15 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3736 du 15.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 

Assabilonline: Ben Gardane est le théâtre d’événements sans précédent – La population réclame « Ras Jdir » AFP: Tunisie: affrontements avec la police Afef Bennaceur: Un mois sur quatre ans Taoufik Ben Brik: Fahem Boukadous, le Panda -15 juillet-15 août Slim Bagga: Lettre d´Andalousie (5) Ahmed Ounaïes: La  republique – un  ideal  exigeant Khémais KHAYATI: Question d’images ou l’image en question ? Magharebia: Tunisia caters to Algerian tourists Kapitalis: Algérie. Tahar Ouettar et la Tunisie Kapitalis: Tunisie. Com à l’américaine INN: Hadad’s Arrest a Political Move, Libyan Admits Palestine Note: Gaddafi son: ‘Palestinian prisoners were swapped for Israeli’


 

Ben Gardane est le théâtre d’événements sans

précédent – La population réclame « Ras Jdir »


Assabilonline, Tunisie, reportage spécial La nuit du 13 août, les affrontements entre les habitants et les forces de police ont repris dans la région de Ben Gardane, frontalière avec la Libye. Il s’agit de protestations contre la fermeture par les autorités tunisiennes du point de passage frontalier de Ras Jdir, qui a vu des échauffourées que les sources d’ Assabilonline décrivent comme violentes, dans quatre régions différentes de la délégation de Ben Gardane. Ces affrontements qui ont commencé après la prière de la veillée du Ramadan, se sont poursuivis jusqu’à trois heures du matin. Nos sources affirment que les arrestations ont survenu soudainement, contre toute personne se trouvant par hasard sur les lieux des événements et elles ont concerné aussi des enfants et des mineurs qui n’avaient pas pu prendre la fuite face à l’attaque de la police. Pour rappel, nombre de citoyens qui avaient été arrêtés le 10 août dernier au début des événements n’ont pas été remis en liberté et ont été conduits à la prison de Harboub, à cinq kilomètres du gouvernorat de Médenine, sur la route reliant Médenine et Tataouine dans l’attente de leur procès probablement. Les autorités libyennes ont affirmé que la décision de fermer Ras Jdir a été prise à la demande et suite aux pressions des autorités tunisiennes. Nos sources confirment que la sécurité libyenne est postée près de la frontière tuniso-libyenne de crainte que les affrontements ne se propagent sur le territoire libyen, dans la mesure où les commerçants libyens ont été lésés eux aussi par la fermeture du point de passage frontalier. Elles ont affirmé à Assabilonline que les affrontements ont commencé après la prière de la veillée du Ramadan vers onze heures et demie du soir (heure de Tunis) dans la région sise entre Jalal et le centre de la délégation distant de deux kilomètres du centre ville où passe la route reliant Médenine et Ben Gardane, plus exactement au carrefour dit « du chameau », (en raison d’une statue de chameau au milieu du croisement). Une manifestation pacifique a commencé qui s’est poursuivie jusqu’au niveau du poste de police situé au début de la route de Médenine, distant d’un kilomètre et demi du centre du gouvernorat où a été organisé un arrêt en signe de protestation, juste l’explosion des affrontements. A la suite des échauffourées, les manifestants se sont rendus au centre de la municipalité au carrefour de « Moungala », puis à celui du « Maghreb Arabe » face au poste de la police de la circulation qui ne se trouve qu’à trente mètres. Puis les événements se sont propagés aux régions de Nahdha et Zékra, desservies par la route menant à Ras Jdir, respectivement à deux kilomètres et cinq kilomètres. Selon nos sources, la violence s’est concentrée dans les lieux suivants : –      La région de Jelal, à trois kilomètres de la route reliant Médenine et Ben Gardane –      La région de Jamila Elkadima, dite « Zekra » à cinq kilomètres du centre de le délégation, desservie par la route menant à Ras Jdir et la frontière libyenne. –      La région de Nahdha, à deux kilomètres du centre de la municipalité, desservie également par la route de Ras Jdir –      Au centre de la délégation de Ben Gardane au niveau du croisement du Maghreb arabe et croisement dit d’ »El Moungala » (L’horloge). Des dizaines de pneus ont brûlé, ainsi que deux voitures, dont l’une appartient à une personne suspectée par les manifestants d’être un indicateur de la police. Des voitures de la police de la circulation ont été détruites. Des témoins oculaires ont dit à Assabilonline que plusieurs véhicules de la brigade d’intervention avaient subi des dégâts partiels suite à des jets de pierres. La région de Zekra a été le théâtre d’affrontements et d’incendies de nombreux pneus, de destruction partielle de voitures de la brigade d’intervention, de la brigade d’investigation et de la brigade spéciale. La région de Nahdha a connu des affrontements similaires, y compris au centre de la délégation et l’horloge qui se trouve au croisement d’El Moungala a été partiellement brisée. Toutes les régions où ont eu lieu les affrontements avaient vu des mobilisations pacifiques de protestation exigeant l’ouverture du point de passage de Ras Jdir, condamnant le chômage, la corruption municipale et administrative au sein de la délégation. Les unités d’intervention et « anti émeutes » ont réprimé ces sit in et ces manifestations pacifiques, ce qui a déclenché les affrontements. Les protestataires ont été pourchassés dans les rues environ 150 jeunes ont été conduits à Médenine tandis que d’autres ont été remis en liberté au terme d’une nuit de coups et de torture dans les locaux de la sécurité et dans les véhicules d’ »intervention ». Nos informateurs ont recensé la présence de près de 40 véhicules de la brigade d’intervention et de plus d’un millier de policiers des unités « anti émeutes » qui se sont déployés dans tous les lieux à Ben Gardane, venus en renfort de Tozeur, Gafsa, Gabès et Médenine. On a noté aussi cinq cars « Toyota » de police et trois autocars publics acheminant des forces de police. Ces forces de police ont utilisé les lycées d’enseignement pour se reposer à la fin des affrontements tout comme la grand place de l’auberge sur la côte de Bouhaïra Elbiban à titre de bases. […] Aux toutes premières heures du dimanche 15 août, les affrontements ont repris plus violemment encore, la situation semblant échapper à tout contrôle […] Les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles de caoutchouc, de grenades sonores pour disperser la foule. Nos sources affirment qu’il y a des dizaines de blessés parmi les jeunes. […] Plus de cinquante véhicules des brigades d’intervention ont pénétré dans les quartiers populaires et ont kidnappé des jeunes à leurs domiciles sous les yeux de leurs proches. Ces descentes et ces arrestations se concentrent dans les régions de Jalal et Jamila Elkadima (Zekra). Les arrestations, le déploiement sécuritaire et la violence policières à l’encontre des citoyens jusque chez eux dépassent l’entendement selon nos sources. 15-08-2010 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Tunisie: affrontements avec la police


