TUNISNEWS
7 ème année, N° 2392 du 09.12.2006
Appel pour une Tunisie citoyenne CNLT: La police encercle le local du CNLT et interdit la remise du prix Hachemi Ayari
Siège autour du local du PDP et interdiction d’un rassemblement pacifique Le rédacteur en chef d’al-mawkif fait l’objet d’une filature systématique Human Rights Watch.: Tunisie : Mettre un terme au harcèlement des prisonniers politiques et de leurs familles The Sydney Morning Herald : British journalist denied visa Marguerite Rollinde: Des nouvelles de samia abbou… O. F: Docteur versus Dictateur Tunisie, réveille-toi: 26/26 le vol à la tire Tunisie, réveille-toi: La justice tunisienne dans le collimateur Tunisie, réveille-toi: Renvoyer le rcd de l’internationale socialiste
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A la suite de la réunion d’échanges organisée à Strasbourg les 27 et28 septembre 2006 à l’initiative du Groupe Parlementaire Socialiste Européen, cinq des sept participants à cette rencontre ont rendu public ,le 06-12-2006, l’appel suivant qui s’inscrit dans la perspective de la mise sur pied du comité de liaison permanent avec le Groupe Socialiste Européen préconisé par le président du Parti des Socialistes Européens(PSE) Mr Poul Nyoup Rassmussen. Le congrès du PSE a lieu à Porto(Portugal) les 8 et9 décembre.
Mme Khédija Cherif , présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates(ATFD), et M° Mokhtar Trifi ,président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), participants à la réunion de Strasbourg,envisagent de leur côté de prendre une initiative associative autonome complémentaire à cet appel tout en poursuivant le dialogue avec les cinq signataires.
APPEL Pour une Tunisie citoyenne
Confrontée à un pouvoir dictatorial, synonyme d’exclusion, de répression et de gaspillage des ressources humaines du pays, la Tunisie connaît aujourd’hui un état de sous-développement politique en contradiction totale avec l’évolution de sa société et sa capacité d’organisation. La manipulation constitutionnelle de 2002 a mis fin à tout espoir d’alternance en abolissant la limitation du nombre des mandats présidentiels. Trois ans avant le prochain rendez-vous électoral de 2009, des appels « spontanés » exhortent déjà le président en exercice à briguer un cinquième mandat, confortant ainsi une longue et pénible tradition de présidence à vie.
En l’absence d’un système judiciaire indépendant, d’une presse libre et pluraliste et d’un minimum de mécanismes démocratiques, la crise du système politique s’est répercutée dans le domaine économique, favorisant le clientélisme, le népotisme et la corruption. Une profonde crise de confiance sépare désormais un pouvoir empêtré dans sa politique « sécuritaire », et le citoyen mis à l’écart de la vie publique, oscillant entre indifférence et colère sourde.
Ce système, autant que les scandales et les procès iniques qui l’ont émaillé, ont fini par ternir l’image de la Tunisie. A un moment où la compétition internationale fait de la transparence et de la bonne gouvernance la condition de tout développement, il devient le principal obstacle à l’essor économique du pays et il compromet ses relations avec ses principaux partenaires, notamment européens.
– Soucieux de l’intérêt national et attachés aux fondements du régime républicain,
– Conscients que l’absence de démocratie constitue un frein au développement et une menace pour la paix, la stabilité et la sécurité tant du pays que de son environnement euro-méditerranéen,
– Convaincus que l’adhésion aux idéaux démocratiques et aux valeurs universelles relatives aux libertés et aux droits humains trouve dans la référence à l’identité arabo- musulmane du peuple tunisien un facteur décisif d’ancrage et de mobilisation,
– Déterminés à militer pour la construction d’un Maghreb uni et démocratique.
– Conscients de l’importance, dans un monde de plus en plus interdépendant, de l’émergence d’un espace euro-méditerranéen de libertés, de paix, et de prospérité partagée et, du renforcement d’un partenariat équitable avec l’Union Européenne sur la base d’un projet de co-développement et de réformes politiques et institutionnelles fondées sur le respect des valeurs communes, de démocratie, de justice sociale, d’Etat de droit, de bonne gouvernance et de protection des droits humains,
– Attachés aux valeurs de dignité et d’égalité effective entre tous les citoyens et refusant toutes les formes de discrimination, notamment les inégalités juridiques, économiques et sociales auxquelles les femmes sont confrontées,
Les signataires appellent à :
1 – La libéralisation de la presse et des médias en mettant les lois qui régissent ce secteur en conformité avec le pacte international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques. Cette mise en conformité suppose notamment :
– une réforme du code de la presse abolissant le visa pour la publication de journaux, les peines corporelles pour les délits d’opinion, le dépôt légal pour la publication des livres et instituant un haut comité de l’audiovisuel qui veille à l’objectivité des informations, à la pluralité des opinions, à la liberté des émissions et au libre accès à l’Internet.
