TUNISNEWS  
 9 ème année,                           N° 3466 du 18.11.2009
 
 
 
 
 
  
  
 
Comite tunisien pour la                   protection Tunisien des journalistes:  Communique constitutif                                     Comité de Soutien aux Militants de                   L’UGET: Pour une campagne internationale de solidarité avec                   les militants de l’UGET                   l’Observatoire: Tunisie – Arrestations, harcèlement et                   violences physiques : black out total sur les défenseurs des                   droits de l’Homme                   Luiza Toscane: Faisons tomber les murs                   invisibles – Le long combat de Salem Zirda                   Hend Harouni: Jour et nuit Abdelkarim Harouni est poursuivi !                   AFP: Possible présence européenne à une                   comparution jeudi du Tunisien Ben Brik                   AFP: Droits de l’homme: Tunis accuse la Belgique de                   « néocolonialisme primaire »                   AFP: Des enseignants marocains pour                   apprendre la Shoah, une première à Yad Vashem                   AFP: Arabie: les pèlerins à La Mecque sereins face au risque                   d’une pandémie H1N1                    AFP: L’organisme de gestion de la CPI                   salue un changement de politique des USA                   AFP: L’Australie présente des excuses solennelles à ses                   enfants « oubliés »                    AP: L’Australie présente des excuses                   pour le drame des enfants migrants maltraités                   Reuters: UK to apologise for sending children to Australia                   
AFP: Guinée: l’équipe nationale                   de football a été « dissoute »
 
   
  
 
  
                   Comite tunisien pour la protection Tunisien des journalistes 
Communique constitutif                   *
                    16 novembre 2009                       
                  Les agressions dont sont victimes les journalistes tunisiens                   se sont multipliées de manière très inquiétante, le but était                   de les décourager de tout attachement a l’exercice indépendant                   de leur profession.                                        Ces agressions ont pris la forme d’arrestation, de kidnapping                   ou d’agressions physiques.                                       Nous déplorons la grave évolution de la situation de la                   liberté de la presse en Tunisie, et nous dénonçons le refus                   obstine des autorités des tunisiennes de tenir leurs                   engagements concernant le respect de l intégrité physique du                   journaliste et de son droit a l’expression que lui assure la                   constitution du pays et les chartes internationales signées                   par l’état tunisien.                                       En conséquence nous annonçons la constitution du comite                   tunisien pour la protection des journalistes qui s’engage a n                   épargner aucun effort pour défendre les journalistes et rendre                   public les abus dont ils serait victimes et les dangers qui                   les guetteraient.                                       Ce comite sectoriel demeure ouvert aux journalistes tunisiens                   a l’intérieur du pays et a l étranger .                                       Nous lançons un appel a toutes les organisations nationales et                   internationales et a toutes les                    consciences vives de soutenir les journalistes en Tunisie et                   de défendre leurs droits .Nous appelons également le                   gouvernement tunisien a privilégier la logique du dialogue et                   du respect de la loi.                                       Comite tunisien pour la protection Tunisien des                   journalistes *
  
                    Comité de Soutien aux Militants de L’UGET
                   uget.solidarite@gmail.com
  
  APPEL
  
                      Pour une campagne internationale de solidarité avec                   les militants de l’UGET
  
 Paris le 18                   novembre 2009
  
 La                   répression des autorités tunisiennes à l’égard de la Centrale                   syndicale estudiantine (UGET) ne cesse de s’intensifier. Les                   militants de l’UGET sont quotidiennement victimes de                   harcèlement, d’intimidations et de violations de toutes                   formes.
 Les Conseils                   de disciplines, n’hésitant pas à exclure des Universités tout                   étudiant désirant jouir de la liberté de l’action syndicale,                   sont d’ores et déjà des structures répressives ayant pour but                   de dissuader les étudiants de toute activité syndicale et                   revendicative.
  
 Les                   étudiants militants de l’UGET sont souvent déférés devant la                   justice. Les procès montés de toutes pièces sont une des                   réponses que les autorités formulent face aux revendications                   légitimes des étudiants. Les prisons tunisiennes n’ont jamais                   désempli d’étudiants enfermés à cause de leurs opinions et de                   leurs activités politiques ou syndicales. 
 A maintes                   reprises, des militants de l’UGET étaient obligés d’observer,                   au péril de leurs vies, des grèves de la faim si longue et si                   interminables, juste pour pouvoir réintégrer leurs universités                   et poursuivre leurs études.
  
 L’Union                   Générale des Etudiants de Tunisie est toujours empêchée de                   tenir son congrès. La dernière tentative de le tenir a été                   mise en échec par une forte vague de violence policière.
 Plusieurs                   militants de l’UGET purgent des peines dans les prisons                   tunisiennes. D’autres, y compris le Secrétaire Général, ont                   des procès en cours. Les gardes à vues, les arrestations                   arbitraires et même les kidnappings sont fréquents.
  
