Liberté et Equité: Nouvelles des libertés
AISPP:Nouvelle série d’arrestations à BizerteAmel BejaouiFemmes de Rdeyf et d' »ailleurs » « Que faire lorsque : Que faire est brûlé? » *
Sadok Amine:Zied le bienheureux : un« journaliste tunisien » hors du commun
mourad regaya:LETTRE ouverte aux deux candidats du département de français
La Presse :Le Président Ben Ali, à la clôture de la 9e session ordinaire du Comité central du RCDAFP :Tunisie: le parti du présidentBen Ali lui demande de se représenter en 2009
Angola Press:Tunisie: Le parti du président Ben Ali l`appelle àbriguer un cinquième mandat
Audinet :Tunisie : Priorités de la présidence française de l’UE et conclusions du Sommet de l’UPM
.nawaat:Tunisie : Deux fonctionnaires tunisiens et 3 de leurs compatriotes condamnés pour « terrorisme »
Table ronde du CJD sur l’emploi : Déphasage entre textes et contexte
Tunisie Affaire :Duel franco-espagnol pour le siège de l’UPM, Tunis serait hors course
Business News :
Impact de la crise financièreinternationale sur le Maghreb
Saâd Lounès:Le cauchemar Ouyahia entre Boumediene et Saddam Hussein
Telegraph:Knife crime: why Hamouda Bessaad will always haunt me
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 16 juillet 2008
Nouvelles des libertés
– A la suite de son arrestation injustifiée au poste de police de Slimane dans le gouvernorat de Nabeul, Mohammed Gueloui, militant des droits de l’homme, a été transféré aujourd’hui 16 juillet au poste de la Sûreté de Gabès. -Demain jeudi 17 juillet, Kaïs Bouzouzia, représentant de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie au campus universitaire de Tunis, Chedly Krimi, Ali Falhi, Issam Sellami, Mohammed Bouallègue, Ali Hboubi, Ali Bouzouzia et Mohammed Kéfi seront déférés devant le Tribunal de Première Instance de Tunis pour y répondre de plusieurs accusations – le jeune Youssef Ben Abdessalam Elamri, originaire d’Oum Héni est toujours détenu par la police politique et sa famille ignore tout de lui depuis son arrestation mardi 8 juillet 2008. Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 16 juillet 2008
Nouvelle série d’arrestations à Bizerte
La police politique de Bizerte innove en matière de méthode de traque et de ratissage de la jeunesse : ces derniers jours elle a eu recours aux « convocations par téléphone » C’est ainsi que le poste de la circulation de Menzel Bourguiba a été chargé de convoquer le jeune Youssef Ben Abdessalam Elamri (36 ans) mardi 8 juillet 2008. En dépit des efforts de sa famille pour connaître son sort et les contacts pris par son père avec la police de la circulation, le sort de Youssef reste inconnu. De même, samedi 12 juillet, Monsieur Mouadh Ben Mohammed Cheikh a été arrêté sur son lieu de travail, dans une pharmacie de Menzel Bourguiba à dix heures du matin et son père ignorait où il était détenu après que les agents du poste de la Sûreté de Bouguetfa lui aient affirmé ne rien savoir de l’endroit où il se trouvait et avant qu’il ne soit libéré le lundi 14 juillet dans l’après midi […] Pour la section de Bizerte Othman Jemili (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Femmes de Rdeyf et d' »ailleurs » « Que faire lorsque : Que faire est brûlé? » *
Dimanche dernier, une rencontre avec des femmes du bassin minier de Gafsa éait programmée à l’ATFD dans le cadre de l’inter-associatif. Elles ont fait beaucoup de kilomètres pour venir témoigner, dans le but de chercher ensemble des solutions à leurs maux. Seules une trentaine de militants et de militantes étaient présentes. L’affaire ne concernait ni leader. Ni symbole. C’était un dimanche et il faisait très très chaud. Amel Bejaoui * Bachir Hadj Ali
mourad regaya:LETTRE ouverte aux deux candidats du département de français
Cher collègue , chère collègue,
J’ai appris que vous avez présenté votre candidature au prochain Conseil Scientifique de notre Faculté. J’ai appris aussi que le nom de chacun de vous deux figure sur une liste électorale différente. Comme tous nos collègues du département, je dois venir Lundi 23 juin prochain voter pour chacun de vous deux, ou pour seulement l’un de vos deux, et vous investir ainsi de ma confiance et de mon droit personnel de représentativité dans cette démocratique structure scientifique et pédagogique. Vous serez ma voix, ma plume et mon visage dans ce Conseil qui devra son existence et sa légitimité à moi-même comme à tous les collègues votants de tous les grades, de tous les départements et de quelque liste qu’ils se proclament. Cette voix, la mienne propre, que je vais vous accorder, ou ne pas vous accorder, et qui peut sûrement décider de votre élection ou, au contraire, vous empêcher d’appartenir à ce Conseil, me donne pleinement le droit de vous demander de répondre d’abord, en votre âme et conscience, à ces interrogations légitimes : 1-Avez-vous matériellement le temps d’assister à toutes les réunions mensuelles du Conseil Scientifique. La distance qui sépare votre demeure de la faculté, la nature de votre charge familiale, vos occupations artistiques ou académiques, bref ; votre vie, vous permet-elle vraiment de consacrer à ce Conseil Scientifique tout le temps que demanderont les questions et les dossiers, nombreux et prenants, que vous aurez à étudier avec les autres membres ? Le Temps, oui, c’est très important ! Pour ma part, je ne l’ai pas, ce temps précieux, même si, comme Monsieur, j’habite à 15 minutes de notre Faculté. C’est pour cela d’ailleurs que je n’ai point cherché à présenter ma candidature à cette structure que je respecte beaucoup et dont je défends l’existence souveraine. Chère collègue, depuis avril 2004, vous êtes membre à ce conseil scientifique. Vous êtes en train d’y boucler votre mandat : avez-vous alors eu le temps de prendre part vraiment à toutes les réunions, absolument toutes ? Pouvez-vous nous le dire, en votre âme et conscience ? 2- Pensez-vous avoir la personnalité nécessaire, l’indépendance d’esprit nécessaire, le franc-parler nécessaire, la transparence nécessaire pour être pleinement UN (UNE) membre à ce conseil, un membre à part entière qui existera pleinement par lui-même, sans qu’il ne soit humblement soumis à l’autorité d’aucun autre collègue quel que soit son grade et quelles que soient ses prérogatives dans notre faculté ? Etes-vous sûr (e) que vous ne ferez pas de la simple figuration. Vous, Madame, vous avez été membre à ce conseil, vous l’êtes encore, jusqu’à la fin de votre mandat, et vous savez mieux que moi-même et mieux que nous tous ce que vous avez été au juste dans ce Conseil : Vous savez combien de fois vous avez pris la parole, combien de collègues vous avez pu défendre, à combien d’autres membres vous avez exprimé un avis contraire, un avis personnel, un avis différent, un avis libre qui n’est pas nécessairement celui de ceux qui ont voulu que vous soyez sur leur liste électorale, car vous êtes bien sur une liste précise, comme d’ailleurs en 2004 ? Vous seule, en votre âme et conscience, vous pouvez le savoir et vous pouvez nous le dire honnêtement. C’est notre droit de le savoir, de savoir qu’était notre collègue dans ce Conseil-là qui est notre Conseil à Tous. C’est notre droit aussi de savoir ce que sera Monsieur ou Madame dans notre prochain Conseil : Un bon défenseur des droits de TOUS les collègues, sans discrimination aucune, ou un (e) simple comparse qui ne lèverait jamais le petit doigt devant ceux qui risqueraient (au conditionnel) de faire de ce Conseil une propriété privée ou un héritage « légitime ». Car les écarts, les déviations, les abus ou les détournements guettent partout où des collègues risqueraient (au conditionnel) de mépriser et de trahir ceux-là mêmes qui ont voté pour eux et sans qui ils n’auraient eu nulle appartenance à ce Conseil ! Madame, Monsieur, si un jour vous êtes membre (s) de ce prochain Conseil et que je vous écris pour vous demander des explications au sujet d’une décision qui aurait été prise par ce Conseil en faveur ou contre un collègue, me répondriez-vous clairement et par écrit, au besoin, ou m’opposeriez-vous ce silence fort peu éloquent indigne d’un collègue qui souhaiterait aujourd’hui obtenir ma voix ! Madame, quelle réponse avez-vous donnée à la question légitime et nette que je vous ai posée par écrit, en Mars dernier, en votre qualité de Membre au Conseil ? Vous êtes-vous donné la peine de me répondre, moi qui suis votre collègue depuis 1994 et qui ne vous témoigne que de l’estime, une estime fraternelle et belle ? C’est vous qui le savez. 3- Que pensez-vous enfin de la précieuse règle de l’alternance qui devrait régir normalement cette structure démocratique qu’est le Conseil Scientifique ? Un collègue qui respecte vraiment ses collègues et qui n’a absolument aucun intérêt personnel, aucune vanité particulière à tirer de cette structure, qui ne subit aucune pression, se permettrait-il de présenter sa candidature plus d’une fois à ce Conseil quand il sait que d’autres collègues, tout aussi respectables et compétents que lui, peuvent aussi s’acquitter, comme lui, de cette responsabilité que chacun de nous tous devrait assumer, alternativement, une fois, juste une fois, une seule fois, pendant 3 ans, et se consacrer ensuite seulement à ses recherches et à ses cours. Car ne l’oublions pas beaucoup : nous sommes enseignants-chercheurs d’abord et notre recherche nous demande du temps, nos cours nous demandent du temps, beaucoup de temps. Nous sommes payés par l’argent du contribuable pour cette recherche-là et pour ces cours-là et non pour être d’éternels membres au Conseil (s) Scientifique(s) ! Alors de l’alternance et du respect pour tous les collègues et pour notre Université ! Maître de conférences Département de français mourad regaya
Zied le bienheureux : un
« journaliste tunisien » hors du commun
