TUNISNEWS
9 Úme année,N° 3520 du 11.01.2010
JeuneAfrique: Des Tunisiens en colĂšre contre Kaddafi Houcine Ghali: Tunisie : Raz â le bol de la repression et de la misere Ă Jebeniana Khaled Ben MÂŽBarek: Lettre ouverte Ă Ăąm LaĂąrouci El HĂ©ni AFP: CAN-2010 – Tunisie: les Aigles de Carthage sous la pression du rachat African Manager: Tunisie- CAN : Al Jazeera dicte sa loi et refuse tout compromis Ouest-France: Saint-Malo : 3 000 tonnes de sel tunisien dĂ©barquĂ©es sur les quais Info Tunisie: La neige couvre AĂŻn Draham de son blanc manteau! AFP: Mali: Al-QaĂŻda hausse le ton, menace d’exĂ©cuter un otage français AFP: Les principaux troubles liĂ©s Ă la branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique AFP: Iran: Mehdi Karoubi dĂ©nonce “la rĂ©pression au nom de la religion”
Des Tunisiens en colĂšre contre Kaddafi
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11/01/2010 17:40:22 | Jeune Afrique | Par : Abdelaziz Barrouhi (Ă Tunis) Les relations entre Ben Ali et Kaddafi sont tendues, en dĂ©pit d’une harmonie de façade Des dizaines de Tunisiens expulsĂ©s et une taxe d’entrĂ©e en Libye pour les ressortissants du pays de Ben Ali suscitent colĂšres et indignations. Officiellement, les relations entre Zine el-Abidine Ben Ali et Mouammar Kaddafi sont « excellentes », et leur concertation est quasi permanente. En deux semaines, le prĂ©sident tunisien a envoyĂ© deux messages au « Guide » libyen. Le premier, Ă la mi-dĂ©cembre, par lâintermĂ©diaire de son Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, venu coprĂ©sider la haute commission mixte entre les deux pays avec Baghdadi Mahmoudi, son homologue libyen. PĂ©riode de tension Le second, le 3 janvier, par lâentremise de Kamel Morjane, le ministre de la DĂ©fense. Ce message devait revĂȘtir une importance particuliĂšre pour que ce diplomate chevronnĂ© (il a Ă©tĂ© reprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâONU en RD Congo) ait Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ© en Libye alors quâAbdelhafidh Harguem, le secrĂ©taire dâĂtat aux Affaires Ă©trangĂšres, sây trouvait trois jours plus tĂŽt. Ce dernier participait Ă la confĂ©rence des ministres des Affaires Ă©trangĂšres des cinq pays de lâUnion du Maghreb arabe (UMA), oĂč Abdelwahab Abdallah, le ministre tunisien, brillait par son absence. MĂȘme si Kaddafi et Morjane sont censĂ©s avoir Ă©voquĂ© des questions dâintĂ©rĂȘt commun, et si les mĂ©dias tunisiens restent discrets sur le sujet, les relations bilatĂ©rales traversent une pĂ©riode de tension. Manifestations de colĂšre En dĂ©cembre dernier, la Libye a expulsĂ© des dizaines de Tunisiens par charter. Et elle exige dĂ©sormais que les hommes dâaffaires et les touristes paient une taxe dâentrĂ©e de 150 dinars (78 euros) et soient porteurs de 1â000 dollars (ou de lâĂ©quivalent en euros). ExaspĂ©rĂ©s par ces restrictions, les transfrontaliers, qui vivent des Ă©changes traditionnels entre les deux pays, ont manifestĂ© leur colĂšre. Les Libyens, pour leur part, entrent toujours aussi librement en Tunisie. PrĂšs dâun million et demi dâentre eux sây sont rendus en 2009, presque autant de Tunisiens faisant le chemin inverse.
(Source: JeuneAfrique.com le 11 janvier 2010)
Tunisie : Raz â le bol de la repression et de la misere Ă Jebeniana
Houcine Ghali, GenĂšve
Les manifestations organisĂ©es par les jeunes des collĂšges du 18 janvier 1952 et de Sidi Abi IshĂąq le 6 janvier, pour exprimer leur soutien aux Ă©tudiants emprisonnĂ©s Ă Tunis, parmi lesquels se trouve Mohamed Soudani, originaire du mĂȘme village, ont dĂ©clenchĂ© une prise de conscience et un appui sans prĂ©cĂ©dent de la part de la population, des syndicats et des diffĂ©rentes catĂ©gorie du personnel de lâ enseignement secondaire.
En effet, câ est la premiĂšre fois que le directeur du collĂšge du 18 janvier 1952 ait enfin osĂ© dĂ©noncer la responsabilitĂ© de la police dans le saccage de lâ Ă©tablissement, que le personnel enseignant et encadrant les Ă©lĂšves ait dĂ©noncĂ© la brutalitĂ© de lâ intervention des forces de lâ ordre et quâ une grĂšve ait Ă©tĂ© organisĂ©e.