 –                            Le 22 octobre, Mohamed Soudani, étudiant exclu à cause de ses                   activités et ayant déjà observé une grève de la faim de 58                   jours pour sa réintégration, est kidnappé pour avoir eu                   l’intention d’accorder une interview à 2 journalistes                   françaises. Durant presque deux semaines, les autorités                   tunisiennes ont nié son arrestation pour ne la reconnaître                   qu’une semaine après avoir été jugé à 4 mois de prison ferme                   sans avoir eu son légitime droit de désigner un avocat.  
 –                            Le 01 novembre, Anis Ben Fraj, Dhamir ben Alaya, Rfaik Zghidi,                   Sahbi Brahim, Abdelwaheb Arfaoui, Abdelkader Hechmi, Ridha ben                   Mansour, Nabil Balti, Achref Mbarki, Mondher Toumi, Nazih                   Kahri, Mohsen Bannani et Omar Ilahi en tout 13 étudiants, sont                   arrêtés pour avoir organisé et participé à un set-tin pour                   réclamer le droit au logement des étudiants.
 –       Le                   04 novembre le tribunal de Tunis a ajourné la sentence qu’il                   devait prononcer à l’encontre du Secrétaire général de l’UGET                   et un ancien membre du bureau exécutif.  
 –                            Issam Sallami, Rabii Ouarghi et Zouhayr Zouidi croupissent                   encore en prison pour délit d’opinion. 
  
  
 La liste des                   militants de l’UGET réprimés par la police tunisienne et la                   justice aux ordres est encore longue. 
  
 Cette                   répression n’est que l’un des moyens pour restreindre                   l’indépendance de la centrale syndicale et de l’asservir au                   pouvoir afin de l’empêcher d’accomplir son rôle. 
 L’UGET, tout                   comme l’ensemble des organisations libres et démocratiques en                   Tunisie, ne cesse de subir les foudres des autorités                   tunisiennes pour délit d’indépendance. Il est urgent d’entamer                   une campagne internationale de solidarité avec les militants                   de l’UGET pour 
  
  –                            La libération de tous les militants emprisonnés.
  –                            L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre                   les militants de l’UGET.
  –                            La réintégration dans leurs universités de tous les étudiants                   exclus.
  –                            La satisfaction des revendications syndicales et pédagogiques                   des étudiants. 
  –                            L’arrêt de toute forme de répression contre l’UGET et lui                   permettre de tenir son congrès en toute liberté et de                   fonctionner en toute indépendance.  
   
 Interpellés                   par la gravité de cette situation nous, signataires de cet                   appel, nous décidons de nous organiser en Comité de Soutien                   aux Militants de l’UGET et
 nous                   appelons, sur la base des revendications mentionnées, tous les                   démocrates et les esprits avides de liberté à rejoindre cette                   initiative en envoyant vos signatures à                   uget.solidarite@gmail.com 
 nous                   appelons toutes les organisations estudiantines,                   démocratiques, nationales et internationales, à créer un                   Collectif international de Solidarité avec les Militants de                   l’UGET. 
  
 Comité de                   Soutien aux Militants de l’UGET, premiers signataires : Samir                   Hammouda, Anis Mansouri, Lotfi Hammami, Rania Majdoub, Raja                   Chamekh, Anouar Kanzari 
  
Tunisie                     – Arrestations, harcèlement et violences physiques : black                     out total sur les défenseurs des droits de l’Homme
 
