Nouvelles des libertés en Tunisie
12000 Facebookers font reculer Ben Ali
Le Tunisien de Nantes a été libéré, hier
Tunisia
Ben Ali Candidacy Announced; Internet Censorship; Journalist Freed
September, 2008
Tunisian President Zine el-Abidine Ben Ali announced July 31 that he will run for a fifth term in October 2009. Parliament passed an amendment to the election law on July 24 that will prevent opposition Progressive Democratic Party member Ahmed Najib Chebbi from running. Mohamed Bouchiha, secretary general of the opposition party Popular Union Party (PUP), announced on September 1 his intention to run against Ben Ali. Clickhere for more information.
Tunisian authorities granted access to the Facebook website on September 3. The website was blocked since August 24, following on earlier moves to block sites such as YouTube and Dailymotion. Clickhere for more.
Salim Boukhdir, correspondent for the pan-Arab newspaper Al-Quds al-‘arabi, was released on July 21 after serving six months in prison. Authorities arrested Boukhdir in December 2007 and sentenced him to a year in prison for “insulting an official” after he failed to provide identity papers. Authorities confiscated Boukhdir’s passport in 2004. On August 26, Reporters without Borders addressed aletter to the minister of interior urging him to facilitate the return of Boukhdir’s documents.
(Source « The Arab Reform Bulletin” (A monthly on line journal covering political, economic, and human rights developments in Arab countries as well as U.S. and European policy toward the region), September 2008)
Lien :http://carnegieendowment.org/arb/?fa=show&article=21930
Une usine Airbus en Tunisie, ‘une opportunité plus qu’une menace’ (Paris)
AFP, le 11 septembre 2008 à 11h18
PARIS, 11 sept 2008 (AFP) – Le secrétaire d’Etat français à l’Industrie Luc Chatel a estimé jeudi que l’implantation par le groupe aéronautique européen Airbus d’une usine en Tunisie était ‘plutôt une opportunité qu’une menace’, en réponse aux syndicats qui se sont inquiétés de cette délocalisation.
EADS a annoncé mardi que sa filiale Airbus allait installer une usine en Tunisie dans le cadre d’un nouveau plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici 2012, qui vise à produire en zone dollar ou à faible coût de main d’oeuvre, suscitant l’inquiétude des syndicats.
Lorsqu’EADS ‘annonce la création d’une unité de production en Tunisie, c’est plutôt une opportunité qu’une menace car plus EADS gagne des parts de marché dans le monde, plus on a des chances qu’il maintienne des usines dans notre pays et des centres d’innovation’, a estimé M. Chatel.
‘C’est la responsabilité, énorme, qui est la nôtre, d’expliquer cela à l’opinion publique qui, il faut se le dire, n’est pas prête à entendre cela’, a-t-il ajouté, lors d’une rencontre sur le thème de l’avenir de l’industrie.
Le projet tunisien était à l’origine développé par l’équipementier français Latécoère, qui avait négocié avec Airbus pour la reprise de ses deux sites hexagonaux de Méaulte et Saint-Nazaire-Ville. Les discussions avaient ensuite échoué.
L’usine de Tunisie dépendra directement d’Aerolia, la filiale française d’Airbus qui sera issue des usines Airbus de Méaulte et Saint-Nazaire-ville, et qui emploiera aussi 200 personnes dans des fonctions de soutien à Toulouse.
Enfin certains opposants tunisiens commencent à apprécier le soutien américain à la démocratisation de la Tunisie !!!
Me Kamel Chaabouni
Me Nejib Chebbi, ancien secrétaire général du PDP et candidat déclaré à la présidentielle de 2009, soutient timidement, apparemment pour ménager la susceptibilité antiaméricaine du peuple tunisien, que :
‘ أرى في هذا الموقف تأكيدا لصحّة المطالب التي مافتئت ترفعهما المعارضة التونسية و في مقدمتها تهيئة البلاد لانتخابات حرّة ونزيهةيلعب فيها الإعلام الحرّ دورا محوريّا، وهو بالتالي يوافق مصلحة تونسيّة و مطلباشعبيّا متأكّدا.’
)المصدر: موقع إيلاف بتاريخ 10 سبتمبر 2008(
‘ La position (américaine) confirme la justesse des revendications incessantes de l’opposition tunisienne, parmi lesquelles, la préparation du pays à des élections libres, dans lesquelles l’information libre jouera un rôle central, ce qui correspond aux intérêts tunisiens et à une demande populaire pressante’ (source site Elaph.org; édition du 10/09/2008).
