lundi 15 avril 2002, 23h24
Explosion de Djerba: un journal arabe publie « une revendication d’Al-Qaïda »
DUBAI (AFP) – Le quotidien arabe Al-Qods Al-Arabi publie dans son édition de mardi ce qu’il affirme être une revendication par le réseau Al-Qaïda d’Oussama ben Laden de « l’opération suicide » contre la synagogue de la Ghriba à Djerba en Tunisie.
Le journal publie « un communiqué du réseau Al-Qaïda de cheikh Oussama Ben Laden revendiquant l’opération contre la synagogue à Djerba ». Il ne précise pas comment il a obtenu le communiqué.
« Cette opération suicide est la réponse aux crimes israéliens contre le peuple palestinien en Cisjordanie et à Gaza », selon le texte présenté par le journal comme étant un « communiqué authentique » d’Al-Qaïda.
L’explosion d’un camion-citerne devant la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba (sud) chargé de gaz a fait jeudi 15 tués: 10 touristes allemands, trois Tunisiens, un Franco-tunisien et un Français.
Les autorités tunisiennes ont maintenu la thèse de l’accident, tandis qu’en Allemagne, les autorités penchent pour celle de l’attentat.
Le communiqué publié par Al-Qods al-Arabi, signé du « commandement de l’armée islamique pour la libération des lieux saints », mentionne le nom du « martyr » Tunisien Nizar Ben Mohamed Nawar, alias Saif Al-Dine Al-Tounsi, comme l’auteur de l’attentat présumé.
« Cette opération suicide est aussi la riposte au refus par les gouvernements (arabes) de permettre à leurs peuples de lancer le jihad (guerre sainte) contre les juifs », selon le texte reproduit par le journal.
Al-Qods al-Arabi publie aussi le « testament » de l’auteur de l’opération, qui appelle notamment les membres de sa famille à « mourir en martyrs ».
Tunisie
La sécurité a été renforcée aux abords des lieux de cultes juifs de Tunisie mais le pèlerinage annuel de la Ghriba est maintenu.
L’an dernier, quelque 1.500 juifs avaient effectué ce pèlerinage annuel, alors qu’ils étaient 8.000 en l’an 2000.
Les pèlerins étaient moins nombreux à venir de France, de Belgique, d’Italie, du Canada et de Suisse et ils n’étaient qu’une dizaine à être venus d’Israël. Les organisateurs et tours opérateurs avaient expliqué cette « désaffection relative » par la tension qui régnait déjà entre Israël et les Palestiniens.
A Tunis, des grilles ont été installées devant la synagogue située entre l’avenue de la Liberté et la rue de Palestine, en plein centre de Tunis, a constaté un journaliste de l’AFP. L’immeuble imposant est soigneusement gardé par des policiers équipés de mitraillettes et tout stationnement est interdit aux abords.
Dans la banlieue nord de Tunis, à La Marsa, la sécurité a été renforcée dans la nuit de dimanche à lundi aux abords de la synagogue, a-t-on constaté encore.
Celle-ci, un petit édifice peint en bleu et blanc, situé non loin de la mer, dans un quartier dénommé Marsa-Plage, est désaffecté depuis de nombreuses années.
Un millier de juifs résident en permanence sur l’île de Djerba, contre 750 en 1996. Dans l’ensemble de la Tunisie, on compte environ 3.000 juifs, contre 100.000 avant l’indépendance, en 1956.
AFP, le 15.04.2002 à 07h49
Sécurité renforcée aux abords de la synagogue de La Marsa (Nord de Tunis)
TUNIS, 15 avr (AFP) – La sécurité a été renforcée dans la nuit de dimanche à lundi aux abords de la synagogue de La Marsa, banlieue de Tunis située à 20 km au Nord de la capitale, à la suite de l’explosion d’un camion-citerne de gaz devant la synagogue de la Ghriba la semaine dernière, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’explosion, qui s’est produite jeudi dans l’île de Djerba (500 km au sud-est de Tunis), a fait quinze morts, dont dix Allemands et de nombreux blessés.
Contrairement aux déclarations de témoins allemands qui ont parlé d’attentat, les autorités tunisiennes ont réaffirmé dimanche qu’au stade de leur enquête, « rien ne justifie autre chose que les conclusions préliminaires qui ont montré qu’il s’agissait d’une explosion accidentelle »
Cependant, alors que dimanche soir, seuls deux policiers patrouillaient dans le secteur de la synagogue de la Marsa, ils étaient plus nombreux lundi matin et des herses légères avaient été placées aux deux bouts de la rue étroite dans laquelle se trouve le bâtiment.
Celui-ci, un petit édifice à étage, peint en bleu et blanc, situé non loin de la mer, dans un quartier dénommé Marsa-La Plage, est désaffecté depuis de nombreuses années.
Pour ce qui concerne l’explosion de la synagogue de la Ghriba, le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schilly, a estimé que les indices d’un attentat se renforcent et le chancelier Gerhard Schroeder exige « que l’on élucide complètement et le plus rapidement possible cette affaire ».
AFP
Reuters, le 14.04.2002 à 23:43:33
Schroder réclame une enquête sur l’explosion de Djerba
TUNIS/BERLIN, 14 avril (Reuters) – Le chancelier allemand Gerhard Schr
ِder a réclamé dimanche une enquête approfondie sur l’explosion d’un camion transportant du gaz, jeudi à Djerba, qui a fait 16 morts selon un dernier bilan revu à la baisse.
Le gouvernement tunisien a annoncé ne disposer d’aucune information nouvelle lui donnant à penser que l’explosion du véhicule, devant une synagogue de Djerba, résulte d’un attentat suicide.
Tunis réagissait à une déclaration faite la veille par le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, qui a dit que les dernières informations obtenues tant en Tunisie qu’à l’étranger le faisaient pencher pour la thèse de l’attentat.
Deux touristes allemands, dont un bébé de 18 mois, ont succombé à leurs blessures dans la nuit de samedi à dimanche, ce qui porte le bilan de l’explosion du camion rempli à 16 morts – dix Allemands, cinq Tunisiens et un Français. Le conducteur du camion figure au nombre des victimes.
Le voyagiste allemand TUI avait auparavant annoncé la mort, dimanche, d’un Allemand de 18 ans. Un porte-parole de la police de Hambourg a indiqué ensuite que l’information était fausse, le jeune homme en question étant toujours vivant et hospitalisé à Hambourg dans un état grave.
A Berlin, le chancelier allemand Gerhard Schr
ِder a déclaré dimanche à la chaîne de télévision ZDF qu’il espérait qu’une enquête approfondie serait diligentée sur cette tragédie.
« S’il s’avère qu’il s’agit d’un attentat délibéré, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter les coupables et les emprisonner longtemps », a dit le chancelier.
« A ce stade de l’enquête, rien ne justifie des conclusions autres que les conclusions préliminaires de l’enquête qui ont montré qu’il s’agit d’une explosion accidentelle », a-t-on déclaré de source gouvernementale tunisienne.
Des dirigeants de la communauté juive confiaient dimanche qu’ils espéraient de tout coeur que les conclusions finales de l’enquête montreraient qu’il s’agit bien d’un accident, et non d’un attentat suicide cotre l’un des rares symboles de tolérance entre juifs et musulmans en terre arabe.
MAINTIEN DU PELERINAGE, LE 29 AVRIL
« Il est impossible que le ministre allemand ait raison dans sa conviction que l’explosion pourrait résulter d’un attentat. Pour moi et mes compatriotes juifs et arabes de Tunisie, il est impossible que pareille chose arrive ici. Ici, les arabes et les juifs s’aiment, ils ne peuvent même pas imaginer que cela arrive ici », déclare Ousifa Trabelsi.
Cette personnalité juive de l’île touristique de Djerba participe chaque printemps à l’organisation d’un pèlerinage qui attire des milliers de juifs à El Ghriba, y compris des Israéliens, quel que soit l’état des relations entre juifs et musulmans.
Les juifs tunisiens se disent les descendants de juifs ayant fui la destruction du Temple de Salomon et qui se seraient implantés il y a plus de 25 siècles à Djerba, considérée aujourd’hui comme le joyau du tourisme tunisien.
« Je comprends parfaitement que les enjeux sont très élevés pour la Tunisie, bâtie sur deux piliers: stabilité politique et havre de sécurité », dit Trabelsi. « En tant que juif, j’aime beaucoup ce pays et je prie pour que la thèse de l’attentat soit fausse parce que cela porterait atteinte aux deux piliers ».
Le gouvernement tunisien a réaffirmé son attachement à El Ghriba en tant que symbole de tolérance. Il a assuré que le pèlerinage juif aurait bien lieu le 29 avril.
« El Ghriba continuera de propager son message de tolérance, d’harmonie, de sérénité et de paix. La Tunisie du président Zine al Abidine Ben Ali veillera toujours au maintien de ces principes », a dit le ministre du Tourisme, Mondher Znaidi.
REUTERS
AFP, le 15.04.2002 à 07h26
Explosion de Djerba: trois blessés allemands en danger de mort
BERLIN, 15 avr (AFP) – Trois des vingt touristes allemands blessés dans l’explosion jeudi devant la synagogue de la Ghriba à Djerba (Tunisie) sont en danger de mort, a indiqué lundi une porte-parole de l’hôpital berlinois où ils ont été rapatriés.
Il s’agit de deux femmes âgées de 22 et 39 ans et d’un homme de 40 ans, a-t-elle précisé.
En Allemagne, deux des quatorze personnes rapatriées sont décédées de leurs blessures dans la nuit de samedi à dimanche, portant à dix le nombre de tués Allemands dans l’explosion.
Outre les dix touristes allemands du voyagiste TUI, l’explosion d’un camion-citerne chargé de gaz jeudi a fait cinq autres morts, trois Tunisiens, un Franco-tunisien et un Français.
Les autorités tunisiennes ont maintenu dimanche la thèse de l’accident sur l’explosion qui a eu lieu jeudi devant la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba (sud), tandis qu’en Allemagne autorités et témoins évoquaient la thèse de l’attentat bien que le chancelier Schroeder ait déclaré à la chaîne de TV ZDF qu’il ignorait s’il s’agissait d’un attentat ou d’un accident.
AFP
Berlin exige une «enquête» à Djerba
L’Allemagne récuse la thèse de l’accident dans l’explosion de la synagogue.
Par Jose GARCON
Le lundi 15 avril 2002
« Les indices d’un attentat se renforcent. Compte tenu des derniers développements de l’enquête, ce serait un attentat qui devait viser la synagogue et non les touristes…» Le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schilly, a donné, samedi, le coup de grâce à la thèse officielle tunisienne présentant comme un «accident» l’explosion de jeudi devant la synagogue de la Ghriba, dans l’île de Djerba. Les Allemands sont d’autant moins enclins à tolérer l’invraisemblance de cette version que le bilan s’alourdit sans cesse. Il est actuellement de 15 morts – dont 10 touristes allemands et un Français- et menace d’augmenter encore, compte tenu de l’état de plusieurs des 32 blessés.
A peine plus «diplomatique», le chancelier Schrِder affirmait, hier, que «des indices parlent en faveur d’un attentat, mais que des données des autorités tunisiennes laissent à penser le contraire». Exigeant que cette affaire soit élucidée «complètement et le plus rapidement possible», il précisait: «Si c’est un attentat, (nous) ferons tout pour attraper (ses auteurs) et les mettre derrière les barreaux.»
Sites à risques. La conviction allemande est en tout cas assez forte pour que Berlin ait recommandé à ses ressortissants qui se rendent en Tunisie «une prudence accrue pour des raisons de sécurité», sans cependant mettre en garde contre des séjours dans ce pays. Le voyagiste allemand TUI – qui s’en tient à la même position – a toutefois rayé de ses programmes d’excursion «tous les sites religieux jugés à risques».
Tout cela n’a, jusqu’à présent, pas ému le président Ben Ali. Campant sur sa position, la Tunisie a réagi promptement à la déclaration de Otto Schilly. Assurant que «rien ne justifie la thèse de l’attentat au stade actuel de l’enquête», elle évoque l’impossibilité d’en «divulguer des éléments faisant partie du secret» des investigations.
Déjà, la précipitation avec laquelle Tunis a avancé cette version dans l’heure même qui a suivi l’annonce de l’explosion avait relativisé la crédibilité de son «enquête». L’intervention, hier, de Berlin auprès de la Tunisie pour obtenir un «renforcement de la coopération» afin «d’éclaircir le plus rapidement possible les origines» du drame en dit long, en tout cas, sur l’irritation allemande en la matière (deux enquêteurs du BKA, la police fédérale criminelle, sont depuis vendredi à Djerba pour participer à l’enquête).
