L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme: Entrave à la liberté de mouvement Amnesty International: Morocco and Tunisia: Respect and protect the work of human rights defenders Human Rights Watch: Morocco: Tunisian Human Rights Defender Denied Entry Association des Tunisiens en France: Solidarité avec Kamel JENDOUBI Organisation Démocratique du Travail: Solidarité avec le militant des droits de l’Homme Kamal Jendoubi AFP: DroitsHomme: un militant franco-tunisien refoulé du Maroc, colère d’ONG AFP: Militant refoulé du Maroc: la Ligue tunisienne des droits de l’homme accuse Tunis Yabiladi: Kamel Jendoubi, refoulé du Maroc car opposant en Tunisie ? Massaoud Romdhani: A letter to his Excellency the ambassador of Spain F.D.T.L: Le Sécrétaire Général du F.D.T.L au Canada TTU Monde Arabe: Procédés douteux Slim Bagga: La cocotte-minute bout au sein du parti rcd au pouvoir AbouFiras: Le pays ou le ridicule ne tue pas AFP: Tunisie: un parti veut combattre la normalisation des liens avec Israël AP: Tunisie: un parti d’opposition appelle au boycott d’Israël Afrik: Tunisie : Israël, sujet sensible ! Il ne fait pas toujours bon y afficher sa sympathie pour l’Etat hébreu WMC: Tunisie: Universités, les raisons d’un mauvais classement
Entrave à la liberté de mouvement
Morocco and Tunisia: Respect and protect the work of human rights defenders
Amnesty International deplores the action taken yesterday by the Moroccan authorities to bar a prominent Tunisian human rights defender from entering the country. The organization calls on both the Moroccan and Tunisian authorities to respect and protect the work of human rights defenders. Kamel Jendoubi, who campaigns against human rights violations in Tunisia, was stopped at the airport yesterday and prevented from entering the country, apparently following pressure from the Tunisian authorities. Kamel Jendoubi, a French-Tunisian national, had travelled from Paris to Morocco on Thursday evening to attend a gathering of human rights activists. He was prevented from leaving the plane, but was reportedly given no explanation for why he was not allowed to enter the country. He told Amnesty International that he was effectively forced to spend the night on the plane, in spite of his ill-health, before returning to Paris on Friday morning. The decision to prevent Kamel Jendoubi from entering Morocco is believed to have been the result of pressure from the Tunisian authorities; although Moroccan officials are reported not to have provided Kamel Jendoubi with an official reason for the ban. Amnesty International has documented how, in recent months, the Tunisian authorities have cracked down on human rights activists who try to bring Tunisia’s dire human rights record to the attention of the international community. On 15 June, the Tunisian parliament approved amendments to Article 61bis of the Penal Code, which make contacting foreign bodies to harm Tunisia’s “economic security” a criminal offence. Amnesty International believes that such legal reforms are clearly intended to target human rights activists, such as Kamel Jendoubi, who have lobbied institutions such as the European Union (EU) regarding Tunisia’s human rights record. Most recently, on 16 September 2010, Kamel Jendoubi together with representatives of human rights organizations, including Amnesty International, attended a meeting in Brussels on Tunisia with the European Commissioner for Enlargement and Neighbourhood Policy. Tunisia’s repression of human rights activists and other independent voices in the country is increasingly seen as clearing the way for trade talks with the EU. Tunisia and the European Union began talks to grant Tunisia an “advanced status” – like the one enjoyed by Morocco – on 27 September. Amnesty International calls on Tunisia and Morocco to comply with the 1998 UN Declaration on Human Rights Defenders, Article 5 of which states that “For the purpose of promoting and protecting human rights and fundamental freedoms, everyone has the right, individually and in association with others, at the national and international levels… To meet or assemble peacefully.” Barring Kamel Jendoubi from entering Morocco highlights the misplaced cooperation between states in the Middle East and North Africa to curb the activities of rights defenders. Background Kamel Jendoubi is the president of the Euro-Mediterranean Human Rights Network (EMHRN). He is also President of the France-based Committee for the Respect of Freedoms and Human Rights in Tunisia (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, CRLDHT).