Pour sa part, Slim Boukhdir, soutient dans Tunisnews du 10/09/2008 que:
‘تركت تصريحات السيدة رايس وطلبها الإصلاحالديمقراطي في تونس ، في نفوس قطاعات من المجتمع حالة من الإرتياح جعلت الأملمعقودا في إمكانيّة أن تستجيب الحكومة ولو نسبيّا إلى ما حثّته عليها وزيرة خارجيّةأهمّ دولة في المعمورة ، من إصلاحات ديمقراطيّة . ومبعث الإرتياح أكثر هو أنّهذه المطالب الأمريكيّة كانت دقيقة ومفصّلة ، فالسيّدة رايس ذكرت أنّها كانت واضحةمع الرئيس التونسي وناقشت معه ضرورة إطلاق حرّية الصحافة والأنترنت وطلبت منه إعطاءالمعارضة حقّها في التلفزيون المحلّي’ .
‘les déclarations de Mme Rice, demandant une réforme démocratique en Tunisie, ont eu un effet bénéfique parmi de larges couches de la société tunisiennes, permettant, ainsi, l’espoir de voir le gouvernement tunisien, répondre, même partiellement, aux injonctions de la secretaire d’Etat américaine, quant à la nécessité d’appliquer des réformes démocratiques. L’origine du soulagment, provient du fait, que les demandes américaines étaient (cette fois) précises et détaillées. Mme Rice a, en effet, déclaré avoir été claire avec le Président tunisien, en discutant avec lui de la nécessité de libérer la presse et l’Internet lui, demandant, aussi, d’accorder à l’opposition son droit d’user de la télévision nationale’.
Ouf !!! moi aussi je suis soulagé. Enfin certains pans de l’antiaméricanisme primaire hérité de notre période adolescente en politique, marxiste-léniniste et anti-impérialiste, commencent à tomber. Nejib Chebbi, dont je connais bien le parcours politique depuis ses années parisiennes, et dont je ne doute nullement de la bonne foi, de la sincérité, du patriotisme et de l’abnégation à servir la cause de la démocratie aujourd’hui en Tunisie, ainsi que Slim Boukhir, un inconnu pour moi, commencent à apprécier, timidement, les récentes positions américaines, soutenues par les déclarations de Mme Rice, suite à sa visite en Tunisie et sa rencontre avec le président tunisien.
Ni Nejib Chebbi, ni Slim Boukhdir, n’ont toutefois osé remercier les Etats Unis pour leur souci effectif, réel, sincère, mais pas, toutefois, pas très sérieux ni concret, je le regrette. Les Etats Unis, dont les intérêts correspondent à ceux du régime tunisien actuel, ne sont pas obligés de donner ‘un coup de main politique’ aux opposants démocrates tunisiens. Ils le font, car les Etats Unis, pays fondamentalement démocratique, malgré une politique étrangère maladroite et parfois agressive, sont sincères dans leur volonté de voir surgir les libertés démocratiques, dont ils jouissent chez eux, en Tunisie. Pays sur lequel, ils ont une influence mais pas la totale maîtrise. Il ne faut pas penser, en effet, que l’Etat tunisien est un un Etat fantoche des EU. Le président tunisien, homme intelligent, a sa personnalité, il impose ses points de vue à ses interlocuteurs, qu’ils soient américains ou français. Le président Moubarak fait de même, malgré les aides financières colossales américaines à l’Egypte, n’hésite pas à demander aux américains de ne pas interférer dans les problèmes de politique intérieure de son pays.
Il faudrait, en effet, aux opposants démocrates tunisiens, de dépasser leur timidité et leur agressivité politiques, mettre fin à leur antiaméricanisme primaire, savoir juger et apprécier les USA à leur juste valeur. Certes les tunisiens dans leur ensemble, sont antiaméricains, en raison du soutien us à Israël, et de leur intervention en Irak et en Afghanistan, mais les hommes politiques doivent éclairer l’opinion publique et ne pas suivre ses ressentiments, car ceux-ci ne peuvent fonder une politique réaliste, pacifiste et pragmatique, seule capable d’assurer le pain quotidien aux tunisiens, dont la farine provient essentiellement des USA.