                                         mardi 17 novembre 2009                     Paris-Copenhague-Genève, le 17 novembre 2009.                     Le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)                     et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des                     droits de l’homme –un programme conjoint de la Fédération                     internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de                     l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) – sont                     extrêmement inquiets suite à l’aggravation des violences                     physiques et les récentes arrestations de défenseurs                     tunisiens des droits de l’Homme après une série de                     rencontres avec leurs homologues européens.                     Selon les informations reçues, le 16 novembre, M. Abdelkrim                     Harouni et M. Hamza Hamza, respectivement secrétaire général                     et responsable des relations extérieures de l’association de                     défense des droits de l’Homme « Liberté et Equité », ont été                     interpelés par les autorités tunisiennes devant leurs                     domiciles vers 7h du matin. Rapidement, une délégation                     d’avocats s’est présentée successivement aux bureaux de la                     police des districts de Kram Ouest et Aryana où résident MM.                     Harouni et Hamza, sans pouvoir obtenir d’informations sur                     les raisons motivant ces arrestations ou sur le lieu de                     détention de ces deux personnes. Ce n’est que vers 19h que                     MM Hamza et Harouni ont finalement été relâchés, avec une                     convocation au bureau de police le lendemain pour un nouvel                     interrogatoire.                     Vers midi le même jour, M. Omar Mestiri, directeur de la                     rédaction du journal en ligne Kalima, membre du Conseil                     National pour les Libertés en Tunisie (CNLT) et membre du                     groupe de travail du REMDH sur la liberté d’association a                     été agressé par une dizaine de policiers en civil, présents                     devant le cabinet de l’avocat Me Abdelraouf Ayadi, également                     membre du CNLT. M. Mestiri a été frappé et trainé sur                     plusieurs centaines de mètres puis poussé dans un fourgon                     par ses agresseurs qui l’ont violemment insulté et molesté,                     déchirant ses vêtements, lui portant une série de coups à la                     tête et dans le dos avant de lui confisquer son téléphone                     portable. Il a ensuite été conduit et abandonné dans un lieu                     totalement isolé à une quinzaine de kilomètres de Tunis.                     Ces représailles font suite à la venue en Tunisie d’une                     délégation du REMDH qui comprenait des représentants                     d’organisations de la société civile européenne (France,                     Italie, Espagne, Royaume Uni, Danemark). La délégation a pu                     s’entretenir avec plusieurs organisations tunisiennes                     indépendantes de défense des droits de l’Homme dans des                     lieux privés – dans la mesure où le droit tunisien n’exige                     pas l’obtention d’une autorisation pour se réunir dans de                     tels lieux.                     A la suite de ces réunions, l’ensemble des locaux                     associatifs des organisations de la société civile                     indépendante ainsi que les domiciles d’un grand nombre de                     défenseurs et de défenseuses des droits de l’Homme, y                     compris des personnes n’ayant pas été en contact avec la                     délégation du REMDH ont été soumis à une surveillance accrue                     et ostentatoire de la part de policiers en civil, qui                     empêchent désormais tout contact entre les défenseurs des                     droits de l’Homme.                     L’Observatoire et le REMDH dénoncent l’arrestation et la                     détention arbitraires de MM. Hamza et Harouni, les actes de                     violence à l’encontre de M. Omar Mestiri et l’ensemble des                     mesures répressives à l’encontre des organisations                     indépendantes de la société civile tunisienne, en ce qu’ils                     visent uniquement à sanctionner le libre exercice de                     libertés fondamentales.                     Nos organisations appellent la Délégation de la Commission                     européenne à Tunis ainsi que les ambassades des                     Etats-membres de l’Union européenne (UE) en Tunisie, et en                     particulier la future présidence espagnole de l’UE, à                     entreprendre immédiatement toute action de protection à                     l’égard des défenseurs et militants des droits de l’Homme,                     sanctionnés arbitrairement pour l’exercice pacifique de                     leurs libertés fondamentales. Les organisations signataires                     réitèrent leur appel aux organes décisionnels de l’UE pour                     qu’ils exigent que la Tunisie respecte ses engagements                     internationaux, et notamment l’article 2 de l’Accord                     d’Association qui fait du respect des droits de l’Homme une                     « condition essentielle » de la relation entre l’Union                     Européenne et la Tunisie.                     L’Observatoire et le REMDH demandent par ailleurs aux                     autorités tunisiennes de : · Faire connaitre sans délai le                     lieu de détention de M. Hamza Hamza et M. Harouni et de                     préciser les charges retenues à leur encontre, et à défaut,                     de procéder à leur libération immédiate et inconditionnelle                     ; · Garantir en toutes circonstances leur intégrité physique                     et psychologique, ainsi que celle de l’ensemble des                     défenseurs des droits de l’Homme tunisiens ; · Diligenter                     une enquête indépendante, impartiale et transparente sur les                     allégations de violences mentionnées ci-dessus, et en rendre                     les résultats publics, afin d’identifier les responsables,                     de les traduire devant un tribunal garantissant un procès                     équitable conformément aux principes de droit international                     · Veiller à ce qu’un terme soit mis à toute forme de menaces                     et de harcèlement – y compris les mesures de surveillance                     illégales – à l’encontre de M. Omar Mestiri et de l’ensemble                     des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens                     Plus généralement, nos organisations appellent de nouveau la                     Tunisie à se conformer à l’esprit et à la lettre de la                     Déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi qu’aux                     dispositions des instruments régionaux et internationaux                     relatifs aux droits de l’Homme, et en particulier, l’article                     1er de la Déclaration sur les défenseurs des droits de                     l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies                     le 9 décembre 1998, selon lequel “chacun a le droit,                     individuellement ou en association avec d’autres, de                     promouvoir la protection et la réalisation des droits de                     l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national                     et international”.                     Pour plus d’informations, merci de contacter :                     · REMDH : Marc Degli : +45 32 64 17 00                     · OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39                     · FIDH : Gaël Grilhot / Karine Appy : + 33 1 43 55 25 18                     par :REMDH – OMCT – FIDH
 
  
 
Faisons tomber les                     murs invisibles                     Le long combat de Salem Zirda
                       
                    Salem Zirda a été libéré en fin de peine il y a un peu plus                     de deux mois maintenant. Sa nouvelle vie est celle … d’un                     prisonnier, incarcéré dans un pénitencier aux murs                     invisibles, mais bien réels.                     Il vit dans la région de Mahdia. Il vit ? Comment vivrait-il                     ? Il n’a pas le droit de travailler. Il doit chaque jour                     parcourir quarante kilomètres pour se présenter au poste de                     police, ce qui lui coûte l’équivalent de cinq euros qu’il                     n’a pas. Il est malade et ne peut se déplacer sans                     autorisation de la police. Cette dernière débarque chez lui                     à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Il n’a pas                     encore de passeport, et pourtant :                     L’histoire de Salem Zirda est presque unique 1), puisque                     avant d’être incarcéré en Tunisie, il était réfugié, en                     principe à l’abri d’un renvoi dangereux dans son pays                     d’origine, ce que prévoit la convention de Genève. C’est                     pourtant ce qui s’est passé. Condamné par contumace par le                     tribunal de Première Instance de Mehdia à quatre ans                     d’emprisonnement, il demande l’asile en Allemagne en 1994 et                     se voit accorder le statut de réfugié en 1996. En 2000 il se                     rend au Mexique, et veut passer aux Etats-Unis pour rendre                     visite à son amie américaine. Mais il est repéré, arrêté et                     emprisonné. La France et l’Allemagne refusent de récupérer                     ce réfugié en principe sous protection de ce dernier pays.                     Il tente alors de demander l’asile en 2002, en vain. Le 13                     mai 2002 il est renvoyé en Tunisie, via les Pays-Bas. A son                     arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, il a été arrêté,                     conduit au ministère de l’Intérieur où il a été torturé,                     puis déféré devant un juge militaire. Sur la base d’un                     procès verbal falsifié, il a été condamné en 2004 par le                     tribunal militaire à sept ans d’emprisonnement qu’il vient                     d’achever.2)                     Luiza Toscane 1) Presque, car depuis lors un autre réfugié,                     Mahmoud Tounakti, a été renvoyé par la Bulgarie et a été                     emprisonné à son arrivée en Tunisie.                     2) Se reporter à « Terres d’écueils, le droit d’asile BEN                     ALIéné », chapître 5, p.133 : « Salem Zirda : Quatre Etats et                     un réfugié »
 COMMUNIQUE URGENT Hend Harouni                     Tél.     : 216-71.971.180                     Port.    : 216-93.43.97.70                                          
JOUR ET NUIT ABDELKARIM                     HAROUNI EST POURSUIVI !
  
