22 juillet 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2252 du 22.07.2006

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Communiqué CNLT: Encerclement du siège du CNLT et incitation au viol de Naziha Rjiba AP: Tunisie: un clandestin mort, un disparu, en tentant de passer en Italie Le blog de Mokhtar Yahyaoui: Le Ministre Le Libre Tunisien:Des vacances qui tombent à pic ! Mondher Sfar: Les Vrais Israël Mizaanoun: En parallèle à la guerre, l’extorsion et l’intimidation Taher Laswad:On the question of the unwinnable wars in general and the Iraq war in specific Yuri Avnery: « Stop that shit! »

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens    


 
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860, Fax : 71 351 831 Tunis, le 22 Juillet 2006 Communiqué  
La famille du prisonnier politique Mohammed Akrout ignore toujours ce qu’il est advenu de ce dernier, en dépit du cri d’alarme qu’elle a lancé et des télégrammes qu’elle a adressés à la Présidence de la République, au ministre de la Justice, au Directeur général des Prisons et au Juge d’exécution des Peines : pour la seconde semaine d’affilée, elle a été empêchée de lui rendre visite. Pourtant, l’AISPP avait demandé le 18 juillet à ce qu’il soit libéré et que soient satisfaites ses revendications légitimes à savoir l’accès aux soins et une libération conditionnelle. L’association avait fait état de son état de santé aggravé par la grève de la faim illimitée qu’il a commencée le 06/06/2006. Et de son côté, Amnesty International avait adressé un appel au Président de la République et aux ministres de la Justice et de l’Intérieur. Le prisonnier politique Mohammed Akrout est l’ex-Président du mouvement En Nahdha. Il a été jugé en 1992 pour appartenance à un parti non autorisé. Le tribunal militaire l’a condamné à l’emprisonnement à perpétuité lors d’un procès n’ayant pas respecté les standards minima d’un procès équitable, comme l’ont observé les organisations de droits de l’homme. Le Président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Conseil National pour les Libertés en Tunisie Tunis le 21 juillet 2006  

Encerclement du siège du CNLT et incitation au viol de Naziha Rjiba

          Aujourd’hui 21 juillet, le local du CNLT qui devait abriter une réunion interne a été encerclé par un important dispositif de policiers en civil qui ont quadrillé le quartier, interdisant à toute personne l’accès de l’immeuble où se trouve le local. Des agents en civil ont agressé verbalement et physiquement les membres du CNLT qui s’approchaient de l’immeuble. Plusieurs policiers se sont particulièrement acharnés sur Naziha Rjiba (Om Zied) membre du CNLT et rédactrice en chef du magazine Kalima, qu’ils ont frappée en usant d’un langage ordurier. Ils l’ont par la suite mise de force dans un taxi intimant l’ordre au chauffeur de l’emmener où il veut, ajoutant qu’elle était une prostituée et qu’il avait le loisir de « s’en servir à sa guise » ! Naziha Rjiba a été harcelée jusqu’à son domicile qui a été encerclé par des agents en civil toute la matinée.   Le CNLT
·        Dénonce avec la plus grande vigueur cette lâche agression contre une défenseure de droits humains et une écrivaine de renom. Il s’insurge contre cette forme d’incitation au viol d’une militante, commise par des agents de police. Et relève encore une fois l’autre face du féminisme d’Etat qui est la misogynie réelle envers les femmes qui veulent exercer leur citoyenneté.
·        S’élève avec indignation contre le fait que des fonctionnaires de l’Etat tunisien chargés d’assurer la sécurité des citoyens, non seulement commettent un abus de pouvoir en les spoliant d’un droit fondamental garanti par les lois du pays, mais encore abaissent une institution de la république au niveau d’une bande de  délinquants et de voyous sans foi ni loi qui mettent en danger la sécurité des citoyens et leur intégrité physique.
·        Exige l’ouverture d’une enquête judiciaire sur cette incitation au viol sur la personne de Naziha Rjiba et la sanction pénale des coupables de cette agression ignoble.
·        S’élève contre l’encerclement policier du siège du CNLT et réitère son attachement à son droit à l’activité légale qui lui est abusivement dénié par le ministère de l’Intérieur, et rappelle que sa plainte pour excès de pouvoir enrôlée au tribunal administratif en mars 1999 sous le numéro  17876 n’a toujours pas été examinée.   Pour le Conseil, La Porte-parole Sihem Bensedrine

Tunisie: un clandestin mort, un disparu, en tentant de passer en Italie

   AFP, le 22 juillet 2006 à 15h14

TUNIS, 22 juil 2006 (AFP) – Un ressortissant tunisien est mort noyé et un second était porté disparu au large de Ghar-El-Melh, dans le nord-est de la Tunisie, après une tentative d’émigration clandestine vers l’Italie, a rapporté samedi le quotidien Assarih.     Sept autres jeunes Tunisiens ont été interpellés par la police, après avoir été secourus en mer après le naufrage de l’embarcation de fortune à bord de laquelle ils avaient pris place pour une traversée nocturne, ajoute le quotidien de langue arabe.     Le journal ne précise pas la date exacte de l’incident survenu « ces derniers jours » et impliquant des jeunes originaires des petits villages de la région de Bizerte (nord).     Durant la période d’été, les débarquements de clandestins sont fréquents sur les côtes italiennes, notamment sur l’île de Lampedusa tout proche des côtes de Tunisie ou de Libye.


Le Ministre

Le scénario suivant et un assemblage de deux sujets différents :

– Le premier est un texte publié par un blogeur Tunisien

http://rsproduction.blogspot.com/2006/07/rubrique-polifiction.html

– Le second est une histoire racontée par une autres pour compléter le premier

– L’ensemble est un essai qui n’a aucun respect de la réalité ni de sa vérité.

