23 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2192 du 23.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


Vérité-Action: Les avocats tunisiens sauvagement agressés

AP: Tunisie: nouvelle journée de protestation des avocats

Des avocats protestataires évacués du palais de justice de Tunis

Imed Daimi: Alerte : une énième journée noire dans l’histoire des robes noires ..

AFP: Le bâtonnier de Tunisie boycotte le ministre de la Justice

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme: Flash info

AFP: Amnesty –  Des centaines de prisonniers politiques dans le Maghreb

Térésa Chopin: Omar Chlendi enfin libre

AFP: Droits humains: la Tunisie “n’a de leçon à recevoir de personne”

AP: Plus de 460 immigrants illégaux débarquent en Sicile 24 Heures: Expulsé manu militari de Tunisie, il témoigne Larbi Chouikha: Adieu au grand militant de l’ombre: Pour que tes nobles valeurs perdurent, et perdurent encore !

Appel à solidarité avec les juges égyptiens

Dr Sahbi Amri: Tant qu’il y a de la vie , il y a de l’espoir , «  1  » Le Temps (Suisse), : Tariq Ramadan dénonce l’hypocrisie de la finance islamique en marge d’Investissima

 

Vérité-Action

 

Urgent :

 

Les avocats tunisiens sauvagement agressés

 

 

Dans une escalade sans précédent, la police tunisienne a envahi en masse l’esplanade du palais de justice pour agresser et tabasser les avocats durant un rassemblement organisé ce matin.

 

Près de 600 avocats tunisiens étaient rassemblés aujourd’hui à l’appel du Conseil de l’ordre pour protester contre la nouvelle loi portant création d’un Institut supérieur des avocats lorsque des forces de polices, en grand nombre, encerclent le Palais, s’acharnent sur les avocats et agressent sauvagement des dizaines d’entre eux. Me Samir Dilou a perdu connaissance suite aux coups qu’il a reçus, Khaled Krichi a subi le même sort. Tout deux ont été conduits aux urgences. D’autres avocats n’ont pas échappé aux coups de matraques et de pieds, nous citons : Me Abderraouf Ayadi, Abderrazak Kilani et Noureddine Bhiri.

 

Des policiers sont, également, rentrés par la force au bureau du Président du conseil et l’ont mis en désordre. Les secrétaires du Conseil de l’ordre ont fait l’objet d’agression à leur tour.

 

Suite à ces événements sans égal, les avocats se sont réunis à la Maison des avocats en urgence pour protester contre cette intervention policière musclée. Le président de l’ordre, Me Abdessattar Ben Moussa a qualifié ce jour et les violences perpétrées de sans précédent dans l’histoire du barreau tunisien.

 

Vérité-Action salue le courage et la détermination des avocats tunisiens

          condamne l’atteinte des autorités à leur intégrité physique et morale

          et appelle les instances internationales à les soutenir dans leur combat pour l’indépendance du barreau.

 

Fribourg, le 23 mai 2006

 

Pour Vérité-Action

Service de l’information

 

Tél. +41797032611

Email. info@verite-action.org

Site. www.verite-action.org


Des avocats protestataires évacués du palais de justice de Tunis

 
AFP, mardi 23 mai 2006 TUNIS – La police a évacué par la force mardi quelques dizaines d’avocats qui manifestaient au palais de justice de Tunis contre la création d’un institut de formation considéré comme préjudiciable à l’indépendance de leur profession, ont indiqué des avocats. Le bâtonnier Abdelsattar Ben Moussa a affirmé que la police avait “utilisé la force pour déloger les avocats” et que “au moins deux” d’entre eux avaient été soignés au service des urgences d’un hôpital. “Les policiers se sont attaqués aux manifestants et ont pénétré dans les bureaux du Conseil national de l’Ordre (CNOA) et du bâtonnier”, a-t-il ajouté. De source officielle, on indiquait que “l’évacuation s’est faite dans le calme et dans le cadre de la loi”. L’intervention de la police, a-t-on ajouté de même source, avait été autorisée par le procureur général contre “un nombre limité d’avocats (qui) ont tenté (…) de perturber le déroulement normal des séances des tribunaux, scandant des slogans indignes de la stature de l’institution judiciaire”. Le bâtonnier avait appelé à protester contre une loi récemment votée par le parlement sur la création d’un Institut de formation du barreau, objet de litige entre le CNOA et le ministère de la Justice. Il avait appelé au boycottage du ministre de la Justice Béchir Tekkari lui reprochant d’avoir “fermé la porte au dialogue” en accusant les avocats de “traîtrise et de manque de patriotisme”. “Les séances de tribunaux ont continué normalement durant toute la journée en présence des justiciables et de leurs avocats”, a-t-on indiqué de source officielle. M. Tekkari, cité par l’agence officielle TAP, a déclaré que la Tunisie “est déterminée à faire face, dans le cadre de la loi, à tous les instigateurs qui, sur consignes de l’étranger, tentent de s’infiltrer dans les structures professionnelles et de leur porter atteinte de l’intérieur”. Il a indiqué que la création de l’institut contesté visait notamment “la réhabilitation de l’éthique de la profession qui s’est dégradée ces dernières années en raison de certains agissements irresponsables”.

 

Tunisie: nouvelle journée de protestation des avocats

 

AP | 23.05.06 | 20:46 TUNIS (AP) — Plusieurs dizaines d’avocats tunisiens ont participé mardi à une nouvelle journée de protestation à l’appel du conseil de l’ordre de la profession, pour dénoncer la loi adoptée récemment par le Parlement portant création d’un institut supérieur du barreau. Les manifestants qui tentaient de se rassembler dans le hall puis dans l’esplanade du palais de justice de Tunis ont été évacués sans ménagement par d’importantes forces de l’ordre, selon l’avocate Radhia Nasraoui. Le bâtonnier, Abdessattar Ben Moussa, a dénoncé des “agressions policières” contre les avocats, dont trois ont été transportés à l’hôpital. Les autorités font état, quant à elles, de “tentative de perturbation du déroulement normal des audiences des tribunaux” par “un nombre limité d’avocats qui scandaient des slogans indignes de l’institution judiciaire”. AP


Alerte : une énième journée noire dans l’histoire des robes noires ..