Démarrage fulgurant pour le Fonds d’Entraide des journalistes Tunisiens (FEJT) !! Le premierchèque signé par l’heureuse « héritière » de ce fonds a évité à unmalheureux confrère de se faire jeter en taule pour défaut de paiement d’unepension alimentaire. Les journalistestunisiens qui connaissent actuellement des difficultés conjugales sont doncrassurés. Ils peuvent désormais divorcer tranquillement. En cas de défaillancematérielle, c’est le FEJT qui prendra en charge le versement de leur dette.Plus besoin de recourir au fonds spécial créé par l’Etat ! Il n’existe pasde statistiques précises concernant le nombre de journalistes qui divorcentchaque année, mais il est fort probable que le « Fonds de garantie de lapension alimentaire et de la rente de divorce » réalisera quelques menueséconomies. Quant aux jeunesjournalistes tunisiens qui hésitent encore à rompre leur célibat, de crainte de connaître un jour le même sort que leur malheureux confrère, ilspeuvent sauter le pas. Leur avenir est assuré. L’inénarrable etinégalable Zied le bienheureux, alias Zeidoun pour les intimes (n’est-ce pasMohsen !!), régent et administrateur confirmé du FEJT, n’a évidemment pasmanqué de couvrir, images à l’appui, cet important évènement sur son blog qui, bien querelooké, est en passe de devenir un cloaque fangeux et nauséabond puant lamauvaise foi, la démagogie, la bassesse, l’imposture et le cynisme. Autant j’ai étéheureux et content pour notre confrère infortuné dont j’ignore l’identité(heureusement que Zeidoun ne soit pas allé si loin !!), autant j’ai étéécœuré et ulcéré par l’instrumentalisation machiavélique et obscène de cetteaffaire. En effet, pourZeidoun, tout est calculé et rien n’est jamais gratuit. Un rapide survol de sonblog suffit pour se rendre compte qu’il est construit, du début à la fin,autour d’un seul fil conducteur : narguer, défier, provoquer etdiscréditer le bureau exécutif du nouveau Syndicat des journalistes où il siègeen tant que membre d’apparence fictif mais concrètement des plus nocifs. De la premièrevidéo, exhibée le 1er avril 2008, à la dernière caricature arboréele 17 juillet courant, les 100 posts publiés à ce jour tendent tous vers unobjectif bien précis: défendre la thèse que lui et ses acolytes sont lesseuls héritiers de l’AJT. Prouver que le nouveau syndicat ne marchera jamaissans lui et ses compères. Neutraliser et étouffer toute velléité de changement. Après avoirastucieusement allumé la mèche des hostilités entre « les héritiers »au sujet de la paternité du fonds d’entraide, il s’est attaqué, gratuitement,et sans raison apparente, à son confrère Mongi Khadraoui en publiant (ici) http://journaliste-tunisien.blogspot.com/2008/07/blog-post_5573.html , le 9 avril 2008, un article qui date du 26 décembre 2006 relatif à lacouverture par le quotidien Echourouk des évènements de Slimane !! Ils est alléensuite dégoter, de manière sélective, partisane et systématique, dansdifférents médias et organes d’information, tous les articles et commentairesdénigrant le Syndicat des journalistes, en se gardant de rapporter les écritspositifs diffusés en Tunisie et à l’étranger concernant ce même syndicat. Même dans desposts d’apparence anodins tels que celui concernant le relookage de son blog, ila cru nécessaire de décocher une flèche au bureau du syndicat, en impliquantinsidieusement, sa consœur Samira Ghannouchi dans l’intention manifeste defaire comprendre au président de ce bureau qu’il n’a pas et n’aura peut êtrejamais la majorité qu’il croit. C’est le seul point sur lequel il aura,malheureusement, tout à fait raison mais qui n’est pas, pour pourtant, àson actif !! Les quelques posts se rapportant à d’autres sujets divers tels que les fameux« bouguerriates » ou les communiqués de certains partis politiques del’opposition non reconnus ne sont que leurres et artifices que seul unpersonnage comme Zeidoun, fort de son immunité et d’un état de service biengarni, peut se permettre. Zeidoun qui a lafâcheuse manie de railler ses contradicteurs, en les traitant de maladesmentaux en quête de défoulement, est un vrai psychopathe. Un cas clinique.C’est un mégalomane et un égocentrique qui souffre d’une hypertrophie de lapersonnalité. Ce carthaginoisressemble bien à quelqu’un qui porte le nom de Hannibal. Mais il ne s’agitnullement de Hannibal Barca, le général et l’homme politique phénicien. Ils’agit plutôt de Hannibal Lecter, le tueur en série, héros de la fameusetrilogie interprétée par Anthony Hopkins. Sadok Amine
Knife crime: why Hamouda Bessaad will always haunt me
New figures reveal that more than 20,000 knife crimes were committed in the UK last year. Peter Evans was shocked to discover he knew one of the latest victims His full name, which not many people realised, was Hamouda Bessaad. When I heard it on the BBC news last month, I didn’t make the connection to the man I knew. ‘A gentle guy’: Hamouda Bessaad A television bulletin was the last place I – or anyone else who met him – would have expected to hear his name. To me he was simply Hambi, a waiter at Locale, my local Italian restaurant in East Dulwich. « I am haunting you, sir, » he told me the first time I lunched there. « Like a ghost, sir. » He saw my look of puzzlement. I have trouble with faces. « It’s me, Hambi, sir, » he jogged my memory. « I serve you at our restaurant in Blackheath, sir. Many times. Now I am here. It is promotion for me. One day I will be manager, I think. No – one day I will be manager, I hope. You see, I am learning to speak like a real Englishman… never to be boasting. » advertisement His eyes were playful, schoolboy’s eyes, although there was something much older, and maybe far wiser, behind them. A hard-working Tunisian immigrant, determined to get ahead, I’d known him for a couple of years – not well, but well enough to know a little about his interest in sport, especially football. He was a Chelsea supporter. « You do not get more English than that, sir, » he smiled. He loved telling silly, childish jokes: « What is the highest building in New York City? The Public Library. It has the most stories. » He’d been married for five years, to an English girl called Lorna: « Like Lorna Doone, » he once told me, proudly explaining that she was the heroine of an English novel he’d been reading. « The story happens in Exmoor, that’s in Devon. I will go there one day. It sounds like an interesting place to visit. » He added that there were many interesting places he wanted to visit in England. « I have made a list, » he said, promising to show it to me the next time I came in. He was a tall, good-looking man who, although not naturally gregarious, was instinctively friendly and trusting. « I never heard him grumble or complain. He believed in helping those who needed help. He had such a sense of decency, you wouldn’t believe, » said a friend. He faced the problem of assimilating in a new country at an age when most young men are settling down, buying their first homes, starting families. But he was proud of the roots he was putting down in England, the friends he was making, and his steady progress in the restaurant business. « It is hard work, but I love it, » he said. His enjoyment of his steadily growing status, the trust his bosses had in him, was palpable. Hamouda Bessaad’s manager at Locale, Cherif Nehlil, left, talks to Peter Evans He was proud, too, of the fact that he was able to send regular money back to his parents in Tunisia. « His mum and dad meant the world to him, » Lorna told me. « He was a wonderful husband and a good son. » But the other evening, when I phoned to book a table for dinner at Locale, I was told that Hambi was dead. He was the man whose full name meant nothing to me when I heard it on the 10 O’Clock News: « Hamouda Bessaad, 34, was found by police officers last night with stab wounds to his upper body in London’s Old Kent Road. Mr Bessaad, originally from Tunisia, was pronounced dead at the scene. » According to the police, it was a case of mistaken identity, or perhaps he was the victim of a random knife attack. A man in the wrong place at the wrong time. They were appealing for witnesses. His death, on June 30, did not stay in the headlines, or lead to public protests, as with the recent stabbings of others – French students Laurent Bonomo and Gabriel Ferez, or 16-year-old schoolboy Ben Kinsella, the brother of the former EastEnders actress Brooke Kinsella. « Hambi’s killing was too commonplace to cause a fuss, I suppose, » said Lorna. « Just another stabbing in a London street, what’s that? He was a quiet man, a private man, a fantastic person. There are no vigils for him. No one’s demonstrating in the street, no one’s protesting at his senseless death. « Hambi wouldn’t have wanted a lot of attention, but I’d like people to know what a special man he was, that’s all. » The most poignant thing is that Hambi would still be alive today if he had not worked so hard: on the night he died, his manager, Cherif Nehlil, sent him home early. « We were not too busy, » he told me, « and he looked tired. He was house-sitting a friend’s flat in Southwark. He said he would drop by an internet café on the Old Kent Road to call his parents in Tunisia, and then have an early night. » A waiter who had worked with Hambi for nearly three years told me: « We are all going to miss him terribly, and in a flitting, footloose business like ours, that is about the highest tribute a man can be paid. He only saw the good in people. Hambi was a gentle guy, the sort of bloke who would always walk away from trouble. He was just a peaceful man. » It is always shocking when you hear of yet another random death of a young person on our streets. But only when you discover that you knew the victim, even as casually as I knew Hambi, that the wastefulness and sheer futility of the death strike home. Too old to be remembered among the toll of those stabbed to death in their teens, but yet not old enough for us to judge what sort of man he might have become, Hambi died in the arms of a nearby shopkeeper, also a Muslim. « They said their prayer for the rite of passage together, » said Lorna, who is a Christian. « Hambi was not a practising Muslim, but he would have taken comfort in that final prayer. » She added, quietly: « I do. » When I told her that Hambi had told me he was haunting me, she smiled in understanding sadness. « He could really do that, » she said. He was a man who could leave his mark on you, on a room, just by having been there. « He had these little rituals, at home, working in the restaurant – the way he would place your plate on the table, or refill your glass, or move a chair out for you to sit down. They were very special Hambi habits. When he was alive, you hardly noticed them. Now he’s gone, I realise that they were part of him, like the childhood prayer he still said before eating, the little habits that made up his life. You can imagine missing somebody’s smile, or the way a person laughed, their familiar jokes, but nothing can prepare you for missing the way a person hung his jacket on the back of his chair, or how he squeezed the toothpaste. « One day you hope you will forget the shock of the moment the policemen knocked on your door to tell you that your husband has died, knifed to death in the street, and one day, please God, maybe you will. But the pain will never go away. I don’t want any other family to go through such grief caused by a lack of respect for another human life. » When I once asked Hambi about his ambitions, he replied: « I am just waiting to see what gifts the future will bring me. » Normally, I might have forgotten his face as easily as I had the first time I walked into his restaurant in East Dulwich. Now he will haunt me, like a ghost. Mind the Gap by Lisa Forest returns next week Information appearing on telegraph.co.uk is the copyright of Telegraph Media Group Limited and must not be reproduced in any medium without licence. For the full copyright statement see Copyright (Source:Telegraph.com.uk le 18 juillet 2008)
Le Président Ben Ali, à la clôture
de la 9e session ordinaire du Comité central du RCD
