13 octobre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3430 du 13.10.2009

 archives : www.tunisnews.net  


 

Liberté et Equité: Appel Urgent – Le Militant des Droits de l’Homme Abdelkarim Harouni de la Prison à la Menace AFP: Présidentielle: saisie du manifeste électoral du principal opposant Jamel HENI: Le feu du trône et le charbon voisin… Afrik.com: Tunisie : vers un dialogue du régime de Ben Ali avec l’opposition ? AFP: « La Meuse » mouille à Tunis pour un dialogue d’écrivains sur la Méditerranée AFP: Le gouvernement égyptien veut interdire le niqab dans les lycées AFP: Allemagne: avertissement « médical » pour 3 joueurs ayant fait le ramadan AFP: Réunion ministérielle syro-turque à Alep, dans le nord de la Syrie Tajdid Monastir: Hymne  A la couleur bleue


Traduction du Communiqué Liberté et Equité du 05 Octobre, 2009 de l’arabe par Hend Harouni Le 12 Octobre, 2009     Liberté pour Le Docteur Sadok Chourou, Prisonnier des Deux Décennies La Liberté pour Tous les Prisonniers Politiques Liberté et Equité Organisation Indépendante des Droits de l’Homme 33 Rue, Mokhtar Attia 1001-Tunis Tél/fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com    Tunis, le 5 Octobre 2009- 16 Chawal 1430

Appel Urgent à Toutes les Consciences Libres Le Militant des Droits de l’Homme Abdelkarim Harouni de la Prison à la Menace