Par AFP 14/08/2010 Des affrontements entre Tunisiens et forces de l’ordre ont fait des blessés dans la région de Ben Guerdane, dans le sud de la Tunisie, à une trentaine de kilomètres de la Libye, après la fermeture du point de passage entre les deux pays, a-t-on appris aujourd’hui de source syndicale. “Depuis le début de cette semaine, la ville de Ben Guerdane a connu des accrochages violents entre citoyens et forces de l’ordre”, a précisé la source, évoquant des blessés et des dégâts matériels. La principale cause des troubles a été la fermeture du seul point de passage frontalier entre la Tunisie et la Libye aux habitants de Ben Guerdane voulant introduire des produits importés, a-t-on ajouté. Cette fermeture imposée par les autorités libyennes, selon la même source, a provoqué la colère d’habitants déjà mécontents d’une taxe de 150 dinars (80 euros) instaurée il y a quelques mois par la Libye pour le passage de chaque voiture. “Des jeunes ont brûlé des pneus et ont lancé des pierres sur des voitures de la police et de voyageurs libyens” a-t-on ajouté. La raison de la fermeture n’a pas été précisée et aucun commentaire n’a été fait par les autorités tunisiennes interrogées sur ces informations. La majorité de la population de Ben Guerdane, une ville connue par son important marché de produits importés de Libye, tire leur ressource du commerce avec le pays voisin. Les Tunisiens sont généralement exemptés du visa d’entrée en Libye, ce pays accordant des avantages aux hommes d’affaires tunisiens. La Libye est actuellement le premier partenaire de la Tunisie au niveau régional et le cinquième à l’échelle mondiale, après la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne, avec un volume d’échanges estimé à plus de deux milliards de dollars (960 millions d’euros) annuels.  


Lettre de Afef Bennaceur

Un mois sur quatre ans


Le 14 août 2010 Aujourd’hui, mon mari, le journaliste Fahem Boukaddous, a effectué un mois d’emprisonnement sur les quatre ans auxquels il a été notoirement condamné et qui sont, -le doute n’est pas permis-, le fruit d’un procès inique, qui a fait fi des critères minima, locaux ou internationaux, de l’équité, mais il y a plus, le maintien de Fahem derrière les barreaux, dans les conditions sanitaires qui sont les siennes, n’a pas la moindre justification, y compris si on le replace dans le cours de l’affaire connue comme celle de l’ »entente criminelle ». Fahem est enfermé dans une pièce dont on peut dire qu’elle correspond aux descriptions négatives des prisons tunisiennes quant à la surpopulation, la pollution de l’air, les maladies, les perversions, le brouhaha qui détruit les nerfs…. Il résiste sans nul doute à ces circonstances pour passer les journées et surmonter les crises d’asthme qui se sont aggravées ces derniers jours, du fait de la tension nerveuse, des difficiles conditions et du faible suivi médical. Il commence le second mois, loin de sa famille et de sa vie, de sa profession qu’il aime en dépit de son coût exorbitant, coût dont il était conscient, refusant tout marchandage pour transmettre la vérité nue, et toute trêve pour faire triompher les causes des couches déshéritées et opprimées, cette victoire qui l’a placé malgré la distance au cœur de la splendide insurrection du bassin minier. […] Il a contribué dans une large mesure à remettre l’insurrection sociale dans son vrai cadre et à abattre le mur du silence érigé par la dictature pour d’induire en erreur l’opinion publique à l’intérieur et surtout à l’étranger sur ce qu’on appelle mensongèrement le miracle économique tunisien, la prospérité sociale et autres slogans trompeurs. Fahem Boukaddous a résisté avec honneur et est entré en prison avec dignité. Chaque lundi matin lors de ma visite, j’intercepte sur les traits de son visage, l’éclair de son regard, les paroles qui échappent au contrôle et à la paroi de la vitre, de nouvelles acceptions de la résistance, de l’espoir d’une véritable victoire, des valeurs de la liberté et de la justice sociale. Liberté pour Fahem Boukaddous Honte aux ennemis de la liberté Afef Bennaceur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Fahem Boukadous, le Panda -15 juillet-15 août


  Taoufik Ben Brik. Tout un mois long. Tout un mois loin, très loin de chez toi. Longtemps. Tout un mois en prison. Trente jours sans Afef, ta little big woman. Trente jours loin des petites ruelles poussiéreuses d’Erdayef. Sans la poussière blanche sale du phosphate qui te cause peut-être ton asthme. Mal. Très mal. Trente jours en prison pour un homme né libre. Comment tu les passes ? Est-ce que tu les comptes comme nous, les captifs du dehors ? Est-ce qu’Afef te prépare tes bons petits plats pour les partager avec tes codétenus tous pauvres ? La douche c’est mercredi ou samedi ? Qui lave ton linge propre ? Combien dure la visite ? Juste pour dire « ça va » pour rassurer Afef. Pour qu’elle tienne bon et flan…Au cachot. Finis les salamalecs. Comment ça fonctionne pour toi en prison ? Tu es un gibier rare. Les matons te bichonnent sans cesse. Je suis sûr qu’après un mois, ils ont pondu un quintal de rapports sur toi. Sur ton moral, sur ton comportement en captivité ! Normal. Tu es le premier gorille né dans un zoo, un poisson sur terre et un oiseau sans ponte. Un tigre blanc. C’est quoi d’être tout le temps sous contrôle ? Mais peuvent-ils contrôler ce qu’il y a sous ta caboche ? Peuvent-ils acheter chez l’épicier du coin tes pensées, ta volonté? Tu es fils de mineur. Tu as tes propres galeries souterraines. La terre t’offre ses propres entrailles. Tu n’as que faire de la surface. Plonge alors pour échapper à la superficialité des autres. Ces autres qui ne comprennent pas ton langage. Un langage d’E.T. Je sais que dans ta tête il y a toujours un arc en ciel, que le mariage du loup s’est consommé et que la rencontre de troisième type a lieu. Dans ta tête, il y a ce leitmotiv : maison…maison…Pendant ce mois loin de chez nous, près de chez vous, la terre entière a parlé de toi. L’Etat français, l’Etat américain, RSF, CPJ, HRW, AI, FIDH, CRDHLT, FTCR, LTDH, CNLT, IFEX, Pen Club, Al Jazira, FR 24, TV5, The Economist, Le Nouvel Observateur, le Monde, Libération, JDD, El Watan, Tel Quel, Al Mawquif, Tunizine, Kalima, Takriz, Mouatinoun… jusqu’à Tunis 7. Qui dit mieux ? Bon boulot, mon gars ! Il y a surtout ton infatigable Afef qui ne se lasse pas d’ameuter la planète entière. Mention spéciale pour Mohieddine Cherbib, Tunisnews, le site d’El Badil qui font le relais. Ton incarcération, c’est du pain béni. Une juste cause gagnante. “Un bon client” diront de toi les ONG. Qui aurait cru qu’on peut capter l’attention des média en ces mois-festivals. Tu as réussi là où toutes les organisations confondues ont failli : pousser l’Amérique à blâmer Ben Ali. Depuis tu es devenu le Tunisien le plus googolisé du pays. C’en est fini de ta petite stature de journaliste local. Ici et maintenant tu traduis à toi tout seul la tragédie tunisienne. Tu fais peur. Tant que tu étais un pygmée, tout le monde te trouvait beau et gentil. Maintenant que tu as poussé comme un arbre géant, tu dois gérer les petites convoitises. (Pourquoi lui et pas moi ? Qu’est-ce qu’il a fait de plus qu’on a fait déjà). Jalousie et autres mesquineries. Mesquin est un mot arabe. Tu les connais mieux que moi les Nabaras de quat’ sous. Ben ! C’est comme ça. Il ne suffit pas de trimer, de labourer le champ. Il faut savoir être au bon moment et au bon endroit pour rafler la mise. Il faut aussi pour « crever l’écran » avoir de la chance de son côté. La chance t’a élu. Bienheureux ceux qui sont nés sous une bonne étoile. Ceux que la chance a oublié resteront à jamais dans l’ombre. Désolé les Salieri ! Sur le rocher de l’éternité, il n’y a de place que pour Mozart. Les historiens de la résistance diront qu’il y a un « avant » et un « après ». To be or not to be. Reste cette sensation d’impuissance qui nous gangrène. Qu’est-ce qu’on peut faire de plus pour faire plier Ben Ali ? Danser la danse du ventre peut-être ? Mais tu sais qu’on ne sait que danser le Fazzani Mertah. Mais pour toi on va s’initier à toutes les danses du monde. Tango frangin. Taoufik Ben Brik (Source: “Nouvelobs” le 14 juillet 2010)