Pour la premiĂšre fois aussi, la sociĂ©tĂ© civile a manifestĂ© son soutien aux Ă©lĂšves, fonctionnaires et enseignants du collĂšge du 18 janvier 1952, agressĂ©s Ă coups de matraques et de gaz lacrymogĂšne, blessĂ©s et arrĂȘtĂ©s. Câ est ainsi que les syndicats de la santĂ© publique, de lâ enseignement de base et secondaire, de la confection, du gaz et de lâ Ă©lectricitĂ© et mĂȘme des employĂ©s de la municipalitĂ© de Jebeniana, ont dĂ©cidĂ© de se mettre en grĂšve durant deux heures ( de 10 Ă 12h ) ce lundi 11 janvier.
Lorsquâ on sait que toutes les sections syndicales rĂ©gionales se trouvent sous la coupe de la direction de lâ unique syndicat national, lâ UGTT, lui mĂȘme totalement infĂ©odĂ© au pouvoir en place, et que les employĂ©s de la municipalitĂ© de Jebeniana nâ ont jamais dĂ©sobĂ©i aux responsables du parti/Etat, le RCD, oĂč le maire lui-mĂȘme occupe une place de choix, on mesure bien le raz-le-bol de lâ ensemble de la population de Jebeniana et leur exaspĂ©ration face Ă la rĂ©pression et Ă la barbarie policiĂšre.
Jâ ai expliquĂ© les raisons qui ont toujours poussĂ© les jeunes de Jebeniana Ă multiplier les manifestations, les luttes et le soutien aux justes causes tunisiennes et arabes, malgrĂ© la dure rĂ©pression policiĂšre ( voir lâ article : Tunisie : Jebeniana, village de misĂšre et de rĂ©volte, sur Tunisnews du 9 janvier ).
Maintenant, il faut situer les responsabilitĂ© et faire lâ analyse politique de ce qui vient de se passer Ă Jebeniana.
La premiĂšre question qui vient Ă lâ esprit et qui sâ impose est celle-ci : Jusquâ Ă quant le pouvoir destourien va-t-il opposer la violence et la rĂ©pression aux moindres manifestations de la sociĂ©tĂ© civile ? Est-il normal de gouverner longtemps avec un systĂšme antidĂ©mocratique, oppressif et renfermĂ© sur lui-mĂȘme, en continuant Ă user de la langue de bois, pour maquiller la rĂ©alitĂ© objective et prĂ©senter le pays comme le modĂšle des contrĂ©es Ă©mergeantes, jouissant des droits de lâ homme, de la libertĂ© et de lâ Ă©galité ?
Un pouvoir usant dâ un systĂšme politique qui tire sa lĂ©gitimitĂ© de lâ usage de la rĂ©pression sous toutes ses formes, avec un nombre impressionnant de policiers, lâ usage de la dĂ©lation, le maintien Ă leurs postes de milliers de reprĂ©sentants de lâ Etat, du parti accaparant le pouvoir, assoiffĂ©s dâ opportunisme, manquant de conscience et se moquant Ă©perdument du bien de la communautĂ©, ne rencontre sur sa voie que colĂšre, frustration, absentĂ©isme et opposition de la majoritĂ© du peuple.
Jebeniana est lâ exemple mĂȘme dâ une politique qui nâ a pas su tenir ses promesses depuis le changement du 7 novembre 1987. Les habitants mesurent la sincĂ©ritĂ© et la rĂ©alitĂ© dâ une politique par leur vĂ©cu de tous les jours, lâ Ă©tat de leur pouvoir dâ achat, lâ exercice effectif de leurs droits sociaux, politiques et Ă©conomiques, le respect de lâ individu et la mise de lâ Administration au service de la population.
Or, la rĂ©alitĂ© Ă Jebeniana fut et est toujours autre : rĂšgne de lâ injustice, de la rĂ©pression, du chĂŽmage. Le pouvoir, Ă travers ses reprĂ©sentants et les Ă©lus de son parti RCD, domine toute la sociĂ©tĂ© civile et ne laisse ni une miette Ă lâ opposition ni une indĂ©pendance aux autres structures du systĂšme en place.
Les dĂ©lĂ©guĂ©s se succĂšdent dans la continuitĂ©. On en change tous les quatre ou cinq ans, mais leur comportement est toujours le mĂȘme. EnfermĂ© dans son vaste et somptueux bureau, le dĂ©lĂ©guĂ© ne met jamais les pieds dans les quartiers du village jusquâ Ă son dĂ©part. Il ne fait quâ exĂ©cuter les ordres du premier dĂ©lĂ©guĂ© de Sfax ( wilaya ou dĂ©partement ) et du gouverneur de cette ville. DĂšs quâ il dĂ©barque Ă Jebeniana, les reprĂ©sentants du parti RCD, le maire et le âoumda courent lui prĂ©senter un tableau merveilleux du village : Il nâ y a aucun problĂšme, tout beigne, il nâ y a ni chĂŽmage, ni saletĂ©, ni manifestations, ni aucun besoin. De toute façon, le dĂ©lĂ©guĂ© ferme les yeux sur les tristes rĂ©alitĂ©s du village parce quâ il nâ ose jamais demander les rĂ©formes nĂ©cessaires permettant lâ Ă©mancipation du village. Elles nĂ©cessiteront beaucoup dâ argent que le gouvernement nâ a jamais prĂ©vu pour cette fin et les supĂ©rieurs du dĂ©lĂ©guĂ© nâ apprĂ©cieront nullement « cet excĂšs de zĂšle « .
