5 octobre 2008

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3057 du 05.10.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


Slim Bagga: Allo, docteur, on tousse!

Chokri Hamrouni: Les alliés objectifs

Yahyaoui Mokhtar: Affaire Tarek Dhiab : Un nouvel acte de la justice des coups montĂ©s Webmanagercenter: Crise financiĂšre mondiale : une solution islamique ? AFP: Agression en Corse: deux suspects dĂ©fĂ©rĂ©s pour “menaces Ă  caractĂšre raciste” AFP:Egyptian Police Arrest 15 Muslim Brothers

AFP:DubaĂŻ annonce le lancement d’une tour d’un kilomĂštre de haut


       

Allo, docteur, on tousse!

 

 Slim Bagga  Il y a quelque chose de polluant et de polluĂ© dans certaines contributions dites libres de “Tunisnews”. Que les choses soient claires: les animateurs de ce site courageux et militant n’y sont pour rien. En dĂ©fenseur intransigeant des libertĂ©s, ce n’est point Tunisnews qui est en cause lĂ ; ce sont les mercenaires qui quĂ©mandent l’aumĂŽne le vendredi, et pourquoi pas le samedi, le dimanche et les quatorze jours de la semaine. Bref, ceux qui bouffent Ă  tous les rĂąteliers. Je veux parler, pour le citer, de Sami Ben Abdallah. Oh, il doit jubiler Ă  la lecture de cet article. “On a enfin parler de lui”. VoilĂ  un “monsieur” que j’avais eu l’occasion de dĂ©noncer dans “L’Audace” par deux fois au moins. Et je sais de quoi je parlais Ă  l’Ă©poque. Ce Monsieur, Ă  la solde de la flicaille s’Ă©tait prĂ©sentĂ© un jour Ă  mois, en tant qu’Ă©tudiant rĂ©voltĂ© par la mort de son pĂšre (mort selon lui commanditĂ©e par le pouvoir). Je l’ai Ă©coutĂ©. Plus tard, je l’ai nourri, reçu chez moi, dormi et mĂȘme cĂ©dĂ© mon ordinateur pour 24 heures. RĂ©sultat: le contenu du disque dur Ă©tait transmis “Ă  qui de droit”. Et Sami Ben Abdallah s’y connait en retranscription, croyez-moi. Tel son ami qu’il m’avait prĂ©sentĂ© et auquel j’avais confiĂ© le contenu du journal pour travaux, et qui a disparu pendant 48 heures, prĂ©textant d’un incendiant dans le quartier du 10Ăšme arrondissement. J’avais menĂ© sur le champ une enquĂȘte auprĂšs des Pompiers de Paris: Aucun incendie n’Ă©tait rĂ©pertoriĂ© le jour-dit. Le seul incendie est celui qu’a allumĂ© ce petit “Sami”, petit en tout, auprĂšs d’un certain Larbi Ouertani, patron des services tunisiens Ă  Paris Ă  l’Ă©poque. Petit aussi, car tout ce que relate Sami Ben Abdallah n’est pas son oeuvre. Et j’en fais le pari. Pour connaĂźtre ce “monsieur”, il n’est pas l’auteur du dernier article concernant le CPR. Je le mets au dĂ©fi d’en faire la dictĂ©e… Et je regrette que le dĂ©bat, Ă  une date aussi charniĂšre, laisse les apprentis-flics devenir les informateurs sur Moncef Marzouki,sur NĂ©jib Chebbi, sur Rached Ghannouchi…sur Habib Bourguiba, et j’en passe. Sami Ben Abdallah colle ses articles comme un collant dans la peau d’un flic. Et qu’il dĂ©pose plainte contre moi: on va bien rigoler. Car un dĂ©lateur doit avoir la tĂȘte basse… et agir plutĂŽt discrĂštement. Il faut croire que ces pratiques sont dans l’air du temps: On s’attaque Ă  nos alliĂ©s d’hier pour justifier notre ralliement de ce jour Ainsi, Ă  qui profite le fait d’ attaquer Moncef Marzouki et le CPR sous la signature d’un plumitif usĂ© par la police politique tunisienne?  Quelle information a fourni Sami Ben Abdallah contre la dictature? Que fait-il sinon accumuler des fiches utiles “Ă  sa survie”? Par extension, et plus sĂ©rieusement, Ă  qui profitent les Ă©lĂ©cubrations de Ahmed ManaÏ contre Rached Ghannouchi. Pourquoi? Pour qui? L’on peut Ă  coup sĂ»r ĂȘtre déçu par l’opposition, ses rĂ©flexes, ses sectarismes, mais rĂ©gler son compte Ă  la “ManaÏ”, avec les menaces d’un naufragĂ© sĂ»r de lui,  il y a de quoi se remĂ©morer d’autres faits. Notamment relatifs Ă  l’Ă©dition, mais dont la pudeur m’empĂȘcherait de les Ă©taler pour que M. ManaÏ garde toujours la tĂȘte “haute” dans le pays oĂč il compte retourner… Enfin, Chokri Hamrouni: Alors, pour ne rien vous cacher, j’ai cru revivre un cauchemar en essayant de le lire. Celui que j’avais vĂ©cu avec un certain Mezri Haddad. Du pĂ©dandissme de mauvais aloi, Ă  la justification-serpilliĂšre, le scĂ©nariste nous a trimballĂ©s du rire aux fous-rires et jusqu’aux pleurs par compassion. Chokri Hamrouni, au delĂ  du CPR, de “sa volontĂ© de servir son pays”, de ses justifications pour nous convaincre de son dĂ©sintĂ©ressement, on s’en fout. Je le croyais autre, mais il n’est que Chokri. Il Ă©crit pour se relire, il parle pour impressionner, il s’agite pour exister. Mezri, Haddad, qui est l’ombre de lui-mĂȘme, pourrait enrĂŽler tout ce beau monde ou leur raconter ses misĂšres. Encore faut-il que l’on en ait le courage aprĂšs les ultimes fĂ©lonies… Slim bagga