Ensemble pour l’édification d’un lendemain meilleur Ferme attachement à l’interdépendance des volets économique et social et à la consolidation des valeurs de solidarité et d’entraide • La voie de la participation et de la contribution ouverte à tous • Nous comptons invariablement sur la cohésion de notre peuple, sur la vocation d’avant-garde de notre parti, sur son engagement total en faveur de la réforme et de la modernisation et sur son attachement à nos choix et à nos politiques • Les cinq prochaines années constitueront une période déterminante. Ce seront, en effet, des années de pointe en matière de demande additionnelle d’emplois et de fréquentation des établissements d’enseignement supérieur • La femme, l’un des attributs de la force de notre parti et l’une des images significatives de la modernité et du progrès de la Tunisie • Le devoir nous commande d’être à l’écoute de nos jeunes, de les encadrer et de leur prêter main-forte • Notre devise est la Tunisie d’abord, la jeunesse toujours • L’organisation de notre Congrès et notre attachement à en assurer la réussite sont indissociables de l’impératif de continuité de notre action politique et de constance de nos programmes et activités aux plans intellectuel et instructif, tout comme en matière de mobilisation, d’action sociale et de volontariat • Redoubler d’effort dans l’action sur le terrain, être à l’écoute des préoccupations des citoyens et mieux s’insérer dans les activités de volontariat et de solidarité Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, hier matin, la clôture des travaux de la IXe session ordinaire du Comité central du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), qui se sont poursuivis les 15, 16, 17 et 18 juillet. Le Chef de l’Etat a écouté au début de la séance de clôture la motion générale de cette session qui a exprimé les sentiments de fierté des constitutionnels démocrates pour les réalisations et les acquis avant-gardistes accomplis en Tunisie dans tous les domaines. La motion générale souligne notamment la décision issue de la huitième session du Comité central déléguant, conformément à ses prérogatives, au Congrès du Défi, l’annonce de la candidature du Président Zine Abidine Ben Ali aux élections présidentielles de 2009, décision qui traduit l’attachement des constitutionnels démocrates à l’intérieur et à l’extérieur du pays à ce que le Chef de l’Etat poursuive la direction de la marche de la Tunisie. Le Comité central enregistre, également, avec fierté la cohésion unanime de l’ensemble des composantes et des catégories de la société autour du Président de la République, garant de la stabilité de la Tunisie, de son invulnérabilité, de sa prospérité et leur aspiration ardente à ce qu’il réponde à l’appel de la Tunisie et de son peuple. Il s’agit, affirme-t-il, du choix unique du présent du pays, de l’avenir de ses générations et pour relever les défis de la prochaine étape et gagner ses paris. Le Comité met en relief l’importance du Congrès du Défi en tant qu’étape nouvelle où le parti consolide sa position avant-gardiste et renforce son rayonnement national et extérieur, se félicitant de la méthodologie judicieuse adoptée par le Chef de l’Etat pour la préparation du congrès et qui a ouvert le champ de la participation devant les bases et les cadres du RCD, les élites et les compétences pour contribuer aux travaux des comités de réflexion. Le Comité central salue hautement dans sa motion générale la décision du Président Zine El Abidine Ben Ali d’augmenter le nombre des membres du Comité central à raison d’un membre pour chaque comité de coordination, ainsi que sa décision de promouvoir la formation du Comité et de l’enrichir par l’ajout de deux jeunes des deux sexes de chaque comité de coordination et des structures du RCD à l’étranger. Le Comité se félicite dans ce contexte de la décision du Chef de l’Etat de placer l’année 2008 sous le signe du dialogue avec les jeunes. Le Comité central fait part à ce sujet de toute sa satisfaction du report de la tenue de la présente session jusqu’à ce que l’ensemble des recommandations et suggestions exprimées dans les différents espaces du dialogue national avec les jeunes soient formulées et prises en considération dans l’élaboration des motions du congrès. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a, ensuite, prononcé, un discours, au début duquel il a fait part de toute l’émotion qu’ont suscitée en lui les nobles sentiments exprimés, dans la motion générale, envers sa personne, tant ils sont significatifs d’un patriotisme sincère et d’un militantisme authentique, soulignant l’attention et la sollicitude qu’il porte au prochain congrès du RCD et ce que reflète le choix du « défi’’ comme devise, pour exprimer la ferme volonté et la résolution inflexible pour surmonter les obstacles et les difficultés et pour réaliser un surcroît d’acquis. Il a également indiqué que « la réforme est une œuvre continue qui ne connaît point de répit et que la voie de la participation et de la contribution à l’édification d’un lendemain meilleur pour le pays est ouverte à tous », soulignant l’avant-gardisme du RCD, son adhésion profonde au processus de réforme et de modernisation et son attachement aux choix politiques engagés. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a mis en exergue le pari fait par la Tunisie, depuis l’avènement du Changement, sur le Rassemblement, pour qu’il soit le parti de l’avant-garde et le parti du choix démocratique, une des constantes nationales et un des fondements du projet réformateur. Après avoir relevé que les cinq prochaines années constitueront une période déterminante dans la mesure où elles seront des années de pointe en matière de demande additionnelle d’emplois, et de fréquentation des établissements d’enseignement supérieur, en même temps que des années premières de l’insertion profonde de l’économie nationale dans les espaces régional et international, le Chef de l’Etat a appelé à davantage de persévérance, à un surcroît de labeur, à approfondir la prise de conscience face aux nouvelles dimensions de la progression nationale et à demeurer fermement attachés aux constantes du Changement et, en premier lieu, à l’interdépendance des volets économique et social et à la consolidation des valeurs de solidarité et d’entraide ainsi qu’à la préservation de l’indépendance de la décision nationale. Nous donnons ci-après le texte intégral du discours du Président Ben Ali : « Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Militantes, Militants, Nous nous retrouvons, aujourd’hui, en cette séance de clôture de la neuvième session ordinaire du Comité central du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, qui aura ainsi précédé le cinquième congrès de notre parti depuis le Changement, le Congrès du Défi dont les assises se tiendront à la fin du mois en cours. Tout en vous exprimant, de même qu’à l’ensemble des militantes et des militants du RCD, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, mes remerciements et mon appréciation, je tiens également à vous dire combien est grande ma satisfaction au vu des efforts que vous déployez dans vos activités politiques, dans le sens de la consécration de nos choix nationaux et de la concrétisation des principes et orientations de notre parti, afin qu’il reste le plus apte à accomplir la mission de confiance qui est celle du Changement et de la construction, pour gagner les paris engagés et concrétiser les aspirations à un avenir meilleur pour toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens. Vos travaux auront été une nouvelle opportunité de dialogue et d’analyse approfondie des thèmes inscrits à votre ordre du jour. Tout en prenant acte de l’enthousiasme qui a caractérisé vos débats, je tiens à vous dire toute l’émotion qu’ont suscitée en moi les nobles sentiments que vous avez exprimés dans la motion générale du Comité central, en cette présente session, envers ma personne, tant ils sont significatifs d’un patriotisme sincère et d’un militantisme authentique. Soyez assurés de l’attention et de la sollicitude que je porterai aux positions et recommandations qui y sont formulées. Militantes, Militants, Les congrès ont une importance majeure dans la vie des partis politiques. Ce sont des moments de remise en question, d’évaluation et de démarrage d’un nouveau processus de militantisme et d’action politique, à la lumière des développements et objectifs de chaque étape parcourue. Nous avons porté une attention particulière à notre prochain congrès, compte tenu du nouveau tournant abordé par notre pays dans sa progression sur la voie de la consécration de la modernité et de l’accession au rang de pays développé, et compte tenu, aussi, de la conjoncture mondiale actuelle qui est à la fois délicate et changeante. Nous nous sommes préoccupés de faire en sorte que ce congrès soit à la hauteur des défis prévisibles et des paris à venir. Et si nous lui avons choisi ’’le défi’’ pour devise, c’est pour exprimer la ferme volonté et la résolution inflexible qui nous animent pour surmonter les obstacles et les difficultés et réaliser un surcroît d’acquis. En cela, nous comptons invariablement sur la cohésion de notre peuple, sur la vocation d’avant-garde de notre parti, sur son engagement total en faveur de la réforme et de la modernisation et sur son attachement à nos choix et à nos politiques. Au cours de la précédente étape de préparation du Congrès du Défi, le RCD aura déployé une activité des plus intenses englobant toutes les structures de base, locales, régionales et nationales, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Nous avons pu en mesurer toute l’importance à travers les riches recommandations et suggestions qui ont sanctionné les travaux des comités de réflexion à tous les niveaux. L’occasion y a, en effet, été donnée à toutes les compétences et potentialités de militantisme de notre parti, pour participer aux diverses phases de préparation, comme en attestent clairement les projets de motion présentés par les commissions nationales et que vous avez eu l’opportunité d’étudier et d’analyser au cours de votre présente session, préalablement à leur présentation au prochain congrès. Militantes, Militants, Notre attachement à faire en sorte que notre parti soit constamment un espace de dialogue et un champ propice à l’analyse des problèmes et aux échanges de vues est en harmonie avec notre action en faveur de la consécration du RCD, en tant qu’école de démocratie, dans la pensée comme dans la pratique. Depuis le début du Changement, nous avons misé sur le Rassemblement Constitutionnel Démocratique afin qu’il soit le parti d’avant-garde et le parti de l’option démocratique qui est l’une de nos constantes nationales et l’un des piliers de notre œuvre de réforme. Nous avons voulu que la réforme soit intégrale, à la fois politique, économique, sociale et culturelle, et que chaque Tunisienne et chaque