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TUNISNEWS
8 Úme année, N° 3152 du 08.01.2009
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AFP:Gaza : Ben Ali dĂ©plore “l’incapacitĂ©” de l’ONU, vague de protestations AP: Tunis dĂ©plore l’incapacitĂ© du Conseil de sĂ©curitĂ© Ă faire cesser le feu Ă Gaza AFP: Des dĂ©tenus de Bagram voudraient les mĂȘmes droits que ceux de Guantanamo Slim Bagga: Ben Ali et ses sbires interdits de Montcuq Dr Mustapha Benjaafar : Non assistance Ă peuple en danger ! Moncef ZID: Hugo Chavez Montre lâHonneur aux traitres arabes Mizaanoun: La colĂšre du Dieu (israĂ©lien) sâabat sur Gaza Tariq Ramadan: Au nom des Palestiniens Alain Gresh: Gaza, le droit, la « disproportion » et les « barbares » Rashid Khalidi: What You Don’t Know About Gaza Reuters: Turk police detain 40 in coup inquiry, media says
Les rĂšgles que tout le monde doit avoir Ă lâesprit lorsquâil regarde le JT (journal tĂ©lĂ©visĂ©)
Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
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Gaza : Ben Ali dĂ©plore “l’incapacitĂ©” de l’ONU, vague de protestations
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AFP, le 7 janvier 2009 Ă 22h15 TUNIS, 7 jan 2009 (AFP) – Le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est dit “prĂ©occupĂ©” mercredi de ne pas voir le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU adopter une rĂ©solution rĂ©clamant un “cessez-le-feu immĂ©diat” Ă Gaza, tandis qu’une vague de protestation gagnait du terrain en Tunisie. M. Ben Ali “a exprimĂ© sa grande prĂ©occupation devant l’incapacitĂ© du Conseil de sĂ©curitĂ© de parvenir, jusqu’Ă prĂ©sent, Ă une rĂ©solution d’arrĂȘt immĂ©diat de l’agression”, a rapportĂ© l’agence tunisienne TAP. Le chef de l’Etat, s’exprimant en Conseil des ministres, a formulĂ© l’espoir “de voir tous les efforts et actions diplomatiques dĂ©ployĂ©s par les diffĂ©rentes parties aboutir Ă l’arrĂȘt immĂ©diat des opĂ©rations militaires”. La rĂ©union du conseil Ă©tait notamment consacrĂ©e aux “conditions tragiques et graves qui prĂ©valent dans le territoire de Gaza suite Ă l’agression israĂ©lienne” et aux “massacres terribles de civils innocents”, selon la TAP. M. Ben Ali a mis en garde contre le danger d’une “immense catastrophe humanitaire” et rĂ©itĂ©rĂ© sa “ferme condamnation” de l’offensive israĂ©lienne, qui a fait 702 morts palestiniens et 3.100 blessĂ©s depuis son lancement le 27 dĂ©cembre, selon le dernier bilan mĂ©dical palestinien. ParallĂšlement, au retour des vacances de fin d’annĂ©e, Ă©tudiants et lycĂ©ens ont dĂ©clenchĂ© une vague de protestation ces deux derniers jours dans plusieurs universitĂ©s et lycĂ©es Ă Tunis et dans d’autres rĂ©gions du pays. Des centaines d’avocats ont bravĂ© l’interdiction de la police, organisant une marche de protestation en direction du bureau des Nations Unies Ă Tunis, proche du palais de justice, et brĂ»lant un drapeau israĂ©lien. Un rassemblement de “solidaritĂ© avec le peuple palestinien” Ă©tait organisĂ© mercredi Ă l’initiative du barreau et auquel ont participĂ© des journalistes, des mĂ©decins et des pharmaciens notamment. Des sources syndicales ont fait Ă©tat d’une grĂšve gĂ©nĂ©rale des secteurs public et privĂ© Ă Gafsa, chef-lieu du bassin minier frondeur du sud-ouest tunisien. Les manifestations de rue sont interdites de facto en Tunisie pour des raisons de sĂ©curitĂ©. AFP
Tunis dĂ©plore l’incapacitĂ© du Conseil de sĂ©curitĂ© Ă faire cesser le feu Ă Gaza
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Associated Press, le 7 janvier 2009 Ă 18h35  TUNIS (AP) — Le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est dĂ©clarĂ© mercredi “inquiet que le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies ne soit pas parvenu jusqu’Ă prĂ©sent Ă adopter une rĂ©solution dĂ©crĂ©tant un cessez-le-feu immĂ©diat Ă Gaza”.  S’exprimant lors d’un conseil des ministres, le chef de l’Etat tunisien, dont les propos sont rapportĂ©s par l’agence officielle TAP, a mis en garde contre le danger d’une “immense catastrophe humanitaire” du fait de la dĂ©tĂ©rioration des conditions de vie et de la situation sanitaire prĂ©valant dans la bande palestinienne.  Il a formulĂ© “l’espoir de voir les efforts diplomatiques et les initiatives dĂ©ployĂ©s par diverses parties dĂ©boucher sur un arrĂȘt immĂ©diat des opĂ©rations militaires”.  Il a rĂ©itĂ©rĂ© par la mĂȘme occasion sa “ferme condamnation des boucheries sauvages” engendrĂ©es par l’offensive israĂ©lienne qui a fait “des centaines de victimes parmi la population civile dont des enfants et des femmes”.  