étrangères. Expulsés de son hôtel que l’Etat du Sénégal n’a pas payé, le Tunisien a déposé ses bagages devant le siège du ministère des Affaires étrangères. Depuis le mois de décembre 2009, le Tunisien Yassine Ferchichi était logé dans un hôtel de la place par les autorités sénégalaises. Seulement, l’Etat n’est jamais passé à la caisse. C’est du moins ce que soutiennent les responsables dudit hôtel qui lui ont demandé, jeudi, de vider les lieux. Ferchichi a ainsi quitté sa chambre d’hôtel, errant dans les rues de Dakar. Et c’est au ministère des Affaires étrangères qu’il est allé déposer ses affaires. Et cela fait deux jours que le Tunisien s’est installé devant les locaux du ministère des Affaires étrangères. Laissé à lui-même, le Tunisien ne sait plus à qui s’adressait. Pour le moment, il n’y a que l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty/section Sénégal qui s’intéresse à son cas. Selon certaines informations, des organisations comme la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) se semblent plus s’intéresser à l’affaire Ferchichi. Pour rappel, le Sénégal avait accepté d’accueillir sur son territoire Yassine Ferchichi expulsé de la France où il avait fini de purger une peine d’emprisonnement par la justice française qui lui reproche des accointances avec des organisations terroristes. Interdit de séjour sur le sol français, Ferchichi est également dans l’impossible de retourner dans son pays, la Tunisie où l’attend une peine de prison de 32 ans pour actes terroristes. Mais il dit à qui veut l’entendre n’avoir rien à voir avec une quelconque organisation terroriste. – Par Nettali –
 
(Source: « Nettali.net »  le 22 mai 2010)


Le combat pour la survie de Yassine Ferchichi

Yassine Ferchichi avait été renvoyé de la France vers le Sénégal il y a six mois. Il campe depuis trois jours devant le ministère des Affaires Etrangères à Dakar, pour demander la prolongation de la prise en charge par l’Etat sénégalais, l’hôtel qui l’hébergeait depuis son arrivée l’ayant mis à la porte.  

Hébergé par un hôtel de la ville depuis son arrivée, Yassine Ferchichi a été sommé mardi dernier de quitter les lieux. Ne sachant à qui s’adresser au terme de deux jours à arpenter en vain le commissariat de Dakar, Yassine Ferchichi a pris sa valise et campe depuis lors devant le ministère des Affaires Etrangères dans l’attente d’y être reçu puisqu’il a envoyé un courrier au ministre en ce sens au début du mois.

Pour mémoire, Yassine Ferchichi, interdit définitivement du territoire français et ne pouvant être renvoyé en Tunisie où l’attendent, au bas mot, trente deux ans d’emprisonnement et quinze ans de contrôle

administratif, avait été mis dans un avion pour le Sénégal le 24 décembre 2009, muni d’un laisser passer délivré par ce pays. Sa vie n’a été depuis son arrivée qu’un combat contre l’errance et la précarité, puisque dénué de tout document, y compris de papiers d’identité, privé de toute ressource, sans connaissances sur place, il a dû faire face aux volte-faces des autorités sénégalaises. En avril dernier, il avait déjà mené une grève de la faim, ces dernières lui ayant annoncé la fin de sa « prise en charge », laquelle consistait en hébergement et nourriture. Les autorités étant revenues sur leur décision, il avait mis fin à son mouvement, mais c’était pour s’entendre dire par la gérance de l’hôtel que ces mêmes autorités ne réglaient pas la facture.

En France, il a déposé une requête aux fins de relèvement de l’interdiction du territoire qui sera examinée par le tribunal de Grande Instance de Paris le 3 juin prochain.

Luiza Toscane


MADRID – ALICANTE – BARCELONE :
CONCERTATIONS ENTRE LES SOCIETES CIVILES
ET FORUM CIVIL EURO MED.