 
 
                                         Tunis le, 18 novembre 2009                     En réalité, la surveillance très stricte de la police                     politique ne lâche plus mon frère Abdelkarim Harouni,                     Secrétaire Général de l’ONG « Liberté et Equité » et donc                     toute notre famille est gênée elle aussi par cette                     surveillance policière.                     Ce matin la voiture « Citroen ZX » de la police du district                     de Carthage l’a poursuivie derrière le bus en allant à son                     travail en suite 2 voitures ont demeuré depuis la première                     heure devant son lieu de travail soit : « La Ford grise »                     immatriculée sous No 2960 TU 56 relevant de la police du                     district des Berges du Lac et une nouvelle voiture « Fiat »                     immatriculée sous No. 5123 TU 99./.                                          Comment pouvons-nous vivre tranquillement alors que  mon                     frère Abdelkarim Harouni n’est pas en sécurité ?!..                                          Je fais appel à toutes les parties responsables concernées                     et à toutes les bonnes consciences solidaires pour qu’une                     fin soit mise à ce siège policier insupportable./
  
 
 
 
 
 Possible présence européenne à une comparution jeudi du                 Tunisien Ben Brik
                 
                AFP, le 18 novembre 2009 à 13h21  
                PARIS – La France discute avec l’Union européenne de                 l’éventuelle présence d’un observateur européen à une                 comparution jeudi en Tunisie du journaliste et opposant tunisien                 Taoufik Ben Brik, incarcéré pour agression sur une                 automobiliste, a-t-on appris mercredi au Quai d’Orsay.                 « La concertation européenne se poursuit y compris sur la                 présence européenne à l’audience », a déclaré Bernard Valero,                 porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, en                 réponse à une question pour savoir si la France allait envoyer                 un observateur assister à cette comparution.                 Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s’était                 dit récemment « déçu » par les arrestations de journalistes en                 Tunisie, les jugeant « inutiles » alors que le président Zine el                 Abidine Ben Ali vient d’être largement réélu.                 Tunis avait répliqué en rejetant toute « ingérence » extérieure et                 en saisissant l’Union du Maghreb arabe et l’Union africaine                 contre une « ingérence dans ses affaires intérieures » et des                 « atteintes à sa souveraineté ».                 Ecroué depuis le 29 octobre, Taoufik Ben Brik est accusé de                 « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et                 dégradation volontaire des biens d’autrui ».                 Pour ses avocats et des organisations de défense des droits de                 l’Homme, l’incarcération du journaliste est directement liée à                 des articles virulents dans la presse française contre le régime                 du président Zine el Abidine Ben Ali, publiés avant la dernière                 élection présidentielle d’octobre.                 Le président tunisien, élu avec 89,62% des voix, a entamé son                 cinquième mandat successif.                 Mercredi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées                 place de l’Opéra à Paris et devant l’office du tourisme de                 Tunisie, pour demander la libération de Taoufik Ben Brik et de                 Zouhair Makhlouf, collaborateur d’un hebdomadaire d’opposition                 et d’un site internet basé en Allemagne, poursuivi pour avoir                 tourné illégalement des images.                 Des militants de Reporters sans frontières (RSF) avaient mis en                 place des grilles de prisons factices avec les photos des deux                 journalistes. « Tunisie: presse muselée, journalistes                 emprisonnés », était-il inscrit sur une banderole.                 Des associations tunisiennes avaient aussi déployé une banderole                 appelant à leur libération.                 « En Tunisie aujourd’hui, c’est très très difficile, voire                 impossible pour un journaliste indépendant de pouvoir s’exprimer                 par quelque moyen que ce soit, par écrit, sur internet, c’est                 impossible », a déclaré à l’AFP-TV Soazig Dollet, responsable du                 bureau Afrique du nord à RSF.                 AFP              
Droits de l’homme: Tunis                 accuse la Belgique de « néocolonialisme primaire »
  
 
                 