Les reprĂ©sentants du pouvoir et Ă©lus du parti RCD Ă Jebeniana se distinguent par la mĂ©diocritĂ© de leur bagage intellectuel et la prĂ©pondĂ©rance de leur opportunisme. SecondĂ©s par des dizaines de subalternes dans les comitĂ©s de quartiers, des membres des associations civiles, du club de fooball, de la maison des jeunes et des mouchards qui frĂ©quentent les mosquĂ©es, ils veillent Ă ce que lâ ordre recdeiste rĂšgne, selon les instructions venues dâ en haut.
Or, Jebeniana regorge dâ universitaires, de gens intĂšgres, de personnes qui jouissent de toutes les capacitĂ©s pour les mettre au service de la population. Mais, pour leur malheur, ils ne sont pas et ne veulent pas ĂȘtre membres du RCD, parti qui dĂ©tient le pouvoir. Ils sont en majoritĂ© indĂ©pendants ou ayant dâ autres convictions politiques. Et câ est pourquoi ils restent sur le carreau.
Lorsque jâ ai demandĂ© Ă un responsable local du RCD pourquoi le pouvoir ne laisse pas les opposants participer Ă lâ Ă©mancipation de leur village en sâ organisant dâ une maniĂšre indĂ©pendante, il mâ a rĂ©pondu : « Mais le RCD est ouvert Ă tout le monde et Ă son sein on peut travailler mĂȘme si certains de ses membres ont des idĂ©es divergentes « !!
AdhĂ©sion au parti RCD et Ă la politique du pouvoir dĂ©ficitaire, hypocrite et obĂ©issant souvent Ă des fins opportunistes, inadĂ©quation entre le discours officiel et idĂ©ologique dĂ©veloppĂ© quotidiennement par le prĂ©sident de la RĂ©publique et les membres du gouvernement et relayĂ© par les journaux, radios et tĂ©lĂ©visions Ă la solde du rĂ©gime, face Ă une rĂ©alitĂ© chargĂ©e de rĂ©pression, dâ oppression, de multiples difficultĂ©s et dâ une identitĂ© formĂ©e de mimĂ©tisme occidental et dâ archaĂŻsme islamique, câ est ainsi que se rĂ©sume aujourdâhui la situation en Tunisie.
Houcine.Ghali@bluewin.ch
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Lettre ouverte à ùm Laùrouci El Héni
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Louanges Ă Allah, Cher Ăąm LaĂąrouci, je m’excuse de m’adresser Ă vous en français, mais je sais que vous ĂȘtes assez armĂ© pour me lire. Il se passe des choses dans la vie politique tunisienne qui sont de l’ordre de la succession des gĂ©nĂ©rations. La nĂŽtre a depuis longtemps cessĂ© de considĂ©rer le pouvoir comme sacrĂ© ou tabou; vous devez en ĂȘtre instruit depuis que vous connaissez dans votre entourage des personnes ex-opposantes radicales, mĂȘme si, comme en d’autres occasions, vous vous refusez bizarrement Ă citer personne en particulier.. Or, il s’agit ici d’une querelle vitale entre ceux qui sacrifient leur vie en exil pour un idĂ©al et campent sur leur idĂ©al, comme vous le faites si solidement envers feu Bourguiba, et ceux qui pensent que l’on peut allĂ©grement devenir retournĂ© (m’torin en bon tunisien) et se vendre au plus offrant tout en regardant les gens droit dans les yeux ! Car en fait, cher Ăąm LaĂąrouci, quels que soient les dĂ©fauts personnels de Slim Bagga, il n’a jamais retournĂ© sa veste, ce pourquoi il aurait pu ĂȘtre rĂ©compensĂ© de quoi lui faire oublier les annĂ©es de misĂšre et de privation de militant. Sur ce point, lui jeter la pierre câest voir sa maison voler en Ă©clat⊠Ya Ăąm LaĂąrouci, je m’attendais Ă ce que vous dĂ©fendiez les rĂ©sistants Ă la tyrannie de l’Etat, qui vous pousse Ă attendre lâavĂšnement de Tunisnews pour pouvoir vous exprimer, qui, lorsque vous vous exprimez quand mĂȘme, vous bloque vos livres inoffensifs, voire Ă©logieux pour lui, qui exile certains des vĂŽtres et les oblige Ă ramper sur le ventre pour pouvoir rentrer dotĂ© dâun petit pĂ©cule aprĂšs tant de privations, qui confisque la libertĂ© de certains journalistes que vous connaissez trĂšs bien… Je vous appelle affectueusement Ă maintenir votre respect pour la cause de vos compatriotes qui luttent de l’extĂ©rieur et Ă ne surtout pas les prendre en mĂ©pris en pensant qu’ils sont sur le point de s’Ă©crouler parce qu’il ont subi telle ou telle dĂ©fection ou quâils sont si faciles Ă acheter⊠Ya Ăąm LaĂąrouci, si on vous avait demandĂ© Ă vous de renier Bourguiba pour pouvoir conserver votre libertĂ© ou votre