 Par Khémaïs CHAMMARI

La deuxième mi-temps de la présidence espagnole de l’Union Européenne ( 01 Janvier- 30 Juin 2010) aura, entre autres, été ponctuée par un certain nombre d’initiatives et de concertations des sociétés civiles de l’Euro Med. En attendant celles envisagées à Barcelone (à l’occasion du Sommet de l’Union Pour la Méditerranée – UpM prévu, s’il se tient , pour le 07 Juin) et qui seront principalement axées sur la question Palestinienne ; l’Espagne a accueilli, fin avril à Madrid, le Groupe de Solidarité Tunisie (GST) et, surtout du 14 au 16mai à Alicante (Espagne), le Forum Civil Euro Med .

                                Solidarité pour les droits de l’Homme et la démocratie en Tunisie.

La réunion de la fin du mois d’avril du GST – mis en place par le Réseau Euro Med des droits de l’Homme ( REMDH qui regroupe ,sous la présidence de Kamel Jendoubi, 83 associations et organisations du pourtour méditerranéen) – fait suite à celle tenue à Tunis, dans les conditions de tensions  que l’on sait, les 14 et 15 novembre 2009. Ce groupe est composé, à parité, de représentants de composantes autonomes des sociétés  civiles tunisienne  et européennes.[1] Durant quatre journées , les participant(e)s à la réunion de Madrid ont débattu du rapport initié par le Réseau sur « les institutions de l’UE et du PEM ET l’état des droits de l’Homme en Tunisie » ; des initiatives à l’occasion des négociations sur la demande tunisienne d’un « statut avancé » avec l’UE ; des voies et des moyens de sécurisation des communications en temps réel ; et surtout du développement de l’action de solidarité en Espagne avec les défenseurs et les démocrates tunisiens. A l’initiative de l’association espagnole ACSUR (Droits, Développement, Coopération), le séjour à Madrid a permis , par ailleurs ,de très utiles contacts avec les ONG, les « médias », les parlementaires et les institutions gouvernementales ( affaires étrangères, premier ministère, coopération et affaires européennes). Une réunion publique a été organisée à l’ « Athénéo » de Madrid. Elle a été perturbée en fin de séance, lors du débat avec la salle, par les habituels « trublions » dépêchés de Tunis – cette fois-ci (terrorisme de l’ETA basque oblige !)- au nom de l’association paravent de « soutien aux victimes du terrorisme en Tunisie ». Les méthodes d’obstruction intempestives utilisées, au demeurant contre productives , ont suscité l’indignation des participants espagnols. Le communiqué final relatif à ce séjour madrilène a été repris par plusieurs médias espagnols et internationaux et notamment par « Tunisnews » et la chaine « Al Jazeera ».

                                    Un Forum Civil d’une grande maturité.

Deux semaines plus tard, c’est à Alicante que s’est tenu, avec le soutien de la « Casamediterraneo », le 9ième Forum Civil Euro Med. Cette rencontre est organisée tous les deux ans environ depuis celle inaugurale de Barcelone en 1995 ( la précédente s’est déroulée à Marseille en novembre 2008) ,avec l’appui de la Commission Européenne et des autorités du pays qui assure la présidence de l’UE ( en l’occurrence, l’Espagne pour cette session). Le Forum est organisé par la « Plate Forme Non Gouvernementale Euro Med ». Celle –ci regroupe plusieurs « plate forme » nationales ( France, Espagne, Maroc ,Liban ,Italie), des coordinations nationales, plus ou moins formalisées, et des réseaux thématiques(droits humains, genre/femmes, développement, environnement, culture(notamment la Fondation Anna Lindh),jeunesse, enfance, santé, groupes aux besoins spécifiques ( porteurs d’handicap). Présidée par le marocain Abdelmaksoud RACHDI, co-fondateur du réseau culturel « Achoola », la Plate Forme Euro Med regroupe ainsi plusieurs centaines  d’associations et de réseaux nationaux et régionaux et ses instances dirigeantes – le Comité Pilotage et le Conseil d’Administration- sont animés par le secrétaire général M°Michel Tubiana (REMDH-France) et le secrétaire exécutif Yacine SAADI. La Tunisie y est représentée par M° Mokhtar TRIFI(LTDH) et Radhia BENZEKRI- DRIDI (AFTURD), Neïla JRAD étant suppléante.