                AFP, Le 18 novembre 2009 à 13h32                     BRUXELLES, 18 nov 2009 (AFP) – Les autorités tunisiennes ont                 accusé mercredi la Belgique de « néocolonialisme primaire » après                 de vertes critiques du régime tunisien en matière de droits de                 l’homme exprimées la semaine dernière par le chef de la                 diplomatie belge, Yves Leterme.                     Répondant le 10 novembre à une interpellation au Sénat, M.                 Leterme avait pointé du doigt un « condensé de mauvaises                 pratiques » lors des élections présidentielle et législatives                 tunisiennes du 25 octobre.                     Absent de Bruxelles ce jour-là, l’ancien Premier ministre,                 qui a pris les rênes des Affaires étrangères en juillet, avait                 fait lire sa réponse par le secrétaire d’Etat aux Transports,                 Etienne Schouppe.                     Des propos jugés « peu diplomatiques » par la presse belge. Le                 ministre déclarait notamment qu’il existait « un fossé réel entre                 les pétitions de principe » en matière de respect des droits de                 l’homme du gouvernement tunisien et sa « pratique ».                     « Le déroulement des élections a une nouvelle fois mis en                 lumière certains manquements démocratiques dans le système                 politique tunisien (…): omniprésence du président Ben Ali et                 de son parti, musellement de l’opposition, accentuation de la                 répression des voix indépendantes, allégeance des institutions                 supposées garantir le caractère neutre des élections », énumérait                 le ministre.                     Yves Leterme avait aussi indiqué que les diplomates belges                 en poste en Tunisie avaient entretenu des contacts avec                 l’opposition, tant « vassale » que « réelle » et qu’ils « suivaient                 de près le cas de personnes malmenées par le pouvoir à cause de                 leur prises de position » durant les élections.                     « Nous rejetons énergiquement ces allégations sans aucun lien                 avec la réalité », écrit l’ambassade tunisienne en Belgique dans                 une lettre rendue publique mercredi.                     « Nous dénonçons une telle attitude inamicale, qui relève                 franchement d’un néo-colonialisme primaire qui constitue une                 ingérence flagrante et inadmissible dans les affaires                 intérieures d’un pays souverain », poursuit la lettre, publiée en                 intégralité par le journal belge Le Soir sur son site internet.                     Une porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères                 a indiqué mercredi à l’AFP que l’ambassadeur de Tunisie serait                 « reçu au ministère dans l’après-midi », se refusant à tout autre                 commentaire.
 
Des enseignants marocains                 pour apprendre la Shoah, une première à Yad Vashem
 
                                 AFP, Le 18 novembre 2009 à 08h43                 JERUSALEM, 18 nov 2009 (AFP) -Une vingtaine d’enseignants venus                 du Maroc ont participé la semaine dernière à un séminaire à                 Jérusalem sur l’enseignement de la Shoah, une première pour                 l’institut Yad Vashem, organisatrice du séminaire, a-t-on appris                 mercredi auprès de l’institut.                                  « Nous sommes berbères et nous avons une histoire commune avec le                 peuple juif que nous voulons mieux connaître », a expliqué                 l’organisateur marocain de la visite, Boubaker Ouaatadit, un                 enseignant de 33 ans, professeur d’allemand à Casablanca, avant                 son retour au Maroc.                                  Arrivé via la Turquie, pays qui a des relations diplomatiques                 avec Israël, ce groupe de Marocains a suivi un séminaire d’une                 semaine dans le cadre de l’école internationale d’enseignement                 de la Shoah au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem.                                  C’est la première fois qu’un groupe de cette taille en                 provenance d’un pays arabe participait à ce séminaire.                                  Pour Dorit Nowak, la directrice de l’école de Yad Vashem, la                 visite d’une délégation d’un pays arabe était « capitale ».                                  « Nous avons reçu des groupes de plus de 50 pays dans le monde                 mais cette fois, nous comprenons l’importance de notre mission,                 c’est-à-dire de favoriser le souvenir de la Shoah dans le monde                 entier », a-t-elle commenté.                                  En dehors du programme sur l’histoire de la Shoah et de                 rencontres avec des parlementaires israéliens d’origine                 marocaine, les participants à ce voyage ont assisté à des                 conférences sur la situation des juifs au Maroc pendant la                 Seconde Guerre mondiale et sur la communauté juive d’Albanie, où                 des musulmans ont sauvé des juifs pendant la Shoah.                                  « Nous organisons plus de soixante séminaires de ce type chaque                 année mais enseigner la Shoah à des habitants d’un pays musulman                 est un événement important pour notre école », a affirmé Mme                 Novak.
 
Arabie: les pèlerins à                   La Mecque sereins face au risque d’une pandémie H1N1
                     
