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   TUNISNEWS                  7 ème année, N° 2350 du 28.10.2006   
  
    
  
 Teresa chopin: Message d’espoir à Samia Abbou et                         à toutes les mères, femmes, soeurs de prisonniers                         AP: Un diplomate européen appelle                         à “un dialogue politique serein” entre Tunis et                         Bruxelles                         Info Tunisie: M. Marc Pierini loue la réussite de la                         politique sociale de la Tunisie                         AP: Les autorités “surprises” par                         certains propos du représentant de l’Union européenne à                         Tunis                         Kalima: La crise avec Al Jazeera, un combat d’arrière                         garde                          Kalima: Le casse-tête de la                         restructuration de l’UGTT                          Kalima: La nouvelle vague fait échouer le boycott de Ben                         Ali                          Kalima: Le Général Gueddiche                         s’invite dans le débat                          Kalima: Nouveaux développements dans l’affaire du                         yacht volé                          Kalima: Un atelier d´écriture sur                         Kalima, pour aider tout ceux qui veulent témoigner de la                         vie en Tunisie à travers des textes de fiction                         Balha Boujadi: La Tunisie :  Hijab,  censure  et                          al-jazeera                         Biju: Femmes je vous aime         | 
 
 
  
  
 
   Cliquez ici   pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe   humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens
 Voir également les   documents vidéo:
 
  Le Cri De   Détresse De La Famille Du Prisonnier Politique Fathi Issaoui   
  Nouveau   témoignage vidéo de l’AISPP sur les multiples condamnations pour les mêmes   faits en Tunisie.
 (Source :    www.nawaat.org )
 
 
Message d’espoir à Samia Abbou et à   toutes les mères, femmes, soeurs de prisonniers
 
 Chère amie Samia ,
  Depuis notre première rencontre nous avons mené   le même combat    Tu m’as soutenue et nous avons pleuré ensemble, devant les murs qui ont   enfermé les êtres qui nous sont chers.      Aujourd’hui c’est du fond du cœur, que je t’adresse mon soutien ainsi qu’aux    mères, femmes, soeurs de prisonniers, qui vivent le calvaire et l’agonie de la   destruction de leur famille, dans la douleur et l’injustice.      Cette souffrance m’est très familière et elle restera gravée dans ma mémoire à   jamais.      Il faut continuer à se battre et jamais abandonner, car c’est le seul moyen de   faire valoir les droits humains, que certaines personnes se permettent de   bafouer.      Mon fils ainsi que les autres internautes de Zarzis, sont la preuve vivante   que l’espoir de liberté existe « il sont libres »      Accroche-toi et fait passer le message, un jour justice sera faite et le   soleil brillera dans les yeux de tes enfants et de tous les autres enfants    qui auront retrouvé leur papa.      Courage mon amie !!      Teresa chopin  
     Toute la classe politique en Tunisie ne parle que du dernier conseil des   ministres presidé par le president  ben ali le mardi 24 octobre a 10h au   palais. les ministres avaient écouté sans ouvrir le bec une violente agression   verbale contre deux de leurs collegues qui ont refusé gentiment toute   participation a la campagne anti-hijab, l`un des deux est le fils d`une grande   famille tunisoise connue par ses presigieuses figures religieuses et l`autre   est fils d`une famille du centre tunisien dont le propre oncle fut l`un des   fondateurs du mouvement islamiste tunisien. Tous les deux furent traitès   d`irresponsables et de sournois acolytes de l`opposition. Il n`est pas exclu   que le prochain remaniement verra le limogeage de ces deux exceptions, dont le   depart sert d`exemple aux autres ministres,appeles a avaler des couleuvres   sans reagir.    M. M
 Un   diplomate européen appelle à “un dialogue politique serein” entre Tunis et   Bruxelles
 Associated   Press, le   27.10.06 à 21h28
 TUNIS (AP) — Le   chef de la délégation de la commission européenne à Tunis, Marc Pierini, a   appelé vendredi à l’instauration d’un “dialogue politique serein” avec la   Tunisie, un dialogue qui permettrait, selon lui, à la coopération entre Tunis   et Bruxelles de gagner en qualité dans les années à venir.
  
 Lors d’une   conférence de presse tenue à la fin d’une mission de plus de quatre ans en   Tunisie, le diplomate, qui est également accrédité auprès de la Libye, a   qualifié de “bon” le bilan de la coopération entre l’Union européenne et la   Tunisie, à quelque 14 mois de la phase finale du démantèlement tarifaire   devant permettre la mise en place d’une zone de libre-échange euro   méditerranéenne, en janvier 2008.
  
 Premier pays du   sud de la Méditerranée à avoir signé un accord d’association avec l’UE en   1995, la Tunisie effectue le gros de ses échanges avec cet ensemble.
  
 Cet accord a été   suivi par l’adoption en 2005 d’un “plan d’action voisinage” à la suite de   l’élargissement de l’UE.
  
 Il a illustré ses   propos par le volume des échanges commerciaux qui a doublé au cours des dix   dernières années, passant de 7,5 à 14,7 milliards d’euros.
  
 Le diplomate   européen a cependant déploré le retard enregistré dans la coopération en   matière de gouvernance, notamment dans les domaines des médias, de la justice   et des droits de l’Homme, en mentionnant des “turbulences” inhérentes   occasionnées par ces questions. 
  
 Associated Press
  
    VERSION OFFICIELLE
  
    Tunisie-UE
  
 M. Marc Pierini   loue la réussite de la politique sociale de la Tunisie
  
  
 Ambassadeur,   chef de la délégation de la Commission européenne à Tunis, a donné, Vendredi à   Tunis, une conférence de presse à l’occasion de la fin de sa mission en   Tunisie.
  
 En présence des   représentants de la presse nationale et étrangère, M. Marc Pierini a dressé le   bilan des relations entre la Tunisie et l’Union Européenne (UE) au cours des   quatre dernières années et évoqué des questions ayant trait à la politique de   bon voisinage.
  
 Evoquant les   rapports économiques entre la Tunisie et l’Union européenne, en prévision de   la phase finale du démantèlement tarifaire, M. Marc Pierini a fait observer   que les échanges commerciaux ont évolué positivement, avec un taux de   couverture des importations par les exportations de la Tunisie qui s’est   nettement amélioré.
  
 Il a précisé   que le volume des échanges entre la Tunisie et l’UE a doublé, passant de 7,5   milliards d’euros en 1995 à 14,7 milliards d’euros en 2005.
  
 Grâce à une   économie qui avance objectivement bien, a-t-il souligné, en dépit de   ressources naturelles limitées et de l’impératif pour le pays de gérer ses   dettes extérieures, la Tunisie a remarquablement réussi dans sa politique   sociale et particulièrement dans le domaine de l’éducation.
  
 Avec un bilan   globalement positif, la Tunisie, a-t-il fait observer, doit cependant faire   preuve de vigilance et de compétitivité face à la forte concurrence sur le   marché européen et de la Chine et, prochainement, de la Roumanie et de la   Bulgarie.
  