Durant trois journées, quelques 250 délégués originaires de 27 pays[2]ont débattu « des changements institutionnels intervenus au cours des deux dernières années à la suite de l’entrée en vigueur du Traité européen de Lisbonne et de la disparition du processus de Barcelone  au profit de l’Union pour la Méditerranée – UpM ». Une séance en plénière a , par ailleurs, été consacrée pour la première fois « aux propositions des sociétés civiles pour développer une véritable dimension sociale dans le partenariat euro med ». Mais c’est le thème de l’Egalité qui a été ,cette année, le fil conducteur de cette rencontre avec une interrogation centrale, « l’égalité : une question commune pour les sociétés civiles euro med ». Cinq ateliers ont ainsi eu à débattre de cette idée-force de l’exigence d’égalité comme horizon et comme aiguillon pour « interroger non seulement les logiques qui sous- tendent le partenariat euro med , mais aussi celles qui sus- tendent l’évolution de chacune des sociétés qui le composent » : Egalité des échanges et Développement ; L’égal accès aux ressources ; L’égalité n’est pas possible sans démocratie ; Le droit à la culture sans discrimination, droits fondamentaux et fait religieux ; Peuples et Etats, Egalité de droits et d’obligations. Cinq ateliers dont les débats, parfois très vifs, ont été d’une grande diversité avec en toile de fond les incontournables références aux droits humains, aux libertés d’expression, de conscience et d’ association , aux droits des femmes et aux droits des peuples. Les rapports des cinq ateliers, l’intervention en clôture du forum sur l’évaluation du Plan d’Action sur la question Genre (femmes) depuis la Déclaration d’Istanbul 2006 et la « Déclaration finale » ont illustré et confirmé la volonté unanime de participant (e)s  de « bannir dans les faits toute forme de discrimination à raison du sexe, du handicap, de l’origine, de la race, de la religion, de l’absence de religion ou de l’orientation sexuelle » et d’imposer  « la reconnaissance de sociétés civiles autonomes et indépendantes ».

                                            L’ UpM  en question

S‘agissant de l’Union pour la Méditerranée- UpM dont le 2ième Sommet (7 juin 2010) risque d’être « plombé » , en particulier par la situation au Moyen Orient et les blocages israéliens, le Forum d’Alicante a « réaffirmé la nécessité d’un partenariat euro méditerranéen ouvert à tous les pays de la région et qui ne peut reposer sur des projets de développement économiques, aussi importants soient-ils. Il doit s’appuyer sur les mêmes principes fondamentaux qui ont conduit à la création du processus de Barcelone : volonté de partager un destin commun, respect de la diversité des sociétés, intangibilité des valeurs, des libertés et des principes qui sont inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et dans les Pactes internationaux relatifs aux droits civils, politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels. »

Enfin, les questions relatives à la jeunesse, à l’immigration, au « Programme Euro Med Société civile 2010-2013 »[3]et , bien sûr, à la solidarité avec le peuple palestinien ont été au cœur des préoccupations des participant (e )s  dont la Déclaration Finale – qui sera présentée au prochain Conseil ministériel de l’UpM ( et, s’il se tient, au Sommet des chefs d’Etat de juin 2010),« appelle l’UpM ,les gouvernements qui la composent et la Communauté internationale à cesser de pratiquer la politique des deux poids , deux mesures et à imposer aux autorités israéliennes le plein respect des résolutions internationales pertinentes permettant de mettre fin à l’occupation et à la colonisation de la Palestine. Rappelant que cette situation constitue une violation manifeste, permanente et intolérable du Droit international ; les participant(e)s demandent à tous les pays de l’UpM de prendre immédiatement les sanctions appropriées et d’appuyer les conclusions et les recommandations du rapport de M Goldstone. »

La cuvée 2010 du Forum Civil Euro Med   a ainsi permis à la Plate Forme Non Gouvernementale de se poser, avec maturité, comme un outil décisif de la concertation des sociétés civiles euro méditerranéennes et un partenaire crédible des institutions du Partenariat Euro Med. Avec , toutefois, un bémol qui tient à la faible représentation des societés civiles des pays du Nord et de l’est du continent européen. Ce sera là, à n’en pas douter, l’un des défis du 10 ième Forum Civil Euro Med.