En premier lieu, les tunisiens doivent savoir qu’il est tout à fait normal que les EU aident d’Israël. Ce n’est un secret pour personnes que les juifs américains, rois de la finance de Wall Street, interviennent auprès de l’Administration us en faveur d’Israël. Il faudrait que les palestiniens et les Arabes en viennent à la raison et enterrent la cause palestinienne, c’est une cause perdue ! Les palestiniens doivent laisser tomber leur histoire de vouloir un Etat indépendant, qui ne le sera jamais! Il faudrait qu’ils renoncent au terrorisme et à la violence sous toutes ses formes, et lutter pacifiquement l’acquisition de tous leurs droits civiques, politiques et culturels au sein de l’Etat uni d’Israël, en tant que citoyens israéliens musulmans ou chrétiens, Etat qu’il pourront appeler Palestine entre eux, s’il en ont envie. Tout particulièrement ils doivent exiger d’intégrer la police et Tsahal, l’armée israélienne et sentir cet Etat comme le leur et le défendre et non lancer des pétards contres ses citoyens civils. A cet égard l’Etat tunisien doit reconnaitre l’Etat d’Israël et soutenir la lutte du peuple palestinien a en devenir citoyens à part entière.Toute autre politique relève du fantasme.
L’une des raisons de l’absence de démocratie en Tunisie et dans le monde arabe est l’anti-judaïsme et anti-israélisme de son peuple. Les juifs influents américains de Wall Street, doivent se dire, pas de démocratie pour des peuples qui nous haïssent et haïssent l’Etat d’Israël. La normalisation de nos relations avec Israël ma parait l’une des conditions d’une démocratisation de la Tunisie. Les juifs tunisiens, devenus pour la plupart des citoyens israéliens, peuvent aussi faire contribuer à la démocratisation et à la laïcisation de la Tunisie, dans laquelle ils retrouveront leurs pays ancestral.
L’opposition tunisienne, doit franchir le pas et ne pas s’opposer à la normalisation de nos relations avec Israël, le débat autour de cette question doit être dépassionné. Israël, est certes l’Etat des juifs, rescapés du monde entier, et surtout des pogromes en Russie du XIXème siècle, mais aussi du nazisme. Mais l’Etat d’Israël est aussi l’Etat de tous les palestiniens, ils ne doivent pas le partager, mais le laisser entier pour deux peuples, ayant chacun sa langue, sa culture et son droit. La Tunisie de Ben Ali, qu’il en soit remercié, a beaucoup fait pour les juifs tunisiens, en leur permettant de revenir sans crainte dans leur pays d’origine et y célébrer le pèlerinage de la Ghriba. Il lui manque de reconnaitre cet Etat, l’opposition démocratique doit soutenir Ben Ali dans ce projet bénéfique, en premier lieu, pour le peuple palestinien. La Tunisie pouvant devenir une terre de rapprochement entre israéliens et palestiniens, si jamais une ambassade israélien verrai le jour côte à côte d’une représentation palestinienne.
Me Kamel Chaabouni
Paris le 11/09/2008
L’année universitaire 2007-2008 en chiffres
* Plus de 55 mille diplômés
* 25,4 mille titulaires de maîtrise
* Pratiquement 3 mille ingénieurs
* 1430 doctorats en médecine
* 9250 diplômés en informatique, multimédias et télécommunications.
Taux de réussite est de 71,3 % en 2008 contre 70,5 % en 2007.
Rentrée universitaire
Ils seront 370 mille étudiants dont 91 mille nouveaux bacheliers
– Sérieux problème au niveau de l’hébergement ; besoin de 5000 lits supplémentaires.
– Les spécialités informatiques gagnent du terrain ; l’université privée lentement mais sûrement.
Presque 91 mille nouveaux étudiants regagnent les enceintes de 192 établissements universitaires cette année. Un chiffre assez élevé par rapport aux prévisions soit une augmentation de l’ordre de 5000 nouveaux étudiants.
Le bilan de l’année universitaire 2007-2008 et les préparatifs pour celle de 2008-2009 ont fait l’objet d’une conférence de presse donnée hier, par M. Lazhar Bououny, ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Technologie au siège du ministère.
L’enseignement supérieur privé, l’orientation et la réorientation, les services offerts aux étudiants et la recherche scientifique ont figuré parmi les points évoqués par le ministre.