sĂ©curitĂ©, vous auriez refusĂ© de plier et vous auriez mĂ©ritĂ© le respect de tous, y compris vos contradicteurs politiques. Quâest-ce que cela aurait Ă©tĂ© si on vous avait demandĂ© de faire le tour de vos camarades de lutte, de vos collĂšgues du corps des dĂ©lĂ©guĂ©s et autres compatriotes rĂ©calcitrants face au sort fait Ă Bourguiba, en vue de les retourner contre lâancien prĂ©sident au profit du nouveau ?? Vous lâauriez fait, mĂȘme si on devait vous trancher la tĂȘte ?? Vous auriez fait des dĂ©clarations publiques mettant en avant les tares du premier et le gĂ©nie du second ?? Vous auriez fait le pied de grue face aux locaux du parti au pouvoir pour quâon voie bien que vous vous ĂȘtes converti Ă lâun et rejetĂ© lâautre ??⊠Vous vous seriez senti la honte de vous-mĂȘme et de vos enfants, que vous avez Ă©levĂ©s dans le sens de lâhonneur et de la rĂ©ctitude⊠Il ne faudrait pas que vous nous reprochiez exactement ce sur quoi vous estimez bĂątir tout votre ĂȘtre et votre dignitĂ© : al wafa, al oĂ»houd, al ikhlas, achâcharaf⊠Je ne suis pas dâaccord avec tous vos points de vue, mais je vous lis rĂ©guliĂšrement ; or, ce sont ces valeurs-lĂ que je partage et que vous consolidez en moi par-delĂ toutes nos diffĂ©rences. Et si certains ont tentĂ© de vous impliquer dans cette affaire, ne vous laissez pas faire, mĂȘme sâil sâagit de dhaoui kourbĂȘ, mĂȘme si vous vous refusez Ă citer qui que ce soit⊠Câest pour cette raison que je vous appelle Ă rester loin de cette bataille des exilĂ©s Ă laquelle sâattache des enjeux nationaux vitaux pour notre pays et, individuellement, pour nous autres exilĂ©s. Car la question pour nous est bien ĂȘtre ou ne plus ĂȘtre face aux menĂ©es de renseignements barbouzards, aux efforts de dĂ©bauchage, aux manipulations de la presse, de lâopinion et de certains exilĂ©s devenus des nĂ©griers sans vergogne, face aux tentations pour obtenir le retournement de militants de longue date, soudainement rĂ©duits Ă une prostitution politique Ă©hontĂ©e⊠Ya Ăąm LaĂąrouci, continuez vos conseils au pouvoir, vos efforts pour faire libĂ©rer vos Ă©crits prisonniers, vos commĂ©morations si pathĂ©tiques de Bourguiba et vos souvenirs du mouvement national, amis restez en dehors de ces Ă©changes dâexilĂ©s auxquels vous nâaurez bientĂŽt plus aucun lien direct, si ce nâest dĂ©jĂ fait. Respectueusement Votre fils exilĂ© depuis bientĂŽt 17 annĂ©es et qui nâa rien fait pour ĂȘtre privĂ© de son pays : Khaled Ben MÂŽBarek
CAN-2010 – Tunisie: les Aigles de Carthage sous la pression du rachat
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AFP, le 9 janvier 2010 Ă 10h35 TUNIS, 9 jan 2010 (AFP) – TUNIS – Sous pression depuis son Ă©limination Ă la derniĂšre minute du Mondial-2010 lors d’une amĂšre dĂ©faite (1-0) face au Mozambique le 11 novembre, la Tunisie s’engage dans la Coupe d’Afrique des Nations en Angola (10-31 janvier) avec le devoir de se racheter.   A Lubango, site du groupe D dans le sud de l’Angola, elle devra cravacher dur le 13 janvier contre la Zambie, le 17 face au Gabon et le 21 devant le Cameroun. Ce dernier match de poule sera placĂ© sous le signe de la revanche, les Aigles de Carthage n’oubliant pas leur Ă©limination (3-2 aprĂšs prolongations) par les Lions indomptables en quarts de finale de la CAN, il y a deux ans au Ghana.   L’Ă©quipe se veut animĂ©e d’un nouvel esprit sous la conduite du Tunisien Faouzi Benzarti, un homme Ă poigne adepte du football offensif, successeur du Portugais Humberto Coelho, qui avait fait les frais de l’Ă©limination de novembre, seize mois seulement aprĂšs avoir succĂ©dĂ© au Français Roger Lemerre.   Le groupe tunisien, qui a subi les dĂ©fections des milieux Mouihbi (Club Africain) sur blessure et Ben Khalfallah (Valenciennes) pour raisons personnelles, comprend trois novices: Akaichi (meilleur buteur du championnat tunisien avec l’Etoile du Sahel), Msakni, promesse de l’EspĂ©rance Tunis et le talentueux Dhaouadi du Club Africain.   AprĂšs un premier stage local axĂ© sur le travail physique (21 au 28 dĂ©cembre), les Aigles de Carthage ont Ă©tabli leur camp de rassemblement Ă Abou Dhabi (Emirats).     