Acte – 1er par Sami Polifiction Le plus jeune ministre en poste…. un des plus brillants de sa génération, le plus grand spécialiste national du domaine, ramené des Etats Unis directement pour occuper un des plus hauts postes au gouvernement. Rapidement il trace son chemin, faut dire que le domaine est porteur et qu’il a les faveurs du Roi, on dit même que sa femme est très amie avec la Reine. Depuis l’homme a le vent en poupe, il organise des symposiums mondiaux, se fait connaître sur le plan international, il est jeune, charmant, intelligent, il fait même du sport, tous les jours….le chauffeur et la voiture de la monarchie le ramènent dans un des hôtels les plus huppés de la capitale, tapis rouge, et serviteurs aux soins, pour son heure quotidienne de piscine. Le Dg est un ami intime à lui, ils mouillent la chemise ensemble comme on dit, d’un coté le ministre organise toutes les conférences et invite tous les amis étrangers à venir séjourner à l’hôtel aux frais de la princesse, en contrepartie, la commission en dessous de table est partagée entre lui et le Dg, mais cela est normal, même les propriétaires étrangers le savent, ils ferment l’oeil, ca fait partie du business…dans les pays du tiers monde. L’homme est adulé par tous, il se permet même d’avoir une maîtresse, qu’il rencontre une fois par semaine dans une suite tenue à sa disposition par l’hôtel, elle rentre par la porte de service et un agent est chargé pour que la discrétion soit au diapason avec le titre…. L’homme cependant se laisse aller aux extravagances de son rang, issu d’une famille très modeste , il lui arrive parfois d’oublier un peu le passé, les mauvaises langues disent même qu’il n’a pas vu sa mère, ainsi qu’une grande partie de sa famille depuis des années, qu’il ne l’a même pas invitée à la fête du baccalauréat de son fils, les mêmes langues racontent à demi voix qu’elle a un tatouage tribal (mwachma) et qu’elle a un prénom très….populaire, le jeune ministre ne peut pas accepter qu’elle soit vu au milieu de la jet set nationale, des décideurs du pays, il a une image de marque à tenir. Le ministre se laisse alors aller aux excès, on aurait même vu ses enfants claquer des sommes colossales dans une des soirées huppées dans une station balnéaire de renommée du pays. Mais le ministre s’enfouit, Dieu lui même le consulte pour un oui ou un non , à n’importe quelle heure de la journée, il ne décide de rien sans son agrément, les hommes d’affaires les plus puissants le courtisent, le bardent de cadeaux de toutes sortes, rien n’est trop cher pour mériter son amitié. A l’hôtel de son ami, il est comme chez lui, 3 ou 4 personnes du personnel lui sont dédiés, on raconte même que des personnes s’abonnent à la piscine rien que pour être vu à ses cotés, pouvoir lui jeter un mot sur tel ou tel dossier. Il n’est pas le Roi mais c’est comme s’il l’était, un simple regard de sa part suffit à faire trembler la moitié du staff de l’hôtel; le ministre est intouchable, imperturbable, un demi Dieu éternel. Malheureusement le ministre a été limogé y’a quelques temps, appelé à d’autres fonctions….très casanières, les mêmes mauvaises langues disent qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre, qu’il ne voulait même plus partager avec ceux qui ont contribué à le mettre la ou il était. L’ex ministre sombre dans la dépression, les voitures de fonction lui sont enlevées; tous les privilèges anéantis, il se laisse aller, ne sort plus de sa maison, ne veut plus voir personne, se laisse pousser la barbe, regarde les chaînes religieuses, se met à la prière, lui qui ne se faisait pas prier pour se faire offrir une belle bouteille de whisky. L’homme ne comprend pas, il se dit qu’il s’agit d’un malentendu, use de tous les moyens possibles et inimaginables pour reprendre du service, mais malheureusement la reine ne daigne même plus recevoir sa femme pour le thé, ses anciens amis ne répondent plus bizarrement à ses appels, ils sont tout le temps en réunion ou en déplacement, plus grave, ses enfants ont perdu une grande partie de leurs amis du jour au lendemain, eux qui étaient entourés des plus belles filles du Royaume. Dernièrement il a voulu se remettre à la piscine, question de faire un peu de sport et ne pas se laisser aller physiquement, il a appelé pour venir chercher sa carte d’abonnement annuelle gratuite, on lui a sèchement répondu qu’il n’y a malheureusement plus de gratuité cette année, et qu’il doit payer comme tout le monde, ce qu’il fit en puisant dans son compte en banque qui se vide de jour en jour. Hier il est arrivé dans une voiture de petite cylindrée, descendu les marches tête baissée, la réceptionniste l’a regardé, retourné la tête sans même lui dire bonjour. Rien n’est éternel a-t-il du se dire ….Mais il est certainement un peu tard. Acte – 2  par Wized Scénario d’une disgrâce inexpliquée Le ministre travaillait depuis plus d’un moi sur un important dossier. C’est lundi qu’il à rendez-vous pour le présenter au président. Le week-end le ministère n’a pas chômé. On travaillait nuit et jour d’arrache pied pour finalisé la présentation dans ses moindres détails, le ministre comptait beaucoup sur l’impression qu’il va laisser au président. Maquette, graphiques documents richement reliés, tout été prêt ce lundi à cinq heure du matin quand il été de retour au ministère. Tout le monde l’attendait comme si personne n’avait pas rentré chez lui depuis la nuit dernière. Le rendez-vous avec le président est pour neuf