Morocco: Tunisian Human Rights Defender Denied Entry
Solidarité avec Kamel JENDOUBI
Le Bureau National de l’association des Tunisiens en France (ATF) : Dénonce le refoulement vers la France par les autorités marocaines de notre ami Kamel JENDOUBI, Président du Réseau Euro méditerranéen des droits de l’Homme et ancien Président de la FTCR Kamel JENDOUBI se rendait, hier soir au Maroc à l’invitation de l’organisation Marocaine des Droits Humains. Arrivé en soirée au Maroc, notre ami Kamel JENDOUBI, militant des droits de l’homme et de l’immigration a été contraints par les autorités marocaines de passer la nuit dans l’avion avant d’être expulsé vers la France ce matin. Le Bureau national de l’ATF considère que cette pratique ne respecte ni la liberté de circulation du citoyen Kamel JENDOUBI ni les liens fraternels des deux peuples tunisiens et marocain, déshonore ceux qui l’ont prise et démontre la collision du gouvernement marocain avec le régime tunisien. Notre association – Exprime son indignation à l’égard de ces pratiques répressives de sinistre mémoire, et d’une époque que nous avons cru dépassées au Maroc d’aujourd’hui. – Assure Kamel JENDOUBI de sa solidarité et de celles et ceux membres de l’ATF Le Bureau National de l’ATF Paris le 1er octobre 2010
Organisation Démocratique du Travail
Bureau Exécutif
DroitsHomme: un militant franco-tunisien refoulé du Maroc, colère d’ONG
Militant refoulé du Maroc: la Ligue tunisienne des droits de l’homme accuse Tunis
AFP Dernière mise à jour : 01.10.2010 à 17:11 La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé vendredi le refoulement du Maroc du défenseur des droits de l’homme Kamel Jendoubi et demandé à Tunis de “cesser de pourchasser” ce militant franco-tunisien. “Son refoulement est sans doute le résultat de pressions exercées par les autorités tunisiennes”, a accusé la LTDH dans un communiqué signé par son président Mokhtar Trifi. La Ligue y demande au gouvernement de “cesser de pourchasser Kamel Jendoubi et d’attenter à sa liberté de circulation”, l’exhortant à lui délivrer “le passeport tunisien dont il a été privé, sans motif, depuis 2000”. M. Jendoubi, 58 ans, opposant notoire au régime du président Zine El Abidine Ben Ali, a été “l’une des cibles des campagnes de dénigrement orchestrées par voie de presse”, a ajouté la Ligue, qui appelle les autorités à “faire cesser ces campagnes qui visent à déshonorer les défenseurs des droits de l’Homme”. Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme, a été refoulé jeudi du Maroc où il devait participer à une réunion avec une dizaine d’ONG maghrébines sur “l’action du mouvement des droits de l’Homme dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du nord” (MENA). Kamel Jendoubi, a été refoulé à son arrivée à l’aéroport de Casablanca en provenance de Paris, avait déclaré la présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH, indépendante), Amina Bouayach, affirmant avoir “des indications que ce sont les autorités tunisiennes qui sont derrière” cette procédure. Contactées par l’AFP à Rabat, les autorités marocaines n’ont pas précisé les raisons de cette expulsion. Kamel Jendoubi, opposant au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali est également président du Comité pour le respect des droits de l’Homme en Tunisie, ONG basée à Paris. A Paris, six associations, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) ont exprimé leur “indignation face à une mesure injustifiée et injustifiable et qui démontre les liens policiers qui existent entre les Etats de la région, au mépris des droits les plus fondamentaux”.
Kamel Jendoubi, refoulé du Maroc car opposant en Tunisie ?
Kamel Jendoubi devait être l’invité de marque d’une réunion des défenseurs des droits de l’homme au Maghreb, organisée à Rabat. Il sera retenu dans l’avion qui l’amène de Paris jeudi dernier, devra passer la nuit dans l’appareil pour être refoulé vers la France ce vendredi. Plusieurs associations ont dénoncé la réaction des autorités marocaines qualifiée d’arbitraire, contre le militant tunisien, qui est aussi un imminent opposant au régime de Ben Ali.
Kamel Jendoubi avait été invité par l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) dans le cadre d’un séminaire des défenseurs des droits de l’homme au Maghreb. Président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et du Comité pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), il devait en outre recevoir un hommage pour l’ensemble de son action.
Seulement, à son arrivé jeudi 30 octobre 2010 à l’aéroport de Rabat-Salé, la police marocaine empêche le militant tunisien de fouler le sol marocain, sans qu’aucun motif officiel ne soit formulé. Jendoubi, souffrant, passera la nuit dans l’avion, en compagnie d’un médecin, rapporte le quotidienLe Monde, et sera refoulé vers la capitale française ce vendredi.