Unanimes, les témoignages des blessés allemands – quatorze d’entre eux ont été rapatriés vendredi et samedi – laissent, il est vrai, peu de place au doute. «Un petit camion s’est garé directement devant l’entrée de la synagogue. Un homme est sorti par l’arrière et a fermé les portes. Il s’est dirigé rapidement vers les maisons. Cela m’a paru bizarre. Il avait peut-être la trentaine, portait une salopette bleue. اa devait être l’auteur de l’attentat», affirme Helmut Eckert, un ingénieur berlinois de 59 ans, dans le journal populaire Bild am Sonntag. En précisant que le camion était «dès le début devant la synagogue». Eckert raconte avoir entendu «l’énorme détonation suivie d’un éclair». «J’ai regardé vers l’entrée de la synagogue où étaient la plupart des touristes et j’ai vu des flammes gigantesques s’engouffrer. C’était irréel. Personne n’a crié. Un silence de mort…»
Investigations. Reste à connaître les auteurs de l’attentat, sur lesquels Berlin affirme ne disposer «d’aucune information». En annonçant, hier, que le corps du chauffeur du camion a été «carbonisé», après avoir fait blanchir à la chaux les murs d’enceinte de la synagogue, Tunis ne facilite guère les investigations.
Quelques informations commencent toutefois à filtrer. On sait désormais qu’il s’agissait d’un camion volé dont les plaques minéralogiques avaient été changées. Le chauffeur serait d’autre part, et selon des sources sécuritaires, un policier. Faut-il voir là la répétition d’un incident qui s’était déroulé, il y a trois ans, au même endroit, au cours duquel un policier, présenté comme «dément» par Tunis, avait vidé son arme ? «Je penche pour un acte isolé du même type, d’autant que personne en Tunisie n’a les moyens d’organiser une opération de ce genre, surtout pas les islamistes de Ennadha, qui ont été totalement décapités», estime un expert maghrébin des affaires de sécurité. L’organisation islamique tunisienne (interdite) a d’ailleurs «catégoriquement» démenti, samedi depuis Londres, avoir revendiqué l’explosion, après que l’hebdomadaire allemand Focus a fait état d’une telle revendication. «Si ce message existe, il ne peut s’agir q! ue d’une manipulation des services secrets tunisiens», déclarait Amer Larayed, président du bureau politique de Ennadha, ajoutant: «Nous avons publié un communiqué condamnant cet acte s’il s’avérait être un attentat. Nous sommes contre ce type d’actes barbares qui ne peuvent que servir Sharon.»
«Tolérance». Pendant ce temps, la Tunisie, dont le tourisme avait déjà fortement pâti du 11 septembre, tentait d’anticiper sur une nouvelle baisse des touristes. Affirmant qu’elle resterait «terre de paix et de tolérance», elle a annoncé le maintien du traditionnel pèlerinage du 29 mai à la Ghriba. Et dépêché, samedi, son ministre du Tourisme à la synagogue de Djerba.
(Source: liberation du 15 avril 2002)
وزير الداخلية الالماني يرجح فرضية الاعتداء في حادث جربة
برلين ـ القدس العربي من ناصر جبارة:
صرح وزير الداخلية الالماني اتو شيلي (الحزب الاشتراكي الديمقراطي) امس الاحد في حديث لمحطة التلفزة الالمانية الثانية (ZDF) ان الانفجار الذي وقع امام معبد يهودي في جربة التونسية وراح ضحيته 71 شخصا من بينهم ثمانية المان نجم علي الاغلب عن اعتداء. وقال الوزير ان الاعتداء كان يستهدف المعبد اليهودي وليس السياح، مشيرا الي انه علي اتصال دائم مع نائب مدير دائرة مكافحة الجريمة الموجود منذ ايام في تونس برفقة محققين من الشرطة تجريه السلطات التونسية بخصوص الحادث. ورفض شيلي تزويد المحطة التلفزيونية بمعلومات حول اسباب ميل المحققين الالمان الي فرضية حصول اعتداء وذلك خوفا من تسرب المعلومات للتحقيقات، علي حد تعبيره. وفي غضون ذلك اعلن بيان صادر عن وزارة الخارجية الالمانية ان عدد القتلي الالمان الذين راحوا ضحية الاعتداء وصل الي ثمانية اشخاص. وقال البيان ان عدد ضحايا انفجار الشاحنة وصل الي 71 شخصا من بينهم الثمانية الالمان اضافة الي اربعة مواطنين تونسيين ومواطن فرنسي. وعلي نفس الصعيد هبطت امس الاحد في مطار هامبورغ (شمال) طائرة تابعة للجيش الاتحادي بوندس فير تحمل علي متنها عشرة جرحي المان اصيبوا بحروق وصفتها الجهات الالمانية المختصة بأنها بالغة الخطورة لتلقي المعالجة اللازمة في مستشفيات مدن المانية مثل هامبورغ وبرلين وبوفوم. من جانبه قال خبير شؤون الشرق الاوسط للحزب الاشتراكي الديمقراطي الحاكم كريسوف موسباور ان الحادث هجوم ارهابي . واضاف موسباور ان من يراقب سير الاحداث في الشرق الاوسط سيرجع علي الاغلب ان الانفجار جاء نتيجة عملية ارهابية . واثني رئيس جمعية الصداقة التونسية الالمانية فولفغانغ هوفمان علي قول موسباور مشيرا الي ان جميع المؤشرات تدل علي ان عملية ارهابية تكمن وراء وقوع الحادث. واضاف هوفمان في حديث لوكالة الانباء الالمانية (DPA) ان السلطات التونسية ستفعل كل ما في وسعها لتقصي الحقائق حول الحادث. ومن الجدير بالذكر ان الحكومة الالمانية نفت خبرا نقلته اسبوعية فوكوس الالمانية، ادعت فيه ان الخارجية الالمانية اخفت علي وسائل الاعلام تقريرا اكد فيه شاهد عيان ان الانفجار نجم عن اعتداء. من جهة اخري قال سائح الماني (95 عاما) كان موجودا حين وقع الانفجار امام المعبد انه رأي منفذ الاعتداء في افادة ادلي بها لصحيفة بيلد ام سونتاغ الشعبية امس. وقال هلموت ايكرت وهو مهندس كان يمضي عطلته في تونس مع زوجته اديث لقد رأيت منفذ الاعتداء مشيرا الي انه لا يمكن تصديق رواية السلطات التونسية التي اعتبرت الامر لا يعدو كونه حادثا عارضا. واضاف هذا غير ممكن، كانت هناك هذه الشاحنة الصغيرة فقط، وكانت موجودة منذ البداية امام المعبد .
(نقلا عن صحيفة القدس العربي ليوم 15 أفريل 2002)
المانيا : اشارات متزايدة إلى وجود خطة اعتداء وراء الانفجار في جزيرة جربة
بقلم: اسكندر الديك
ذكر وزير الداخلية الاتحادي اوتو شيلي أمس ان الاشارات إلى وجود اعتداء مخطط له تتزايد في ما يخص الانفجار الذي وقع الخميس الماضي أمام الكنيس اليهودي الغريبة في جزيرة جربة التونسية. وقال شيلي في حديث القناة الألمانية الأولى (ايه آر دي) إن كلامه هذا يستند إلى تصريحات خبراء في المكتب الاتحادي لمكافحة الجريمة وإلى معلومات الجانب التونسي أيضاً. وأضاف ان الاعتداء الذي أوقع عدداً كبيراً من القتلى والجرحى بين السياح الألمان خصوصاً (لم يستهدف السياح الألمان وإنما المركز الديني اليهودي في الجزيرة). ودعا وزير الداخلية الألماني السياح الألمان العائدين من مكان الحادث إلى الاتصال بالمكتب الاتحادي لمكافحة الجريمة في فيسبادن للادلاء بشهاداتهم حول ما لاحظوه أو شاهدوه. خلال ذلك, ارتفع عدد الضحايا الألمان من جراء انفجار شاحنة الغاز بعد اصطدامها بجدار الكنيس إلى إحدى عشرة ضحية من أصل ست عشرة. فقد توفي صباح أمس في أحد مستشفيات هامبورغ شاب عمره 18 سنة, كما توفيت خلال ليل السبت امرأتان في مستشفيين آخرين في هامبورغ وبرلين بسبب الحروق الشديدة التي تعرضتا إليها. وكان عدد من الجرحى نقل يوم السبت من جربة إلى المانيا للمعالجة نتيجة للاصابات الخطرة التي تعرض إليها. ولا تزال حال عدد آخر من الجرحى خطرة. إضافة إلى القتلى الألمان, يوجد اربعة قتلى فرنسيين بينهم سائق الشاحنة والدليل السياحي للوفد الألماني وسائح فرنسي.
(نقلا عن صحيفة الحياة ليوم 15/4/2002 )
تونس تقول أن لا مبرر لاعتبار حادث المعبد اليهودي «اعتداء» وألمانيا تتحدث عن «مؤشرات متزايدة» ترجح فرضية «الهجوم»
ارتفاع عدد الضحايا إلى 16 بينهم 11 ألمانياً وثلاثة تونسيين وفرنسيان أحدهما من أصل تونسي
تونس ـ برلين ـ لندن: «الشرق الأوسط» والوكالات فيما اشارت المانيا الى ان هناك «مؤشرات متزايدة» على ان الانفجار الذي وقع امام معبد يهودي في جزيرة جربة التونسية الاسبوع الماضي كان «هجوما»، اكدت السلطات التونسية مجددا امس انه لا مبرر لافتراض ان انفجار شاحنة صهريجية كانت محملة بالغاز قرب المعبد كان «اعتداء». في الوقت نفسه ارتفع الى 16 عدد قتلى الحادث. وقال مصدر حكومي تونسي في هذه المرحلة من التحقيق لا يوجد ما يبرر استنتاجات اخرى سوى الاستنتاجات الاولية للتحقيق بأن الحادث الذي وقع الخميس الماضي امام معبد «الغريبة» كان انفجارا عرضيا. واضاف المصدر ان «التحقيقات متواصلة، وفي هذه المرحلة من التحقيق لا شيء يبرر امرا اخر غير الاستنتاجات الاولية التي اظهرت انه انفجار عرضي». وقال انه نظرا لان «جثة السائق قد تفحمت فان المحققين بحاجة الى المزيد من الوقت في تحقيقاتهم». وخلص الى القول ان «الشرطة والقضاء يواصلان اجراء تحقيقاتهما بشكل مستمر وبدون توقف ولا يمكنهما في الوقت الراهن الكشف عن عناصر تمس سرية التحقيق». الى ذلك، قال وزير الداخلية الالماني اوتو شيلي لتلفزيون «زد دي اف» في مقابلة مساء اول من امس ان «اخر المعلومات والمؤشرات التي تلقيناها من داخل البلاد ومن خارجها تشير بشكل متزايد الى هجوم». وقال سائح الماني كان موجودا حين وقع الانفجار انه «رأى منفذ الاعتداء». وقال هلموت ايكرت، وهو مهندس كان يمضي عطلته في تونس مع زوجته اديث، لصحيفة «بيلد ام سونتاغ» الالمانية الصادرة امس «لقد رأيت منفذ الاعتداء». واضاف: «كانت هناك هذه الشاحنة الصغيرة فقط، وكانت موجودة منذ البداية امام المعبد». وتابع ان «شاحنة صغيرة توقفت مباشرة امام مدخل المعبد، وخرج رجل من بابها الخلفي واغلق الابواب. وتوجه سريعا نحو المنازل، وقد بدا لي ذلك غريبا. كان في الثلاثين من العمر تقريبا، وقد يكون هو منفذ الاعتداء». واكد سائح اخر، سيغفريد مولر، من هامبورغ هذه الافادة قائلا «الامر لم يكن حادثا». وقد بلغ عدد قتلى الانفجار 16 شخصا مع وفاة ثلاثة المان آخرين. فقد اعلن عن وفاة طفل وامرأة المانيين صباح امس. وكانت سائحة المانية اخرى قد توفيت الليلة قبل الماضية في هامبورغ (شمال المانيا) متأثرة بالحروق التي اصيبت بها. وبهذا ارتفع الى 11 عدد الالمان الذين قضوا في الحادث. وافادت متحدثة باسم السفارة الالمانية في تونس ان 19 المانياً اصيبوا في الانفجار نقلوا الى بلادهم للعلاج. والضحايا الآخرون هم ثلاثة تونسيين وفرنسيان احدهما من اصل تونسي. وفي تطور آخر امس، قال المستشار الالماني غيرهارد شرودر انه غير متأكد بعد من ان الانفجار كان حادثا ام اعتداء، وذلك في حديث الى الشبكة الثانية للتلفزيون الالماني. واوضح شرودر «هناك مؤشرات تؤيد فرضية حصول اعتداء، غير ان معطيات السلطات التونسية توحي بعكس ذلك». وطالب بكشف ملابسات هذا الانفجار بالكامل وباسرع وقت ممكن. واضاف انه في حال تبين ان الانفجار اعتداء فان الحكومة الالمانية «ستبذل كل ما في وسعها للقبض على مرتكبيه ووضعهم وراء القضبان». من جهة اخرى، اعلنت وكالة السفر الالمانية العملاقة «توي» الاحد انها شطبت من برامج رحلاتها «كافة المواقع الدينية الخطرة» وذلك اثر انفجار جربة، غير انها اكدت انها ستواصل عرض تونس وجزيرة جربة كوجهة سياحية. واشارت الوكالة الى ان الحكومة الالمانية لم تحذر المواطنين الالمان من السفر الى تونس. يشار الى ان ضحايا الانفجار الالمان كلهم من زبائن «توي» وكانوا يقومون بجولة في الجزيرة بحافلة عند وقوع الانفجار.