heures, on fait une dernière répétition et on échangea quelque mot sur l’heure du départ. On finit par se décider d’amener une voiture de service pour porter la maquette de peur qu’elle soit abîmée au cours de son transport au bahut de sa voiture officielle. Les deux voitures se présentèrent à l’entrée du palais, le ministre est surpris, contrairement à l’accoutumé la sentinelle de garde ne s’écarta pas de son chemin en le saluant pour lui ouvrir la voie d’accès. La chauffeur à du s’arrêter complètement et le responsable de garde présidentielle en uniforme s’approcha de lui : – Bonjour – je dois rentrer, vous voyez que j’ai un rendez-vous avec le président. Qu’est ce qui se passe ? – Non, rien du tout est normal, vous dite c’est pour quel heure votre rendez-vous ? – attendez s’il vous plait, je vais vérifier. L’agent s’éloigna et revient avec une brochure en main qu’il fait semblant de lire attentivement: « Je regrette, mais j’ai ici le planning des audiences présidentielles aujourd’hui et il n’est pas fait mention de votre rendez-vous. » Le ministre surpris lui dit : « on est bien lundi aujourd’hui faites quelque chose allez téléphoner et laissez moi rentrer. » – Non, monsieur on n’oublie pas ici. Vous devez rentrer d’où vous venez et vérifier ça de vous-même. Complètement déstabilisé et couvert de sueur, le ministre fait un geste au chauffeur de faire demi tour tout en restant accroché à son téléphone que ses appels ne rependent plus. Les rares qu’il a pu joindre lui ont conseillé de rentrer directement chez lui et d’attendre la suite des événements. Il a du se séparer de son cortège avant l’arrivé au ministère pour rentrer en Taxi directement chez lui. Toute la matinée s’est passé sans que personne ne l’a appelé l’après midi aussi il n’a réussi à obtenir aucune information sur son sort. A vingt heures il s’est collé à la télévision pour entendre le journal des informations de TV7, il pesait que le journal va être ouvert par la nouvelle de sa révocation. Des journées entières passaient sans qu’on ne l’évoque ou que la moindre information lui parvenait avant qu’il ne se décide en fin d’appeler le premier ministre pour lui demander de lui donner une explication. Ce dernier évasif et imperceptible comme il est s’est contenté de lui dire que rien ne lui est parvenu jusqu’à maintenant et que pour lui il est toujours le ministre qu’il est. La semaine s’est pratiquement écoulée sans qu’aucune nouvelle ne lui parvienne pour l’éclairer. Il se rappelle qu’il doit présider en début de semaine une importante réunion du Parti et ne sait plus quoi faire ni à qui s’adresser. Il se décida en fin de se rendre dimanche à Sousse et prétexter de la dite réunion pour visiter le vice président du parti chez lui, c’été le seul à avoir accès direct au président et qui prouvait lui expliquer cette malédiction qui le frappait. Arrivé à Sousse il ne parvenait pas à ce décider sur le choix du meilleur moment pour se présenter au domicile du vice président du parti. Ce n’est qu’a dix heures qu’il se décide en fin de prendre son téléphone pour l’appeler et lui demander de passer. Immédiatement fait immédiatement accordé. Le haut dignitaire le recevait avec tous les égards et ne semble au courant de rien. Il parvient en fin à évoquer la réunion publique qu’il devait présider a la comité de coordination le lendemain et son interlocuteur ne parait nullement surpris mais lui prodigua ses conseil pour mettre en valeur dans son discours la bienveillance du président et son engagement dans la réalisation des objectif du développement tout en soulignant le rôle moteur dévolu au parti sous sa direction. Il sort complètement rassuré et décide de reprendre son service le lendemain par le discours qu’il va prononcer et qu’il compte en faire une déclaration de foi en la personne du président et d’en faire la preuve de son indéfectible attachement. Ce matin la salle été pleine et le ministre retrouvant son tonus et sa tonalité s’est lancée dans une joute oratoire de ferveur et d’adulation du président qui raisonnait amplifié dans une salle hébété que ses arrêts bien calculés font réveillé en sursaut dans des frénétiques acclamation qu’il fait semblant de faire signe pour pouvoir continuer alors qu’il continu à rester debout à acclamer entraînant toute la salle avec lui. Soudain, quelqu’un venait se pencher sur lui par derrière et lui murmurait à l’oreille quelque chose qui coupa net son élan et le visage livide fait semblant d’excuser une interruption pour suivre le commis qui se tenait derrière lui qui lui tend un téléphone non raccroché en lui disant « c’est le palais ». Une voix orageuse le traitant de fils de p.. et l’insultant de tous les gros mots lui demandait qu’est ce qu’il fait là et lui fait l’injonction de ramasser ses paperasser et de déguerpir immédiatement. Le ministre laisse le soin au commis de prétexter un empêchement et se dirige directement vers la sortie. Acte – 3 Il n’y a pas d’acte 3, personne ne l’a écrit encore. Tout le monde le connaît mais personne ne veut en parler sauf ce commentaire Parmi les multiples suscités par l’acte 1 publié par sami sur son blog « For Us , By Us…! » http://rsproduction.blogspot.com/ Yalla !! rien n’est perdu !!! Il n’a qu’à intégrer les bacchanales de l’opposition pour dénoncer la corruption et tout ira pour le mieux après pour lui » (Source: Le blog de Mokhtar YAHYAOUI, le 21 juillet 2006 à 10h11 PM) Lien: http://yahyaoui.blogspot.com/2006/07/le-ministre.html  