Les alliés objectifs

  Incontestablement, la haine a Ă©tĂ© pour longtemps l’élĂ©ment structurant de la vie politique tunisienne. Que de dĂ©nigrement, que de coups bas, que d’acharnement pour un seul mot d’ordre : la destruction. Les casseurs et autres haineux ont prolifĂ©rĂ© et vu leurs marchandises prospĂ©rer au fi de l’honneur, la dignitĂ©, le respect et le sens de la responsabilitĂ© que rĂ©clame l’engagement pour la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts de la patrie et de son image dans le monde.    Aujourd’hui encore et bien que ce mouvement arrive en phase d’essoufflement, quelques apprentis sorciers veulent y croire encore. Ils continuent Ă  faire survivre ce procĂ©dĂ© abject, n’hĂ©sitant pas Ă  dĂ©verser leur haine Ă  longueur de lignes et de pages croyant ainsi affaiblir et salir une niĂšme toujours nouvelle cible. Il est vrai que les casseurs ne cassent pas toujours la mĂȘme chose ! Ils Ă©prouvent un besoin pathologiquement irrĂ©sistible Ă  assouvir : celui de casser ! Quels que soient les dĂ©gĂąts occasionnĂ©s, quelles que soient les souffrances infligĂ©es !! La Tunisie, ce si beau pays, souffre de cette minoritĂ© agissante. Celle-ci est essaimĂ©e partout : Ă  l’étranger, en Tunisie, dans l’opposition, dans le pouvoir, parmi les personnalitĂ©s engagĂ©es ou indĂ©pendantes
Plus Ă©trange encore, il y a mĂȘme des familles de haineux et de casseurs qui cultivent et pratiquent la haine de pĂšre en fils ! Les casseurs sont des usurpateurs, ils se cachent derriĂšre de grands idĂ©aux et font rĂ©fĂ©rence Ă  des hommes et des femmes de valeur pour lĂ©gitimer leur stratagĂšme et Ă©dulcorer leur violence. Les haineux et les casseurs sont des alliĂ©s objectifs, ils se nourrissent les uns les autres. Ils savent que la haine engendre la haine, que la violence engendre la violence ! Il est faux de prĂ©tendre lutter contre les Ă©radicateurs de l’autre bord lorsqu’on n’arrĂȘte pas de les stimuler, de les inspirer et de leur donner des raisons d’ĂȘtre. Oui ! Il est faux de prĂ©tendre vouloir dĂ©barrasser la Tunisie des Ă©radicateurs lorsqu’on l’est soi-mĂȘme !! La haine se nourrit Ă©galement des mensonges et des injustices. PrĂ©tendre que tout va bien est une contre vĂ©ritĂ©, et dire que tout va mal est une injustice. Les mensonges sont perçus comme des agressions, comme des tentatives dĂ©sespĂ©rĂ©es de vouloir Ă©liminer ceux qui voient les choses autrement. Ceux qui travestissent la rĂ©alitĂ© Ă  l’occasion d’un retour, quel qu’il soit lĂ©gitime, ou dans l’espoir de voir une allĂ©geance rĂ©compensĂ©e, ces opportunistes qui desservent leur pays doivent savoir qu’ils sont les alliĂ©s objectifs de ceux qui ont une vision apocalyptique des choses et qui voient tout en noir : les banques en dĂ©route, le systĂšme de santĂ© en perdition, l’éducation en Ă©chec, la morale en faillite, l’économie en ruine
Bref, un pays Ă  l’agonie !!! Mais comment expliquer une telle haine