(نقلا عن صحيفة الشرق الأوسط ليوم 15 أفريل 2002)
16قتيلاً في حصيلة جديدة وتونس تجدد مقولة « الحادث العرضي » برلين ترجح فرضية « العمل الإرهابي » في انفجار جربة
أعلن وزير الداخلية الالمانية اوتو شيلي ليلة السبت/الاحد أن هناك دلائل متزايدة على أن الانفجار الذي وقع مؤخرا في الكنيس اليهودي في جزيرة جربة السياحية بتونس كان متعمدا وليس قضاء وقدرا.وقال شيلي في أحاديث لمحطات التلفزيون الالمانية إن المحققين من الشرطة الالمانية والسلطات التونسية « لديهم شكوك متزايدة في أن الانفجار كان هجوما » متعمدا.
وكانت السلطات التونسية قد أعلنت أن الانفجار الذي وقع يوم الخميس الماضي والذي أسفر عن مصرع 13شخصا منهم ثمانية ألمان كان قضاء وقدرا.يذكر أن أكثر من 30شخصا أصيبوا منهم 19ألمانيا في الانفجار الذي أعلنت السلطات التونسية أنه وقع عندما اصطدمت شاحنة تحمل كمية من الغاز الطبيعي بجدار حول كنيس غريبة يوم الخميس الماضي. ويعتقد أنه من أقدم الكنائيس اليهودية التي شيدت في المنطقة. وأوضح شيلي أنه لا يعتقد أن مثل هذا الهجوم كان موجها ضد ألمانيا أو السياح وإنما ضد مكان للعبادة اليهودية.
وذكرت مجلة فوكوس الالمانية أن منظمة النهضة الاسلامية التونسية أعلنت مسئوليتها عن الهجوم الانتحاري. ووردت أنباء عن أن بيانا وزّع على مكاتب الصحف العربية في لندن جاء فيه أن الهجوم وقع « تضامنا مع إخواننا الشهداء في فلسطين ».
وتم إعادة عشرة ألمان مصابين بجراح خطيرة من تونس إلى ألمانيا أمس الأول « السبت » على متن طائرة تابعة لمستشفى القوات الجوية الالمانية وإدخالهم عدة مستشفيات على عجل. وقال الاطباء أن بعض المرضى في حالة خطيرة ومصابون بحروق كثيرة.ومن بين الذين لقوا مصرعهم صبي في الحادية عشرة من العمر وخمس سيدات كن يمضين إجازة في تونس.
كما لقي أربعة تونسيين وفرنسي مصرعهم أيضا.وتوجه مسئولان ألمانيان كبيران من مكتب مكافحة الجريمة الاتحادي إلى تونس للمساعدة في التحريات والتحقيقات.هذا وقال مسؤولون أمس الأحد ان سائحين المانيين آخرين توفيا متأثرين بجراحهما جراء الانفجار ليرتفع عدد القتلى في الانفجار إلى 16شخصا بينهم عشرة ألمان.
من جهة أخرى، قال سائح الماني ( 59عاما) كان موجودا حين وقع الانفجار امام المعبد اليهودي في جربة انه « رأى منفذ الاعتداء » في افادة ادلى بها لصحيفة « بيلد ام سونتاغ » الشعبية امس الاحد.واضاف « كان هناك هذه الشاحنة الصغيرة فقط، وكانت موجودة منذ البداية امام المعبد ».وتابع ان « شاحنة صغيرة توقفت مباشرة امام مدخل الكنيس، وخرج رجل من بابها الخلفي واغلق الابواب. وتوجه سريعا نحو المنازل، وقد بدا لي ذلك غريبا. كان في الثلاثين من العمر تقريبا، وقد يكون هو منفذ الاعتداء ».
وأكد سائح آخر، سيغفريد مولر، من هامبورغ هذه الافادة قائلا « الامر لم يكن حادثا ».إلى ذلك أكدت الحكومة التونسية أمس الأحد انه لا معلومات جديدة لديها تشير إلى تدبير متعمد لانفجار الشاحنة الذي قتل 16شخصا على الأقل خارج معبد يهودي في جزيرة جربة بجنوب البلاد.وقال مصدر حكومي تونسي لرويترز: « في هذه المرحلة من التحقيق لا يوجد ما يبرر استنتاجات أخرى سوى الاستنتاجات الأولية للتحقيق بأن الحادث كان إنفجارا عرضيا ».
(المصدر: صحيفة الرياض السعودية ليوم 15 أفريل 2002)
تمسكت بسيناريو
الهجوم المتعمد
ألمانيا تنتقد أسلوب تونس في التعامل مع تفجير المعبد
اليهودي
الاثنين 15 أبريل 2002 15:23
إيلاف- تمسكت المانيا بموقفها من ان انفجارا وقع امام معبد يهودي في تونس واسفر عن مقتل عشرة المان، مؤكدة أنه كان هجوما متعمدا وليس حادثا عرضياً، كما أكد السلطات التونسية في أكثر من تصريح رسمي سابق.
وتساءل اوتو شيلي وزير الداخلية الالماني عن سبب بدء اعمال الاصلاح في المعبد على الفور بعد الانفجار الذي وقع يوم الخميس الماضي، والمخاطر كبيرة على تونس التي تعتمد على عائداتها من السياحة ويزورها ملايين الالمان سنويا.
وابلغ شيلي محطة (زد.دي.اف) التلفزيونية يوم الاثنين « مسألة ما اذا كان من المنطقي البدء على الفور في اعمال الاصلاح امر يجب ان نضع عليه علامة استفهام كبيرة ».
وقتل عشرة المان وخمسة تونسيين وفرنسي واحد في انفجار شاحنة تحمل غاز طبيعي خارج اقدم معبد يهودي في تونس بمنتجع جربة، وقالت الحكومة التونسية يوم الاحد انها ليس لديها معلومات جديدة تشير الى ان الانفجار كان هجوما وليس حادثاً.
واكد شيلي يوم الاثنين مجددا اعتقاد الحكومة الالمانية بان الانفجار كان هجوما قائلا « لدينا معلومات تعزز هذا الاعتقاد ».
واضاف الوزير انه لو كان هجوما بالفعل فانه كان في الاغلب يستهدف المعبد وليس السائحين. ويقول ناجون عادو الى المانيا في مطلع الاسبوع كذلك انهم يرون ان الانفجار لم يكن مجرد حادث.
وقال هيلموت اكيرت (62 عاما) لصحيفة بيلد « خرج رجل قبيل الانفجار وفر هاربا، كان غالبا المهاجم ».
وابلغ المستشار الالماني جيرهارد شرودر مؤتمرا صحفيا يوم الاثنين ان هناك « دلائل » تشير الى انه هجوم لكنه اضاف « ليس هناك حقيقة مؤكدة ».
ونصحت وزارة الخارجية الالمان في تونس تجنب الحشود. ومازالت تعتبر تونس اكثر امانا من 11 دولة اعطت تحذيرات مباشرة من السفر اليها لكنها الان تضع تونس ضمن سبع دول تعطي فيها نصائح امنية.
ويزور نحو ثلث السياح الذين يزورون تونس كل عام وعددهم خمسة ملايين جزيرة جربة. وقالت شركة تي.يو.اي الالمانية للسياحة التي يدير شريك لها الحافلة التي اقلت السياح للمعبد ان الانفجار لم يؤد الى ارتفاع في معدل الغاء الحجوزات.
وقال زعماء الطائفة اليهودية في تونس يوم الاحد انهم يتمنون ان تظهر التحقيقات ان الانفجار لم يكن تفجيرا انتحاريا مرتبطا على الارجح بالصراع الدائر في الشرق الاوسط.
ضحى خالد
(المصدر: موقع إيلاف الإخباري)
المانيا تنتقد تعامل تونس مع تفجير امام معبد
برلين (رويترز) – تمسكت المانيا بموقفها يوم الاثنين من ان انفجارا وقع امام معبد يهودي في تونس واسفر عن مقتل عشرة المان كان هجوما متعمدا وليس حادثا كما تؤكد السلطات التونسية.
وتساءل اوتو شيلي وزير الداخلية الالماني عن سبب بدء اعمال الاصلاح في المعبد على الفور بعد الانفجار الذي وقع يوم الخميس الماضي. والمخاطر كبيرة على تونس التي تعتمد على عائداتها من السياحة ويزورها ملايين الالمان سنويا.
وابلغ شيلي محطة (زد.دي.اف) التلفزيونية يوم الاثنين « مسألة ما اذا كان من المنطقي البدء على الفور في اعمال الاصلاح امر يجب ان نضع عليه علامة استفهام كبيرة. »
وقتل عشرة المان وخمسة تونسيين وفرنسي واحد في انفجار شاحنة تحمل غاز طبيعي خارج اقدم معبد يهودي في تونس بمنتجع جربة. وقالت الحكومة التونسية يوم الاحد انها ليس لديها معلومات جديدة تشير الى ان الانفجار كان هجوما وليس حادثا.
واكد شيلي يوم الاثنين مجددا اعتقاد الحكومة الالمانية بان الانفجار كان هجوما قائلا « لدينا معلومات تعزز هذا الاعتقاد. »
واضاف الوزير انه لو كان هجوما بالفعل فانه كان في الاغلب يستهدف المعبد وليس السائحين. ويقول ناجون عادو الى المانيا في مطلع الاسبوع كذلك انهم يرون ان الانفجار لم يكن مجرد حادث.
وقال هيلموت اكيرت (62 عاما) لصحيفة بيلد « خرج رجل قبيل الانفجار وفر هاربا. كان غالبا المهاجم. »
وابلغ المستشار الالماني جيرهارد شرودر مؤتمرا صحفيا يوم الاثنين ان هناك « دلائل » تشير الى انه هجوم لكنه اضاف « ليس هناك حقيقة مؤكدة. »
ونصحت وزارة الخارجية الالمان في تونس تجنب الحشود. ومازالت تعتبر تونس اكثر امانا من 11 دولة اعطت تحذيرات مباشرة من السفر اليها لكنها الان تضع تونس ضمن سبع دول تعطي فيها نصائح امنية.
ويزور نحو ثلث السياح الذين يزورون تونس كل عام وعددهم خمسة ملايين جزيرة جربة. وقالت شركة تي.يو.اي الالمانية للسياحة التي يدير شريك لها الحافلة التي اقلت السياح للمعبد ان الانفجار لم يؤد الى ارتفاع في معدل الغاء الحجوزات.
وقال زعماء الطائفة اليهودية في تونس يوم الاحد انهم يتمنون ان تظهر التحقيقات ان الانفجار لم يكن تفجيرا انتحاريا مرتبطا على الارجح بالصراع الدائر في الشرق الاوسط.
15.04.2002 16:30, Reuters
AFP, le 13.04.2002 à 12:32:00
L’organisation islamique Al-Nahdha dément tout message de revendication
LONDRES, 13 avr (AFP) – L’organisation islamique tunisienne d’opposition Al-Nahdha (Renaissance) a catégoriquement démenti samedi avoir revendiqué l’explosion jeudi d’un camion-citerne qui a fait 12 morts dont huit Allemands près de la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba en Tunisie.
Dans un article à paraître dans l’édition de lundi, l’hebdomadaire allemand Focus affirme que Al-Nahdha aurait revendiqué l’attentat. La publication évoque, sans citer de sources, un message envoyé aux rédactions de journaux arabes à Londres, selon lequel cet action aurait été menée « en solidarité avec nos frères-martyrs de Palestine ».