De nombreuses associations de défense des droits de l’homme ont exprimé ce jour leur mécontentement par rapport à l’accueil qui a été réservé au militant tunisien. Dans un communiqué commun, certaines d’entre elles « expriment leur indignation face à une mesure injustifiée et injustifiable ».
En l’absence de motif officiel motivant le refoulement de Jendoubi, certaines indiscrétions révèlent que les autorités marocaines auraient agi sur « demande du régime tunisien », nous confie Amina Bouayach, présidente de l’OMDH. Cette hypothèse semble prendre tout son sens, quand on sait que le président du REMDH est aussi l’un des plus célèbres opposants au régime du président Ben Ali. Disposant de la double nationalité française et tunisienne il se serait même vu retirer son passeport tunisien en mars 2000, selon Le Monde.
Dans leur communiqué conjoint, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FILDH), la Ligue française des droits de l’homme (LFDH), le Comité pour le respect des droits de l’homme et des libertés en Tunisie (CRLDHT), et plusieurs autres ONG ont exigé des excuses de la part des autorités marocaines.
Pour sa part, l’OMDH a appelé à un rassemblement de protestation ce vendredi au théâtre Mohamed V de Rabat, apprend-t-on d’une source proche. La présidente de l’Organisation pour sa part, nous a déclaré que « le séminaire qui à la base allait être un séminaire d’hommage, deviendra un séminaire de protestation ».
Aux dernières nouvelles, Kamel Jendoubi serait arrivé dans la matinée à Paris, où il aurait également été interrogé et fouillé par la police française, nous confie encore Mme Bouayach. Son état de santé se serait amélioré, mais l’image du Maroc en termes des droits de l’homme aura été gravement ternie dans cette affaire. « Le Maroc était l’un des rares pays de la région où nous pouvions débattre des questions des droits de l’homme, c’est un coup terrible », déclare ainsi Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans le journal Le Monde.
A letter to his Excellency the ambassador of Spain
P.OBox:2O Cité Ibn Jazzar,Kairouan 3199,Tunisia Friday 1st October 2010 His Excellency, the Ambassador of Spain Cité des Jardins, Tunis Dear Sir/Madam: I am not sure whether you are going to read my letter. If ever you are, I would like to complain about the way I was treated by the staff at your Embassy while I was trying to obtain a visa. My name is Massaoud Romdhani and I am a human rights activist. The IfEX, an organization which promotes the freedom of speech and the independence of the judiciary system, is holding a meeting in Madrid, to which I was cordially invited. I tried to get an appointment at the embassy by phone. Although the person who talked to me in Arabic was rude and joked about how ignorant I was, not knowing that embassies do not work on Saturdays, I got an appointment and prepared the essential documents, the same documents I got a visa to France with, over a year ago. The lady at your embassy asked me to supply more documents by fax, which I did without delay. She even told me that she would phone me as soon as possible, should there be a problem in the documents provided .That was on Friday 24th September. Just one hour before I was supposed to obtain my visa after five days, i.e. on Thursday 30th September, I received a phone call from the Spanish Embassy, telling me that the IFEX should provide a synopsis in Spanish about their activities and what they are doing in Spain(!) Why did they wait until the last moment? Why not telling me days before? Carelessness or something else? I was told to provide that on Thursday afternoon when my flight is on Friday and I have to go back to Kairouan, 156 kilometres from Tunis. Then, why should the synopsis in be Spanish? I thought that your country is part of the EEC and English is widely spoken in the community. I explained that to the lady. In vain. When I asked to see the consul, she came back after 15 minutes to tell me that he is not willing to receive me. The whole incident saddened me and I felt really disappointed by representatives of a country to which many Tunisians- including myself- have had much respect and esteem. Although I would not like to believe that your embassy has yielded to some type of pressure, I still do not understand why my request for a visa has been rejected. Hoping to be favoured with an answer, Yours faithfully, Massaoud Romdhani (phone number: 97322921)
Le Sécrétaire Général du F.D.T.L au Canada
Audio en langue Arabe : Interview accordée à Radio Canada International
Video en langue française : Introduction au débat organisé par l’ADPM à Montréal (Partie 1)
Video en langue française : Introduction au débat organisé par l’ADPM à Montréal (Partie 2)
Video en langue française : Introduction au débat organisé par l’ADPM à Montréal (Partie 3)
LA COCOTTE-MINUTE BOUT AU SEIN DU PARTI RCD AU POUVOIR