Le soir du Lundi 05 Octobre 2009, le militant des droits de l’homme, M. Abdelkarim Harouni, Secrétaire Général de l’Organisation « Liberté et Equité » a été arrêté en face du lieu de son travail, conduit au district de la police les Berges du Lac, retenu pendant trois heures et averti de n’exercer aucune activité politique ni des Droits de l’Homme et de ne pas effectuer de déclarations aux médias. Durant ces derniers mois , M. Abdelkarim  Harouni  a  été  harcelé  à  plusieurs reprises en raison de ses activités dans le cadre des Droits de l’Homme ; de la défense  des libertés et soumis à  de  graves agressions  visant  sa  sécurité, sa sérénité, voire son droit  à une vie paisible, libre et sécurisée  en  l’occasion de son mariage ayant eu lieu cet été et allant jusqu’à  l’intervention  de la police politique en vue de faire pression sur le propriétaire de la maison qu’il lui a louée à partir du 1er  août 2009  et  l’incitation  à  en faire sortir  M. Abdelkarim et son épouse, par tous les moyens illégaux et immoraux ce qui menace sa sécurité et sa stabilité par une grave agression qui représente une forme de terrorisme d’état. Le vendredi 7 août 2009, la police politique  est  intervevue  pour faire pression sur l’Imam de la « Mosquée Rahman »  – El Menzah VI dans la capitale pour empêcher l’annonce de ce mariage après la prière « d’El Asr » en la présence d’un grand  nombre de parents et d’amis. L’Imam de la mosquée a demandé  à  M.Abdelkarim d’obtenir l’autorisation du poste de police et  quand  il   s’est  rendu  au poste de police pour protester contre l’intervention de la police  dans les affaires de la mosquée , il lui a été répondu qu’un responsable viendrait  le  rencontrer puis  le  Chef du poste de police est venu et s’est déclaré surpris de la position  de l’Imam tout en insistant  sur l’absence d’intervention  de la police dans l’organisation de la mosquée dans l’annonce du mariage.     L’annonce du mariage a eu lieu en présence d’un grand  nombre d’agents  de la police politique en tenue civile devant la mosquée comme à l’intérieur. Puis,  le  cortège sur la voie du retour à la maison de ses beaux parents fut poursuivi et ils ont commencé à transcrire les matricules des véhicules des participants à la fête, ce qui a terrorisé les membres des deux familles, des amis invités et dérangé les voisins.   Vers 21 heures, la police municipale est intervenue pour la saisie du matériel audio et a fait  appel  à  des  renforts   de  policiers  en uniformes  et  menacé  d’utiliser la force pour  saisir  ce matériel  qui  diffusait des chansons , laissant  chez  les invités un profond  mécontentement . Le Vendredi 14 août 2009,  la maison  où s’est  déroulé  le  mariage  et qui se trouve dans la ville de l’Ariana  a  été encerclée par un grand nombre d’agents de la police politique , évènement sans précédent  et  après la  fête, une force de l’ordre  y compris une motocyclette et une voiture, a accompagné le couple jusqu’ à  la porte de la maison Chakroun  numéro 7 bis, lieutenant  Bjaoui près de la Mosquée « El Haq » à côté  de l’Avenue de la Liberté – El Menzah V, près de la capitale. Depuis ce jour et en plein publique,  la maison  est surveillée par des agents de la police politique. Cette  surveillance  s’accentue  jour et nuit  au point  d’ atteindre  l’ampleur  de la présence  de trois agents de la police politique à la porte de la maison et poursuivaient  M. Abdelkarim et de  son épouse  en allant  accomplir les prières des « Tarawih » pendant le mois sacré de Ramadan. Dans cette atmosphère de siège policier et de terrorisme officiel, le chef du district de la police d’El-Menzah V a délibérément fait pression sur le nommé Moez Chakroun, fils du propriétaire de la maison et il l’a initié à harceler le couple pour les forcer à quitter la maison , ce qui s’est déjà passé  en réalité et ainsi donc a été lancé la mise en œuvre de ce plan par la  provocation du couple, la  prononciation  de  mots  obscènes et l’accumulation de déchets à la porte de la maison . Il a même fini par couper l’électricité et menacé  de reproduire  la même chose pour l’eau , de même qu’il a mis un obstacle derrière la porte extérieure pour empêcher au couple d’entrer à la maison ce qui a rendu difficile à M. Abdelkarim de continuer à y rester, et donc Monsieur le Militant Abdelkarim  Harouni  s’est trouvé dans l’obligation de chercher une solution de conciliation est d’annuler le contrat  de  location par consentement  des deux parties,  conformément  auquel,  le  propriétaire  récupère  sa  maison  à  condition  qu’il  s’engage  à  payer  le  montant des loyers et caution avancés  puis  intervient  la recherche  d’une  autre maison pour déménager aussi tôt  que possible.   Il se trouvait également dans l’obligation  de recourir de temps en temps aux domiciles de certains amis, y laissant ses effets et  meubles mais la police politique n’est pas satisfaite de cette solution et a choisi de fuir en avant pour annuler les conclusions des deux parties  d’une solution  à  l’amiable  et ce dans le but de terroriser, de maintenir une atmosphère de tension et de priver M. Abdelkarim Harouni et son épouse  de leur droit à un vie libre, digne, sûre  et stable.   Que  veulent  les  autorités avec ces pratiques illégales et immorales? Et où en sommes-nous par rapport  à  l’état de droit et des institutions? Et est-ce possible de dire que la Tunisie est pour tous les Tunisiens? . Et Liberté et Equité:   1) condamne fermement les graves violations  des droits de citoyenneté, y compris le droit à un logement sûr et à une vie paisible  subies par M. Abdelkarim Harouni, Secrétaire Général de l’Organisation  de «Liberté et Equité» et son épouse, et demande à ce qu’il soit immédiatement mis fin à ces agressions et à ce que les participants  à  ce crime et ceux qui sont derrière eux quelque soit leur nature soient jugés.    2) exprime sa solidarité avec M. Abdelkarim Harouni  et son épouse, et appelle toutes les consciences libres dans le monde  en vue de les soutenir et leur assurer leur droit légitime, voire  non négociable  de vivre dignement et en sécurité et tient les autorités responsables de tout ce qui pourrait menacer la sûreté, la sécurité et la dignité de M. Abdelkarim  Harouni et son épouse. Pour le Bureau Exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohamed Nouri