« Nous nions catégoriquement être à l’origine d’un quelconque message et que notre mouvement ait une quelconque relation avec cet acte, si c’est un attentat », a déclaré à l’AFP Amer Larayed, président du bureau politique du mouvement Al-Nahdha, contacté par téléphone.
« Nous avons publié un communiqué pour condamner cet acte s’il s’avérait être un attentat », a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas notre politique de commettre de tels actes », a-t-il souligné. « Si ce message existe, il ne peut s’agir que d’une manipulation des services secrets tunisiens », a-t-il ajouté.
« Nous sommes contre ce type d’actes barbares qui ne peuvent que servir la politique de (Ariel) Sharon », le Premier ministre israélien, a-t-il estimé.
« Nous allons nous renseigner pour savoir d’où est venue cette information et nous nous irons en justice s’il le faut », a affirmé M. Larayed.
Egalement contacté, le journal Al-Hayat à Londres a indiqué n’avoir reçu « aucun message ni aucune revendication » de Al-Nahdha ou d’autres organisations.
Les autorités tunisiennes ont affirmé jeudi que l’explosion était d’origine « accidentelle », alors que le ministère israélien des Affaires étrangères a, pour sa part, affirmé qu’il s’agissait d’un « attentat ».
Des sources proches du gouvernement allemand, citées samedi par le quotidien allemand Bild, affirment que l’explosion était due à un attentat.
Le gouvernement allemand a envoyé deux spécialistes de la police fédérale criminelle (BKA) en Tunisie pour participer à l’enquête.
AFP
TRADUCTION EN LANGUE ALLEMANDE DU COMMUNIQUE DU MOUVEMENT ENNAHDHA PUBLIE DANS NOS MAILS PRECEDENTS:
ENNAHDHA-PARTEI
nahdhatunisie@hotmail.com
Tel. 0033620845724
Paris den, 13.04.2002
Betr.
: Explosion eines Gastankwagens auf der Insel Djerba.
Anl
نsslich des tragischen Ereignisses auf der Insel Djerba, das unter Staatsbürgern Ihres Landes, die sich zu Besuch in unserem Land Tunesien befunden haben, viele Todesopfer gefordert hat, spricht die tunesische Ennahdha -Partei ( Wiedergeburt-Partei) Ihnen und den Angehِrigen der Opfer und dem ganzen deutschen Volk ihr tiefstes Beileid aus, verbunden mit dem Wunsch, dass die zahlreichen Verletzten bald von ihren Verletzungen genesen mِgen.Die Tunesische Ennahdha – Partei
Kontaktperson der Ennahdha in Deutschland
Hechmi Daoussi hechmi@daoussi.de
Der Leiter des politischen Büros
Ameur Larayedh
Tel. 0033620845724/ Tel. 0033 1724110234
LE MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ALLEMAND CONSEILLE LES CITOYENS ALLEMANDS D’ETRE TRES VIGILANTS S’ILS DECIDENT D’ALLER EN TUNISIE!!
Consignes de sécurité

Actualisé le : 14.04.02
Information récente: Le 11.04.2002 un camion-citerne a explosé , dans des circonstances qui ne sont pas encore clarifiées, devant une synagogue à proximité d’un groupe de touristes, presque tous allemands. Tous les indices mènent vers la piste d’un attentat, qui ne visait pas, cependant, les citoyens allemands. Une vigilance accrue est hautement recommandée, surtout dans lieux publics très fréquentés où peuvent se former des groupes denses de visiteurs.Consignes générales: Excepté la petite criminalité ( vol, escroquerie) qui touche, surtout, les lieux touristiques à forte fréquentation, aucun danger majeur n’est à craindre.
Une haute vigilance est instamment recommandée pour les transactions immobilières, surtout que pendant les dernières années plusieurs vacanciers ont subi des dommages financiers appréciables à cause de leur ignorance de la législation tunisienne. Il est, par conséquent, recommandé de solliciter les services d’un avocat dès qu’il s’agit de l’achat d’une maison ou d’un terrain, et ce pour la conclusion et l’exécution d’un contrat de vente. L’agrément préalable du Gouverneur est incontournable. Faute d’agrément, aucune passation de propriété ne peut avoir lieu, même dans les cas où le montant de la vente a été déjà payé.
(Source : site web du Ministére allemand des affaires étrangéres)
(traduit de l’allemand par Omar Khayyâm)
Survivors: Tunisia Blast Deliberate
Sunday, April 14, 2002
DJERBA, Tunisia — Two survivors of last week’s gas truck explosion at an ancient synagogue believe it was a deliberate attack that killed 16 people, including three Germans who died Sunday.
Germany’s Bild am Sonntag newspaper on Sunday quoted a witness as saying the tanker truck already was outside the Ghriba synagogue on this resort island when he and other tourists arrived. Tunisian authorities have said the tanker truck bumped into a synagogue wall while turning around and then exploded in a « tragic accident. »
« That can’t be. It was there all the time, » Helmut Eckart, a 59-year-old engineer from Berlin, told the newspaper.
He said the truck was parked « right in front of the entrance » to the synagogue.
« It struck me as odd: a man got out, closed the doors. Then, he went away quickly toward the town, » Eckart said. « He was maybe in his early 30s and was wearing blue overalls with spots of paint. That must have been the attacker. »
Eckart, who was vacationing with his wife, said he had time to leave his tour bus and reach the back of the synagogue before the explosion.
Another tourist, Siegfried Mueller of Hamburg, told the newspaper, « It was definitely an attack. »
A day earlier, German Interior Minister Otto Schily told German television, « We now believe it was an attack. »
Tunisian authorities, who say the blast was a « tragic accident, » are investigating.
« At this stage of the investigation, nothing justifies anything beyond the preliminary conclusions which showed that this was an accidental explosion, » said a Tunisian official close to the government, speaking on condition he not be identified further.
The explosion came amid a spate of anti-Semitic attacks in Europe that have coincided with growing violence in the Middle East.
On Saturday, about 50 youths attacked the central synagogue in Kiev, Ukraine, beating three people with stones, hurling bottles and breaking about 20 windows, the rabbi said.
Kiev’s chief rabbi, Moshe-Reuven Azman, said Sunday the mob marched down the Ukrainian capital’s main boulevard shouting « Kill the Jews! » before attacking the synagogue.
In Rome, anti-Jewish slogans were painted on walls and a pro-Palestinian march was held in which some participants dressed up as suicide bombers.
Meanwhile, three more Germans died Sunday in German hospitals from their injuries in the blast in Tunisia, raising the death toll to 16. Altogether, the explosion killed 11 Germans, three Tunisians — the driver of the truck and two workers — a French man and a French-Tunisian tour guide.
The three Germans who died Sunday in German hospitals included two women and a severely burned 18-month-old infant, said Mario Kueppers, a spokesman for tour operator TUI. At least four Germans remain in critical condition.
The 2,000-year-old synagogue, the oldest in Africa, was flush with tourists at the time of the blast. Djerba, about 375 miles south of Tunis, is the symbolic hub of the Muslim North African nation’s approximately 2,000-strong Jewish community.
Tourism Minister Mondher Zenaidi said « there should be no speculation » about an attack on the Ghriba synagogue until the investigation is completed.
The only recollection of an anti-Jewish attack in Djerba was the Oct. 8, 1985, killing of three people in the business district by a Tunisian policeman. He was apparently seeking revenge for the Israeli raid a week earlier on PLO headquarters, then housed outside Tunis.
(Source : associated Press, via FOX news)
AFP, le 15.04.2002 à 10h28
Explosion à Djerba: Schily réaffirme que la thèse de l’attentat se renforce
BERLIN, 15 avr (AFP) – Le ministre allemand de l’Intérieur Otto Schily a réaffirmé lundi que les indices sur l’explosion d’un camion-citerne devant la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba (sud de la Tunisie) jeudi renforcent plutôt la thèse de l’attentat que celle d’un accident.
« Les enquêtes ont commencé et avancent vite », a déclaré à la chaîne de télévision ZDF M. Schily, précisant qu’elles conduisaient plutôt à la thèse de l’attentat, sur la base de témoignages et de relevés de traces.
Après avoir montré de « fortes tendances à qualifier de prime abord l’explosion d’accident », les « autorités tunisiennes coopèrent avec nous dans un climat de confiance », a-t-il dit.
Un porte-parole du gouvernement a pour sa part reconnu que Berlin et Tunis ont « des intérêts différents » dans l’enquête, lundi lors d’une conférence de presse.
Les autorités tunisiennes ont réaffirmé dimanche que l’explosion qui a fait quinze morts dont dix Allemands, trois Tunisiens, un Franco-tunisien et un Français était un accident.
Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a de son côté exigé dimanche soir « que l’on élucide complètement et le plus rapidement possible cette affaire ».
AFP
AFP, le 15.04.2002 à 11:51:00
Ghriba: le pèlérinage maintenu du 25 avril au 2 mai (Perez Trabelsi)
TUNIS, 15 avr (AFP) – Les fêtes annuelles du pèlerinage à la synagogue de la Ghriba dans l’île de Djerba (sud tunisien) sont maintenues du 25 avril au 2 mai prochain et elles seront marquées cette année par un « faste particulier », annonce lundi son comité d’organisation présidé par Perez Trabelsi.
Le président de la Communauté juive de Djerba a fait paraître un communiqué dans les journaux tunisiens, dans lequel il annonce le maintien de ce pèlerinage qui, chaque année, réunit des juifs originaires de Tunisie et du monde entier.
Ce pèlerinage aura donc lieu, deux semaines après l’explosion d’un camion-citerne, jeudi 11 avril, devant la synagogue de la Ghriba, qui a fait 15 morts, dont dix touristes allemands et de nombreux blessés.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, a réaffirmé lundi depuis Berlin que la thèse de l’attentat se renforçait, tandis que les autorités tunisiennes ont maintenu dimanche l’hypothèse de l’accident « au stade actuel de leur enquête ». Le président de la Communauté juive de Djerba a indiqué, lui-aussi, qu’il croyait à la thèse de l’accident.
Dans son communiqué, M. Trabelsi déclare: « Nos pèlerins et visiteurs bénéficieront de moyens de transport bien commodes par la voie aérienne avec les compagnies Tunisair et Tuninter, et la restauration casher sera assurée ».
L’an dernier, quelque 1500 juifs avaient effectué ce pèlerinage annuel, alors qu’ils étaient 8000 en l’an 2000.
Les pèlerins étaient moins nombreux à venir de France, de Belgique, d’Italie, du Canada et de Suisse et ils n’étaient qu’une dizaine à être venus d’Israël, avait indiqué Gabriel Kabla, président de l’Association des juifs de France originaires de Djerba.
Les organisateurs et tours opérateurs avaient expliqué cette « désaffection relative » par la tension qui régnait déjà entre Israël et les Palestiniens.
En mai 2000, près de 8.000 juifs, dont 6.000 venus de l’extérieur, avaient pris part au rituel religieux, qui donne lieu à diverses réjouissances, avec une vente aux enchères pour objets de rites.
Les pèlerins participent à une soirée de chants et danses animée par des artistes tunisiens et orientaux, et se recueillent dans la synagogue, la plus vieille d’Afrique, où ils allument des cierges, formulent des voeux et reçoivent la bénédiction des rabbins.
AFP
Associated Pess, le 15.04.2002 13:04:00
Synagogue de Djerba: 15 morts, dont dix Allemands, selon un dernier bilan
BERLIN (AP) — Le bilan de l’explosion d’un camion citerne, Jeudi dernier près de la synagogue de Djerba, île du sud tunisien, s’élevait lundi à 15 morts, dont dix Allemands, selon le dernier décompte des autorités allemandes.
La veille, le voyagiste allemand TUI avait annoncé à tort le décès d’un bébé de 18 mois grièvement brûlé. La police de Hambourg, où l’enfant est hospitalisé, a démenti cette information dimanchesoir. Bernd Hartmann, médecin chef au service des grands brûlés de l’hôpital des accidentés de Berlin, a précisé lundi que trois Allemands se trouvaient encore dans un état critique.De son côté, le ministère allemand de l’Intérieur a indiqué lundique les trois enquêteurs dépêchés sur place par Berlin étaient informés « immédiatement et dans de bonnes conditions » de l’avancée des investigations par les autorités tunisiennes.