Dans la rue, une vague de manifestations s’est dĂ©clenchĂ©e depuis deux jours dans de nombreux Ă©tablissements universitaires, lycĂ©es et collĂšges Ă Tunis et dans des rĂ©gions de l’intĂ©rieur du pays par solidaritĂ© avec la population de Gaza.  De leur cĂŽtĂ©, prĂšs d’un millier d’avocats ont organisĂ© une marche de protestation Ă partir du palais de justice jusqu’aux locaux de l’ONU Ă Tunis.  Scandant des slogans acerbes contre l’Organisation des Nations Unies et son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ban Ki-moon et traitant les rĂ©gimes arabes de “valets du sionisme et des AmĂ©ricains”, les manifestants ont brĂ»lĂ© un drapeau israĂ©lien. Associated Press
Des dĂ©tenus de Bagram voudraient les mĂȘmes droits que ceux de Guantanamo Â
AFP, le 7 janvier 2009 Ă 22h52
WASHINGTON, 7 jan 2009 (AFP) – Quatre dĂ©tenus de la prison amĂ©ricaine sur la base aĂ©rienne de Bagram en Afghanistan ont demandĂ© mercredi Ă un juge fĂ©dĂ©ral de Washington de bĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes droits que les dĂ©tenus de Guantanamo, Ă savoir la possibilitĂ© de contester leur dĂ©tention devant la justice civile. Ces quatre dĂ©tenus, deux YĂ©mĂ©nites, un Afghan et un Tunisien appuient leur requĂȘte sur la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme des Etats-Unis en juin dernier de confĂ©rer aux prisonniers de Guantanamo le droit que la justice civile examine la rĂ©gularitĂ© de leur dĂ©tention. Le juge fĂ©dĂ©ral John Bates a interrogĂ© pendant prĂšs de quatre heures les parties sur les Ă©lĂ©ments de comparaison et de diffĂ©rences entre les deux camps de dĂ©tention qui pourraient l’amener Ă dĂ©cider d’Ă©tendre la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme de Cuba vers l’Afghanistan. S’il donnait aux dĂ©tenus de Bagram les mĂȘmes droits qu’Ă ceux de Guantanamo, des centaines de dossiers pourraient affluer sur les bureaux des juges de Washington puisque Bagram renferme plus de 600 prisonniers selon le gouvernement amĂ©ricain. Au nom du gouvernement amĂ©ricain, Me John O’Quinn a plaidĂ© que la prison de Bagram n’Ă©tait en aucun cas comparable Ă celle de Guantanamo, puisque la premiĂšre est situĂ©e “sur le champ de bataille” et la seconde Ă Cuba, dans une base navale de longue date amĂ©ricaine, “proche de la Floride d’oĂč partent des vols commerciaux quotidien”. InterrogĂ© par le juge Bates sur le fait que les quatre plaignants pourraient ne pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des prisonniers de guerre puisqu’ils ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s au YĂ©men, Ă DubaĂŻ ou en ThaĂŻlande, Me O’Quinn a rĂ©pondu que “si Oussama ben Laden est arrĂȘtĂ© en ThaĂŻlande, il sera probablement dĂ©tenu Ă Bagram”. “Le champ de bataille (actuel) n’est pas limitĂ© au traditionnel champ de bataille, nous l’avons appris le matin du 11-Septembre”, a-t-il argumentĂ©. Mais le juge a semblĂ© prĂ©occupĂ© que les hommes interpellĂ©s au nom de la “guerre contre le terrorisme” soient aujourd’hui transfĂ©rĂ©s Ă Bagram quand ils l’Ă©taient hier Ă Guantanamo. “Il me semble difficile de dire que ceux que le gouvernement a dĂ©cidĂ© de transfĂ©rer Ă Guantanamo disposent de ces droits et ceux que le gouvernement a dĂ©cidĂ© de transfĂ©rer Ă Bagram n’en disposent pas”, a-t-il estimĂ©. Fustigeant le gouvernement amĂ©ricain et rĂ©clamant des avocats pour “ces nombreux hommes enfermĂ©s Ă tort” Ă Bagram “depuis six ans”, Me Barbara Olshansky, qui dĂ©fend les quatre plaignants, a citĂ© les arrestations arbitraires et les mauvais traitements allant jusqu’Ă la torture. “Je ne sais rien de cela, et vous n’en savez rien non plus puisque vous n’en avez pas parlĂ© avec vos clients”, les dĂ©tenus de Bagram n’ayant pas droit Ă un avocat, a rappelĂ© le juge Bates. Il n’a pas annoncĂ© de dĂ©lai pour sa dĂ©cision mais a interrogĂ© les avocats sur la possibilitĂ© que la nouvelle administration modifie la position du gouvernement “dans 13 jours”. Mais le nouvel exĂ©cutif pourrait faire interfĂ©rence avec cette dĂ©cision. AFP
Ben Ali et ses sbires interdits de Montcuq
Par Slim Bagga
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Ben Ali et ses Tonton-Macoute doivent dĂ©sormais s’habituer au fait qu’ils ne peuvent dĂ©cider de tout avec la brutalitĂ© qu’on leur connait, y compris des vies privĂ©es. User des mĂ©thodes les plus lĂąches et les plus inqualifiables, en exerçant menaces et pressions sur une famille afin d’obliger leur fille Ă un compromettre, par des mensonges, son futur Ă©poux n’est pas une recette payante Ă tous les coups.