Une telle obstination Ă  vouloir Ă©liminer son prochain ? Simple : les casseurs n’ont pas de rĂ©el projet Ă  proposer pour leur pays en dehors de l’élimination de leurs adversaires
 Ils agissent et se distinguent pendant les pĂ©riodes de mĂ©diocritĂ© et d’extrĂȘme tension. Leur haine est structurĂ©e et structurelle, ils agissent en stratĂšges de la division et du pourrissement. Ils jouent souvent leur va tout car les pĂ©riodes d’apaisement,  de dĂ©tente, de tolĂ©rance qui connaissent gĂ©nĂ©ralement de fortes adhĂ©sions et de fortes participations, ces pĂ©riodes oĂč l’on rĂ©compense le mĂ©rite et l’excellence les effrayent. Les casseurs empestent
La haine a une odeur nausĂ©abonde facilement repĂ©rable
Les haineux n’ont aucune chance de passer Ă  travers les mailles de l’esprit de tolĂ©rance, de responsabilitĂ© et de concorde lorsqu’une sociĂ©tĂ© parvient Ă  rĂ©habiliter ces valeurs.         Pour l’histoire, aucun casseur n’a survĂ©cu Ă  ses propres cassures ! Les casseurs sont des « cassĂ©s » Ă  venir. Aucun haineux n’a pu jouir de sa propre haine ! La haine n’est pas jouissance, elle est supplice! La haine est un crime
Et comme il n’y a pas de crime parfait, la haine ne l’est pas aussi ! Les haineux disparaĂźtront toujours avec leur frustration, avec le goĂ»t de l’inachevé Seuls ! Car la haine finira inĂ©vitablement par les jeter dans les abĂźmes de la solitude faisant d’eux des parias dont personne ne veut. Les haineux, les casseurs et autres Ă©radicateurs de tout bord sont aujourd’hui Ă  court d’arguments, ils veulent se refaire une santĂ© en soufflant sur les braises, en jetant de l’huile sur le feu. EmpĂȘchons-les de faire mal Ă  notre pays, de se faire mal eux-mĂȘmes. Ne tombons pas dans leurs piĂšges en rĂ©pondant aux provocations par les provocations, aux insultes par les insultes
Ne nous occupons pas des haineux, leur propre haine s’en chargera
Mais prĂȘchons plutĂŽt la bonne parole
 participons Ă  la construction de notre pays et persĂ©vĂ©rons sur cette voie, quelle que soit la lenteur des rĂ©sultats, quels que soient les hauts et les bas, quelles que soient les dĂ©ceptions. Pratiquons du bon jeu et les casseurs se feront vite remarquer et siffler par ceux qui nous observent et qui croient inlassablement en notre capacitĂ© Ă  amĂ©liorer leur quotidien. Isolons la haine en valorisant les tolĂ©rants et les bĂątisseurs de tout bord
Cherchons des semblables et des vis-Ă -vis parmi les autres, car il vaut mieux un bĂątisseur d’un autre camp qu’un casseur de son propre camp.   La Tunisie ira certainement mieux sans ces Ă©radicateurs et leurs alliĂ©s objectifs. Alors, il est de notre devoir de la guĂ©rir de ce mal chronique. Et mĂȘme s’il n’en reste qu’un haineux, soignons-le.  En cette pĂ©riode de fĂȘte, Ă©mettons trois vƓux : que la haine disparaisse Ă  jamais du paysage politique tunisien, que les bĂątisseurs puissent triompher des casseurs, que la Tunisie puisse prospĂ©rer davantage et accueillir tous ses enfants. Paris, le 05/10/2008 Chokri HAMROUNI, politologue.