par Slim BAGGA A part les initiés, tout le monde n’y voit que du feu. Sauf, bien sûr, les caciques du RCD, le parti du président Ben Ali. Se sentant déconsidérés depuis des années, des légitimistes du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) se sont résolus à contester du bout des lèvres le transfert du pouvoir au sein du clan familial. Quelle n’est pas une nouvelle surprise, en effet, lorsque par le biais d’un quotidien loin du parti, ils apprennent qu’à l’initiative de Belhassen Trabelsi , le frère de Madame Ben Ali, le Comité central du RCD a été convoqué. En somme, le gendre n’a statutairement aucun pouvoir conféré ou délégué pour le faire. Le président de la République peut convoquer le Comité central, le secrétaire général aussi à la demande du président de la République. Mais un membre parachuté de surcroît, du Comité central, fût-il Belhassen Trabelsi, ne peut ordonner M. Ghariani de convoquer le Comité central. Passée en outre par voie de presse officiellement non gouvernementale, donc un journal à la solde d’une ligne propagandiste, a fait réveiller chez les rcdistes le démon Bourguiba. Même autoritaire, ce dernier avait toujours appuyé son pouvoir sur le PSD; aujourd’hui, le pouvoir s’appuie sur un clan sans légitimité. Cette information que nous vous relatons émane de gens placés en haut lieu au sein du RCD. Ils précisent, en outre, que les pétitions pour la fausse reconduction de Ben Ali en 2014 ont été purement inventés et falsifiées. Ils mettent en garde certains milieux contestataires tunisiens contre le fait de blâmer certaines personnes présumées signataires. Beaucoup ont découvert leurs noms au petit matin sur les quotidiens. Et ont eu peur de contester. Tel le directeur du journal “Akhbar El Joumhourya”, Moncef Ben M’RAD, qui n’a rien signé, et s’est retrouvé signataire sur une liste des directeurs de journaux, concocté à Carthage à l’instigation de Hedi Mechri, directeur de “L’Economiste maghrébin”. Si ce sont des membres du RCD qui tenaient à le faire savoir, alors ce ne peut être que vrai… Dès hier, dans la matinée, des membres du RCD ont traité Belhassen Trabelsi de pire escroc et de personnage non habilité à parler en leurs noms. L’article a été publié dans la partie arabe de Tunisnews ce matin. Ils ont fait la promesse de contester ces pratiques par les canaux de la contestation. Y compris à Paris. Alors vite; que Leila commence à faire appliquer l’article 61 bis amendé du code pénal contre les nouveaux traitres: en l’occurrence les caciques du RCD.
Le pays ou le ridicule ne tue pas
Tunisie: un parti veut combattre la normalisation des liens avec Israël
Tunisie: un parti d’opposition appelle au boycott d’Israël
01/10/10 20:58 TUNIS (AP) — Un parti de l’opposition légale en Tunisie a appelé vendredi à “combattre toute forme de normalisation” avec Israël. Cet appel a été lancé par l’Union démocratique unioniste (UDU) à l’occasion du 25e anniversaire du bombardement par l’aviation israélienne de la localité de Hammam-Chott, située à une trentaine de kilomètres de Tunis. Le raid visait les dirigeants de l’Organisation de libération de a Palestine (OLP) qui y avait établi son quartier général après avoir fui le siège de Beyrouth par l’armée israélienne en 1982. L’opération menée le 1er octobre 1985 avait coûté la vie à 50 Palestiniens et 18 Tunisiens, et provoqué des dégâts matériels évalués à 8,5 millions de dollars. Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, l’Union démocratique unioniste (UDU) appelle à proclamer le 1er octobre “journée nationale de lutte contre la normalisation sous toutes ses formes avec l’entité sioniste”. Cette formation d’obédience nationaliste arabe dirigée par Ahmed Inoubli, candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2009, exhorte les gouvernements arabes qui entretiennent des relations officielles, commerciales et culturelles avec Israël à rompre ces liens. Après avoir échangé en 1996 des bureaux d’intérêts avec Israël, la Tunisie a décidé la fermeture de ces représentations à la suite de la deuxième Intifada en 2000. Elle continue néanmoins de recevoir des délégations israéliennes à l’occasion de conférences internationales organisées à Tunis et accueille par ailleurs des milliers de Juifs pour le pèlerinage annuel de la Ghriba, à Djerba. AP
Tunisie : Israël, sujet sensible ! Il ne fait pas toujours bon y afficher sa sympathie pour l’Etat hébreu
Les Tunisiens ne veulent pas entendre parler de normalisation avec Israël. Depuis quelques semaines, une page Facebook appelant à la promotion des relations diplomatiques entre les deux pays, suscite la colère des internautes tunisiens. Une polémique qui intervient à peine un mois après le tollé suscité par les propos du chanteur Mohsen Cherif, qui avait scandé lors d’une fête de mariage, début août, « Vive Bibi Netanyahu ! ». Mais que l’on s’y trompe pas : la Tunisie reste le pays le plus tolérant envers les Juifs dans le monde arabe.