Tunisien puissent en tirer profit. L’une des constantes majeures du Changement n’est autre que la mise en place des fondements d’une société solidaire et équilibrée dans laquelle s’intègrent les diverses catégories sociales et régions et se partagent les fruits de la croissance tous les citoyens Nous avons fait de la promotion de toutes les catégories sociales et de toutes les régions un choix stratégique et avons œuvré à le traduire en réalité concrète, tant nous sommes convaincus que sans la justice sociale, le développement économique n’a pas de sens. A l’heure où l’Etat ne ménage aucun effort pour promouvoir toutes les catégories sociales et porter assistance aux nécessiteux et aux économiquement faibles du côté desquels nous nous sommes toujours rangés, l’ampleur des défis existants, à la lumière des aléas prévalant dans le monde et dont, en particulier, la hausse sans précédent des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires de base, nous commande, à tous, de conjuguer nos efforts pour relever ces défis, avec toutes les implications qui en découlent, y compris le partage des sacrifices à consentir et la consécration des valeurs de solidarité et d’entraide entre l’ensemble des Tunisiennes et des Tunisiens Le RCD et toutes les forces vives de la nation sont investis d’un rôle essentiel qui consiste à faire connaître ces défis, à sensibiliser les citoyens face aux paris engagés et à stimuler les volontés pour un surcroît d’effort et de labeur. La réforme est une œuvre continue qui ne connaît point de répit. La voie de la participation et de la contribution à l’édification d’un lendemain meilleur pour le pays est ouverte à tous. La Tunisie appartient à tous les Tunisiens, et c’est là, pour nous, un principe inébranlable. Tout en acceptant volontiers toute critique honnête et sincère, ayant pour motivation et finalité le renforcement de la dynamique de réforme et de changement, et l’enrichissement des acquis dans les divers domaines, nous appelons à faire face aux tentatives de certains d’exploiter les difficultés conjoncturelles et les facteurs exogènes pour mettre en doute les choix adoptés dont les réalités quotidiennes ont prouvé la pertinence et dont tout observateur intègre reconnaît l’efficacité et l’opportunité Les cinq prochaines années constitueront une période déterminante. Ce seront, en effet, des années de pointe en matière de demande additionnelle d’emplois, et de fréquentation des établissements d’enseignement supérieur, en même temps que des années premières de l’insertion profonde de l’économie nationale dans les espaces régional et international. Bien que notre pays ait réussi à interagir avec les mutations survenues et à engranger des résultats honorables dont témoignent les indicateurs dans tous les domaines, la prochaine étape nous commande, outre la persévérance et un surcroît de labeur, d’approfondir notre prise de conscience face aux nouvelles dimensions de la progression nationale et de demeurer fermement attachés aux constantes du Changement et, en premier lieu, à l’interdépendance des volets économique et social, à la consolidation des valeurs de solidarité et d’entraide et à la préservation de l’indépendance de décision de notre pays. Tout en considérant qu’en cela, la priorité reste invariablement pour l’emploi, qui est au premier rang de nos préoccupations nationales, nous formons l’espoir de voir la consultation nationale sur ce thème aboutir à des propositions pratiques pour réduire davantage le chômage et élargir les perspectives d’insertion dans la vie active. Nous avons largement ouvert la voie à toutes les bonnes volontés pour qu’elles participent à la cristallisation des approches et des choix. Nous nous préoccupons d’aller de l’avant sur la voie de la consécration de ce choix, en mettant à profit les opinions et suggestions de toutes les parties qui placent l’intérêt supérieur de la patrie au-dessus de toute autre considération. Militantes, Militants, Les structures constitutionnelles démocrates dans les régions s’apprêtent à élire leurs candidats au Comité central, après avoir élu, voici deux semaines, leurs délégués au prochain congrès. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’esprit d’émulation saine qui caractérise les structures de base et les cadres de notre parti, tout autant que de l’attachement de ses militants au respect des valeurs de comportement démocratique, de transparence et de respect mutuel, donnant, ainsi, une magnifique illustration de la solidité du lien qui unit les militants de notre parti, par-delà la diversité de leurs catégories sociales et de leur condition sociale, un lien fondé sur des principes constants, sur une foi inébranlable en la mission du RCD et sur la fidélité à sa Charte et à ses objectifs. Le pari que nous avons fait sur la femme, tant au sein du parti que dans la société, procède de la considération que nous avons pour le rôle de l’élément féminin et de notre souci d’en faire un agent actif de la progression de notre pays. Tout en rendant hommage au RCD pour ses efforts méritoires dans l’encadrement de la femme et l’ouverture devant elle du champ de l’action politique, je tiens à saluer le militantisme de la femme constitutionnelle démocrate et à souligner son aptitude à la position que nous lui avons accordée. Je recommande de mettre à profit toute échéance politique pour confirmer cette orientation. A cet égard, j’appelle à ce que les assises du Congrès du Défi soient une occasion propice au renforcement de la position de la femme dans les rangs de notre parti et à la dynamisation accrue de son rôle dans l’action et les activités du RCD. Notre décision de faire en sorte que la femme soit représentée, dans la proportion de 30 % au minimum, dans la prochaine composition du Comité central, n’est que la consécration de cette option. Je recommande, en outre, d’intensifier les efforts de notre parti dans l’extension de ses programmes en direction de la femme, en vue d’assurer la complémentarité entre la sollicitude envers la femme, dans les campagnes, les cités et quartiers populaires, d’une part, et l’attention portée aux élites féminines, dans les divers secteurs, d’autre part, et afin que la femme tunisienne demeure l’un des attributs de la force de notre parti et l’une des images significatives de la modernité et du progrès de la Tunisie. Militantes, Militants, La jeunesse est la fougue des peuples, en même temps que le reflet de leur aspiration vers le mieux-être, dès lors qu’elle incarne leurs ambitions et est dépositaire de leurs espérances. Quiconque perd de vue le droit des jeunes à la sollicitude et à la protection ne peut que rater le chemin de l’avenir. Le devoir nous commande d’être constamment à l’écoute de nos jeunes, de les encadrer et de leur prêter main-forte, en reconnaissant qu’ils ont vu le jour dans une époque différente de la nôtre, mais aussi en étant soucieux de leur inculquer les constantes et les choix de la patrie, et l’allégeance à la Tunisie et à elle seule. Notre devise est, en effet, la Tunisie d’abord, la jeunesse, toujours. Tous les jours, nous renouvelons notre engagement envers les jeunes, à travers les décisions et mesures que nous prenons à leur profit, en ne ménageant aucun effort à leur service et en ne reculant devant aucun sacrifice pour promouvoir leur condition et renforcer leur rôle. A cet égard, et outre notre décision d’élargir la composition du Comité central du RCD, à travers l’augmentation du nombre de ses membres, à raison d’un membre additionnel pour chaque comité de coordination, nous avons ordonné d’y inclure, également, un jeune homme et une jeune fille, âgés de moins de trente ans, au titre de chaque comité de coordination et des structures du RCD à l’étranger. Cette décision n’est que la confirmation du pari que nous avons engagé sur la jeunesse au sein du RCD, tout comme au niveau national, en général, pour l’initier à l’exercice des responsabilités et en faire un partenaire agissant dans le développement du pays et la consolidation de son progrès et de sa prospérité. Le dialogue national que nous avons ordonné d’instaurer, cette année, avec les jeunes, et dans lequel nous avons parcouru, jusqu’ici, de vastes étapes, n’est qu’une nouvelle illustration de ce pari. Je ne peux que me féliciter, en l’occurrence, de la large adhésion de nos jeunes à cette initiative, tant a été remarquable leur attachement à y exprimer, de manière franche et responsable, leurs idées et leurs ambitions, ce qui aidera à l’élaboration d’un pacte national de la jeunesse apte à servir de référence aux jeunes générations, en ayant pour fondement et finalité ’’La Tunisie d’abord’’. Il me plaît de souligner, dans ce contexte, mon appréciation au vu du rôle marquant assumé par le RCD dans la réalisation de ce dialogue et la garantie de la mobilisation requise, dans le cadre de l’attention qu’il porte aux jeunes et l’interaction avec leurs préoccupations et, en premier lieu, la question de l’emploi, tout particulièrement pour les diplômés de l’enseignement supérieur. J’appelle le Rassemblement à continuer d’accorder un intérêt accru à ce thème, dans le cadre de ses programmes et des conférences qu’il organise, tout autant que dans le cadre des commissions régionales d’initiative dont la création et les résultats auront été du meilleur appoint aux efforts de l’Etat dans ce domaine. Je recommande de veiller à faire en sorte que les activités estivales organisées annuellement par le RCD, avec le concours des structures de jeunes, soient autant d’occasions propices à l’encadrement accru des jeunes et à la conception de programmes de formation et de loisirs qui soient de nature à aiguiser leur prise de conscience, à cultiver leurs talents et aptitudes, et à les prémunir contre les risques de délinquance. Militantes, Militants, Les Tunisiens établis à l’étranger sont un point d’appui du développement de leur patrie et un vecteur de communication civilisationnelle avec les pays de résidence. Tout en ayant à l’esprit les efforts que les structures constitutionnelles démocrates déploient à l’étranger, ainsi que les programmes et activités qu’elles entreprennent, et tout en prenant acte, avec satisfaction, de la réussite des rencontres que nous avions ordonné d’organiser dernièrement avec les membres de notre colonie, dans le cadre des préparatifs du retour en Tunisie, pour les vacances d’été, et de l’élection des représentants de leurs structures constitutionnelles démocrates aux travaux du Congrès du Défi, j’exhorte le RCD à intensifier, au cours de la saison estivale, ses efforts d’encadrement de notre communauté émigrée. L’organisation de notre Congrès et notre attachement à en assurer la réussite sont indissociables de l’impératif de continuité de notre action politique et de constance de nos programmes et activités, aux plans intellectuel et instructif, tout comme en matière de mobilisation, d’action sociale et de volontariat. Je