Affaire Tarek Dhiab : Un nouvel acte de la justice des coups montés

Letribunal cantonal de Tunis a vu hier la tenue du procĂšs de ce qui est convenu d’appeler « l’affaire Tarek Dhiab ». Elu meilleur footballeur tunisien de tout les temps, le personnage bĂ©nĂ©ficie d’un aura difficile Ă  rĂ©sumer en quelques mots, Il est jugĂ© pour des dĂ©lits « diffamants » suite Ă  un contrĂŽle qui se veut anodin d’identitĂ© par la police de la circulation. Tark Dhiab, n’a pu attester de l’assurance de sa voiture. Plus grave encore un billet de dix dinars dans le porte document prĂ©sentĂ© Ă  l’agent a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme tentative de corruption par ce dernier. Cela a suffit pour le mettre immĂ©diatement Ă  l’arrĂȘt et saisir sa voiture. Il sera libĂ©rĂ© plus tard dans la mĂȘme journĂ©e, sa voiture ne lui sera restituĂ© qu’aprĂšs un moi malgrĂ© l’attestation d’assurance prĂ©sentĂ©. La « coĂŻncidence » veut que ce fĂącheux Ă©vĂ©nement se produit le jour mĂȘme, Ă  quelques minutes prĂ©s, aprĂšs qu’on lui Ă  annoncĂ© sa rĂ©vocation du vice prĂ©sidence de l’EspĂ©rance sportive de Tunis.

 

Les malheurs de Tarek Dhiab ont commencĂ©s un certain 6 juillet 2008. JournĂ©e euphorique ou son Ă©quipe remporta haut la main la coupe de Tunisie devant l’Etoile du sahel. Au cours de la cĂ©rĂ©monie de remise du trophĂ©e Ă  la tribune du stade de rades plein Ă  craquer et devant des millions en direct sur la tĂ©lĂ©, il serre la main au premier ministre et ignore complĂštement le ministre de la jeunesse et du sport qui se tenait immĂ©diatement aprĂšs lui (Voir la vidĂ©o). Un acte d’une telle audace, dans de semblables circonstances, ne c’est jamais produit ici auparavant. La Tunisie n’est pas la France ou un simple citoyen peut dire Ă  un prĂ©sident qu’il refuse de lui serrer la main et Abdallah Kaabi, (prĂ©dĂ©cesseur de l’actuel ministre de l’intĂ©rieure), n’est pas Nicolas Sarkozy non plus.

Dans les pays, comme la Tunisie ou rien ne se passe – ou plutĂŽt ne doit ce passer – l’acte dĂ©fraya la chronique et a fait coulĂ© beaucoup d’encre depuis et personne n’en doutait qu’il finira par subir les consĂ©quences. On aurait pu le juger sur ce fait pour lĂšse majestĂ©, offense Ă  un ministre en pleine activitĂ©, refus de se courber devant un haut dignitaire du pouvoir ou n’importe quoi dans le registre de notre Commun Low des devoirs et des comportements prohibĂ©s Ă  l’encontre des despotes et leur reprĂ©sentants sans susciter l’indignation qu’on ressent partout maintenant.

Seulement, dans la logique de la dictature, les choses, ne se passent pas ainsi. Tarek, par son acte, a franchi la ligne rouge est s’est trouvĂ© par consĂ©quence exclu de la zone protĂ©gĂ©e ou police et justice n’ont aucune emprise pour se trouver parmi les damnĂ©s de Ben Ali. Ceux Ă  qui on peut tout faire, pour qui la loi veut dire devoir uniquement et qu’on garde surveillĂ©s le sort suspendu Ă  telle une fatwa dont ils ne sauront jamais quand elle tombe ni comment l’éviter.

Dans sa dĂ©position devant le juge hier Tarek a catĂ©goriquement niĂ© toute tentative de corruption prĂ©cisant qu’il a remarquĂ© l’agent en question Ă  son arrivĂ©e et qu’il l’a saluĂ© sans qu’il ne lui demande rien, mais, a sa sortie il l’a trouvĂ© avec un renfort de dix autres agents qui lui demandent de s’arrĂȘter, il a alors immĂ©diatement compris qu’il s’agit d’un coup montĂ© contre lui. (Voir la couverture dujournal Essabah aujourd’hui du procĂšs). Le tribunal Ă  retenu l’affaire en dĂ©libĂ©rĂ© pour le prononcĂ© du jugement le 15 octobre prochain.