– l’octroi sans délai de visas aux directeurs de journaux, chaînes de radio et de télévision privées qui en ont fait la demande, la fin de toute discrimination dans l’octroi des subventions publiques, la liberté de la publicité.
2 – La reconnaissance de la liberté d’association par
– une réforme des lois sur les partis, les associations et les réunions publiques abolissant le pouvoir discrétionnaire exorbitant du ministre de l’intérieur dans l’octroi de visas,
– la fin des entraves mises au libre exercice des activités des partis et des associations légales, la reconnaissance des partis et associations ayant postulé à ce statut et la fin de toute discrimination entre partis et associations sur la base de leur allégeance au pouvoir en place.,
– l’ouverture sans délai des espaces publics aux activités de la société civile et des partis politiques.
3 – La neutralité de l’administration dans la vie politique et son affranchissement de toute sujétion à l’égard du parti au pouvoir et la fin de toute discrimination entre les citoyens sur la base de leurs opinions, notamment à l’occasion de leur recrutement dans la fonction publique, la dissolution des structures partisanes dans l’administration et le secteur public, la démission du président de la république, dès son élection, de toute responsabilité à la tête de son parti, la non ingérence de la police dans les activités politiques des partis et des associations.
4 – L’indépendance de la magistrature en réformant le statut des magistrats pour les mettre à l’abri de toute dépendance à l’égard du pouvoir exécutif en assurant :
– le principe d’inamovibilité du magistrat et la désignation de tous les membres du conseil supérieur de la magistrature par voie d’élection au niveau des différents corps de magistrats,
– le respect de l’indépendance des associations professionnelles de magistrats et la fin de toute immixtion de la part du pouvoir exécutif dans les affaires de l’association de magistrats tunisiens,
– le respect des droits de la défense par l’abrogation de tous les tribunaux d’exception, l’interdiction de tout interrogatoire par voie de commission rogatoire et l’extension de la présence des avocats au cours de la période de garde à vue.
5 – L’instauration d’une cour constitutionnelle, ouverte à la saisine des simples citoyens en matière de liberté et de droits de l’homme, dont la mission serait de veiller à la conformité des lois avec les principes et les dispositions de la constitution.
6 – la promulgation d’une amnistie générale garantissant la libération de tous les prisonniers politiques, le retour des exilés, et la réhabilitation de tous et de toutes dans leurs droits civiques et politiques. La constitution d’une commission « vérité et justice » qui aura pour objectif de faire toute la lumière sur la pratique de la torture et des traitements inhumains et dégradants dont ont été victimes, en toute impunité, les détenus et les militants politiques ; ouvrant ainsi la voie à la réparation des préjudices subis.
Toutes ces mesures doivent permettre aux tunisiens actuellement assujettis d’accéder enfin à une réelle citoyenneté , favorisant la libéralisation de la vie politique et l’exercice d’un vrai pluralisme et constituant le point de départ pour :
– une révision de la Constitution qui en finisse avec le pluralisme de façade et la personnalisation du pouvoir en instaurant une réelle séparation et un véritable équilibre des pouvoirs, en garantissant l’alternance par la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels et une totale liberté de candidature à l’élection présidentielle ainsi qu’aux élections législatives et municipales.
– l’organisation des futures élections présidentielles, législatives et municipales de manière à leur garantir sincérité et transparence, supervisées par un comité dont l’indépendance ne pourra être mise en doute par quelque partie que ce soit.
Au moment où le pouvoir de l’Etat-RCD s’entête à ignorer ces revendications légitimes et à tourner le dos aux aspirations de la population, hypothéquant ainsi l’avenir et la stabilité du pays, les signataires de cet Appel exhortent tous les démocrates de quelques obédience qu’ils soient et dans quelque secteur où ils se trouvent : femmes, militants des droits de l’Homme, membres de la Société Civile ou des Partis Politiques, syndicalistes, universitaires et artistes à s’unir et à agir pour la pleine réalisation de ces revendications. Ils exhortent enfin tous les amis de la Tunisie à soutenir cet appel et à lui apporter, dans le respect de la souveraineté du pays, tout l’appui politique escompté.