 Passant en   revue les différentes interventions de l’UE en Tunisie notamment dans les   domaines de l’éducation, de l’ajustement structurel et de l’infrastructure   portuaire, le Chef de la délégation européenne a souligné la nécessité de   respecter les engagements communs.
  
 Répondant à une   question sur l’affaire de la ligue tunisienne de défense des droits de   l’homme, l’ambassadeur chef de la délégation européenne a relevé que la   Commission Européenne n’est pas concernée par cette question.
  
   (Source :   www.infotunisie.com, (Officiel), le 27 octobre 2006)
   
  
   Tunisie:
  
 Les autorités   “surprises” par certains propos du représentant de l’Union européenne à Tunis
  
  
 Les autorités   tunisiennes se sont démarquées samedi des propos attribués au représentant de   l’Union européenne à Tunis, Marc Pierini, lors d’un point de presse tenu la   veille à l’occasion de la fin de sa mission en Tunisie. Il avait déploré la   lenteur des réformes politiques convenues entre les deux parties, qui, selon   lui, ne vont pas de pair avec les progrès accomplis dans les domaines de la   coopération économique et sociale.
  
 Dans un communiqué   transmis à l’Associated Press, “une source autorisée” du ministère tunisien   des Affaires étrangères s’est déclarée “surprise par certains propos rapportés   par des organes de presse et qui donnent une appréciation inexacte de quelques   aspects de l’évolution des relations entre la Tunisie et l’UE“.
  
 Selon cette   source, “le dialogue et les consultations avec les différentes instances de   l’Union Européenne se poursuivent de manière régulière, sereine et   satisfaisante dans le respect mutuel et dans le cadre des instances   appropriées prévues par l’accord d’Association Tunisie-UE”. Elle réaffirme par   ailleurs “son attachement aux relations de partenariat avec l’UE et sa   détermination à les consolider davantage dans tous les domaines“.
  
 Concernant les   questions liées à la gouvernance, à la démocratie et aux droits de l’homme,   “la Tunisie, et c’est là son choix propre, poursuit de manière résolue, un   processus irréversible de réformes globales qui visent, notamment, la   consolidation de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits de l’homme,   et l’édification d’une société équilibrée et solidaire”, précise cette source.  
  
   The Associated Press
   
 
 Des labels de   vins tunisiens obtiennent le trophée “best buy” au SIAL-Paris
  
  
 La Tunisie a   pris part du 22 au 26 octobre 2006 au Salon international de l’agroalimentaire   (SIAL), à Paris, avec la participation de 45 entreprises tunisiennes   exposantes.
  
 Encadrées par   le centre de promotion des exportations (CEPEX), les entreprises participantes   ont couvert le secteur des vins dont certains labels ont été sélectionnés   «meilleur achat » par un jury du SIAL pour leur rapport qualité/prix (trophée   « best buy » ainsi que les domaines de la pêche, des conserves alimentaires,   des dattes, des pâtes alimentaires, de la pâtisserie et la confiserie, de   l’huile d’olive, de l’huile végétale, des fruits et légumes frais et surgelés.
  
 Par ailleurs,   six entreprises tunisiennes ont prit part au SIAL, hors pavillon national dont   4 formant le consortium de l’agroalimentaire et deux autres spécialisées dans   l’huile d’olive et les pâtes alimentaires.
  
 Le secteur de   l’agroalimentaire en Tunisie contribue à raison de 16 pc dans le PIB et   emploie plus de 22 pc de la population active.
  
 Les recettes   des exportations du secteur représentent 11,5 pc des exportations tunisiennes   et plus de 70 pc de ces produits sont acheminés vers l’Union européenne.
  
 Des efforts de   diversification des débouchés sont entrepris sur de nouvelles destinations   comme les Etats-Unis, le Canada et les pays du Moyen orient, africains et   asiatiques, indique le CEPEX
  
   (Source :   www.infotunisie.com, (Officiel), le 28 octobre 2006)
 
   
 
La crise avec Al Jazeera, un combat   d’arrière garde
 
 Sihem Bensedrine   28 octobre 2006      L’Etat tunisien vient de fermer ce 25 octobre sa représentation diplomatique   au Qatar, en engageant une violente campagne de presse contre l’Emirat. Cette   déclaration d’hostilités, pour une «atteinte à la souveraineté nationale»,   incrimine en réalité la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera. En cause,   notamment, une interview de l’opposant tunisien Moncef Marzouki, président du   Congrès pour la République (CPR, non reconnu), diffusée le 14 octobre, et qui   lui vaut des poursuites judiciaires.   Le communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, diffusé le 25   octobre, précise : « par ses prises de position délibérément malveillantes à   l’égard de la Tunisie, “El Jazira” a dépassé toutes les limites et transgressé   les règles morales sur lesquelles repose la pratique journalistique. De telles   prises de position sont, en outre, en contradiction avec le principe de la   libre _expression, car elles incitent au désordre et appellent à la sédition,   ce qui viole les lois et usages internationaux et les valeurs qui fondent les   relations entre Etats. »   Pourtant, Al Jazeera n’a cessé, ces derniers, mois d’ouvrir ses antennes aux   représentants patentés du pouvoir qui y ont acquis une sorte de droit de   parole quasi exclusif, pour commenter les événements relatifs à la Tunisie.   Certains activistes tunisiens reprochent même à Al Jazeera de ne pas accorder   un temps d’antenne suffisant à la société civile. Les rares interventions de   ses représentants sont souvent préventivement contrebalancées par les réponses   toutes prêtes des thuriféraires du régime.    Al Jazeera avait également encaissé en 2004 le refus d’accréditation de son   correspondant à Tunis, opposé par l’Agence Tunisienne de Communication   extérieure (ATCE), en raison de la non-conformité de ce bureau aux choix des   autorités tunisiennes. Le régime tunisien tient également un record des   plaintes déposées au ministère des Affaires étrangères qatari qui dépassent le   millier.   Mais il semble que les autorités tunisiennes attendent plus de la direction de   la chaîne qatarie… qu’elle relaie leur discours – à l’instar d’autres médias   arabes – et surtout qu’elle soit conforme à leur vision d’un media audiovisuel.        Pourtant, Al-Jazira a non seulement marqué un tournant dans la globalisation   de l’information, inversant le flux qui circulait de l’Occident vers l’Orient   ; elle a surtout constitué un phénomène médiatique basé sur la rupture avec   les monopoles des Etats arabes sur l’audiovisuel, et a révolutionné en ce sens   le paysage médiatique arabe en donnant l’antenne à la rue arabe et aux voix   dissidentes. Une vision diamétralement opposée à la conception traditionnelle   de ces Etats qui y voient essentiellement un outil de propagande servant à   consolider les pouvoirs en place.   Al Jazeera a toujours été considérée par les régimes arabes comme un   prolongement de la diplomatie qatarie et traitée en conséquence. Elle affronte,   depuis sa naissance en 1996, les foudres de gouvernants bousculés dans leur   confort politique aseptisé de toute critique et qui réagissent vivement contre   le petit Emirat chaque fois qu’un sujet dérange leurs habitudes autoritaires.     Al Jazeera a dû céder plus d’une fois à ces pressions et annuler parfois,   certaines émissions déjà enregistrées. La Tunisie est à la tête de ces Etats   particulièrement allergiques à la critique et qui pensent pouvoir interférer   constamment dans les choix éditoriaux de la chaîne.   Cependant aucun Etat n’est allé jusqu’à geler ses relations diplomatiques avec   le Qatar comme vient de le faire le régime de Ben Ali. Un régime paniqué par   la simple prise de parole d’un opposant, au point de se sentir fragilisé et   déstabilisé, doit se considérer comme particulièrement vulnérable.      Ce n’est pas la première fois que le régime de Ben Ali fait face à des   problèmes diplomatiques nés de son refus d’admettre l’_expression d’une   information émancipée des pouvoirs publics et l’exercice libre de leur   profession par les journalistes ; ce fut le cas notamment avec la France en   2002.    Cette dernière crise, et la plus grossièrement gérée, montre si besoin est,   que le pouvoir tunisien ne peut plus maintenir un tel décalage entre ses choix   autoritaires et les aspirations de ses citoyens à des médias pluriels et   modernes, plus en phase avec la révolution de la communication que le monde   vit actuellement. Il est temps qu’il comprenne qu’il n’est plus en état de se   soustraire à l’obligation de bouleverser structurellement son approche et de   devoir cohabiter avec un espace médiatique globalisé et émancipé de la tutelle   des Etats. Jusqu’à quand ce régime continuera à régler par la censure et   l’interdiction de diffusion, les médias internationaux qui ouvrent leurs   colonnes ou leurs antennes à des voix dissidentes ou qui rapportent de façon   indépendante des événements les impliquant, comme il vient de le faire   dernièrement avec le quotidien français Le Figaro qui a évoqué une dérive   mafieuse autour du clan au pouvoir.      Le développement des nouvelles technologies de l’information rend caduque et   ridicule cette prétention à vouloir contrôler les flux de l’information qui ne   connaissent plus de frontières. Ce pouvoir ne peut plus continuer à ignorer la   forte aspiration des citoyens tunisiens à une information libre et crédible ;   ceux-là la recherchent là où ils peuvent la trouver : Internet, les chaînes   satellitaires ou la rumeur publique, tournant ainsi le dos aux médias   officiels archaïques qui ont du mal à trouver des alternatives à la chute   vertigineuse de leur audimat.
   