Et pour cause, le mariage que ce tyran de la pire engeance a voulu “interdire” a bel et bien eu lieu ce mercredi. Les AutoritĂ©s françaises sont de mĂȘme averties que quiconque s’aviserait de nous gĂȘner, mon Ă©pouse et moi, aura affaire Ă la justice française. Sans  compter le scandale mĂ©diatique dont je me ferais le plaisir d’ĂȘtre l’auteur, histoire de complĂ©ter le vrai CV du roitelet tunisien.
Ce mariage a donc Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© Ă la mairie du village de Montcuq, dans le Lot. Comme il neigeait, nous n’avons pu y convier les sbires du despote, car habituĂ©s comme leur maĂźtre aux sabots de hammam…Ben Ali et sa tribu de mafieux, non plus ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s par l’avancement de la date. A Montcuq, on nous a dit qu’ils Ă©taient indĂ©sirables car infrĂ©quentables pour des gens comme nous qui ne plions pas l’Ă©chine…
Durant tout son parcours, Ben Ali n’a cessĂ© de m’ouvrir la voie pour le dĂ©noncer. Il m’offre sur un plateau une occasion en or pour lui rappeler ce qu’il est: un petit dictateur sans envergure qui s’attaque aux plus vulnĂ©rables et qui s’accorde la biensĂ©ance des lĂąches.
Je voudrais rappeler aux lecteurs de Tunisnews 2 ou 3 faits rĂ©els qui Ă©tayent ma pensĂ©e et justifient ma dĂ©marche: En 1989, lorsque Moncef Ben Ali a Ă©tĂ© pris la main dans le sac Ă Orly, en tant que traficant notoire de drogue, chef de rĂ©seau crapuleux, le roitelet exigeait du prĂ©sident français François Mitterrand qu’il l’appelĂąt lui-mĂȘme et l’informĂąt de son intention d’user de son pouvoir pour intercĂ©der auprĂšs de la justice et la presse française. Ce qu’il ne fit pas Ă son honneur. Et la justice suivit son cours. Entre temps, pendant 18 mois, les relations entre les deux pays Ă©taient au plus bas sur dĂ©cision d’un poltron qui se prenait pour un vrai PrĂ©sident ayant une quelconque estime…
Le deuxiĂšme fait concerne un Ă©pisode vĂ©cu: pendant 15 ans, Ben Ali et sa meute pour ne pas dire ses chiens n’ont cessĂ© en vain d’exiger l’interdiction de “L’Audace”. Des notes saisies chez le gĂ©nĂ©ral Rondot ont confirmĂ© ce que l’on savait dĂ©jĂ ; mais il n’y parvint pas.
Et lorsque “L’Audace” a suspendu sa parution, annoncĂ©e par moi-mĂȘme, ce gouvernement de mauvais clowns fit savoir que c’Ă©tait la puissance du chef en France qui a eu raison du journal…
Ce qui est faux, et “L’Audace” peut paraĂźtre en tout moment. n’en dĂ©plaise Ă ce chef mafieux qui se prend pour un chef d’Etat…
Edito
Non assistance à peuple en danger !
 Dr Mustapha BenjaafarÂ
MassacreâŠ, boucherieâŠ, crime de guerre⊠Câest ainsi que de larges pans des opinions publiques arabes, musulmanes et occidentales ont qualifiĂ© lâagression israĂ©lienne. Des centaines de milliers de citoyens, partout dans le monde, mĂȘme Ă Tel-Aviv, sont descendus dans la rue pour manifester leur soutien au peuple martyr de Gaza et clamer leur colĂšre contre la sauvagerie aveugle de lâarmĂ©e israĂ©lienne qui a dĂ©jĂ fait des centaines de victimes, prĂšs du tiers des femmes et des enfants.
 Et dans ces conditions, quelle arrogance dĂ©mentielle que dâoser parler dâopĂ©ration dĂ©fensive ! Est il possible de confondre Ă ce point le bourreau avec sa victime, la puissance occupante et le peuple qui rĂ©siste ?Câest pourtant ce que martĂšlent sans vergogne les responsables israĂ©liens soutenus quoiquâils fassent par lâadministration amĂ©ricaine. Celle-ci a, une fois de plus, usĂ© et abusĂ© de son pouvoir au Conseil de sĂ©curitĂ© pour bloquer toute rĂ©solution contraignante susceptible de stopper lâagression et soulager lâinsupportable calvaire des de la population de Gaza. Toutes les considĂ©rations humanitaires ont Ă©tĂ© passĂ©es Ă la trappe devant la prioritĂ© absolue de permettre aux dirigeants israĂ©liens de « finir leur travail » quel quâen puisse ĂȘtre le prix en vies innocentes.
 Les Ă©vĂ©nements de ces derniers jours ont certes Ă©tĂ© vĂ©cus comme une tragĂ©die par tous les peuples Ă©pris de justice et de libertĂ©, mais les populations arabes vont en rester marquĂ©es par un sentiment indĂ©lĂ©bile dâinjustice, et ce tant que le peuple palestinien nâaura pas retrouvĂ© une vie digne et paisible dans un Ă©tat reconnu et viable. Cette tragĂ©die est dâautant plus insupportable que les dirigeants de la communautĂ© internationale, hormis quelques dĂ©clarations « équilibrĂ©es », se sont montrĂ©s plutĂŽt laxistes ; leur passivitĂ© est certes moins nette que lors de la deuxiĂšme invasion du sud Liban, et nous ne pouvons quâapprĂ©cier que le prĂ©sident français se rend sur place, mais il faut admettre que rien de concret nâa Ă©tĂ© envisagĂ© sur le terrain. IsraĂ«l peut braver le droit international  et faire fi de la colĂšre des peuples de la planĂšte. IsraĂ«l sait quâelle peut tout faire en toute impunitĂ©.
