11 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3033 du 11.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie
Come4News:  Censure Tunisienne:  – 12000 Facebookers font reculer Ben Ali Ouest-France: Le Tunisien de Nantes a été libéré, hier The Arab Reform Bulletin: Ben Ali Candidacy Announced; Internet Censorship; Journalist Freed AFP: Une usine Airbus en Tunisie, ‘une opportunité plus qu’une menace’ (Paris) Kamel Chaabouni: Enfin certains opposants tunisiens commencent à apprécier le soutien américain à la démocratisation de la Tunisie !!! Le Temps: L’année universitaire 2007-2008 en chiffres


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique: liberte.equite@gmail.com Tunis, le 10 octobre 2008

Nouvelles des libertés en Tunisie

1) Zakia Dhifaoui accuse un agent de la police politique de l’avoir menacée de viol : Aujourd’hui, mercredi 10 septembre 2008, Zakia Dhifaoui, militante politique, activiste des droits humains et journaliste, a été déférée avec d’autres personnes devant la Cour d’Appel de Gafsa pour l’examen de l’affaire 3952. Au cours de son interrogatoire par le président du Tribunal, elle a dit avoir été soumise à la torture et à des menaces de viol par un agent de la police politique, dénommé Mohammed Mouesli. La salle du tribunal était pleine d’avocats qui se sont concentrés sur le caractère politique de l’affaire, ont affirmé que les accusés étaient innocents des faits et des paroles qui leur étaient imputés et ont consigné les actes de tortures auxquels ont été soumis leurs clients. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire à l’audience du lundi 15 septembre 2008. 2) les accusés refusent par désespoir de se présenter devant la justice La vingt septième chambre criminelle estivale, présidée par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a examiné les affaires n° 11717, 11895, 115597 et 11482, dans lesquelles vingt huit jeunes sont accusés en vertu de la loi anticonstitutionnelle du 10/12/2003. Tous les accusés ont refusé de comparaître devant la commission du tribunal et sont restés dans la salle d’attente en scandant le slogan « Allahouakbar », désespérés par la justice du tribunal; ils avaient refusé de comparaître lors de l’audience du 3 septembre 2008 et le juge avait décidé de délibérer à l’issue de la séance et de prononcer le jugement sans les plaidoiries de la défense. Pour le bureau exécutif de l’organisation
Le Président, Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

  Censure Tunisienne:

12000 Facebookers font reculer Ben Ali

par Fabien Bardoux L’ évènement sans précédent depuis prés de 22 ans de règne absolu du général Ben Ali mérite d’ être souligné. C’ est à travers un article du quotidien aux ordres ‘le Temps’ qu’ a été confirmée cette reculade sans précédent du régime dictatorial, en ces termes : Nous apprenons que le Président de la République est intervenu personnellement, et a donné ses instructions pour qu’il soit procédé immédiatement à la réouverture du site Facebook, et ce, dès qu’il a appris la fermeture de l’accès du public en Tunisie à ce site… Grottesque tentative de faire passer cette décision prise à contrecoeur par le général Ben Ali, face à une mobilisation nationale et internationale sans précédent, puisqu’ au moment de ce ‘communiqué de la présidence’, le groupe pour le rétablissement de Facebook comptait déjà plus de 12 000 membres tunisiens et étrangers, présents en tunisie et dans le Monde, pour une ‘intervention personnelle d’un président qui ignorait cette censure !’ Un comble pour un président obsédé par l’ informatique et internet et dont la fille et le gendre sont propriétaires du plus ancien et principal fournisseur d’ accés en Tunisie Planet / Wanadoo. C’ est bien entendu, ce mouvement sans précédent en Tunisie et dont les médias commencaient a s’ emparer (TV El Jazira) qui a montré au pouvoir qu’ il y’ avait des limites a ne plus dépasser en termes d’ entraves aux outils d’ information et de communication, pour cette population majoritairement jeune, instruite et ouverte sur le Monde. Cet aveu de la censure qui touche pourtant tous les sites d’ information qui abordent des sujets tabou en Tunisie comme les droits de l’ homme, la corruption, les affaires de LA famille du général (l’ enrichissement insolent de Belhassen Trabelsi, Marouene Mabrouk ou Sakher El Materi…) et accessoirement, leurs affaires devant la justice française (Moncef Ben Ali & La Couscous Connection, Imed et Moez Trabelsi & les vols de bateaux et de voitures…). Sur Facebook, ce sont au maximum une dizaine de groupes qui ont osé aborder des sujets politiques, comme la répression du mouvement des travailleurs du bassin minier de Gafsa, Redayef et Om Larrayes, la tentative de cession de l’ Ile protégée de Zembra…les déboires du Footballeur Tarek Dhiab, ou du comique Raouf Ben Yaghlane… Mais c’ est ‘Real Tunisia News’ qui est allé le plus loin dans la publication de tous les articles concernant les atteintes aux droits de l’ homme, arrestations arbitraires, procés inéquitables…mais aussi ceux évoquant les nombreuses turpitudes de l’ insatiable famille du général président à vie. Avec prés de 700 membres, ce groupe qui a réussi a réunir tous les leaders de l’ opposition tunisienne et de nombreuses personnalités, journalistes etc… de différents pays, commencait sérieusement a gêner ‘le sommet du régime’. En décidant avec désinvolture, la censure de tout le réseau social Facebook en Tunisie, alors que ce dernier regrouppe déjà plus de 60 000 utilisateurs, le régime du général Ben Ali s’ est fourvoyé, en mettant encore plus en évidence ce qu’ il cherchait a censurer et en définitive a renforcé ‘le camp de ceux qui osent’…aprés avoir été contraint de procéder à une bien maladroite reculade, qui a encore plus discrédité cette dictature en fin de règne. Espérons qu’il en soit de même pour la levée de la censure de Come4News en Tunisie dans les prochaines semaines…
 