 Le   casse-tête de la restructuration de l’UGTT
   
 Omar Mestiri   24 octobre 2006   Le congrès de Jerba avait fait de la restructuration de la centrale un de ses   objectifs majeurs. La commission administrative avait été chargée de sa mise   en place et un comité, piloté par Hedi Ghodbani, institué. Près de quatre ans   plus tard, le bilan est bien maigre. De rares secteurs en ont bénéficié,   principalement l’enseignement supérieur. Les documents soumis aux   congressistes se bornent à signaler qu’on ne «dispose pour l’instant d’aucun   projet concernant la restructuration». Aux dernières nouvelles, la commission   aurait repris ses travaux et un consensus se serait dégagé pour un   assouplissement de la restructuration. L’option pour une   restructuration-fusion, à la verticale, comme dans le cas de l’enseignement   supérieur, n’aurait plus la préférence et on s’acheminerait vers un schéma   conservant les structures autonomes des secteurs clés, comme les syndicats   nationaux, aux côtés des fédérations.    Il y aurait pourtant fort à faire sur ce plan, à commencer par imposer   l’interdiction aux retraités d’exercer des responsabilités syndicales.   Quelques postes clés sont occupés depuis des décades par des bureaucrates   ayant quitté la vie active depuis belle lurette, notamment au bureau exécutif,   dans les fédérations et parmi les secrétaires généraux des unions régionales.
     Bien au contraire, le BE envisage de revenir sur deux réformes importantes de   son fonctionnement, adoptées à Jerba. La première concerne le mode de   désignation du secrétaire général. Après les abus de l’ère Sahbani qui s’était   fait «élire» en 1999 au congrès du Kram, par un vote à main levée auquel   avaient pris part les invités et le service d’ordre… Le congrès de Jerba était   revenu à l’élection du SG par ses pairs du BE. Manifestement les partisans de   l’actuel patron, Abdesselam Jerad, candidat à sa succession, ne sont pas   sécurisés par cette formule. Ils proposent d’ouvrir le scrutin aux secrétaires   généraux des unions régionales, généralement plus sensibles à l’influence des   autorités.
     La deuxième qui jouit d’un consensus au sein de l’actuel exécutif, mais qui   risque d’être sérieusement contestée par les congressistes est de modérer la   limite des mandats à l’exécutif. A Jerba, désormais une référence, on avait   adopté l’interdiction pour les membres du BE d’y siéger plus de deux mandats   consécutifs, applicable dès le prochain congrès. Le risque d’une «rupture   brutale dans la continuité» de l’action de la centrale a été invoqué pour   revenir sur cette mesure, en la pondérant. L’option retenue serait de ne   l’appliquer qu’à la moitié des membres élus avec les plus faibles scores.
     Il reste, toutefois, une réforme vitale que l’UGTT refuse d’aborder, celle de   la place de la femme au sein de la centrale. Malgré les discours, celle-ci   demeure l’un des bastions de la misogynie en Tunisie. La présence des femmes   dans les structures syndicales supérieure demeure très faible, loin de   refléter la place des femmes dans l’activité économique nationale. Aucune   d’entre elles n’a jamais été élue à son bureau exécutif et même des syndicats   réputés «progressistes», comme l’enseignement, ne lui offrent que quelques   figurations. A quand l’instauration de la parité, à tous les échelons ?
   