CARTE POSTALE

LETTRE D’ANDALOUSIE (5)


 

 

Par Slim BAGGA

 

COMBIEN Y A-T-IL D’AMBASSADEURS DE TUNISIE A PARIS?

 

La diaspora tunisienne en France, et tout particulièrement le microcosme parisien, sont aux anges et regardent le spectacle affligeant qu’offre la guerre larvée menée par Mezri Haddad, représentant tunisien à l’UNESCO contre l’ambassadeur Raouf Najjar.

Au printemps dernier, ce dernier a même dû recadrer publiquement l’agité Haddad lorsqu’il l’avait maladroitement interrompu lors de son allocution au cours d’une réception.

C’était une manière tout à fait légitime de rappeler à la girouette que c’était lui, Najjar, le patron et le représentant officiel de Tunisie en France.

C’était sans compter avec la hargne de Mezri Haddad.

Tous les jours, prétendent des milieux très informés, celui qui est censé s’occuper de culture et d’éducation, tient dans les locaux mêmes de l’UNESCO des réunions à caractère politique dont le but est de destabiliser Raouf Najjar “incompétent et mou dans sa démarche de contrecarrer l’opposition et d’occuper la scène médiatique”.

Au cours de ces réunions, il y a bien sûr Ahmed Kedidi, le faux ami de Mohamed Mzali et d’autres prétendants au retour, usés par l’exil ou aspirant à des miettes comme leur mentor qui leur promet monts et merveilles. Pour le moment, ils n’ont que l’espoir à caresser puisque même des droits comme le passeport tardent à se concrétiser.

L’arrière-pensée de Mezri Haddad est sans nul doute d’occuper un poste politique. Pourquoi pas? Après tout, lorsqu’on observe de près la nullité ambiante au sein du régime, Mezri Haddad peut prétendre représenter une bougie dans la pénombre….

 

MEZRI HADDAD: DES COUPS BAS POLITIQUES, CERTES…

MAIS AUSSI MENSONGES EHONTES

 

Le mensonge chez le représentant tunisien auprès de l’UNESCO est une constante dont peuvent témoigner tous ceux qui l’ont approché.

Ainsi, en 1996, il racontait à tous ceux qui voulaient bien l’entendre qu’il était au moins co-fondateur de “L’Audace”. Et il tenait à cette reconnaissance comme à la prunelle de ses yeux. Curieusement, cette période de sa vie où il collaborait assez assidument au journal a disparu de son CV et de son blog. La prudence est une vertu dont Mezri Haddad a appris à user avec le temps.

En avril 2010, Mme Khedija Zammouri, une Tunisienne de 45 ans dont on loue partout les compétences, a été nommée assistante de la directrice générale de l’UNESCO, la Bulgare Irina Bokova. Et Mezri de saisir au vol cette nomination pour s’attribuer tous les mérites du lobbying quant à cette désignation. On lira même sur certaines colonnes de la presse officieuse que la nomination de Khedija Zammouri à l’UNESCO est “un témoignage de l’habileté diplomatique du régime et de son prestige”. On a à peine manqué de préciser “le prestige de Mezri Haddad”…

En réalité, c’est faux, absolument faux: la nomination de cette dame a été faite grâce à ses compétences reconnues et ses diplômes, contrairement à ceux qui n’ont obtenu ce poste qu’à force de courber l’échine et vendre leur âme.

A ce sujet, et pour rester dans les délicieuses confidences, beaucoup ont assisté à la sortie indécente de Mezri Haddad contre Moncef Marzouki à l’Institut des sciences politiques de Paris en octobre dernier. Il s’est de manière grotesque adressé au président du CPR en lui lançant: “Tu couchais chez moi lorsque tu n’avais pas où dormir en France”. Tout le monde a été scandalisé par de tels propos mesquins; pourtant la vérité est ailleurs.

Il faut savoir qu’à chaque arrivée de Moncef Marzouki à Paris, lors de ces années de plomb, Mezri Haddad s’organisait pour accaparer “son ami” et organiser lui-même ses rendez-vous, ses déplacements où il l’accompagnait du reste.

Et…un beau jour, je crus rêver lorsque Mezri Haddad m’affirma Place de la Sorbonne à Paris: “Je ne comprends pas ces gens-là. Ils veulent tous rencontrer Moncef Marzouki. Eh bien non, qu’ils me donnent de l’argent d’abord”. “Ils”, c’était Mohamed Mzali, Ahmed Bennour, Tahar Belkhoja…

Pour mes commentaires, inutile d’en rajouter. Tout est dit!!!

