DĂ©tĂ©rioration de lâĂ©tat de santĂ© du prisonnier Ghaith Ghazouani
Le C.I.L.A.E (ComitĂ© International pour la LibĂ©ration dâAhmed ELEUCH) informe lâopinion publique française, tunisienne et internationale, que le docteur Ahmed ELEUCH comparaĂźtra le mardi 23 mars 2010 devant la Cour dâAppel de Sfax.                                                                        Â
           Nous rappelons quâAhmed ELEUCH avait Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance Ă Sfax, le mardi 19 janvier 2010, Ă une peine de deux ans de prison avec sursis au motif quâil aurait « financĂ© un groupe qui prĂŽne la haine religieuse ». Or quelques jours plus tard, le lundi 25 janvier 2010, il avait Ă©tĂ© acquittĂ©, cette fois par la Chambre dâAppel de Tunis, de sa condamnation Ă quatre ans dâemprisonnement ferme pour « participation Ă un groupe clandestin portant atteinte aux biens et aux personnes », ceci pour les mĂȘmes faits qui lui avaient valu dâĂȘtre condamnĂ© Ă Sfax ! Cette innocence enfin reconnue avait mis un terme Ă de longs mois de souffrance pour le psychiatre franco-tunisien, qui Ă©tait restĂ© emprisonnĂ© sept semaines durant lâĂ©tĂ© 2009 et avait ensuite Ă©tĂ© contraint Ă de multiples allers-retours de Paris Ă Tunis pour un procĂšs en appel sans cesse reportĂ©.
           Nous, collĂšgues, confrĂšres et sympathisants du docteur ELEUCH, comprendrions difficilement que ce dernier continue Ă ĂȘtre poursuivi Ă Sfax, aprĂšs avoir Ă©tĂ© innocentĂ© Ă Tunis, dans la mesure oĂč il sâagit de facto dâune seule et mĂȘme affaire, puisque dâune part le « groupe » incriminĂ© dans les deux chefs dâinculpation est le mĂȘme â lâex parti En-Nahda –  et que, dâautre part, les deux concernent des faits identiques, Ă savoir la participation prĂ©sumĂ©e de monsieur ELEUCH Ă une rĂ©union politique Ă Tripoli en 1993. Nous rappelons au demeurant la vacuitĂ© de ce dossier, le seul Ă©lĂ©ment matĂ©riel retenu contre lâaccusĂ© restant Ă ce jour le tĂ©moignage dâun participant Ă cette mĂȘme rĂ©union, qui affirme que ce dernier y Ă©tait prĂ©sent.
           Dans ce contexte, nous demandons Ă nos membres et sympathisants, en France et Ă lâĂ©tranger, de maintenir leur mobilisation en vue dâune rĂ©habilitation complĂšte de notre ami, collĂšgue et confrĂšre, afin quâil puisse recouvrer sans ambiguĂŻtĂ©s ses droits et sa dignitĂ©. Nous voulons croire que les autoritĂ©s judiciaires tunisiennes auront Ă cĆur, au nom du respect des droits fondamentaux des citoyens tunisiens et de lâAmitiĂ© franco-tunisienne, de fournir Ă Ahmed ELEUCH un nouveau procĂšs Ă©quitable et de prendre une dĂ©cision cohĂ©rente avec le non lieu quâelles lui ont rĂ©cemment accordĂ©.