                   
                  AFP, Le 18 novembre 2009 à 11h22                   Par Adel ZAANOUN                   LA MECQUE (Arabie Saoudite) – A quelques jours du pèlerinage                   de la Mecque, redouté pour le risque d’une pandémie de la                   grippe H1N1, les centaines de milliers de fidèles qui affluent                   vers la première ville sainte de l’islam ne semblent pas                   s’inquiéter du virus.                   Aucun décès dû à la grippe H1N1 n’a été jusque-là enregistré                   parmi les pèlerins, indiquent les autorités saoudiennes.                   Dans les rues, sur les façades des hôtels et des foyers des                   pèlerins à La Mecque, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, sont                   accrochées de multiples banderoles et affiches prodiguant aux                   fidèles divers conseils médicaux, notamment en cas de                   contamination par le virus.                   « Les gens ne prêtent pas beaucoup d’attention à toutes ces                   affiches. Personnellement, je ne m’inquiète pas du tout »,                   déclare Achraf Abou Nimr, un pèlerin de 26 ans à sa sortie de                   la grande mosquée.                   Cet Algérien installé en France, la barbe fournie, s’est fait                   vacciner contre la maladie, une mesure exigée par le royaume                   saoudien de tous les fidèles se rendant en pèlerinage à La                   Mecque et Médine, la deuxième ville sainte de l’islam.                   « C’est une mesure préventive », dit-il.                   A l’approche du pèlerinage, dont le moment fort est le                   stationnement des pèlerins le 26 novembre sur le Mont Arafat                   près La Mecque, les autorités se veulent sereines.                   « Aucun décès par la grippe H1N1 n’a été enregistré jusqu’à                   présent parmi les pèlerins », a déclaré à l’AFP le porte-parole                   du ministère de la Santé, Khaled Al-Merghalani.                   « Les quelques pèlerins atteints par la maladie ont reçu les                   soins nécessaires et se sont tous rétablis », a-t-il ajouté.                   « La situation est sous contrôle et, avec la volonté de Dieu,                   elle est très rassurante ».                   « Les gens ne parlent pas de la grippe H1N1. Ils font leurs                   dévotions, et parlent beaucoup plus de football », assure                   Ibrahim Kanaan, un pèlerin palestinien. Et pour preuve, « peu                   de pèlerins mettent des masques » pour se protéger du virus.                   Khaled, un Egyptien résidant à La Mecque, affirme accueillir                   « sans crainte de contamination » les pèlerins dans son salon de                   coiffure.                   Mais les autorités du royaume, où 70 personnes sont décédées                   et 7.000 contaminées par le virus en dehors des contingents                   des pèlerins, ont multiplié les mesures de prévention et de                   lutte contre la maladie.                   Outre une campagne de vaccination, des caméras thermiques ont                   été installées dans les aéroports et le port de Jeddah sur la                   mer Rouge, empruntés par les pèlerins.                   Quelque 15.000 médecins, agents paramédicaux et techniciens                   ont été mobilisés pour servir les pèlerins dans les lieux                   saints dotés de sept hôpitaux.                   En outre, l’Arabie saoudite a « quatre laboratoires d’analyses                   pour dépister le virus H1N1 par la technique PCR » et a déployé                   des unités mobiles pour détecter d’éventuelles maladies                   contagieuses ou infectieuses, selon le porte-parole du                   ministère de la Santé.                   « Les pèlerins se portent bien. Nous n’avons pas besoin de tous                   ces équipements », lance, avec assurance, Oum Saïd, une                   Mauritanienne.                   Et d’ajouter: « nous sommes plus d’un million à prier en même                   temps dans l’enceinte de la Grande mosquée de La Mecque, et il                   n’y a rien de ce qu’on appelle la grippe H1N1 ».                   Pour elle, la pandémie redoutée « est un mensonge de l’Amérique                   qui se moque des gens pour leur vendre des vaccins et les                   plonger dans la hantise » de la maladie.                   Saleh, un Bahreïni, est de son avis même s’il admet « avoir                   peur en se mêlant à la foule. Dès que quelqu’un éternue, je                   m’en détourne ».
 
                 
 
L’organisme de gestion de                 la CPI salue un changement de politique des USA
 
                 
                AFP, le 17 novembre 2009 à 15h24                 LA HAYE, 18 nov 2009 (AFP) – La présence, pour la première fois,                 d’observateurs américains à l’assemblée annuelle des Etats                 parties de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye a été                 saluée mercredi par l’organisme de gestion de la CPI, qui l’a                 qualifiée de « geste très important ».                 « Ceci est l’expression la plus concrète à ce jour du fait que                 les politiques en vigueur sous l’administration (américaine)                 précédente sont en train de changer », a déclaré le président de                 l’Assemblée des Etats parties (ASP), Christian Wenaweser, au                 cours d’une conférence de presse à La Haye.                 « C’est un geste très important de la part de l’administration                 américaine », a-t-il ajouté.                 Les Etats-Unis, qui ont envoyé huit observateurs à La Haye,                 n’ont pas signé le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, et                 avaient exprimé ouvertement leur hostilité à la Cour sous la                 présidence de George W. Bush.                 « Symboliquement, politiquement, la présence de la délégation                 américaine est très, très importante », a insisté M. Wenaweser.                 L’ASP est l’organisme de gestion, de surveillance et législatif                 de la CPI. Il est composé de représentants des 110 Etats ayant                 ratifié le Statut de Rome, réunis mercredi en assemblée                 annuelle, jusqu’au 26 novembre. Ils devraient adopter un budget                 de 102 millions d’euros pour 2010.                 La CPI, qui a ouvert ses portes en juillet 2002, est le premier                 tribunal international permanent compétent pour juger les                 auteurs de génocides, crimes de guerre et crimes contre                 l’humanité.
 A L’INSTAR DE L’AUSTRALIE ET DE LA                 GRANDE BRETAGNE, L’ETAT TUNISIEN PRESENTERA-T-IL DES EXCUSES UN                 JOUR A SA « STOLEN GENERATION » ET A SES “ENFANTS” STIGMATISES,                 DISCRIMINES ET TORTURES ??  
                 
 
L’Australie présente des                 excuses solennelles à ses enfants « oubliés »
    