Tunis continue de privilégier l’hypothèse de l’accident, alors que certains responsables allemands estiment, sur la base de témoignages de touristes, qu’il s’agit plutôt d’un attentat. « Les investigations suivent leur cours et, à ce stade de l’enquête, rien ne justifie autre chose que les conclusions préliminaires qui ont montré qu’il s’agit d’une explosion accidentelle », a déclaré à l’Associated Press une source officielle
tunisienne qui a requis l’anonymat.
Cette réaction faisait suite aux déclarations du ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schilly, selon lequel « les indices d’un attentat se renforcent ».
Associated Press
Associated Press, le 15.04.2002 à 15:13:00
Synagogue de Djerba: Berlin a des « indications » pouvant faire croire à un attentat, mais pas de preuves
par Geir Moulson–
BERLIN (AP) — Quatre jours après l’explosion d’un camion citerne devant la synagogue de l’île tunisienne de Djerba, un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a fait état lundi d' »indications » pouvant accréditer la thèse d’un attentat. Il a cependant ajouté qu’aucune preuve ne permettait encore de confirmer cette piste.
Le bilan de l’explosion s’élevait lundi à 15 morts -dix Allemands, trois Tunisiens, un Français et un Franco-Tunisien- après le décès dimanche de deux touristes allemands rapatriés.
Le voyagiste allemand TUI avait annoncé à tort dimanche le décès d’un bébé de 18 mois grièvement brûlé. La police de Hambourg, où l’enfant est hospitalisé, a démenti cette information Dimanche soir. « Sa circulation a été stabilisée, mais il souffre de brûlures sur 60% de son corps », a précisé lundi le Dr Axel Hennenberger, responsable du service de soins intensifs de l’établissement de soins hambourgeois.
Bernd Hartmann, médecin chef au service des grands brûlés de l’hôpital des accidentés de Berlin, a pour sa part précisé lundi que trois des quelque 20 Allemands blessés se trouvaient encore dans un état critique.
Trois enquêteurs allemands se trouvent actuellement en Tunisie pour assister les autorités tunisiennes et tenter de faire la lumière sur cette sanglante explosion, que Tunis continue de présenter comme un « tragique accident ».
« Les investigations suivent leur cours et, à ce stade de l’enquête, rien ne justifie autre chose que les conclusions préliminaires qui ont montré qu’il s’agit d’une explosion accidentelle », expliquait-on de source officielle tunisienne.
Cette réaction faisait suite aux déclarations du ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schilly, selon lequel « les indices d’un attentat se renforcent ». Son porte-parole n’a pas voulu commenter la nature de ces
« indices », étayés par plusieurs témoignages de touristes. « Il y a des indications, mais pas de réelles preuves », a déclaré lundi
Rainier Lingenthal. Selon lui, « aucune information n’est retenue par la partie tunisienne » et les enquêteurs allemands sont informés « immédiatement et dans de bonnes conditions » de l’avancée des investigations.
M. Lingenthal a toutefois concédé qu’en dépit des pressions allemandes, le gouvernement tunisien restait « prudent », son « intérêt compréhensible » étant de « ne pas inquiéter les habitants et les visiteurs de son pays ».
Interrogé dimanche soir par la chaîne allemande ZDF, le chancelier Gerhard Schroeder a assuré que, si la thèse de l’attentat devait se confirmer, « nous ferions tout ce qui est en notre pouvoir pour attraper les auteurs d’un tel acte et les mettre derrière les barreaux pour longtemps. »
Les ressortissants allemands voyageant en Tunisie ont reçu la consigne de « redoubler de prudence », a annoncé lundi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sabiuen Sparwasser. Elle a toutefois ajouté que Berlin ne voyait pour l’heure aucune raison de déconseiller à ses ressortissants de se rendre dans ce pays. Associated Press
„Mein Mann war eine lebende Fackel“
Vier Tage nach der Katastrophe werden immer grausamere Einzelheiten bekannt. Furchtbare Szenen, die die Augenzeugen nie vergessen werden.
Helmut Eckert (62) aus Berlin: „Ich war schon in der Synagoge, als es passierte. Als ich rauskam, sah ich das Schlimmste, was ich je gesehen habe. Auf einer Mauer unterhielten sich zwei Männer. Sie waren nackt, am ganzen Körper hatten sie offene, klaffende Wunden.
Sie waren so geschockt, dass sie offenbar keine Schmerzen fühlten und sich ganz normal unterhielten. Dann sprach mich eine Frau an, ihr Bild bleibt wohl immer in meinem Kopf. Ihre Kleider und Haare waren völlig geschmolzen. Sie stand mit ungläubigem Blick da und stammelte nur: „Gucken Sie mal, wie ich aussehe.“ Helmut Eckert hatte zuvor einen Mann beobachtet, der aus dem Terror-Auto geflüchtet war: „Das war wohl der Attentäter.“
Auf dem Foto oben sehen Sie Wilma K. (71) aus Leverkusen während des Rettungsfluges von Tunis nach Hamburg. Sie erinnert sich: „Etwa 30 der 45 Urlauber waren schon in der Synagoge. Mein Mann Gerd und ich waren im Eingangsbereich, er war zwei Meter hinter mir. Plötzlich diese Explosion, ein Schwall heißer, brennender Luft schoss in die Synagoge.
Ich riss instinktiv meine Arme hoch, drehte mich dann um. Mein Mann war eine lebende Fackel. Sein Oberkörper stand in Flammen, er wälzte sich auf dem Boden. Andere Touristen warfen sich auf ihn, um die Flammen zu ersticken.“ Gerd K. (71) wurde am Sonnabend mit einem Lear-Jet nach Köln geflogen, er wird überleben.
(Source: bild.de du 15 avril 2002)
Germany criticises Tunisian handling of explosion
BERLIN, April 15 (Reuters) – The German government criticised Tunisian authorities on Monday for their reaction to an explosion outside a synagogue last week that killed at least 16 people, including 10 German tourists.
German Interior Minister Otto Schily wondered why repair work at the site of the explosion had begun immediately.
« Whether it was really sensible immediately to carry out repair work is something we must place under a huge question mark, »
Schily told ZDF television on Monday. Ten Germans, five Tunisians and a Frenchman were killed in the explosion of a truck filled with cooking gas outside North Africa’s oldest synagogue site. The truck driver was among the victims.
The German government believes the explosion on the resort island of Djerba was a deliberate attack on the synagogue. The Tunisian government maintains it was an accident and said on Sunday it had no new information to suggest it was an attack.
Schily on Monday reiterated the German government’s belief that the explosion was an attack: « We have knowledge that reinforces this belief, » he said.
The minister added that if it was indeed an attack, it was most likely aimed at the synagogue and not at the tourists.
Over the weekend, Chancellor Gerhard Schroeder also said there were « indications suggesting it was an attack ».
« I expect everything to be done to clear up what happened, » Schroeder told ZDF television on Sunday.
Leaders of Tunisia’s Jewish community said on Sunday they were praying the investigation would show the blast was not a suicide bombing, possibly linked to violence in the Middle East.
Schily did say there was a good understanding between German criminal experts sent to Djerba and the Tunisian authorities.
« We are working together in full trust with Tunisian authorities, » he said.
((Jacqueline Behrend, Berlin newsroom, +49 30 2888 5223, fax +49 30 2888 5093))
Reuters
Tunisie : la thèse de l’attentat contre une synagogue se renforce
Au moins quinze personnes, dont dix touristes allemands, ont été tuées dans l’explosion
L’explosion, jeudi, d’un camion de gaz à proximité de la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba, dans le sud de la Tunisie, a fait 15 morts et une trentaine de blessés, selon le dernier bilan provisoire disponible lundi matin 15 avril. Dix des victimes sont des Allemands, trois des Tunisiens, auxquels s’ajoutent un Français et un Franco-Tunisien.
Si les autorités tunisiennes s’en tiennent à la thèse de l’explosion accidentelle, les responsables allemands penchent pour un attentat kamikaze. Officiellement, Berlin fait mine de croire que l’hypothèse de l’accident – le chauffeur aurait perdu le contrôle de son véhicule, qui serait allé percuter un bâtiment – ne peut être totalement écartée. Le chancelier Gerhard Schröder est d’ailleurs intervenu dans ce sens, dimanche, sur la chaîne de télévision ZDF.
En réalité, les dirigeants allemands sont persuadés qu’il s’agit d’un attentat qui pourrait être lié aux événements du Proche-Orient. Le ministre de l’intérieur, Otto Schily, a privilégié cette thèse, samedi, lorsqu’il avait indiqué à la télévision que « les dernières informations et indications que nous avons reçues de l’intérieur et de l’extérieur nous conduisent de plus en plus vers -la thèse- d’un attentat ». En privé, tant les responsables de l’intérieur que ceux des affaires étrangères se disent convaincus qu’il ne s’agit en rien d’un accident.
Le jour de l’explosion à la Ghriba, une délégation de la police allemande se trouvait, par coïncidence, en Tunisie dans le cadre de la coopération antiterroriste germano-tunisienne. Certains de ses membres ont ainsi pu obtenir des informations de première main pour étayer la conviction du gouvernement. Depuis, deux autres fonctionnaires de l’Office central de la police criminelle sont arrivés en Tunisie, mandatés par une enquête ouverte par le parquet de Heilbronn (Bade-Würtemberg), d’où étaient originaires deux des victimes. Les journalistes dépêchés sur place ont également souligné la rapidité avec laquelle les autorités ont fait le ménage, sans fournir de précision sur les débris du camion qui a explosé.
Les témoignages des rescapés accréditent la thèse d’une attaque délibérée contre l’un des plus anciens lieux saints du judaïsme africain. Un touriste allemand présent sur les lieux au moment de l’explosion a ainsi affirmé « avoir vu l’auteur de l’attentat » et ne pas croire à l’accident. « Ce n’est pas possible. Il y avait seulement ce petit camion. Il était là dès le début, devant la synagogue », a-t-il ajouté.
LE PRÉCÉDENT DE 1985
La ferme conviction affichée par Tunis qu’il s’agit d’un accident n’est pas surprenante. Il s’agit pour les autorités tunisiennes de ne pas ternir l’image d’une Tunisie ouverte et pacifique, et de ne pas fragiliser une industrie touristique qui est le moteur de l’économie.
Dans son édition de lundi, l’hebdomadaire allemand Focus affirme que l’organisation islamiste tunisienne Ennahda a revendiqué l’attentat auprès de certains journaux arabes, une action menée « en solidarité avec nos frères martyrs de Palestine ». Il s’agit d’une « calomnie », a répliqué un responsable d’Ennahda, dont l’organisation, dans un communiqué, avait condamné, quelques jours auparavant, « cet acte dans la mesure où la thèse de l’attentat est vérifiée ».
Si celle-ci devait être établie, elle ne ferait que s’ajouter à un précédent acte criminel commis à la Ghriba. En 1985, au lendemain d’une attaque israélienne contre le quartier général de Yasser Arafat, alors installé dans la banlieue de Tunis, un policier tunisien en faction devant le bâtiment avait ouvert le feu contre des civils juifs qui pénétraient dans le lieu de culte, faisant plusieurs morts. Depuis dix-sept ans, cet homme végète dans une prison sans avoir été jugé, à moins qu’il ne soit mort.
Georges Marion et Jean-Pierre Tuquoi
(Source : le journal « Le Monde » du 15 avril 2002)
L´affaire de Djerba dans les médias allemands
Dossier préparé par un ami en Allemagne
La revue « FOCUS » a des correspondants en France:
Frankreich: Brita von Maydell; Ursula Langmann, Manfred Weber-Lamberdière; Karin Aneser (Bild); Editions Burda, 18, Avenue de Messine, F-75008 Paris, Telefon: 0033/1/44 13 95 00, Fax: 0033/1/44 13 95 19
C´est cette revue, qui a déclenché l´affaire impliquant Ennahdha.
Le seul article de Focus dans l´attachement contient: (le dernier) Des manifestations à Mahdia d´après des touristes allemand se sont déroulées le 3 avril dernier, les manifestants scandaient Arafat, Ben Laden…et ils ont jeté des pierres sur des bus selon l´article de FOCUS
Les journaux allemand ainsi que la TV, augmentent le ton peu à peu contre le régime qui n´est pas démocrate mais aussi, la dictature et le président l´ex-service secret…les journaux allemand ne sont plus disponibles dans les kiosques de la Tunisie. Un grand nombre de journaux ont publié le démenti d´Ennahdha, dont Focus-Online. La thèse d´attentat est presque sûre chez l´Allemagne, c´est pour cela qu´ils cherchent qui est derrière cet acte? Et comme réponse, ca ne peut être que les islamistes et c´est compréhensible, mais le problème c´est les canals privés utilisent des scènes du fanatisme taliban ou des chiites pendant la Achoura où il y a des seines sanguines, ainsi les répercussions ressemblent à celles du 11 septembre.