      Paris, le 20 mars 2010
           Docteur Patrick CHALTIEL,
           PrĂ©sident du ComitĂ© International pour la LibĂ©ration dâAhmed ELEUCH (C.I.L.A.E.) Â
           Site internet : http://www.liberez-ahmed-eleuch.net
           Contact : liberez.ahmed.eleuch@gmail.com
 Zouhaïer Makhlouf, notre correspondant en Tunisie
fait lâobjet dâun accident qui pose bien des questions
Tunisie: le prĂ©sident Ben Ali dĂ©nonce “des accusations gratuites” Ă l’approche des municipales
AFP 20/03/10 15:37 GMT Le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali a dĂ©noncĂ© samedi “des accusations gratuites” et “sans fondements” de “professionnels de la suspicion” en prĂ©vision du scrutin municipal de mai. “A ceux qui ont dĂ©jĂ entrepris de lancer des accusations gratuites contre cette opĂ©ration Ă©lectorale avant mĂȘme qu’elle n’ait commencĂ©, et qui se sont mis Ă prĂ©tendre dĂšs Ă prĂ©sent l’existence d’une falsification imaginaire dont ils se servent comme d’un paravent, nous disons simplement que les urnes seront l’unique arbitre entre les listes candidates, quelles qu’en soient les couleurs et les appartenances”, a-t-il dĂ©clarĂ© dans un discours au Palais de Carthage Ă l’occasion du 54e anniversaire de l’indĂ©pendance. M. Ben Ali a estimĂ© que “ces professionnels de la suspicion et des accusations sans fondements, en semblables circonstances, qui redoutent toujours la confrontation honnĂȘte et courageuse lors des compĂ©titions Ă©lectorales, ayant si peu confiance en eux-mĂȘmes et en leurs programmes et sachant que le peuple ne cesse de se dĂ©tourner d’eux”. Les dirigeants du Parti dĂ©mocratique progressiste (PDP, opposition lĂ©gale en Tunisie) avaient dĂ©noncĂ© “un climat politique verrouillĂ© qui n’est pas propice Ă la participation aux Ă©lections municipales”, accusant le gouvernement tunisien “d’ignorer l’exigence des rĂ©formes impĂ©ratives”. Ils avaient affirmĂ© que “la dĂ©tĂ©rioration de la vie politique et la violation des droits et des libertĂ©s les plus fondamentaux (…) ne peuvent pas rĂ©unir les conditions sĂ©rieuses pour une concurrence loyale pour les Ă©lections municipales prochaines”. Le PDP avait rĂ©clamĂ© la formation d’un comitĂ© national neutre pour superviser les municipales, l’examen du systĂšme de vote, la libĂ©ration des mĂ©dias et l’ouverture des espaces publics aux partis politiques et aux composantes de la sociĂ©tĂ© civique indĂ©pendante.
150 millions de dollars de la BAD à la Tunisie pour un projet énergétique
PubliĂ© le 20 mars 2010 Ă 12h50 (PANA)- La Banque africaine de dĂ©veloppement a octroyĂ© un prĂȘt de 150 millions de dollars amĂ©ricains pour le dĂ©veloppement dâun champ pĂ©trolier en Tunisie, annonce un communiquĂ© de la BAD transmis samedi Ă la PANA. Ce prĂȘt non-souverain dâune durĂ©e de cinq ans est destinĂ© Ă soutenir un plan dâinvestissement de lâentreprise tunisienne des activitĂ©s pĂ©troliĂšres (ETAP), « principalement le dĂ©veloppement du champ pĂ©trolier et gazier Hasdrubal (sud) », exploitĂ© Ă parts Ă©gales par lâETAP et British Gas-Tunisie, indique le communiquĂ©. Des quantitĂ©s importantes de gaz provenant de ce champ estimĂ©es Ă quelque 100 millions de mĂštres cubes/jour seront commercialisĂ©es sur le marchĂ© local, le pĂ©trole et le condensĂąt devant ĂȘtre exportĂ©s. Selon le communiquĂ©, ce projet devrait permettre au gouvernement tunisien « dâengranger des revenus supplĂ©mentaires importants Ă travers dividendes et taxes et dâamĂ©liorer la balance des paiements du pays ».
Dernier mandat de Ben Ali : Chant du cygne ou chant funeste ?
Le pain et le citoyen
Yasmine Mellouli et Foued Semlali
(Source: “La Voix des Tunisiens” N°5 Mars – Avril 2010 )
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L’assassinat d’un nationaliste tunisien en 1952 revient devant la justice française
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Le 18 dĂ©cembre 2009, lors d’une Ă©mission consacrĂ©e Ă l’assassinat de Faraht Hached, un proche d’Habib Bourguiba, fondateur de l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail, Al-Jazira diffuse le tĂ©moignage d’Antoine MĂ©lĂ©ro, un ancien policier français membre de la Main rouge. Ce groupuscule, qui aurait Ă©tĂ© une Ă©manation du service de documentation extĂ©rieure et de contre-espionnage (SDECE, aujourd’hui la DGSE), est soupçonnĂ© d’avoir organisĂ© les meurtres de plusieurs responsables indĂ©pendantistes au Maghreb, pendant la colonisation, puis en Europe.