                                                                                                                                      K.C.

 

PS:  Ces concertations au niveau des sociétés civiles Euro Med et la participation active des défenseurs tunisiens ont eu pour conséquence subalterne une relance brutale des campagnes indignes orchestrées par la presse de caniveau et animées ,notamment, par Kol En-Nass, AL- Hadath mais aussi le quotidien Ach-Chourouk. Odieuses ,lâcheset n’ayant aucune crédibilité, ces campagnes n’auront d’autre effet que de discréditer un peu plus leurs auteurs et leurs mandants….A moins que cela ne soit le prélude à l’adoption et à l’application du scandaleux projet de loi liberticide visant à punir pénalement « tout tunisien ayant délibérément contacts avec l’étranger pour inciter à porter préjudice aux intérêts économiques vitaux de la Tunisie » !!!
 


 

[1].A  Madrid, ces dernières étaient représentées par des associations d’Espagne, de Grande Bretagne d’Italie, de France et de la FIDH(Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme). La délégation tunisienne était, quant à elle, composée de Kamel Jendoubi (président du REMDH), Khémaïs CHAMMARI, Lotfi  HAJJI (ancien président du SNJ),Sihem  BEN SEDRINE et Omar MESTIRI( CNLT), Halima JOUINI (ATFD), M° Houcine BARDI (CRLDHT), Noureddine BAABOURA ( FTCR) ; Jaloul AZOUNNA  (Ecrivains Libres)n’ayant pu répondre à l’invitation pour une raison de force majeure , ainsi que Zouhayr MAKHLOUF (journaliste et membre de l’association « Liberté et Equité » privé de son passeport. Outre son président, le REMDH était représenté par son directeur exécutif Marc Shade Poulsen( Danemark) , le chargé du programme Solidarité et son assistante ; et la FIDH par Marie CAMBERLIN.

[2]En dépit de certaines absences dues aux difficultés de communication et de transport ( Khédija  CHERIF, secrétaire générale de la FIDH, Mélika  HORCHANI du Collectif 95 Maghreb Egalité,Moufida  BELGHITH de l’ATFD, Souad TRIKI de l’AFTURD , Zeineb FARHAT du réseau « Culture » ; la participation tunisienne à ce 9ième FORUM a été importante. Outre les deux membres du CoPi et du CA : M° Mokhtar TRIFI (référent politique de l’atelier  «Egalité et Démocratie ») et Radhia BENZEKRI-DRIDI ( rapporteure de l’atelier « Culture ») ; ont participé à ce forum : Khémaïs CHAMMARI (REMDH , un des 4  « intervenants principaux » de l’atelier « Démocratie » et intervenant en plénière ), Abdeljellil BEDOUI ( un des cinq «intervenants principaux » de l’atelier « Egalité des échanges et Développement » ), Neïla JRAD (AFTURD) ,Sihem BENSEDRINE ( CNLT) ,Khéllil  ZAOUIA ( LTDH), Omar MESTIRI (Kalima),Tarak BENHIBA (FTCR) ,Med Salah KHERIJI ( LTDH et IADH) ,Med Ali ABROUGUI ( ANPE- Environnement) , Soukeïna ABDESSAMAD-BEN HAMADI ( SNJ), Anouar MOALLA (Association Anti-Sida et Fondation du Futur, rapporteur de l’atelier « Démocratie).