mardi 23 mai 2006.   Nous venons juste d’apprendre que la maison de l’avocat a été attaquée ce matin par un très grand d’agents de police qui ont délogé de force les avocats présents sur les lieux.
Notre source a dénombré 18 avocats tabassés et malmenés, les blessures d’au moins 3 parmi eux sont sérieuses. Les flics qui disaient avoir reçu un ordre d’évacuer la maison dans la matinée ont bousculé et “jeté dehors” les hommes et femmes de loi sans ménagement. Nombreuses avocates ont subi des violences et humiliations inacceptables.
Des évènements graves continuent à se produire au tour de la maison de l’avocat et du palais de justice de Tunis.
l’objectif de cette minable agression de grande envergure, était vraisemblablement de casser la mobilisation grandissante des avocats pour sauver leur métier en danger et pour la défense des libertés de plus en plus bafouées dans notre pays ..
Le régime semble déterminé à mettre fin à l’insurrection des avocats par tous les moyens par peur de contagion au sein de la société civile et pour casser définitivement ce bastion de résistance qui est le corps d’avocats libres.
Ajoutant que les numéros de téléphones de nombreux avocats connus (dont celui de Me Abderraouf Ayadi et Me Samir Dillou) sont coupés depuis ce matin sans doute pour les isoler, les empêcher d’informer leurs amis et les medias internationaux sur la réalité de ce que se passe sur le terrain et aussi pour affaiblir l’élan de solidarité avec ces braves hommes et femmes.
Les avocats sont l’honneur de notre pays .. soutenons-les dans leur lutte …
Le 23 mai 2006  

Imed DAIMI

Responsable du site de CPR

(Source : le site du CPR, le 23 mai 2006)

URL: http://cprtunisie.net/article.php3?id_article=452


Le bâtonnier de Tunisie boycotte le ministre de la Justice

AFP, lundi 22 mai 2006

TUNIS – Le président du Conseil national de l’Ordre des avocats tunisiens (CNOA) a annoncé une journée de protestation mardi contre une loi considérée comme préjudiciable à l’indépendance de la profession et déclaré qu’il boycottait le ministre de la Justice.

Cette loi, adoptée par le parlement, prévoit la création d’un Institut de formation du barreau, objet de litige depuis plusieurs mois entre le CNOA et le ministère de la Justice.

“La création de l’Institut de formation n’est que la goutte qui a fait déborder le vase”, a déclaré lundi le bâtonnier Abdelsattar Ben Moussa lors d’une conférence de presse, accusant M. Tekkari d’avoir “créé un blocage en fermant la porte à tout dialogue sérieux”.

Des avocats poursuivent depuis le 9 mai à la Maison du barreau un “sit-in” pour protester contre cette loi. Le CNOA dénonce le caractère “unilatéral” de sa création, mais le ministre de la Justice, Béchir Tekkari, affirme que les avocats ont été associés à la préparation du projet.

M. Tekkari “a vidé de sa substance tout un projet de réformes ordonnées par le président de la République et nous avons décidé de mettre fin à toute échange avec lui”, a déclaré M. Ben Moussa.

Le bâtonnier lui a reproché d’avoir “définitivement fermé la porte au dialogue” en accusant “gratuitement les avocats de traîtrise et de manque de patriotisme”.

Me Ben Moussa a toutefois ajouté que le barreau demeure “prêt à un dialogue sérieux avec le gouvernement”, citant notamment le Premier ministre Mohamed Ghannouchi.

AFP

 

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme 21, rue Baudelaire – El Omrane – 1005 Tunis Tél : 71.280596 – Fax : 71.892866 E-mail : ltdhcongres6@yahoo.fr Flash info

Des cartes postales envoyées au président de la République pour l’exhorter à laisser la Ligue de tenir son congrès

Des centaines de cartes postales ont été adressées samedi 20 mai 2006 au Président de la République pour demander que la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme puisse tenir son 6ème Congrès National. Des centaines d’autres cartes ont été envoyées aujourd’hui, 23 mai 2006. D’autres envois groupés seront envoyés dans les prochains jours. ****************

Arrestation de Hichem Ben Osman membre du nouveau Comité Exécutif de la section tunisienne d’Amnesty International

M. Hichem Osman, membre du nouveau Comité Exécutif de la section tunisienne d’Amnesty International  a été libéré, hier, à 18h30. Il avait été emmené le jour même, aux alentours de midi par la police, de son lieu de travail à Sousse aux  services du ministère de l’Intérieur à Tunis, où il a dû subir un interrogatoire sur le Congrès de la section et les débats qui s’y sont déroulés. La Ligue exprime son indignation contre ces violations qui sont autant d’atteintes au droit de réunion et d’expression. La section LTDH de Sousse a suivi l’affaire au niveau du district de la police de Sousse et en apportant son soutien à M. Osman et sa famille.  


Omar Chlendi enfin libre.

Message de Térésa Chopin

Bonsoir mes amis

C’est le moment le plus beau du monde, Omar est enfin libre à l’heure ou je vous écris, il est dans l’avion qui doit arriver dans quelques minutes à porto en compagnie de Sara la journaliste de la télé portugaise, qui a pris le même vol à Lisbonne pour l’accompagner à Porto ils sont assis l’un à côté de l’autre.

Quant à moi je pars demain matin, impossible d’avoir un vol pour ce soir j’arrive à porto demain à 9h45 heure  française.

nous revenons vendredi matin à Orly à 8h45 je vous embrasse tous

la maman la plus heureuse du monde

Térésa Chopin

(Source : message transmis par Mme Marguerite Rollinde, le 22 mai 2006 à 22h28 heure de Paris)