Le recours Ă  la provocation par des contrĂŽles d’identitĂ© de routine en mettant en avant de simples agents de police de la circulation visant des personnes dont on veut se dĂ©barrasser en les trainant devant les tribunaux qui se chargent de les condamner est un procĂ©dĂ©, devenu courant en Tunisie. Le scĂ©nario rĂ©vĂ©lĂ© par cette affaire et les dĂ©clarations de Tarek Dhiab devant le juge ne font qu’une repetita au dĂ©tail prĂ©s d’un procĂ©dĂ© bien rodĂ© dont on ne manque plus de tĂ©moignages de la part de ceux, nombreux, qui l’ont subi au prix de leur libertĂ©s et de la confiance qu’ils n’ont plus aujourd’hui dans la justice de leur pays ni dans le systĂšme qui lui sert de gouvernement. Une justice totalement mise aux pas, avec des juges aux ordres dont ce genre de procĂšs ne constitue pour eux qu’une chance inespĂ©rĂ©e pour leur promotion dans l’hiĂ©rarchie se chargent du suivie sans que les autoritĂ©s ni les commanditaires n’ont Ă  se soucier du sort de la vengeance qui va ĂȘtre administrĂ©e.

Il suffit de rappeler les souvenir encore vives de ce genre de procĂšs subit par des personnalitĂ©s d’horizons bien diffĂ©rents au cours des mois passĂ©s et que rien ne les uni ni fait ressembler leur cas sauf d’avoir Ă©tĂ©s aux moments des fait dans la position des personne Ă  abattre par la dictature pour leur contribution Ă  dĂ©voiler sa vĂ©ritable nature. Le cas de l’humoristeHĂ©di oueld baballahqui Ă  caricaturĂ© par un sketch devenu cĂ©lĂšbre depuis le prĂ©sident Ben Ali et le penchant affairiste de sa famille.Alors qu’il circulait derniĂšrement abord d’une voiture qu’il vient de louer, il est arrĂȘtĂ© par une brigade spĂ©cialisĂ© dont les agents dĂ©cident de procĂ©der Ă  une fouille de la voiture pour faire sortir aussitĂŽt un minuscule sachet de sa boite Ă  gant qui s’avĂ©ra contenir une matiĂšre stupĂ©fiante prohibĂ©. AprĂšs lui c’étĂ© le tour du journaliste contestataireSlim BoukhdirConnu pour sa dĂ©nonciation implacable de l’enrichissement illicite par usage et trafic d’influence des proches du prĂ©sident Ben Ali. Soumis Ă  un guet-apens pour ĂȘtre accusĂ© d’outrage Ă  agent de l’ordre et refus d’obtempĂ©rer et non prĂ©sentation de carte d’identitĂ©. Le dernier cas en date celle dont a fait les frais le militantMohammed el Hedi Ben Said soupçonnĂ© d’avoir Ă©tĂ©derriĂšre l’organisation de la manifestation du 25 juillet Ă  Bizerte contre la prĂ©sidence Ă  vie de ben Ali. Il s’en sortira avec deux mois de prison pour refus de s’arrĂȘter Ă  l’injonction d’un agent de la circulation tout simplement.

L’affaire Tarek Dhiab, par la publicitĂ© de masse dont elle a bĂ©nĂ©ficiĂ©e et le symbolisme du geste autours duquel elle s’est constituĂ©e met l’institution judiciaire toute entiĂšre sous forte pression dans le dĂ©fit de rĂ©vĂ©ler sa vĂ©ritable nature. Dans un Ă©dito publiĂ© par lesite de l’EspĂ©ranceen marge de cette affaire on peut lire en guise de conclusion « Nous ne commenterons pas ici les tenants et les aboutissants de cette “affaire”, mais connaissant l’HOMME qu’il est nous ne lui souhaiterons pas bon courage, parce qu’il en a Ă  revendre, nous lui souhaiterons seulement bonne chance parce qu’il en aura besoin
 » Cela se passe de tout commentaire sur le crĂ©dit et la confiance dont bĂ©nĂ©ficie cette justice aujourd’hui.

