20 juillet 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3710 du 20.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Arabic Network for Human Rights Information : Copies of opposition newspaper confiscated Le Monde: La Ligue tunisienne des droits de l’homme paralysée par une stratégie d’«infiltration» FAHEM BOUKADOUS DOIT ETRE RELACHE IMMEDIATEMENT – PETITION Afef Benaceur: Communiqué de presse Omar Khayyam: Reporter sans manières Biju: Il Fahem Ahmed Amri: Pour  Mordechai  Vanunu


Arabic Network for Human Rights Information

Copies of opposition newspaper confiscated


Alert – Tunisia 19 July 2010
SOURCE: Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI/IFEX) – The Arabic Network for Human Rights Information has reported that the Tunisian government, on 16 July 2010, confiscated « AlMowqef », the weekly newspaper of the Progressive Democratic opposition party, without giving any justification and without a court order being issued. Members of the Progressive Democratic Party and newspaper readers were surprised to find the paper missing from all distribution outlets, without justification. The Tunisian government as usual did not take the trouble to provide any reason for the confiscation. It is possible that the reason is the article in the paper about the future of the Republic in Tunisia, in light of expectations to amend the Tunisian constitution for the fifth time to allow the Tunisian president to remain in power after 2014. By then, he would be 78 years old and the current constitution states a maximum of 75 years of age to be a nominee for the presidency. The last issue of « AlMowqef » newspaper was confiscated soon after the arrest of the independent journalist AlFahim Bukadous and his detention in Gafsa prison, hundreds of kilometers from the Tunisian capital, after an unjust verdict that sentenced him to four years of imprisonment in a fabricated case, despite his illness. This was a result of his refusal to accept an offer to be lenient with the Tunisian government in return for a pardon and benefits, a compromise that was accepted by some of the accomplices and those who turned on the opposition. This is the second confiscation of « AlMowqef » in 2010. It was earlier confiscated in March, due to its reporting on human rights in Tunisia. Gamal Eid, executive director of ANHRI, said « In the coming days, we will not be surprised to see the Tunisian government paying for some propaganda pieces in some complicit newspapers, praising press freedom in Tunisia, and congratulating the Tunisian president on his wise leadership. We are accustomed to this attitude of the Tunisian government. Following each violation of freedom of the press and expression in Tunisia comes a misleading advertising campaign to divert attention from the reality of the dire situation in this country, plagued with blunt dictatorship. » For more information: Arabic Network for Human Rights Information 10 Elwy Street Apartment 5 Behind the Central Bank Downtown Cairo, Egypt info (@) anhri.net Phone: +20 239 64058 Fax: +20 239 64058 Arabic Network for Human Rights Information http://www.anhri.net

La Ligue tunisienne des droits de l’homme paralysée par une stratégie d’«infiltration» L’association de défense des libertés, la plus ancienne d’Afrique, a affronté 34 procès


Tunis

Envoyée spéciale

La belle villa blanche pourrait paraître assoupie dans la chaleur de ce mois de juillet, ne serait-ce la présence à sa porte de deux policiers en civil. Hormis de rares visiteurs et les membres de sa direction, nul ne peut plus pénétrer à l’intérieur de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), dans le quartier El-Omrane, à Tunis. Depuis dix ans, cette organisation, doyenne des ligues des droits de l’homme en Afrique et dans le monde arabe, survit en état de coma artificiel. Récemment, un nouvel échec des négociations entre partisans du pouvoir et  opposants a ruiné ses espoirs de reprendre une activité normale.

     Après trois mois de réunion, les deux parties, rassemblées pour la première fois, semblaient pourtant  proches d’un accord. Une fête avait même été prévue pour célébrer le 33e anniversaire de la Ligue et les ambassadeurs des pays étrangers, invités. Le quotidien Es-Sabah, proche du pouvoir, l’avait annoncé à la «une», le 21mai. Puis subitement, tout s’est arrêté. Les invités ont été décommandés par le directeur du protocole du ministère des affaires étrangères. «Je suis tombé des nues», dit Mokhtar Trifi, le président de la LTDH, échafaudant des hypothèses sur une guerre des clans, au sommet de l’Etat capable  de justifier  cet arrêt brutal.

