Â
Chokri Hamrouni: Les alliés objectifs
Yahyaoui Mokhtar: Affaire Tarek Dhiab : Un nouvel acte de la justice des coups montés
Webmanagercenter: Crise financiĂšre mondiale : une solution islamique ? AFP: Agression en Corse: deux suspects dĂ©fĂ©rĂ©s pour “menaces Ă caractĂšre raciste” AFP:Egyptian Police Arrest 15 Muslim BrothersAFP:DubaĂŻ annonce le lancement d’une tour d’un kilomĂštre de haut
Allo, docteur, on tousse!
Â
Les alliés objectifs
Affaire Tarek Dhiab : Un nouvel acte de la justice des coups montés
Letribunal cantonal de Tunis a vu hier la tenue du procĂšs de ce qui est convenu dâappeler « lâaffaire Tarek Dhiab ». Elu meilleur footballeur tunisien de tout les temps, le personnage bĂ©nĂ©ficie dâun aura difficile Ă rĂ©sumer en quelques mots, Il est jugĂ© pour des dĂ©lits « diffamants » suite Ă un contrĂŽle qui se veut anodin dâidentitĂ© par la police de la circulation. Tark Dhiab, nâa pu attester de lâassurance de sa voiture. Plus grave encore un billet de dix dinars dans le porte document prĂ©sentĂ© Ă lâagent a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme tentative de corruption par ce dernier. Cela a suffit pour le mettre immĂ©diatement Ă lâarrĂȘt et saisir sa voiture. Il sera libĂ©rĂ© plus tard dans la mĂȘme journĂ©e, sa voiture ne lui sera restituĂ© quâaprĂšs un moi malgrĂ© lâattestation dâassurance prĂ©sentĂ©. La « coĂŻncidence » veut que ce fĂącheux Ă©vĂ©nement se produit le jour mĂȘme, Ă quelques minutes prĂ©s, aprĂšs quâon lui Ă annoncĂ© sa rĂ©vocation du vice prĂ©sidence de lâEspĂ©rance sportive de Tunis.
Les malheurs de Tarek Dhiab ont commencĂ©s un certain 6 juillet 2008. JournĂ©e euphorique ou son Ă©quipe remporta haut la main la coupe de Tunisie devant lâEtoile du sahel. Au cours de la cĂ©rĂ©monie de remise du trophĂ©e Ă la tribune du stade de rades plein Ă craquer et devant des millions en direct sur la tĂ©lĂ©, il serre la main au premier ministre et ignore complĂštement le ministre de la jeunesse et du sport qui se tenait immĂ©diatement aprĂšs lui (Voir la vidĂ©o). Un acte dâune telle audace, dans de semblables circonstances, ne câest jamais produit ici auparavant. La Tunisie nâest pas la France ou un simple citoyen peut dire Ă un prĂ©sident quâil refuse de lui serrer la main et Abdallah Kaabi, (prĂ©dĂ©cesseur de lâactuel ministre de lâintĂ©rieure), nâest pas Nicolas Sarkozy non plus.
Dans les pays, comme la Tunisie ou rien ne se passe â ou plutĂŽt ne doit ce passer â lâacte dĂ©fraya la chronique et a fait coulĂ© beaucoup dâencre depuis et personne nâen doutait quâil finira par subir les consĂ©quences. On aurait pu le juger sur ce fait pour lĂšse majestĂ©, offense Ă un ministre en pleine activitĂ©, refus de se courber devant un haut dignitaire du pouvoir ou nâimporte quoi dans le registre de notre Commun Low des devoirs et des comportements prohibĂ©s Ă lâencontre des despotes et leur reprĂ©sentants sans susciter lâindignation quâon ressent partout maintenant.
Seulement, dans la logique de la dictature, les choses, ne se passent pas ainsi. Tarek, par son acte, a franchi la ligne rouge est sâest trouvĂ© par consĂ©quence exclu de la zone protĂ©gĂ©e ou police et justice nâont aucune emprise pour se trouver parmi les damnĂ©s de Ben Ali. Ceux Ă qui on peut tout faire, pour qui la loi veut dire devoir uniquement et quâon garde surveillĂ©s le sort suspendu Ă telle une fatwa dont ils ne sauront jamais quand elle tombe ni comment lâĂ©viter.
Dans sa dĂ©position devant le juge hier Tarek a catĂ©goriquement niĂ© toute tentative de corruption prĂ©cisant quâil a remarquĂ© lâagent en question Ă son arrivĂ©e et quâil lâa saluĂ© sans quâil ne lui demande rien, mais, a sa sortie il lâa trouvĂ© avec un renfort de dix autres agents qui lui demandent de sâarrĂȘter, il a alors immĂ©diatement compris quâil sâagit dâun coup montĂ© contre lui. (Voir la couverture dujournal Essabah aujourdâhui du procĂšs). Le tribunal Ă retenu lâaffaire en dĂ©libĂ©rĂ© pour le prononcĂ© du jugement le 15 octobre prochain.