recommande de parfaire les préparatifs des universités d’été que nous avions ordonné d’organiser en fin de saison, et du prochain symposium international, dans le sens de la consécration de nos traditions en la matière. J’exhorte, en outre, les structures du RCD et, tout particulièrement, les structures de base et les structures locales, à redoubler d’effort dans leur action sur le terrain et à être à l’écoute des préoccupations des citoyens, et à mieux s’insérer dans les activités de volontariat et de solidarité, pour renforcer la place de notre parti et son rôle dans la société. Notre parti puise sa force dans la continuité de ses générations, dans la diversité et le rayonnement de ses élites et dans l’envergure de ses bases. Nous sommes fiers des résistants et des militants que notre parti compte dans ses rangs et auxquels nous vouons respect et considération et apportons sollicitude et attention. Nous veillons constamment à faire en sorte que notre action politique soit à la fois exhaustive et évolutive, répondant aux divers besoins, en osmose avec toutes les aspirations, ouverte à toutes les franges et catégories sociales, incluant toutes les énergies, assurant la complémentarité des efforts de militantisme et de sacrifice, et unifiant les volontés pour remporter les paris et relever les défis. L’attention que nous portons aux activités extérieures du RCD et à ses relations avec les partis frères et amis, et les organisations politiques régionales et internationales, est le reflet de notre attachement constant à renforcer le prestige de notre parti, au niveau international, et à élargir son rayonnement. Je recommande d’intensifier ces activités, de telle sorte que le RCD puisse accomplir pleinement son rôle en matière de coopération et de coordination au sujet des problèmes posés, en faisant connaître les choix et les acquis de la Tunisie et en œuvrant à consolider le respect et la considération dont jouit notre pays, grâce à la modération de ses prises de position, à son attachement aux principes de la légalité internationale, à son souci de propager la sécurité, la paix et la stabilité dans le monde, à ses efforts en faveur de la consécration des valeurs de solidarité, de tolérance et de bannissement de la violence, de l’extrémisme et du terrorisme, et à sa pleine adhésion à la dynamique du dialogue des cultures, des civilisations et des religions. A la lumière de nos principes et constantes, nous réaffirmons notre soutien total à la cause palestinienne et notre appui aux efforts déployés en vue de permettre au peuple palestinien frère de recouvrer ses droits légitimes et d’établir son Etat indépendant, dans le cadre d’une solution équitable, globale et durable, garantissant la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et assurant à ses peuples les conditions de développement et de progrès. Nous réitérons, également, la nécessité d’intensifier les efforts régionaux et internationaux en vue de mettre un terme à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Irak, et d’aider le peuple irakien frère à reconstruire son pays, dans un contexte d’unité et de stabilité. Nous exprimons notre satisfaction à la suite de la restauration de la concorde sur la scène libanaise, d’autant qu’elle aidera le peuple libanais frère à préserver sa sécurité, sa stabilité et son unité nationale. Le RCD ayant célébré, avec l’ensemble des partis et organisations politiques du Maghreb arabe, le cinquantième anniversaire du Congrès historique de Tanger, nous tenons à réaffirmer notre engagement en faveur de l’édification de l’Union du Maghreb Arabe, en tant que choix stratégique incontournable, par fidélité au combat des pionniers et attachement à la concrétisation des aspirations de nos peuples. Nous continuerons d’œuvrer avec constance à réaliser ce grand projet historique, à en parachever la construction et à aplanir les écueils qui se dressent sur son chemin. Nous réaffirmons, également, notre engagement en faveur de l’action arabe commune et notre souci d’en consolider les structures et les institutions et, en premier lieu, la Ligue des Etats arabes, pour consacrer la solidarité interarabe et servir les objectifs fixés en la matière. A l’heure où notre pays s’est engagé, depuis le début de l’année en cours, dans une zone de libre-échange avec l’Union européenne, en tant que premier pays méditerranéen à atteindre ce niveau de partenariat avec cet ensemble, je tiens à souligner que la Tunisie demeure attachée au développement de ses relations avec l’Union européenne et ses Etats membres, sur la base du respect mutuel et des intérêts communs. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre réaction positive au projet d’ »Union pour la Méditerranée » dont nous voulons faire un espace propice à l’affermissement des liens euroméditerranéens et au développement de relations de coopération et de partenariat solidaire entre les pays concernés. Nous nous préoccupons, aussi, de dynamiser la solidarité africaine et d’élargir les domaines de coopération avec l’ensemble des pays de notre continent, et œuvrons à apporter un concours actif au renforcement des fondements de l’Union africaine, en vue de concrétiser les aspirations de nos pays en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité. Nous œuvrons, en outre, à renforcer l’action collective des pays membres de la Communauté des Etats sahélo-sahariens dont nous faisons partie, et à dynamiser leur coopération et leur solidarité. Nous nous employons, également, à consolider les bases de notre coopération avec l’ensemble des pays amis de par le monde et, en premier lieu, avec les pays des continents américain et asiatique. Militantes, Militants, Nous continuerons notre progression sur la voie de la réforme et de la construction, en étant animés, en cela, par le dévouement pour la Tunisie et pour son peuple, et par notre constante détermination à concrétiser pour notre pays les perspectives de développement et de gloire que nous lui avons tracées, en améliorant le présent et en préparant l’avenir, puisant dans l’esprit de transcendance qui nous habite la force qui nous permet de venir à bout des difficultés et d’atteindre les objectifs visés, en comptant sur les filles et fils de notre peuple, et en pariant sur notre glorieux parti, pour qu’il reste toujours à l’avant-garde des forces agissantes, par fidélité à ses principes impérissables et engagement en faveur de sa mission patriotique sans cesse régénérée. Dieu Tout-Puissant a dit : « Dis, Agissez ! Dieu, Son Prophète et les croyants témoigneront de vos actions » (Coran). (Source : « La Presse » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2008)
Tunisie: le parti du présidentBen Ali
lui demande de se représenter en 2009
TUNIS (AFP)— Le parti du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a demandé une nouvellefois vendredi au chef de l’Etat de postuler à un cinquième mandat à laprésidence en 2009, a-t-on appris de source officielle. LeRassemblement constitutionnel démocratique (RCD) avait déjà décidé en février2007 de faire de M. Ben Ali son candidat pour la présidentielle. Vendredi, ila de nouveau appelé M. Ben Ali à se présenter, lors de la clôture de la 9esession du comité central du parti, ultime réunion avant le congrès fin juilletdu RCD, durant lequel M. Ben Ali devrait confirmer sa candidature à l’électionprésidentielle de l’autonme 2009. Le secrétairegénéral du RCD, Hédi Mhenni, a dit sa ‘satisfaction’ de voir lecomité central ‘réitérer sa décision désignant le président Zine ElAbidine Ben Ali candidat du RCD’, a rapporté l’agence officielletunisienne TAP. M. Mhenni ademandé au président de ‘continuer de conduire la Tunisie sur la voie duprogrès et de la prospérité’. Zine ElAbidine Ben Ali, 71 ans, a succédé en novembre 1987 au président HabibBourguiba, écarté alors pour ‘sénilité’. Il a été réélu la dernièrefois en 2004 pour un quatrième mandat de cinq ans, à la suite d’un référendumamendant la Constitution et qui avait porté à cinq le nombre maximum de mandatsconsécutifs pour le président. Dans undiscours vendredi, il a affirmé le droit de tous les Tunisiens à laparticipation politique et mis en garde contre ‘des tentatives d’exploiterles difficultés conjoncturelles’ pour mettre en doute les choix de sapolitique. ‘Lavoie de la participation et de la contribution à l’édification d’un lendemainmeilleur pour le pays, est ouverte à tous’, a-t-il déclaré faisantallusion à des critiques d’une partie de l’opposition radicale. Ahmed NéjibChebbi, dirigeant du Parti démocratique progressiste, qui réclame unealternance au pouvoir, est jusqu’à présent le seul à avoir annoncé sacandidature à la présidence, sans espoir cependant de la faire valider selonles conditions prévues par la loi. Criant àl’exclusion, ce parti a affirmé maintenir la candidature de M. Chebbi etdemandé des ‘réformes démocratiques’ pour garantir des élections’libres et honnêtes’ en 2009. AFP
Tunisie: Le parti du président Ben Ali
l`appelle àbriguer un cinquième mandat
Angola Press TUNIS, 19/07- Le comité central du parti au pouvoir en Tunisie, le Rassemblement constitutionneldémocratique (RCD) a appelé vendredi l`actuel chef d`Etat Zine El Abidine BenAli à se porter candidat à l`élection présidentielle prévue en 2009 pourbriguer un cinquième mandat de cinq ans. Dans sa motion générale adoptée au terme d`une session de quatre jours, lecomité central exhorte M. Ben Ali, qui est également président du parti, à’répondre à l`appel du devoir et de la patrie’ pour ‘continuerde conduire le Tunisie sur la voie du progrès et de la prospérité et garantirau pays invulnérabilité et développement’. L`annonce de cette candidature devrait intervenir fin juillet -début aoûtprochain lors du congrès du RCD, l`instance suprême du puissant RCD qui, selonses dirigeants compte quelque 2,5 millions d`adhérents sur une population de 10millions d`habitants. M. Ben Ali, 72 ans, est au pouvoir depuis novembre 1987 après avoir’constitutionnellement’ destitué le père de l`indépendancetunisienne, Habib Bourguiba, alors âgé de 84 ans, pour ‘sénilité’. (Source:Angola Press le 19 juillet 2008)
Tunisie : Priorités de la présidence française
de l’UE et conclusions du Sommet de l’UPM