Présidentielle: saisie du manifeste électoral du principal opposant

 
AFP / 12 octobre 2009 20h03
TUNIS – Le parti d’opposition Ettajdid (Renouveau, légal) a annoncé lundi la censure du manifeste électoral d’Ahmed Brahim, son secrétaire général et candidat à la présidentielle du 25 octobre en Tunisie. « Le ministère de l’Intérieur a saisi le manifeste électoral et exigé la suppression d’une partie de son contenu jugée contraire à la loi électorale », a indiqué à l’AFP Samir Ettaieb, membre du bureau politique. Selon lui, les passages incriminés comportent des analyses politiques et socio-économiques, où le candidat appelle à « rompre avec l’autoritarisme, la répartition inégale des richesses, le népotisme… » et dénonce « l’hégémonisme du parti au pouvoir ». Cette terminologie est inhabituelle dans le discours de l’opposition légale. L’affiche électorale de M. Brahim a également été saisie sous prétexte qu’elle le présente comme candidat d' »Ettajdid/Initiative démocratique », a ajouté M. Ettaieb. Ahmed Brahim, 68 ans, s’est présenté sous la bannière de « l’Initiative démocratique », qui regroupe autour de son parti des personnalités indépendantes et un petit groupe de gauche non reconnu par les autorités. La censure de son matériel électoral intervenait au lendemain du démarrage de la campagne lancée par le président sortant Zine El Abidine Ben Ali, candidat à sa propre succession pour un cinquième quinquennat. Le candidat d’Ettajdid a reporté pour la deuxième fois, lundi, le début de sa campagne après avoir annulé dimanche une manifestation de rue à Tunis, à la suite de la saisie de l’organe de son parti. « Ettarik Al-Jadid » (la nouvelle voie) qui diffusait le manifeste électoral a été censuré pour « violation du code électoral », selon sa direction, les autorités ayant confirmé la saisie pour infractions à la loi électorale et au code de la presse. Ettajdid a dénoncé « un acte arbitraire destiné à faire pression ». Le candidat d’Ettajdid (ex-communiste, 3 sièges) est le plus radical des trois opposants postulant face au président Ben Ali, les deux autres étant considérés comme proches du pouvoir. Il se pose en « porte-voix de l’opposition sérieuse » et a reçu l’appui de personnalités politiques, dont Mustapha Ben Jaafar, chef Forum démocratique pour le Travail et les libertés (FDTL, légal) dont la candidature à la présidentielle a été invalidée. M. Brahim a répété qu’il entendait concourir « d’égal à égal » avec le président sortant, alors que M. Ben Ali est assuré de remporter le scrutin présidentiel qui aura lieu en même temps que les législatives.  


Le feu du trône et le charbon voisin…

 

Nous n’avons pas la prétention de donner des leçons aux militants tunisiens. Le king de la révolution et le préposé aux ragots sont passés par-là (ils se reconnaîtront). Qu’ils continuent leur bonhomme de chemin dans le mûr, nous en savons d’autres sentiers sinueux : ceux du labeur collectif, permanent, responsable et « âpre » au droit.

Notre ambition est de débattre le plus gentiment du monde avec nos frères aînés, chefs de files de l’opposition. Nous débattrons des élections.

Alors que les ardeurs électives des uns retombent comme un soufflet, que le boycot et la faucille ermite des autres se valent. Nous posons une question candide. Que faire sinon. Que faire tout court ?

 

De haut vers bas

Dans son joli livre « projet de paix perpétuelle », le philosophe allemand Emmanuel Kant, éprouve le besoin de dissuader d’une fausse bonne idée : une idée voulant que l’action politique commence par le haut ?!! Et si elle commençait par le bas, notre action politique ?!! Localement. Dans une mairie, au conseil municipal par exemple. Nous admirons d’emblée. Ce n’est pas dans la nature autocratique ni aristocratique de s’affaiblir publiquement et sur l’essentiel : le pouvoir exécutif : le palais et le Parlement. L’on ne démocratise pas à domicile. A vue d’œil. La cour et ses enceintes immédiates, ses enceintes poreuses. Non, pas ça dans une autocratie. Maintenant, il existe quelques « omissions »: là où le pouvoir ne court pas le risque d’une contagion contestataire, là où les frontières locales sont étanches, où la souveraineté communale semblerait indépendante du joug national, là, sur les questions purement « municipales » de voierie, d’organisation urbaine, de cadastre…là, l’autocratie se déleste volontiers de vétilles, condescendante ou peut-être méprisante !!