Editorial Le Libre Tunisien – Juillet 2006

Des vacances qui tombent à pic !

par Le Libre Tunisien Pour bon nombre de tunisiens, les vacances d’été tombent à pic. En plus de posséder la caractéristique de se reproduire à date fixe, ces vacances présentent en réalité une nécessité réparatrice certaine. Non seulement pour chacun mais pour le pays tout entier. Il est vrai, me diriez-vous, que la Tunisie n’est pas en reste en matière de vacances. De célébrations disproportionnées en horaires « ramadanesques », des sacro-saintes « temps morts », des grandes compétitions sportives internationales en séance unique estivale, les tunisiens ont dors et déjà une conception très élargie de la notion de repos. De cette farnienté institutionnalisée, une grande majorité n’en trouve rien à en redire et trouverait même qu’il y aurait matière à l’améliorer. Dans certains cas, le droit à la paresse n’est pas loin d’être revendiqué ! A l’instar des grands rendez-vous de fainéantise collective, les vacances estivales sont la période d’insouciance préférée des tunisiens. Dés le mois de juillets et les premières heures des journées de travail écourtées, les préoccupations des tunisiens s’adaptent aux exigences de l’époque. Ce qui consiste en somme à penser à comment faire pour profiter autant que son voisin, si non plus, des milles et une joie que promettent les moiteurs de l’été. Cette torpeur volontaire profite à plus d’un. D’abord, le législateur qui en profite généralement, et non sans une certaine lâcheté, pour voter des lois absurdes ou décréter des hausses de prix en cascades sans que cela ne soit le moins du monde contesté. Voter les mêmes lois ou procéder aux mêmes hausses en d’autres périodes de l’année ne susciterait point plus de réactions. Mais pour quoi rompre une si belle tradition républicaine ? Pour ceux qui s’opposent au dit législateur, les mois d’été représentent une trêve intellectuelle salvatrice ! Là aussi, ce n’est pas que leurs propositions constructives fusent pendant le reste de l’année, mais pendant cette période, au moins ils ne sont pas obliger de faire semblant. Apres la frénésie alimentaire du mois du jeûne, arrive donc, la fièvre festive des mois d’été. Deux mois pendant lesquels l’outrance est élevée en art de vivre ; Deux mois d’excès généralisés. Excès de vitesse, excès d’alcool, excès de violence, excès de soleil, excès de crème glacée et j’en passe. Des excès qui touchent à la santé des tunisiens mais aussi, et d’encore de plus prés, à la santé de leurs portefeuilles. Les familles, qui se relèvent à peine des ardoises des grandes cérémonies festives qui ont ponctué l’année écoulée ainsi que les cours particuliers quasi-obligatoires des examens de fin d’années, affrontent avec beaucoup de courage des nouvelles dépenses souvent disproportionnées par rapport à leurs moyens réels. Cette volonté instinctive de dépenser, certains excellent dans l’art de la canalisée et dans celui d’alléger le vacancier de l’argent que souvent, il ne possède pas. C’est ainsi qu’on voit fleurir des terrasses où on vous propose différentes sortes de boissons qui coûtent jusqu’à 50 fois leurs prix de revient et qu’on met une heure à vous les servir ! C’est ainsi également que certains se bousculent pour déguster des pizzas mi-cuites saupoudrées d’ingrédients, qui n’existent réellement que sur la carte. C’est aussi grâce aux mêmes que d’autres payent le prix fort pour louer une maison qui donne sur la route derrière laquelle se trouvent les maisons d’où l’on aperçoit la mer ! Une mer qui devient de plus en plus inaccessible au commun des mortels. Les vacances d’été c’est également des millions de touristes en sandales et chaussettes blanches qui débarquent sur nos plages et interdisent à leurs insu l’accès aux hôtels au plus part des tunisiens. A part quelques privilégiés et pour la plus grande majorité des tunisiens, obtenir une chambre d’hôtel ou même pouvoir se débarbouiller dans la piscine pendant la haute saison relève du miracle ou tout du moins d’un grand sacrifice financier. Pourtant, les tunisiens n’en veulent pas aux hôteliers qui eux, par leurs pratiques discriminatoires, semblent leur en vouloir et pas seulement aux avocats d’entre eux. Par ailleurs, la moindre baisse de régime dans les réservations des tours opérateurs étrangers et les mêmes hôteliers se transforment en véritables amis du peuple en lui proposant de profiter de la grande tradition hôtelière tunisienne à des prix abordables d’habitude réservés à nos hôtes. Avec 318 US $ dépensés par touriste, les Tunisiens n’auront qu’à ne pas déroger à leurs habitudes pour faire mieux. Mais les vacances estivales c’est aussi et surtout, le retour au pays pour des centaines de milliers de nos compatriotes vivants à l’étranger.  