 

2014, C ‘EST AUJOURD’HUI

 

Beaucoup semblent surpris par la précocité de ces appels à Ben Ali pour se “représenter” en 2014. Ils lancent des pétitions et des suggestions invitant ce monsieur à la raison et au comportement civil et civilisé.

J’avoue que ces initiatives m’amusent. Quant à Ben Ali lui-même, elles doivent le faire plier en quatre.

Car l’on semble ne pas réaliser que ce tyranneau usurpateur ne se représente pas: il reste et restera ainsi que sa smala jusqu’au dernier souffle. De quel bon sens peut-on parler avec un dictateur?  Les dictateurs, les tyrans, ça ne s’en va pas: ça se chasse, ça se pousse à la porte, ça s’éjecte…!!!

Personnellement, je n’ai nullement été surpris par ces appels infâmes: savez-vous que le nom du domaine benali2014. je ne sais quoi  avait été réservé bien avant le déroulement de la mascarade du 25 octobre 2009?

Ainsi, et puisque 2014 commence aujourd’hui, j’ai mis à la disposition des rares courageux patriotes informés, qui avaient accompagné “L’Audace” durant de longues années une adresse mail ultra sécurisée: zabanostra@gmail.com

Je leur demande, même anonymement de nous transmettre des informations, toutes sortes d’informations, principalement sur le pillage de l’Etat et des biens publics.

Je vérifierai et publierai dans le cadre d’un projet en gestation.

Si Ben Ali et ses veules conseillers ont choisi que 2014, c’est aujourd’hui, faisons en sorte que la guerre de l’information concernant les méfaits de cette mafia commence à son tour le plus tôt possible…

 

LA REPUBLIQUE DES LÂCHES: JE PERSISTE ET JE SIGNE

 

Un certain nombre de lecteurs m’ont transmis leurs désapprobations et leurs désaccords sur les termes utilisés dans la lettre d’Andalousie (4), intitulée ” la République des lâches”.

Selon eux, il était excessif “d’insulter et de mettre dans le même panier une large partie de notre peuple”. J’en meurs de rire encore…

Je dois tout d’abord rappeler que ce sont toujours les mêmes, bousculés par leur conscience ou ce qu’il en reste, qui se cachent derrière des symboles grandiloquents comme le peuple, le pays, la fonction présidentielle, pour justifier leur propre couardise et leurs veuleries.

Je persiste et je signe que c’est une République de lâches où une magistrate bataillant pour l’indépendance de la Justice se trouve mutée à 500 km de la capitale, le jour même où une poignée de lâches ouvrent le bal invitant un tyran a prolonger sa tyrannie, à poursuivre le désossement du pays et l’assujettissement du peuple dont on me parle…

Comment devrais-je appeler, désigner, nommer, qualifier ces commis de la République , ces ministres, ces cadres de la police, ces officiers de l’armée qui se teignent les cheveux pour faire comme qui vous savez, qui sont à la recherche du “Hesh Heenara”, ce produit importé d’Inde pour noircir les cheveux, alors que des milliers d’autres sont à l’affût d’un proxy pour s’informer sur la Tunisie ou tout simplement lire leurs mails?

Comment dois-je désigner ces hauts fonctiuonnaires “enchemisés”, cravatés en violet? Et ces décors de la Télé où règne la violette dans un Etat de mauviettes…

Arrêtons, arrêtez plutôt cette mascarade. Dans ce pays où l’on rivalise pour faire preuve d’insuffisance, d’absence de personnalité et d’indignité pour plaire à un piètre dictateur, ne me parlez plus d’excès ni de sévérité des mots…

 

LE MIRACLE ECONOMIQUE, C’EST A RAS JEDIR

 

Par 48 degrés de chaleur, la population de Ben Guerdane, frontalière de la Libye , fait front depuis plusieurs jours à la police, à la Garde nationale et aux divers renforts sécuritaires accourus de Sfax et de Gabes notamment. Elle proteste contre la taxe de 150 dinars (80 euros) imposée à chaque voiture tunisienne par l’agité de Tripoli Kadhafi. Conséquence: Ben Ali décide de la fermeture de ce passage et mate la population menacée dans sa subsistance, dans son quotidien.

La presse observe un silence assourdissant, et il n’est aucune voix pour s’interroger sur les visées et les arrières-pensées du berger de Tripoli.

En effet, chaque fois que ce dernier veut obtenir quelque chose de son ami Zinochet, c’est la population du sud tunisien qu’il pénalise.

Déjà, l’année dernière, il avait imposé une taxe surélevée aux commerçants pour faire pression sur Ben Ali et récupérer l’argent qu’il avait avancé à Belhassen Trabelsi pour l’acquisition de deux hôtels à Djerba. Le crâne d’oeuf-frère de sa soeur ne l’entendait pas de cette oreille, et les plus démunis ont casqué jusqu’à ce qu’il cède et rembourse sur ordre de Ben Ali 40 millions de dollars environ…

A Ras Jedir, depuis une semaine, sueur et sang giclent en plein mois de ramadan, et l’on continue à nous chanter les louanges d’un imposteur qui a hypothéqué le sud tunisien auprès d’un imprévisible fou…

 

Slim BAGGA


EDITO LA  REPUBLIQUE : UN  IDEAL  EXIGEANT

 

Ahmed Ounaïes, 25 juillet 2010   La République est exigeante, elle interpelle nos consciences et notre sens du devoir national. Méditons les enseignements de plus de cinquante ans de pratique républicaine. Nous méritons un statut avancé en matière de développement politique et d’essor culturel. Nous méritons, sans devoir l’acheter, une meilleure image dans le monde. Posons, pour la prochaine décennie, dix enjeux essentiels parfaitement accessibles.     

  • l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit, le respect des droits de l’homme et la promotion d’une presse libre qui puisse traiter des vrais problèmes et qui s’astreigne au respect de l’honneur et de la dignité des citoyens ;
  • l’exercice effectif et inaliénable de la liberté d’expression et d’association ;
  • l’institution de conditions fixes pour la candidature à toutes les élections nationales ;
  • l’institution d’un organe de gestion électorale et d’un organe de juridiction électorale  conformes aux normes internationales et aux pratiques démocratiques ; ces mesures sont essentielles pour respecter les droits égaux des candidats, pour redonner confiance dans le processus électoral et pour améliorer le taux de participation des électeurs ;
  • la limitation indépassable des mandats présidentiels à deux mandats ;
  • l’élévation substantielle du niveau de l’enseignement ainsi que le développement de la recherche dans les domaines d’intérêt stratégique pour la Tunisie ; la réforme de l’enseignement est une nécessité fondamentale afin de promouvoir la culture du progrès, de vaincre les résistances aux réformes et de prévenir les risques de régression et de délabrement de la moralité et de la probité ;  
  • la prospérité économique dans le respect de l’égalité, de la justice sociale et de l’équilibre régional ;
  • l’édification progressive d’un ensemble maghrébin institutionnalisé en mesure d’affirmer une plus grande responsabilité stratégique à l’échelle régionale et mondiale ;
  • préserver le pouvoir civil, à l’exclusion du pouvoir militaire, dans l’ensemble de la région ;     
  • le renforcement de la paix, de la sécurité et de la prospérité dans le Maghreb et dans les pays du Sahel africain.   Ahmed Ounaïes, 25 juillet 2010  
     
    (Source: “Mouwatinoun” – organe du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés – no 135 aout 2010)

    Question d’images ou l’image en question ?