Sonne, Strand und Terrorfurcht Die Explosion von Djerba könnte der Politik den Blick auf das andere, problematischere Tunesien öffnen Von Richard Meng (Berlin) und Axel Veiel (Madrid)
Es ist noch die Zeit der Mutmaßungen, aber Christian Sterzing spricht die große Verdrängung nun offen an. Tunesien, ein gemütliches Land ganz im Windschatten der eskalierenden Konflikte am östlichen und südlichen Rand des Mittelmeeres? « Da haben es sich die Deutschen wohl doch etwas einfach gemacht », findet der außenpolitische Koordinator der Grünen im Bundestag. Auf der Suche nach Strand und Sonne seien Millionen Touristen dort jedes Jahr, ein ernsthaftes Interesse an der politischen Lage hätten sie kaum. Und nicht nur bei den Pauschalurlaubern, räumt Sterzing ein, sei der Blick auf das andere, das problematischere Tunesien bislang stark unterentwickelt. Bei der Berliner Politik sei das nicht viel anders. Seit der todbringenden Explosion vor der Synagoge von Djerba sind die Berliner erst einmal sprachlos. Der Außenminister hat noch am Donnerstagabend zwar mit seinem tunesischen Kollegen telefoniert, wie es üblich ist bei solchen Katastrophen. Ansonsten war nach außen Funkstille, begleitet allerdings von stetig wachsenden Zweifeln an der Version der Tunesier, dass es sich « nur » um ein Unglück handele. Erst als am Samstagabend, nach regierungsinterner Absprache, der Bundesinnenminister im deutschen Fernsehen « das sagte, was die Bundesregierung zum jetzigen Zeitpunkt belastbar sagen kann » (Regierungskreise), war klar, dass die Unglücksthese wohl doch eher dem Wunschdenken der tunesischen Regierung entsprach als der Realität in einem Land, dessen innenpolitische Lage selbst in deutschen Regierungsberichten bislang als ruhig und stabil eingeschätzt wurde. Bis zum Sonntag haben sich diese Sorgen in Berlin weiter erhärtet: Es war wohl ein Anschlag, vermuten nun übereinstimmend tunesische Behörden (wenn auch nicht öffentlich) und deutsche Geheimdienstkreise. Es soll nach Berliner Informationen, wenn auch die genaue Quelle dafür noch nicht klar ist, bei einem tunesischen Medium ein Bekennerschreiben eingegangen sein. Es spricht gerade angesichts dieser Empfänger-Adresse manches dafür, dass es sich dabei nicht um eine international operierende Gruppe handelt, sondern um tunesische Fundamentalisten. Es gibt nun auch, zum Beispiel beim Grünen Sterzing, erste politische Einordnungen: « Die Spitze eines Eisbergs » könnte sichtbar geworden sein, meint er, weil durch den eskalierenden Nahost-Konflikt wohl doch « die ganze Region in Unruhe » geraten sei. Und es gibt andererseits in Berlin ein gewisses Mitleid mit der Regierung des Landes, für deren sonstige Politik sich in Europa bislang niemand echt interessierte: « Die haben ganz auf den Tourismus gesetzt. Da ist so ein Anschlag jetzt natürlich eine Katastrophe. » Der Ansturm der Fremden hat dazu geführt, dass zumindest in Djerba die Einheimischen längst vom Tourismus leben. Wer in der Ferienindustrie keinen Platz findet, dem bleibt nur eines: die Fahrt über den sechs Kilometer langen Damm auf das Festland, wo die Stellenangebote etwas differenzierter ausfallen. Zu den wenigen Sehenswürdigkeiten, die Urlauber aus den Hotelburgen locken, zählt jene Synagoge, die durch die Explosion des Gaslastwagens zu traurigem Ruhm gefunden hat. La Ghriba heißt sie und steht in Er-Riadh, einem mitten auf der Insel gelegenen jüdischen Dorf. Die Schönheit der Synagoge, aber auch die nicht gerade zahlreichen Ausflugsalternativen haben dazu geführt, dass die Touristen in Scharen kommen. Die großen Reiseveranstalter, die allein aus Deutschland zuletzt über eine Million Menschen pro Jahr nach Tunesien brachten (Einnahmen für das Land: über 500 Millionen Euro), bemühen sich um Beruhigungsparolen. Das Auswärtige Amt warnt bislang ja auch nicht offiziell vor Reisen nach Tunesien, sondern weist nur auf die erhöhte Gefährdungslage hin und rät, « große Massenansammlungen zu vermeiden ». Aber Gefährdung bleibt Gefährdung: Die in Berlin bisher übliche These – « Wenn es in Tunesien Fundamentalisten gibt, sitzen sie im Gefängnis » – war wohl doch zu bequem. Und die interne deutsche Einschätzung, dass es sich um einen stramm organisierten Staat handelt, der in all dem arabischen Durcheinander zumindest eine gewisse innere Ordnung und Hoffnung auf eine ökonomische Perspektive verkörpert – wenn auch um den Preis einer mangelnden Achtung der Menschenrechte -, erweist sich nun auch in ganz praktischer Hinsicht als fahrlässig. Es ist zwei Jahre her, dass Kanzler Gerhard Schröder (SPD) am Rande eines EU-Afrika-Gipfels in Kairo den tunesischen Präsidenten Ben Ali traf. Vom intellektuellen Niveau anderer nordafrikanischer Staatschefs war er damals beeindruckt. Den Tunesier jedoch hat er anders erlebt: wie einen ganz konventionellen, autoritären Machthaber eben. « Der wollte sich nur mit uns schmücken », berichtete der damalige Kanzlerberater Michael Steiner auf dem Heimflug. Es war eine Begegnung, die keine Lust machte auf weitere. Aber sie war typisch für das offiziell immer als so freundschaftlich gelobte Verhältnis zwischen dem Regime in Tunis und der Regierung in Berlin. Solange die Charter-Connection funktionierte, war mehr nicht zu besprechen.
[ document info ] Copyright © Frankfurter Rundschau 2002 Dokument erstellt am 14.04.2002 um 21:04:01 Uhr Erscheinungsdatum 15.04.2002 http://www.frankfurterrundschau.de/
Friedensinseln gibt es nicht Der Terroranschlag von Djerba ist ein herber Schock für die sich lange Zeit so sicher wähnenden Deutschen – aber vielleicht ist es ja auch ein heilsamer Von Axel Veiel
Alle frische Tünche auf explosionsgeschwärzten Synagogenmauern wird nichts nützen. Die Detonation des Gaslastwagens vor dem jüdischen Gotteshaus auf Djerba, die vor allem Urlauber in den Tod riss, lässt sich nicht mehr glaubhaft als Unfall darstellen. Zeugenaussagen, Bekennerschreiben, Sachverständigenexpertisen: alles weist in die gleiche Richtung. Alles deutet darauf hin, dass der Fahrer den Wagen vor den Mauern der Synagoge abgestellt, das Fahrzeug verlassen und die tödliche Fracht zur Explosion gebracht hat. Das hässliche Bild von einem blutigen Terroranschlag wird sich ins kollektive Gedächtnis eingraben, von einem Massaker an deutschen Urlaubern, von ermordeten Frauen und Kindern. Da mögen die tunesischen Behörden, die verständlicherweise um ihre Einkünfte aus dem Tourismus bangen, noch so sehr dagegen halten. Ein Explosionsunglück, wie es sich überall auf der Welt hätte ereignen können, wäre nach einer Zeit des Trauerns sicherlich bald dem Vergessen überantwortet worden. Nach einem Tod bringenden Gasbombenattentat auf einer Ferieninsel lässt sich die Erinnerung nicht so schnell tilgen. Zum Schmerz über das Leid der Opfer, ihrer Angehörigen und Hinterbliebenen tritt schließlich die beunruhigende Gewissheit, dass es in dieser immer enger zusammenrückenden Welt keine Inseln des Friedens mehr gibt. Nicht einmal Djerba ist so eine Insel, so sehr die Regierung in Tunis ihr Land auch als Hort der Ruhe im unruhigen Nordafrika anzupreisen pflegt. In dem so genannten Ferienparadies mit seinen feinsandigen Stränden sind harmlose Pauschaltouristen Opfer des Nahost-Konflikts geworden. Elf Deutsche waren bis Sonntagabend gestorben, mehr als ein Dutzend zum Teil schwer verletzt. Nicht weil ein arabischer Fanatiker in seiner Verblendung Berlin den Krieg erklären wollte. Auch nicht, weil ein Terrorist das tunesische Regime herauszufordern trachtete. Die tödliche Fracht explodierte weder vor einem Hotel- noch vor einem Regierungspalast. Sie detonierte vor einer Synagoge, vor einem der berühmtesten jüdischen Gebetshäuser Nordafrikas. Schwer zu deuten ist das nicht, zumal Synagogen ja auch schon in Frankreich Zielscheibe des Protestes wurden, ohne dass dabei freilich Menschen zu Schaden kamen. Der Terroranschlag in Tunesien galt den Israelis und ihrem Feldzug gegen die Palästinenser. Wirtschaftlich getroffen wurde der tunesische Fremdenverkehr. Ermordet wurden Deutsche. Der Nahost-Konflikt, der bisher vor allem vom Fernsehen in europäische Wohnstuben getragen wurde, ist von einem Tag auf den anderen bedrohlich nahe gerückt. Es ist nicht das erstemal, dass Deutsche Opfer eines Konflikts werden, der sich in sicherer Ferne abzuspielen schien. Nachdem sich der Terror der Gefolgsleute von Osama bin Laden zunächst gegen die US-Botschaft in Kenia und die in Jemen vor Anker liegende amerikanische Marine gerichtet hatte, starben bei den Anschlägen auf das New Yorker World Trade Center auch Deutsche in den Trümmern der einstürzenden Zwillingstürme. Touristen aus der Bundesrepublik zählten zu den Geiseln philippinischer Rebellen wie auch zu den Opfern der ägyptischen Islamisten, die bei Luxor ein Blutbad anrichteten. Wobei an all diesen Schauplätzen des Schreckens auch andere Europäer zu Schaden kamen. Dass diesmal Tunesien der Tatort ist, muss insofern nicht viel heißen, als Terroristen längst international zu Werke gehen. Das nächste Mal mögen sie in einem anderen Land zuschlagen. Bedeutung erlangt der Ort des Blutvergießens aber insoweit, als der Maghrebstaat bisher in der Tat als Hort der Ruhe galt im unruhigen Nordafrika. Während im benachbarten Algerien seit nunmehr einem Jahrzehnt islamistische Terroristen einen blutigen Kampf gegen die Staatsmacht wie gegen die Zivilbevölkerung führen, herrschte in Tunesien Ruhe. Eine Friedhofsruhe sei es, sagen Regimekritiker. Fest steht, dass Staatspräsident Ben Ali das Land mit Hilfe von Polizei und Geheimdienst bisher sicher im Griff hatte. Die Zeitungen sind gleichgeschaltet, kritische Stimmen kommen nicht zu Wort. Oppositionelle werden drangsaliert und schikaniert. Nach Wahlen pflegt Ben Ali mit einem Stimmenanteil von 99 Prozent in den Präsidentenpalast zurückzukehren. Kaum ein Regime dürfte über einen derart effizienten Überwachungsapparat verfügen wie das tunesische. Wenn aber nicht einmal dieses Land vor Terror gefeit ist, welches dann? Die Konsequenzen dieser Überlegung liegen auf der Hand: Für die Politik kann es in einer Welt ohne sichere Enklaven nur darum gehen, die Flucht nach vorne antreten. Für die Europäer heißt es, das ihre beizutragen zum Austreten der Weltenbrände, auch wenn das manchmal sehr wenig sein mag, wie die Vermittlungsbemühungen der spanischen EU-Präsidentschaft im Nahen Osten gezeigt haben. Der Terroranschlag von Djerba ist ein herber Schock für die sich lange Zeit so sicher wähnenden Deutschen. Aber vielleicht ist es ja auch ein heilsamer.
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Berlin geht von Anschlag aus Zahl der Opfer von Djerba hat sich insgesamt auf 17 erhöht Bei der Bundesregierung in Berlin erhärteten sich am Sonntag Informationen, wonach es sich bei der Explosion an der Synagoge auf der tunesischen Ferieninsel Djerba um einen Anschlag gehandelt hat.