Après une année de dur labeur, les tunisiens en mal de pays, reviennent d’année en année se soulager de leurs économies patiemment constituées. Ce n’est ni l’économie tunisienne ni les familles et les proches qui se plaindront ! Mais au-delà, des considérations financières, c’est principalement un moment de retrouvaille privilégié. C’est d’autant plus primordial que s’il gagne en sincérité et en franchise il nous permettrait de mieux voir notre réalité que l’on vie en Tunisie ou ailleurs dans le monde. Ceux vivant en Tunisie arrêteraient de fantasmer de l’eldorado occidental à travers le niveau de vie des émigrés en vacances, qui est généralement loin d’être le leur durant le reste de l’année. Ces même tunisiens expatriés chercheraient plus à regarder derrière l’armada de mesures et de directives que le régime en place déploie pour leur laisser le meilleur souvenir de leurs vacances et d’occulter ainsi, le temps d’une baignade, sa vrai nature. Bon nombres de ceux qui contribuent à l’élaboration du mensuel Le Libre Tunisien n’échappent pas aux exigences de ce grand rendez-vous estival. Pour cela et en concertation avec tous les rédacteurs, nous avons Décidé de suspendre la publication du mensuel pour les mois de juillet et août, et permettre ainsi à toutes et à tous de faire le plein de famille, le plein d’énergie et surtout le plein de Tunisie si chère à nous tous. jeudi 20 juillet 2006 Le Libre Tunisien
 

Les Vrais Israël

Mondher Sfar, Paris, Oct. 2000 mondher.sfar@club-internet.fr             Les Palestiniens vivent à nouveau les affres de la guerre, d’une guerre coloniale avec ses crimes les plus horribles et les plus révoltants. Ce qui vient de se produire en Palestine (oct. 2000) n’est qu’un épisode de plus de la longue série d’épreuves et de sang qui n’a cessé d’arroser le sol de Palestine depuis des dizaines d’années avant la création de l’État colonial d’Israël.             Israël n’a aucune autre justification que militaire et de domination régionale. Les Sionistes ont vainement cherché à justifier cette colonisation par le statut particulier des juifs dans le monde et leur soi-disant persécution dans le monde, ou même par leur nostalgie des temps bibliques. Ce sont là des prétextes fallacieux et trompeurs. Ces arguments ne sauraient prouver la bonne foi de ces colonisateurs, car les Arabes n’ont jamais refusé l’accueil des juifs quand ils ont été persécutés, notamment en Europe au XV° siècle. Mais entre venir s’installer en terre arabe de façon pacifique, c’est une chose, et venir s’y installer par les armes, en assassinant ses habitants, les déportant, et en y substituant une entité étatique pour mieux effacer le souvenir de ce peuple, c’en est une autre, et cette chose s’appelle un crime contre l’humanité punissable par des juridictions internationales appropriées.             Cessons de dénoncer la normalisation avec Israël sans demander la fin de la colonisation de toute la terre de la Palestine. Cessons de nous plaindre auprès de l’Amérique, de l’Europe, comme si elles étaient des parties neutres vis-à-vis d’Israël. Bien au contraire, cessons de nous en prendre à cette entité leurre qu’est Israël comme si elle avait une existence indépendante et autonome. Désignons comme vrais coupables les grandes puissances impérialistes qui l’ont créé de toutes pièces en novembre 1947, qui l’arment, la financent et la soutiennent. Car toute aide, tout armement fourni à Israël est un acte d’hostilité contre les Palestiniens, contre les Arabes qui en subissent les conséquences, et contre l’humanité qui par son silence se rend complice du crime.             Occupons nous de ceux qui arment le bras du criminel, et moins des exécutants. Ce sont eux les vrais Israël qui nous assassinent, qui nous oppriment et qui nous terrorisent sous couvert d’un leurre qu’ils ont installé en terre de Palestine.             Demandons à nos politiciens Américains et Européens des comptes sur les armes qu’ils ont déversées et qu’ils continuent de déverser en terre de Palestine en notre nom pour mieux asservir les Arabes, les Musulmans et en fin de compte l’humanité entière. Tous les crimes et toutes les agressions « israéliennes » ne sont avant tout que le fait des impérialistes qui agissent derrière les rideaux israéliens. Ce sont ces impérialistes qui sont les véritables criminels. Dénonçons-les en tant qu’agresseurs contre l’humanité et en notre nom !             Démasquons-les ! Dénonçons ceux qui ont voté la résolution des Nations Unies de 29 novembre 1947 sur le soit-disant ‚partage’ de la Palestine : les Etats-Unis et l’Etat français en tête. Ce sont eux qui se cachent derrière l’entité criminelle en Palestine. Tout crime commis en Israël est un crime commis par les Etats-Unis et la France et tous ceux qui soutiennent l’Etat-leurre.             Exigeons des représentants des grandes puissances qu’ils cessent toute aide et tout financement aux agresseurs et persécuteurs ‚israéliens’, et déclarons-les les VRAIS AGRESSEURS. Dénonçons leurs liens avec les bourreaux, mercenaires à leur solde.             Demandons le démantèlement des armes atomiques, chimiques et bactériologiques que l’Occident a installées sur la terre de Palestine pour terroriser l’humanité entière. Organisons une résistance commune contre ces Etats colonisateurs, jusqu’à l’évacuation totale des troupes étrangères de la terre de Palestine et la libération des peuples arabes d’une oppression qui dure depuis 1948.             La libération de la Palestine et du monde arabe des hordes barbares impérialistes est aussi la libération de tous les peuples de la terre de leurs oppresseurs ! Paris, le 8 octobre 2000 (texte modifié en juillet 2006)