L’homme jouit d’un statut d’hĂ©ro national par sa contribution durant toute sa carriĂšre Ă  promouvoir le sport tunisien comme footballeur. Un statut confirmĂ© depuis par une conduite exemplaire qui l’a maintenu au-dessus de la mĂȘlĂ© du micmac prĂ©valant actuellement. Son dernier acte Ă  l’encontre de l’ex ministre de la jeunesse est du sport a Ă©tĂ© ressenti avec fiertĂ© qui s’ajoute Ă  son honneur dans les milieux des jeunes tunisiens. Un acte qui a prĂ©cipitĂ© la dĂ©chĂ©ance d’un ministre dont l’échec n’avait nul besoin de dĂ©monstration, ce n’étĂ© tout simplement pas son registre. Toute cette affaire en rĂ©sumĂ© souligne la difficultĂ© qu’ont les hommes politiques actuellement Ă  trouver un langage commun avec la jeunesse de ce pays. Condamner Tarek revient Ă  envoyer un signal tout Ă  l’opposĂ© de la violentĂ© de dialogue affichĂ©.

Yahyaoui Mokhtar – Dimanche 5 octobre 2008

(Source: Le blog du juge Mokhtar Yahyaoui le 5 octobre 2008)

Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/

 

 
 

Crise financiĂšre mondiale : une solution islamique ?

   

    Par Mohamed Fateh  Les informations publiĂ©es par la presse locale (en ligne et imprimĂ©e), concernant les prochaines ouvertures de banques islamiques en Tunisie n’ont pas toujours eu l’écho qu’elles mĂ©ritent. D’aucuns considĂšrent que ce type d’institution ne convient pas nĂ©cessairement aux Ă©changes d’une Ă©conomie globalisĂ©e, voire «virtualisĂ©e». Certains jugeant (trop vite ?) que l’on ne peut gĂ©rer les affaires d’aujourd’hui, avec des solutions datant d’hier. L’actualitĂ© rĂ©cente, pourtant, devrait peut-ĂȘtre les inciter Ă  plus de retenue. La sortie pure et simple des principales banques d’affaires amĂ©ricaine de Wall Street, pourrait mettre Ă  nu les dysfonctionnements d’un systĂšme, que mĂȘme des Ă©conomistes amĂ©ricains comme Stieglitz, (prix Nobel 2001, et chef Ă©conomiste de la Banque mondiale) ont durement critiquĂ©. En attendant, une chose est sĂ»re : l’onde de choc de la catastrophe financiĂšre n’a pas fini de se rĂ©pandre. L’hebdomadaire français «Marianne» titre en couverture «La faillite du nĂ©o-capitalisme. Jusqu’oĂč?». Le Figaro, lui, peu suspect de gauchisme, affiche «Quand la crise financiĂšre rattrape l’économie rĂ©elle». Un ex-ministre de l’Economie français, Laurent Fabius, a mĂȘme soulignĂ© la «dĂ©connexion totale entre l’Ă©conomie d’un cĂŽtĂ© et la finance de l’autre». Et pour ceux qui ont cru que les mesures du gouvernement amĂ©ricain allaient nous sortir de l’auberge, «La Tribune» rĂ©pond «Non, la crise n’est pas finie». Quel rapport avec la finance islamique ? Dans ce magma d’informations, un article (voir ici) signĂ© par un Ă©ditorialiste français, Vincent Beaufils en l’occurrence, et publiĂ© dans le magazine «Challenges», sort du lot. Mieux : le papier est en train de faire le tour du monde. En suscitant bien des commentaires sur les forums du web et autres blogs arabes. «Challenges» est pourtant une revue consacrĂ©e au monde de l’entreprise et de la finance, comme il en existe bien d’autres en Europe. PlutĂŽt objective, elle est peu suspecte de dĂ©rives politiciennes Ă  l’orientale. Et pourtant, l’article peut nous paraĂźtre, mĂȘme Ă  nous, Tunisiens, qui avons misĂ© sur la «modernité» dans tous les domaines, y compris bancaires, plutĂŽt surprenant. Le journaliste se permet mĂȘme d’opposer le texte musulman sacrĂ© Ă  la Bible: «En rĂ©alitĂ©, et BenoĂźt XVI nous pardonnera, au moment oĂč nous traversons une crise financiĂšre qui balaie tous les indices de croissance sur son passage, c’est plutĂŽt le Coran qu’il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides de rentabilitĂ© sur fonds propres, avaient respectĂ© un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas là». Le journaliste français ne s’arrĂȘtera pas lĂ  : «leurs banquiers (des pays du Golfe, NDLR) ne transigent pas sur un principe sacrĂ© : l’argent ne doit pas produire de l’argent. La traduction de cet engagement est simple : tout crĂ©dit doit avoir en face un actif bien identifié». Une rĂ©ponse concrĂšte et prĂ©cise aux interrogations de Fabius. Autant d’élĂ©ments qui devraient nous faire voir d’un Ɠil nouveau, l’initiative de certains opĂ©rateurs privĂ©s, (Tunisiens y compris) qui visent Ă  ouvrir des Ă©tablissements bancaires islamiques dans notre pays. Un signe, en ce mois de Ramadan 1429 ?! (Source : « webmanagercenter.com » (Portail Ă©conomique – Tunis), le 29 septembre 2008) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=47475