Mais le plus grave, sans aucun doute, et ce qui a soulevĂ© le plus dâopprobre dans lâopinion se trouve ĂȘtre lâattitude de la plupart des gouvernements arabes face Ă ce massacre prĂ©parĂ© de longue date. Comment admettre cette incapacitĂ© des chefs dâĂ©tat de tenir un sommet alors que pendant les deux longues semaines prĂ©cĂ©dant lâinvasion, bombes et obus rĂ©duisaient Gaza en ruines et tuaient femmes et enfants devant les yeux du monde entier? Comment peut on ĂȘtre Ă ce point sourds aux cris de son propre peuple unanime dans son soutien aux martyrs de Gaza ?
Une fois que cette guerre honteusement inĂ©gale fera une pause, bien des questions vont rester posĂ©es. Les israĂ©liens qui lâont planifiĂ©e auront-ils atteint leurs objectifs : Ă©liminer les rampes de lancement de rockets ?… mater la rĂ©sistance palestinienne ?… gagner les Ă©lections ?… imposer une paix Ă leur mesure ?… Le prĂ©sident Abbas aura-t-il le courage politique nĂ©cessaire pour privilĂ©gier la rĂ©conciliation inter palestinienne , ou bien se laissera-t-il tenter pour nĂ©gocier en position de faiblesse avec un ennemi triomphant ?… Et les dirigeants arabes dĂ©connectĂ©s tireront-ils la leçon et se mettront-ils au diapason de leurs peuples afin de gagner une lĂ©gitimitĂ© qui leur permettrait de peser sur lâavenir du monde et dâĂ©viter que ne se rĂ©pĂšte une aussi tragique non assistance Ă peuple, notre peuple, en danger ?
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(Source: edito de “Mouwatinoun” nr 87 organe du FDTL)
Hugo Chavez Montre lâHonneur aux traitres arabes
Hugo Chavezexpulse l’ambassadeur d’IsraĂ«l
Le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien Hugo Chavez avait condamnĂ© les IsraĂ©liens « Tueurs des enfants et Tueurs des Civils »  participant Ă l’offensive terrestre, les qualifiant de “meurtriers”, et  il demandĂ© Ă la communautĂ© juive vĂ©nĂ©zuĂ©lienne de prendre position contre le gouvernement israĂ©lien.
Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres VĂ©nĂ©zuĂ©lien a annoncĂ© la dĂ©cision dans un communiquĂ©, expliquant que le Venezuela “a dĂ©cidĂ© d’expulser l’ambassadeur israĂ©lien et une partie du personnel de l’ambassade israĂ©lienne”
Hugo Chavez nâa aucune  relation avec les innocents de Gaza , nâa aucune relation avec les combattants de Hamas et il nâa pas peur dâĂȘtre traitĂ© de terroriste.
Hugo Chavez nâa aucune relation de sang avec les palestiniens (comme Mahmoud Ababs) et nâa aucune relation de voisinage avec Gaza (comme Housni Moubraek) et nâa aucune relation de fraternitĂ© religieuse avec les innocents de Gaza (comme les 23 dictateurs du monde arabe) et pourtant câest le seul Homme sur cette terre dâHypocrite qui a dĂ©clarĂ© devant toute lâHumanitĂ© quâil est contre le terreur Ă Gaza et il a dĂ©cidĂ© sans aucune crainte ou peurdâexpullllllllllllllllllllllllllllllllllllser lâambassadeur Sioniste de son pays.
Hugo Chavez est un Homme (avec toutes  les significations du mot Rajel en arabe) pour cette raison il a bien qualifiĂ© le gĂ©nocide des sionistes , pour cette raison il a dĂ©cidĂ© dâexpulser les criminels de guerre de son pays pour protester contre le nouveau Holocauste orchestrĂ© par les Ă©tats arabes et exĂ©cutĂ© par les sionistes .
Hugo Chavez nâa aucun Ă©quivalent dans le monde arabe et musulman et aucun « Traitre arabe » de nos « Terroristes en costume » ne peut arriver Ă 1/1000 de son courage et de sa volontĂ©.
Au mĂȘme temps que Hugo Chavez expulse lâambassadeur Israelien le grand dictateur de lâEgypte et le grand ami des sionistes donne son accord aux europĂ©ens pour finir avec le Hamas  et sort devant toute lâHumanitĂ©  avec une proposition dont le but essentiel câest de protĂ©ger ses amis sionistes.
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Et comme par hasard tout le monde Pro-israélien et anti-Gaza et anti-Hamas : Mahmoud Abbas , Israel , USA , les Européens. Toutes ces forces politiques sont  tout de suite intéressés par la proposition du serviteur de ses maitres Américains  Housni Moubarek.
Housni Moubarek montre une autre fois et contre lâavis de tout son peuple  , montre avec fiertĂ© quâil est le meilleur ami des IsraĂ©liens et quâil est le premier ennemi  des arabes et des musulmans.
Ce type de photo et ce type de relations intimes ne peuvent se faire quâentre des amis intimes.
Le comportement du dictateur Egyptien nâest pas Ă©tonnant car il nâĂ©tait jamais en harmonie  avec son peuple et il nâa fait que des catastrophes Ă son pays. Un bilan nĂ©gatif voir catastrophique sur les diffĂ©rents niveaux Ă©conomiques , sociales et  politiques.