Tunis, le 04-12-2006.
Dr Mustapha BEN JAAFAR , SG du FDTL(Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL)
Khémaïs CHAMMARI ,ex député
M° Ahmed Nejib CHEBBI, SG du Parti Démocratique et Progressiste (PDP)
Lotfi HAJJI
M° Abderrazak KILANI
CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE
Tunis le 9 décembre 2006
La police encercle le local du CNLT et interdit la remise du Prix Hachemi Ayari
A l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de l’homme, le CNLT a décidé d’organiser le samedi 9 décembre dans l’après midi, la cérémonie traditionnelle de remise du Prix Hachemi Ayari.
Dès la fin de la matinée, le siège du CNLT qui devait abriter la cérémonie a été encerclé par un important dispositif policier. Ni les invités, ni les membres du CNLT n’ont été autorisés à y accéder. La police a interdit par la force à Sami Nasr, chercheur permanent du CNLT, d’entrer dans son bureau ainsi que Ali Ben Salem et Mokhtar Arbaoui, membres du jury qui devait remettre le trophée au récipiendaire.
Le prix Hachemi Ayari a été créé par le CNLT en 1999 pour récompenser une association ou un défenseur qui s’est distingué durant l’année par sa défense des libertés fondamentales. Cette année le jury présidé par maître Hachemi Jegham a décidé de le décerner à l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP).
Maitre Mohamed Nouri, président de l’AISPP ainsi que la secrétaire générale, Saida Akremi, qui n’ont pas non plus réussi à entrer, ont reçu le trophée dans la rue.
Deux autres récompenses « le blason du courage du CNLT » ont été également décernées l’un à Feu Adel Arfaoui, et remis à Jendouba à sa veuve, madame Arfaoui, des mains de maître Said Mechichi, membre fondateur du CNLT ; l’autre au plus célèbre prisonnier d’opinion, Mohamed Abbou et c’est sa femme, Samia Abbou qui a reçu le trophée des mains du SG du CNLT.
Pour le Conseil
La porte parole
Sihem Bensedrine
Urgent
Siège autour du local du PDP et interdiction d’un rassemblement pacifique
D’importante forces policières en tenu civile ont encerclé le siège du Parti démocrate progressiste et du journal “Al Mawquif” ce matin et ont fermés tous les accès et issues y conduisant empêchant même les citoyens d’utiliser la rue Ève Noël, en plus d’empêcher les militantes et militants de la société civile ( et même plusieurs militants du PDP) de se rendre au local du PDP, dans le but d’empêcher le rassemblement pacifique auquel à appelé le “Collectif du 18 octobre pour les droits et libertés”, et qui était supposé partir du local du PDP pour se rendre au siège du gouvernorat de Tunis pour réclamer le droit à l’association, garantie par la constitution, à tous les partis et associations non reconnues.
Tunis le 9 / 12 / 2006
Alerte électronique du site PDPinfo.org
Le Rédacteur en chef d’Al-Mawkif fait l’objet d’une filature systématique
Notre Rédacteur en chef M.Rachid Khechana subit depuis son retour de Genève Dimanche 3 Décembre, où il a assisté aux travaux des 2ème et 3ème sessions du Conseil des droits de l’Homme, une filature rapprochée et systématique. Au début, une voiture banalisée avec deux agents en civil à bord le suivait là où il allait, même au marché, ensuite deux motards se relayant matin et soir ont pris la relève à partir de mardi matin. N’ayant trouvé aucune explication à ces pratiques illégales, M. Khechana s’est contenté jusque là d’ignorer sa « garde rapprochée ».
En fait, ces tracasseries policières s’inscrivent dans le cadre des atteintes multiformes et innombrables à la liberté des journalistes et ont pour seul objectif de les intimider afin de renoncer à jouer le rôle qui leur incombe dans l’émancipation de notre société. Il va sans dire que ces pratiques n’atténueront pas d’un yota la détermination de notre équipe ni celle de son animateur.
Tunis le 9 / 12 / 2006
Le Comité de rédaction d’Al-Mawkif
Tunisie : mettre un terme au harcèlement des prisonniers politiques et de leurs familles
(Bruxelles, 8 décembre 2006) – Les autorités tunisiennes doivent mettre un terme à leurs représailles contre les prisonniers politiques qui font la grève de la faim et contre leurs proches, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.