« Les priorités de la présidencefrançaise concernent quatre grands domaines à savoir l’énergie, l’immigration,la politique agricole commune et la recherche-développement » a indiqué MrSerge Degallaix, ambassadeur de France à Tunis, lors de la conférence de pressetenue, vendredi 18 juillet 2008, en sa résidence à La Marsa. Durant sonmandat, qui s’étend du 1er juillet au 31 décembre 2008, la présidence françaisede l’UE accordera également un intérêt particulier aux conclusions du Sommet deParis « Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée », aencore souligné le diplomate français. Evoquant lesrelations de la Tunisie avec l’Europe, l’ambassadeur de France a relevé que« La Tunisie entretient des relations très fortes avec l’Europe dans lesdivers domaines notamment au plan commercial. En effet, 70 à 80% des échangeséconomiques se font avec l’Europe essentiellement en matièred’investissement », a précisé Mr Degallaix faisant observer que plusieursentreprises étrangères installées en Tunisie sont européennes et que l’assistanceau développement en Tunisie est assurée à travers la Banque européenned’investissement. L’ambassadeurde France a annoncé, dans ce contexte, l’organisation de différentes activitéseuropéennes en Tunisie dont notamment un colloque sur l’avenir des relationséconomiques entre la Tunisie et l’Europe et un colloque Tuniso-européen visantà approfondir la réflexion sur les possibilités et les moyens qui s’offrent auxchercheurs tunisiens pour mieux utiliser le programme cadre de recherchecommunautaire (PCRD). Abordant lethème du « paquet énergie-climat », le diplomate français a faitsavoir que durant son mandat, la France compte organiser un séminaire deréflexion sur les différentes questions inhérentes à l’environnement soulignantdans ce sens la volonté de faire adopter à la fin de l’année une positioncommune de l’UE pour atteindre de manière exemplaire les objectifs ambitieuxaffichés pour la prochaine conférence de Copenhague sur le climat qui préparel’après-Kyoto sur l’émission des gaz à effet de serre. Il a, dansce même contexte, rappelé que ce sujet à portée universelle a été au centred’une conférence d’envergure, en novembre 2007, à Tunis, sur les changementsclimatiques affirmant que la Tunisie dispose d’une politique environnementale« très active » Pour ce qui est du dossier de l’immigration,l’ambassadeur a rappelé la signature, en avril 2008, dans le cadre desrelations tuniso-françaises, d’un accord qu’il a qualifié de« modèle » dans la mesure où il permet notamment de renforcer l’immigrationlégale. Troisièmepriorité, la politique agricole commune dont les principes et le cadragefinancier ont été fixés pour 2013. A ce propos, l’ambassadeur a soulignél’impératif d’évaluer la situation compte tenu des récents développements intervenusen matière d’équilibres alimentaires et des coûts des produits agricoles. (Source : Audinet le 19 juillet 2008)
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Tunisie : Deux fonctionnaires tunisiens et
3 de leurs compatriotes condamnés pour « terrorisme »
Tags: justice, loi-antiterroriste, procès, salafisme, terrorisme, Tunisie Deux fonctionnaires tunisiens ainsi que trois de leurs compatriotes, ont été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de quatre à neuf ans de prison pour leur participation présumée à « un complot visant à mener des attaques terroristes et à renverser le gouvernement tunisien », a révélé aujourd’hui l’agence Associeted Press en se basant sur les déclarations des avocats de la défense et de documents judiciaires. Souhail Guezdah, un responsable local des forces de sécurité nationale et Hicham Barrak, un professeur de sport, ont été condamnés mercredi 16 juillet 2008 à neuf ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste » et pour « avoir fourni des informations aidant à la préparation d’attentats terroristes ». Hedhili Djait, un vendeur de téléphones mobiles a, quand à lui, été condamné à huit ans de prison pour les mêmes chefs d’accusations ainsi que pour avoir fourni une cachette aux autres accusés. Sami Belhaj Aissa, directeur adjoint de la prison de Borj El Amri et Faouzi Ayachi Alimi, dont les documents judiciaires ne révèlent pas la profession, ont écopé de quatre ans de prison chacun pour ne pas avoir averti les autorités du projet des attaques terroristes. Le groupe qui appartiendrait au courant Salafiste aurait loué une maison dans le centre ville de Kairouan pour y installer leur cachette. Les accusés ont nié toutes ces accusations et l’avocat de la défense Samir Ben Amor a déclaré à Associeted Press qu’il avait l’intention de faire appel. «Leur dossier est vide » a-t-il déclaré, rajoutant qu’aucun document ou autres preuves matérielles n’ont été présentés par l’accusation. M Ben Amor a également déclaré que près de 1000 personnes ont été inculpées ou condamnées en Tunisie dans le cadre de la nouvelle loi adoptée en 2003 pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Malek www.nawaat.org
Table ronde du CJD sur l’emploi : « Carrières haut débit » dans les TIC Déphasage entre textes et contexte
Les « freins culturels » autour du travail manuel Le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) est revenu cette semaine à la charge pour s’attaquer de nouveau au problème de l’emploi, dans une table ronde dont l’invité d’honneur est un familier de pareils conclaves, puisqu’il s’agit de M Moncer Rouissi, Président de la Commission nationale sur l’emploi qui s’était expliqué sur la question, voici quelques semaines, devant le même parterre… Cette foi-ci, il ne s’était pas agi essentiellement d’exposer les stratégies nationales en matière d’emploi-ce qui a été le cas quoique très sommairement-, mais d’écouter les préoccupations des jeunes dirigeants et de faire le point sur leurs attentes au moment ou s’achèvent les consultations régionales sur l’emploi,et s’accélèrent les préparatifs en vue de la Consultation nationale sur l’emploi prévue pour le 7 Octobre prochain. Destinée à une discussion sur le thème : « l’emploi dans le secteur des TIC : une carrière haut débit », la table ronde n’en a pas moins tourné autour du problème de l’emploi dans sa globalité , perçu de part et d’autre comme « la priorité nationale numéro un » dans la mesure ou le taux de chômage se situe aux environ de 14,1% , dont l’essentiel se recrute parmi les diplômés de l’enseignement supérieur Des « digressions » n’ont pas manqué de porter sur l’emploi dans le secteur des TIC. Et on a appris, à ce propos, que 55.000 étudiants ont poursuivi leurs études en 2007 dans les branches des technologies de l’information et de la communication et que la dite année a enregistré la sortie de 12000 ingénieurs diplômés. Voilà pourquoi un appel pressant a été lancé pour l’élaboration d’une stratégie nationale fondée sur une refonte de la législation sur les marchés , car, a-t-il été affirmé, la situation actuelle ne permet pas de faire de ce secteur un vecteur de développement et de création d’emplois, alors même que 12% des jeunes dirigeants exercent dans le secteur des TIC. Rapprocher l’offre de la demande Comme tout marché, celui de l’emploi obéit à la loi de l’offre et de la demande. Or, la problématique qui s’y développe est de comprendre et d’anticiper la demande actuelle et future du marché de l’emploi, avec comme souci fondamental d’établir des synergies qui puissent rapprocher autant que faire se peut la demande de l’offre. Dans cette approche, l’accent a été mis sur la nécessité de mettre en place un système de suivi mesurant le degré d’employabilité des différents diplômes de l’enseignement supérieur. D’aucuns se sont offusqués , à cet égard, de la qualité de l’enseignement dispensé dont les résultats, ont-ils fait observer, ne correspondent que rarement aux profils recherchés par les entreprise, donc par les futurs employeurs. D’autres jeunes chefs d’entreprises ont dit avoir fort à faire pour trouver sur le marché, qui un plombier, qui un charpentier, qui un menuisier, affirmant que de tels métiers ne trouvent nullement grâce aux yeux des jeunes alors qu’ils présentent un potentiel d’emploi indéniable. Aussi demandent-ils que soit mieux valorisé le travail manuel, entaché de perceptions culturelles négatives.La Présidente du CJD, Mme Monia Essaidi a estimé, à ce propos, qu’il est nécessaire d’instituer, comme c’est le cas outre Méditerranée, un label « Artisan de Tunisie », à l’instar de celui « d’Artisan de France ». Des interrogations ont été, par ailleurs, soulevées concernant le role et les interventions de l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (ANETI) qui gagnerait à etre mieux connue auprès des opérateurs économiques dont certains ont affirmé ignorer son existence alors que d’autres ont proposé que les bureaux d’emploi aient la même mission et les mêmes mécanismes que les bureaux de recrutement en cultivant la vocation de traiter leurs vis-à-vis comme des clients ayant droit à des prestations personnalisées correspondant à leurs attentes. Cela signifie que l’ANETI ne doit plus se contenter de servir de relais pour les demandes et les offres d’emploi en limitant sa mission à la publication de simples annonces dans ses bureaux ou sur son site web. De l’emploi pour les nationaux Enfin, nombreux étaient ceux qui, dans le cadre de cette table ronde, se sont élevés contre les politiques de recrutement et d’emploi suivies par les investisseurs étrangers alors que de grands projets financés par des sociétés internationales se multiplient dans différentes branches d’activités. Ainsi, il a été affirmé que de nombreuses compagnies étrangères implantées en Tunisie recrutent à tour de bras des employés étrangers , souvent au mépris de la législation sur le travail et sur le séjour des étrangers , ce qui compromet et réduit d’autant les chances opportunités d’emplois qui devraient revenir aux nationaux. LM
Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2008)
Duel franco-espagnol pour le siège
de l’UPM, Tunis serait hors course
Écrit par Ali La bataille pour accueillir le siège de l’Union Pour la Méditerranée, lancée il y a quelques jours retient aujourd’hui plus que deux grandes villes à savoir Barcelone et Marseille alors que d’autre villes comme Tunis seraient déjà annoncées hors course pour la localisation du siège. Ce duel franco-espagnol devrait se prolonger jusqu’au 4 novembre prochain, date à laquelle les ministres des affaires étrangères des pays membres devraient trancher pour le verdict final. Mais pour l’heure, les médias européens annoncent déjà les autres villes hors course à savoir Tunis, la Valette (Malte) et Rabat (Maroc). Ainsi, cette course se présente comme une finale où il y’aura certainement un vainqueur le 4 novembre prochain. De ce fait, l’Espagne soutient la candidature de Barcelone en insistant sur le fait que la ville a été le berceau du processus euro-méditerranéen qui a débuté en 1995. De son côté, la France se dit avoir la meilleure candidature sur le fait que la ville de Marseille est déjà dotée de nombreuses institutions internationales, liées aux affaires méditerranéennes, avec une grande expérience en la matière. Par ailleurs, les autres structures prévues dans le cadre de l’UPM sont : le secrétariat général, coprésidence et commission chargées de gérer les projets. Sur ce, l’ambassadeur de France à Tunis, a annoncé la candidature de Marseille pour le secrétariat général, et devient à nouveau rival de Tunis. Mais rappelons le, la France avait déjà fait connaître ses préférences, pour un pays de la rive sud de la méditerranée. Sans oublier aussi que l’Algérie n’est candidate à aucune des structures de l’Union pour éviter des contacts avec Israël.