 
La nouvelle vague fait échouer le   boycott de Ben Ali
 
 Omar Mestiri   27 octobre 2006   Le conseil de l’ordre des avocats tunisien avait sérieusement envisagé de   boycotter la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire du 8 octobre courant,   présidée en grande pompe, comme chaque année, par Zine El Abidine Ben Ali. Les   structures professionnelles entendaient protester contre le traitement   cavalier que leur inflige le gouvernement depuis plusieurs mois.   Revendications ignorées, contacts rompus, accusations calomnieuses proférées   par le Ministre, perquisition illégale des locaux, multiplication des   agressions physiques par la police politique, coup de force contre   l’association des jeunes avocats… Bref, le climat chez les avocats était tout   sauf propice à une ambiance festive.
     Pourtant, et contre toute attente, la réunion, tenue la veille de la cérémonie,   décida de revenir sur le boycott et sauva le Général d’un affront historique,   à l’issue d’un vote serré, 8 contre 6. Cependant, les sauveurs ne furent pas   cette fois-ci les habituels partisans attitrés du gouvernement. Avec un profil   bas, un discours terne et sans conviction, ils ne pensaient pas venir à bout   de l’option du boycott fermement tracée par le Bâtonnier Abdessattar Ben   Moussa. Ils pensèrent même l’affaire entendue, lorsque la mise fut sauvée par   l’intervention virulente de deux membres élus comme indépendants. Tout le   mérite de ce renversement de tendance, revient à Chaouki Tabib et Makki Jaziri   qui montèrent au créneau pour expliquer à leurs pairs, à coup d’intimidations   bien enrobées, qu’il y allait de «leur intérêt» à pas aller à Canossa,   insistant sur la «gravité» d’une telle décision avec ses «conséquences   inéluctables».    Pour un pouvoir, en panne de têtes de file et préoccupé par la reprise en main   du barreau – les prochaines élections des structures sont pour 2007, il   semblerait que des solutions solides se profilent à l’horizon. Maître Chaouki   Tebib, qui a déjà fait preuve de ses talents en opposant de vives réserves au   soutien du Conseil de l’ordre au bureau légitime de l’Association des   magistrats tunisiens, convoiterait le poste clOmnipotent il y a une dizaine   d’années, le Général Gueddiche, qu’on disait en perte d’influence, a montré   qu’il avait encore l’écoute du Général Ben Ali sur les grands dossiers de la   santé. Le mois dernier il a fait inviter au palais de Carthage trois médecins   universitaires pour une entrevue avec Ben Ali, à la suite de laquelle ce   dernier à décidé un réaménagement de l’activité privée complémentaire (APC).   Médiatisées, ces mesures entraînent pour les bénéficiaires un avantage   financier assez substantiel ainsi qu’un assouplissement des conditions   d’exercice de cette activité.
     Toutefois, il y a lieu de relever que seulement 15% du corps (environ 250   médecins sur 1600) sont susceptibles d’être concernés par cette activité qui   demeure soumise à autorisation du Ministre. Dans d’autres pays, le médecin a   la liberté d’opter ou non pour l’APC. Certains observateurs considèrent que   les autorités veulent désormais acculer les médecins à opter massivement pour   l’APC, ce qui aurait pour conséquences de amputer encore plus l’hôpital de ses   moyens humains.
     Le syndicat, qui a mené, au printemps dernier, un retentissant mouvement de   protestation contre la dégradation des conditions professionnelles et   salariales des médecins hospitalo-universitaires, considère que le fond du   problème demeure, à savoir la sensible dévalorisation des salaires et des   primes. Les négociations piétinent toujours, le ministère ne se résignant pas   à accorder une augmentation dont l’impact grèverait le budget de 10 millions   de Dinars.    Gueddiche, lui, n’a pas le triomphe modeste, et ne manque pas une occasion de   montrer l’exaspération que lui cause le syndicat. Las, il a quand même dû   constater son déclin après que ses fidèles eurent retiré, faute d’avoir requis   un nombre significatif de signatures, un texte de « soutien aux mesures   présidentielles » parmi les médecins universitaires. Le docile Rachid   Mechmèche, ancien doyen, s’est pourtant beaucoup dépensé – à perte – dans   l’opération.é de président de la section nord de l’ordre. Quand à Maître Makki   Jaziri, il a déjà fait ses «preuves» en s’engageant activement au sein d’un   lobbying pour «une solution» du conflit de la Ligue des droits de l’homme,   appuyé politiquement et financièrement par les autorités.
   
Le Général Gueddiche s’invite dans le   débat
 Omar Mestiri   27 octobre 2006    Omnipotent il y a une dizaine d’années, le Général Gueddiche, qu’on disait en   perte d’influence, a montré qu’il avait encore l’écoute du Général Ben Ali sur   les grands dossiers de la santé. Le mois dernier il a fait inviter au palais   de Carthage trois médecins universitaires pour une entrevue avec Ben Ali, à la   suite de laquelle ce dernier à décidé un réaménagement de l’activité privée   complémentaire (APC). Médiatisées, ces mesures entraînent pour les   bénéficiaires un avantage financier assez substantiel ainsi qu’un   assouplissement des conditions d’exercice de cette activité.
     Toutefois, il y a lieu de relever que seulement 15% du corps (environ 250   médecins sur 1600) sont susceptibles d’être concernés par cette activité qui   demeure soumise à autorisation du Ministre. Dans d’autres pays, le médecin a   la liberté d’opter ou non pour l’APC. Certains observateurs considèrent que   les autorités veulent désormais acculer les médecins à opter massivement pour   l’APC, ce qui aurait pour conséquences de amputer encore plus l’hôpital de ses   moyens humains.
     Le syndicat, qui a mené, au printemps dernier, un retentissant mouvement de   protestation contre la dégradation des conditions professionnelles et   salariales des médecins hospitalo-universitaires, considère que le fond du   problème demeure, à savoir  la sensible dévalorisation des salaires et des   primes. Les négociations piétinent toujours, le ministère ne se résignant pas   à accorder une augmentation dont l’impact grèverait le budget de 10 millions   de Dinars.    Gueddiche, lui, n’a pas le triomphe modeste, et ne manque pas une occasion de   montrer l’exaspération que lui cause le syndicat. Las, il a quand même dû   constater son déclin après que ses fidèles eurent retiré, faute d’avoir requis   un nombre significatif de signatures, un texte de « soutien aux mesures   présidentielles » parmi les médecins universitaires. Le docile Rachid   Mechmèche, ancien doyen, s’est pourtant beaucoup dépensé – à perte – dans   l’opération.
   
   
Nouveaux développements dans l’affaire   du yacht volé
 
   
 Omar Mestiri   24 octobre 2006        L’agence officielle TAP, reprise en chœur par tous les quotidiens, nous   apprend que Ben Ali a présidé, le 20 Octobre, un conseil ministériel consacré   « au suivi des activités de la douane ». Le Général a bien des raisons de   s’inquiéter.
     Le quotidien français Le Figaro (numéro du 18 octobre saisi en Tunisie) vient   de révéler la compromission de certains agents des douanes tunisiennes avec un   «gang de pirates des mers spécialisés dans les vols de yachts à destination de   la Tunisie», récemment démantelé par la gendarmerie maritime de Toulon. Il met   en cause certains «membres de la famille du président Ben Ali, présentés de   source proche de l’enquête comme des ˝ Tunisiens à la réputation mafieuse˝» et   ayant fait l’objet «d’accusations accablantes. »
     Selon le journal, « Cédric S. [l’un des skippers arrêtés] a avoué avoir perçu   44 000 euros pour acheminer les yachts à bon port. Il a désigné Imed Trabelsi   et son cousin Moaz, comme les commanditaires présumés du trafic […] un   skipper révèle notamment qu’˝ avec Trabelsi, nous avons évité les contrôles   […] Un douanier a posé une main sur mon sac. Trabelsi l’a repoussé en lui   parlant arabe, et son chef est arrivé en s’excusant ˝ […] À l’occasion d’une   livraison récente de bateau dans le port de Bizerte, le marin se souvient ˝   d’un comité d’accueil fourni ˝ notamment composé du ˝ destinataire du bateau   […] monsieur Trabelsi cousin d’Imed, du chef des douanes accompagnés de   quelques-uns de ses hommes et de quelques policiers ˝ ».
     Manifestement, les autorités tunisiennes ne sont pas arrivées à étouffer ce   scandale international qui éclata le 26 mai 2006 avec la saisie par Interpol,   dans le port de Sidi Bou Saïd, d’un yacht « Princess V58 » volé trois semaines   auparavant en Corse et trouvé en possession d’Imed Trabelsi. Elles pensaient   pourtant avoir fait le plus dur en annonçant la restitution du yacht à son   propriétaire, le banquier français, Bruno Roger.
     Il est incontestable que cette affaire a mis dans l’embarras nombre de   Ministres et de responsables, suite aux dégâts incommensurables causés à   l’image du pays. Cependant, il y a fort à douter de voir certains prendre   l’initiative de proposer des mesures pour mette le holà à cette dérive   mafieuse de nos institutions. L’enquête judiciaire n’est pas près d’avoir des   suites : Imed et consorts continuent de sévir en toute impunité. Aucune mesure   n’est envisagée pour mettre fin à l’impotence des services douanier face aux   multiples trafics menés par les proches du pouvoir. Enfin l’opposition, si   loquace par ailleurs, continue d’afficher un mutisme désemparant sur cette   affaire.
     Néanmoins, il semblerait que face à cette démission, un groupe de citoyens ait   décidé de déposer dans les prochains jours un recours pour bousculer l’incurie   des autorités sur cette affaire.
   