AMNESTY

Des centaines de prisonniers politiques dans le Maghreb

Agence France-Presse Londres Le maintien en détention de prisonniers politiques et la répression de la liberté d’expression restent des pratiques courantes au Maghreb, affirme Amnesty international dans son rapport annuel sur les droits de l’Homme publié mardi.
En Tunisie, «des centaines de prisonniers politiques, dont certains étaient des prisonniers d’opinion restaient incarcérés» en 2005, affirme Amnesty international. «Des personnes risquaient d’être emprisonnées, harcelées et intimidées du fait de leurs opinions non violentes», ajoute le rapport.
«De très nombreux prisonniers politiques (…) demeuraient détenus» également en Libye, selon l’ONG, qui cite notamment l’exemple de Fathi el Jahmi «arrêté pour avoir, lors d’entretiens dans des médias internationaux, critiqué le chef de l’État et appelé à des réformes politiques».
À El Ayoun, le chef lieu du Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975, «plusieurs dizaines de personnes arrêtées ont affirmé avoir été victimes d’actes de torture ou de mauvais traitements visant à les contraindre à signer des aveux (…) ou à les punir pour avoir prôné l’indépendance du Sahara occidental».
Le Maroc est en outre accusé d’«atteintes aux droits humains dans le cadre de la +guerre contre le terrorisme+». Selon des sources officielles, plus de 3.000 personnes ont été arrêtées depuis les attentats de Casablanca le 16 mai 2003, rapporte Amnesty. Plus de la moitié d’entre elles ont fait l’objet de poursuites pénales.
En Tunisie, «plusieurs dizaines de personnes poursuivies pour activités terroristes ont été condamnées à de lourdes peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables», selon l’ONG.
En Algérie, «de nouvelles informations ont fait état du recours à la torture, notamment contre des personnes soupçonnées d’«appartenance à un groupe terroriste». Amnesty international dénonce aussi des «restrictions à la liberté d’expression», notamment de la presse, dans le Maghreb.
En Algérie, «une vingtaine de journalistes se sont vus infliger des peines d’emprisonnement pour diffamation», selon Amnesty qui cite l’exemple de l’ancien directeur du journal Le Matin, incarcéré depuis 2004.
En ce qui concerne la Tunisie, le rapport fait état d’une «censure généralisée» dans les médias.
Au Maroc, «des informations ont fait état de restrictions persistantes à la liberté d’expression, s’agissant tout particulièrement des questions liées à la monarchie et au conflit du Sahara occidental». La Libye est également pointée du doigt pour «sa restriction sévère sur la liberté d’expression et d’association».
Amnesty international dénonce, par ailleurs, la «persistance de l’esclavage aboli officiellement depuis 1981». «Ceux qui dénonçaient l’esclavage continuaient à s’exposer à des actes de harcèlement», note le rapport.
D’autre part, l’organisation déplore que les processus de réconciliation au Maroc et en Algérie laissaient «impunis» les auteurs des crimes.
L’Instance Équité et Réconciliation (IER) au Maroc, est «une instance sans précédent dans la région», assure l’ONG, pour qui toutefois «l’impunité dont bénéficiaient les auteurs de crime commis par le passé restait un sujet de préoccupation».
En l’Algérie, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a été adoptée par référendum en septembre, est «controversée», juge Amnesty international.
 
«L’impunité restait l’obstacle principal au traitement des séquelles du passé: des dizaines de milliers de cas d’homicide, d’enlèvement, de disparition et de torture imputables aux forces de sécurité, aux milices armées (…) n’avaient toujours fait l’objet d’aucune enquête».
«Le niveau de violence a diminué par rapport aux années précédentes mais plusieurs centaines de personnes dont des dizaines de civils ont été tuées» en Algérie, relève Amnesty.


Droits humains: la Tunisie “n’a de leçon à recevoir de personne”

 
Le mardi 23 mai 2006 TUNIS La Tunisie “n’a de leçon à recevoir de personne” en matière de droits de l’homme, a-t-on indiqué mardi au ministère tunisien des Affaires étrangères après l’expulsion, dimanche, d’un représentant suisse d’Amnesty International (AI). Yves Steiner avait été expulsé “pour comportement outrageant et indécent, violation des lois du pays et atteinte à sa souveraineté”. Il avait été auparavant interpellé lors d’une réunion près de Tunis de la section tunisienne de l’organisation de défense des droits de l’homme. Berne a qualifié cette mesure de “manifestement disproportionnée”, ajoutant que la Suisse demeurait attentive à l’évolution des droits de l’homme en Tunisie. La Tunisie “regrette que la Suisse (…) réagisse de façon inhabituelle et non conforme aux usages diplomatiques en déplorant que la Tunisie, en pays souverain, veille au respect de ses lois et n’accepte pas que des agissements incompatibles puissent troubler son ordre public”, a déclaré une “source autorisée au ministère des Affaires étrangères” citée par l’agence officielle TAP. “La Tunisie, qui n’a de leçon à recevoir de personne dans ce domaine, rappelle qu’elle est, elle-même, attentive à l’évolution des droits de l’homme partout dans le monde”, a-t-on indiqué de même source. “La Tunisie est un Etat de droit, ouvert et tolérant où les libertés publiques sont garanties et consacrées par la constitution”, a-t-on encore indiqué. Selon des participants à la réunion à laquelle participait M. Steiner, ce dernier avait publiquement évoqué un discours du président suisse, Samuel Schmid, au Sommet mondial sur la société de l’information, en novembre 2005 à Tunis, appelant la Tunisie à respecter la liberté d’expression, et mentionné le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. AI a dénoncé depuis son siège londonien l’expulsion de M. Steiner et accusé le gouvernement tunisien de chercher à intimider les défenseurs des droits de l’homme.

Bras de fer entre Ben Ali et la Ligue des droits de l’homme

 

Par José GARاON mardi 23 mai 2006 Le harcèlement de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) par le régime de Zine Ben Ali pour empêcher la tenue de son congrès se poursuit. L’an dernier, la «dissidence» téléguidée d’une vingtaine de ses membres ­ la plupart appartiennent au RCD, le parti au pouvoir ­ avait permis au tribunal de Tunis d’en suspendre les assises. Alors que ce tribunal doit rendre son verdict le 3 juin, Mokhtar Trifi, le président de la LTDH, a décidé de l’ignorer et de tenir le congrès les 27 et 28 mai. La réaction ne s’est pas fait attendre : les «dissidents» ont menacé hier de faire intervenir la force publique pour s’y opposer. Ce énième bras de fer entre Ben Ali et la LTDH s’explique aisément : la Ligue constitue le seul contre-pouvoir dans le pays. Interpellé dimanche au cours d’une réunion de cette association, un militant suisse d’Amnesty International était expulsé le même jour.
 
(Source: Libération du 23 mai 2006)
 http://www.liberation.fr/page.php?Article=38421

Plus de 460 immigrants illégaux débarquent en Sicile

 

Associated Press, le 23 mai 2006 à 01h43

ROME (AP) — Plus de 460 immigrants illégaux sont arrivés lundi sur l’île italienne de Lampedusa, située entre la Sicile et la Tunisie, selon les autorités portuaires de Palerme.