Cadastre ou urbanisme local, c’est tout ce que tu nous souhaites, rétorquerons coup sur coup certains !! Soit. Ce qui vous paraît avec raison pacotilles, rebuts, miettes régaliennes, au regard de la politique, me semble une énorme chance au regard de l’histoire. Pourquoi ?

Pour paraphraser si Mustapha Ben Jaafar, un homme courtois avec qui l’on peut discuter : exiger de l’opposition des propositions immédiatement gouvernantes, relève tout simplement de l’imaginaire. Répondant à une fausse interrogation qui porte en elle-même sa narquoise équivoque, il ne croyais pas si bien dire. L’opposition tunisienne ne peut présenter un programme pour des raisons objectives : un programme suppose des données et un budget. Les premières demeurent inconnues ou invérifiables (sauf pour des sources autorisées !!). Le second est en conséquence du beau songe !

 

Du bas vers le haut

Alors comment faire un bout de chemin vers les données ! Cela s’apprend. Mais pas d’emblée dans la cour, ni dans le Parlement. Cela s’apprend à la source, un étage plus bas. Précisément dans un conseil municipal, dans un syndicat…Laissons de côté ce dernier. Il relève d’une organisation plus sectorielle et moins collective qu’une commune. Siéger au conseil municipal, dans sa propre mairie, nous évite déjà la moitié du chemin vers des données fiables : les statistiques sont moins opaques, les élus se connaissent comme larrons en foire et la traçabilité plus évidente. On connaît mieux sa ville, on connaît son histoire, ses bosses et ses chalets. On y est moins dupe, plus teigneux sur les « chiffres» !!! Lapalissades !  Dans les faits sûrement, mais pas dans les ambitions de certains militants qui ne se voient pas retomber bien bas !!! Ont-ils fait trente quarante ans de politique pour si peu !!!

Ce n’est pas l’avis des ministres européens ou américains, qui reprennent leurs classes communales au lendemain d’un passage ministériel !! Aux anges, ils repartent la course à zéro comme des novices, ils font du porte à porte et ils distribuent les tracts et parlotent à la ménagère et au médecin !!!!

Si les appétits citoyens de se prendre en charge et de servir sa société sont plus forts que les appétits (législatifs ou présidentiels) d’exercer un pouvoir, une hypothèse communale  plausible ici et maintenant, aurait plus d’adeptes, prêts à aller au charbon voisin. Mes amitiés.

 

Jamel HENI                                                                                                                                                                            

Psychologue                                                                                                                                                                           


 

Tunisie : vers un dialogue du régime de Ben Ali avec l’opposition ?

Dans la classe politique tunisienne, il semble falloir passer par Paris pour discuter