    Cet avocat dirige une organisation exsangue qui a dû, depuis le dernier congrès de 2000, faire face à 34 procès. Les 18 membres restants du comité directeur – deux sont morts, deux sont partis à l’étranger, et d’autres ont quitté l’association –, gèrent un vaisseau fantôme. Aucune cotisation des 3500 membres revendiqués ne peut être perçue. Aucune nouvelle adhésion n’a pu être enregistrée. Les dernières datent des premières tensions, en 1993. «Nous n’avons plus de jeunes », constate, amer,M.Trifi.

    Créée en 1976, devenue légale un an plus tard, la LTDH a entretenu des relations crispées avec le premier président tunisien, Habib Bourguiba, avant de connaître une détente avec l’arrivée au pouvoir, en 1987, de l’actuel chef de l’Etat Zine El-Abidine Ben Ali. Une accalmie de courte durée. Car depuis la loi de 1992 qui l’oblige à accepter toute demande d’adhésion, la Ligue se bat pour éviter une prise de contrôle par les «destouriens», des militants du parti présidentiel, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). «En 2000,ils n’ont pas obtenu d’élus au comité directeur, alors ils ont renversé la table, affirme Me Trifi. A terme, ils pourraient changer le cours des choses.» Depuis, de décision de justice en décision de justice, la tenue de congrès a été empêchée, maintes fois reportée ou interdite.

      Dans un rapport, le 13 juillet, Amnesty International dénonce le sort de quatre organisations «minées de l’intérieur», la LTDH, l’Association des magistrats tunisiens, le Syndicat national des journalistes tunisiens et l’Union générale des étudiants tunisiens: «Une tactique insidieuse consiste en l’infiltration par des partisans du gouvernement en vue d’en prendre le contrôle.» Prenant appui sur le nombre minimum requis de 50 membres par section, 41 sections de la Ligue ont donc été en partie fusionnée set ramenées à 24 pour échapper à ce scénario .Mais six d’entre elles, où le RCD est bien implanté, sont entrées en dissidence, à Tunis, Tataouine, Hammamet, Nabeul.

      Leur représentant, l’avocat Chadly Ben Younès, président depuis vingt ans de l’une d’elles, la section Montfleuri, à Tunis, se défend d’être membre du RCD. «J’ai dit au comité directeur: prouvez-moi que ces sections vont changer l’équilibre de la Ligue, proteste-t-il. Le président Ben Ali a fait des déclarations pour dire qu’il voulait que le problème soit réglé, mais les autres ne veulent pas reconnaître que c’est un problème interne.»

      A l’intérieur, la villa porte toujours les stigmates de ce combat acharné, gonds arrachés, portes abîmées par un « cambriolage » auquel personne ne croit.

Isabelle Mandraud

(Source: « Le Monde » (quotidien -France) le 20 juillet 2010)


FAHEM BOUKADOUS DOIT ETRE RELACHE IMMEDIATEMENT

Nous Tunisiennes et Tunisiens résidents à l’étranger, exprimons notre indéfectible solidarité avec le journaliste Fahem Boukadous qui purge actuellement à la prison de Gafsa, une peine inique de 4 ans prononcée à son encontre pour avoir assuré la couverture médiatique de la révolte du Bassin minier. Nous faisons porter aux autorités tunisiennes l’entière responsabilité dans la dégradation de l’état de santé de Fahem Boukadous.En l’incarcérant, celles-ci ne pouvaient ignorer le fait que ce dernier souffre de crises d’asthme chroniques, violentes qui nécessitent une prise en charge médicale quasiment permanente. Nous exigeons des autorités tunisiennes qu’elles relâchent immédiatement Fahem Boukadous ainsi que tous les détenus du Bassin minier et qu’elles mettent un point final à ce dossier. Ceci impliquerait la satisfaction de toutes les revendications des habitants du Bassin minier, la réintégration de tous les licenciés à leur poste, l’indemnisation des familles des victimes par l’Etat et l’inculpation des responsables impliqués dans la répression lors des ces événement douloureux. SIGNATURE Prière d’envoyer vos signatures à l’adresse électronique suivante : fahemboukadous@yahoo.fr