Mais a quand la révolution du peuple Egyptien ? a quand la liberté et la prospérité pour ce peuple extraordinaire ?
Mais a quand la résistance civile de notre peuple Egyptien pour défendre nos valeurs universelles de fraternité et de dignité ?
 Moncef ZID Janvier 2009
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La colĂšre du Dieu (israĂ©lien) sâabat sur Gaza
Des vagues de centaines dâavions bombardiers, des centaines de tonnes de bombes, un dĂ©luge de feu descendant su ciel, des centaines de canons de chars crachant dâĂ©normes flammes, des dizaines de bĂątiments de guerres lançant des centaines de missiles, ce nâest pas la troisiĂšme guerre mondiale. Câest le massacre planifiĂ© et massif dâun million et demi de personnes qui ne peuvent fuir nulle part car lâespace de 365 kilomĂštres carrĂ©s dans lequel ils se trouvent est hermĂ©tiquement fermĂ©. Un ghetto ou une souriciĂšre. Nous sommes au 13 jours de ce terrible enfer que la plupart des observateurs dans le monde considĂšrent dâauthentique holocauste. Dans le passĂ©, seule la colĂšre de Dieu avait lâexclusivitĂ© de chĂątier massivement, de faire disparaĂźtre une ville, un pays ou tout un continent et tout un peuple. Ăa y est Ă prĂ©sent, Dieu a cĂ©dĂ© ses prĂ©rogatives aux israĂ©liens. Et qui peut demander des comptes Ă Dieu ? – Dieu n’a pas besoin de s’expliquer sur ce qu’il dĂ©cide et ce qu’il fait. Ce qui arrive aujourdâhui au peuple de Gaza peut arriver Ă tous les peuples arabes et musulmans et au-delĂ . Le Dieu israĂ©lien, lui seul dĂ©cide qui peut continuer Ă vivre et qui doit pĂ©rir. Toute autre Ă©lucubration intellectuelle, morale ou politique nâest rien dâautre que distraction morbide.
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Mizaanoun
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Tariq Ramadan Il est surprenant, et au fond rĂ©voltant, de voir combien, quand il s’agit des Palestiniens, nous manquons de mĂ©moire et de mises en perspective. Alors que la conscience juive appelle, avec juste raison, tous les pouvoirs et tous les citoyens du monde Ă un constant travail de mĂ©moire pour ne pas oublier les atrocitĂ©s, les massacres et les gĂ©nocides du passĂ©, voilĂ que nous sommes invitĂ©s Ă des Ă©valuations instantanĂ©es et sans perspectives quand il s’agit de la politique de l’Etat d’IsraĂ«l. Ainsi, nous aurions affaire Ă deux belligĂ©rants de puissance Ă©gale et aprĂšs six mois de trĂȘve, un des deux acteurs du conflit (les Palestiniens) aurait donc rompu la trĂȘve en lançant des rockets. L’agressĂ© (IsraĂ«l) n’aurait eu d’autre choix que de se dĂ©fendre. C’est ce que vend au monde le pouvoir israĂ©lien et que relaient la majoritĂ© des mĂ©dias occidentaux, soutenus par l’administration Bush et de nombreux gouvernements d’Europe. Les plus courageux osent Ă peine relever, avec maintes rĂ©serves de circonstance, une disproportion dans la « rĂ©action israĂ©lienne ». Quel courage ! Quels mensonges surtout ! Cela fait des dĂ©cennies – et bien avant l’arrivĂ©e au pouvoir de Hamas – que les Palestiniens voient leur dignitĂ© bafouĂ©e et leurs droits lĂ©gitimes niĂ©s. Des accords de « paix » d’Oslo aux diffĂ©rentes nĂ©gociations (et parfois compromissions), des multiples promesses aux mises en scĂšne de retraits « mĂ©diatiques », les reprĂ©sentants palestiniens n’ont rien obtenu pour leur peuple. Le gouvernement israĂ©lien, de gauche comme de droite, gagne du temps, ment, exĂ©cute sommairement des opposants, compte pour rien, ou presque, les morts civils palestiniens (autant de dommages collatĂ©raux Ă la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l) alors qu’il continue Ă autoriser les colonies de peuplement et Ă pousser toujours plus loin sa politique du fait accompli. De nombreux experts, dont le rapporteur spĂ©cial des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Richard Falk, affirment que la politique israĂ©lienne ne respecte pas les conventions de GenĂšve, et qu’elle est en train, dans les faits, de rendre impossible la solution des deux Etats. Le gouvernement israĂ©lien a dĂ©cidĂ© la construction d’un mur qui enferme la population de Cisjordanie (en se moquant des dĂ©cisions de l’AssemblĂ©e des Nations Unies) et a soumis la population de Gaza Ă un siĂšge et Ă un embargo qui ont entraĂźnĂ© une situation de famine, une pĂ©nurie de mĂ©dicaments et de soins, un chĂŽmage massif et un quotidien misĂ©rable et sans espĂ©rance. Les associations humanitaires, venues