La campagne officielle pour les élections tunisiennes présidentielle et législatives a débuté dimanche. La veille, a eu lieu à Paris une conférence sur les élections à venir en Tunisie le 25 octobre. Elle a revêtu un caractère exceptionnel par la présence à la fois de l’opposition et de représentants du pouvoir. Malgré une approche d’abord légère de l’événement, le parti de Ben Ali a fini par s’investir dans le débat, laissant entrevoir ce que pourrait être un véritable débat politique en Tunisie. Les vigiles sont nerveux devant l’entrée de Sciences Po, dans le VIIe arrondissement de Paris. « C’est la troisième fois que cette voiture passe ! ». Il est entendu que les renseignements tunisiens ne peuvent avoir omis de s’intéresser à un tel événement, en ce samedi matin. C’est en effet toute l’opposition qui se rassemble dans le grand établissement français d’enseignement supérieur, à l’occasion d’une conférence organisée par l’association étudiante Sciences Po Monde arabe. Mais l’événement s’annonce véritablement exceptionnel, puisque le pouvoir du Président Ben Ali, en place depuis 1987, a accepté d’envoyer des représentant débattre avec l’opposition. A la veille du lancement des 13 jours de campagne, avant les élections présidentielle et législatives, le 25 octobre, on ne pouvait trouver meilleur symbole. Naissance d’un espace public « Il ne s’agit pas d’un meeting de l’opposition, chacun sera traité de la même façon », prend bien le soin de préciser Sélim Ben Hassen, qui tient la tribune avec Aïda Doggui. C’est en fait un véritable embryon d’espace public qui émerge, dans l’amphithéâtre où 350 personnes se sont réunies. Le pouvoir a accepté à reculons de venir se confronter à l’opposition. Les premières interventions sont donc empreintes de légèreté et de mépris. Ainsi, un conseiller de Ben Ali, Mezri Haddad [1], invité à évoquer « les acquis de l’ère Ben Ali », annonce ne pas avoir préparé son intervention et préfère disserter de choses et d’autres. « Je suis proche de la nature, proche des animaux, proche de la culture, mais pas proche du régime », déclare-t-il, en assumant malgré l’intelligence qu’on lui prête de passer pour ridicule. La salle comporte nombre de défenseurs de Ben Ali. « Je suis venu de ma propre initiative et je n’ai pas été payé ! », se défend l’un d’eux. Leur rôle est de soutenir les représentants de la présidence face à une salle hostile. Mais ils servent aussi à attaquer frontalement et sans nuances les membres de l’opposition. Un militant interpelle par exemple un représentant d’Ettajdid [2], l’accusant d’avoir pour modèle Cuba et la Corée du Nord. L’intervenant déclare en réponse n’être lui-même pas communiste et rappelle avoir justement critiqué Cuba quelques minutes plus tôt. Les pro-Ben Ali s’insurgent à plusieurs reprises d’un manque de démocratie dans les débats, et évacuent même la salle avec fracas… pour mieux revenir une fois leur pause-déjeuner achevée. Et c’est vers la fin de la journée qu’un semblant de débat s’enclenche enfin, quand un avocat partisan du Président demande à intervenir pour répondre de manière structurée aux critiques de Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), sur le musellement de l’opposition en Tunisie. Ont donc été en partie dépassées, l’espace d’une journée, les critiques que se renvoient opposition et pouvoir de refuser chacun tout dialogue dans un manichéisme contre-productif. Mais les choses paraissent bien éphémères, puisque le soir même les exemplaires du journal d’Ettajdid ont été saisis, officiellement pour une violation du code électoral. Et l’on se doute que, comme à chaque élection présidentielle en Tunisie, le Président Ben Ali sera réélu avec plus de 90% des suffrages. Les opérations électorales restent contrôlées par le parti-Etat, comme la FIDH le dénonce.  
(Source: Afrik.com le 12 octobre 2009)