Afef Benaceur:

Communiqué de presse

(*)


Aujourd’hui, j’ai effectué ma visite hebdomadaire à Fahem Boukadous. J’ai constaté que sa santé n’a connu aucune amélioration notoire, sachant que l’éloignement de toute pression psychologique et des situations de tensions, sont des éléments essentiels dans le traitement du malade de l’asthme. Fahem m’a informé que la direction de la prison de Gafsa, lui a proposé de le transférer à la prison de Sousse où se trouvent ses médecins. Fahem a refusé cette proposition, pour éviter à sa famille davantage de tracas, mais aussi parce qu’il est convaincu que toutes les prisons du pays se ressemblent, que sa guérison et l’arrêt de la dégradation de sa santé ne peuvent se réaliser qu’en dehors de toutes prisons, par sa libération définitive sans condition aucune. Ainsi, je lance un appel à toutes les forces vives à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour agir, afin de nous aider à lever cette injustice et sauver la vie de mon mari. Liberté pour le journaliste Fahem Boukadous Afef Benaceur(**) 19 juillet 2010 (*) Traduit de l’arabe (**) Epouse de Fahem BoukadousS

Reporter sans manières

 


Un général arborant sept étoiles Navigua un jour d’hiver sur la Toile Voyant un clip, sa colère fut sans égal Des manifs au Sud ? Quel scandale ! Il cria: « Ces va-nu-pieds doivent se taire » Arrêtez sans tarder ce salaud de reporter ! » Le reporter se cacha dans un nid d’aigle Durant ce temps il se croyait plus espiègle Mais la rancune du général est sans limite Son système policier n’est pas un mythe Il lança des flics et des chiens à la poursuite Du journaliste sans papiers toujours en fuite Le coupable se rendit aux forces policières Le général  fit monter une parodie judiciaire À l’hôpital le coupable eut droit à une pause Mais le général cria: « Doit payer celui qui ose » Le reporter fut enfermé dans une cellule Le cas est clos, y a rien à voir, on circule !
 
(Source: le blog d´Omar Khayyam le 19 juillet 2010)
Lien:http://omarkhayyam.blogsome.com/2010/07/19/reporter-sans-manieres/