                 
                AFP, le 17 novembre 2009 à 06h32                 CANBERRA, 16 nov 2009 (AFP) – Le Premier ministre australien                 Kevin Rudd a présenté lundi des excuses solennelles au                 demi-million d' »Australiens oubliés », victimes pendant des                 décennies de                 maltraitance dans des institutions publiques du pays.                 L’Australie est « désolée pour cette tragédie, cette tragédie                 absolue, des enfances perdues », a lancé M. Rudd devant un                 millier de                                  « Forgotten Australians » (« Australiens oubliés ») survivants                 réunis au Parlement, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.                 Des centaines de milliers d’enfants ont été victimes de                 violences dans des orphelinats ou des foyers d’accueil publics                 australiens entre 1930 et 1970.                 En 2004, un rapport du Sénat avait recommandé cette démarche de                 repentance envers ces enfants victimes d’abus en tous genres,                 sexuels notamment.                 « Nous sommes ensemble aujourd’hui pour vous présenter les                 excuses de la Nation. Pour vous dire, vous les Australiens                 oubliés et ceux qui ont été envoyés enfant vers nos rivages sans                 leur consentement, que nous sommes désolés », a-t-il ajouté.                 « Nous sommes désolés que, enfants, vous ayez été pris à vos                 familles et placés dans des institutions où souvent vous avez                 été maltraités. Désolés pour les souffrances physiques, les                 privations affectives et la froide absence d’amour, de                 tendresse, de soins ».                 Environ 7.000 d’entre eux étaient des Britanniques déplacés en                 Australie dans le cadre d’un programme en place entre 1920 et                 1967 par les autorités de Londres. Celles-ci avaient envoyé près                 de 130.000 enfants pauvres, âgés de 3 à 14 ans, vers                 l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et                 ce qui était alors le Zimbabwe, avec la promesse que leur vie y                 serait meilleure.                 Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, doit                 prochainement s’excuser au nom du Royayme-Uni pour l’envoi au                 20ème siècle de ces dizaines de milliers d’enfants vers ses                 anciennes colonies, où beaucoup ont été placés dans des                 institutions publiques et victimes d’abus.                 Le ministre à l’Enfance Ed Balls a estimé dimanche sur la chaîne                 Sky News que c’était un « motif de honte » que cette « politique                 terrible » ait continué aussi longtemps. « L’excuse est                 symboliquement très importante », a-t-il dit.                 L’association britannique Child Migrants Trust, qui oeuvre à                 réunir les enfants déplacés avec leurs familles, assure que                 certains d’entre eux avaient été enlevés à leur foyer sans que                 leurs parents en soient informés ou aient donné leur                 consentement.                 Nombre de ces enfants avaient été envoyés à l’étranger par des                 agences spécialisées qui souhaitaient peupler les anciennes                 colonies avec des gens de « bonne souche britannique blanche »,                 selon l’association.                 La plupart ont fini dans des institutions publiques ou des                 établissements agricoles.                 Le Premier ministre australien avait présenté des excuses                 historiques en février 2008 à la « Génération volée » (stolen                 generation), ces milliers d’enfants autochtones retirés de force                 à leurs familles jusque dans les années 1970 à des fins                 d’assimilation dans des institutions blanches.
 
L’Australie présente des                 excuses pour le drame des enfants migrants maltraités
 
                Associated Press, le 17 novembre 2009 à 19h08                 par Rod McGuirk et Jill Lawless                 CANBERRA (AP) –Le Premier ministre australien Kevin Rudd a                 présenté lundi des excuses solennelles pour le drame vécu par                 des milliers d’enfants britanniques déplacés en Australie et                 victimes de mauvais traitements et de négligence dans leur pays                 d’accueil durant les siècles précédents. Lire la suite l’article                 Lors d’une cérémonie à Canberra à laquelle ont assisté d’anciens                 enfants migrants, M. Rudd s’est excusé pour le rôle de son pays                 dans cette tragédie, et a présenté des condoléances aux 7.000                 survivants du programme de migration qui vivent encore en                 Australie.                 « Nous sommes désolés », a-t-il déclaré. « Désolés qu’enfants, vous                 ayez été retirés à vos familles et placés dans des institutions                 où vous avez été si souvent victimes de mauvais traitements.                 Désolés pour la souffrance physique (…) la froide absence                 d’amour, de tendresse et d’attention. « Désolés pour la tragédie »                 de ces « enfances perdues. »                 Ces excuses surviennent après que Londres eut annoncé dimanche                 que le Premier ministre britannique Gordon Brown s’excuserait                 pour les programmes de migration qui ont déporté jusqu’à 150.000                 enfants pauvres britanniques vers l’Australie, le Canada et                 d’autres anciennes colonies pendant trois siècles et demi.                 Ces programmes, qui ont pris fin il y a 40 ans, visaient                 officiellement à donner à ces enfants, dont les plus jeunes                 avaient trois ans, un nouveau départ dans la vie et à fournir à                 l’empire britannique une main d’oeuvre blanche robuste. Mais                 nombre de ces enfants se sont retrouvés dans des institutions où                 ils ont été victimes d’abus physiques et sexuels, ou ont été                 envoyés dans des fermes pour travailler.                 M. Rudd s’est également excusé pour les « Australiens oubliés »,                 des enfants qui ont souffert alors qu’ils étaient sous la garde                 de l’Etat australien au XXe siècle. Selon un rapport officiel de                 2004, plus de 500.000 enfants ont été placés dans des familles                 d’accueil, orphelinats et d’autres institutions publiques du                 pays au siècle dernier. Beaucoup ont été victimes d’abus                 physiques et sexuels et de souffrances psychologiques dans des                 établissements sous la tutelle de l’Etat australien.                 « J’ai attendu cela pendant des années », a déclaré, à propos des                 excuses de M. Rudd, Dorothy Chernikov, arrivée en Australie à                 l’âge de 11 ans en provenance de Grande-Bretagne. Elle dit avoir                 découvert 41 membres de sa famille au cours des vingt dernières                 années. « J’ai une identité maintenant. Pendant 52 ans je n’en ai                 pas eu. Je pensais que je n’étais personne. »                 Sandra Anker, qui avait six ans lorsqu’elle est arrivée en                 Australie en 1950, estime de son côté que le gouvernement                 britannique a « beaucoup de comptes à rendre ».                 Le gouvernement britannique estime que 150.000 enfants auraient                 été déplacés hors de Grande-Bretagne entre 1618 et 1967,                 l’essentiel de cette migration s’étant déroulée à partir de la                 fin du XIXe siècle. Après 1920, la plupart des enfants ont été                 envoyés en Australie par l’intermédiaire de programmes gérés par                 le gouvernement, des organisations religieuses et des oeuvres                 caritatives.                 Selon un rapport australien de 2001, entre 6.000 et 30.000                 enfants de Grande-Bretagne et de Malte, souvent enlevés à des                 mères non mariées ou à des familles pauvres, ont été envoyés en                 Australie au XXe siècle. On a raconté à beaucoup de ces enfants                 qu’ils étaient orphelins alors que la plupart avaient été                 abandonnés ou retirés à leur famille. Et des fratries étaient                 souvent séparées à leur arrivée en Australie.                 Les autorités estimaient agir pour le bien de ces enfants, mais                 cette migration visait aussi à décharger l’Etat britannique de                 la responsabilité de s’en occuper tout en fournissant des                 travailleurs potentiels aux pays d’accueil. Une enquête                 parlementaire britannique de 1998 a également pointé du doigt                 une autre motivation, à caractère raciste: « l’importation d’une                 ‘bonne souche blanche’ était vue comme un objectif politique                 désirable dans les colonies britanniques en développement »,                 a-t-elle relevé.                 La Grande-Bretagne a tenté de se racheter depuis la fin des                 années 1990 en finançant des voyages pour réunir les migrants et                 leurs familles en Grande-Bretagne. Le bureau de M. Brown a                 précisé que les autorités britanniques consulteraient les                 représentants des ex-enfants migrants survivants avant de                 présenter des excuses officielles l’an prochain. AP
                 