Interview de Sélim Ben Hassen, organisateur de l’événement

Sélim Ben Hassen est le descendant indirect du premier président tunisien, Habib Bourguiba, écarté du pouvoir par Zine el-Abidine Ben Ali en 1987. A 29 ans, il dirige l’association universitaire Sciences Po Monde Arabe, à l’origine de la conférence. Afrik.com : Comment avez-vous pu organiser un tel événement, à l’importance soulignée par tous les participants d’opposition ? Sélim Ben Hassen : Je n’irai pas jusqu’à dire que cet événement est historique, mais il est tout de même unique. Tout d’abord, parce qu’il a réuni toute l’opposition, dont les membres s’insultent hélas trop souvent. Et ensuite parce que les représentants du Président Ben Ali ont accepté d’y participer. J’ai passé trois mois en Tunisie, pour démarcher les différents intervenants. J’ai dit à l’opposition qu’il n’y aurait pas de débat en Tunisie, et au pouvoir que la politique de la chaise vide leur était défavorable. Afrik.com : A-t-il vraiment suffit de donner cet argument au pouvoir pour qu’il participe ? Sélim Ben Hassen : Non, bien sûr, j’ai dû insister un peu plus. J’ai bien précisé, pour les rassurer, que nous serions à Sciences Po, donc dans un lieu neutre. J’ai rappelé que la conférence aurait lieu à la veille du lancement de la campagne officielle. Et j’ai insisté sur le fait que c’était une association étudiante non partisane qui se chargeait de l’organisation, en me présentant bien comme quelqu’un d’indépendant et non comme un opposant. Afrik.com : Justement, n’êtes-vous pas considéré comme un opposant par le régime de Ben Ali ? Sélim Ben Hassen : Pour le pouvoir, quelqu’un qui discute avec l’opposition ne peut qu’en faire partie. Il n’est donc pas étonnant que le journal dont est actionnaire le gendre du Président Ben Ali ait dénoncé une « réunion de l’opposition à Paris ». Mais l’inverse est également vrai : pour l’opposition, discuter avec le pouvoir c’est se compromettre. Pour le reste, j’étais probablement un parfait inconnu à leurs yeux avant d’organiser cet événement. Afrik.com : On vous prête des ambitions politiques. Pour paraphraser une phrase célèbre, pensez-vous à devenir président de la Tunisie quand vous vous rasez le matin ? Sélim Ben Hassen : Je souhaite surtout servir mon pays, quelque soit le poste. On verra de quoi demain sera fait. Afrik.com : Et où vous situez-vous politiquement, dans le contexte tunisien ? Mustapha Ben Jaafar (FDTL) disait lors de la conférence que « le mur de Berlin n’est pas tombé en Tunisie », sous-entendant qu’on ne se positionnait que par rapport au régime… Sélim Ben Hassen : Politiquement, je me classerais plutôt à gauche, mais il est vrai que cela n’a pas beaucoup de sens en Tunisie. Beaucoup y pensent que la démocratie n’est pas faite pour les Arabes. Pour repartir, il nous faudrait rédiger notre propre contrat social, et non plus nous baser sur un simple copié-collé des institutions françaises. Nous ne pouvons continuer longtemps avec des institutions sans fondations. Afrik.com : Enfin, question incontournable : quel est votre lien de famille avec Habib Bourguiba ? Et quel est votre rapport au nom du premier Président de la Tunisie ? Sélim Ben Hassen : Je ne suis que le petit-neveu du président Bourguiba. Et puis je pense surtout que les convictions politiques ne se transmettent pas par les gènes ! Je fais mon chemin en politique, et mon rapport à Habib Bourguiba est celui du citoyen au Père de la nation : critique parfois, mais reconnaissant toujours… [1] Intellectuel réputé dans les années 1990 pour ses critiques virulentes du régime, mais rallié depuis au camp de Ben Ali. Il en serait très écouté. [2] Héritier du Parti communiste tunisien, au spectre politique à présent plus élargi. Son candidat est Ahmed Brahim.

« La Meuse » mouille à Tunis pour un dialogue d’écrivains sur la Méditerranée

 
AFP, le 13 octobre 2009 à 11h30 TUNIS, 13 oct 2009 (AFP) – a Meuse », un bateau de la marine française a jeté l’ancre au port de La Goulette, en Tunisie, première escale d’un périple littéraire en Méditerranée destiné à promouvoir le dialogue entre les deux rives, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs. Plus de 25 écrivains de différents pays participent à cette traversée baptisée « Ulysse 2009 » et partie le 8 octobre de Malte pour rallier le Liban, via la Tunisie, la Libye et Chypre. Initié par Daniel Rondeau, écrivain et ambassadeur de France à La Valette, et soutenue par le ministère français des Affaires étrangères, ce voyage se veut « une tentative littéraire et politique de faire vivre sur les deux rives de la Méditerranée des idées et des mots » qui rassemblent. Selon le Quai d’Orsay, il s’agit de promouvoir une « voie nouvelle pour développer le dialogue et favoriser les échanges » dans l’esprit de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Le bateau a accosté dimanche au port de La Goulette, prés de Tunis, pour une escale de trois jours ponctuée de conférences à l’université et au Collège international de Tunis, dirigé par l’écrivain francophone Héla Beji. Les Français Jean Daniel et François Hartog débattront avec des écrivains, chercheurs et poètes tunisiens. Le philosophe Edgar Morin, dont une conférence était programmée mardi, a annulé son déplacement « pour des raisons de santé », selon les organisateurs. Parlementaires et diplomates français participent à la mission animée par des écrivains d’Algérie, Chypre, Egypte, France, Grèce, Liban, Libye, Turquie et Tunisie. Après Tunis, le bateau se rendra mercredi en Libye, puis à Chypre, avant d’achever son périple le 23 octobre au Liban pour l’inauguration du 16e salon du Livre à Beyrouth, avec la participation prévue de Jean-Marie Le Clezio, prix Nobel de littérature 2008.  