Les immigrants, originaires du Liban, d’Irak et de plusieurs pays africains, sont arrivés à bord de deux bateaux en provenance d’Afrique du nord, l’un transportant 294 personnes et l’autre 169, soit 463 personnes au total.

Une femme enceinte a été traitée par des médecins et transférée dans un hôpital à Palerme. Epuisée par la traversée, son état de santé était stable.

L’arrivée de ces clandestins porte à 850 le nombre d’immigrants qui ont débarqué sur les îles de la Sicile depuis ce week-end, précisaient les autorités.

 AP

Associated Press

 

 

Expulsé manu militari de Tunisie, il témoigne

 

INTERVIEW Yves Steiner, représentant de la section suisse d’Amnesty International (AI), revient sur son expulsion dimanche soir de Tunisie.

 

CAROLINE STEVAN

 

 

– Dans quel contexte s’est déroulée votre arrestation?

– Ce séjour était mon quatrième en Tunisie. Lorsque je suis arrivé vendredi soir à l’hôtel, il y avait déjà trois policiers à la réception. Je suis venu assister à l’assemblée générale de la section tunisienne d’Amnesty International, j’y ai pris la parole et j’ai participé aux travaux. Dimanche après-midi, trois hommes en civil m’ont demandé de les suivre, sans motif. J’ai refusé et les gens autour de moi ont fait barrage. Les policiers ont basté mais sont revenus une heure plus tard avec du renfort: 40 à 50 hommes format joueurs de rugby.

 

– Vous ont-ils maltraités?

– Deux policiers m’ont pris par les bras et un troisième me donnait des coups de genoux dans les cuisses pour me faire avancer. Ils m’ont poussé dans la voiture et, alors que nous sortions de l’hôtel, nous avons croisé celle de l’ambassadeur suisse – que j’avais réussi à prévenir. Ils m’ont plaqué la tête sur les genoux pour me cacher. Régulièrement, l’un des hommes me donnait des petites claques sur la nuque. Je suis resté près de quarante minutes dans cette position, sans savoir où l’on m’emmenait. J’ai eu peur. C’est la pression psychologique qui est la plus dure. Ils m’ont demandé: «Tu aimes la daurade tunisienne?» J’ai dit oui pour faire profil bas. Ils m’ont répondu que je n’en mangerais pas avant longtemps. Finalement, ils m’ont amené à l’aéroport, stationné dans une salle désaffectée et escorté jusqu’à l’avion pour Paris.

 

– Imputez-vous cette arrestation à votre discours à l’assemblée générale ou à vos prises de position lors du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), fin 2005 à Tunis?

– Mon discours était très protocolaire; chacun se présente et adresse un message de solidarité aux autres. En revanche, le policier qui me donnait des tapes sur la nuque répétait «SMSI, SMSI». J’ai donné beaucoup de conférences en Suisse et en Tunisie à l’occasion de ce Sommet et au sujet de la situation des droits de l’homme dans le pays. Je crois que c’est clair.

 

– N’était-ce pas un peu provocateur d’aller sur place pour assister à l’Assemblée de la section tunisienne?

– Jouer les Robert Ménard, ce n’est pas mon truc mais c’est vrai qu’une interdiction d’entrer sur le territoire ne m’aurait pas étonné. Je ne m’attendais en revanche pas du tout à une telle arrestation. Je suis allé là-bas, invité par la section tunisienne et à la demande d’Amnesty International pour faire le point sur la situation quelque mois après le SMSI. Je n’étais pas le seul délégué étranger.

 

Amnesty International exige une prise de position «très ferme» de la Confédération ainsi que des explications de Tunis. Selon Daniel Bolomey, secrétaire général de la section suisse, l’incident s’inscrit aussi dans le cadre d’une tension entre Berne et les autorités tunisiennes suite au discours ferme – et censuré – de Samuel Schmidt lors du SMSI.

 

(Source : « 24 Heures » (Suisse), le 23 mai 2006)

 

 

Adieu au grand militant de l’ombre

Pour que tes nobles valeurs perdurent, et perdurent encore !

Larbi Chouikha

La nouvelle de ta disparition m’a bouleversé. Au début, je ne voulais y croire, et j’en reste encore profondément et douloureusement affecté. Adel, mon très cher ami, j’ai eu le plaisir de bien te connaître pour avoir partagé avec toi plusieurs causes portant sur la défense des personnes persécutées au nom de leurs idéaux, mais aussi, pour notre combat commun en faveur d’une presse et des médias libres, et pour un monde meilleur où il fera bon vivre. A chaque action communément menée, j’ai pu apprécier la profondeur et la noblesse de tes qualités humaines en plus de ton abnégation, de ton dévouement total et désintéressé pour la cause des droits de l’homme. Tes qualités sont nombreuses…, mais j’en retiens celles qui m’ont le plus fascinées ; ton humilité, ta discrétion et ta générosité. Combien d’actions furent-elles entreprises sous le sceau de la Ligue alors que tu en fus le principal sinon l’unique initiateur et entrepreneur ! Combien de fois tu te dépensais pour faire aboutir une manifestation publique organisée sous l’égide de notre organisation sans que tu souffles mot de tous les efforts, parfois incommensurables, que tu y avais consentis ! Alors que dans les grandes joutes oratoires que nous organisions, chacun de nous brillait de tout son éclat, y compris ceux qu’on ne voyait émerger que pour ces circonstances, mais toi, tu préférais briller par ta remarquable discrétion et ta grande simplicité. Je te voyais, du fond de la salle, affairé à tirer des copies, à répondre au téléphone, et parfois…, à scruter les propos de certains intervenants en esquissant de temps à autre, un sourire dubitatif, mais…, pas plus. Il m’arrivait quelquefois de lire dans tes gestes, dans tes propos, quelques malaises, enfouis quelque part. J’essayais de percer leurs mystères mais tu n’en disais mot. Je savais que le contact même avec des cas flagrants de violations des droits de la personne : le cas du regretté Zouhayr Yahyaoui, les internautes de Zarzis, les épreuves que nous avions subies pendant le déroulement du SMSI…, te bouleversait, te crispait, te déprimait, car, tu es un personnage profondément sensible et émotif et la moindre atteinte, la moindre souffrance, que tu relevais chez les autres, t’éreintait, t’abattait, te consternait. Je savais aussi que certains comportements, certaines pratiques, bien de chez-nous, t’irritaient fortement, mais tu n’en parlais mot, car, ta devise, inébranlable, imperturbable, fut toujours : ne froisser personne, rester unis, et jamais nous diviser. Mais dans ton for intérieur, tu bouillonnais, tu souffrais, tu endurais, mais rien, rien, ne devait filtrer à l’extérieur…Etais-ce là l’origine du mal qui te rongeait de l’intérieur !? Je savais également que la recherche du prestige, des honneurs, des gratifications de tous acabits, des premiers rôles, des reconnaissances de toutes sortes…, n’ont jamais constitué pour toi, une obsession, et bien au contraire… ! Ton seul et unique objectif fut toujours, d’entreprendre une action et de la mener jusqu’à son terme, et si possible, sans faire de bruit ! Quelles magnifiques leçons de modestie, d’altruisme et de désintéressement, tu nous lègues, Adel, en ces moments très difficiles.