Le 5 décembre, des policiers de la ville de Sousse ont interrogé pendant une heure Monia Brahim, l’épouse de Abdelhamid Jelassi, un prisonnier qui fait la grève de la faim, à propos de ses contacts avec des organisations et des partisans des droits humains à l’étranger. Des agents en civil l’avaient également interrogée le 30 novembre sur ses contacts à l’étranger et lui avaient demandé de donner leurs noms.
Abdelhamid Jelassi, ainsi que Bouraoui Makhlouf, Hédi Ghali, et Mohammed Salah Gsouma font partie de la centaine d’hommes encore emprisonnés depuis que les autorités ont pris des mesures plus sévères contre le mouvement islamiste Nahdha au début des années 90. Suite à un procès de masse manifestement peu équitable devant des tribunaux militaires, ces quatre hommes, ainsi que beaucoup d’autres, ont été reconnus coupables, en 1992, de complot visant à renverser l’Etat. Au cours des dernières années, les autorités ont accordé la liberté conditionnelle à un grand nombre de prisonniers Nahdha de longue durée, tout en réduisant les périodes de détention restantes pour d’autres. Selon sa femme, Abdelhamid Jelassi, condamné à l’origine à la prison à vie, devrait être libéré en 2010.
« Abdelhamid Jelassi et tous les autres prisonniers politiques en Tunisie, devraient être libérés, purement et simplement », a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch. « En attendant, les autorités tunisiennes ne doivent pas aggraver l’injustice en punissant des prisonniers qui exercent l’un des droits peu nombreux dont ils disposent – le droit de faire la grève de la faim. »
Monia Brahim a demandé de l’aide parce qu’elle n’a pas été autorisée à voir son mari pendant trois semaines. Les autorités prétendaient alors qu’il avait refusé ses visites. Les autorités l’ont transféré de al-Mahdia à la prison de Messadine le 13 novembre, après qu’il ait entamé le 5 novembre, avec trois compagnons de cellule, une grève de la faim illimitée pour demander leur libération. Depuis sa dernière visite, le 11 novembre, Monia Brahim n’a eu aucune nouvelle de la santé ou des conditions de vie de son mari dans la nouvelle prison.
Les conditions de détention sont délibérément rudes pour les prisonniers politiques, bien qu’elles se soient améliorées quelque peu depuis le milieu des années 90. Abdelhamid Jelassi, un ingénieur de 46 ans, a passé des années, de façon cumulée, en isolement cellulaire. Plus récemment, à al-Mahdia, il vivait avec ses trois compagnons de cellule isolés en petit groupe, partageant leurs cellules mais avec l’interdiction d’entretenir tout contact avec le reste de la population carcérale.
Les autorités ont aussi transféré Bouraoui Makhlouf à l’extérieur d’al-Mahdia après que les quatre co-détenus aient commencé leur grève. Depuis lors, sa famille a pu lui rendre visite à la prison de Monastir.
Les prisonniers politiques en Tunisie font fréquemment des grèves de la faim pour demander leur libération ou une amélioration de leurs conditions de détention. Dans une tentative pour contrôler et décourager ces grèves, les autorités ont parfois répliqué en transférant ou en isolant les prisonniers grévistes de la faim. Elles ont également informé leurs familles que les prisonniers refusaient les visites familiales hebdomadaires. A la reprise des visites, les prisonniers ont dit à leurs proches qu’ils n’avaient jamais refusé leurs visites.
« Au lieu d’essayer d’intimider la femme d’Abdelhamid Jelassi, les autorités tunisiennes devraient soit lui permettre de lui rendre visite, soit donner des informations complètes et vérifiables sur son état de santé, » a déclaré Sarah Leah Whitson.
Pour plus d’informations sur les prisonniers politiques en Tunisie, veuillez consulter :
- “Tunisie : l’isolement cellulaire prolongé des prisonniers politiques,” juillet 2004: http://www.hrw.org/reports/2004/tunisia0704/index.htm
- “Ecraser l’homme, écraser un mouvement : l’isolement cellulaire des prisonniers politiques,” avril 2005: http://hrw.org/reports/2005/tunisia0405/
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
A New York , Sarah Leah Whitson: +1-212-216-1230; ou +1-718-362-0172 (mobile)
Des nouvelles de Samia Abbou…
Marguerite Rollinde
Suite à l’agression dont a été victime Samia Abbou et ses compagnons devant la prison du Kef (voir communiqué RSF), j’ai appelé cette dernière au téléphone. Elle était extrêmement choquée et m’a raconté qu’elle avait été tabassée avec beaucoup de brutalité. Il y avait, selon elle, une quarante d’hommes qui s’en sont pris à elle sous le regard d’environ 150 policiers qui n’ont rien fait pour intervenir. Certains auraient même filmé la scène.