Le 5 dĂ©cembre 1952, la voiture de Farhat Hached est mitraillĂ©e dans un faubourg de Tunis. Le leader tunisien est achevĂ© par balles par les occupants d’un autre vĂ©hicule. Sur Al-Jazira, M. MĂ©lĂ©ro, qui s’exprime en français, raconte : “C’Ă©tait un groupe, il y avait un commissaire de police dans cette affaire-lĂ …” Puis il ajoute, Ă propos de l’opĂ©ration : “Moi, je la trouve lĂ©gitime, moi si c’Ă©tait Ă refaire, je referais.” Une phrase qui motive la plainte. Car, si le crime est prescrit, l’apologie, elle, ne l’est pas.
Selon les avocats Patrick Baudoin, pour la FIDH, et Houcine Bardi, conseil de la famille, la convention de GenĂšve s’applique puisque les faits se situent, sinon dans le cadre d’une guerre, du moins dans celui d’un “conflit armĂ©”.
AUCUN REMORDS
RencontrĂ© Ă Paris, M. MĂ©lĂ©ro ne nie pas avoir tenu les propos incriminĂ©s, mais il s’emporte. “Ils se rĂ©veillent cinquante ans aprĂšs ? C’est n’importe quoi ! C’est prescrit, totalement prescrit. Et puis il n’y avait pas de guerre en Tunisie ni au Maroc d’ailleurs.” Lui-mĂȘme ne se trouvait pas en Tunisie Ă cette Ă©poque, mais au Maroc. “J’ai dit “je”, mais je pensais “on””, dit-il, sans exprimer de remords. AgĂ© de 81 ans, M. MĂ©lĂ©ro se prĂ©sente comme le “biographe de la Main rouge”, Ă laquelle il a consacrĂ© un livre en 1997 (La Main rouge, Editions du Rocher). EntrĂ© dans la police en mars 1952, il a, affirme-t-il, rejoint l’organisation secrĂšte en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e : “Je participais, mais je ne mettais pas la main Ă la pĂąte, comme on dit.”
SuspectĂ© d’avoir pris part Ă l’assassinat en 1955 de Jacques Lemaigre-Dubreuil, propriĂ©taire du journal Maroc-Presse, M. MĂ©lĂ©ro a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aprĂšs son retour en France, puis remis en libertĂ© aprĂšs plusieurs mois de dĂ©tention prĂ©ventive, avant de bĂ©nĂ©ficier d’un non-lieu en 1964. RĂ©voquĂ© en 1965 pour une caricature de De Gaulle publiĂ© dans son journal Pieds-noirs, il a Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ© avec ses droits Ă la retraite en 1982 Ă la faveur de la loi d’amnistie. “Cette histoire est rĂ©vĂ©latrice de la rĂ©surgence des nostalgiques du colonialisme et de la banalisation du crime de guerre “, s’indigne Me Baudouin. Aucun membre de la Main rouge, qui prenait ses ordres de Paris et comptait quelques dizaines d’hommes rĂ©partis dans trois sections trĂšs cloisonnĂ©es, “renseignement”, “protection” et “action”, n’a jamais Ă©tĂ© condamnĂ©.
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Luiza Toscane
AdoptĂ©e le 27 juillet 1999 par le Parlement bosniaque, la loi sur la nationalitĂ© a Ă©tĂ© amendĂ©e le 22 avril 2003. Elle prĂ©voyait le retrait possible de la nationalitĂ© pour les Ă©trangers qui avaient demandĂ© la nationalitĂ© bosniaque et lâavaient acquise entre le 6 avril 1992 et lâentrĂ©e en vigueur de la Constitution. Une nouvelle loi portant rĂ©vision de la nationalitĂ©, adoptĂ©e par le Parlement le 16 novembre 2005 prĂ©voit dâexaminer les modalitĂ©s dâobtention de la nationalitĂ© bosniaque pour tous ceux qui lâauraient acquise entre le 6 avril 1992 (date officielle du dĂ©but de la guerre correspondant au bombardement de Sarajevo) et le 1er janvier 2006.