(Source: Come4News.com le 08 septembre 2008)


Le Tunisien de Nantes a été libéré, hier

Ess’ghaier Belkhiri, Nantais originaire de Redeyef, croupissait dans une geôle de Gafsa (Tunisie) depuis un mois et onze jours. « Vous n’imaginez pas l’émotion quand j’ai serré mon père de 91 ans dans mes bras. Le vieil homme en pleurait de joie. » Ess’ghaier Belkhiri est libre depuis hier après-midi. « Vers 15 h, les gardiens sont rentrés dans ma cellule sans me prévenir, raconte-t-il au téléphone. Tout en continuant à m’insulter, ils m’ont dit que je pouvais pa rtir. » Après un mois et onze jours passés dans une « prison sans confort » à Gafsa, ce maçon de 29 ans, qui réside à Nantes depuis une dizaine d’années, peut enfin se reposer dans la maison de ses parents. « J’ai vraiment vécu l’enfer… Je me croyais en prison pour des années. » Une garde à vue musclée Un petit retour en arrière s’impose. Le 1er août dernier, Essg’haier Belkhiri se rend à Redeyef pour préparer son mariage avec Vanessa. La cérémonie doit avoir lieu une quinzaine de jours plus tard. Depuis plusieurs mois, cette petite ville minière de 30 000 habitants, située à 400 km au sud de Tunis, est en ébullition sociale. Sur fond de pauvreté et de flambée des prix, la population locale – « le peuple des mines » – se bat contre le chômage et la corruption du pouvoir en place. Quand le bateau d’Essg’haier Belkhiri accoste au port de la Goulette, c’est la police tunisienne qui attend le jeune homme en bas de la passerelle. « Tout s’est passé très vite, poursuit-il. Sans explication, ils m’ont emmené au commissariat. Les trois jours de garde à vue furent terribles : ils m’ont déshabillé. J’avais les poignets et les chevilles de menottés. Ils m’ont frappé, craché dessus, insulté… » Au bout du fil, la voix s’étrangle soudain : « Ils ont raconté des insanités sur ma famille, sur ma mère, sur mon frère qu’ils venaient d’arrêter. Des trucs que je ne peux pas raconter ici… » Trois jours plus tard, Essg’hairer est présenté devant un juge. Accusé de « financer la rébellion », il est incarcéré dans la prison de Gafsa en attendant son jugement. 42 jours dans une solitude totale. Même sa fiancée se voit refuser une visite. « L’accusation ne tenait pas. Je n’avais que 100 € sur moi. C’était un faux prétexte. En fait le pouvoir de ben Ali ne m’a pas pardonné d’avoir participé à Nantes aux manifestations de soutien à la population de Redeyef. Ils me l’ont fait payer au prix fort. » Le jugement n’a finalement pas eu lieu. Aujourd’hui, Essg’haier Belkhiri est libre, en bonne santé. Il reviendra en France au début du mois d’octobre. « Mais le combat n’est pas fini, martèle-t-il. Mon frère est toujours emprisonné. De même que plusieurs dizaines de syndicalistes et de jeunes chômeurs. De lourdes peines commencent déjà à tomber. »
Joël BIGORGNE. (Source: ‘Ouest-France’ le 11 septembre 2008)