Si quelques établissements universitaires ont déjà commencé à accueillir les étudiants, le 6 du mois en cours d’autres ouvriront leurs portes le 12 septembre aux 370 mille étudiants contre 351 mille l’année dernière. 192 établissements répartis sur plusieurs régions du pays dont deux nouvellement créés assureront l’encadrement des futurs diplômés dans plusieurs disciplines.
D’ailleurs, le nombre des inscrits dans les spécialités informatiques, multimédias et communications ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre pour dépasser les 270 mille étudiants. Dans ce cadre, le ministre a énuméré quelques chiffres. Il a précisé notamment, que quelque 21 mille étudiants poursuivent une formation dans les écoles des arts et métiers en plus des 31 mille dans les sciences humaines appliquées.
Il a également présenté les chiffres du 3ème cycle et du doctorat qui accueillent plus de 29 mille étudiants.
Parlant de l’enseignement supérieur privé, M. Bououny a fait remarquer que le secteur se développe d’une année à une autre. Au total 32 établissements offrent des formations dans plusieurs domaines dont 25 ont intégré le système LMD. D’ailleurs, ils assurent un encadrement dans 185 licences dont 119 appliquées et 66 licences de base. Toujours dans le même contexte, le ministre à donné un aperçu sur la nouvelle loi régissant le domaine. Il s’agit de celle promulguée le 4 août 2008 amendant la loi de l’an 2000. Il était question entre autres de l’organisation des établissements privés, de l’augmentation du capital et de la cotisation étrangère qui ne doit pas dépasser les 35 %.
La réorientation
Par ailleurs, le ministre a parlé de l’orientation et de la réorientation universitaire. A cet effet, M. Bououny a rappelé que les opérations de réorientation ont été lancées dès le 8 août. Ainsi, le ministère a reçu 20500 demandes, dont 13200 ont reçu une réponse positive. Plusieurs facteurs ont été pris en considération pour répondre à la demande des nouveaux bacheliers notamment les cas sociaux. Mais, 150 étudiants poursuivront leurs études à l’intérieur des régions à part celles qui sont côtières.
Et les services universitaires…
Quant aux services universitaires, il est à rappeler que le nombre des étudiants ne va pas en parallèle avec l’infrastructure de base assurant l’hébergement de cette population. Seuls 60 foyers étatiques hébergent 61 mille étudiants, soit un déficit de 5000 lits cette année à cause de la hausse constante des nouveaux bacheliers. Ce problème se pose essentiellement dans les régions du Kef, Bejà Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Pour ce qui est des restaurants universitaires qui sont de l’ordre de 75 ils servent plus de 21 millions plats par an.
Evoquant la recherche scientifique, le ministre a rappelé que nous comptons 15800 chercheurs qui exercent dans 32 centres, 146 laboratoires et 638 unités de recherche. Il a précisé également que nos établissements ont des conventions de coopération avec différents pays européens en plus de la coopération avec plusieurs ministères directement concernés par la recherche scientifique, à l’instar celui de la Santé publique, de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ou de l’Industrie, de l’Energie et des PME. En fait, nos chercheurs concentrent leurs actions selon les priorités nationales essentiellement l’énergie, la biotechnologie et l’hydraulique sans oublier la recherche socio-économique.
D’ailleurs, l’expérience des pôles technologiques, un projet ambitieux selon le ministre a pour objectif d’établir une synergie entre les établissements d’enseignement, les centres de recherche et les producteurs ou les industriels dans les domaines innovants. Pour mieux réussir cette expérience, le ministre a précisé que les unités de gestion de ces pôles ont été confiées à des entreprises. Elles se chargeront en fait de l’aménagement et de la vente des terrains aux industriels qui manifestent une volonté à s’implanter dans ces pôles.
L’université tunisienne a relevé le défi de la quantité, reste celui de la qualité qui fait l’objet d’un programme qui touche cette année la gestion. Toutefois, nous enregistrons un manque au niveau du cadre enseignant essentiellement dans les disciplines des langues ; l’anglais, l’italien et l’espagnol. Les établissements universitaires continuent d’attirer les étudiants en ingénierat. Nous aurons en fait 7000 ingénieurs à l’horizon 2011-2012. Pour ce faire, le ministère a organisé un concours sur dossier pour former des étudiants dans la discipline.
Certes, la Tunisie a réussi à offrir une formation universitaire pour tous les bacheliers. Reste que le marché de l’emploi est de plus en plus incapable à accueillir cette population qui fait face à un vrai problème, le chômage.
Sana FARHAT
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 11 septembre 2008)