Nous étions plusieurs dizaines à avoir effectué le déplacement ce vendredi 12 mai à Jendouba, pour t’accompagner jusqu’à ta dernière demeure. Et grande fut mon émotion de voir autant de personnalités de la vie syndicale, associative et politique de tous bords mais aussi des anonymes, à nous entasser dans ta demeure familiale, et quelle agréable sensation éprouvai-je en voyant autant de femmes, braver les interdits religieux en pénétrant dans ce lieu de recueillement masculin : le cimetière ! Qui oserait les en empêcher ! La raison, c’est que nous tous, sans exception, voulions t’accompagner jusqu’à ton dernier carré. Et nous tous, sans exception, voulions rendre un vibrant hommage à ce grand militant de l’ombre.

Tu nous quittes, hélas, très tôt, alors que le chemin pour la liberté demeure encore long, laborieux, rude, semé d’embûches. Alors que notre Ligue subit l’épreuve la plus cruciale de son histoire. Quant à moi, je me sens triste et solitaire de perdre un ami cher avec qui je partage les mêmes idéaux, les mêmes valeurs humaines, la même éthique pour la vie et pour le combat en faveur des droits de l’homme. Mais saches, que tu demeures, pour toujours, vivant dans nos mémoires et dans nos cœurs !

Avant de clore cet hommage, je voulais t’exprimer toute la gêne que je ressens en accouchant ces mots. En effet, j’ai toute la peine du monde à trouver « le temps » juste, car, tantôt, je t’imagine en face de moi partageant avec toi, le même temps « présent », et tantôt, la dure et pénible réalité de ton départ surgit devant moi pour me rappeler que je me dois d’employer le temps « passé ». Quel choix difficile, je me refuse encore à m’y résigner !!!!

(Source : « Kalima », N°42, le 17 mai 2006)


 

Appel à solidarité avec les juges égyptiens

 

 
Les magistrats égyptiens ont engagé le combat pour l’indépendance de la justice et la transparence du processus électoral. Deux vice-présidents de la Cour de Cassation, Hicham Bastawissi et Mahmoud Mekki, sont traduits devant une commission disciplinaire. Il leur est reproché d’avoir dénoncé certains juges ayant fait preuve de complaisance au regard d’irrégularités observées à l’occasion des élections présidentielle et législatives et d’un référendum constitutionnel organisé en mai 2005. Hicham Bastawissi et Mahmoud Mekki ont reçu le soutien du Club des juges. A l’appel de cette organisation qui regroupe l’ensemble des juges égyptiens, de nombreux citoyens ont manifesté leur solidarité envers les magistrats. Les forces de l’ordre ont réprimé ce mouvement en procédant à l’arrestation de manifestants pacifiques qui ont ensuite souvent été emprisonnés. Ces arrestations se sont accompagnées de violences. Ainsi, par exemple le juge Mahmoud Hamza s’est fait rouer de coups alors qu’il tentait de s’interposer entre la police et les citoyens solidaires (24 avril). De même, des femmes journalistes ont été molestées et déshabillées par les officiers de la Sûreté d’Etat (11 mai). Ce jeudi 25 mai 2006, les juges égyptiens appellent à une nouvelle journée de mobilisation, en mémoire de la répression qui s’était abattue sur les manifestations du 25 mai 2005 en faveur du boycott du référendum sur la constitution. Nous déclarons notre entière solidarité avec la lutte des magistrats égyptiens. Nous soutenons leur engagement pour une réforme du système judiciaire garantissant son indépendance par rapport au pouvoir exécutif. Nous appelons à un rassemblement devant l’Ambassade d’Égypte le mercredi 24 mai à 14h, et invitons l’ensemble des associations, syndicats et organisations concernées par la situation en Égypte à nous rejoindre.   Premiers Signataires : Syndicat de la magistrature (SM), Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Amnesty International Section Française (AISF), Réseau Euroméditerranéen pour les droits de l’homme


 

 

Rencontre Culturelle Euro – Arabe

17 Quai de Grenelle 75015 Paris

euroarabe.org

info@euroarabe.org

 

Solidarité avec les Magistrats  égyptiens

 

                      La Rencontre Culturelle Euro Arabe exprime sa solidarité avec les Magistrats  égyptiens dans leurs combats pour l’indépendance de la justice et pour une réforme du système judiciaire. Et soutient l’engagement du peuple égyptien contre la violence policière dont beaucoup des citoyens étaient victimes.

Les forces de la répression ont réprimé un mouvement de solidarité  pacifique envers les magistrats et ont   procédé à l’arrestation de nombreux citoyens qui ont manifesté leur solidarité.

Des citoyens sont  emprisonnés

Nous appelons tous les défenseurs  de la liberté et de la justice et de la démocratie de se mobiliser.

 

Le mercredi 24 mai à 14 heures

Devant l’ambassade d’Egypte,

56 avenue d’ IENA Paris 16

(Angle  place des Etats-Unis)

 

 

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir diffuser, ce message  Pour  que  la participation du plus grand nombre soit facilitée.

 

يدعوكم الملتقى الثقافي العربي الأوروربي لحضور  التجمع  أمام السفارة المصرية للتعبير عن تضامنكم مع قضاة مصر ومع شعب مصر في مواجهة نظام حكم استهتر بكل مكاسب مصر.

 عبروا عن تضامنكم مع اهل مصر وحقهم في  حياة حرة كريمة وديمقراطية، بعيدا عن الاستبداد والتوريث.

ان مستقبل الاصلاح والتغيير في مصر هو الذي سيحدد مضمون الاصلاح والتغيير في الوطن العربي.