 

Agression en Corse: deux suspects dĂ©fĂ©rĂ©s pour “menaces Ă  caractĂšre raciste”

 
Par Murielle KASPRZAK et Maureen COFFLARD
AFP
AJACCIO (AFP) – Deux hommes soupçonnĂ©s d’avoir blessĂ© trois jeunes gens d’origine maghrĂ©bine au fusil de chasse vendredi soir Ă  Ajaccio ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s dimanche au parquet pour avoir profĂ©rĂ© des “menaces Ă  caractĂšre raciste” avant la fusillade, a annoncĂ© le procureur d’Ajaccio. “L’enquĂȘte sur la fusillade a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une dizaine de jours auparavant, des menaces Ă  caractĂšre raciste avaient Ă©tĂ© commises par les individus placĂ©s en garde Ă  vue”, a indiquĂ© JosĂ© Thorel, le procureur d’Ajaccio, lors d’une confĂ©rence de presse. Les deux hommes ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s Ă  18H30 pour “menaces de mort et menaces de violence sur des personnes, Ă  caractĂšre raciste”, a prĂ©cisĂ© le magistrat qui a demandĂ© leur placement sous mandat de dĂ©pĂŽt. Un diffĂ©rend aurait opposĂ© il y a quelques jours les deux agresseurs prĂ©sumĂ©s Ă  plusieurs jeunes au sujet d’une voiture taguĂ©e. Selon un tĂ©moin, interrogĂ© par l’AFP, l’homme interpellĂ© samedi matin aurait brandi une arme et profĂ©rĂ© des menaces racistes lors de cette altercation, dĂ©clarant: “Sales Arabes, je vais vous buter un par un, vous ĂȘtes tous sur ma liste”, aurait-il dit. Cet homme de 44 ans, interpellĂ© rapidement aprĂšs les faits, est connu dans le quartier pour “des faits et des propos Ă  connotation raciste”, a soulignĂ© JosĂ© Thorel. Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quatre reprises pour “des faits de violence aggravĂ©e, dĂ©lit de fuite aprĂšs un accident de la circulation, conduite sous l’emprise de l’alcool”, a-t-il ajoutĂ©. Le suspect nie avoir participĂ© Ă  la fusillade et se dit victime “de malveillances de la part de la communautĂ© maghrĂ©bine”, a prĂ©cisĂ© le magistrat. L’enquĂȘte sur la fusillade, confiĂ©e Ă  la PJ d’Ajaccio, se poursuit et les rĂ©sultats des diffĂ©rentes analyses sont attendus en dĂ©but de semaine, selon la mĂȘme source. “L’enquĂȘte pour tentative de meurtres n’a pas permis de rassembler suffisamment de preuves pour incriminer les deux gardĂ©s Ă  vue”, a expliquĂ© le procureur. “NĂ©anmoins des indices laissent penser qu’ils peuvent ĂȘtre impliquĂ©s soit directement soit Ă  titre de complice”, a-t-il dit. Selon la mĂȘme source, l’adolescent le plus sĂ©rieusement blessĂ© par les tirs devrait ĂȘtre transfĂ©rĂ© sur le continent dans les prochains jours afin d’extraire le plomb qui s’est fichĂ© dans son globe oculaire. Boxeur confirmĂ© dans un club ajaccien, son parcours sportif risque d’ĂȘtre compromis en cas de mutilation. Le procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la cour d’appel de Bastia, Paul Michel, s’est rendu dimanche Ă  Ajaccio afin de rencontrer les victimes et leurs familles, saluant leur “attitude exemplaire de sĂ©rĂ©nitĂ©”. Vendredi soir, les trois adolescents avaient Ă©tĂ© blessĂ©s par quatre tirs de fusil de chasse, dans un quartier populaire sur les hauteurs d’Ajaccio, alors qu’ils prolongeaient dans le calme, sur un terrain de sport du quartier, la fĂȘte de l’AĂŻd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan. Samedi soir, pour enrayer la tension naissante, les trois victimes ont lancĂ© un appel au calme qui a Ă©tĂ© entendu, la nuit de samedi Ă  dimanche s’Ă©tant dĂ©roulĂ©e sans heurts. Cette agression a suscitĂ© de nombreuses condamnations notamment de la part de la ministre de la Justice Rachida Dati, de la secrĂ©taire nationale du PCF Marie-George Buffet, du prĂ©sident UMP de l’AssemblĂ©e de Corse Camille de Rocca Serra, du Parti socialiste et de plusieurs associations.