BERLIN, 14. April (me/rtr/dpa/ap). Die Annahme eines Attentats ergebe sich sowohl aus Informationen tunesischer Stellen als auch aus Erkenntnissen von Bundesnachrichtendienst und Bundeskriminalamt, hieß es in Regierungskreisen. Allerdings geht man nach wie vor davon aus, dass der Anschlag « nicht gezielt » deutschen Urlaubern galt. Die anfängliche These der tunesischen Behörden, es habe sich nur um einen Unfall gehandelt, wurde in Berlin darauf zurückgeführt, dass man in Tunis negative Rückwirkungen auf die Tourismusindustrie möglichst habe vermeiden wollen. Inzwischen sei die Kooperation bei der Aufklärung allerdings zufrieden stellend. Bei der Versorgung der Verwundeten hätten die Tunesier « entsprechend ihren Möglichkeiten » das Menschenmögliche getan. Die Zahl der Opfer, die bei der Detonation eines mit Flüssiggastanks beladenen Lastwagens an der Außenwand des Gotteshauses ums Leben kamen, erhöhte sich auf mindestens 17. Darunter sind elf Deutsche. Zwei Frauen und ein 18 Monate alter Junge aus Rheinland-Pfalz, die am Samstag zusammen mit weiteren Verletzten nach Deutschland geflogen worden waren, starben am Wochenende in Kliniken in Hamburg und Berlin an den Folgen der Explosion, sagten Sprecher des Reiseveranstalters TUI und der Krankenhäuser. Bei den weiteren Toten handelt es sich um fünf Tunesier – darunter der Fahrer des Lkw – und einen Franzosen. Bundesinnenminister Otto Schily bestätigte am Samstagabend in der ARD und im ZDF die Existenz eines Bekennerschreibens oder einer entsprechenden Mitteilung. Diese könne aber auch von Personen stammen, die nichts mit dem mutmaßlichen Anschlag zu tun hätten. Falls es sich jedoch tatsächlich um einen Anschlag gehandelt habe, dann seien die Motive der Täter klar. Das jüdische Gotteshaus in Djerba habe eine weltweite Bedeutung. Die tunesische radikale Moslemorganisation « Al-Nahda » dementierte, die Explosion verursacht zu haben. Sie widersprach damit einem Bericht des Münchner Magazins Focus, demnach sie sich in einer Botschaft an arabische Zeitungen in London zu der Explosion bekannt haben soll. Das Auswärtige Amt wies die Behauptung des Focus zurück, Zeugenaussagen, die auf einen Anschlag hindeuteten, zurückzuhalten. Alle Informationen, Hinweise und Augenzeugenberichte würden umgehend an das Bundeskriminalamt weitergeleitet. Deutsche Touristen und Geschäftsreisende können sich beim Auswärtigen Amt über die Sicherheitslage in fast allen Ländern informieren. Derzeit rät die Behörde ausdrücklich vom Besuch von elf Ländern ab. « Reisewarnungen » hat das Ministerium unter anderem gegen Haiti, Somalia, Liberia und Afghanistan ausgesprochen. Tunesien ist nicht darunter. Der außenpolitische Koordinator der Bündnisgrünen, Christian Sterzing, warnte vor einer « Solidarisierungswelle » in den arabischen Ländern wegen des Nahost-Konflikts.
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Verunsicherung auf der « Insel der Stabilität »
Mehr als 100 000 Polizisten sollen in Tunesien für Ruhe und Ordnung sorgen, doch Staatspräsident Ben Ali hält vor allem sich selbst für unabdingbar / Von Hans-Christian Rößler
FRANKFURT, 14. April. Es klingt fast ein wenig trotzig. Tunesien bleibe das « Land des Friedens und der Toleranz », sagte Tourismusminister Zenaidi am Samstag bei einem Besuch der jüdischen Gemeinde in Djerba, vor deren Synagoge sich am Donnerstag die tödliche Explosion ereignet hatte. Es ist der einzige Artikel in der Sonntagsausgabe der Tageszeitung « La Presse » über das Ereignis, das seit Donnerstag in Tunesien unbeirrt als ein tragischer Unfall bezeichnet wird – selbst wenn in den auch in Tunesien empfangbaren ausländischen Fernsehsendern und im Internet schon lange von einem möglichen Anschlag die Rede ist. Die offizielle Reaktion überrascht nicht, denn kaum etwas anderes fürchtet die tunesische Regierung so sehr wie Terror in dem nordafrikanischen Urlaubsland, das sich im Ausland gern als Insel der Stabilität in einer unruhigen Region darstellt. Schon seit den Attentaten am 11. September 2001 kommen weniger ausländische Touristen an die Strände von Djerba, Monastir und Hammamet. Doch im Vergleich zu den Nachbarländern waren die Folgen der Anschläge in Amerika bisher nicht so stark zu spüren. Die Trockenheit, unter der das Land seit drei Jahren leidet, machte der Bevölkerung mindestens ebensosehr zu schaffen.
Das wird sich jetzt wohl ändern. Am Wochenende kamen die ersten vorsichtigen Warnungen aus dem Auswärtigen Amt in Berlin. Tunesien-Besucher sollten bei größeren Menschenansammlungen besonders aufpassen. Auch in Frankreich, woher ebenfalls ein Todesopfer stammte, verfolgt man genau die neueste Entwicklung. Aus beiden europäischen Ländern kommen die meisten Touristen. Unter den Orientbegeisterten galt Tunesien bisher als eine Ausnahme: Während es in Ägypten immer wieder zu islamistisch motivierten Anschlägen kam und auch in der Türkei die kurdische PKK mit ihren Terroraktionen Urlauber verunsicherte, war es in dem nordafrikanischen Land ruhig geblieben. Dafür sorgt nicht zuletzt ein riesiger Sicherheitsapparat mit mehr als 100 000 Polizisten in dem Land, das neun Millionen Einwohner zählt. Diesen Aufwand rechtfertigte die Regierung in Tunis immer wieder mit den ausländischen Gästen, die es zu schützen gelte: Tatsächlich sind sie eine der wichtigsten Einnahmequellen neben der Textilindustrie in dem rohstoffarmen Staat. Der östliche Nachbar Libyen stand über ein Jahrzehnt unter Terrorverdacht; das westliche Nachbarland Algerien versank in den neunziger Jahren in einem blutigen Bürgerkrieg zwischen militanten Islamisten und dem Militär. Tunesien blieb dieses Schicksal erspart. Mit Warnungen vor islamistischem Terror wurden die hohen Ausgaben für die Polizei begründet sowie die starken Einschränkungen für die Opposition.
Schon die Anschläge des Al-Qaida-Netzwerks im vergangenen September nahm Staatspräsident Ben Ali als willkommene Rechtfertigung für seine Politik. Er warf den europäischen Kritikern seines Regimes vor, die von radikalen Muslimen ausgehenden Gefahren unterschätzt zu haben. Dem seit 1987 regierenden Präsidenten war in den vergangenen Jahren immer häufiger vor allem im Ausland ein Führungsstil vorgehalten worden, der sich nicht ausreichend an rechtsstaatlichen Kriterien orientiert. Das galt besonders für den Umgang des Regimes mit Menschenrechtlern, Journalisten und Oppositionellen. Nach Angaben von Amnesty International und tunesischen Menschenrechtlern befinden sich mehr als tausend politische Gefangene in den überfüllten Gefängnissen des Landes. Sogar von der früheren französischen Kolonialmacht Frankreich, die weiter enge Kontakte nach Tunis unterhält, waren ungewöhnlich scharfe Worte gekommen.
Ben Ali, der 1999 mit 99,4 Prozent der Stimmen zum dritten Mal wiedergewählt wurde, verweist dagegen darauf, daß er sich ernsthaft darum bemühe, sein Land weiter zu demokratisieren. Dabei hält er sich selbst offenbar für unabdingbar. Die derzeitige Verfassung untersagt Ben Ali eigentlich eine vierte Amtszeit. Doch der Präsident hat schon angekündigt, daß er die Verfassung ändern wolle, um mehr « Pluralismus » zu ermöglichen. Damit er 2004 ein viertes Mal für das höchste Amt im Staat kandidieren kann, soll nach den bisherigen Planungen offenbar die Zahl der Amtszeiten nicht mehr beschränkt und nur noch eine Altersgrenze festgeschrieben werden. Tunesische Oppositionelle befürchten, daß er sogar eine Präsidentschaft auf Lebenszeit einführt und damit dem Vorbild seines Vorgängers Bourguiba folgt – obwohl er selbst nach der Absetzung seines greisen Vorgängers veranlaßt hatte, die Amtszeit des Staatspräsidenten zu begrenzen.
Die innenpolitische Kritik an dem starken Mann an der Spitze der Präsidialrepublik bleibt jedoch begrenzt. Dafür sorgen die staatlich kontrollierten Medien, die den 64 Jahre alten Präsidenten nur mit vollem dunkelbraunen Haaren zeigen dürfen. Viele Tunesier halten ihm Stabilität im Innern und einen Wohlstand zugute, der den in vielen Staaten der Region übertrifft. Ein eigenständige Opposition hatte es wegen staatlicher Repression schwer, an Statur zu gewinnen. Wer sich zu weit vorwagt, wie etwa zuletzt der Journalist Taoufik Ben Brik oder die Mitglieder der unabhängigen Menschenrechtsorganisation CNLT, muß mit Repression und Gefängnis rechnen. Dort sind immer noch viele der Islamisten eingesperrt, die in den ersten Jahren der Amtszeit Ben Alis festgenommen wurden, als vor allem Jugendliche und Studenten gegen die tunesische Regierung protestierten. Zu bürgerkriegsähnlichen Auseinandersetzungen mit blutigen Massakern militanter Muslime wie im benachbarten Algerien war es aber auch damals nicht gekommen. Ben Ali, der früher Innenminister war und als ein Mann des Sicherheitsapparats an die Staatsspitze aufstieg, sorgte mit seinem harten Durchgreifen auch dafür, daß die Proteste nicht eskalierten. Heute werfen Oppositionelle der tunesischen Führung vor, die Islamismus-Gefahr als ein Alibi zu benutzen, um nicht wirklich mit einer politischen Liberalisierung beginnen zu müssen. Die größte Gefahr für die Stabilität sei das Regime selbst. Sogar Geschäftsleute, die sonst den wirtschaftsfreundlichen Kurs der Regierung schätzten, halten mittlerweile Korruption und zu große staatliche Reglementierung für wachstumshemmende Hindernisse.
Vor allem mit den Anfangsjahren Ben Alis verbinden viele Tunesier aber auch die Modernisierung ihres Staates. Das spiegelte sich etwa bei den Frauenrechten in Tunesien wider. Diese Reformen trugen auch dazu bei, daß islamistisches Ideengut in Tunesien keine weite Verbreitung fand. Als sie noch bei Wahlen antreten durften, erzielten islamistisch orientierte Kandidaten nur Achtungserfolge. Islamistische Denker oder Prediger wie Rahid Ghannouchi können seit langem nur aus dem Exil für ihre Vorstellungen werben. Obwohl sich viele Tunesier mit den Palästinensern solidarisieren, blieb es in Tunesien – anders als in vielen Staaten der Region – auf den Straßen weitgehend ruhig. Auch das Verhältnis zu den 2300 tunesischen Juden blieb von der Eskalation im Nahen Osten unberührt. Großen Rückhalt würden Extremisten deshalb nicht finden, sollten sie für die Explosion in Djerba verantwortlich sein. Trotz der Aufrufe zu Toleranz wird die tunesische Führung ihre Sicherheitskräfte alles tun lassen, damit es nicht so weit kommt.