Ils lui ont même frappé le visage, elle a un oeil très gonflé, une main contusionnée, mal sur tout le corps. Les autres, Moncef Marzouki (actuellement en résidence surveillée à Sousse et privé de tout contact), l’avocat Samir Ben Amar et le journaliste Slim Boukhdir, ont été tabassés eux aussi mais apparemment moins violemment.
Samia m’a répété plusieurs fois qu’ils leur ont craché sur le visage en l’injuriant. Ils les ont injuriés, traités de traîtres, de lâches, aux cris de “quittez le territoire, allez vous en”. Ils s’en sont également pris à la voiture de Samir Ben Amar dont les deux rétroviseurs ont été cassés.
Et surtout, le plus douloureux pour Samia, c’est qu’elle n’a pas pu voir son mari, alors que c’était le jour de la visite hebdomadaire et qu’elle espérait avoir des nouvelles de lui et de sa santé.
Si vous voulez soutenir Samia vous pouvez l’appeler au 216 95147120 Et surtout il faut diffuser cette information le plus largement possible et la condamner avec la plus grande fermeté.
Marguerite Rollinde
(Source : texte diffusé sur la liste [maghreb-ddh] le 7 Décembre 2006 à 20h14mn 46s)
Liste de discussion et d\’information sur les droits humains au Maghreb
Site Web : http://www.maghreb-ddh.sgdg.org
Contact e-mail : contact@maghreb-ddh.sgdg.org
Docteur versus dictateur
VISA REFUSE AU JOURNALISTE D’AL JAZEERA MALEK TRIKI,
(Britannique d’origine tunisienne)
The Sydney Morning Herald” (Australie), : British journalist denied visa
Jordan Baker
THE London correspondent for al-Jazeera television has been denied permission to enter Australia.
Malek Triki was supposed to be a keynote speaker today at a conference on journalists and Islam.
But he was denied an Australian electronic visa – usually given automatically to British passport holders at check-in desks – as he was about to board his British Airways flight at Heathrow.
“Staff who are used to these visas being processed daily without any problem could not believe their eyes,” Mr Triki told conference organiser Andrew Vincent in an email.
“Although I had British citizenship, my place of birth (Tunisia) seems to categorise me as someone who needs to go in person to the Australian embassy to apply for a visa.
“Nothing of the sort has ever happened to me before. Even when I travelled to the US – I was there three weeks ago – I routinely get the visa waiver form delivered to all British passport holders at check-in desks.”
Dr Vincent, the Director of the Centre for Middle East and North African Studies, which is co-hosting the conference, described the situation as embarrassing. “I’m pretty cranky. We organised this ages ago.
“This is a very senior person. He’s well known throughout Britain. These kinds of people travel. Obviously if he can’t get the flight he’s booked on he might as well not come. And he’s not coming.”
A spokesman for the Department of Immigration and Multicultural Affairs said the problem was not related to Mr Triki’s country of birth.
He was identified as being a possible match with the movement alert list but later cleared for travel to Australia.
(Source: “The Sydney Morning Herald” (Australie), le 7 décembre 2006)
Lien: http://www.smh.com.au/news/national/british-journalist-denied-visa/2006/12/06/1165081023867.html
Renvoyer le RCD de l’internationale socialiste
Posté sur les forums internes de Reveiltunisien.org
Ce n’est pas la première fois que le parti socialiste tire la sonnette d’alarme envers la Tunisie ; en dénonçant le régime et les atteintes aux droits de l’homme dans notre pays, branchez vous sur parti socialiste.fr et inserez dans la recherche Tunisie.
D’abord tous les tunisiens de France et ailleurs soutiennent à 100% SEGOLENE ROYALE candidate du parti socialiste et largement favorite pour battre la droite de l’UMP et Chirac qui a longtemps soutenu le despotisme de Ben Ali, et enfin il s’est rendu compte qu’il se trompait sur le dos de tunisiens.
A noter que le malheur de cette dictature en Tunisie est dictée par le parti au pouvoir depuis 50 années et qui a tout faussé et a tout détruit dans ce pays de l’équilibre social, du syndicalisme, a gelé la vie politique, l’opposition, les droits de l’homme.