Passer le premier tour et voir venir                     S’appuyant essentiellement sur des joueurs du cru, la Tunisie-championne d’Afrique 2004- compte Ă©galement sur l’expĂ©rience Ă©trangĂšre de sept de ses joueurs: Mikari, Ben Saada et Jemaa en France, Haggui et Falhi en Allemagne, Ragued en RĂ©publique tchĂšque et Chermiti en Arabie Saoudite.   Les supporteurs placent leurs espoirs dans les maĂźtres Ă jouer des clubs nationaux, tels Darragi et Msakni, un tandem talentueux de l’EspĂ©rance.   Pourtant, la tĂąche ne sera pas de tout repos pour un ensemble dont l’inefficacitĂ© offensive, en l’absence de Chikhaoui, blessĂ©, et la fĂ©brilitĂ© de l’axe dĂ©fensif dĂ©montrĂ©e depuis l’Ă©viction de Jaidi, jugĂ© trop vieux, ne manquent pas d’inquiĂ©ter les Tunisiens.   “Je rĂ©flĂ©chis en des termes trĂšs positifs car je n’admets pas l’idĂ©e d’un Ă©chec”, avait tentĂ© de rassurer le nouveau coach. Et de marteler par la suite que “l’objectif sera de passer le premier tour puis de voir venir”.   Dans tous les cas, supporteurs et mĂ©dias ne semblent guĂšre disposĂ©s Ă tolĂ©rer une nouvelle sortie de route.
Tunisie- CAN : Al Jazeera dicte sa loi et refuse tout compromis
African Manager 11-01-2010 : Il nâa pas Ă©tĂ© possible Ă la tĂ©lĂ©vision tunisienne de parvenir Ă un accord sur les droits de transmission terrestre des rencontres de la Coupe dâAfrique de football , avec la chaĂźne Al Jazeera qui dĂ©tient les droits de diffusion de ces rencontres, en raison de lâintransigeance de cette chaĂźne Ă poser des conditions exorbitantes et impossibles, apprend-on de sources informĂ©es Ă Tunis. La premiĂšre offre prĂ©sentĂ©e par la chaĂźne Al Jazeera Sports a comportĂ© une somme de 10 000 dollars , soit plus de 13 000 dinars tunisiens , en contrepartie de lâacquisition des droits de diffusion de 9 rencontres. Soucieuse de permettre au public tunisien de suivre ces matchs, notamment ceux qui seront disputĂ©s par lâĂ©quipe nationale tunisienne, lâEtablissement de la tĂ©lĂ©vision tunisienne a prĂ©sentĂ© une sĂ©rie de propositions et dâoffres Ă Al Jazeera Sporst qui a fait une contre- proposition dĂ©finitive de 9 400 000 dinars tunisiens exigeant, de surcroĂźt, de disposer des droits de diffusion des rencontres du championnat de Tunisie et de la Coupe de Tunisie de football durant trois saisons successives ainsi que des rĂ©sumĂ©s hebdomadaires de tous les Ă©vĂ©nements footballistiques en Tunisie. La mĂȘme source ajoute quâil a Ă©tĂ© demandĂ© Ă la chaĂźne tunisienne dâintervenir pour aider Ă la commercialisation des cartes dâabonnement au bouquet dâAl Jazeera Sports, des demandes qui ne relĂšvent nullement des compĂ©tences de lâEtablissement de la tĂ©lĂ©vision tunisienne et qui requiĂšrent lâouverture de nĂ©gociations avec dâautres parties concernĂ©es. La chaĂźne Al Jazeera Sports a Ă©tĂ© informĂ©e de lâimpossibilitĂ© dâaccepter les conditions posĂ©es au motif quâelles sont excessives et reflĂ©tant clairement la volontĂ© de la chaĂźne de ne pas parvenir Ă une formule acceptable et satisfaisante pour les deux parties, outre le fait quâelles contreviennent aux protocoles rĂ©gissant les conditions de vente des droits de diffusion des rencontres de la coupe dâAfrique de football. La mĂȘme source rappelle que lâEtablissement de la tĂ©lĂ©vision tunisienne avait acquis les droits de diffusion des rencontres de la coupe dâAfrique de football auprĂšs de lâancienne sociĂ©tĂ© dĂ©tentrice des droits de diffusion pour environ deux millions de dinars.
Saint-Malo : 3 000 tonnes de sel tunisien débarquées sur les quais
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Un vraquier en provenance de Sousse, ville portuaire de lâest de la Tunisie, a dĂ©barquĂ© 3 000 tonnes de sel dans le port de Saint-Malo, en dĂ©but dâaprĂšs-midi. Une commande de la Timab, filiale du groupe malouin Roullier, spĂ©cialisĂ©e dans le nĂ©goce de matiĂšres premiĂšres. De quoi approvisionner les dĂ©partements, comme les CĂŽtes-dâArmor, en pĂ©nurie de sel pour dĂ©geler les routes. Une trentaine de camions, autorisĂ©s Ă rouler de façon exceptionnelle le dimanche, sont en train de rouler pour desservir les dĂ©pĂŽts bretons.