 
Détournement de fonds à l’hôtel Amilcar
 
   
 Omar Mestiri   24 octobre 2006        Des sources dignes de foi indiquent qu’un important détournement de fonds   aurait été découvert dans la gestion de l’hôtel Amilcar, appartenant à la   centrale ouvrière. Les membres du bureau exécutif ont discuté récemment de   l’affaire, sans décider pour autant de saisir la justice, à cause de certaines   oppositions. On rapporte que le responsable de ce détournement aurait affirmé   être en possession d’éléments impliquant quelques dirigeants syndicalistes. Le   trou concernerait 150 000 DT, mais des chiffres plus importants sont aussi   cités.
     Il est à rappeler que, depuis l’avènement de Ben Ali, la vie de l’UGTT est   souvent secouée par les scandales financiers. L’ancien secrétaire général,   Ismaïl Sahbani, qui a dirigé la centrale pendant plus de 11 ans, avait été   écarté en septembre 2000 après la découverte de graves malversations, qui lui   ont valu la condamnation puis l’emprisonnement.
   
 
La nouvelle éminence grise de l’UGTT
 
 Omar Mestiri   24 octobre 2006        Les liens entre le secrétaire général de l’UGTT, Abdesselam Jerad et le porte   parole de la présidence de la République, Abdelaziz Ben Dhia – qui fait figure   de numéro deux du régime – se sont sensiblement resserrés ces derniers temps.   Ils procèdent régulièrement à une concertation poussée sur les dossiers   sensibles, au cours d’une rencontre hebdomadaire. Cette «concertation» serait   à l’origine de la décision d’avancer la date du prochain congrès de la   centrale qui a bousculé les règles internes et causé de sérieux remous dans   les rangs des syndicalistes. Cette nouvelle «amitié» s’est aussi répercutée   sur le discours de Jerad. En écho à Ben Dhia qui dénonce un «infiltration» de   la centrale par les opposants du «mouvement du 18 octobre», Jerad fait part de   ses inquiétudes face à «une menace de noyautage de l’UGTT» par les partisans   du Forum démocratique. Ces rencontres peuvent aussi être utiles pour nouer des   rapprochements ou gagner des faveurs. C’est ainsi qu’un membre du BE a pu   inscrire un de ses enfants, nouvellement bachelier, à la faculté de médecine,   alors que ses résultats ne l’y habilitaient pas. Sa présence auparavant lors   d’une de ces rencontres avec «Si Azzouz» était purement fortuite.      Quand l’UGTT sacrifie ses structures de base   On ne sait si Ben Dhia est encore derrière, mais les dirigeants syndicaux sont   exaspérés par la nouvelle tendance de leur sécrétaire général de cautionner   des arrangements aux conflits sociaux qui consacrent le licenciement des   membres du syndicat de base. Cela s’est vérifié lors de conflit ayant opposé   le personnel au propriétaire de l’hôtel Diplomat, le milliardaire Mohamed   Driss. Cette tendance se confirme avec l’intervention décriée de Jerad dans le   conflit de la société des marbres de Thala, actuellement en négociation. On   savait la centrale fortement engagée dans la défense des droits syndicaux   déniés par la majeure partie des privés. Assisterons-nous à un nouveau   bouleversement de sa ligne ?
   
La nouvelle loi sur l’expertise   provoque un tollé parmi les médecins
   
 Omar Mestiri   27 octobre 2006   La nouvelle loi restreignant la fonction d’expert aux seuls médecins légistes   ou aux détenteurs du «diplôme d’études à la réparation du dommage corporel» (loi   2005-86), entrée en vigueur en janvier 2006, provoque de vifs remous au sein   de la profession médicale. Le Conseil de l’Ordre des Médecins de Tunisie est   saisi de nombreuses plaintes. Un courrier officiel a même été adressé par le   président de la société d’orthopédie, invitant le Conseil de l’ordre à saisir   les autorités publiques. La lettre critique l’octroi par la loi du statut   d’expert «aux seuls médecins légistes – dont la qualification en traumatologie   […] est loin d’être évidente […] – et aux seuls titulaires du certificat   d’aptitude à la réparation du préjudice corporel, diplôme [qui ne] fait pas   obligatoirement [de son titulaire] un médecin expert.
     De fait, la société d’orthopédie proteste contre «l’exclusion des spécialistes»   qu’elle considère comme «abusive et injuste». Ces spécialistes – soit la   quasi-totalité des médecins qualifiés auparavant pour les missions d’expertise   – se retrouvent désormais exclus par la nouvelle loi d’un domaine aux enjeux   financiers substantiels. L’incohérence de la loi est aussi relevée par la   société d’orthopédie : les titulaires du diplôme contesté et récemment   institué, des médecins généralistes, sont habilités aux statut d’expert, au   bout d’un mastère de deux années, qui ne garantit en rien l’acquisition de   l’expérience clinique…alors que ceux qui président à «l’enseignement, à   l’encadrement et à l’évaluation» des candidats à ce mastère, ne le sont plus !   La société d’orthopédie précise dans sa lettre que «l’expert est un technicien   qui, par l’expérience a acquis une grande habileté dans un métier ». Elle   souligne qu’on est «expert dans son domaine» et réfute qu’on puisse «prétendre   être expert dans toutes les spécialités». Certains envisagent même une   annulation de ce mastère.
     Le corps médical s’insurge, surtout, contre l’absence de consultation avec le   Conseil de l’Ordre, en rupture avec la tradition. Cependant certaines sources   prétendent que le conseil a bien été consulté, sans faire parvenir   d’objections aux autorités. La colère des médecins se focalise sur l’ancien   secrétaire général du Conseil de l’Ordre le Dr Moncef Hamdoun, grand ponte de   la médecine légale en Tunisie, soupçonné d’avoir cautionné – sinon inspiré –   la nouvelle loi, à l’insu de ses pairs.
     Moncef Hamdoun s’est fait auprès des défenseurs de droits de l’homme en   Tunisie une solide, mais peu flatteuse, réputation de blanchisseur de   tortionnaires. Il est passé à la postérité en 1995, après une expertise restée   dans les annales, sur le cas du décès sous la torture de Fayçal Baraket en   1991, maquillé par la police en accident de la circulation. Avec son ancien   patron, récemment disparu, Abdelaziz Ghachem, il avait co-signé un rapport   accréditant la thèse des autorités et réfutant l’avis de tous les experts   internationaux sollicités – dont celui du célèbre Pr. Derrick Pounder de   l’université de Dundee – qui écarte formellement la thèse de l’accident
   