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 15.04.2002, Nr. 87 / Seite 3 http://www.faz.net/IN/INtemplates/faznet/default.asp?tpl=faz/content.asp&rub={B02AFBB3-E1E0-4556-B06E-092A3599848A}&doc={32F728F6-6ADD-4034-A6DA-EAB4B2C43287}
Djerba Schily ohne Beweise für Anschlag
15. April 2002 Trotz eines fehlenden eindeutigen Beweises geht die Bundesregierung weiter von einem Terroranschlag als Hintergrund der Explosionskatastrophe vor einer Synagoge auf der tunesischen Ferieninsel Djerba aus. Vier Tage nach der Explosion, durch die zehn deutsche Urlauber getötet wurden, übte Bundesinnenminister Otto Schily (SPD) am Montag Kritik an der Aufklärungsarbeit der tunesischen Behörden, die den Unglücksort umgehend von Spuren gesäubert hatten. Das Auswärtige Amt mahnte Reisende in Tunesien zu erhöhter Vorsicht, sah aber noch keinen Anlass, von Reisen in das nordafrikanische Land abzuraten. Die raschen Instandsetzungsarbeiten an der Synagoge müssten « mit Fug und Recht natürlich mit einem großen Fragezeichen versehen » werden, sagte Schily im ZDF. Anfangs habe die tunesische Seite eine « starke Tendenz » gezeigt, die Explosion « von vorneherein als Unfall zu qualifizieren ». Die Zusammenarbeit mit den tunesischen Behörden bezeichnete Schily insgesamt aber als « vertrauensvoll » und « gut ». Die Ermittlungen würden zügig fortgeführt. « Kein eindeutiger Beweis » Der Innenminister sah immer stärkere Indizien dafür, dass die Explosion ein Anschlag war. Diesen Verdacht bestärkten Erkenntnisse aus der Spurensicherung und Zeugenaussagen. Schilys Sprecher Rainer Lingenthal sagte vor Journalisten: « Es gibt Hinweise, aber keinen eindeutigen Beweis. » Für die Bundesregierung gebe es aber keinen Grund, von der Vermutung eines Anschlags Abstand zu nehmen. Auf Schilys Apell haben sich beim Bundeskriminalamt (BKA) bislang zwölf Anrufer mit Beobachtungen zur Explosion gemeldet. Nur einer der Anrufer solle vernommen werden. Drei Beamte des BKA sind nach Angaben Lingenthals in Tunesien. Sie hätten dort keine eigene Ermittlungsbefugnis. Den deutschen Behörden würden aber keine Informationen von den tunesischen Sicherheitsbehörden vorenthalten. Zwei Jungen außer Lebensgefahr Zugleich räumte der Sprecher ein, dass es « unterschiedliche Interessenlagen » der tunesischen und der deutschen Regierung gebe. Die tunesische Regierung habe ein « verständliches Interesse, dass sie ihre Bürger und Gäste nicht beunruhigen » wolle. Berlin sei an einer umfassenden Aufklärung interessiert. Lingenthal sagte, es gebe keine Hinweise dafür, dass deutsche Touristen in anderen Gebieten besonders gefährdet sein könnten. Der mutmaßliche Anschlag auf Djerba habe wahrscheinlich der Synagoge gegolten. Insgesamt kamen bei der Explosion 15 Menschen ums Leben. Mehrere schwer verletzte deutsche Urlauber werden noch in Krankenhäusern in Deutschland behandelt. Ein 14-jähriger deutscher Junge, der wegen schwerster Verbrennungen im Aachener Klinikum behandelt wird, ist inzwischen außer Lebensgefahr. Auch ein 18 Monate alter Junge aus Rheinland- Pfalz, der mit schweren Brandverletzungen in einer Kinderklinik in Hamburg liegt, wird nach Angaben der Polizei überleben. Vier in Lübeck liegende Opfer waren nach Auskunft der Universitätsklinik am Montagmorgen am Leben. Der Zustand eines 14-jährigen Mädchens sei allerdings nach wie vor sehr kritisch, hieß es. Die Verfassung von drei in Berlin behandelten Opfer war nach Auskunft des Unfallkrankenhauses unverändert ernst. Sie schweben weiterhin in akuter Lebensgefahr. « Es wird auch keine Entwarnung in den nächsten Tagen geben », sagte Chefarzt Bernd Hartmann. Bei den zwei Frauen im Alter von 22 uns 39 Jahren und einem 40- jährigen Mann sind mehr als 70 Prozent der Körperoberfläche schwer verbrannt. Tiefe Verbrennungen dritten Grades haben die Ärzte bei den Verletzten diagnostiziert. « Das bedeutet die komplette Zerstörung der Haut », sagte Hartmann. « Der Körper ist eine riesige Wundfläche ». Zeugen beim BKA melden Der Innenminister rief die nach Deutschland zurückgekehrten Überlebenden auf, sich beim BKA in Wiesbaden « möglichst umgehend » als Zeugen zur Verfügung zu stellen. Sie können sich unter der Telefonnummer 02225-8922042 melden.
http://www.faz.net/IN/INtemplates/faznet/default.asp?tpl=uptoday/content.asp&doc={9B926E57-F2C2-4DC0-9F87-B454D9510305}&rub={9E7BDE69-469E-11D4-AE7B-0008C7F31E1E}
Anschlag Explosion auf Djerba droht Tunesiens Regime zu erschüttern Von Birthe Blechschmidt, dpa
14. April 2002 « Tunesien ist noch immer ein Land der Toleranz und des Friedens », versicherte der tunesische Tourismusminister Slaheddine Maaoui, der zwei Tage nach der verheerenden Explosion die weltberühmte Ghriba-Synagoge auf der Ferieninsel Djerba besuchte. Doch die Katastrophe, bei der 16 Menschen, darunter elf Deutsche, ums Leben kamen, verdrängt die Bilder von Gastfreundschaft und unbeschwerten Urlaubstagen unter Palmen. Und droht, das Regime des diktatorisch regierenden Staatschefs Ben Ali zu erschüttern. Für den 65-jährigen Präsidenten Zine el Abidine Ben Ali, der seit 15 Jahren an der Macht ist und sich darauf vorbereitet, noch eine vierte Amtsperiode zu regieren, wäre es fatal, sollten die Anschläge der Islamisten, angefacht durch den blutigen Konflikt zwischen Israelis und Palästinensern, auf Tunesien übergreifen. Regierungschef bekämpft Islamisten Schon seit mehr als einem Jahrzehnt geht Ben Ali mit eiserner Faust gegen die Islamisten vor, auch um sich das Wohlwollen Europas und Amerikas zu sichern. Allein der Verdacht einer Verbindung zu der größten Islamisten-Gruppe Al Nahda reicht aus, um einen Bürger ins Gefängnis zu bringen. Der Chef der Bewegung, Raschid el Ghanuschi, flüchtete nach Großbritannien ins Exil. In London soll dem Nachrichtenmagazin « Focus » zufolge ein Bekennerschreiben von Al Nahda zum Anschlag auf Djerba aufgetaucht sein. Bislang wurde Al Nahda von Experten als weniger radikal eingeschätzt als die militanten Islamisten-Gruppierungen in Algerien und Ägypten. Nach den Terroranschlägen vom 11. September kam es in Europa zu zahlreichen Verhaftungen mutmaßlicher tunesischer Extremisten, die zum Terrornetzwerk Al Qaida von Usama bin Ladin gehören sollen. In Italien wurden Ende Februar vier mutmaßliche Mitglieder wegen krimineller Vereinigung zu Haftstrafen bis fünf Jahren verurteilt, unter ihnen der Tunesier Sami Ben Khemais, der Bin Ladins europäische Aktivitäten koordiniert haben soll. Tourismus ist wichtige Devisenquelle Tunesiens Staatschef hat seine Politik stark auf den Westen ausgerichtet. Der Ausbau der Tourismusbranche hat Vorrang. Sie ist die mit jährlich rund 1,7 Milliarden Euro Einnahmen wichtigste Devisenquelle des Landes neben den landwirtschaftlichen Erzeugnissen. Damit ist Ben Ali gut gefahren. Tunesien hat mit seinen fast zehn Millionen Einwohnern den höchsten Lebensstandard aller Länder Nordafrikas. So kann Ben Ali die Unzufriedenheit im Land über das autoritäre politische System leichter im Zaum halten. Tunesien will das Geschäft mit den jährlich fast sechs Millionen Touristen nicht gefährden. Deutsche und Franzosen liegen mit jeweils knapp einer Million an der Spitze. Die Herrscher in Tunis haben bislang Spekulationen über ein Attentat fundamentalistischer Islamisten wirksam im Keim erstickt. Vielmehr verbreiteten sie, dass es ein Unfall gewesen sei. Anschläge wie 1997 im ägyptischen Luxor – damals wurden 58 Urlauber getötet – mit katastrophalen Folgen für das Tourismus-Geschäft sind ein warnendes Beispiel. Immer mehr Anzeichen sprechen jedoch für ein brutales Attentat auf das älteste jüdische Gotteshaus Afrikas. Das meinte auch Bundesinnenminister Otto Schily. Opposition ist praktisch ausgeschaltet Wer bei den tunesischen Behörden und auf Djerba Aufklärung über die Ursachen der Explosion suchte, stieß auf eine Mauer des Schweigens. Die Spuren der Explosion wurde auf höchste Anweisung hin rasch getilgt. Mit der Kontrolle der Aussagen hat das Regime leichtes Spiel, weil Meinungsfreiheit und Opposition im Land ausgeschaltet sind. Selbst die kleine jüdische Gemeinde im Land, die vom Wohlwollen und Schutz des Regimes abhängig ist, unterstützt hartnäckig die These eines Unfalls. Zum großen Wallfahrtereignis der Ghriba-Synagoge Anfang Mai werden wieder rund 8000 jüdische Pilger erwartet. « Nach Aussagen von Gemeindemitgliedern sind wir überzeugt, dass es ein Unfall war », sagte der Großrabbiner von Tunesien, Haim Nadar.
http://www.faz.net/IN/INtemplates/faznet/default.asp?tpl=uptoday/content.asp&doc={62B820B0-0076-487E-A2D5-194CCD3F5317}&rub={9E7BDE69-469E-11D4-AE7B-0008C7F31E1E}
Touristen mit Steinen beworfen
I n Tunesien hat es offenbar schon vor der Explosion auf Djerba Überfälle auf Touristen gegeben. In dem Küstenort Mahdia hätten Demonstranten bereits eine Woche vor dem schlimmen Vorfall auf Djerba ein Dutzend Deutsche in einem Bus angegriffen und mit Steinen beworfen, sagte eine 52-jährige Urlauberin am Montag der Nachrichtenagentur dpa. Die Touristen hätten sich nur mit Mühe in eine Polizeistation retten können. « Zunächst haben wir noch gedacht, die Leute winken uns freundlich zu », erinnerte sich die Psychotherapeutin an den Vorfall am 3. April. Doch plötzlich habe der Reisebus in einer Demonstration von Hunderten Menschen gestanden: « Der Bus wurde mit Steinen beworfen, alle Scheiben gingen zu Bruch. Die Demonstranten riefen ‘Arafat’ und ‘Bin Laden’. » Mit Mühe und unter Polizeischutz habe der Bus dann noch eine Polizeistation erreicht, sagte die Frau. Dort habe sie ein weiteres deutsches Paar getroffen, das mit einem Mietwagen in eine andere Demonstration geraten und ebenfalls mit Steinen beworfen worden sei. Nach rund zwei Stunden konnten die Urlauber nach Angaben der Bremerin die Rückfahrt zu ihren Hotels antreten. Dort sei der Vorfall von den deutschen Reiseveranstaltern heruntergespielt worden.
Ärzte kämpfen um das Leben der Verletzten
Tage nach der Explosion vor einer Synagoge auf der tunesischen Ferieninsel ist klar: mindestens 15 Menschen starben. Unter ihnen sind zehn Deutsche – sieben Frauen, zwei Männer und ein elfjähriger Junge. Zudem kamen vier Tunesier und ein Franzose ums Leben. Von den deutschen Opfern, die in verschiedenen Kliniken in Deutschland liegen, war bei mindestens acht Verletzten der Zustand noch kritisch.
Anschlag immer wahrscheinlicher
Sowohl Bundesregierung als auch Bundesanwaltschaft bekräftigten am Montag, dass sie trotz fehlender Beweise von einem Anschlag ausgehen. Die Ermittlungen übernahm Generalbundesanwalt Kay Nehm. Nach den Worten von Innenminister Otto Schily (SPD) « verdichten sich die Indizien, dass es sich um einen Anschlag gehandelt hat und nicht um einen Unfall ». Von tunesischer Seite hatte es geheißen, die Explosion vor der La-Ghriba-Synagoge am Donnerstag sei ein Unglück gewesen. Schily kritsierte im ZDF die Aufklärungsarbeit der tunesischen Behörden, die den Unglücksort umgehend von Spuren gesäubert hatten. Die raschen Instandsetzungsarbeiten an der Synagoge müssten « mit Fug und Recht natürlich mit einem großen Fragezeichen versehen » werden. Bundeskanzler Gerhard Schröder (SPD) sagte, sollte sich herausstellen, dass es ein Anschlag war, werde die Regierung alle Möglichkeiten nutzen, die Täter zu ergreifen. « Djerba zeigt, dass der, der geglaubt hat, das Problem des internationalen Terrorismus sei gelöst, sich geirrt hat », so der Kanzler im ZDF.
15.04.02, 19:35 Uhr http://www.focus.de/G/GN/gn.htm?snr=104118&streamsnr=7&q=1
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