Le gouvernement égyptien veut interdire le niqab dans les lycées

 

 
AFP, le 13 octobre 2009 à 11h37 LE CAIRE, 13 oct 2009 (AFP) – Le ministre de l’Enseignement égyptien, Yousri al-Gamal, a décidé de faire appliquer une directive interdisant le port du niqab, voile intégral ne laissant apercevoir que les yeux, dans les lycées, a rapporté la presse mardi. Le ministère va « réactiver » une décision en ce sens prise en 1995 et confirmée par la Cour constitutionnelle, a affirmé M. al-Gamal, cité par le quotidien gouvernemental Al-Akhbar. Cette décision, rappelle-t-il, prévoit « l’interdiction du port du niqab pour les lycéennes et les enseignantes à l’intérieur des classes ». La montée du port du niqab inquiète les autorités égyptiennes et certains responsables religieux, qui y voient un signe de progrès de l’islam fondamentaliste, dans un pays déjà très conservateur dans ce domaine. Le débat a été relancé sur la semaine dernière par des déclarations de l’imam de la prestigieuse mosquée cairote d’Al-Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, qui avait ordonné à une collégienne d’ôter son niqab. « Le niqab n’est qu’une tradition » qui n’a « pas de lien avec la religion », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par la presse qui ont déclenché un tollé parmi les Frères musulmans, le principal groupe d’opposition, qui réclame sa démission. La presse gouvernementale apportait mardi son soutien au cheikh d’Al-Azhar, nommé par le pouvoir. Le journal Al-Ahram souligne dans un éditorial que le cheikh d’Al-Azhar adopte « une position courageuse et solide » face à ceux qui défendent des idées « qui régnaient durant les ères de décadence de la nation musulmane ». Al-Akhbar pour sa part apporte son soutien au responsable religieux face aux « appels à un retour en arrière ». AFP

Allemagne: avertissement « médical » pour 3 joueurs ayant fait le ramadan

 

 
AFP, le 13 octobre 2009 à 14h03 FRANCFORT (Allemagne), 13 oct 2009 (AFP) – e club de football allemand du FSV Francfort (2e division) a indiqué mardi qu’il avait adressé un avertissement à trois de ses joueurs ayant fait le ramadan cet été, en mettant en avant des raisons médicales et non pas religieuses. Le club, actuellement 17e et avant-dernier de son Championnat, a insisté sur le fait qu’il ne voulait pas interdire à ses joueurs de faire le ramadan et qu’il agissait ainsi pour leur santé. « Toute forme de jeûne, que ce soit pour des motifs religieux ou à des fins de régime, doit faire comme stipulé dans les contrats des joueurs l’objet d’un accord du club avant de débuter », a-t-il rappelé dans un communiqué. « Il ne s’agit en aucun cas de notre part d’une atteinte à la liberté religieuse, car cela vaut aussi pour les joueurs chrétiens avant Pâques », a poursuivi le FSV Francfort. L’encadrement médical rappelle que les joueurs faisant le ramadan prennent souvent des compléments alimentaires, ce qui doit « être fait en collaboration avec les médecins à cause d’éventuels problèmes lors des contrôles antidopage ». Selon la presse allemande, les trois joueurs concernés sont le Malien Soumaila Coulibaly, le Gambien Pa Saikou Kujabi et la Marocain Oualid Mokhtari.  