      
Toutes nos félicitations à Souhayr   Belhassen
   
 Omar Mestiri   27 octobre 2006   Le Comité Directeur de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de   l’homme vient de choisir, il y a quelques jours, d’appuyer la candidature de   sa vice-présidente, Souhayr Belhassen, à la présidence de la fédération   internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) dont le congrès se   tiendra du 19 au 25 avril 2007, à Lisbonne.
   Basée à Paris, cette ONG internationale avait toujours été présidée par un   français, depuis sa fondation dans les années vingt du siècle dernier et   jusqu’au congrès de Casablanca en 2001 qui vit l’accession à la présidence du   sénégalais Sidiki Kaba, reconduit en 2004 à celui de Quito.   L’officialisation d’une candidature à la présidence de la FIDH, annonce   généralement une accession au poste. Elle intervient, traditionnellement,   après l’adoubement du postulant par le bureau international (dont la dernière   réunion s’est tenue début juillet), intervenant à la suite de précieux   encouragements du secrétariat et de la direction. L’élection en elle-même   tenant plus de la simple formalité : les deux derniers congrès derniers   congrès ont consisté à avaliser une candidature unique. 
   Mme Belhassen, déjà vice-présidente de la FIDH, depuis 2004, figure parmi les   membres les plus en vue de son bureau international. Toute la rédaction de   Kalima lui adresse ses vives félicitations et tous nos vœux de succès à   l’énergique Souhayr qui saura, à n’en pas douter, mettre son efficacité   légendaire au service des orientations de la FIDH.     
   (Source : Kalima, N°46 – Octobre 2006)
   http://www.kalimatunisie.com/  
 
Un atelier d´écriture sur Kalima, pour   aider tout ceux qui veulent témoigner de la vie en Tunisie à travers des   textes de fiction.
 
 Marc Jaffeux   25 octobre 2006        Kalima propose un atelier d´écriture, ouvert à tous. Il s´agit de permettre à   ceux qui en éprouvent le besoin d´améliorer leur écriture d´un point de vue   strictement littéraire. Les participants pourront bien sûr user d´un   pseudonyme, s´ils le souhaitent. Tous les discours et toutes les sensibilités   sont les bienvenues. Le but de l´atelier n´est en aucun cas de faire écrire   les participants d´une telle manière plutôt que d´une autre : les tunisiens   ont derrière eux une grande tradition littéraire, et n´ont nulle besoin   d´imiter quoi que ce soit. L´atelier cherchera donc seulement à aider chacun à   se perfectionner, selon la voie qu´il a choisie.   L´atelier se consacrera uniquement à l´écriture de textes narratifs (récits,   nouvelles, roman), et proposera des contraintes formelles à l´intérieur   desquelles s´exercer à différentes techniques. Chaque mois,donc, un nouvel «   exercice » sera proposé. Pour l´instant, seul un travail en français pourra   être réalisé, par manque d´animateur arabophone ; vous pouvez néanmoins   utiliser des mots en arabes, s´ils sont importants, à condition de mettre la   traduction en note.   Premier exercice.   Le thème du premier exercice est le « Changement », slogan de Ben Ali.   Résumer ce que représente, pour vous, le « changement » : libre à vous   d´évoquer le « changement » selon Ben Ali (!), ou d´envisager ce qui pourrait   ou devrait être changé.   Vous pouvez aussi simplement rêver sur le mot « changement », sur ce qu´il   évoque de concret dans votre vie quotidienne. Beaucoup de choses changent ou   ne changent pas (dans la nature, les villes, les objets, les    sentiments) : à vous de trouver ce qui évoquera le mieux la Tunisie actuelle (même   de manière indirecte, comme un symbole).   Contraintes formelles :   Le texte fera 200 mots maximum et sera divisé en 4 chapitres de longueur égale.   Les phrases devront être courtes, avec une syntaxe très simple (sujet, verbe,   complément). Il faudra éviter les subordonnées (une phrase attachée à une   autre).   Chaque chapitre devra évoquer une couleur différente, et un objet différent.   Le texte ne mentionnera pas de personnages, et sera écrit de manière   impersonnelle (pas de « je », pas de première personne).   Enfin, chaque chapitre portera un titre, fait d´un seul mot.      Les textes sont à envoyer à atelier.kalima@gmail.com    Ils seront tous attentivement lus, et feront l´objet d´une réponse   individuelle : conseils d´écriture, conseils de lecture (en utilisant les   ressources en lignes qui peuvent palier à l´absence de bibliothèque).   Les textes aboutis seront proposés pour publication à la rédaction de Kalima.   Bonne écriture !
   