    Par Khémais KHAYATI

    Deux événements ont marqué le PAT (Paysage Audiovisuel Tunisien) durant ces dernières semaines et principalement aux premiers jours du Ramadhan. Partant du plus anodin au plus gravissime, ces événements sont : celui de la pétition qui circulerait entre les « artistes » demandant l’arrêt de l’émission « Sans Courtoisie » (Bila Mujamala) sur HTV et le plus dingue est celui initié par quatre jeunes avocats demandant au Mufti d’interdire la diffusion de trois feuilletons étrangers –

    iraniens en l’occurrence –  diffusés par Nessma et Hannibal et accusés d’enfreindre l’interdiction de la représentation des « Prophètes, des Messagers, des compagnons et des dix annonciateurs du Paradis »…

    Qui voit quoi ?

    Tout d’abord pour être un tantinet scientifique dans notre appréciation, voyons à qui le téléspectateur tunisien accorde-t-il sa préférence parmi cette offre pléthorique ramadhanesque. D’après une étude menée par Sygma Conseil sur un échantillon de 1250 individus représentatifs et couvrant les 24 Gouvernorats pour les deux premiers jours de l’édition 2010 de Ramadhan, il apparaît que HTV a chuté le premier jour de 46.3%   à 45.3% pour le second tandis que la chaîne nationale T7 a progressé de 45.1% à 48.2%. Quant à Nessma, et malgré son matraquage publicitaire, elle a gagné trois points passant de 31.1 à 34.3% laissant derrière elle la parente pauvre du PAT, Tunisie 21, qui n’a progressé que d’un point, passant de 9.3 à 10.4%… Ceci pour le parc des chaînes nationales… Quant aux chaînes étrangères (arabes principalement), elle s’annoncent ainsi : MBC1 (7.9%), Mélodie Drama (1.0%), Al-Jazeera sport (0.8%), al-Jazeera (0.6%) et l’écran coranique al Majd avec 0.5% .

    Le Ramadan, puisqu’il se caractérise par ce mode de vie agnatique, est un vrai examen de passage pour les chaînes télévisuelles nationales et leurs productions et ce en l’absence d’une instance de régulation existant en tant que telle et ayant qualité juridique pour le faire… Les deux premiers jours ont donné les préférences suivantes … la liste des productions les plus suivies – selon Sygma – comporte : Noujoum al-Lil (Hannibal TV) dans sa seconde saison avec 32.4%, Casting (Cactus Prod &T7) avec 26.9%, Nessibti Laaziza (Nessma TV) avec 20.7%, Dar al-Khleaa (T7) avec 15.4% et Gueddachna Logik (T7) avec 14.9%, Tunis 2050 (HTV) avec 7.5%, Min Ayyaem Mliha (T21) vient après le journal de 20h, avec 5.8% suivi par Le prêche de Cheikh Machfar (T7-Radio Zeitouna) avec 5.0% talonné par Ness Nessma et Kollena Twansa, qui ont respectivement obtenu 4.9 et 4.7% …  Sans préjuger des retournements du lendemain, il est à remarquer que ce top ten comporte quatre productions du service public (Dar al-Khleaa, Gueddachna Logik et  Min Ayyem Mliha) et une production (Casting) en bartering avec Cactus Prod (Sami Fehri)…  Seul le Syrien « Bab al-Hara » en tant que production étrangère a obtenu 10.3%, bien qu’il soit à sa cinquième édition.

    On se tromperait de pays ?

    Si les « artistes » tunisiens (entre guillemets) avaient réellement signé cette pétition demandant l’arrêt de l’émission Bila Mujamala (HTV) qui joue tant bien que mal son rôle d’agitateur culturel grâce, principalement, au franc-parler du journaliste Lotfi Laamari, si cet acte se révèlerait être vrai… il nous faut chercher un psy pour ceux qui l’ont signée… Pourquoi ? Parce que demander l’arrêt d’une émission de quelque nature et de quelque niveau que ce soit dans une période et une aire où l’expression dans le cadre de la loi est seule garante d’un peu de sincérité, c’est vouloir revenir aux enfants de chœur, à la chaîne unique, au parti unique qui sont les ennemis désignés de l’image et de la liberté d’expression… Les artistes qui auraient émis un tel désir démontrent qu’ils n’ont pas un zeste d’art mais bel et bien un business du gosier. Rien de plus…

    Si les choses s’étaient arrêtées là, on aurait dit que ce ne sont là que velléités d’artistes bien en mal de public et que ce n’est pas bien bête pourvu que ce soit passager… Mais que nenni !

    Ne voilà-t-il pas que quatre avocats, des jeunes de surcroît, qui étaient censés connaître à la fois le goût de l’avenir et la nature du droit qui régit notre Cité, ne voilà-t-il pas qu’ils nous ont donné la preuve d’une névrose culturelle des plus incurables puisque, outre qu’elle soit doublée d’une inculture de l’image, elle fait référence à une mentalité qui n’est pas celle de notre communauté et à un système juridique et politique qui n’est pas le nôtre non plus…. C’est à croire qu’ils se sont trompés de pays !

    Ces avocats viennent de pondre une missive destinée au Mufti de la République lui demandant d’intervenir pour interdire la diffusion de trois feuilletons que diffusent Nessma (Joseph Le véritable) et HTV (Le Messie et La Sainte Vierge) et qui sont des productions iraniennes…

    Outre le fait honteux de demander l’interdiction d’une production de l’esprit – quelle que soit sa valeur artistique et intellectuelle – dans un monde cathodique de plus en plus ouvert (99% des Tunisiens possèdent des téléviseurs et plus de 70% des foyers sont reliés aux chaînes satellitaires numériques) savez-vous qu’elle est la raison invoquée par ces Messieurs de l’Avocature pour appuyer leur demande saugrenue et d’un autre âge ? Eh bien, ils n’ont pas trouvé mieux que de nous faire revenir à la Grande discorde (VII s.). Que ceux là sont des chiites et que nous sommes des sunnites malékites et je ne sais quoi encore… et que de ce fait, il ne sied pas de laisser diffuser des feuilletons où on représenterait des « Prophètes, des Messagers, leurs Compagnons et les dix annonciateurs du Paradis » et ce malgré « les interdictions » doctrinales en la matière. Proférer une telle bêtise ne signifie pas seulement qu’il est question d’image mais que l’Image est encore en question dans l’esprit de certains…

    Les iconoclastes sont là !