(Source: Ouest-france.fr le 10 janvier 2010)
La neige couvre AĂŻn Draham de son blanc manteau!
INFOTUNISIE â SituĂ©e Ă 230 kilomĂštres au nord-ouest de Tunis et connue pour son altitude de 1000 mĂštres par rapport au niveau de la mer, AĂŻn Draham porte, depuis quelques jours, un manteau blanc confectionnĂ© par les quantitĂ©s de neige sâinstallant sur cette rĂ©gion ces derniers jours. Les habitants dâAĂŻn Draham se sont familiarisĂ©s avec cette retouche naturelle qui vient renforcer la richesse du paysage naturel tunisien, notamment les hauteurs du nord ouest du pays, vĂȘtues par un drap de neige. IncitĂ©s par la beautĂ© du paysage naturel dâAĂŻn Draham en hiver, les Tunisiens sây rendent chaque annĂ©e pour profiter de ce don naturel outre la pratique de certaines activitĂ©s sportives et de loisirs et ce, malgrĂ© le froid ⊠Rappelons quâAĂŻn Draham tient le record des rĂ©gions tunisiennes quant Ă lâĂ©paisseur des couches de neige, environ 2 mĂštres en 2005. Cette rĂ©gion est considĂ©rĂ©e Ă©galement comme lâespace prĂ©fĂ©rĂ©e pour les diffĂ©rents clubs et structures sportives aussi bien tunisiennes quâinternationales, la ville abritant le centre sportif international qui rĂ©pond aux standards mondiaux en matiĂšre dâinfrastructure, dâĂ©quipements, de commoditĂ©s de vie et de confort au profit de tous ces visiteurs. A trois kilomĂštres du centre-ville, ce complexe sportif de haut niveau a abritĂ© les entraĂźnements et stages de prĂ©paration de « grands » clubs sportifs et sĂ©lections tunisiennes et arabes, mais Ă©galement des Ă©quipes europĂ©ennes de football, handballâŠ, des plus connues Ă lâĂ©chelle mondiale.
(Source: “Info Tunisie” le 11 janvier 2010)
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Mali: Al-QaĂŻda hausse le ton, menace d’exĂ©cuter un otage français
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AFP, le 11 janvier 2010 Ă 14h45 Par Serge DANIEL BAMAKO, 11 jan 2010 (AFP) – La branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb, qui dĂ©tient six EuropĂ©ens en otage, a haussĂ© le ton lundi en menaçant d’exĂ©cuter un Français enlevĂ© fin novembre dans le nord dĂ©sertique du Mali, si quatre de ses combattants dĂ©tenus au Mali n’Ă©taient pas libĂ©rĂ©s d’ici le 30 janvier. “Aqmi demande aussi une rançon, beaucoup d’argent, pour libĂ©rer l’otage de la France. Ils (islamistes) demandent ça en plus de la libĂ©ration de leurs quatre prisonniers au Mali”, a dĂ©clarĂ© une source proche des intermĂ©diaires nĂ©gociant la libĂ©ration du Français. Le montant n’a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©. Ces menaces sont d’autant plus prises au sĂ©rieux que, dĂ©but juin 2009, Aqmi avait annoncĂ© avoir tuĂ©, pour la premiĂšre fois, un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer qu’elle dĂ©tenait depuis janvier, Londres ayant refusĂ© de cĂ©der au chantage des combattants islamistes. “Le groupe a donnĂ© aux gouvernements français et malien une pĂ©riode de 20 jours pour relĂącher les quatre prisonniers d’Aqmi (Al-QaĂŻda au maghreb islamique) au Mali, sans quoi (Pierre) Camatte sera exĂ©cutĂ©”, indique le centre amĂ©ricain de surveillance des sites islamistes SITE. Il cite un communiquĂ© datant du 10 janvier et Ă©manant de forums jihadistes. “Que la France et le Mali soient informĂ©s que nous leur donnons 20 jours pour rĂ©pondre Ă notre demande, sans quoi les deux gouvernements seront tenus entiĂšrement responsables de la mort de l’otage français”, selon une citation d’un autre site de surveillance, Intelcenter. Selon une source sĂ©curitaire malienne, les quatre prisonniers dont Aqmi exige la libĂ©ration avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es “il y a quelques mois” lors d’une “opĂ©ration de ratissage dans le nord” du Mali. “Parmi eux, il y a une personne originaire du Burkina Faso, deux autres originaires de la Mauritanie et un AlgĂ©rien”, a ajoutĂ© cette source. Leur identitĂ© n’a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e. Lundi en dĂ©but d’aprĂšs-midi, les autoritĂ©s de Paris et Bamako n’avaient pas officiellement rĂ©agi Ă ces nouvelles exigences d’Al-QaĂŻda. “Nous ne commentons pas de telles dĂ©clarations. S’agissant de la situation de notre compatriote, nous restons pleinement mobilisĂ©s”, s’est bornĂ© Ă indiquer