IL FAHEM

Par Biju Tunisie: quatre ans de prison ferme pour le journaliste Fahem Boukadous, les mauves sont vraiment en dessous de tout mépris, les quatre ans pour ces criminels sont justes un chiffre guillotine dans le système de l’horreur, pour un tunisien normal comme FAHEM, c’est une sorte de mise à mort, quatre ans dans l’antichambre d’une mort annoncée, pas une mort subite, mais une longue agonie, le dictateur Zinétron croit donc devenir immortel en empilant les cadavres, oui avec le temps et l’évolution de sa folie, beaucoup de tunisiens viendront à penser, que pour se libérer, ils doivent s’abaisser à son niveau et répondre à la terreur par la terreur, je pense, et la lâcheté des courtisanes mauves prouve cela à toutes les instants de notre vie, qu’il faut se battre et s’organiser contre la Torture, les cas pathologiques de crime contre l’humanité, doivent nous réveiller, et exploser les limités de nos sectarismes idéologiques. S’organiser contre la torture, qu’elle soit physique ou morale ou matérielle, qu’importe, en TUNISIE tout est affaire de violences; le jour où toutes les petites mains mauves des prostituées qui travaillent le canevas de l’ordure de Carthage seront emmurées, décimées dans son asile psychiatrique pour de bon, nous pérenniserons leur solitude et leur isolement. Zinétron est un lâche qui ne comprend que les coups de pompes au derche, travaillons dur sans déviances claniques à défoncer sa squelette de pieuvre, à injecter une trouille bleue et même sanglante dans ses tentacules, le jour où ses larbins, ses prostituées mauves comprendront que de prédateurs et de charognards, ils sont devenus partout dans le monde vivant, celui du progrès et de l’humain, de vulgaires proies à la merci de la justice , le jour où ses sicaires, les tueurs et tortionnaires de sa guilde de l’horreur craindraient pour leurs vies et leur liberté, que ce soit en TUNISIE, ou partout dans l’univers, même sur la lune, ce jour là, la terreur et la peur, le rapport de force changeront de camp.Il faut comprendre une bonne fois pour toute que , le terrorisme d’état est une structure lâche et fragile, il repose sur l’immunité des criminels qui sont à son service, enlevez leur cela selon la loi du talion, et la machine répressive est détraquée dans le bon sens. Le jour où aucun des larbins de BEN ALI et ses proches n’auront plus une vie normale que ce soit en TUNISIE ou partout ailleurs dans le monde, la plus part des mercenaires laisseront tomber le couard en chef, il sait bien que la plus part de ses partisans sont de vulgaires prostituées qu’il paient au prorata de leur ignominie. Fahem Boukadous, est le correspondant de la chaîne satellitaire Al-hiwar Ettounsi , le dialogue tunisien, a été condamné en son absence, et pour cause, il était hospitalisé, de toutes les façons sa présence n’aurait servi à rien, comme pour tous les autres procès kafkaïen des opposants tunisiens, les accusés, comme les juges, les procureurs, les avocats, les jurés, les huissiers, les chaouchs, les flics, les gardiens, les faux journalistes, les larbins ne sont que des potiches dans ce sinistre décor, malgré eux pour les défenseurs des droits de l’homme, par servilité et lâcheté pour le reste, personne ne sert à rien dans les mises en scène de la dictature, tous les cas sont pliés d’avance entre Zinétron et sa coiffeuse au maximum et ses aboyeurs qui lui cirent les pompes, le jugement prononcé contre FAHEM est l’œuvre du dictateur, les juges, surtout, qui avaient « prononcé ce jugement » ne servent à rien, ils font partie du décor de péplum à deux balles, triste et morose, vomitif de mensonge et d’arbitraire, ces juges sans honneurs, ne font que lire et annoncer des jugements qui ne leur appartiennent pas, pire que le dictateur , ils sont des traîtres