Normaliser les relations avec Israël ? Pas question. Une page Facebook dédiée à « la promotion des relations diplomatiques, la croissance économique et l’amitié entre l’État d’Israël et la Tunisie », lancée début septembre par des Juifs originaires de Tunisie, suscite la colère des internautes Tunisiens. L’initiative est reçue par un flot de messages indignés, quand ce n’est pas des insultes. « Attention ! Israël en Tunisie veut recruter des espions de nationalité tunisienne dans le but de travailler au service de l’Etat sioniste ! », prévient un internaute. « Ce qu’ils veulent, c’est connaître vos pensées, vos profils et surtout vos prises de position, ils veulent donc connaître mieux leurs ennemis », renchérit un autre.
« Vive Bibi Netanyahu ! »
Il faut dire que, comme dans beaucoup d’autres pays musulmans, Israël n’est pas très populaire en Tunisie. On se souvient du tollé qu’avait provoqué parmi les Tunisiens une vidéo montrant le chanteur tunisien Mohsen Cherif scander « Vive Bibi Netanyahu ! », diffusée sur Internet début août. Une dizaine de pages et de groupes avaient alors vu le jour sur Facebook pour dénoncer le chanteur. La page exigeant de « déchoir Mohsen Cherif de la nationalité tunisienne » avait remporté le plus de succès, avec plus de 5000 fans en à peine 4 heures. Acculé, le chanteur s’est justifié sur l’une des pages créées contre lui : « C’était pour rigoler, juste pour mettre un peu d’ambiance ! ». Mais les messages d’insultes continuent à ce jour d’affluer sur sa page. Son collègue, le chanteur Selim Baccouche, qui a également été filmé dans des fêtes destinées à un public israélien, a lui aussi été la cible d’une vague d’indignation sur Internet. La polémique l’avait contraint à annuler sa participation au Festival international de Carthage, le 9 août.
Cette hostilité envers Israël ne signifie pas que les Tunisiens sont antijuifs, mais traduit leur indignation de la politique de l’Etat hébreu envers les Palestiniens. Pour beaucoup, la Tunisie est considérée comme le pays le plus tolérant envers les Juifs en terre d’Islam. Chaque année au mois de mai, des milliers de Juifs affluent d’Israël et d’Europe pour effectuer le pèlerinage de la Ghriba sur l’île de Djerba, la synagogue la plus ancienne d’Afrique, dans une atmosphère festive. Bien que ramenée à quelque 2 000 personnes contre plus de 100 000 peu avant la création de l’Etat d’Israël, la communauté juive en Tunisie est considérée comme la plus importante dans le monde arabe.
(Source: Afrik.com le 2 octobre 2010)
Tunisie: Universités, les raisons d’un mauvais classement
· Au classement 2010 des meilleures universités au monde, réalisé annuellement par l’Université chinoise de Shanghai, la première université tunisienne, en l’occurrence l’Université de Sousse, est classée 6719ème. Elle est talonnée par les universités de Tunis El Manar (6729e), de Sfax (6996e), 7-Novembre de Carthage (7190e), de Monastir (7340e), de Tunis (7365e).
· Face à un tel score, l’écrasante majorité des Tunisiens se sentirait touchée dans son amour propre et peut être encline à qualifier de «honteux» et de «contre-performant» ce classement des universités tunisiennes.
Une telle attitude ne ferait que justifier tout le mal, préjugés et rumeurs colportés quant à la baisse du niveau de l’enseignement universitaire et des études supérieures en Tunisie. Bref, un mauvais coup pour le moral en cette période de rentrée universitaire.
Pourtant, à regarder de près ce classement, il serait inéquitable et même inique pour les universitaires et chercheurs tunisiens.