le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres. AgĂ© de 61 ans et domiciliĂ© dans les Vosges, M. Camatte avait Ă©tĂ© kidnappĂ© en pleine nuit dans un hĂŽtel de MĂ©naka, au nord-est du Mali, prĂšs de la frontiĂšre nigĂ©rienne. Le lendemain de l’enlĂšvement, la France avait appelĂ© ses ressortissants vivant dans le nord et l’est du Mali “Ă quitter immĂ©diatement la zone en raison d’une nouvelle aggravation de la menace terroriste”. Ce rapt a Ă©tĂ© suivi des enlĂšvements en Mauritanie de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux Italiens le 17 dĂ©cembre, dont une femme originaire du Burkina Faso. Ils sont dĂ©tenus par trois groupes diffĂ©rents dans le nord dĂ©sertique du Mali, oĂč circulent combattants islamistes, trafiquants de drogue et migrants clandestins, selon des sources sĂ©curitaires maliennes et Ă©trangĂšres. L’otage français est dĂ©tenu par un groupe dirigĂ© par l’AlgĂ©rien Abdelhamid Abou ZeĂŻd, l’un des Ă©mirs les plus radicaux d’Aqmi et auteur de l’assassinat d’un otage britannique, selon ces sources. Les trois Espagnols sont entre les mains de l’AlgĂ©rien Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar. Il serait rĂ©fugiĂ© dans des grottes dans une zone dĂ©sertique malienne, non loin de la frontiĂšre algĂ©rienne. Le couple italien serait, quant Ă lui, dĂ©tenu par Abou Yaya Amane, un lieutenant de Abou ZeĂŻd, voulant marquer son propre territoire. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini doit entamer lundi en Mauritanie une tournĂ©e africaine d’une semaine, qui le mĂšnera jusqu’en Tunisie. “Naturellement, le ministre discutera avec les autoritĂ©s en Mauritanie de la question des otages”, a prĂ©cisĂ© son porte-parole. AFP
Les principaux troubles liĂ©s Ă la branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique
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AFP – le 11 janvier 2010, 12h36 PARIS, 11 jan 2010 (AFP) – Voici un rappel depuis trois ans des principaux troubles, violences ou enlĂšvements, liĂ©s Ă Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC), qui a menacĂ© d’exĂ©cuter un otage français, enlevĂ© fin novembre, si quatre de ses prisonnniers au Mali ne sont pas libĂ©rĂ©s sous 20 jours: – 14 sept 2006: Le Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat (GSPC) algĂ©rien prĂȘte allĂ©geance Ă Oussama ben Laden et promet de poursuivre le jihad. Le ralliement du GSPC Ă Al-QaĂŻda a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ© le 11 par le numĂ©ro deux d’Al-QaĂŻda, Ayman Al-Zawahiri. En janvier 2007, le GSPC annonce avoir changĂ© de nom sur “ordre” de ben Laden, prĂ©cisant qu’il se nomme dĂ©sormais “Mouvement d’Al-QaĂŻda au pays (rĂ©gion) du Maghreb islamique” (Aqmi). – 11 avr 2007: 30 morts, plus de 200 blessĂ©s dans deux attentats quasi simultanĂ©s Ă Alger, l’un visant le Palais du gouvernement, revendiquĂ©s par Aqmi. – 6 sept: 22 morts et plus de 100 blessĂ©s dans un attentat-suicide visant le cortĂšge du prĂ©sident Abdelaziz Bouteflika Ă Batna (est). Le 8, un nouvel attentat-suicide contre une caserne Ă Dellys (Kabylie), fait 30 morts. Les deux attaques sont revendiquĂ©s par Aqmi. – 14 dĂ©c: Deux attentats-suicide d’Alger, visant le Conseil constitutionnel, la Cour suprĂȘme et deux immeubles de l’ONU, font 37 morts, dont 17 employĂ©s de l’ONU. RevendiquĂ©s par Aqmi. – 24 dĂ©c: Quatre touristes français sont tuĂ©s en Mauritanie par trois hommes armĂ©s prĂšs d’Aleg (sud-est ).Trois jeunes mauritaniens prĂ©sumĂ©s proches d’Aqmi seront arrĂȘtĂ©s. – 22 fĂ©v 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevĂ©s en Tunisie, avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©s dans le nord du Mali. Le rapt est revendiquĂ© par Aqmi. Ils sont libĂ©rĂ©s aprĂšs huit mois de dĂ©tention. – 14 dĂ©c: EnlĂšvement de deux diplomates canadiens dans la rĂ©gion de Niamey, revendiquĂ© par Aqmi. Ils sont libĂ©rĂ©s dans le nord du Mali en avril 2009. – 22 jan 2009: Quatre touristes europĂ©ens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevĂ©s dans la zone frontaliĂšre entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi, qui avait revendiquĂ© l’enlĂšvement, annonce avoir tuĂ© le touriste britannique. – 23 juin: Un AmĂ©ricain dirigeant un Ă©tablissement d’enseignement Ă Nouakchott, est tuĂ© par balles. Aqmi revendique l’assassinat. – 26 