du monde entier, se sont vues empĂȘchĂ©es de travailler, de pourvoir aux besoins et de faire parvenir du matĂ©riel et des vivres. En sus, il faut rappeler que la trĂȘve du 19 juin au 19 dĂ©cembre 2008 Ă©tait soumise Ă des conditions : la levĂ©e du siĂšge et de l’embargo de Gaza et l’ouverture partielle de la frontiĂšre avec l’Egypte. Aucune condition n’a Ă©tĂ© respectĂ©e par IsraĂ«l (et l’Egypte) et la population palestinienne a Ă©tĂ© livrĂ©e Ă un traitement inhumain depuis des annĂ©es, des mois et des semaines. Il faudrait oublier ces rĂ©alitĂ©s et voir justifiĂ©s les massacres de ces derniers jours !? Les Palestiniens seraient responsables de leur sort parce que des rockets ont Ă©tĂ© envoyĂ©es depuis Gaza !? S’ajoutent aux absences de mĂ©moire coupable, une perte du sens des proportions : le nombre de victimes israĂ©liennes est Ă multiplier par cent, deux cents, trois cents par rapport aux civils palestiniens tuĂ©s par les dĂ©cisions officielles du gouvernement israĂ©lien. Ce dernier se moque des institutions et de la soi disant « communautĂ© » internationales. Ce qui compte, dĂ©sormais, c’est de s’assurer du soutien unilatĂ©ral des Etats-Unis et du silence complice des gouvernements europĂ©ens. Un travail efficace de communication et de relais mĂ©diatiques (avec une dose de dĂ©sinformation caractĂ©risĂ©e) suffisent, par ailleurs, au gouvernement israĂ©lien pour gagner du temps et soumettre une population d’un million et demi d’Ăąmes Ă un siĂšge inhumain puis Ă un massacre insupportable. Nous sommes tous rĂ©duits Ă l’Ă©tat de spectateurs que la « neutralitĂ© » devrait sauver de la mauvaise conscience. D’autant que le cynisme est Ă son comble lorsque l’on sait que la mort des centaines de civils palestiniens est aussi liĂ©e aux calculs politiciens des leaders israĂ©liens soucieux de montrer leur force et leur dĂ©termination avant les prochaines Ă©lections. La dĂ©route libanaise en aoĂ»t 2006 devait ĂȘtre rectifiĂ©e : qu’importe la vie des innocents, des enfants et des femmes palestiniens, puisque ce qui compte c’est de mobiliser les votants et gagner les Ă©lections. OpĂ©ration rĂ©ussie s’il en faut : 80% des IsraĂ©liens soutiennent les opĂ©rations meurtriĂšres Ă Gaza. Effrayant ! Peut-on encore espĂ©rer quelque chose de la « communautĂ© internationale » des Etats et des gouvernements lorsque l’on observe comment ceux-ci rĂ©agissent en Orient comme en Occident. Le silence complice, l’hypocrisie, l’attentisme, voire le mĂ©pris pour la vie des Palestiniens que d’aucuns aimeraient voir disparaĂźtre en Jordanie, au Liban ou dans n’importe quels camps de rĂ©fugiĂ©s « temporairement dĂ©finitifs ». Il est l’heure d’engager un mouvement international, global, de rĂ©sistance non violente Ă la politique violente, et extrĂ©miste, de l’Etat d’IsraĂ«l. Il importe de mobiliser l’opinion publique en diffusant une information rigoureuse et permanente sur la situation de la population palestinienne, en multipliant les articles, les confĂ©rences et les manifestations de soutien au peuple palestinien tout en dĂ©veloppant une meilleure synergie entre les efforts et les activitĂ©s qui sont dĂ©jĂ menĂ©s par de nombreuses organisations Ă travers le monde. Les Palestiniens, nous le savons, ne cĂ©deront pas et continueront Ă dĂ©fendre leurs droits lĂ©gitimes sur le terrain et il importe que, Ă travers le monde, nous soutenions de façon dĂ©terminĂ©e et pacifique leur rĂ©sistance. IsraĂ«l, contrairement aux apparences et Ă sa phĂ©nomĂ©nale puissance militaire, n’a de loin pas gagnĂ© ce conflit et sa sociĂ©tĂ© est traversĂ©e par des crises multiples et profondes. Il est urgent que l’Etat et la population d’IsraĂ«l comprennent qu’il n’y a pour eux aucun avenir de sĂ©curitĂ©, et simplement de survie, sans la reconnaissance des droits et de la dignitĂ© des Palestiniens. Gagner du temps, s’aveugler, s’enfermer dans des opĂ©rations invraisemblables et d’horribles massacres ne garantit pas la victoire. Au contraire. Bien au contraire.
(Source :http://www.tariqramadan.com/spip.php?lang=fr article publié le 4 janvier 2009)
Gaza, le droit, la « disproportion » et les « barbares »
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par Alain Gresh (*) Tandis que les premiers pourparlers diplomatiques sâengagent, et ressemblent plus Ă un rideau de fumĂ©e permettant Ă lâarmĂ©e israĂ©lienne de poursuivre son offensive contre Gaza, les nouvelles se succĂšdent, sinistres et accablantes.