                   UK to apologise for sending children to                   Australia
                                     Reuters, le 17 novembre 2009 à 14h18                                      * Thousands of poor children                   sent abroad « for better life »                   * Many suffered abuse, told parents were dead                   * British, Australian govts to issue apologies                                      By Stefano Ambrogi                                      LONDON (Reuters) – Britain will apologise for shipping                   thousands of poor children, often without the knowledge of                   their parents, to its former colonies during the 20th century,                   the government said on Sunday.                   Under the Child Migrants Programme, a policy which ended 40                   years ago, many poor children were sent to Commonwealth                   countries, mainly Australia and Canada, with promises of a                   better life.                   But according to the charity the Child Migrants Trust, many of                   the 7,000 migrants sent to Australia ended up being abused,                   dumped in institutions or used as labourers on farms against                   their wishes.                   During the enforced resettlement policy, which ran from 1930                   to 1970, some migrant children were wrongly told their parents                   were dead. Many parents did not know their children, some of                   whom were as young as three, had been sent to Australia.                   The chairman of a parliamentary committee on health which                   looked into what happened said Prime Minister Gordon Brown                   wrote to him to confirm he would issue an apology in the new                   year.                   According to the letter, extracts of which were published by                   the BBC, Brown told him: « the time is now right » to apologise                   for the actions of previous governments.                   « It is important that we take the time to listen to the voices                   of the survivors and victims of these misguided policies, »                   Brown said.                   Schools Secretary Ed Balls told Sky News: « I think it is                   important that we say to the children who are now adults and                   older people and also to their offspring that this is                   something we look back on with shame.                   « These are children who were shipped out of the country, often                   without their parents even knowing, who went on to be                   labourers thousands and thousands of miles away, who suffered                   physical and sometimes sexual abuse.                   « It was something that was sanctioned by governments and that                   is no way to treat children, » he said.                   Brown’s office said Australia’s Prime Minister Kevin Rudd                   intended on Monday to issue an apology for mistreating British                   migrants still living there.                    He will say sorry as part of a national apology to the                   « Forgotten Australians », British media reported.                   Britain’s health department said the government was discussing                   the issue with Australia, charities and the families involved.                   « We will undertake a period of dialogue with those affected,                   prior to a formal apology. We plan to make a more detailed                   announcement early in the new year, » a spokesman said.
 
                 
 
Guinée: l’équipe                   nationale de football a été « dissoute »
 
                   
                  AFP, le 17 novembre 2009 à 19h13                                      DAKAR, 17 nov 2009 (AFP) – L’équipe nationale de football de                   Guinée, le « Syli national », a été « dissoute » mardi par le                   ministre des Sports à la suite de son élimination de la Coupe                   d’Afrique des nations et du Mondial, a-t-on appris auprès du                   ministère.                   Selon une source jointe par l’AFP depuis Dakar citant une                   décision officielle, le ministre Fodéba Isto Kéira a annoncé                   que l' »équipe nationale de football de Guinée est dissoute                   pour insuffisance de résultats et indiscipline caractérisée ».                   Cette décision du ministre Kéira, nommé en juillet, intervient                   deux jours après la défaite (3-0) du « Syli national » à Abidjan                   face aux « Eléphants » de Côte d’Ivoire, éliminant la Guinée de                   la prochaine Coupe d’Afrique des nations en Angola en janvier                   et de la Coupe du monde en Afrique du Sud l’été prochain.                   Il a également annoncé le limogeage du collège des entraîneurs                   composé de Mamadi Souaré, Fodé Laye Camara et Mandjou Diallo,                   nommé pour remplacer le Français Robert Nouzzaret lui-même                   démis de ses fonctions en juillet 2009 par le président de la                   junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.                   La Guinée se trouvait dans le groupe E avec le Burkina Faso,                   la Côte d’Ivoire et le Malawi. Elle a terminée dernière de son                   groupe avec 3 points, 7 buts marqués contre 14 encaissés.                   Lors des trois dernières CAN de football (Tunisie 2004, Egypte                   2006 et Ghana 2008), la Guinée avait réussi à se qualifier                   mais avait toujours été éliminée au stade des quarts de                   finales. Le pays n’a jamais participé à un Mondial.