(Source : « Tunisie Affaire » le 19 juillet 2008)
Impact de la crise financièreinternationale sur le Maghreb Pour une stratégie financière maghrébine harmonisée
Une crise économique et financière menace les pays du monde entier.Elle est considérée par les experts, comme étant plus grave que celle de 1929.Une crise unique en son genre et différente de celles qu’a connues le monde, aumilieu des années 1980, dans les pays de l’Amérique Latine, et dans les années1997/1998, dans les pays du Sud est asiatique. La crise économique etfinancière actuelle, due aux subprimes (crédits fonciers à haut risque), auxUSA, s’est vite transformée, tel un feu de forêt, en une crise économique etfinancière internationale dont l’impact a touché toutes les économies.Mondialisation oblige ! Le Maghreb n’est pas à l’abri. Quelles seront lesconséquences sur le secteur financer maghrébin ? A cette interrogation, l’UnionMaghrébine des Banques, en collaboration avec l’Association des Professionnelsde Banque (APB) ont tenté d’apporter des éléments de réponse, dans le cadred’une rencontre placée sous le thème : « La crise financière internationale etses répercussions sur le secteur bancaire et financier maghrébin ». Au cours de la période 2001/2006, le marché de l’immobilier aux USA a connu unépanouissement certain, du à la baisse des taux d’intérêts. Cette situation aencouragé les sociétés financières et les banques à être plus laxistes et plusabordables au niveau de l’octroi de crédits à haut risque (Subprimes). Ils’agit en fait de crédits accordés aux catégories à faibles revenus, à un tauxvariable. Or, c’est trop beau et trop facile pour durer éternellement. Eneffet, cette politique financière adoptée par les USA, pour contrecarrer lacrise des valeurs technologiques, s’est avérée, à la fin de la course, néfaste,non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l’ensemble des économiesmondiales. Elle a débouché sur une crise économique et financière d’abordlocale, survenue suite à la hausse vertigineuse des taux d’intérêts principaux.Les bénéficiaires se sont trouvés dans l’incapacité de rembourser les crédits,coûts trop élevés et chute des prix de l’immobilier, oblige ! L’effet boule deneige n’a pas tardé à se manifester et les sociétés financières ont perdu leuréquilibre financier. Pire encore, les institutions de crédits américaines ontété à l’origine de l’aggravation de la crise et de sa propagation dans lemonde. Elles ont, en effet, promu des outils d’investissements complexes et nontransparentes dont certains ont été mis sur les marchés financiers internationaux,et d’autres ont été préservés par les principales banques internationales afind’améliorer la rentabilité, sans prendre en considération les règlesprudentielles dans la gestion des risques. D’où une crise de confiance dans lesystème financier mondial. Un problème grave de liquidité et une baisseinquiétante des indicateurs de la bourse mondiale ont suivi. Ces deuxproblématiques énormes ont coïncidé avec la hausse vertigineuse des prix descarburants et des prix des produits alimentaires. Le processus dedéveloppement, et de stabilité sociale dans le monde s’en est trouvé davantagehandicapé. De l’avis des experts, l’actuelle crise financière internationale est unique enson genre. Elle est différente de celle de 1997/1998, due à l’inadéquation entrela politique de change, les politiques financières et le degré de lalibéralisation du capital, dans les pays du Sud-est asiatique. Elle estdifférente aussi de celle qu’ont connue les pays de l’Amérique latine, aumilieu des années 1980, et qui est due à une crise d’endettement. La criseactuelle est unique enfin, parce que ce sont les pays en développement qui ensubiront principalement, les conséquences, bien qu’ils n’aient pas été à sonorigine. Au regard de M. Baccar, l’actuelle crise a fait ressortir les insuffisances dusystème financier mondial, et ce en dépit des multiples expériences qu’il aconnues. Les évènements ont démontré, et à plusieurs reprises, la vulnérabilitédu système financier. Les efforts des agences de notations et des organismes decontrôle aussi bien locaux qu’internationaux en matière de gestion etd’évaluation de risque, n’ont pas réussi à être en phase avec les développementrapide et les innovations successives en matière de produits financiers et deméthodes de gestion et de prévention des risques. La hausse des prix descarburants, des matières premières et des produits alimentaires est unphénomène étroitement lié à la crise. Il l’a aggravée. Car, les produitsalimentaires et les matières premières se sont transformés en outils financiersobéissant aux règles de la spéculation dans les marchés financiersinternationaux, perturbant ainsi, et la stabilité sociale dans le monde et lacroissance, dans les pays en voie de développement. D’un autre côté, la crise actuelle a fait ressortir les risques graves ducreuset entre l’économie réelle et le domaine financier dont l’inflation énormeconstitue, désormais, une force occulte difficile à contrôler et encore moins àinfluencer. A cette crise financière internationale, les chocs que connaît lemonde, notamment au niveau de la hausse des prix, n’arrangent pas les choses.Les pays en voie de développement et les pays émergents sont les proies et lesvictimes idéales. Ils seront, en effet, incapables de répondre aux besoinsalimentaires de leurs peuples et en même temps de préserver leurs équilibresfinanciers. Mais dans tout cela, il y a quand même un point assez positif, celui du rôleassuré par les Banques centrales des pays dans le monde. En effet, elles ontcontribué à contenir la crise et en atténuer les conséquences et lesrépercussions, grâce à leur capacité à interagir avec leur environnement et àêtre en phase avec les développements rapides au niveau de l’industriefinancière. Néanmoins les interventions des Banques centrales risqueraientd’atténuer l’attention des institutions financières quant à l’évaluation durisque. D’où, l’interrogation sur le rôle des Banques centrales dans letraitement de la crise et ses priorités pour garantir la sécurité financière etoffrir les meilleures conditions à la pérennité du développement. Pour cefaire, il est important, voire impératif, que la communauté internationalefinancière respecte certaines lignes rouges et se penche rapidement sur l’étudedes causes réelles de la hausse excessive des cours de l’énergie et desmatières premières. L’objectif en est la prise de mesures énergiques pourmettre un terme aux abus de la spéculation et du monopole dans les marchésinternationaux. « Il est apparu clairement que le traitement de la crise financière actuelleexige une démarche collective rigoureuse en vue de trouver des solutionsurgentes de nature à contenir ses répercussions et à éviter le déclenchementd’une telle crise », a indiqué le Gouverneur de la BCT. Les pays Maghrébins ne sont pas à l’abri d’une crie financière. Ils ont tous,ou presque adhéré à une mondialisation qui, désormais, ne les protège pas desimpacts de cette crise économique et financière. Or, le Gouverneur de la BCT aprécisé, que jusque là, on n’a pas enregistré des conséquences directes de lacrise sur le secteur financier maghrébin, vu que les banques localesn’interviennent pas, pour le moment, dans les outils financiers perturbés parla crise des garanties de l’immobilier. Il n’en demeure pas moins que la criseéconomique et financière internationale, a élargi le recours à l’endettementsur les marchés financiers internationaux, ce qui ne manquera pas d’avoir desconséquences négatives sur la mobilisation des ressources extérieures pourappuyer l’épargne nationale dans le financement de l’investissement. Parailleurs, le ralentissement de la croissance de l’économie mondiale etnotamment de celle de l’Union européenne, risquerait fort d’influernégativement sur la demande extérieure et, partant, sur les exportations maghrébineset la croissance dans la région. Aussi, au cours de la prochaine étape, serait-il judicieux d’intensifier lesefforts de coopération entre les secteurs financiers maghrébins afin derenforcer davantage la solidité des organismes financiers, d’enraciner laculture de la transparence et d’œuvrer à asseoir un secteur financier maghrébinintégré dans son environnement extérieur et capable de se prémunir contre lescrises mondiales. D’où, l’impératif de mettre en place, une stratégie communemaghrébine favorisant la coopération et la coordination des systèmes financiersmaghrébins. Une stratégie basée sur l’harmonisation des règles de contrôlebancaire, affirme M. Baccar. Une stratégie, a-t-il ajouté, dont les objectifsne sont autres que la mise en place des systèmes communs de maîtrise desrisques bancaires dans les pays de l’UMA. Une stratégie d’harmonisation est impérative par les temps qui courent,d’autant plus que les Banques centrales maghrébines se préparent à adopter lesrègles de Bâle 2. En attendant que l’Union du Maghreb Arabe se concrétiseréellement, il serait judicieux que les Banques centrales maghrébines et lesecteur financier maghrébin renforcent leur coopération et surtout leurcoordination afin d’éviter une crise financière et économique dont on n’avraiment pas besoin. Insaf.B (Source : « Business News » le 18 juillet 2008)