[3]Appuyé, au profit de la Plate Forme, par L’UE avec l’assistance technique d’un consortium avec pour chef de file l’IMED de Rome

 (Source: AT-TARIQ ALJADID N° 181 du 22 Mai 2010)


Tunisian CyberDissidents Rally for Freedom


By Ahed Alhendi May 21, 2010 Repression of cyberdissidents in Tunisia has been increasing at an alarming rate.  « The battle will continue and we will win soon, » wrote famed Tunisian blogger Sofiene Chourabi after the government banned his blog for the seventh time to date.  Chourabi’s blog is one of hundreds of banned websites, which includes blogs, Facebook pages, opposition websites, Wikipedia articles, YouTube, DailyMotion videos and even Skype calls to the West.    Tunisian bloggers are victim to a wide range of harassment and oppression – from travel restrictions to jail time. Chourabi told Cyberdissidents.org: “My  page on Facebook and my blog are both blocked and each time I come to the country after a travel I am subjected to security searches of all of my belongings.” Chourabi is not only a blogger but also writes for multiple newspapers including Attariq Al-Jadid and the Lebanese daily Al-Akhbar.   In response to this harassment, a group of Tunisian cyberdissidents have called for protests in front of the Ministry of Communication and Technology on May 22 at 3pm.  Protests will also be held at Tunisian embassies worldwide.“The Tunisian government’s response [to online anti-censorship protests] has consistenly been negative and led to even greater censorship of the internet » Chourabi told Cyberdissidents.org.  « This time, though, Tunisian bloggers Amamo, Yassin Ayari and Lina Ben Mehni have applied for a permit to demonstrate on Saturday, the 22nd.  Tunisian citizens will wear white t-shirts displaying the phrase ‘Sib Saleh’, which is often used to express disagreement with certain actions or behavior.” This campaign seems to be a step forward from the virtual world to on the ground activities.  Thus far, 1,687 people have confirmed their participation in the protest via Facebook.   Tunisian cyberdissidents have been extremely active and creative with their online efforts. A number of bloggers have published their pictures with the aforementioned “Sib Salah” and have gathered nearly 22,000 supporters to this campaign.  Another campaign called “Yezzi Fok Ben Ali” or “Enough Ben Ali” collects pictures of Tunisian citizens calling for an end to authoritarianism in their country.  This group’s website, however, was hacked by the Tunisian government in 2007 and has since moved to Facebook.   Many Tunisian cyberdissidents feel that the United States can do a lot more to help their plight.  “Although Hillary Clinton’s last speech made it clear that Tunisia is among the most hostile countries to the internet, this speech remains useless without a direct demand that the Tunisian regime protect freedom of expression,” Chourabi said.  “We need more support from American activists and civil society organizations. The [American] silence regarding these human rights abuses and violations of international law only serves to encourage the regime’s oppression of dissidents,” he added.   Several days ago, Chourabi published a letter on his blog addressed to Mohamad Al Ghoryani, General Secretary of the ruling party in Tunisia, after Al Ghoryani delivered a speech at a conference about the “role of communications technology to achieve better cities and a more developed life.” Chourabi pointed out that Al Ghoryani did not mention in his speech the real reason that communications development has been stifled in Tunisia: “The [government’s] iron fist against websites and blogs, both local and international. »  Chorabi added “I don’t think that the General Secretary of the ruling party is unaware of the many blocked websites that could help our community. They are banned for Tunisians without any excuse except the government’s desire to treat its citizens like infants who are unable to choose for themselves between good and bad things. »   CyberDissidents.org calls on all champions of liberty stand up for brave cyberdissidents like Chourabi.  Below is a list of Tunisian embassies and consulates at which protests are forming on May 22nd in solidarity with Tunisian bloggers.  Let us never forget that freedom of expression is an unalienable right.  And let us unconditionally condemn those regimes who deny this right from fear of open discourse and dissent. To view a video posted by Courabi about banned websites, click here: http://sofienech.blogspot.com/2010/05/blog-post_19.html U.S.A Permanent Mission of Tunisia to the United Nations in New York 31 Beekman Place, New York, NY 10022 Canada: Consulat général de Tunisie à Montréal 1255 University, suite 300, Montréal, Québec, H3B 3B4. France Consulat général de Tunisie en France Croisement de la rue Lübeck et de la rue de l’Amiral Hamelin 75016 PARIS Germany Generalkonsulat der Tunesischen Republik, Godesberger Allee 103, 53175 Bonn Belgium Consulat général de Tunisie à Bruxelles 103, Boulevard Saint-Michel 1040 Bruxelles
 