« Peu de gens en dehors de Gaza mesurent lâhorreur de la situation », dĂ©clare John Ging, responsable des opĂ©rations de lâUnrwa Ă Gaza depuis trois ans, dans un entretien au Monde (7 janvier). Il est vrai que le gouvernement israĂ©lien (dĂ©mocratique, Ă©videmment) interdit Ă la presse de se rendre sur place…
Les Nations unies ont dĂ©menti quâil y ait eu des combattants dans lâĂ©cole bombardĂ©e par lâarmĂ©e israĂ©lienne le 6 janvier, opĂ©ration qui a fait plus de quarante morts. Dans une
dĂ©claration datĂ©e du 6 janvier, le haut-commissaire des Nations unies aux rĂ©fugiĂ©s AntĂłnio Guterres affirmait que Gaza Ă©tait « le seul conflit au monde dans lequel la population nâavait mĂȘme pas le droit de fuir ». Richard Falk, professeur de droit international Ă lâUniversitĂ© de Princeton et rapporteur spĂ©cial sur les territoires palestiniens de lâONU, a Ă©tĂ©
expulsĂ© dâIsraĂ«l pour avoir dĂ©noncĂ©
les crimes contre lâhumanitĂ© commis par IsraĂ«l en Palestine avant mĂȘme lâattaque du 27 dĂ©cembre. Nous pourrions ĂȘtre impressionnĂ©s par ces quelques dĂ©clarations, et penser que lâintervention israĂ©lienne est disproportionnĂ©e, quels que soient les critĂšres adoptĂ©s. Heureusement, il existe des philosophes en France pour nous Ă©clairer et pour nous guider sur le droit chemin. Il Ă©tait restĂ© silencieux depuis le dĂ©but de la crise, mais, indignĂ© par ce quâil a vu et lu, il a dĂ©cidĂ© de parler. Dans une tribune publiĂ©e le 6 janvier par Le Monde et intitulĂ©e
« Gaza, une riposte excessive? », AndrĂ© Glucksmann Ă©crit : « Force est de relever le mot qui fait florĂšs et bĂ©tonne une inconditionnalitĂ© du troisiĂšme type, laquelle condamne urbi et orbi lâaction de JĂ©rusalem comme âdisproportionnĂ©eâ. Un consensus universel et immĂ©diat sous-titre les images de Gaza sous les bombes : IsraĂ«l disproportionne. » (…) « DĂšs quâon creuse les sous-entendus du bien-pensant reproche de ârĂ©action disproportionnĂ©eâ, on dĂ©couvre combien Pascal a raison et âqui veut faire lâange, fait la bĂȘteâ. Chaque conflit, en sommeil ou en Ă©bullition, est par nature âdisproportionnĂ©â. Si les adversaires sâentendaient sur lâusage de leurs moyens et sur les buts revendiquĂ©s, ils ne seraient plus adversaires. Qui dit conflit, dit mĂ©sentente, donc effort de chaque camp pour jouer de ses avantages et exploiter les faiblesses de lâautre. Tsahal ne sâen prive pas qui âprofiteâ de sa supĂ©rioritĂ© technique pour cibler ses objectifs. Et le Hamas non plus qui utilise la population de Gaza en bouclier humain sans souscrire aux scrupules moraux et aux impĂ©ratifs diplomatiques de son adversaire. » Ainsi donc, selon notre philosophe, nous aurions deux adversaires disposant chacun dâun certain nombre dâatouts et qui en joueraient au mieux de leurs intĂ©rĂȘts. DĂ©jĂ , durant la guerre de lâĂ©tĂ© 2006 menĂ©e par IsraĂ«l contre le Liban, un autre philosophe bien-pensant, Bernard-Henri LĂ©vy, Ă©crivait, dans sa
chronique du 20 juillet dans Le Point, complaisamment mise en ligne par lâambassade dâIsraĂ«l Ă Paris, que, nâĂ©tant pas « grand expert en affaires militaires », il ne comprenait pas le sens du mot « disproportion ». Et il justifiait le bombardement des routes, des infrastructures, de lâaĂ©roport, qui tous servaient au transport des armes du Hezbollah. Nul besoin dâĂȘtre expert en affaires militaires pour savoir que le droit international a, depuis longtemps, codifiĂ© les rĂšgles des conflits armĂ©s, et quâil sâapplique Ă tous les protagonistes de la guerre, Ă©tatiques et non Ă©tatiques, quelle que soit la lĂ©gitimitĂ© de leur cause. Ce droit international, ces deux philosophes nâarrĂȘtent pas de lâinvoquer quand ils parlent de la TchĂ©tchĂ©nie, du Tibet ou du Kosovo. Mais, pour eux, il sâarrĂȘte aux frontiĂšres dâIsraĂ«l. Rappelons-en quelques principes, codifiĂ©s par lâadoption des conventions de GenĂšve relatives Ă la protection des populations, le 12 aoĂ»t 1949, et de deux protocoles additionnels en juin 1977. La convention de GenĂšve interdit tout usage « disproportionnĂ© » de la force. Dâautre part, lâarticle 48 du premier protocole additionnel explicite une rĂšgle fondamentale : « En vue dâassurer le respect de la population civile et des biens Ă caractĂšre civil, les parties du conflit doivent en tout temps faire la distinction entre la population civile et les combattants ainsi quâentre les biens Ă caractĂšre civil et les objectifs militaires. » Lâarticle 54 du mĂȘme protocole prĂ©cise : « Il est interdit dâutiliser contre les civils la famine comme mĂ©thode de guerre (âŠ). Il est interdit dâattaquer, de dĂ©truire, dâenlever ou de mettre hors dâusage des biens indispensables Ă la survie de la population civile. » Mais nos deux philosophes nâont pas tout Ă fait tort. On le sait depuis la GrĂšce antique. Les dirigeants athĂ©niens expliquaient ainsi Ă leurs homologues de lâĂźle de MĂ©los, quâils voulaient asservir : « Dans le monde des hommes, les arguments de droit nâont de poids que dans la mesure oĂč les adversaires en prĂ©sence disposent de moyens Ă©quivalents et, si tel nâest pas le cas, les plus forts tirent tout le parti possible de leur puissance, tandis que les plus faibles nâont quâĂ sâincliner. » Il y a un autre argument sous-jacent Ă ces thĂšses et Ă celles de nombreux mĂ©dias : câest que le droit international ne sâapplique pas aux « barbares ». Dans un article du Monde diplomatique de ce mois-ci,