 
LA   TUNISIE :  HIJAB,  CENSURE  ET  AL-JAZEERA
 
 Balha Boujadi      La Tunisie, par le hasard des choses, a été à la une ces jours-ci  dans   plusieurs journaux et télévisions du monde entier.      On n’a pas gagné le Prix Nobel, ni l’oscar, ni la palme d’or… on n’a pas, non   plus, découvert un médicament contre le Sida ni le cancer… La Tunisie a été a   la une pour des raisons futiles et ridicules qui donnent une idée sur la crise   des valeurs que traverse ce beau pays martyrisés depuis des années par ses   enfants gâtés : des islamistes hystériques, des benaliens corrompus et   faussaires, des élites qui ont vendu leurs âmes au diable, une masse   silencieuse, trop silencieuse à en vomir.      Parler de la Tunisie dans les organes de presse étrangers est devenu une   obsession pour les tunisiens qui ont vu leur pays dégringoler au plus bas de   l’échelle. Elle est devenue insignifiante dans la carte du monde… une petite   république bananière pour les bonnes affaires louches et pour le tourisme à   bon marché.      En ce mois d’octobre, on a entendu parler de la Tunisie partout. Au début,   comme des héros, les censeurs du régime ont prohibé l’entrée du journal « Le   Figaro » qui a publié, dans la section opinion, un billet de Robert Redeker   sur la menace islamiste en Europe… Ensuite, la censure, auréolée par les   journaux de caniveau de Tunis, a donné un autre coup, cette fois-ci la victime   est l’œuvre de Fadhel Jaibi «Cinquante», une pièce qui a eu un grand succès à   l’étranger mais le public tunisien n’aura pas l’occasion de la voir sauf s’il   fera le déplacement à Paris.       Après ces «faits divers» puérils, le régime a cherché un autre de grand   calibre, il fallait censurer quelque chose comme Al-Jazeera, et comme on ne   peut pas arracher tous les paraboles, on a fermé l’ambassade et on a rappelé   l’ambassadeur… Quelle prouesse… Tout le monde en parle, et notre ministre des   affaires étrangères (ex-journaliste, ex-professeur de l’institut de presse)   peut se frotter les mains car il a réussi un scoop publicitaire pour la   Tunisie afin de confirmer son classement au 148ème place mondiale parmi les   ennemis les plus farouches de la liberté d’expression.       Tout a commencé par la question sempiternelle de «Hijab», Dieu sait combien ça   agace une grande majorité des tunisiens de voir le projet d’une société   engagée dans la voie de modernité tomber dans l’eau par la faute des forces   rétrogrades et intégriste, mais personne ne souhaitait voir des jeunes filles   malmenées par des policiers dans les lieux publics, c’est du fascisme à la   Pinochet.      Moncef Marzouki, opportuniste, comme toujours, a cherché à faire mal au régime   profitant de cette confusion pour crever l’écran et faire appel à la   désobéissance pacifique. Désobéir a Ben Ali c’est la pire des injures, et pour   cela il faut punir Al Jazeera en fermant notre ambassade… allez comprendre   quelque chose.      Entre le fameux hijab, la censure à gogo et Al Jazeera qui dérange… la Tunisie   continue à survivre en attendant le miracle de pouvoir se débarrasser d’un   régime inadéquat au siècle et une force brutale obscurantiste qui veut   afghaniser une société, malheureusement, vulnérable et sans repères.      BALHA BOUJADI, le 28 / 10 / 2006      balhaboujadi@yahoo.es  
  EL     KHADRA  “Ce que tu donnes est à toi à jamais , ce que tu gardes est perdu à     jamais”proverbe arabe           *********************************************************************************              Voici le nouveau numéro d’elkhadra.Nous nous     excusons auprés de nos amis et fréres de ce retard dû à de graves événements     survenus dans notre rédaction , indépendants de notre volonté.Merci et bonne     lecture .ASSIA                Laisse moi quelque chose      Qui ressemble de prés ou de loin      A de l’espoir      A l’amour      M’avait dit ce matin      De tous les matins du monde      Mon amie la rose           Tes baisers sur mon front      Font le tour du monde      La terre à beau être ronde      Les bonheurs s’en vont      Toujours au gré des secondes      Et la mer dans son élan      Se prend pour l’océan      De toutes nos solitudes      Cette écume des jours      Qui me noie dans tes yeux      Va savoir si un jours      Je te ferais mes aveux      Donne moi encore ta main      Et tresse mes cheveux      Tu ne seras jamais vieux      Je ne serais jamais trop vieille      Rien ne tient pour rien      Et Tout ce mal qui me fait du bien      Un SOS dans une bouteille      Pour conjurer ta mort      Pour dormir encore      entre le silence et ta larme      Et le temps qui nous désarme      La fureur et les non-dits      Et les blessures assoupis      Qui te ramènent si loin de moi      De voir tes cheveux blanchir      Et te prolonger en tout      Comme si je devais mourir demain      Sans vraiment te connaître      Je ne veux plus parler      Je ne veux plus comprendre      Je veux juste t’aimer      Et mourir à t’attendre      Qui de nous deux laisse l’autre ?      À errer dans mes n’o man’s land      À blanchir mes nuits      À déranger mon ennui      Qui de nous deux laissera l’autre ?      Pour Être et paraître      À se glacer les sangs      Et survivre loin de tout           NOUR           ——————————————————————————————     ——–           ورقات من ماض لم ينته بعد      بقلم أشرف زيد           http://elkhadra.org/versionparis.doc           *******************************      Pas de fatwa      http://elkhadra.org/nofatwa.pdf      ————————————————————————————————–         Visitez le nouveau blog de Biju :      TITRE DU BLOG : CHABBI      ADRESSE DU BLOG : http://bijujunior.blogspot.com/      ————————————————————————————————–         LA TUNISIE ET SON POINT « G »         PAR BIJU      http://elkhadra.org/tunisieg.htm      ————————————————————————————————–         LA DICTATURE ET SES AFFIDES SONT LES ENNEMIS     INTERIEURS DE LA TUNISIE      Par Fadila      http://elkhadra.org/dictafil.htm      ————————————————————————————————–         VOS GUEULES LES MOUETTES !!!!!      PAR ABDOU      http://elkhadra.org/gueulesmouettes.htm      ————————————————————     ————————————–      Scènes d’un été arabe      Mi-juillet 2006      http://elkhadra.org/sceneete.htm      ————————————————————————————————–Les     habits neufs du communautarisme libanais      Elisabeth Picard      http://elkhadra.org/abitsneufcommu.htm      ————————————————————————————————–         CHRONIQUES ARABES      http://elkhadra.org/chroniquearabe.htm      ————————————————————————————————–Tout     sur l’Autre Histoire !      http://elkhadra.org/toutautrehistoire.htm      ————————————————————————————————         RAFRAFI      http://elkhadra.org/meddeb.htm      ————————————————————————————————–         LE TOURISME INTERNATIONAL BIENFAIT OU DRAME ?         http://elkhadra.org/tourisme.htm      ————————————————————————————————–         Chroniques palestiniennes      http://elkhadra.org/chronikpalestoss.htm  
    ————————————————————————————-      
 