Le recours Ă la provocation par des contrĂŽles dâidentitĂ© de routine en mettant en avant de simples agents de police de la circulation visant des personnes dont on veut se dĂ©barrasser en les trainant devant les tribunaux qui se chargent de les condamner est un procĂ©dĂ©, devenu courant en Tunisie. Le scĂ©nario rĂ©vĂ©lĂ© par cette affaire et les dĂ©clarations de Tarek Dhiab devant le juge ne font quâune repetita au dĂ©tail prĂ©s dâun procĂ©dĂ© bien rodĂ© dont on ne manque plus de tĂ©moignages de la part de ceux, nombreux, qui lâont subi au prix de leur libertĂ©s et de la confiance quâils nâont plus aujourdâhui dans la justice de leur pays ni dans le systĂšme qui lui sert de gouvernement. Une justice totalement mise aux pas, avec des juges aux ordres dont ce genre de procĂšs ne constitue pour eux quâune chance inespĂ©rĂ©e pour leur promotion dans lâhiĂ©rarchie se chargent du suivie sans que les autoritĂ©s ni les commanditaires nâont Ă se soucier du sort de la vengeance qui va ĂȘtre administrĂ©e.
Il suffit de rappeler les souvenir encore vives de ce genre de procĂšs subit par des personnalitĂ©s dâhorizons bien diffĂ©rents au cours des mois passĂ©s et que rien ne les uni ni fait ressembler leur cas sauf dâavoir Ă©tĂ©s aux moments des fait dans la position des personne Ă abattre par la dictature pour leur contribution Ă dĂ©voiler sa vĂ©ritable nature. Le cas de lâhumoristeHĂ©di oueld baballahqui Ă caricaturĂ© par un sketch devenu cĂ©lĂšbre depuis le prĂ©sident Ben Ali et le penchant affairiste de sa famille.Alors quâil circulait derniĂšrement abord dâune voiture quâil vient de louer, il est arrĂȘtĂ© par une brigade spĂ©cialisĂ© dont les agents dĂ©cident de procĂ©der Ă une fouille de la voiture pour faire sortir aussitĂŽt un minuscule sachet de sa boite Ă gant qui sâavĂ©ra contenir une matiĂšre stupĂ©fiante prohibĂ©. AprĂšs lui câĂ©tĂ© le tour du journaliste contestataireSlim BoukhdirConnu pour sa dĂ©nonciation implacable de lâenrichissement illicite par usage et trafic dâinfluence des proches du prĂ©sident Ben Ali. Soumis Ă un guet-apens pour ĂȘtre accusĂ© dâoutrage Ă agent de lâordre et refus dâobtempĂ©rer et non prĂ©sentation de carte dâidentitĂ©. Le dernier cas en date celle dont a fait les frais le militantMohammed el Hedi Ben Said soupçonnĂ© dâavoir Ă©tĂ©derriĂšre lâorganisation de la manifestation du 25 juillet Ă Bizerte contre la prĂ©sidence Ă vie de ben Ali. Il sâen sortira avec deux mois de prison pour refus de sâarrĂȘter Ă lâinjonction dâun agent de la circulation tout simplement.
Lâaffaire Tarek Dhiab, par la publicitĂ© de masse dont elle a bĂ©nĂ©ficiĂ©e et le symbolisme du geste autours duquel elle sâest constituĂ©e met lâinstitution judiciaire toute entiĂšre sous forte pression dans le dĂ©fit de rĂ©vĂ©ler sa vĂ©ritable nature. Dans un Ă©dito publiĂ© par lesite de lâEspĂ©ranceen marge de cette affaire on peut lire en guise de conclusion « Nous ne commenterons pas ici les tenants et les aboutissants de cette âaffaireâ, mais connaissant lâHOMME quâil est nous ne lui souhaiterons pas bon courage, parce quâil en a Ă revendre, nous lui souhaiterons seulement bonne chance parce quâil en aura besoin⊠» Cela se passe de tout commentaire sur le crĂ©dit et la confiance dont bĂ©nĂ©ficie cette justice aujourdâhui.
Lâhomme jouit dâun statut dâhĂ©ro national par sa contribution durant toute sa carriĂšre Ă promouvoir le sport tunisien comme footballeur. Un statut confirmĂ© depuis par une conduite exemplaire qui lâa maintenu au-dessus de la mĂȘlĂ© du micmac prĂ©valant actuellement. Son dernier acte Ă lâencontre de lâex ministre de la jeunesse est du sport a Ă©tĂ© ressenti avec fiertĂ© qui sâajoute Ă son honneur dans les milieux des jeunes tunisiens. Un acte qui a prĂ©cipitĂ© la dĂ©chĂ©ance dâun ministre dont lâĂ©chec nâavait nul besoin de dĂ©monstration, ce nâĂ©tĂ© tout simplement pas son registre. Toute cette affaire en rĂ©sumĂ© souligne la difficultĂ© quâont les hommes politiques actuellement Ă trouver un langage commun avec la jeunesse de ce pays. Condamner Tarek revient Ă envoyer un signal tout Ă lâopposĂ© de la violentĂ© de dialogue affichĂ©.
Yahyaoui Mokhtar â Dimanche 5 octobre 2008
(Source: Le blog du juge Mokhtar Yahyaoui le 5 octobre 2008)
Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/
Â
Crise financiĂšre mondiale : une solution islamique ?
  ÂAgression en Corse: deux suspects dĂ©fĂ©rĂ©s pour “menaces Ă caractĂšre raciste”
Egyptian Police Arrest 15 Muslim Brothers Â
DubaĂŻ annonce le lancement d’une tour d’un kilomĂštre de haut