Une commission a Ă©tĂ© mise en place Ă cet effet, sous lâĂ©gide du ministĂšre de la SĂ»retĂ©. Cette commission est composĂ©e de neuf membres, deux Bosniaques, deux Croates et deux Serbes de Bosnie et trois personnes autres que des citoyens de Bosnie ou dâun pays voisin et elle est prĂ©sidĂ©e par un fonctionnaire du ministĂšre de la SĂ»retĂ©. Elle a dĂ©butĂ© son activitĂ© en 2006 et depuis est reconduite chaque annĂ©e par le Parlement, voire par le Haut ReprĂ©sentant de la communautĂ© internationale, qui dispose de prĂ©rogatives lĂ©gislatives en cas de vacance parlementaire.
Câest donc avec lâassentiment de lâEurope et des Etats Unis que le pouvoir de Bosnie HerzĂ©govine a concoctĂ© une loi ad hoc lui permettant de se dĂ©barrasser de ressortissants venant de pays arabes ou musulmans et vivant depuis dix, vingt ou trente ans sur son sol.
Les accords de Dayton prévoyaient que tous les combattants étrangers devaient quitter la Bosnie dans les trente jours [1], une formulation qui ne permettait pas de se débarrasser de ces nouveaux indésirables.
En effet, au moment de la signature des accords, ces personnes nâĂ©taient gĂ©nĂ©ralement plus Ă©trangĂšres mais dĂ©jĂ bosniaques. De plus, nombre dâentre elles nâĂ©taient pas venues pour combattre, mais pour travailler dans des associations humanitaires pendant ou aprĂšs la guerre.
La commission en question a commencĂ© son travail et ĂŽtĂ© la nationalitĂ© Ă des centaines de ressortissants bosniaques. La dĂ©chĂ©ance de la nationalitĂ© nâest pas assortie dâun droit dâappel ou de recours. Ces ex-Bosniaques, originaires de pays dans lesquels ils seraient en danger de mort ou dâĂȘtre torturĂ©s, ont alors demandĂ© lâasile, qui leur a Ă©tĂ© systĂ©matiquement refusĂ©, ou le droit au sĂ©jour, qui leur a Ă©tĂ© refusĂ© Ă©galement.
Ils sont devenus en quelques mois des sans-papiers alors quâils avaient Ă©tĂ© reçus Ă bras ouverts pendant la guerre. Les combattants avaient Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s Ă lâarmĂ©e bosniaque qui leur avait attribuĂ©, selon les cas, des dĂ©corations, les avantages sociaux dus aux vĂ©tĂ©rans, des pensions justifiĂ©es pour les invalides de guerre ; ils se retrouvent en situation irrĂ©guliĂšre et pourtant pour lâĂ©crasante majoritĂ© dâentre eux, car il sâagit dâhommes essentiellement, ils sont mariĂ©s avec des femmes bosniaques et ont des enfants bosniaques.
Face au danger, les intĂ©ressĂ©s ont multipliĂ© les communiquĂ©s et les manifestations, essentiellement Ă Zenica et Sarajevo. Ils ont créé lâassociation Ensarije [2] et engagĂ© des procĂ©dures devant la Cour suprĂȘme de Bosnie, puis devant la Cour EuropĂ©enne des Droits de lâhomme. Plusieurs associations de droits de lâHomme, notamment au niveau international (Amnesty International, Human Rights Watch, ACAT-France, ComitĂ© Helsinki pour les droits de lâhomme-Bosnie) ont exprimĂ© leur souhait de voir cette loi assortie dâun droit de recours et ont mis en garde contre la possibilitĂ© de renvois dangereux quâelle ouvre.
En parallĂšle, des dizaines dâautres ex-Bosniaques ont pris la fuite, souvent avec leurs familles bosniaques, pour demander lâasile en Suisse, Grande Bretagne, SuĂšde, France. En Suisse, six ex Bosniaques, dâorigine tunisienne et marocaine, accompagnĂ©s de leurs Ă©pouses et enfants bosniaques, ont dĂ©posĂ© leur demande dâasile entre 1999 et 2003âŠ. Et sont toujours dans lâattente dâune rĂ©ponse des autoritĂ©s helvĂ©tiques !
Seule la Grande Bretagne a acceptĂ© Ă ce jour dâoctroyer des statuts de rĂ©fugiĂ©s, notamment Ă des ex-Bosniaques redevenus Tunisiens, car tous les Tunisiens ayant fait un sĂ©jour en Bosnie sont immĂ©diatement torturĂ©s et incarcĂ©rĂ©s Ă leur retour en Tunisie.