 
Tunisia

Ben Ali Candidacy Announced; Internet Censorship; Journalist Freed

September, 2008

Tunisian President Zine el-Abidine Ben Ali announced July 31 that he will run for a fifth term in October 2009. Parliament passed an amendment to the election law on July 24 that will prevent opposition Progressive Democratic Party member Ahmed Najib Chebbi from running. Mohamed Bouchiha, secretary general of the opposition party Popular Union Party (PUP), announced on September 1 his intention to run against Ben Ali. Clickhere for more information.  

Tunisian authorities granted access to the Facebook website on September 3. The website was blocked since August 24, following on earlier moves to block sites such as YouTube and Dailymotion. Clickhere for more.  

Salim Boukhdir, correspondent for the pan-Arab newspaper Al-Quds al-‘arabi, was released on July 21 after serving six months in prison. Authorities arrested Boukhdir in December 2007 and sentenced him to a year in prison for “insulting an official” after he failed to provide identity papers. Authorities confiscated Boukhdir’s passport in 2004. On August 26, Reporters without Borders addressed aletter to the minister of interior urging him to facilitate the return of Boukhdir’s documents.

 (Source « The Arab Reform Bulletin” (A monthly on line journal covering political, economic, and human rights developments in Arab countries as well as U.S. and European policy toward the region), September 2008)

Lien :http://carnegieendowment.org/arb/?fa=show&article=21930

 

 

Une usine Airbus en Tunisie, ‘une opportunité plus qu’une menace’ (Paris)

AFP, le 11 septembre 2008 à 11h18

PARIS, 11 sept 2008 (AFP) – Le secrétaire d’Etat français à l’Industrie Luc Chatel a estimé jeudi que l’implantation par le groupe aéronautique européen Airbus d’une usine en Tunisie était ‘plutôt une opportunité qu’une menace’, en réponse aux syndicats qui se sont inquiétés de cette délocalisation.

EADS a annoncé mardi que sa filiale Airbus allait installer une usine en Tunisie dans le cadre d’un nouveau plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici 2012, qui vise à produire en zone dollar ou à faible coût de main d’oeuvre, suscitant l’inquiétude des syndicats.

Lorsqu’EADS ‘annonce la création d’une unité de production en Tunisie, c’est plutôt une opportunité qu’une menace car plus EADS gagne des parts de marché dans le monde, plus on a des chances qu’il maintienne des usines dans notre pays et des centres d’innovation’, a estimé M. Chatel.

‘C’est la responsabilité, énorme, qui est la nôtre, d’expliquer cela à l’opinion publique qui, il faut se le dire, n’est pas prête à entendre cela’, a-t-il ajouté, lors d’une rencontre sur le thème de l’avenir de l’industrie.

Le projet tunisien était à l’origine développé par l’équipementier français Latécoère, qui avait négocié avec Airbus pour la reprise de ses deux sites hexagonaux de Méaulte et Saint-Nazaire-Ville. Les discussions avaient ensuite échoué.

L’usine de Tunisie dépendra directement d’Aerolia, la filiale française d’Airbus qui sera issue des usines Airbus de Méaulte et Saint-Nazaire-ville, et qui emploiera aussi 200 personnes dans des fonctions de soutien à Toulouse.

 

Enfin certains opposants tunisiens commencent à apprécier le soutien américain à la démocratisation de la Tunisie !!!

Me Kamel Chaabouni

Me Nejib Chebbi, ancien secrétaire général du PDP et candidat déclaré à la présidentielle de 2009, soutient timidement, apparemment pour ménager la susceptibilité antiaméricaine du peuple tunisien, que :

 

أرى في هذا الموقف تأكيدا لصحّة المطالب التي مافتئت ترفعهما المعارضة التونسية و في مقدمتها تهيئة البلاد لانتخابات حرّة ونزيهةيلعب فيها الإعلام الحرّ دورا محوريّا، وهو بالتالي يوافق مصلحة تونسيّة و مطلباشعبيّا متأكّدا.’

)المصدر: موقع إيلاف بتاريخ 10 سبتمبر 2008(

‘ La position (américaine) confirme la justesse des revendications incessantes de l’opposition tunisienne, parmi lesquelles, la préparation du pays à des élections libres, dans lesquelles l’information libre jouera un rôle central, ce qui correspond aux intérêts tunisiens et à une demande populaire pressante’ (source site Elaph.org; édition du 10/09/2008).