Egyptian Police Arrest 15 Muslim Brothers  

CAIRO (AFP)–Egyptian police arrested 15 members of the Muslim Brotherhood in the northern coastal city of Alexandria Sunday, a security official said. The official said the Islamists were arrested after they tried to enter a private school where their children had been educated but which the government has ordered to close. Among those arrested was Talaat Fahmi, the school’s director. The security official said the school was closed because its teachings broke the law, without elaborating. A Brotherhood official said the school had conformed to Egyptian education laws. The Brotherhood is Egypt’s strongest opposition party. It is officially banned but it ran independent candidates in the 2005 parliamentary elections, winning a fifth of seats. 

 

DubaĂŻ annonce le lancement d’une tour d’un kilomĂštre de haut

AFP 05.10.08 | 20h05  Le promoteur Nakheel de DubaĂŻ a annoncĂ© dimanche un nouveau projet comportant une tour “pouvant atteindre un kilomĂštre” de haut, qui pourrait surpasser celle de Burj DubaĂŻ, le bĂątiment le plus Ă©levĂ© du monde en construction dans la ville-Etat. Le projet a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  la veille de l’ouverture du salon Cityscape, rendez-vous annuel de centaines de sociĂ©tĂ©s et de promoteurs qui vont proposer des dizaines de projets immobiliers en dĂ©pit de la crise financiĂšre mondiale. Selon l’agence officielle Wam, le projet a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par Sultan Ahmed ben SoulaĂŻm, prĂ©sident du holding Dubai World, maison mĂšre de Nakheel, qui a dĂ©crit le projet comme “unique dans son genre”. Il s’agit, selon lui, de construire sur 270 hectares, une nouvelle ville qui sera “le coeur du nouveau DubaĂŻ”, dont une “tour pouvant atteindre un kilomĂštre de hauteur”. Le projet, appelĂ© Nakheel Harbour and Tower, doit ĂȘtre achevĂ© en 2020 et coĂ»ter “des milliards de dirhams”, indique Wam sans donner de chiffre prĂ©cis. Un dirham vaut 0,27 dollars. L’architecture de la nouvelle ville sera inspirĂ©e de diffĂ©rents monuments et sites comme le palais Alhambra de Grenade en Espagne, le port d’Alexandrie en Egypte, la corniche de Tanger au Maroc ou la ville d’Ispahan en Iran. DĂ©but septembre, le promoteur Emaar Properties avait annoncĂ© que Burj Dubai, la plus haute tour du monde en construction dans l’Ă©mirat de Dubai, s’Ă©lĂšve dĂ©sormais Ă  688 mĂštres, un nouveau record mondial. Burj Dubai constitue l’Ă©lĂ©ment central d’un gigantesque projet de 20 milliards de dollars pour la construction d’un nouveau quartier, “Downtown Burj Dubai”, qui comprendra 30.000 appartements et le plus grand centre commercial du monde. Emaar, dont le gouvernement de DubaĂŻ dĂ©tient 32,5 pour cent du capital, bĂ©nĂ©ficie d’un boom de la construction qui s’est emparĂ© de l’Ă©mirat, l’un des sept membres de la fĂ©dĂ©ration des Emirats arabes unis devenu en quelques annĂ©es un centre international d’affaires et de tourisme.

 

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