   
 Par Biju      Entre les gesticulations dictatoriales qui naviguent à vue comme habitude,   cette force brutale et destructrice est noyée jusqu’au cou dans ses   contradictions, la récente affaire de M.MARZOUKI , de la chaîne de télévision   qatari ELDJAZIRRA en sont une preuve éclatante mais plus encore ,   l’harcèlement sans nom sur la madone , une madone pur sucre et combattante des   droits de l’homme en Tunisie , un exemple de passion d’amour pour son époux   ABBOU, pour ses idéaux , pour ses principes , pour son pays , pour son amour   et le père de ses enfants , son bel amour de courage et de bonté victime comme   des milliers de tunisiens de la folie furieuse d’un système judiciaire qui est   sous la botte des tribunaux militaires , des tribunaux de police et surtout   des stratèges miliciens d’un parti unique , tous ces assassins hétéroclites ,   sicaires sortis des ténèbres du putsch du 7 novembre et plus loin encore , un   champ de mines laissé en évidence par le colonialisme français , tous ces   barbares liberticides ,qui en fait, n’ont qu’une existence plus que secondaire   , ils ne sont que la voix de leur maître, leur cocher le grotesque et perfide   Zinétron qui n’est que le représentant de commerce d’une très petite et   médiocre oligarchie de droits commun.
     Samia Abbou , puisque c’est d’elle qu’il s’agit ,dérange dictature et même   beaucoup de carriéristes et de règles à calculer de notre camp de démocrates ,   elle est loin des mots d’ordre partisans , des cénacles et des courants , elle   est totalement dans le mouvement résistant et authentique de la république et   la citoyenneté , une sorte de Jeanne d’arc qui a la foi en l’Homme tunisien   avec ses complexités , et la Tunisie avec ses différences , acharnée à   défendre son amour pour l’amour de tous les tunisiens , c’est-à-dire de la   Tunisie éternelle , elle est debout quand la plus part des autres se sont   couchés ,elle rayonne et brille mére courage quand la frilosité nous gèle tous   tout autant que nous sommes dans le renoncement et les à priori , ABBOU dans   son malheur a de la chance d’avoir pour amour en plus d’épouse fidèle et dur à   cuir, cette merveilleuse JAZIA de nos bourgs , de notre Tunisie profonde   souillée jusqu’à dans ses gerçures et ses remontées de fièvre.Comment face à   cette Humaine et face à sœurs les filles voilées de nos universités , nos   écoles , bref de nos rues et nos vies , ignorer encore le fait absolu que la   femme tunisienne est l’avenir du pays , encore une fois la dictature et ses   stratèges ont une guerre d’avance sur nous , ils l’ont vraiment compris et ont   agis en conséquence .Ce n’est pas le voile de beaucoup de tunisiennes   librement choisi , mais ces prétendues femmes démocrates exaltées par la   suffisance et la facilité de l’imposture et de l’abdication, et ces   mercenaires du nouveau désordre international qui réduisent les femmes   tunisienne au silence et à l’invisibilité,ce sont eux aussi qui par des   contradictions opportunistes et politiciennes ,par leurs dérives de bornés et   de limitatifs , ennemis de la citoyenneté et de la vie qui dénigrent le génie   des tunisiennes comme SAMIA ABBOU , sa famille et ses enfants et les jeunes   femmes tunisiennes qui exigent l’exercice de toutes leurs libertés .Ce qui est   le plus grave, le plus intolérable dans ce que j’ai vu et senti en Tunisie ces   derniers jours , c’est l’évidence de cette pensée néfaste , ce tronc commun   réactionnaire à l’ensemble de ces politiques inhumaines et de ces injustices :   La dictature tunisienne de la domination , de l’exploitation, de l’oppression   et de l’ethnocide. Celles de la défausse, de l’imposture, de l’opportunisme et   de l’aliénation qui s’entrelacent inexorablement.
     Femmes tunisiennes de tout bord , de toutes conditions , de toutes visibilité   , femmes marchandises corvéables à merci dan les usines clé en main de la   mondialisation, femmes soumises, travailleuses invisibles sans droits, femmes   esclaves dans le nouvel Eldorado de la croissance spéculative, la Tunisie de   ben Ali, femmes inféodées aux archaïsmes de la prostitution , à l’objet   courtisan et condamnées au silence et aux négations , face à cette déferlante   continue de crimes contre bien plus de la moitié de la population tunisienne,   de dénégation des droits fondamentaux des tunisiennes à penser , s’habiller et   aimer comme elles veulent, face au mépris et au sexisme éclatant ou rampant   érigés en système juridique et constitutionnel par une tyrannie qui sape   toutes les valeurs humaines d’une nation tunisienne qui agonise, qui peut   encore prétendre que le combat des femmes tunisiennes est un combat dépassé ,   que leur liberté totale dans nos pensées , notre esprit , nos intellect , nos   démarches , nos choix politiques et idéologique est la première conquête de   nos prétentions démocratiques, Je suis de ceux des tunisiens, que des femmes   comme l’immense SAMIA ABBOU , les filles voilées , les épouses des prisonniers   politiques , leur grandeur , leur version extrême et sans calcul de l’amour et   de l’honneur , nous donnent une raison de ne pas perdre espoir , leur combat   me réconcilie avec mes racines et mon pays , leur combat est la conscience   nationale que beaucoup ont floué dans de vains discours sans lendemain.      Parler de courage, c’est aujourd’hui dessiner le portrait véridique et clair   de la Tunisie entière , de la majorité , très grande majorité des tunisiens   laminés , acculturés par le viol des consciences et la violences des ténèbres   , pour moi comme pour beaucoup de tunisiens ,l’engagement d’un homme comme   Marzouki et ses amis , la femme tunisienne , les femmes comme SAMIA ABBOU et   les filles voilées qui ne renoncent pas à leur choix , leurs principes et   leurs idéaux c’est pour énormément cela le véritable visage d’une Tunisie qui   n’abdique pas , une Tunisie martyrisée mais fière .Le déshonneur et la   traîtrise sont planqués derrière un impressionnant appareils répressif , des   centaines de milliers de nervis armés , pauvre chair à canon qui brandissent   les baïonnettes et la mort contre les leurs , leurs parents , leurs frères ,   sœurs , voisins et amis , convaincre ceux-là de mettre crosse en l’air et de   se dresser contre les traîtres irréductibles ? voilà un objectif noble pour   les démocrates tunisiens , et qu’importe le coût, de toutes les façons toute   la Tunisie va vers une mort certaine au pas forcé de l’éradicateur Ben Ali ,   autant mourir debout.   Les filles voilées qui au-delà du simple fait religieux, leur combat, que les   cons dénigrent, reste dans l’acte citoyen, civique, l’acte de dignité et de   résistance à la barbarie et l’horreur, il reste dans la symbolique d’une   nouvelle ère qui accélère son histoire et force son destin. De quelles sources   jaillit-il ce courage? Quels sont les éléments dont il se compose? Quels sont   les degrés qu’il gravit dans une sorte d’ascension sublime? C’est là une sorte   de « méditation » qui m’a semblé convenir mieux qu’aucune autre aux heures   dramatiques que nous traversons, et répond simplement à l’attentisme des   gisants et discoureurs.      Le courage! Il est partout aujourd’hui dans notre pays, et c’est pour la très   grande majorité des cas, des femmes qui sont en première ligne, c’est un front   où nos combattantes soutiennent avec un magnifique héroïsme une lutte de   géants . Où leur devoir les plaçe, ces femmes ont su malgré tous les préjugés   et les archaïsmes , comme la connerie a la peau dure et c’est bien la chose la   mieux partagée du monde, elles aussi, dompter leurs nerfs d’une manière et   d’un stoïcisme incroyable , une ferveur et une dignité incomparable, elles ont   depuis longtemps échappé à l’emprise de la peur .Qui comme SAMIA ABBOU et les   jeunes filles voilées menacées par l’ultime affront du viol sur leur personne   ,la torture , la misère , la mort, ceux de leurs parents , enfants , mères et   sœurs , rouées de coups , de crachats , isolées dans la solitude des   pestiférées, au jour d’aujourd’hui représente l’honneur de notre Tunisie ? Je   ne vois pas grand monde, les quelques hommes debout à côté de ces femmes   subissent autant l’oppression de la dictature que les attaques perfides des   opposants potiches, alimentaires, carriéristes. On voit aussi que quelques «   représentantes » complètement décalées de la réalité des tunisiens en général   qui défoncent des portes ouvertes et qui par leur dogmatisme et leur   sectarisme jouent la même partition que la dictature. C’est donc, plus que   jamais, le moment de parler de ce sentiment qui s’appelle: le courage, et   celui de ces femmes tunisiennes doit être honoré et révélé au monde entier,   c’est pratiquement en tant que démocrates la seule richesse que nous avons.   Jamais ne se seront offerts à nous des exemples plus nombreux et plus   éclatants pour fournir, au monde, à l’observateur, à l’analyste une plus riche   matière.
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