Pour sa part, Slim Boukhdir, soutient dans Tunisnews du 10/09/2008 que:

 

تركت تصريحات السيدة رايس وطلبها الإصلاحالديمقراطي في تونس ، في نفوس قطاعات من المجتمع حالة من الإرتياح جعلت الأملمعقودا في إمكانيّة أن تستجيب الحكومة ولو نسبيّا إلى ما حثّته عليها وزيرة خارجيّةأهمّ دولة في المعمورة ، من إصلاحات ديمقراطيّة  .  ومبعث الإرتياح أكثر هو أنّهذه المطالب الأمريكيّة كانت دقيقة ومفصّلة ، فالسيّدة رايس ذكرت أنّها كانت واضحةمع الرئيس التونسي وناقشت معه ضرورة إطلاق حرّية الصحافة والأنترنت وطلبت منه إعطاءالمعارضة حقّها في التلفزيون المحلّي’ .

 

 ‘les déclarations de Mme Rice, demandant une réforme démocratique en Tunisie, ont eu un effet bénéfique parmi de larges couches de la société tunisiennes, permettant, ainsi, l’espoir de voir le gouvernement tunisien, répondre, même partiellement, aux injonctions de la secretaire d’Etat américaine, quant à la nécessité d’appliquer des réformes démocratiques. L’origine du soulagment, provient du fait, que les demandes américaines étaient (cette fois) précises et détaillées. Mme Rice a, en effet, déclaré avoir été claire avec le Président tunisien, en discutant avec lui de la nécessité de libérer la presse et l’Internet lui, demandant, aussi, d’accorder à l’opposition son droit d’user de la télévision nationale’.

Ouf !!! moi aussi je suis soulagé. Enfin certains pans de l’antiaméricanisme primaire hérité de notre période adolescente en politique, marxiste-léniniste et anti-impérialiste, commencent à tomber. Nejib Chebbi, dont je connais bien le parcours politique depuis ses années parisiennes, et dont je ne doute nullement de la bonne foi, de la sincérité, du patriotisme et de l’abnégation à servir la cause de la démocratie aujourd’hui en Tunisie, ainsi que Slim Boukhir, un inconnu pour moi, commencent à apprécier, timidement, les récentes positions américaines, soutenues par les déclarations de Mme Rice, suite à sa visite en Tunisie et sa rencontre avec le président tunisien.

Ni Nejib Chebbi, ni Slim Boukhdir, n’ont toutefois osé remercier les Etats Unis pour leur souci effectif, réel, sincère, mais pas, toutefois, pas très sérieux ni concret, je le regrette. Les Etats Unis, dont les intérêts correspondent à ceux du régime tunisien actuel, ne sont pas  obligés de donner ‘un coup de main politique’ aux opposants démocrates tunisiens. Ils le font, car les Etats Unis, pays fondamentalement démocratique, malgré une politique étrangère maladroite et parfois agressive, sont sincères dans leur volonté de voir surgir les libertés démocratiques, dont ils jouissent chez eux, en Tunisie.  Pays sur lequel, ils ont une influence mais pas la totale maîtrise. Il ne faut pas penser, en effet, que l’Etat tunisien est un un Etat fantoche des EU. Le président tunisien, homme intelligent, a sa personnalité, il impose ses points de vue à ses interlocuteurs, qu’ils soient américains ou français. Le président Moubarak fait de même, malgré les aides financières colossales américaines à l’Egypte, n’hésite pas à demander aux américains de ne pas interférer dans les problèmes de politique intérieure de son pays. 

Il faudrait, en effet, aux opposants démocrates tunisiens, de dépasser leur timidité et leur agressivité politiques, mettre fin à leur antiaméricanisme primaire, savoir juger et apprécier les USA à leur  juste valeur. Certes les tunisiens dans leur ensemble, sont antiaméricains, en raison du soutien us à Israël, et de leur intervention en Irak et en Afghanistan, mais les hommes politiques doivent éclairer l’opinion publique et ne pas suivre ses ressentiments, car ceux-ci ne peuvent fonder une politique réaliste, pacifiste et pragmatique, seule capable d’assurer le pain quotidien aux tunisiens, dont la farine provient essentiellement des USA.