 

Quand une correspondance privée est rendue publique par une tierce personne sur le site de Tunisnews le 18.5.2006 , l’odeur de la manipulation et du complot médiatique est nauséabonde puis qu’elle obéit aux directives de la compétition à l’innocence pour culpabiliser , en toute lâcheté , d’autres gens .

La vérité fait peur aux consciences galeuses.

La complicité et la collaboration d’un journaliste de la nostalgie coloniale avec un affairiste spéculateur dans le monde   des droits de l’homme sont manifestes.

Il se dit français  et ami d’un spéculateur Tunisien marginalisé  par sa recherche stérile d’un chemin qui blanchirait son itinéraire.

Les prochaines révélations scandaleuses de «  L’Albatros. 2  » laisseront le jugement aux lecteurs de Tunisnews pour tenter de lever l’opacité des faisant-fonctions de militants des droits de l’homme , en France , qui polluent l’atmosphère de la société civile Tunisienne . Le problème est simple en Tunisie : Ceux qui sont très mal placés à parler de moralité , d’honnêteté , de transparence et de crédibilité  se considèrent les patrons du monopole du militantisme pour séquestrer les tribunes et les voies d’accès aux réformes démocratiques fondamentales . L’absentéisme du peuple Tunisien à ses véritables préoccupations ne durerait aussi longtemps.

Le clivage existant entre ses composantes est en train d’éveiller une métamorphose dystocique d’une mutation sociopolitique profonde.

Mais , pour le moment , je me contenterai de publier cet article .

 

 

Tant qu’il y a de la vie , il y a de l’espoir , «  1  »

Dr. SAHBI AMRI

 

Le délire de la rumination fréquente et permanente des anciennes gloires Arabo-musulmanes n’a pu,   à ce jour, qu’empirer la situation du Monde Arabe et ses populations qui oscillent entre la tutelle étrangère et les souffrances de l’étau de  ses dirigeants locaux.

Un sommeil profond affecte sa prospérité dans tous les domaines avec une sensation de désespoir qui accable l’avenir d’une jeunesse irritée par l’obsession d’un lendemain obscur.

Si le champ d’action de la planification de ses dirigeants se heurte aux aspirations des peuples Arabo-musulmans suite à des obstacles fonctionnels majeurs malgré les richesses naturelles de leurs

Sols et sous-sols, la déroute officielle des régimes Arabo-musulmans garde encore les séquelles de la colonisation étrangère et la tutelle de la dépendance à l’Occident.

Si je suis franchement partisan de la normalisation des rapports Arabo-musulmans avec l’état Hébreux, je n’ai , en conséquent , pas caché médiatiquement mon soutien à l’établissement nécessaire de relations diplomatiques Entre la Tunisie et Israël.

Un pays Arabe à vocation touristique reçoit , annuellement , le tiers de sa clientèle en visiteurs occasionnels juifs avec un paroxysme sélectif au moment des cérémonies de pèlerinage de la Ghriba à Djerba .

De même sa population émigrée à l’étranger côtoie et fréquente les juifs à titre de coexistence et de cohabitation pacifiques en Europe et ailleurs dans le monde , la Tunisie est positivement habilitée à donner l’exemple et faire un modèle pour la dissipation des tensions conflictuelles Arabo-Musulmanes à travers une nouvelle dimension dans ses rapports internationaux .

Nombreux compatriotes à l’intérieur et à l’extérieur du pays étaient surpris sinon déçus de mes propos que j’ai rendus publics avec détermination  et justifications.

Personnellement, je n’en veux à personne pour faute d’incompréhension .

Mais, je présume violer un tabou confectionné par un lourd fardeau d’héritage de douleurs et de haine dont le cumul accable le rapprochement des peuples juifs et musulmans qui devraient tourner leur page noire d’une histoire tragique avec beaucoup de courage , de sagesse et de loyauté.

La vie humaine est tellement courte qu’on n’a pas le droit de la gâcher.

Ça suffit !

Car , faire de la politique en toute objectivité dispenserait les émotions de leurs influences et exigerait une certaine flexibilité des propos et positions contenu de la conjoncture internationale actuelle.

Je suis , peut-être , très optimiste malgré le contre-courant .

Mais , faudrait-il , en l’occurrence ,   substituer les ambitions d’un rêve idéo-thélogique par l’amorce de nouvelles horizons rationnelles entre la Communauté Internationale Juive et les populations Arabo-musulmanes .

Les pactes , les traités et les conventions d’états et de gouvernements restent , cependant , isolés et sans suites entre l’état Hébreux et son voisinage Arabo-musulman   tant que la raison des muscles a , toujours , prédominé la raison de la sagesse et du savoir .

L’histoire en a été toujours témoin .

Les multiples traités de paix et les fréquentes conventions de coopérations internationales , à vocation corruptive des régimes Arabes avoisinant les territoires occupés , ne sont jamais parvenus à comprimer les tensions des territoires effervescents en Palestine .

Une nécessité et un besoin géo-stratègique s’imposent , alors , en Tunisie pour ouvrir de nouvelles perspectives politico-économiques, scientifiques et techniques avec l’état Hébreux dans un cadre d’approches respectant les spécificités de chaque entité des parties intervenantes à la résolution définitive et équitable du conflit Israélo-palestinien.

La réussite de cette initiative diplomatique est tributaire de la bonne volonté des parties intervenantes et surtout du soutien du lobbies de la Communauté internationale juive en dépit des prédispositions politiques de la Tunisie et d’Israël avec le soutien financier des pays du Golfe au Moyen Orient .

Il faudrait bien aboutir , un jour , à détartrer les esprits calcifiés par la haine , la revanche , la rancune et la vengeance .

Pour cet objectif , il faudrait oser affronter son présumé « ennemi de toujours » par la morale de la bonté , la gentillesse , l’hospitalité , la générosité et la coopération pour épargner le sang des innocentes victimes des deux camps .

C’est une mesure de raison qui constitue un pilier indispensable au traitement de la prolifération internationale du terrorisme.

Les dirigeants Palestiniens se sont toujours attablés, de façon très irrégulière, avec leurs homologues Israéliens pour établir des dialogues de compromis et des négociations de concessions sans aboutir à des résultats notables.

L’autorité suprême des pays Arabes contournant les territoires occupés au Moyen Orient n’ont cessé de se faire passer en tant que réconciliateurs dont l’honnêteté obéit   à la bourse des intérêts de jugulation.