    Lire ceci à la fin de la première décade du troisième millénaire et dans un pays -la Tunisie – qui a connu plus d’un siècle de modernisation des mentalités et d’institution des bases de la citoyenneté, c’est tomber carrément des nues… Face à un tel acte « oriental » dans le sens péjoratif du terme, on se rend compte que ceux qui sont censé connaître l’esprit et les termes de la loi qui régit notre Cité, et que sont des avocats, empruntent à d’autres pays façonnés par d’autres cultures l’esprit de la leur qu’ils veulent de surcroît appliquer chez nous… Sinon, comment expliquer que leur lettre ait été adressée au Mufti qui n’est pas en charge de l’exercice et de l’application de la loi ni même du contrôle et de la régulation du paysage audiovisuel national… Si ce quarteron d’avocaillons avait un iota d’esprit citoyen, ils auraient déposé leur demande, aussi fantasque qu’elle puisse être, près du Procureur de la République, seule instance républicaine habilitée à appliquer la loi, si loi existait en ce domaine… Ils auraient pu aussi contacter le Ministère de la Communication ou encore le Conseil Supérieur de la Communication, c’eut-été un tantinet logique…

    Mais cette bêtise procédurale n’est pas si saine qu’on le croit. Ces avocats prompts à défendre le droit de l’Iran à l’arme nucléaire et à applaudir aux succès militaires du Hezbollah libanais, les voici qu’ils se rendent compte que l’Iran est chiite et qu’il ne sied nullement de diffuser ses drames télévisuels adaptés des Saintes écritures. Pourquoi ? Pour que « la populace ne parlât pas des Prophètes comme elle parlerait de simples questions artistiques et sportives »… Alors là, c’est fort du bouchon ! Car outre cette vision rocambolesque de la séparation entre « Âmma » et « Khâça » qui tord le cou aux principes de la citoyenneté et de l’égalité face au savoir et à ses sources, il y a comme un relent iconoclaste qui prend ses sources et son esprit dans une culture qui n’est ni tunisienne, ni celle de notre temps. Croire qu’une image –élogieuse de surcroît – porterait du tort et « vulgariserait » l’essence de la prophétie et de la Sainteté donc la réifierait et lui ôterait sa sacralité, c’est faire montre d’une inculture manifeste, non seulement dans l’histoire de la relation progressive entre l’art de la représentation et l’Islam (dans ses fondements doctrinaux), mais aussi et surtout en confondant image en mouvement et icône. Comment cet analphabétisme des méninges et du regard s’est-il installé chez nous et pourquoi ? Va savoir !

    (Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 15 aout 2010)


    Tunisia caters to Algerian tourists


    13/08/2010 By Houda Trabelsi   Every summer, the Tunisian tourism sector relies on visitors from Algeria. Travel experts now wonder: what happens if the Algerians decide to stay home? Tunisia relies on Algerian visitors during the summer vacation, but things are shaping up to be a different kind of holiday season this year. Algeria’s new tourism marketing strategy and the convergence of Ramadan with summer vacations may deprive Tunisia of a big profit from its neighbours. Algeria is Tunisia’s biggest tourism market, responsible for one million visitors to Tunisia each year. According to the Algerian Ministry of Planning and Tourism, 49% of Algerians who go abroad annually visit Tunisia. This year, however, Algerian tourists have decided to spend their summer vacation on local beaches instead of those in Tunisia. Travel experts credit the shift to advertising campaigns that promote Algerian internal tourism as well to Algerians’ desire to observe Ramadan in their own country. Media reports noting a decline in violence engendered a feeling of safety among Algerians and encouraged them to stay home for their summer vacations. The allure of seaside resorts is helping to reviving local tourism. And with a 1200 km coastline, there is no shortage of swimming beaches. Government figures for the first half of 2010, however, show a 16.78% increase in overnight stays in the north-western Tunisia province of Jendouba compared to last year, said Ahmed Kalboussi, the Tourism Delegate for Tabarka. Algerian tourists are the most prevalent in this region, especially in Tabarka, Kalboussi reiterated. The picturesque coastal town sits at the border with Algeria and serves as a transit point to all other Tunisian provinces. “We even have a 24-hour information centre to assist Algerian tourists,” he said. Kalboussi added that the Tunisian Ministry of Tourism targeted the Algerian tourist by organising exhibitions and special days in Algeria that promoted Tunisian attractions. There are through strong relationships between travel agencies in Algeria and hotels in Tunisia, he noted. Algerian tourists are different from other tourists, especially Europeans, he said. Sami Aib manages a travel agency in Algeria. “I expected a decline in the number of Algerian tourists heading to Tunisia,” he tells Magharebia while on holiday with his family. In Tunisia. They are staying at a luxury hotel in Tabarka for the weekend. He visits Tunisia on business trips at least twice a month and brings his family with him during the school holidays. “Tunisia is the top destination for Algerian tourists throughout the year, and even more so during the summer,” he says. “The most-visited Algerian tourism website has just Tunisian hotels,” he points out. He believes Tunisia is a mixing pot of the East and West, open to all cultures. It is also close to home. Algerians drive to go to Morocco through Tunisia. Tunisians’ hospitality towards Algerians and the promotion of the inter-Maghreb tourism have contributed to the increase in Algerian visitors. “Algerian tourists know all the hotels in Tunisia, especially in Tabarka, which makes my work as a travel agent easy. The tourist knows exactly what he wants. Also the development of the therapeutic tourism in Tunisia has made this country a preferred destination for Algerians,” Aib says. Sami’s wife, Ines, who is from Constantine, has visited Tunisia at least five times with her husband and younger son. The safety factor is a significant advantage in Tunisia, she tells Magharebia. We prefer Tabarka during week-ends, because it is close to Algeria, but for long vacations we go to coastal cities such as Hammamet or Djerba Island. My favourite region is Touzer, even if it is in the desert and not on the coast,” Ines adds. Abdallah Maaroufi lives in Algiers and regularly visits Tunisia. He stays in hotels when he is alone and rents an apartment when he is with his family He has travelled to most of Tunisia’s provinces, especially the ones on the coast. “I have always discovered something new about this small and beautiful country,” he tells us. “I came here for medical treatment.” He even likes to buy clothes for his family in Tunisia. Things have begun picking up across Tunisia. Tourism sector professionals have reported that while the 2009 record numbers may not be matched this year, starting in mid-July, Algerian visitors grew more visible in Tabarka, Tunis, Hammamet, Nabeul and Djerba. The price of beach-front villa rentals also went back up last month. Mahmoud Ellouhi and his family are among Algerian tourists who prefer renting properties. Despite competitive hotel lodging rates, rentals units offer some things families cannot find in busier holiday resort hotels. “We enjoy our privacy here and so we can be more comfortable during our vacation,” Ellouhi says. His daughter Sarra prefers staying in luxury hotels and enjoying the beach. Her father does not agree. “Too many foreign tourists,” he gripes. Sarra adds that she loves visiting Tunisia. “It is a beautiful and safe country, and I can move around without fear.” But Tunisia is getting some competition from other travel destinations. Algerian tourists who prefer to travel abroad for their holidays find Egypt, Syria and especially Turkey increasingly appealing, tour operators note. As to the Algerians who instead choose to stay home this summer and visit their own country’s beaches at Oran, Skikda or Tizi-Ouzou, they will probably find Tunisians already there. According to the Algerian Tourism Ministry, Tunisia is now the number one country dispatching foreign tourists to Algeria.
     