Ce parti qui a tout le temps falsifié les élections, qui a détourné l’argent des tunisiens et balancé des milliards par les fenêtres dans les fêtes du 7novembre, date du prise du pouvoir illégal et illégitime avec un renversement d’un homme sénile, malade et imposé au peuple par ce même parti fantoche.
Le parti RCD est xénophobe, il différencie entre les tunisien par des slogans dégoûtants du genre il est avec nous, il fait partie de notre nomenclatura, il est contre nous, il ne fait pas partie de notre société, donc des tunisiens renvoyés des réunions, non admis dans la fonction publique, non recrutés, non reçus même à la radio et TV.
Cela par le fait tout simplement qu’ils ne sont pas soumis et ils ne répondent pas la tête baissée. Observez Mr jilani confirmé à l’utica, Mr jrad sera confirmé à l’UGTT. Le député rcdiste absent de l’hémicycle il est dehors il court derrière l’argent illégal il joue aux cartes dans les cafés il n’a rien à foutre de l’intérêt du bled sous la protection de l’office politique archaïque du comité central à la glassnot communiste du temps de Kroutchev, de notre parti le seul responsable de la débâcle en Tunisie.
Ce parti pousse Ben Ali au pouvoir à vie et à la destruction de la Tunisie dont le début a déjà commencé.
Comment est ce possible pour ce peuple de laisser leurs pays entre les griffes de cette bête immonde, vous avez la mémoire courte car c’est bien ce parti qui nous a foutu dans une situation quasi folle avec Bourguiba, draine le pays vers l’enfer et les scandales qui salissent notre image dans le monde. L’appel est adressé à l’internationale socialiste de mettre dehors ce parti faiseur de dictature,et source de tous les maux en Tunisie. Pour la réussite de SEGOLENE nous sommes et surtout pas de passage en Tunisie avant les élections, comme il l’a fait Chevènement en 2002 il a copé une gamelle rasante, plutôt il faut dénoncer ce régime et nous aider nous les tunisiens par la compréhension de notre appel permanent pour récupérer notre pays du joug d’un nouveau colonialisme xénophobe. Le rcd avec le milliardaire jilani et d’autres n’a aucun signe du socialisme.
(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 6 décembre 2006)
Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2394
La justice tunisienne dans le collimateur Posté sur les forums internes de reveiltunisien.org
La justice tunisienne est malade d’un système archaïque renfermée sur elle même, composée par des individus à majorité soumis au pouvoir et au parti malfaiteur.
Aucune fois cette justice n’a donné droit et liberté à un militant des droits de l’homme ni à un citoyen faussement accusé par le régime d’appartenir simplement à une opposition ou à un journal d’expression écrite. A chaque procès de ces innocents, le juge est nommé et le jugement est dicté a l’avance, souvent en l’absence de la défense et ni vu ni connu, le pauvre accusé est directement jeté en prison à huit clos à l’abri des yeux et pour longtemps.
Les prisonniers vivent dans des centres les plus ignobles du monde. Cette double souffrance du condamné illégalement jeté dans un lieu austère lui fait perdre à vie la santé mentale, physique, son avenir et la vie de toute sa famille qui bascule dans le désastre.
Le soir et les week-ends, nos juges bourreaux se la coulent douce dans le faste chicha, sahrria, restaus, mousikka, invitatios, pots, réceptions. Les politiques aussi oubliant tous ces pauvres détenus dans la misère totale et niant complètement leurs droits légitimes.
Pour une seule tentative de réforme du système judiciaire faite par le jeune magistrat mr YAHYAOUI, comme une bombe qui a éclatée au palais, changer pas question et celui qui veut changer les choses, ou ose, est tailladé par le pouvoir sauf bien sur le créateur du changement, l’intouchable.
C’est bien normal dans un pays où le maître est président de la haute magistrature, du pays, du parti, de l’armée… de tout. Dans les années 90 une majorité des corps de la justice conduisaient des voitures immatriculées sans aucun papiers aux yeux de tout le monde LA HAKEM YOUHKOM OULA CHIKH YIKATTI . Certains sans permis. Idem pour la police, la douane, le HARASS et d’autres énergumènes du pouvoir, des années dans l’illégalité et le tort avec l’accord du gouvernement dans un but dégoûtant d’avoir résolu le problème de transport de ces fonctionnaires à part.