Le cauchemar Ouyahia entre Boumediene et Saddam Hussein
Dès le retour annoncé d’Ouyahia dans les travées du pouvoir, les patrons de presse se sont pressés de se coucher sous ses pieds en encourageant leurs journalistes à se bousculer pour lui cirer les bottillons. L’éternel chef de gouvernement n’a pas tardé à leur verser une récompense en effaçant leurs énormes dettes d’imprimerie. Ce nouvel acte de corruption massive, après celui de janvier 92, sonne encore le glas de l’espoir d’une liberté de presse en Algérie. Ce scandaleux détournement de fonds publics doit être vigoureusement dénoncé par la classe politique, le secteur économique et les journalistes eux-mêmes. Son acceptation silencieuse va entraîner le pays dans la pire des dictatures qu’il ait connu jusqu’à présent. D’une part, il s’agit d’un signal donné à tous les candidats à l’allégeance et à la soumission. Les caisses de l’Etat sont pleines et les récompenses peuvent pleuvoir. D’autre part, c’est le début d’une autocensure de la presse et d’une complicité totale dans le processus que vient d’engager Ouyahia pour la prise définitive du pouvoir. Les analyses faites précédemment sur le rôle ambigu que va jouer Ouyahia par rapport à l’échéance de 2009, sont déjà dépassées. Un fait unique dans les annales du pouvoir algérien s’est produit et autorise les pires inquiétudes. Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ahmed Boustilla, et le DGSN, le colonel Ali Tounsi ont été convoqués par Ouyahia pour leur ordonner de durcir davantage les mesures de répression. Jamais un chef de gouvernement n’avait rendu publique une telle réunion auparavant. Cela relevait des prérogatives du président de la République. D’autant plus que ni le ministre délégué à la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, ni le ministre de l’Intérieur, Nourredine Zerhouni, n’ont assisté à ce «Conseil interministériel restreint de sécurité». Il semble maintenant de plus en plus avéré que Bouteflika ne jouit plus de toutes ses facultés politiques, physiques, intellectuelles et mentales. Ce qui explique sa mise sous tutelle apparente. D’abord par le DRS qui a placé manu-militari Ouyahia à la tête du gouvernement. Ensuite par Sarkozy qui s’est substitué en porte-parole du président algérien en annonçant sa participation au sommet de l’UPM. Depuis quelques mois, les reports des apparitions publiques de Bouteflika se succèdent les uns aux autres. On ne se souvient même plus de la dernière réunion du Conseil des ministres. Mais le fait le plus significatif de l’incapacité de Bouteflika à exercer le pouvoir a été son dernier discours du 5 juillet. En annonçant que les portes de la réconciliation resteraient «indéfiniment» ouvertes, il s’est rendu coupable d’une incroyable aberration. Cela veut dire qu’on peut monter au maquis aujourd’hui et descendre demain, remonter le lendemain et redescendre le surlendemain, et ainsi de suite. Quand donc, l’Algérie sortira-t-elle de ce cycle infernal de répression-terrorisme-réconciliation ? Tout simplement quand les élites politiques, civiles et militaires sortiront de leur sous-développement, leur amateurisme, leur khobzisme et leur lâcheté. La confiance aveugle faite jusqu’à présent à l’ANP n’a plus de raison d’être. Ce temps est définitivement révolu. L’ANP d’aujourd’hui n’est plus dirigée par des anciens maquisards qui jouissaient de la légitimité historique. L’honneur de ses officiers et soldats vient d’être bafoué sans aucune réaction d’amour propre. L’armée a été accusée publiquement d’avoir tué les sept moines de Tibhirine et l’évêque d’Oran. Aucune réaction officielle de l’ANP, ni du gouvernement, ni de la presse, face à cette vérité déjà révélée par des officiers algériens. Le silence coupable et honteux doit laisser place aux sanctions les plus sévères à l’encontre des responsables de cette ignominie inqualifiable et de toutes les falsifications qui ont trompé l’opinion publique algérienne et internationale. La responsabilité collégiale à la tête de l’ANP n’existe plus. Les fameux conclaves et réunions de crise de l’état-major ont disparu. Le commandement de l’ANP est maintenant concentré entre les mains de deux généraux seulement, Larbi Belkheir et Mohamed Mediene dit Toufik, chef du DRS. Ils ont éliminé l’un après l’autre tous les généraux qui avaient du poids. En nommant des officiers du DRS à la tête des régions militaires, des états-majors, des commandements opérationnels et des directions centrales et fonctionnelles, ils ont dangereusement déstabilisé l’équilibre des rapports de force dans l’organisation matricielle de l’ANP (1). Dans une ambiance délétère où tout le monde soupçonne tout le monde, les officiers n’arrivent plus à se parler, se concerter et évaluer correctement la situation. Il faut aussi rappeler que toutes les institutions de l’Etat et le secteur économique public sont sous le contrôle du DRS depuis la promulgation du décret d’état d’urgence en janvier 1992 et toujours en vigueur. Des officiers de DRS contrôlent les ministères, les wilayas, les banques et entreprises publiques, les ambassades, etc… C’est de ce pouvoir exorbitant que veut s’accaparer Ouyahia en violant la souveraineté populaire et en jugulant toute opposition. Les méthodes de bachagha d’Ouyahia sont connues et ont déjà été décrites. Il a considérablement renforcé la mainmise du patronat français sur l’économie algérienne. Il s’est aussi associé ouvertement au chauffeur de bus Takhout et à l’aide-comptable Issad Rebrab en leur ouvrant toutes grandes les portes des coffres-forts des banques publiques. La poisse et les malheurs de sa gouvernance sont également connus. Mois d’un mois après son retour à la tête du gouvernement, le prix du baril a déjà perdu 20$. Mais le pire reste à venir. Ouyahia est un attardé politique qui a 40 ans de retard sur les pratiques démocratiques d’accession au pouvoir. Il rêve d’un destin à la Boumediene qui avait éliminé tous les opposants pour apparaître comme le seul chef suprême, le zaïm. Il est bon de rappeler que Boumediene avait écarté plusieurs héros et leaders de la guerre de libération. Mohamed Boudiaf, Hocine Aït-Ahmed, Ahmed Ben Bella, Ferhat Abbas, Benyoucef Benkhedda, … pour ne citer que les plus illustres, ont été emprisonnés puis contraints à l’exil. Krim Belkacem, Mohamed Khider, Mohamed Chaabani, Ahmed Medeghri, etc… ont été assassinés. A moins que ce cauchemar d’Ouyahia ne rêve d’un destin à la Saddam Hussein. Cet ex-agent de la CIA avait réuni dans une salle tous les leaders politiques irakiens et pendant qu’il fumait tranquillement son cigare, un de ses lieutenants égrenait une liste. A l’appel de leur nom, des personnes se levaient et sortaient accompagnés de sbires pour recevoir une balle dans la tête. Rappelons aussi qu’à la naissance du RND, le parti du DRS que dirige Ouyahia, deux hommes politiques avaient tenté d’en prendre le leadership, Abdelhak Benhamouda et Amar Benbaïbeche. On sait ce qu’il advint de l’un, assassiné sur les marches de la maison du Peuple, le siège de l’UGTA. Et on est toujours sans nouvelles de l’autre depuis qu’il a été jeté aux oubliettes. La classe politique doit se réveiller et se mobiliser pour débarrasser le pays de cette créature monstrueuse du système. Ouyahia doit rendre des comptes sur tous ses méfaits lorsqu’il était en poste au moment de l’assassinat des moines, les massacres de villages entiers, les «assassinats pédagogiques», les fraudes électorales massives, l’emprisonnement des cadres, les atteintes aux droits de l’homme, les arrestations arbitraires, les actes de torture, etc… Ouyahia n’a aucune légitimité pour être chef de gouvernement avec un parti minoritaire et sans présenter de programme à l’APN. Il piétine le peu de dignité qui reste encore aux députés. Louiza Hanoune et Saïd Sadi ont exprimé leur étonnement sur le non-respect de la Constitution. Mais aujourd’hui, il ne suffit plus de dire, il faut agir. Saâd Lounès www.saadlounes.com
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