    (Source: Magharebia.com le 13 aout 2010)


    Tunisie. Com à l’américaine


    13/08/2010 Dans un communiqué publié le 17 mai dernier, Washington Media Group, Inc, firme de communication stratégique américaine, annonce un contrat de 420.000 dollars annuels pour offrir à la Tunisie ses services d’orientation stratégique en communication *. Kapitalis en présente ici la traduction française. Après avoir gagné son indépendance il y a une cinquantaine d’années, la Tunisie apparaît aujourd’hui comme une ‘‘success story’’ en matière de commerce international, l’une des moins connues dans le monde en développement. La Tunisie a quadruplé son produit intérieur brut (Pib) tout en augmentant l’espérance de vie dans le pays à un niveau égal à celui du monde développé. «Une histoire formidable à partager avec le monde» Dans les années 1990, ce petit pays d’Afrique du Nord de 10 millions d’habitants a intelligemment noué un partenariat avec l’Union européenne (Ue) et s’est engagé dans le développement du secteur privé et les réformes commerciales. La dernière décennie a vu un doublement des exportations tunisiennes et une reconstruction sans précédent de l’économie locale. «La Tunisie est un pays pacifique, islamique et un important allié des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme mondial. Il a une histoire formidable à partager avec le monde», déclare John Leary, vice-président exécutif de Washington Media Group (Wmg). «La Tunisie est également une démocratie stable où les entreprises américaines et européennes peuvent se développer. C’est là un message important adressé à la communauté internationale et Wmg a développé un certain nombre de stratégies novatrices pour faire en sorte que ce message résonne auprès des publics concernés.» Plaidoyer en ligne et pratiques publicitaires novatrices Le gouvernement tunisien a loué les services de Wmg en raison de ses références dans les domaines du conseil stratégique et de la plaidoirie créative, notamment en matière de messagerie, de développement de sites web innovants, en s’appuyant sur les médias sociaux (comme Facebook et Twitter), de conception et de placement de messages publicitaires offrant une bonne rentabilité pour l’investissement des clients. Wmg va donc être maintenant l’agence de coordination aux États-Unis pour le gouvernement tunisien. «Nous sommes ravis de ce projet», déclare Gregory Vistica, fondateur et président de ce Wmg. «Il s’agit de planification de la communication stratégique et globale, ainsi que de campagne d’information globale sur le pays, sa culture, son gouvernement et l’engagement de ses entreprises sur le marché mondial.» La sélection de Wmg par le gouvernement tunisien met en exergue les succès enregistrés par l’entreprise pour le compte de ses clients, petits et grands. Avec une liste de clients qui comprend des sociétés de services financiers tels que Citigroup, de respectables institutions d’enseignement comme Columbia University, entre autres, l’entreprise se spécialise dans la combinaison d’approches traditionnelles de communication avec les utilisations les plus innovantes de promotion et de publicité en ligne. En effet, Wmg associe les stratégies de communication plus traditionnelles avec le plaidoyer en ligne les plus novateur et les pratiques publicitaires. Qu’il s’agisse de résoudre une crise, d’améliorer une réputation, de préserver la santé financière des clients, ou de gagner des points à Washington, les ponts établis par Wmg avec les médias «anciens» et ses capacités d’utilisation des «nouveaux médias» produisent des résultats pour ses clients. Pour accéder au texte original du communiqué : http://www.WashingtonMedia.com http://www.pr.com/press-release/234707 *- Les deux lobbyistes en charge du dossier Tunisie à Wmg sont l’ancien journaliste Gregory Vistica et le spécialiste en relations publiques John Leary. Ils auront pour mission de défendre l’image de la Tunisie aux Etats-Unis, mais aussi en France et en Europe. Au programme: traduction en anglais des pages web officiels tunisiens, intervention sur les contenus de Wikipedia relatifs à la Tunisie et sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, optimisation des moteurs de recherche pour faire remonter les contenus favorables à la Tunisie et, last but not least, identification des medias états-uniens et internationaux susceptibles de s’intéresser à la Tunisie.
     