En parallèle à la guerre, l’extorsion et l’intimidation.

par Mizaanoun Deux simples exemples illustrent d’une manière incontestable l’extorsion et chantage qu’exercent les israéliens sur les hommes politiques dans le monde et particulièrement dans le monde occidental. 1- Au cours d’un déjeuner débat organisé par « el Foro de la Nueva economia » (Le Forum de la Nouvelle économie) tenu hier 19 juillet 2006 à Madrid en la présence du ministre des affaires étrangères espagnol et du corps diplomatique, un homme d’affaires de la communauté israélite, de triple nationalité, espagnole, israélienne et française, Mauricio Hachuel, ex président de la communauté séfarade d’Espagne et membre d’une organisation dite, « La Commision Internacional del Oro Nazi (La Commission Internationale de l’Or Nazi), avait pris la parole pour critiquer sur un ton menaçant les déclarations de la veille du premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatéro au cours du Festival international des jeunes socialistes: « Jamais dit-il un leader politique européen n’avait osé critiquer Israël comme l’a fait hier monsieur Zapatero, ses propos antisémites sont intolérables.» Il tenait le micro volant de la main gauche et l’index de la main droite levé à l’adresse de la tribune où était assis le ministre entouré d’autres hommes d’affaires espagnols. Ce à quoi Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol donc, a répondu sur un ton ferme en de termes saccadés et espacés de lourdes secondes de silence, avec un noeud bien visible à la gorge, mais le regard pénétrant et très peu amical à l’adresse de Hachuel : « Comment peut-on dire que ce gouvernement est antisémite. Que ça soit la dernière fois que publiquement tu dénonces et condamnes un caractère antisémite du gouvernement espagnol. Nous avons condamné l’usage irrationnel de la force utilisé au Liban. Nous avons signalé qu’il est inacceptable qu’Israël agisse avec une logique de guerre contre un état et un pays entier, le faisant ainsi injustement responsable d’actes criminels de groupes minoritaires. Et c’est pour tout cela que nous avons demandé un terme à ces folies de guerre. Nous le faisons dans l’intérêt même du peuple israélien. » Quant aux propos venus dans le discours du premier ministre de la veille au milieu des jeunes socialistes on peut en retenir le suivant : « Nous condamnons toute sorte de violence ainsi que l’enlèvement de soldats. Comme nous condamnons l’usage abusif de la force qui ne laisse aux innocents aucun moyen de se défendre. » Et d’ajouter : « Le silence d’aujourd’hui sera le regret de demain. » Où est l’antisémitisme dans ces propos? Par la suite dans ses déclarations à la presse l’ambassadeur d’Israël à Madrid Victor Harel s’est exprimé à son tour d’abord en critiquant, avec le geste inclus, le fait que Zapatero ait accepté pour quelques secondes de mettre sur les épaules l’écharpe palestinienne, la célèbre Kouffia pour faire plaisir à des jeunes palestiniens qui voulaient prendre une photo avec lui. Une photo largement – aux dépends de Zapatero – reprise par la presse espagnole et particulièrement par le parti politique de l’opposition, le parti populaire ( Plus à droite que jamais), celui de M. Aznar l’ex premier ministre. Le parti populaire, son chef actuel Rajoy et Aznar personnellement sont engagés dans une authentique bataille politique contre Zapatero pour des questions de politique intérieure hautement explosives. Il n’y aucun doute sur l’exploitation des toutes ces questions par le lobby israélien qui a des très fortes relations avec Aznar et toute sa nomenclature. Et puis l’ambassadeur a ajouté : « Monsieur Zapatero va trop loin dans son attitude. Il est loin de la position de tous les membres de la Communauté européenne. Décidément les relations entre les deux pays ne passent par leur meilleur moment. Chaque position qui n’est pas équidistante aura dans le futur ses conséquences sur les acteurs dans l’usage de leur influence en qualité de médiateurs. » En clair toute médiation future de la part de l’Espagne sera rejetée par les israéliens, comme s’ils avaient jamais accepté une quelconque médiation. Aux yeux de monsieur l’ambassadeur, le gouvernement espagnol s’est finalement aligné sur la position de l’ennemi. Il n’est plus neutre ! Dans d’autres endroits dans le monde et à d’autres moments et circonstances des politiciens ont osé exprimer leur sentiment de la manière la plus retenue et sereine sur le conflit. Tous ont été traités d’antisémitisme et ont été décimés de manière fulminante. La plupart ont été carrément élimés de la scène politique. Beaucoup d’autres ont même physiquement disparu. 2- Dans la soirée d’aujourd’hui (jeudi 20 juillet 2006 à 21 heures 30) au cours d’un entretien à la chaîne quatre de télévision espagnole avec l’ancien ministre des affaires étrangères israélien Shlomo Ben ami – invité pour donner son opinion sur le déroulement des évènements en cours – c’est-à-dire la destruction totale du Liban – il a entre autres déclaré : « Oui c’est vrai que plusieurs des pays arabes modérés sont des alliés d’Israël dans sa guerre actuelle parmi lesquels l’Arabie Saoudite… » Et enfin un témoin des leurs. Qu’importe ce que raconte le tyran Saoud et ses complices. Ils n’ont plus rien à conter. Pour ce qui concerne le dénouement final, il pense sans prétendre être dans les secrets des dieux et dit : « à mon humble avis, comme toutes les guerres que nous avions menées jusqu’à présent, on finira par se mettre autour d’une table et négocier. Négocier des frontières sûres et reconnues, les clauses d’une paix avec le Liban et l’établissement des relations diplomatiques et bon voisinage comme celles que nous maintenons avec l’Égypte et la Jordanie. » Ainsi fonctionnent l’insolence, le cynisme, l’arrogance, le crime et le génocide. Et comme l’a bien illustré le caricaturiste, El Roto, du quotidien « El Pais » d’aujourd’hui : sur le dessin on peut voir un personnage qui porte la tête du Christ sur un piquet et ce dernier qui lui dit : Bravo David tu as vaincu… a partir de maintenant tu seras Goliath. » (Source : www.nawaat.org , le 21 juillet 2006)
 