nov: EnlĂšvement d’un ressortissant français, Pierre Camatte, Ă MĂ©naka (plus de 1.500 km au nord-est de Bamako), revendiquĂ© par Aqmi. – 29 nov: Trois humanitaires espagnols de l’ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevĂ©s par des hommes armĂ©s Ă 170 km de Nouakchott (nord-ouest). Aqmi revendique le rapt. – 18 dĂ©c: Un couple de voyageurs italiens est enlevĂ© dans le sud-est de la Mauritanie. Aqmi revendique l’enlĂšvement. – 28 dĂ©c: Quatre touristes saoudiens faisant route vers le Mali, sont tuĂ©s au Niger dans la rĂ©gion de TillabĂ©ri (ouest). Les autoritĂ©s maliennes annoncent l’arrestation de trois suspects, sans prĂ©ciser leur nationalitĂ©. Aqmi n’a pas revendiquĂ© l’attaque. AFP
Iran: Mehdi Karoubi dĂ©nonce “la rĂ©pression au nom de la religion”
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AFP, le 11 janvier 2010 Ă 14h02    TEHERAN, 11 jan 2010 (AFP) – L’un des chefs de l’opposition iranienne, Mehdi Karoubi, a dĂ©noncĂ© “la rĂ©pression du peuple au nom de la religion” par les autoritĂ©s, dans une lettre ouverte publiĂ©e lundi par le site de son parti Sahamnews.org. AFP – le 11 janvier 2010, 16h06 L’un des chefs de l’opposition iranienne, Mehdi Karoubi, a dĂ©noncĂ© “la rĂ©pression du peuple au nom de la religion” par les autoritĂ©s, dans une lettre ouverte publiĂ©e lundi par le site de son parti Sahamnews.org. Ancien prĂ©sident du parlement et candidat malheureux Ă la prĂ©sidentielle de juin face au prĂ©sident Mahmoud Ahmadinejad, M. Karoubi a rĂ©pĂ©tĂ© ses accusations de fraude lors de ce scrutin en parlant de “vol politique”. “Dieu soit tĂ©moin comment ils (les dirigeants iraniens, ndlr) ont transformĂ© une dispute politique en guerre religieuse pour pouvoir, au nom de la religion, rĂ©primer les revendications politiques des gens”, Ă©crit M. Karoubi. “Nous ne savions pas que rĂ©clamer notre vote et protester contre le vol politique Ă©quivalaient Ă ĂȘtre ennemi de Dieu (mohareb) et corrupteur sur terre”, deux termes utilisĂ©s par le pouvoir contre les manifestants de l’opposition, ajoute-t-il. Dans la Charia (loi islamique) en usage en Iran, la peine capitale peut ĂȘtre prononcĂ©e contre les personnes reconnues coupables d’ĂȘtre “mohareb” ou “corrupteur sur terre”. M. Karoubi et un autre candidat de l’opposition Ă la prĂ©sidentielle, l’ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, qui se sont retrouvĂ©s depuis juin Ă la tĂȘte de l’opposition au prĂ©sident Ahmadinejad, font l’objet de pressions politiques et de menaces physiques croissantes. “Les menaces et les intimidations (…) ont renforcĂ© ma dĂ©termination et je me suis prĂ©parĂ© ainsi que mes enfants Ă toute catastrophe”, a affirmĂ© M. Karoubi dans sa lettre ouverte. Selon son parti, M. Karoubi a Ă©tĂ© attaquĂ© par des miliciens et des partisans du pouvoir jeudi alors qu’il Ă©tait en dĂ©placement dans la ville de Qazvin (nord). Selon la mĂȘme source, sa voiture a notamment Ă©tĂ© la cible de tirs, ce que la police locale a dĂ©menti. M. Moussavi qui a fait lui aussi l’objet d’intimidations physiques ces derniĂšres semaines, s’est dĂ©clarĂ© le 1er janvier prĂȘt Ă mourir en “martyr” plutĂŽt que de renoncer Ă faire entendre sa voix. M. Karoubi a affirmĂ© lundi que les autoritĂ©s devaient “se confesser, se repentir et demander le pardon du peuple”, en Ă©cho aux demandes similaires faites par le pouvoir aux dirigeants de l’opposition. “Ceux qui ont privĂ© le peuple du droit de choisir (…) et fait taire ses protestations sous les balles devraient se repentir” pour permettre Ă la RĂ©publique islamique de sortir de l’une des plus graves crises politiques de son histoire, a-t-il affirmĂ©. La RĂ©volution islamique de 1979 “s’est Ă©garĂ©e”, a encore estimĂ© l’ancien prĂ©sident du parlement, en appelant Ă nouveau les autoritĂ©s Ă mettre fin Ă la rĂ©pression, Ă relĂącher les prisonniers politiques et Ă assurer la libertĂ© de la presse pour sortir de la crise. L’ancien prĂ©sident rĂ©formateur Mohammad Khatami, devenu lui aussi l’une des figures de l’opposition aprĂšs le scrutin de juin, a mis en garde pour sa part lundi pouvoir et opposition contre tout “extrĂ©misme”. “Nous sommes dans une situation qui va entraĂźner un dangereux cycle de violence si aucune solution n’est trouvĂ©e”, a-t-il averti, citĂ© par l’agence Isna.  AFP