    Algérie. Tahar Ouettar et la Tunisie


    14/08/2010

    Décédé jeudi à Alger à l’âge de 74 ans des suites d’une longue maladie, le grand écrivain algérien Tahar Ouettar a fait ses classes à la célèbre école Zeitouna de Tunis, dans les années 1950, où il s’est imprégné des grands écrivains arabes. Tahar Ouettar est né à Sedrata (un petit village de la wilaya de Souk-Ahras, dans l’est algérien) en 1936. Cet auteur, qui a à son actif plusieurs pièces théâtrales, recueils de nouvelles et romans traduits dans plusieurs langues, a commencé son parcours d’écrivain en 1955, avec la publication de nouvelles dans la presse tunisienne. Des débuts tunisiens Parmi les journaux tunisiens qui ont publié ses articles et textes littéraires, on citera les quotidiens ‘‘Al Sabah’’ et ‘‘Al Âmal’’ (ancêtre de l’actuel ‘‘Al-Hurriya’’), mais aussi dans les hebdomadaires ‘‘Liwa’u al Barlaman at-tunissi’’ (Etendard du Parlement tunisien) et ‘‘Al Nida’’, aujourd’hui disparus. C’est aussi en travaillant comme journaliste dans le quotidien ‘‘Al Sabah’’ qu’il s’est formé dans les techniques d’impression. Le premier recueil de nouvelles de Tahar Ouettar, ‘‘Dukhan fi Qalbi’’ (Fumée dans mon cœur) est paru à Tunis en 1961. Idem pour sa première pièce de théâtre ‘‘Ala addifati al ukhra’’ (Sur l’autre rive), qui a été publiée par la revue ‘‘Al Fikr’’, à Tunis, à la fin des années 1950. Cette revue littéraire a été fondée et dirigée jusqu’en 1986 par l’ancien Premier ministre tunisien Mohamed Mzali, décédé lui aussi il y a quelques semaines. Durant cette période, le jeune écrivain s’était lié d’amitié avec la famille littéraire et l’élite politique tunisienne. Et c’est grâce à ses amitiés à Tunis qu’il a découvert les écrivains qui vont le plus marquer, les Libanais Gibran Khalil Gibran, Mikhaïl Nouaïma et Elia Abou Madhi. Ecrivain réaliste, qui a adhéré dans sa jeunesse à l’idéologie communiste, Tahar Ouettar s’est fait remarquer grâce à la nouvelle ‘‘Noua’’ qui a été adaptée à l’écran. Son premier roman ‘‘L’as’’, qui a connu un énorme succès, est paru en 1971, inaugurant ainsi une série d’ouvrages littéraires. 1er prix des Journées théâtrales de Carthage Journaliste, il a fondé deux périodiques ‘‘Al Jamahir’’ et ‘‘Al Ahrar’’ en 1962-1963. Il a présidé depuis 1989 l’association culturelle Al Jahidya. Ancien directeur général de la Radio nationale algérienne (1991-1992), le défunt a été également journaliste et écrivain engagé. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont notamment le prix Sharjah de la culture arabe décerné par le comité exécutif de l’Unesco.        Parmi les ouvrages célèbres de Ouettar, il y a ‘‘Al-Zilzal’’ (1974), ‘‘Les noces de mulet’’ (1988) et ‘‘Les martyrs reviennent cette semaine’’, nouvelle qui a été adaptée au théâtre par M’Hamed Benguettaf. La pièce portant le même nom, coproduite par le Théâtre national algérien et le Théâtre régional de Batna, avec le soutien de ‘‘Djazaïr, une année de l’Algérie en France’’, a reçu le premier prix des Journées théâtrales de Carthage en 1987. (Source: Kapitalis le 14 aout 2010) Source : http://www.kapitalis.com/kultur/39-livres/1001-algerie-tahar-ouettar-et-la-tunisie.html


    Hadad’s Arrest a Political Move, Libyan Admits


    13/08/2010
    By Maayana Miskin Israel obtained citizen Rafael Hadad’s release from a Libyan prison by promising to release Arab terrorists (?) from jail in Israel, according to Saeef al-Islam, the son of Libyan ruler Moammer Khaddafi Islam admitted that Libya, which held Hadad on charges of espionage, was aware that he was not a spy. “The Israelis do not send an Israeli spy, and even less one with a Jewish first name on his passport,” he said. In explanation of why Hadad would be held in prison if he were clearly not a spy, Islam said, “I made use of this issue in favor of our Palestinian brothers in Gaza.” His actions may seem “opportunistic,” Islam said, but added, “my aim is to do good.” “It is better to free prisoners from among our Palestinian sisters and brothers than to keep an Israeli in jail,” he said. Hadad, who holds Tunisian and Israeli citizenship, was arrested in March while working on behalf of an organization dedicated to Libyan Jewish heritage. In addition to the reported prisoner release, Israel apparently agreed, as part of the Hadad release deal, to allow Libya to fund a construction project in Gaza. Foreign Minister Avigdor Lieberman did not give details of the deal, but told reporters that Libya’s demands were “very reasonable.”
    (Source: ”Israel National News” le 13 aout 2010)   Lien: : http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/139100

     


    Gaddafi son: ‘Palestinian prisoners were swapped for Israeli’

     13/08/2010 Washington – The release this week of an Israeli photographer from Libya was a quid pro quo for the release of Palestinian prisoners in Israel, according to statements by Seif Al-Islam Al-Gaddafi, son of the Libyan premier Muammar Al-Gaddafi, Ynet reported Friday The Libyan heir also corroborated Rafi Hadad’s story that he was not an Israeli spy, an allegation for which he had been held since March. Israelis are forbidden from entering Libya, but Hadad also has citizenship in Tunisia and used his passport from that country. “[Hadad] was naive … he is not a spy and I made use of this issue in favor of our Palestinian brothers in Gaza,” Gaddafi said, according to the Jerusalem Post. “Palestinian prisoners were released in exchange for releasing the Israeli.” He did not specify when or how many Palestinian prisoners were to be released. Hadad flew home to Israel Monday. Israeli authorities thanked Libya for its handling of the matter. Foreign Minister Avigdor Lieberman praised the Libyan leadership, saying they had “behaved in a very responsible way.” “I can’t say much but their demands were very reasonable, very responsible, logical demands,” he added. According to Ynet reports, an Israeli official told AFP News Agency that Israel would also transfer 20 prefabricated housing units to Gaza as part of the bargain. The units were held up in Israel El-Arish port after a Libyan aid ship was confiscated when it tried to break Israel’s blockade of the Strip on July 15. Seif Al-Islam had reportedly attempted to join the ship’s voyage, but was barred by Libyan officials. Australian tycoon Martin Schlaff was Lieberman’s point man during negotiations with Libya, Ynet said. Schlaff is also reportedly a close friend of Seif Al-Islam. Reporting on Hadad’s release, the Libyan newspaper Oea reported that “a European mediator led to his extradition on Sunday to Vienna.” While Israel might be set to release several Palestinian prisoners, the rest who will remain in Israeli clinks are complaining of abuse during the holy month of Ramadan. Ma’an News Agency had more Friday: Israel’s prison administration is preventing detainees from observing the holy month of Ramadan, a detainees’ center reported. Head of the center, Ra’fat Hamdounah, said the prison administration was not distributing food according to Ramadan fasting schedules, but rather sticking to the regular meal service routine. Throughout the holy month, Muslims fast from dawn until dusk. Without a pre-dawn breakfast, those fasting would go without food or liquids until sundown. Hamdounah added that detainees have been banned from praying together, and called on human rights organizations to stand by prisoners, especially during Ramadan.
     
    (Source: Palestinenote le 13 aout 2010) Source:http://palestinenote.com/cs/blogs/news/archive/2010/08/13/gaddafi-jr-palestinian-prisoners-were-swapped-for-freed-israeli.aspx
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