Ceux qui nâont pas encore perdu la nationalitĂ© bosniaque se verraient gĂ©nĂ©ralement refuser lâasile au motif que la Bosnie fait partie des pays « surs ».Actuellement la Bosnie est entrĂ©e dans la phase dâexpulsion de ces ex Bosniaques : un AlgĂ©rien a Ă©tĂ© renvoyĂ© en 2007 et un Bahreini en 2009. Un Syrien arrĂȘtĂ© en 2008, Imad Al Hussein [3], est au centre de rĂ©tention de Lukavica depuis un an et quatre mois [4], rejoint depuis par un Tunisien, Ammar Al Hanchi [5], deux Irakiens, Fadhel Al Hamdani et Zeyad Algertani, et un AlgĂ©rien, Omar Frendi [6].ConsidĂ©rĂ©s soudainement et systĂ©matiquement comme une menace, non prĂ©cisĂ©e, pour la sĂ©curitĂ© du pays, ces ex Bosniaques risquent la torture, voire la mort car les pays oĂč ils seront renvoyĂ©s nâont pas aboli la peine capitale. Leurs Ă©pouses ou leurs filles se mobilisent Ă leur tour et interpellent les autoritĂ©s et lâopinion publique.
Ă lâheure oĂč lâEurope discute des conditions dâaccueil des ex-dĂ©tenus de Guantanamo, oĂč la France accueille deux AlgĂ©riens de Guantanamo, faut-il rappeler que ces derniers, Lakhdar Boumedienne et Saber Lahmar, arrivĂ©s en France respectivement les 15 mai et 1er dĂ©cembre 2009 , avaient Ă©tĂ© livrĂ©s par⊠la Bosnie aux forces amĂ©ricaines, et que Lakhdar Boumediene avait Ă©tĂ© dĂ©chu de sa nationalitĂ© en vertu de la loi que nous venons de commenter.
En somme, pendant que lâEurope accueille deux AlgĂ©riens ayant vĂ©cu en Bosnie, ses Ă©lus donnent un blanc-seing Ă leur reprĂ©sentant en Bosnie, Valentin Insko, pour avaliser la politique de renvoi de centaines de parias vers la torture et la mort, vers les Guantanamo de Syrie, de Tunisie, dâIrak ou dâAlgĂ©rie.
[1] « Foreign combatants forces currently in Bosnia are to be withdrawn within 30 days », Annex1-4 : Military Aspects, Dayton Peace Agreement on Bosnia-Herzegovina, November 30, 1995.
[3] ArrivĂ© en ex-Yougoslavie en 1983 pour Ă©tudier la mĂ©decine, Imad El Houssine, sâest enrĂŽlĂ© dans lâarmĂ©e bosniaque en 1992, sâest mariĂ© Ă une Bosniaque en 1993 et a obtenu la nationalitĂ© bosniaque en 1994. DĂ©chu de sa nationalitĂ© bosniaque, il est retenu au centre de rĂ©tention depuis octobre 2008, en attente dâun Ă©ventuel renvoi vers la Syrie malgrĂ© deux dĂ©cisions de la Cour EuropĂ©enne des Droits de lâHomme et de la Cour constitutionnelle bosniaque demandant de surseoir Ă toute mesure visant Ă son expulsion. Il est pĂšre dâenfants bosniaques.
[4] La rétention en Bosnie est illimitée.
[5] Le 10 dĂ©cembre 2009, le renvoi dâAmmar Al Hanchi a Ă©tĂ© bloquĂ© in extremis par une dĂ©cision de la CEDH demandant surseoir au renvoi de ce dernier vers la Tunisie jusquâau 15 janvier 2010, date Ă laquelle la cour devait statuer sur le fonds.
[6] Au terme dâune annĂ©e passĂ©e au centre de rĂ©tention, Omar Frendi, dont le sort nâĂ©tait toujours pas tranchĂ©, a dĂ©cidĂ© de rentrer en AlgĂ©rie.
(Source: Divergences le 15 mars 2010)
Lien:http://divergences.be/spip.php?article1834&lang=fr
Nadia Marzouki. Politologue, universitĂ© de Yale « Les AmĂ©ricains simplifient le dĂ©bat sur lâislam en France »
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