et des renégats, des parjures criminels qui lui servent d’alibi et de feuilles de vigne, ils sont un rouage essentiel de l’arsenal répressif, le jour aussi où ces truands , ces flics, ces fonctionnaires de la dictature vivront dans la peur de leur impunité, les choses seront différentes, à tous les échelles de la pyramide répressive, les petites mains de la dictature, comme elles, doivent assumer et payer pour tous les crimes quelques soient leur intensité, tous les crimes que subissent les tunisiens, en TUNISIE ou partout ailleurs dans le monde, nous , démocrates, devons établir une stratégie de représailles, et leur pourrir vraiment la vie, comme ils ne cessent de pourrir la nôtre depuis « l’indépendance », il n’est pas normal qu’un mauve, un tortionnaire, un juge renégat puissent vivre une vie normale en TUNISIE, qu’il puissent jouir de vacances normales, partir normalement en voyage, aller normalement chez le coiffeur,au hammam, aux chiottes, à la mosquée, au spectacle et même crever normalement, il faut que dans la bouche, ces lâches, puissent avoir le goût de leur viscères et de la terreur qu’ils diffusent par procuration, au nom de leur dictature des traîtres à la TUNISIE et non du peuple tunisien; dont ils sont les garde chiourmes, les matons et les tueurs. Le tribunal, le boxons , le lupanar d’appel de Gafsa (sud tunisien sous contrôle) a confirmé le verdict de première instance pour « appartenance à une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens » et pour « diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public ». FAHEM , l’homme de plume, le témoin profane de son pays est transformé en un hideux terroriste par des maffieux et des criminels, et d’après eux, il doit s’estimer heureux de n’avoir récolté que quatre ans, dans leur logique de fascistes, il fallait lui coller une balle dans la tête, comme certains manifestants du bassin minier, pour écraser par la violence tout élément contestataire.. « Ce verdict a été prononcé dans des conditions anormales, puisque mon client est toujours hospitalisé et risque à tout moment d’être emprisonné », a indiqué à l’AFP, son avocat Mohamed Abbou. P.. de leur cirque, momo, tu es tellement dans la bouche de cette bête immonde mauve, qu’on croirait une voix d’outre tombe, une voix intègre, de courage et de bonté, toi qui sait de quoi cette barbarie mauve est capable, merci d’être un acteur de ta propre vie et non un frigide spectateur, mais toi comme moi, on sait qu’on est arrivé à un point de non retour, et comment toute cette saloperie absurde que des moins que rien nous imposent et imposent à notre pays, va finir par emporter de nombreux tunisiens dans ses bas-fond. Fahem Boukadous a déclaré qu’il s’attendait à être arrêté d’une minute à l’autre » faisant assumer aux autorités tunisiennes une dégradation de son état de santé. « Mon transfert en prison veut dire ma mort », a ajouté le journaliste, hospitalisé depuis le 3 juillet dernier à Sousse au centre de Tunis pour insuffisance respiratoire et infection dans les poumons, selon lui. Pour ses avocats et des ONG, Fahem Boukadous, a été condamné pour avoir couvert les manifestations populaires du bassin minier de Gafsa en proie en 2008 à l’agitation sur fond de chômage, cherté de la vie, corruption et clientélisme, le quotidien des tunisiens, ni plus ni moins, à nous tous qui refusons cette barbarie, de choisir quoi faire, et il faut faire vite, le temps travaille contre nous. Des FAHEM existent par milliers en TUNISIE, sa situation est dramatique, et notre drame d’un point de vue politique, c’est que nous, les démocrates, nous devons apprendre à vivre ensemble, à ambitionner pour notre pays des projets collectifs respectueux des différences et arrêter, par suffisance, de lâcher la proie pour l’ombre.