Réunion ministérielle syro-turque à Alep, dans le nord de la Syrie

AFP, le 13 octobre 2009 à 14h04 ALEP (Syrie) – Plusieurs ministres syriens et turcs, dont ceux des Affaires étrangères, ont tenu mardi à Alep, dans le nord de la Syrie, une réunion pour examiner les perspectives de coopération bilatérale. La réunion rassemblait également les ministres de la Défense, de l’Economie, de l’Agriculture, du Pétrole, de l’Electricité, de l’Intérieur et de la Santé des deux pays. Elle intervenait à la suite de la signature d’un accord syro-turc le 16 septembre à Istanbul instituant un « conseil de coopération stratégique de haut niveau » en vue d’une intégration économique entre les deux voisins. L’accord prévoit l’organisation régulière de rencontres ministérielles, et la tenue une fois l’an d’un conseil des ministres conjoint. Le programme à Alep prévoit des entretiens réunissant les ministres selon leur secteur d’activité et la signature d’accords diplomatiques et économiques. La signature d’un accord prévoyant la suppression des visas entre la Syrie et la Turquie est notamment prévue. Les relations syro-turques se sont développées de manière importante ces dernières années aux niveaux politique, économique et même militaire après une longue période de tensions liées au partage des eaux de l’Euphrate et au statut de la province du Hatay, territoire syrien cédé en 1939 à la Turquie par le pouvoir mandataire français en échange de la neutralité d’Ankara au cours de la Seconde guerre mondiale. Dans les années 1980 et 90, Damas avait soutenu les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Lors d’une conférence de presse avec son homologue turc, Walid Mouallem a exprimé la « satisfaction » de son pays après l’exclusion d’Israël de manoeuvres aériennes internationales organisées par Ankara. « Il est normal que nous accueillions avec satisfaction » cette décision de reporter la phase internationale des manoeuvres baptisées « Aigle anatolien », qui se déroulent chaque année sur la vaste plaine de Konya (centre) en Turquie, a déclaré M. Mouallem. Il a indiqué que, « du point de vue de la sécurité, la Syrie était très inquiète de ces manoeuvres. Leur annulation la réjouit, puisque Israël agresse toujours le peuple palestinien, poursuit son embargo sur Gaza et rejette tout effort turc pour une reprise des discussions de paix » indirectes syro-israéliennes. Ces pourparlers, lancés en mai 2008, ont été suspendus en décembre dernier du fait de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. Les deux ministres se sont félicités du niveau des relations bilatérales. « Nous appelons tous les pays amis et frères de la région » à prendre exemple sur nous, a dit M. Mouallem.  

Hymne

A la couleur bleue

 

Dédié aux femmes et aux hommes du bassin minier dont certains sont bleus,  ont peut être encore des bleus sur leurs  corps et travaillent  en tenue bleue

 

Couleur la plus répandue dans la nature

Couleur la plus partagée des humains

Couleur des mers et matelots de l’aventure

Couleur des océans pour les navires du lointain.

 

L’écolier allègre, fredonne sous son bleu tablier

Et l’encre qu’il répand est bleue sur son cahier.

Le cheminot, à l’entrée, endosse son bleu de travail

Il y a même un bleu de chauffe dans son autorail.

 

Le soleil de son azur bleu réchauffe la mer

Et à son coucher la rend d’un bleu électrique captivant

L’étoile de son firmament bleu roi regarde la terre

Et lance à ceux qui n’y voient que du bleu un rayon compatissant.

 

Les femmes esseulées, tristes, frustrées, déprimées

Ne voient que du bleu, bleu marine, bleu de la libido

Et rêvent d’hommes riches qui se distraient aux casinos

Pour oublier leurs tristes solitudes et les vies massacrées.

 

Enfin te voilà,  couleur de paix de sérénité : Bleue

Couvrant de ta superbe les affiches d’ Ettajdid

Que certains veulent en faire une cuisson au bleu

Alors qu’ils portent des bleuets aux hommes du Djérid.

 

NB : Qu’on me pardonne le viol des règles de versification ce qui n’est rien devant les viols des libertés et de l’intégrité de l’humain. En poésie comme ailleurs je ne suis pas un cordon bleu.

 

Tajdid Monastir

 

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