En premier lieu, les tunisiens doivent savoir qu’il est tout à fait normal que les EU aident d’Israël. Ce n’est un secret pour personnes que les juifs américains, rois de la finance de Wall Street, interviennent auprès de l’Administration us en faveur d’Israël. Il faudrait que les palestiniens et les Arabes en viennent à la raison et enterrent la cause palestinienne, c’est une cause perdue ! Les palestiniens doivent laisser tomber leur histoire de vouloir un Etat indépendant, qui ne le sera jamais! Il faudrait qu’ils renoncent au terrorisme et à la violence sous toutes ses formes, et lutter pacifiquement l’acquisition de tous leurs droits civiques, politiques et culturels au sein de l’Etat uni d’Israël, en tant que citoyens israéliens musulmans ou chrétiens, Etat qu’il pourront appeler Palestine entre eux, s’il en ont envie. Tout particulièrement ils doivent exiger d’intégrer la police et Tsahal, l’armée israélienne et sentir cet Etat comme le leur et le défendre et non lancer des pétards contres ses citoyens civils. A cet égard l’Etat tunisien doit reconnaitre l’Etat d’Israël et soutenir la lutte du peuple palestinien a en devenir citoyens à part entière.Toute autre politique relève du fantasme.

L’une des raisons de l’absence de démocratie en Tunisie et dans le monde arabe est l’anti-judaïsme et anti-israélisme de son peuple. Les juifs influents américains de Wall Street, doivent se dire, pas de démocratie pour des peuples qui nous haïssent et haïssent l’Etat d’Israël. La normalisation de nos relations avec Israël ma parait l’une des conditions d’une démocratisation de la Tunisie. Les juifs tunisiens, devenus pour la plupart des citoyens israéliens, peuvent aussi faire contribuer à la démocratisation et à la laïcisation de la Tunisie, dans laquelle ils retrouveront leurs pays ancestral.

L’opposition tunisienne, doit franchir le pas et ne pas s’opposer à la normalisation de nos relations avec Israël, le débat autour de cette question doit être dépassionné. Israël, est certes l’Etat des juifs, rescapés du monde entier, et surtout des pogromes en Russie du XIXème siècle, mais aussi du nazisme. Mais l’Etat d’Israël est aussi l’Etat de tous les palestiniens, ils ne doivent pas le partager, mais le laisser entier pour deux peuples, ayant chacun sa langue, sa culture et son droit. La Tunisie de Ben Ali, qu’il en soit remercié, a beaucoup fait pour les juifs tunisiens, en leur permettant de revenir sans crainte dans leur pays d’origine et y célébrer le pèlerinage de la Ghriba. Il lui manque de reconnaitre cet Etat, l’opposition démocratique doit soutenir Ben Ali dans ce projet bénéfique, en premier lieu, pour le peuple palestinien. La Tunisie pouvant devenir une terre de rapprochement entre israéliens et palestiniens, si jamais une ambassade israélien verrai le jour côte à côte d’une représentation palestinienne.

Me Kamel Chaabouni

Paris le 11/09/2008

kamelchaabouni@yahoo.fr

www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com

 

L’année universitaire 2007-2008 en chiffres

* Plus de 55 mille diplômés

* 25,4 mille titulaires de maîtrise

* Pratiquement 3 mille ingénieurs

* 1430 doctorats en médecine

* 9250 diplômés en informatique, multimédias et télécommunications.

Taux de réussite est de 71,3 % en 2008 contre 70,5 % en 2007.

 

Rentrée universitaire

Ils seront 370 mille étudiants dont 91 mille nouveaux bacheliers

– Sérieux problème au niveau de l’hébergement ; besoin de 5000 lits supplémentaires.

– Les spécialités informatiques gagnent du terrain ; l’université privée lentement mais sûrement.

Presque 91 mille nouveaux étudiants regagnent les enceintes de 192 établissements universitaires cette année. Un chiffre assez élevé par rapport aux prévisions soit une augmentation de l’ordre de 5000 nouveaux étudiants.

 Le bilan de l’année universitaire 2007-2008 et les préparatifs pour celle de 2008-2009 ont fait l’objet d’une conférence de presse donnée hier, par M. Lazhar Bououny, ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Technologie au siège du ministère.

L’enseignement supérieur privé, l’orientation et la réorientation, les services offerts aux étudiants et la recherche scientifique ont figuré parmi les points évoqués par le ministre.