POUR  MORDECHAI  VANUNU

Ahmed Amri:

Dix-huit ans en prison dont onze dans l’isolement total, puis trois mois encore, entre-temps toutes les contraintes de l’assignation à résidence, l’infamie subie au quotidien de celui qui passe pour un traître, sur sa terre d’exil (1), et qu’on traite en paria, les menaces de liquidation physique projetée par le passé au niveau des agents du Mossad et pouvant l’être encore au niveau de ceux qui ne le jugent pas moins méritant que Rabin, assassiné en 95: tant de hargne contre cet objecteur de conscience (2) -que l’État hébreu n’est pas près de faire descendre du pilori- interpelle la conscience de tout homme digne de ce nom. Cette injustice criante est intenable. Il est temps, grand temps pour tous ceux qui se sentent concernés par cette interminable Passion, de réagir.

L’Occident peut-il faire mieux? L’auteur de ces lignes conviendra qu’en ce qui lui incombe dans cette affaire, l’Occident n’est pas resté indifférent. Loin de là, il aurait fait même beaucoup. Mais beaucoup et bien ne sont pas des synonymes. On reconnaît l’encre qui a coulé et ne cesse pour fustiger l’injustice et demander que Vanunu soit autorisé à quitter Israël. De nombreuses initiatives ont été faites, et largement médiatisées, pour tenter de faire desserrer autour du cou de son porteur le carcan de barbarie. Sans compter les honneurs qui ont été prodigués à l’homme, tant par des universités de grande notoriété que par des fondations et des associations humanitaires. Même au plan affectif, il y eut des âmes charitables pour adopter le fils renié par une partie de sa famille. En somme, l’Occident n’a pas réussi à faire une percée du côté de l’État sioniste mais il ne cesse de couver des yeux le martyr. Alors que pourrait-il faire de mieux? De mieux: cet Occident peut faire ce qui brisera le fer du carcan! Dès qu’il comprendra qu’en l’étreignant si fort dans ses bras, le bourreau se gausse de l’insulte qu’on lui souffle dans l’oreille, ou à cor et à cri, en même temps que du doctorat honoraire ou du Nobel alternatif décernés au paria! Comme de tout le bataclan, du reste. Et d’un. Et de deux: dès que l’Occident aura compris ce qui précède, qu’il arrête de soutenir le bourreau! C’est simple, clair et facile à comprendre dans toutes les langues. Le seul moyen de sauver Mordechai Vanunu est de tendre nos mains réunies, de tous pays, avec le grappin à mettre, solide et déterminé, sur la main du bourreau. En deçà d’une telle initiative, concertée mais on ne peut plus urgente, nous ne ferons que nous griser les uns les autres, de l’encens agité ça et là et qui risque d’occulter davantage les chaines, quand bien même il honorerait l’enchaîné. L’argent est le nerf de la guerre (3). Le vieux sage qui l’a dit ailleurs -à bon droit et endroit le redit ici. En boycottant les produits qui viennent d’Israël, code barre 729, et en proclamant que nous le faisons pour le paria, en boycottant les agences touristiques d’Israël, et en proclamant que nous le faisons encore pour le paria , en boycottant BHL, Charbit, Sarko, Strauss-Kahn, les Talal et Cie, et en proclamant que nous le faisons pour le paria, en nous rassemblant dans des sit-in, cet été, devant les ambassades d’Israël avec des pancartes appelant au boycott de ce pays, et en proclamant que nous le faisons pour le paria, nous verrons fléchir non seulement la main du bourreau mais ses mâchoires, et tout le corps acculé à la déroute inéluctable. Quand Israël comprendra ce qu’il peut lui en coûter d’être sourde aux cris de l’humanité, nous aurons déjà gagné cette partie. Et Mordechai Vanunu sera redevable de son salut aussi bien au consommateur averti qui trie avant de faire ses emplettes qu’à l’intellectuel qui le précède ou le complète par son écrit .

Et les Arabes? Il y a un an à peu près, au cours d’une interview accordée à une chaîne de télé arabe, Mordechai Vanunu a lancé un vibrant appel aux chefs d’états, arabes entre autres, de lui accorder un passeport, et le plus tôt possible, pour qu’il puisse quitter l’enfer. Même si le document demandé ne suffirait peut-être pas à exaucer le vœu de cet homme, il est du devoir de ceux qui pourraient faire quelque chose dans ce sens de répondre à l’appel. Les amis d’Israël de par le monde, mais aussi ses « amis » dans la région devraient se disputer l’honneur de faire rapatrier, coûte que coûte, le plus noble des dissidents. Majestés, Éminences, Excellences, Si certains d’entre vous sont accrédités à Tel-Aviv et, n’en déplaise, ils le sont sans notre consentement, avec notre consentement et assentiment réunis autour de Mordechai Vanunu- que ceux qui ont des ambassades en Israël volent à Tel-Aviv et demandent en leur nom ou le nôtre, peu importe, la rédemption de notre frère! J’en appelle à la conscience des hommes où qu’ils soient pour en prendre acte. Gabès, le 03.07.2010

desertpeace.files.wordpress.com

1- La thèse d’un Vanunu exilé est soutenue dans une lettre adressée à Vanunu que vous trouveriezici. 2- Exemple parfait de citoyen du monde, en dehors d’Israël Vanunu est reconnu à l’échelle planétaire comme tel. Il a agi dans le cadre de la désobéissance civile et dénoncé le danger que représente non seulement pour la région, y compris Israël, mais pour le monde entier, l’arsenal nucléaire israélien Les associations de défense de droits de l’homme, des institutions académiques internationales, la Fondation altermondialiste « Prix Nobel Alternatif » ont reconnu le mérite et le courage de Mordechai Vanunu, récompensé à maintes reprises. 3- Proverbe latin (quelquefois attribué à Cicéron).

 

 

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