On the question of the unwinnable wars in general and the Iraq war in specific

Taher Laswad A Tunisian researcher living in North America First let’s settle down on one simple forgotten fact: Oh, yes, there are unwinnable wars! Another fact? For the US administration the war in Iraq is an unwinnable war.
There were always unwinnable wars. In fact the accomplishment of military victory was not and will never be a military accomplishment. Victory is never realized solely by the act of war. It is a political accomplishment. Hitler did not loose for inadequate military planning, shortage of soldiers, nor weak military infrastructure. He lost politically: the German people “decided” that it can no longer defend the regime. Their defense, if there was ever any, was to negotiate their own survival and not the Nazis’. Once they knew that they would not be exterminated nor put in concentration camps they gave up Hitler and his last lieutenants. That was a defeat, a political defeat. Hitler’s war was not winnable. As for his adversaries, their war was winnable only because it was so politically.
Thus there are two elements to keep in mind: first, if you are in the wrong side, and in many cases there is indeed a wrong one, you cannot win a war, which means that you will loose it. Second, even if you were to be in the good side, it has to be a politically good side.
Now, where does the Bush administration stands in the question of the winnability of the Iraq war? That is: Is there a winnable side and if there is any how is it politically a winnable side? These are the major questions of a serious military debate about Iraq even though they are not strictly military questions.
This seems, however, to be the major untold assessment that neither the politicians of both sides in Washington[i] nor the mainstream media or even the mainstream think tanks are willing to admit.[ii] Worse: this seems to be also the case with the military commanders, those in charge and those who are not including the retired generals who are in contracted battles as “military experts” in the major news networks.
As for the mainstream media it is enough to read a good example of distortion: David Brooks’ article (Herald Tribune, June 19 2006), in which he details seven “key realities” to prove the opinion of “some” of the members of his fictional “military council” who “believe the odds of eventual success are higher than 50 percent”, but fails to even mention the “key realities” upon which the rest of his “military council” decided the percentage is “well under” the 50 percent. Another thing, Brooks’ fictional “military council” does not include any member who is ready “to admit defeat and withdraw”. Obviously it is not only a circus; mainstream media include some serious commentators (Frank Rich’s article in the same issue of the Herald Tribune). The political meaning of the Iraq war
The war in Iraq is a war of occupiers and occupied. This is its political definition. The most serious of the counterarguments to such definition, and there are not many, is the Sunnization of the resistance.
In fact the major current military factions are self-proclaimed Sunni groups, which is not hard to know since most of them carry on a religious discourse and are known to be Islamist however the word “Islamist” could be understood. Because all Iraq is under the domination of the US troops, the counterargument goes, the absence of a military action in the Kurdish north and Shiite south is the indication of the absence of an “Iraqi national problem”, and therefore, an absence of the contradiction between occupiers and occupied. Clearly the brief occurrence of a Shiite military action, through the rebellion of the Mahdi’s Army, is a testimony that it is not precise to assume a total absence of military resistance in the Shiite south. Still the fact is that the resistance is principally lead by Arab Sunnis in space and time. The Mahdi’s Army has been probably engaged in internal civil conflict as much as it has contributed in the overall military action against the US troops.
The al-Qaida’s factor is a key element justifying the assessment that believes in the dominance of the internal conflict rather than a conflict against an external force. Since the principal doctrine in al-Qaida’s strategy in Iraq is to wage a war against an “alliance of infidels and Shiites”, the “Sunni-Shiite contradiction” is not really fiction. The daily explosions in Shiite markets and mosques are without doubt the concretization of such a strategy. On the other hand the abductions and the assassination of Sunni civilians conducted officially and unofficially by the militias of Badr are the indication that civil war is underway, or at least such a war is in the process of formation. Thus the counterargument goes further by supplanting the “occupier-occupied contradiction” by a “historic”, as Don Rumsfield once described it, “Shiite-Sunnite” conflict.  Still the war in Iraq is essentially a contradiction between occupiers and occupied. Except for a minority like al-Qaida, which strategy explicitly views the Shiites (al-Rafidha as they call them) as a principal enemy for merely sectarian reasons, the mainstream of military movements are nationalists even though they are Sunni in their majority. The seemingly paradox of a national agenda defended by mainly a sectarian group is not unrealistic or impossible. A highly sectarian society like current Iraq implies highly divided agendas. The belief in a united national state is among the major dividing issues.
For historic and political reasons a majority of Kurds still think that they do not need to be part of a united national state and they are ready to settle only for a structure that allows them a high degree of self-governance. Simultaneously the “Kurdish independence” in their sense is viewed mainly through the presence of a “powerful ally” such as the US military. In other words the Kurds not only advocate a divided Iraq but also an occupied Iraq. The deconstruction of the national state in that sense is closely related to a military occupation. Does such a sectarian political choice mean the absence of the country of Iraq? Does it mean that the rest of non-Kurdish Iraqis are not supposed to believe in an Iraqi national state whatever its frontiers are? Obviously not. It is also important to notice that the Islamist sides within the Kurdish community even though they are a minority they are generally reluctant to accept or even hostile to the US military presence.
What has to be clear is that the Shiites’ agenda(s) is (are) different in essence than the Kurdish one. A major factor affecting their political attitudes is that they are Arabs just like the majority of the Iraqi Sunnis. Even though their Shiism puts them in odds with the Sunnis the major reason for conflict is not sectarian but rather political. The alliance of many Shiites with Iran could undermine their allegiance to the pre-US war structure of a centralized state. But it will never undermine their commitment to a national state. It is crucial to remember that there is in fact an Arab-Iranian conflict that has existed historically even through the political changes including the seemingly decrease of the nationalist aspiration in Iran after the Islamic Revolution. A major indication of the continuous Arab-Iranian conflict in the region is the highly contested Iranian power in the region of al-Ahwaz even though most of the Arabs there are Shiites. Moreover the political alliance with Iran does not mean necessarily a decrease in the allegiance towards a national Iraqi state. For instance the Sadriyyin are historically highly sensitive of any Iranian intrusion within Iraq and their preference of Arab Imams is well known even though they could be considered allies of Iran. Such position explains in fact their special relations with the rest of the Arabs that is the Iraqi Sunnis. In fact their major issue of conflict within the Shiite community with political forces such as the Supreme Council for the Islamic Revolution (SCIR) and the Badr Militias is their deeper allegiance towards the national Iraqi state and their willingness to be less dependent on the Iranians.
It is true that there is a difference between the Shiite allegiance towards the national state and their attitude towards the US military presence. But it is also clear that as much as the Shiite forces prove to be willing to preserve a national state their hostility towards the US military presence rises. The various pro-national positions of the Sadriyyin against the sectarian positions of the Iraqi “Hizbollah” or the SCIR show such a distinctive pattern. As the Iranian-US tensions intensify even the very dependence to Iran of some Shiite groups would be a major factor of future clashes with the US presence. The absence of a Shiite military action against the US army does not mean the absence of a Shiite hostility. There is a decision by the potential Shiite military forces to halt any military action. This is, however, a tactical decision that it is not meant to remain indefinitely. For all these reasons the current Sunni domination of military resistance does not mean that such resistance is not an action of national liberation.
Post-Scriptum: On politicizing the war debate
I don’t mean by that the kitchist and widely shared meaning in the US media by which “politicizing the war debate” means using the war in Iraq to manipulate the domestic agenda. I mean, however, something else that is rarely addressed, even though it is decisive. Politicizing the war debate is shutting off any possible rejection by military experts of an unwinnable war through the introduction of a “political expertise” that pretends to understand better than any military the political meaning of war. Such politicization ends up to the position of rejecting any opposition to the official political position by denying the military any ability to understand the political issues of armed conflicts.
Following the Bush administration this pattern occurred several times. The latest of which took probably the most unusual form. According to various reports an official meeting that President Bush held in Camp David just after the death of Zarqawi-to discuss with the military commanders the future of the war-to which he invited some familiar names among the same “civilian” neoconservative crowd that pushed for the Iraq war such as Frederick Kagan and Robert Kaplan. Not only such “civilian experts” would not be rejected from the club of possible advisers that the White House would listen to but they are also invited to give lectures to the military leadership. The failure or refusal by the administration to understand the political meaning of the war in Iraq is well manifested by a politicization of the war debate that negates the field officers to bring in the facts of the ground. [i] People like the D-congressman John Murtha who in 2004 publicly described the war in Iraq as “unwinnable” has been rejected since by most politicians in Washington including by his fellow Democrats. Besides Murtha described the war as “unwinnable” only if “the direction is changed” through undetermined changes by the Pentagon. See: http://edition.cnn.com/2004/ALLPOLITICS/05/06/murtha.iraq/ [ii] Among the few analysis that expressed clearly a prospect of an unwinnable war in Iraq is an article by the RAND fellow James Dobbins (Foreign Affairs January/February 2005). Nevertheless the insurgency could be defeated according to Dobbins by “moderate Iraqis [who] can get… support from elsewhere” than the US military.
 