Il a fallu des accidents mortels de siliana et d’autres régions pour mettre fin aux délits de ceux qui représentent la loi !!!! Par contre les citoyen se font lyncher dans tous les sens par les mêmes qui appliquent tous les règlements avec abus sur les autres et non sur eux même. Lisez le coran vous allez voir que c’est mentionné ce genre de comportement insupportable. Tiens dans un discours récent le chef relate l’affaire des citoyens qui gisant en prison pour des chèques de cinq dinars et 100 dinars et plus, quelle loi de foutre les gens en prison au lieu de les interdire de chéquiers comme il se fait dans la plupart des pays. Des familles déchiquetées, des pauvres gens détruits à vie et leur boites ou entreprises dynamitées pour toujours. En sortant de la geôle, il doivent résoudre ce même problème de départ, une perte pour toutes les parties pour revenir à la case départ et cela fait ironiser le chef avec son entourage de milices.
Des bavures de la justice il y en a à gogo et à couper le souffle des citoyens. De l’achat d’une procédure à l’interventionnisme flagrant délit, à la pression sur les juges, même les menaces sont utilisées, non par le citoyen, mais par la nomenclatura du pouvoir et le pourtour proche du palais.
Des juges et des avocats copains qui concoctent ensembles sur telle ou telles affaire en fonction des données sociales, politiques et monétaires des clients.
Ce clientélisme est très fréquent dans les tribunaux régionaux et cantonaux : NAHIA. Un juge nage tout seul dans ce tribunal local d’une délégation, il arrive au tribunal à 12.00 h et rentre chez lui à 16.00h. Cool le maître qui fait peur à toute la localité, il ne rate personne,déverse sa mauvaise humeur sur les pauvres citoyens : fautes de circulation, divorces, vols, agressions, non payement de taxe, viols, traite, douane non réglée, insultes, kouffr, vengeance, opposant, intègre, mauvais payeur, en général et en premier le jugement est une amende lourde cela rapporte de l’argent à l’état et c’est souhaité. Les plus récalcitrants 3 mois de prison dictés par un juge qui décide tout seul comme au temps du kLIFFA DU BEY !!
Pourquoi les magistrats ne chargent pas une commission d’enquête sur un évènement grave dans le pays, tels les élections, les morts du match Esperance et beja, l’avion des militaires écrasé, la fuite des devises, les conténères de contrebande, l’enrichissement rapide et illégal de certains, le fonctionnement anormal de certains tribunaux à l’intérieur de la république, de l’attribution de fonctions de taille pour des malfrats de cette émission du SMS et gagne des millions sponsorisé par ENDEMOL, de l’argent du 2626, de l’argent de la BTS ? de l’argent du promosport, de l’argent des collectivités emprunté à cette agence bidon de financement des municipalités dont des milliards sont partis en fumé soit disant pour construire un monument à la place du 7 novembre de la commune OK à chaque demande puisque ils tapent sur le point le plus sensible.
Comment va l’unique tribunal administratif à Tunis dont une seule affaire peut durer de 5 a 10 années. Certains sont morts ils n’ont rien vus et ce rapport à la choucroute présenté à la haute autorité vu et non corrigé.
Savez vous qu’il y a un tribunal administratif voir deux par département en France pour que le citoyen obtient son droit légal face a l’administration. La cour des comptes en Tunisie est la pour compter les étoiles malgré qu’on se trouve dans un pays classé par les institutions internationales ou il y a un noir c’est à dire la transparence laisse à désirer et les détournements à fond la caisse sans que personne ne soit repéré ni pénalisé parmi les hauts fonctionnaires de l’état. Cela s’appelle les ripoux ; tout le monde est impliqué et personne n’est dénoncé.
L’ennemi public de la justice est surtout le pauvre citoyen sans défense sans ressources sans connaissances et sans pistons il est rare de trouver le fils ou la fille de flen en prison même s’ils détruisent le pays. Non c’est les autres ceux qui habitent les cités populaires, ceux qui sont sincères et les travailleurs fidèles ou les professions libérales là où il y a des gens intègres, la justice n’aime pas les innocents aisés qui portent plaintes, ils dérangent et réclament un droit futile la procédure se retournent contre eux car ils ne plaisent pas a certains juges c’est l’hégémonie de la justice tunisienne malade par ses casaniers qui se cachent derrière une soutane sans compétences et sans connaissances, ils apprennent parfois leurs leçons de la bouche de cet avocat passe partout qui donne des conseils à la TV, le dimanche pour la mafia qui souhaite confisquer le bien d’autrui.