Si les Chrétiens et les Musulmans ont pu acquérir, à travers l’histoire humaine , des repères géographiques de souveraineté sur cette planète, les Juifs sont , en fin de compte, en droit d’exiger une appartenance territoriale.

Si nos ancêtres ont cédé la Palestine à l’émigration de la Communauté Internationale Juive pour la greffe d’un état Hébreux au Moyen Orient , le recours expansionniste colonial à la transformation de ses délimitations géographiques et la création de Royaumes synthétiques fantoches, au voisinage de la Palestine, ont   compliqué les exigences du devoir historique de la Communauté Arabo-Musulmane à la restitution des terres colonisées par l’état Hébreux.

Les greffes d’un voisinage de régimes artificiels pour la protection d’Israël ont toujours été soutenues par les grandes puissances Occidentales pour des raisons d’intérêts et de domination géo-stratègiques.

Ainsi, l’Egypte se trouve ligotée et la Jordanie est paralysée dans un contexte de servitude qui maintient un seuil d’irritabilité des zones de turbulences au Moyen Orient.

Cette région du Golfe s’est transformée en véritable berceau des infiltrations d’espionnage et de groupes de liquidation des manipulateurs des tensions fondamentalistes.

Elle est devenue un noyau générateur de toutes formes et aspects de terrorisme à composantes de lutte de libération des territoires occupés.

Cependant, la distinction entre une religion et une doctrine ne devrait prêter confusion à l’hystérie de l’intégrisme des parties intervenantes.

La population de la Communauté juive est en mesure d’exiger la paix en Palestine par la pression à son gouvernement et au Knesset si elle se sentirait sereine et l’abri des menaces terroristes qui ne cessent de troubler sa sécurité.

L’Islamisme et le Sionisme forment deux anti-dotes meublant la conception défensive intégriste de deux doctrines étroitement liées à un fondamentalisme fanatique où chaque entité présume avoir raison en l’absence de raison.

L’exception n’a jamais fait la règle.

Si le racisme est attribué au Sionisme , l’Islamisme fanatique n’en est pas innocent . Par ailleurs , l’anti-sémitisme est , à son tour , la qualification d’accusation des fondamentalistes où l’esprit de l’exclusion anéantit l’existence de l’autre . Ainsi , prospèrent les théories des clans et des groupuscules du sado-masochisme .

La haine tenace , que procurent certaines divergences de conduites d’habitudes invétérées , n’arrive à circonscrire le fondement transparent du malentendu dans un cadre qui respecte l’autre dans toutes ses composantes .

Chaque entité d’autochtones présume jouir d’une opinion saine profondément ancrée où la jurisprudence est en mesure de monter à la source de la légitimité afin d’exalter un fond de vérités sur des critères authentiques fondamentaux .

Les aborigènes des deux camps , juifs et musulmans , ont toujours fait recours à la sphère de la jurisconsulte de la théologie pour exprimer une notion de priorité et de possession de droit conférées par une fermeté originelle de jugements dans un duel strictement politique .

Par mesure de raison et parfois même de provocation , les rationnels des deux camps n’ont , à leur tour , cessé d’exprimer un esprit juste , cohérent , solide

et tenace qui viole , en des circonstances , certains principes du sacré rudimentaire .

La relativité des principes humains face aux lois divines effleure le radical des indigènes sans fermeté du jugement primitif .

Mais , sur la base d’un contexte de flexibilité des rapports humains , le commandement suprême de la nature de l’univers n’accepte l’insurrection et le défi de sa créature .

Les limites du cerveau et des capacités potentielles humaines ont toujours exprimé une impuissance manifeste face à la colère de la nature . La pollution délirante des dépressions de masses par des comportements fanatiques fondamentalistes catalyse la culture d’un phénomène sociopatholigique expansif destructeur où le sacrifice de la vie humaine dévalorise la vie et  ses aspects joyeux par une hystérie conceptionnelle de désespoir et de pessimisme maladif.

Cependant, la métastase du terrorisme international nécessiterait un traitement de fond plus rationnel dont la rigueur prendrait soin de l’anti-dote des enzymes toxiques de l’esprit et de la culture des parties intervenantes au conflit Israélo-palestinien.

Le retour aux origines est une vertu et l’abîme n’entraîne que l’abîme.

La sagesse devrait suspendre et anéantir l’usure mutuelle pour un monde meilleur et une vie plus paisible à l’écart des angoisses du sang et du feu.

Par ailleurs, les duels conflictuels de domination et de soumission à travers un spectre de servitude devraient respecter les normes de l’honneur et de la possession . L’horreur s’est précipitée à travers la culture des notions des impulsions agressives intrinsèques des individus dans les milieux ambiants d’injustice, de déséquilibres sociaux et de compression des libertés .

Ces paramètres étaient toujours des générateurs de haine et de terreur dans un contexte de pression et de tension de masses.

La brutalité de la violence fondamentaliste n’apporterait aucune contribution à la résolution définitive et équitable des conflits au Moyen Orient dont les foyers ont tendance à se détendre.

Par contre , elle prolongerait les souffrances des peuples et favoriserait le déséquilibre des rapports de forces militaires dans un contexte de mort politique de tout processus d’arrangement . La raison du feu et des muscle n’a jamais ramené la paix et la sérénité aux peuples quelques soit la supériorité technologique des armes de destruction massive

Ce conflit chronique d’incompréhension , entre les juifs et les musulmans au Moyen Orient   , n’est au fait qu’une brèche sanguinolente , dans les rapports du dialogue entre les civilisations et les religions . C’est une dépression de croisade non déclarée qui a été déclenchée par l’immaturité culturo-convictionnelle des instigateurs coloniaux des invasions dévastatrices du Moyen Orient au début du 20° siècle .

Actuellement, Israël est devenue une réalité dont il faudrait moduler les normes Arabo-musulmanes de symbiose pour élaborer et entretenir des relations d’échanges et de coexistence avec la descendance d’Abraham.

Les données de l’équation des rapports de forces politiques, économiques, Techniques, scientifiques et militaires ne sont en faveur ni des palestiniens et ni de toute la Communauté Arabo-Musulmane.