Dans l’ensemble, les critiques estiment que les critères retenus par ce classement lèsent la qualité de l’enseignement des universités et favorisent la recherche scientifique en langue exclusivement anglo-saxonne.
· Pour mémoire, ces critères sont : la qualité de l’enseignement (nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves), la qualité de l’institution (nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs et nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines), les publications (articles publiés dans les revues Nature et Science Magazine, articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index), taille de l’institution (performance académique au regard de la taille de l’institution).
Dans le cas de la Tunisie, les universités locales sont tout simplement méconnues et souffrent d’un déficit structurel de publication et de communication de travaux de recherche en anglais.
Leur classement est frustrant. Il ne reflète pas l’effort de l’Etat tunisien en matière de Recherche-Développement (R&D). La Tunisie a investi l’équivalent de 1,25% de son PIB dans la R&D en 2009 et le nombre de chercheurs (mesuré en termes bruts) pour chaque million de population y est supérieur à la moyenne régionale.
L’effort de l’Etat se mesure aussi par le nombre important de programmes d’appui à la recherche et à l’innovation. Cependant, les résultats en matière de brevets et d’utilisation concrète des résultats de recherche par les entreprises sont faibles même si on note une augmentation ces dernières années. En 2008, le nombre de brevets déposés internationalement était de 26 au total, dont 10 aux Etats-Unis (contre 2 en 2006), 4 en France et 4 à l’Office européen des brevets. Cela reste inférieur à la moyenne régionale.
Le point de vue de la Banque mondiale
La Banque mondiale, qui s’est penchée sur ce dossier, relève que «le rendement à l’investissement public dans la Recherche-Développement en termes d’innovation concrète est faible en Tunisie à cause de nombreuses contraintes qui réduisent l’efficacité de l’effort public».
Première contrainte, le double emploi. Certains programmes d’appui à l’innovation ont des mandats et des modes d’opération semblables (prime d’innovation et mise à niveau), ce qui implique que certains des fonds alloués sont largement sous-utilisés (exemple : la prime d’innovation). Ceci crée du gaspillage et de l’inefficacité.
Deuxième contrainte, les dépenses en matière de R&D sont éclatées sur un ensemble très large de thématiques et d’institutions (ESTIME 2007). Ainsi le lien entre dépense (montant et allocation sectorielle) et l’objectif stratégique recherché ou les performances des structures n’est pas clair.
Troisième contrainte : le partenariat recherche publique- secteur privé est limité. Pour la Banque, trois facteurs expliquent cela : la faible demande émanant du secteur privé reflétant une spécialisation vers des créneaux à faible valeur ajoutée et la sous-traitance dans de nombreux secteurs ; l’inadéquation entre les thématiques de recherche et les besoins des entreprises et les procédures bureaucratiques complexes qui encadrent la collaboration entre le public et le privé.
Quatrième contrainte et non des moindres, l’absence de bureau de transfert de technologie. Alors que le système d’innovation tunisien regorge d’institutions, il existe un vide important dans l’appui à la commercialisation des résultats de la recherche. Par exemple, aucune institution ne semble aujourd’hui jouer le rôle de bureau de transfert de technologie (BTT). Le BTT est le point de contact primaire pour les compagnies et les autres organisations qui souhaitent acquérir des technologies et se servir de l’expertise et des facilités des structures de recherches aux termes d’une entente de collaboration ou une entente d’octroi de licence. Il serait opportun de favoriser la création d’un tel bureau.
Par delà ces éléments d’information sur la situation de la recherche en Tunisie, le classement de l’université de Shanghai est très critiqué par les chercheurs francophones au point que l’Europe, sous la pression de la France, pense à instaurer, à partir de 2011, son propre classement.
Les critères de ce classement ne tiennent pas compte, malheureusement, de certaines orientations jugées prioritaires dans certains pays comme la formation supérieure des cadres, des ingénieurs et des gestionnaires pour les milieux socioéconomiques ou les sciences humaines et sociales. Les secteurs de l’ingénierie et du management, l’ouverture sociale et l’innovation technologique.
A titre indicatif, les sciences humaines sont carrément occultées. C’est là d’ailleurs la première critique formulée à l’encontre de ce classement qui a du faible pour les prix Nobel et les publications dans les magazines spécialisées.
(Source: www.webmanagercenter.com le 2 0ctobre 2010) Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-95955-tunisie-universites-les-raisons-d-un-mauvais-classement
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