Si quelques établissements universitaires ont déjà commencé à accueillir les étudiants, le 6 du mois en cours d’autres ouvriront leurs portes le 12 septembre aux 370 mille étudiants contre 351 mille l’année dernière. 192 établissements répartis sur plusieurs régions du pays dont deux nouvellement créés assureront l’encadrement des futurs diplômés dans plusieurs disciplines.

D’ailleurs, le nombre des inscrits dans les spécialités informatiques, multimédias et communications ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre pour dépasser les 270 mille étudiants. Dans ce cadre, le ministre a énuméré quelques chiffres. Il a précisé notamment, que quelque 21 mille étudiants poursuivent une formation dans les écoles des arts et métiers en plus des 31 mille dans les sciences humaines appliquées.

Il a également présenté les chiffres du 3ème cycle et du doctorat qui accueillent plus de 29 mille étudiants.

Parlant de l’enseignement supérieur privé, M. Bououny a fait remarquer que le secteur se développe d’une année à une autre. Au total 32 établissements offrent des formations dans plusieurs domaines dont 25 ont intégré le système LMD. D’ailleurs, ils assurent un encadrement dans 185 licences dont 119 appliquées et 66 licences de base. Toujours dans le même contexte, le ministre à donné un aperçu sur la nouvelle loi régissant le domaine. Il s’agit de celle promulguée le 4 août 2008 amendant la loi de l’an 2000. Il était question entre autres de l’organisation des établissements privés, de l’augmentation du capital et de la cotisation étrangère qui ne doit pas dépasser les 35 %.

La réorientation

Par ailleurs, le ministre a parlé de l’orientation et de la réorientation universitaire. A cet effet, M. Bououny a rappelé que les opérations de réorientation ont été lancées dès le 8 août. Ainsi, le ministère a reçu 20500 demandes, dont 13200 ont reçu une réponse positive. Plusieurs facteurs ont été pris en considération pour répondre à la demande des nouveaux bacheliers notamment les cas sociaux. Mais, 150 étudiants poursuivront leurs études à l’intérieur des régions à part celles qui sont côtières.

Et les services universitaires…

Quant aux services universitaires, il est à rappeler que le nombre des étudiants ne va pas en parallèle avec l’infrastructure de base assurant l’hébergement de cette population. Seuls 60 foyers étatiques hébergent 61 mille étudiants, soit un déficit de 5000 lits cette année à cause de la hausse constante des nouveaux bacheliers. Ce problème se pose essentiellement dans les régions du Kef, Bejà Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Pour ce qui est des restaurants universitaires qui sont de l’ordre de 75 ils servent plus de 21 millions plats par an. 

Evoquant la recherche scientifique, le ministre a rappelé que nous comptons 15800 chercheurs qui exercent dans 32 centres, 146 laboratoires et 638 unités de recherche. Il a précisé également que nos établissements ont des conventions de coopération avec différents pays européens en plus de la coopération avec plusieurs ministères directement concernés par la recherche scientifique, à l’instar celui de la Santé publique, de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ou de l’Industrie, de l’Energie et des PME. En fait, nos chercheurs concentrent leurs actions selon les priorités nationales essentiellement l’énergie, la biotechnologie et l’hydraulique sans oublier la recherche socio-économique.

D’ailleurs, l’expérience des pôles technologiques, un projet ambitieux selon le ministre a pour objectif d’établir une synergie entre les établissements d’enseignement, les centres de recherche et les producteurs ou les industriels dans les domaines innovants. Pour mieux réussir cette expérience, le ministre a précisé que les unités de gestion de ces pôles ont été confiées à des entreprises. Elles se chargeront en fait de l’aménagement et de la vente des terrains aux industriels qui manifestent une volonté à s’implanter dans ces pôles.

L’université tunisienne a relevé le défi de la quantité, reste celui de la qualité qui fait l’objet d’un programme qui touche cette année la gestion. Toutefois, nous enregistrons un manque au niveau du cadre enseignant essentiellement dans les disciplines des langues ; l’anglais, l’italien et l’espagnol. Les établissements universitaires continuent d’attirer les étudiants en ingénierat. Nous aurons en fait 7000 ingénieurs à l’horizon 2011-2012. Pour ce faire, le ministère a organisé un concours sur dossier pour former des étudiants dans la discipline.

Certes, la Tunisie a réussi à offrir une formation universitaire pour tous les bacheliers. Reste que le marché de l’emploi est de plus en plus incapable à accueillir cette population qui fait face à un vrai problème, le chômage.

Sana FARHAT
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 11 septembre 2008)

 

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