« Stop that shit! »

By YURI AVNERY A WOMAN, an immigrant from Russia, throws herself on the ground in total despair in front of her home that has been hit by a missile, crying in broken Hebrew: « My son! My son! » believing him dead. In fact he was only wounded and sent to the hospital. Lebanese children, covered with wounds, in Beirut hospitals. The funeral of the victims of a missile in Haifa. The ruins of a whole devastated quarter in Beirut. Inhabitants of the north of Israel fleeing south from the Katyushas. Inhabitants of the south of Lebanon fleeing north from the Israeli Air Force. Death, destruction. Unimaginable human suffering. And the most disgusting sight: George Bush in a playful mood sitting on his chair in St. Petersburg, with his loyal servant Tony Blair leaning over him, and solving the problem: « See? What they need to do is get Syria to get Hizbullah to stop doing that shit, and it’s over. »Thus spake the leader of the world, and the seven dwarfs – « the great of the world » – say Amen. SYRIA? But only a few months ago it was Bush – yes, the same Bush – who induced the Lebanese to drive the Syrians out of their country. Now he wants them to intervene in Lebanon and impose order? 31 years ago, when the Lebanese civil war was at its height, the Syrians sent their army into Lebanon (invited, of all people, by the Christians). At the time, the then Minister of Defense Shimon Peres and his associates created hysteria in Israel. They demanded that Israel deliver an ultimatum to the Syrians, to prevent them from reaching the Israeli border. Yitzhak Rabin, the Prime Minister, told me then that that was sheer nonsense, because the best that could happen to Israel was for the Syrian army to spread out along the border. Only thus could calm be assured, the same calm that reigned along our border with Syria. However, Rabin gave in to the hysteria of the media and stopped the Syrians far from the border. The vacuum thus created was filled by the PLO. In 1982, Ariel Sharon pushed the PLO out, and the vacuum was filled by Hizbullah. All that has happened there since then would not have happened if we had allowed the Syrians to occupy the border from the beginning. The Syrians are cautious, they do not act recklessly. What was Hassan Nasrallah thinking of, when he decided to cross the border and carry out the guerilla action that started the current Witches’ Sabbath? Why did he do it? And why at this time? Everybody agrees that Nasrallah is a clever person. He is also prudent. For years he has been assembling a huge stockpile of missiles of all kinds to establish a balance of terror. He knew that the Israeli army was only waiting for an opportunity to destroy them. In spite of that, he carried out a provocation that provided the Israeli government with a perfect pretext to attack Lebanon with the full approval of the world. Why? Possibly he was asked by Iran and Syria, who had supplied him with the missiles, to do something to divert American pressure from them. And indeed, the sudden crisis has shifted attention away the Iranian nuclear effort, and it seems that Bush’s attitude towards Syria has also changed. But Nasrallah is far from being a marionette of Iran or Syria. He heads an authentic Lebanese movement, and calculates his own balance sheet of pros and cons. If he had been asked by Iran and/or Syria to do something – for which there is no proof – and he saw that it was contrary to the aims of his movement, he would not have done it. Perhaps he acted because of domestic Lebanese concerns. The Lebanese political system was becoming more stable and it was becoming more difficult to justify the military wing of Hizbullah. A new armed incident could have helped. (Such considerations are not alien to us either, especially before budget debates.) But all this does not explain the timing. After all, Nasrallah could have acted a month before or a month later, a year before or a year later. There must have been a much stronger reason to convince him to enter upon such an adventure at precisely this time. And indeed there was: Palestine.Two weeks before, the Israeli army had started a war against the population of the Gaza Strip. There, too, the pretext was provided by a guerrilla action, in which an Israeli soldier was captured. The Israeli government used the opportunity to carry out a plan prepared long before: to break the Palestinians’ will to resist and to destroy the newly elected Palestinian government, dominated by Hamas. And, of course, to stop the Qassams. The operation in Gaza is an especially brutal one, and that is how it looks on the world’s TV screens. Terrible pictures from Gaza appear daily and hourly in the Arab media. Dead people, wounded people, devastation. Lack of water and medicaments for the wounded and sick. Whole families killed. Children screaming in agony. Mothers weeping. Buildings collapsing.The Arab regimes, which are all dependent on America, did nothing to help. Since they are also threatened by Islamic opposition movements, they looked at what was happening to Hamas with some Schadenfreude. But tens of millions of Arabs, from the Atlantic Ocean to the Persian Gulf, saw, got excited and angry with their government, crying out for a leader who would bring succor to their besieged, heroic brothers. Fifty years ago, Gamal Abd-el-Nasser, the new Egyptian leader, wrote that there was a role waiting for a hero. He decided to be that hero himself. For several years, he was the idol of the Arab world, symbol of Arab unity. But Israel used an opportunity that presented itself and broke him in the Six-day war. After that, the star of Saddam Hussein rose in the firmament. He dared to stand up to mighty America and to launch missiles at Israel, and became the hero of the Arab masses. But he was routed in a humiliating manner by the Americans, spurred on by Israel.A week ago, Nasrallah faced the same temptation. The Arab world was crying out for a hero, and he said: Here am I! He challenged Israel, and indirectly the United States and the entire West. He started the attack without allies, knowing that neither Iran nor Syria could risk helping him. Perhaps he got carried away, like Abd-el-Nasser and Saddam before him. Perhaps he misjudged the force of the counter-attack he could expect. Perhaps he really believed that under the weight of his rockets the Israeli rear would collapse. (As the Israeli army believed that the Israeli onslaught would break the Palestinian people in Gaza and the Shiites in Lebanon.)One thing is clear: Nasrallah would not have started this vicious circle of violence, if the Palestinians had not called for help. Either from cool calculation, or from true moral outrage, or from both – Nasrallah rushed to the rescue of beleaguered Palestine. The Israeli reaction could have been expected. For years, the army commanders had yearned for an opportunity to eliminate the missile arsenal of Hizbullah and destroy that organization, or at least disarm it and push it far, far from the border. They are trying to do this the only way they know: by causing so much devastation, that the Lebanese population will stand up and compel its government to fulfill Israel’s demands. Will these aims be achieved? Hizbullah is the authentic representative of the Shiite community, which makes up 40% of the Lebanese population. Together with the other Muslims, they are the majority in the country. The idea that the weakling Lebanese government – which in any case includes Hizbullah – would be able to liquidate the organization is ludicrous. The Israeli government demands that the Lebanese army be deployed along the border. This has by now become a mantra. It reveals total ignorance. The Shiites occupy important positions in the Lebanese army, and there is no chance at all that it would start a fratricidal war against them. Abroad, another idea is taking shape: that an international force should be deployed on the border. The Israeli government objects to this strenuously. A real international force – unlike the hapless UNIFIL which has been there for decades – would hinder the Israeli army from doing whatever it wants. Moreover, if it were deployed there without the agreement of Hizbullah, a new guerilla war would start against it. Would such a force, without real motivation, succeed where the mighty Israeli army was routed?At most, this war, with its hundreds of dead and waves of destruction, will lead to another delicate armistice. The Israeli government will claim victory and argue that it has « changed the rules of the game ». Nasrallah (or his successors) will claim that their small organization has stood up to one of the mightiest military machines in the world and written another shining chapter of heroism in the annals of Arab and Muslim history. No real solution will be achieved, because there is no treatment of the root of the matter: the Palestinian problem. Many years ago, I was listening on the radio to one of the speeches of Abd-el-Nasser before a huge crowd in Egypt. He was holding forth on the achievements of the Egyptian revolution, when shouts arose from the crowd: « Filastine, ya Gamal! » (« Palestine, oh Gamal! ») Whereupon Nasser forgot what he was talking about and started on Palestine, getting more and more carried away.Since then, not much has changed. When the Palestinian cause is mentioned, it casts its shadow over everything else. That’s what has happened now, too. Whoever longs for a solution must know: there is no solution without settling the Israeli-Palestinian conflict. And there is no solution to the Palestinian problem without negotiations with their elected leadership, the government headed by Hamas. If one wants to finish, once and for all, with this shit – as Bush so delicately put it – that is the only way. www.counterpunch.org (Posté par ADEL AYADI, le Samedi 22 juillet 2006 à 08:59 sur www.nawaat.org )


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