L’effervescence infernale au sein des territoires occupés témoigne d’une dégénérescence de statuts de masses et d’un blocage du processus de paix suite à un entêtement des dirigeants locaux incapables de maîtriser l’ordre public et une discipline financière de la gestion transparente d’un état en crise chronique sous une colonisation acharnée par des préjugés d’irritation et d’insécurité.

Un laps d’accalmie dans une atmosphère de bonne volonté multilatérale dépourvue de manipulations et de chantage pourrait ouvrir la voie vers l’assise de l’entente et le regain de confiance entre les juifs et les musulmans.

Les voies diplomatiques entre l’état Hébreux et certains états Arabes , loin des affrontements et des étincelles limitrophes , pourraient raccorder les ponts de confiance et de paix pour dissoudre les divergences des parties intervenantes.

La modération des propos , en vue de concessions objectives , contribuerait à l’adoucissement des affinités entre les juifs et les musulmans pour une meilleure coordination du dialogue positif et des négociations sérieuses et responsables en vue de l’édification de deux états indépendants ou de deux démocraties distinctes de voisinage pour le rapprochement de deux peuples d’une descendance commune à Abraham.

La réussite de  cette initiative n’est , au fait , un miracle si la résonance de la vue géo-stratègique des maîtres du monde se réfèrerait à l’histoire de l’impact antérieur de la Tunisie aux succès   des projets de paix au Moyen Orient et son rôle dans la dissipation du gel dans les relations Arabo-Occidentales.

Toutefois , nombreux pays Arabo-Musulmans entretiennent des rapports officiels clandestins avec l’état Hébreux par le biais de Bureaux de représentations Israéliennes accréditées sous silence à l’abri des yeux des indiscrets .

Il est , cependant , judicieux de sortir à la lumière du jour et le déclarer publiquement en toute aisance , conscience et responsabilité.

L’opinion publique Arabo-Musulmane est au courant que nombreuses productions Israéliennes circulent sur ses territoires dont la provenance a , toujours , transité par des pays connus .

Il est , par ailleurs , temps de franchir la porte directement sans intermédiaire tant que la réalité l’exige. La peur du regard du voisin n’est que hypocrisie ,   mensonge , manipulation et spéculation politique.

 

Dr. SAHBI AMRI

Cité El Wouroud 1 . Sidi Bouzid 9100.

Tel.00.216.98.22.27.51


SALON FINANCIER. L’islamologue plaide pour une finance éthique accessible au grand public, et tance l’approche mercantiliste.

Tariq Ramadan dénonce l’hypocrisie de la finance islamique en marge d’Investissima

Myret Zaki

Après huit ans à Lausanne, le salon Investissima s’est offert une 9e édition à Genève pour la première fois, doublé d’une tribune de réflexion, le Geneva World Financial Forum. Trois jours de conférences ont offert des thèmes actuels et de qualité (lire ci-dessous). Mais l’accueil du public a été froid. Genève n’a pas fait mieux que Lausanne. Un accès laborieux à la Halle 7 de Palexpo, un arrière-plan boursier chahuté et des horaires peu pratiques n’ont pas motivé les visiteurs (lire ci-dessous).

Ce n’est pourtant pas la qualité des orateurs et le niveau des conférences qui ont fait défaut. Un des moments forts a été l’intervention de Tariq Ramadan. L’intellectuel genevois de renom, qui vit actuellement à Londres, s’est penché sur le phénomène de l’essor de la «finance islamique». Il a mis en garde contre «l’hypocrisie» qui règne sur ce marché. Florissante depuis trois ans, cette industrie crée des produits financiers pour les investisseurs musulmans respectueux de la charia, ou loi dérivée du Coran. Mais ses promoteurs «ne font en réalité que remplacer le langage financier classique par une terminologie spécifique, déplore l’islamologue: en gros, on change les noms, mais on fait la même chose».

Ainsi, la finance islamique a réussi, au gré d’une savante ingénierie financière, à trouver des substituts conformes à l’islam à tous les instruments de placement, des plus sûrs aux plus spéculatifs: on trouve des obligations islamiques (sukuk) qui contournent l’intérêt, prohibé en islam, grâce à la technique de «ijara». Et si l’islam interdit la spéculation, des équivalents licites aux options et produits dérivés ont été échafaudés («arbun»), permettant l’essor des produits structurés islamiques. Même la vente à découvert, pratiquée par les hedge funds, devient islamiquement correcte avec l’usage d’un contrat à terme qui évite l’endettement. «L’approche, dit Tariq Ramadan, est trop utilitariste, et sa dimension éthique reste marginale.»

La forte technicité qui s’est emparée de ce domaine ne doit pas éclipser les vrais enjeux, avertit Tariq Ramadan: «Tout cela est-il réellement une nouvelle façon de penser l’économie?» Non, c’est d’abord un marché lucratif qui utilise ces techniques pour viser à réaliser le même rendement que la finance traditionnelle.

Elitiste, cette industrie cible avant tout les fortunes des pétromonarchies, poursuit Tariq Ramadan, tandis que les classes moyennes et les PME musulmanes peinent à trouver des services bancaires respectant leur éthique. Même en Grande-Bretagne, note l’intellectuel, pays le plus avancé d’Europe sur ce plan, on trouve certes des hypothèques «halal» (licites) auprès de HSBC ou de l’Islamic Bank of Britain, mais l’on est encore très loin de répondre à la demande et de favoriser la création d’entreprises. Ainsi, les prêts islamiques («Musharaka») restent réservés aux gros projets et inaccessibles aux particuliers et PME. «Sur le terrain, note-t-il, l’espoir vient des financements alternatifs offerts par les instituts de microcrédit, comme la Banque islamique de développement.»

L’éthique en finance, une affaire universelle

En soi, juge Tariq Ramadan, l’appellation «finance islamique» est problématique. «Il convient plutôt de parler d’éthique islamique en économie.» Car, pour lui, c’est d’abord d’éthique qu’il s’agit. Et l’approche éthique de l’investissement, qui fait défaut à l’heure actuelle, n’est pas l’apanage d’une religion. Le sens de l’équité, la redistribution des richesses (principe de la «zakat» en islam) et l’enrichissement par le seul capital productif tiré du commerce légitime sont des principes éthiques avant d’être islamiques. «Ces valeurs élevées existent dans toutes les traditions religieuses et humanistes, et devraient insuffler une pensée renouvelée dans notre pratique de la finance», conclut le philosophe.

(Source : « Le Temps » (Suisse), le 22 mai 2006)


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