(Cyberdissidents.org le 21 mai 2010)

Le Salaire de la mère
Le régime à mi-temps au deux  tiers du salaire


Kahéna

Tunis 1er  mai 2010 

      Le régime à mi-temps au deux tiers du salaire au bénéfice des mères » est-il une discrimination positive ou une assignation à domicile ? 

     Ce régime spécial, instauré par la loi 2006-58, est entré en vigueur en janvier 2007. Il s’applique au secteur public de l’emploi à cinq corps de fonctionnaires : les militaires, les forces de sécurité intérieure, les agents de l’Etat, des collectivités publiques locales, des établissements publics, des offices, des entreprises publiques et des douanes. Il toucherait ainsi une partie des 63 000 femmes fonctionnaires sur les 980 400 travailleuses représentant les 27, 3% de la population active recensée en 20071. Quelle est en pratique la réalité de ce régime, de quoi témoigne-t-il et à quelles objections de principe se heurte-t-il ? 

     Passés l’effet d’annonce et les clameurs de la propagande, la mesure ne semble pas faire des émules. Elle ne concernerait qu’une infime partie des salariées de la fonction publique. A la première année, il y aurait eu environ 1500 demandes2. Mesure facultative, elle est d’application restrictive ne touchant que « la mère ayant un enfant de moins de 16 ans » ou  ayant « un enfant handicapé » pour qui la condition d’âge ne s’applique pas. A vrai dire, les modalités de son bénéfice sont dissuasives et son octroi discrétionnaire. Sa durée est de trois ans renouvelable deux fois, consistant en l’accomplissement d’un service hebdomadaire à mi temps avec conservation des droits à l’avancement, à la promotion, aux congés et à la couverture sociale. Si les bénéficiaires perçoivent les deux tiers du salaire, elles demeurent assujetties aux retenues sur salaire effectuées sur la base du traitement à plein temps.

     Ce régime appelle commentaire, d’une part au regard de ce qui, à tord, semblerait être une discrimination positive et d’autre part, au regard de la réalité de l’emploi des femmes frappée de plein fouet par le chômage. 

I – « Une discrimination positive » en trompe l’œil. 

« La mi-temps au deux tiers du salaire » est présentée à tord comme une mesure de justice faite aux mères fonctionnaires astreintes à « la double journée de travail », entre travail domestique et travail professionnel. Nul ne conteste la légitimité de combattre ce phénomène tant il est l’expression même des rapports inégaux de sexes.  Le principe d’égalité ne s’oppose pas en effet à ce qu’une différenciation de traitement soit adoptée dans le but de favoriser une catégorie déterminée de personnes afin de compenser une inégalité de fait préexistante entre elles. La cause est entendue. Le conseil constitutionnel tunisien l’a faite sienne en considérant dans son avis de 2005 «  que si les dispositions de l’article 6 de la constitution prescrivent l’égalité en droits, en devoirs et devant la loi(…), elles n’interdisent pas en revanche la discrimination positive au profit de certaines catégories en vue d’assurer l’égalité effective comme c’est le cas pour les personnes handicapées, du moment  que cette discrimination positive n’affecte pas les droits fondamentaux garantis par la constitution ; qu’elle vise un seul objectif qui est d’assurer l’égalité des chances et qu’elle est caractérisée par la proportionnalité entre d’un côté, les privilèges, les avantages, les facilités et les exonérations » (avis n° 34-2005).