(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 6 décembre 2006)
Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2393
26/26 Le vol à la tire
Posté sur les forums internes de reveiltunisien.org
C’est honteux et révoltant d’arracher le pain du peuple des mains des innocents qui croient encore à cette machination de l’état : 26/26 dont des milliards chaque année sont déversés dans des caisses noires à destination inconnue et supervisées par la présidence. Cette caisse illégale créée en 1994 sans texte législatif ni règlements faite sur mesure pour renflouer les trous d’argent détourné par les hauts responsables et vanter le régime à travers des canaux divers tels l’ATCE.
Observez cette contradiction flagrante d’un régime qui attire l’attention sur les zones d’ombres de pauvreté, des milliers de poches de pauvretés parsèment encore tout le pays à cause de l’inégalité et de favoritisme, de bêtises humaines des responsables politiques durant des années et qui ont délaissé des millions de citoyens face à l’oubli et ils n’ont que le ciel et dieu pour les aider.
On est triste pour ces pauvres gens, on collecte l’argent pour les sauver et on construit des palais de milles et une nuit :carthage, sidi bou said, hammamet, el kantaoui, mornag, monastir, gammarth, …des villas de luxe, des hôtels 5étoiles le tout baignant dans le faste et le rêve des moulouks. Les pauvres gens d’el barrama, de khnigua, de takelssa, d’oum labouab, de oued ezzargua,…etc ont obtenu une route et un robinet en commun d’eau potable qu’ils règlent à la fin du mois. Quelle contradiction encore de fêter le 7 novembre dans la joie et l’euphorie totale ? Il faut et c’est obligatoire dépenser au minimum un drap bariolé par boutique et une participation financière pour la chouabaa si non les règlements de compte tombent rapidement. 2 mois de préparatifs avec des moyens les plus grands y compris les institutions bancaires les administrations, les collectivités et les privés ; il faut sortir le maximum de fanions de photos du chef, de portraits, de drapeaux, de rouge, de violet, de cadeaux, de musica, de voyages… Inimaginable la liste est longue des expos en passant par les voeux, les invitations de personnalités étrangères, les réceptions, et surtout les absences des responsables, faites la fête c’est le peuple qui paye !! On parle des milliards envoyés en fumée devant les yeux médusés d’un peuple inoffensif tétanisé envoûté et ligoté et surtout englouti dans un endettement chronique et l’insuffisance même alimentaire dont 10% de la population mangent du poisson pour 1 300km de cotes !
Un mois après la grande fanfare du 7, ces mêmes énergumènes sortent de cette fierté du bla bla du faux discours, nous sommes les plus forts et nous avons tout en Tunisie et nous somme les plus développés et la philosophie avant-gardiste du régime a fait de la Tunisie un pays les plus modernes sur tous les plans. Alors pourquoi le 26/26 un mois après si tout va bien même très bien et vous le confirmez par le discours du chef ? Cela s’appelle un mensonge d’état et de la falsification de l’histoire et un détournement illégal de l’argent du citoyen, passible d’une condamnation suivant les règlements juridiques d’un état “républicain”.
Le 8/12/2006 date fatidique de ramassage du magot que certains ont trouvé comme une aubaine, un trésor d’Ali Baba pour satisfaire leurs grands besoins en yachts, d’entretiens de palais, de dépôts offshore, de transferts, de couverture des dépenses inutiles et fallacieuses, de colmater les brèches dans le budget de l’état et de s’offrir des fantaisies.
Surtout ne tombez pas dans le piège du 26/26 qui dure depuis 12 années sans résultats ni réalités. S’ils veulent de l’argent, ils n’ont qu’à économiser les dépenses du 7 novembre et récupérer la somme colossale déposée à l’ONU en vue de constituer un fond international sur le modèle du 26/26 et que les cerveaux extras tunisiens ont inventé !! A l’ONU de rembourser cet argent aux tunisiens qui leur appartient, ils ont vraiment besoin pour acheter leurs moutons et manger s’ils peuvent même un petit gâteau sec en 2007. Laisser seulement les kawadas et les aparatchiks, les colporteurs et les applaudisseurs ; ceux qui ont les postes clés de l’état payer ils se couvrent et tentent leurs chances de dégoter plus d’avantages et de ne pas être dénoncer a la police politique.
(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 6 décembre 2006)
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