     S’agit-il, en conséquence, d’une mesure de ce genre ? En réalité, loin de rétablir l’égalité des chances, elle reproduit la hiérarchie des sexes et la division sexuelle du travail, en repoussant les mères, à l’exclusion des pères, vers « leur espace domestique naturel », espace féminin du ménage non rémunéré. Opérant par hiérarchisation, elle gratifie le retrait des femmes du marché de l’emploi tout en déconsidérant leur salaire (vu comme un salaire d’appoint) et en délégitimant leur « accès » au travail, ignorant qu’il est un élément crucial dans le processus de construction de soi, et une condition primordiale de l’autonomie et par suite du développement économique et social.  

II – Face à la précarité économique des femmes :  le défi de l’emploi décent pour tous.  

Les données sur l’évolution de la population active par sexe  montrent un double phénomène, paradoxal en apparence : la progression du taux d’activité des femmes que contredit la progression du taux de chômage parmi elles. En effet, l’évolution montre que le taux d’activité des femmes a augmenté atteignant 25,3 en 2007 alors qu’il a baissé pour les hommes atteignant 67% en 2007. Si cette baisse s’explique par la rétention du système d’enseignement d’une part importante de la population masculine en âge de travailler, l’augmentation elle, traduit  la conquête récente de leurs droits par les femmes : le droit à l’enseignement, à la santé et au travail. Toutefois, cette progression est lente et encore minime par rapport à l’investissement consenti depuis l’indépendance et au potentiel de qualifications féminines existant. D’après Souad Triki, économiste et féministe de renom, à ce rythme il faudrait plus d’un siècle pour atteindre l’égalité des taux d’activité entre les sexes. A ce taux le plus faible du monde qui caractérise la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord3, s’ajoute un autre phénomène : le chômage. Toutes les études convergent pour dire que si le chômage est élevé (18,4% en moyenne par an) touchant les jeunes et les diplômé-e-s du supérieur, c’est dans la population féminine qu’il est le plus prononcé. En effet, s’il a baissé chez les hommes en passant de 15,3% en 2000 à 12,8% en 2007, il a augmenté chez les femmes, passant de 16,9% en 2000 à 17,8 % en 2006. Ce tableau est aggravé par les conditions effectives de l’emploi des femmes : confinement dans des secteurs  de l’économie les moins productifs ou présentant des risques économiques les plus élevés, emploi ne répondant pas aux critères qui définissent un  travail décent ; autant de fragilités qui se répercutent sur leur conditions de vie et les précipitent en cas d’aléas dans la vulnérabilité sociale et la précarité économique. Dans ces conditions le défi est moins d’introduire des aménagements d’horaires que d’entreprendre une véritable politique publique d’égalité de chance en termes d’accès au marché de l’emploi et de conditions de travail.  L’objectif du millénaire n’est-il pas «le plein emploi productif et le travail décent pour tous » ?    

(Source: « Mouwatinoun » organe du FDTL nr 132 mai 2010)  


Yémen: grâce présidentielle pour les journalistes emprisonnés ou en procès


AFP / 22 mai 2010 17h25 SANAA – Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a décidé de gracier les journalistes emprisonnés ou poursuivis par la justice au Yémen, décrié pour la détérioration de la situation de ses médias. La grâce a été décrétée par le président Saleh lors d’une cérémonie organisée à Taëz, à 230 km au sud-ouest de Sanaa, pour marquer le 20e anniversaire de l’unification du Yémen. Le chef de l’Etat a décidé de « gracier les journalistes poursuivis en justice ou déjà condamnés pour des affaires de droit commun », a annoncé le gouverneur de Taëz, Hammoud al-Soufi, lors de la cérémonie retransmise par la télévision d’Etat. Le président Saleh invite les journalistes à « mettre leur plume au service de la patrie et à consolider l’unité nationale », a-t-il ajouté. La veille, M. Saleh a ordonné la suspension des poursuites judiciaires contre un journaliste d’opposition, Mohamed al-Maqaleh, libéré en mars pour des raisons de santé après avoir été jugé pour une affaire liée aux rebelles chiites dans les combats qui les ont opposés à l’armée entre août et février. En mars, le journaliste Hicham Bachraheel, fondateur du quotidien Al-Ayyam, principal journal du sud du Yémen, avait été libéré après près de trois mois de détention liée à des affrontements entre des gardes armés du journal à Aden (sud) et la police ayant fait deux morts. Des ONG avaient vivement critiqué le Yémen pour la détérioration de la situation de ses médias, à l’instar de Reporters sans frontières (RSF) qui avait dénoncé en avril la multiplication des procès contre les journalistes. RSF avait cité au moins six affaires en justice contre des journalistes et trois condamnations récentes de journalistes, outre des saisies de journaux et l’interdiction de huit d’entre eux pour leur couverture des troubles dans le sud du pays. Vendredi, le président yéménite avait proposé à l’opposition parlementaire la formation d’un gouvernement d’union nationale et annoncé une amnistie générale pour près de 3.000 détenus partisans des séparatistes sudistes ou de la rébellion chiite dans le nord du pays. Réagissant pour la première fois à cette initiative, les rebelles chiites, qui ont signé une trêve avec le pouvoir central en février dernier, ont salué la décision, qualifiée « d’étape majeure vers la paix, la sécurité et la stabilité » à Saada, place-forte de la rébellion. « Nous saluons la partie du discours du président de la République relative à la libération de tous les détenus », a déclaré un porte-parole à l’AFP, Mohammad Abdessalam. « Nous espérons la libération de tous les détenus », une « étape qui permettra de mettre fin de manière permanente à la guerre » ayant éclaté en 2004, a-t-il ajouté, estimant le nombre de détenus à un millier. « Nous espérons que les intentions des autorités sont sincères », a-t-il conclu.  

La page Facebook hébergeant le concours de dessins de Mahomet supprimée


Asif Hassan AFP, le 21 mai 2010 à 22h17  
-La page Facebook qui hébergeait un concours de dessins de Mahomet à l’origine d’une violente controverse au Pakistan avait disparu vendredi du réseau de socialisation, manifestement après avoir été supprimée par son auteur. « Facebook n’a pris aucune mesure concernant cette page », a d’ailleurs assuré le site internet californien. Le concours intitulé « Le jour où tout le monde dessine Mahomet », lancé par un usager occidental, proposait d’héberger des « représentations drôles et créatives » du prophète, dont l’islam interdit strictement toute représentation, mais s’est rapidement retrouvé assailli de caricatures grossières. L’idée de départ du groupe Facebook, qui a rassemblé plus de 100.000 personnes, était de « défendre la liberté d’expression » et s’inspirait du travail de la dessinatrice américaine Molly Norris. Cette dernière avait réalisé en avril un dessin pour protester contre la censure par la chaîne de télévision Comedy Central de toutes les références à Mahomet dans un épisode de la série d’animation « South Park », après que ses auteurs eurent reçu des menaces. La disparition de la page intervient alors que des milliers de manifestants ont scandé vendredi « Mort à Facebook », « Mort à l’Amérique » au Pakistan et réclamé l’interdiction totale du réseau de socialisation. En signe de protestation, les autorités pakistanais avaient bloqué l’accès aux sites de Facebook, YouTube et à certaines pages de Wikipédia. Une autre page Facebook similaire était toutefois toujours en activité vendredi. « Les terroristes ont menacé les créateurs de South Park (…). Ne laissons pas les terroristes l’emporter! », explique une introduction de la page, qui reprend à son compte le concours de dessins. De violentes protestations déclenchées dans nombre de pays musulmans dès 2006 par la publication de caricatures du prophète dans des journaux danois puis d’autres pays d’Europe avaient culminé le 2 juin 2008, avec un attentat suicide contre l’ambassade du Danemark à Islamabad, qui avait fait six morts dont un Danois.

Home – Accueil الرئيسية

 

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.