« La mĂ©moire refoulĂ©e de lâOccident », je cite cet expert allemand de science politique, Heinrich von Treischke, qui Ă©crivait en 1898 : « Le droit international ne devient que des phrases si lâon veut Ă©galement en appliquer les principes aux peuples barbares. Pour punir une tribu nĂšgre, il faut brĂ»ler ses villages, on nâaccomplira rien sans faire dâexemple de la sorte. Si, dans des cas semblables, lâempire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de lâhumanitĂ© ou de la justice, mais une faiblesse honteuse. » Lâuniversalisme des droits humains, oui, mais seulement pour les Blancs… Dans un remarquable livre, Exterminez toutes ces brutes, (Le Serpent Ă plumes, 1998) Sven Lindqvist rappelait que lâEurope avait inventĂ©, en 1897, les balles dum-dum, qui provoquaient des blessures particuliĂšrement graves. Deux ans plus tard, celles-ci Ă©taient interdites par la Convention internationale de La Haye, ancĂȘtre de la convention de GenĂšve. Elles Ă©taient dĂ©sormais rĂ©servĂ©es « Ă la chasse aux gros gibiers et aux guerres coloniales ». (*) Alain Gresh est directeur adjoint du Monde diplomatique, spĂ©cialiste du Proche-Orient.
(Source : le blog dâAlain Gresh sur le monde diplomatique, le 8 janvier 2009) Lien : http://blog.mondediplo.net/2009-01-08-Gaza-le-droit-la-disproportion-et-les-barbares
What You Don’t Know About Gaza
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By RASHID KHALIDI NEARLY everything you’ve been led to believe about Gaza is wrong. Below are a few essential points that seem to be missing from the conversation, much of which has taken place in the press, about Israel’s attack on the Gaza Strip. THE GAZANS Most of the people living in Gaza are not there by choice. The majority of the 1.5 million people crammed into the roughly 140 square miles of the Gaza Strip belong to families that came from towns and villages outside Gaza like Ashkelon and Beersheba. They were driven to Gaza by the Israeli Army in 1948. THE OCCUPATION The Gazans have lived under Israeli occupation since the Six-Day War in 1967. Israel is still widely considered to be an occupying power, even though it removed its troops and settlers from the strip in 2005. Israel still controls access to the area, imports and exports, and the movement of people in and out. Israel has control over Gaza’s air space and sea coast, and its forces enter the area at will. As the occupying power, Israel has the responsibility under the Fourth Geneva Convention to see to the welfare of the civilian population of the Gaza Strip. THE BLOCKADE Israel’s blockade of the strip, with the support of the United States and the European Union, has grown increasingly stringent since Hamas won the Palestinian Legislative Council elections in January 2006. Fuel, electricity, imports, exports and the movement of people in and out of the Strip have been slowly choked off, leading to life-threatening problems of sanitation, health, water supply and transportation. The blockade has subjected many to unemployment, penury and malnutrition. This amounts to the collective punishment â with the tacit support of the United States â of a civilian population for exercising its demoocratic rights. THE CEASE-FIRE Lifting the blockade, along with a cessation of rocket fire, was one of the key terms of the June cease-fire between Israel and Hamas. This accord led to a reduction20in rockets fired from Gaza from hundreds in May and June to a total of less than 20 in the subsequent four months (according to Israeli government figures). The cease-fire broke down when Israeli forces launched major air and ground attacks in early November; six Hamas operatives were reported killed. WAR CRIMES The targeting of civilians, whether by Hamas or by Israel, is potentially a war crime. Every human life is precious. But the numbers speak for themselves: Nearly 700 Palestinians, most of them civilians, have been killed since the conflict broke out at the end of last year. In contrast, there have been around a dozen Israelis killed, many of them soldiers. Negotiation is a much more effective way to deal with rockets and other forms of violence. This might have been able to happen had Israel fulfilled the terms of the June cease-fire and lifted its blockade of the Gaza Strip. This war on the people of Gaza isn’t really about rockets. Nor is it about “restoring Israel’s deterrence,” as the Israeli press might have you believe. Far more revealing are the words of Moshe Yaalon, then the Israeli Defense Forces chief of staff, in 2002: “The Palestinians must be made to understand in the deepest recesses of their consciousness that they are a defeated people.” Â Rashid Khalidi, an American historian of Palestinian descent, is the Edward Said Professor of Modern Arab Studies at Columbia University in New York, and director of the Middle East Institute of Columbia’s School of International and Public Affairs.
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(Source: “The New York Times”  January 8, 2009
http://www.nytimes.com/2009/01/08/opinion/08khalidi.html  Â
Turk police detain 40 in coup inquiry, media says
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Reuters, le 7 janvier 2009 Ă 20h05 Â
By Daren Butler ISTANBUL, Jan 7 (Reuters) – Turkish police detained about 40 people including three retired generals on Wednesday, the state news agency said, widening a probe into an alleged plot to topple EU aspirant Turkey’s Islamist-rooted AK Party government. Eighty-six people, including retired army officers, politicians and lawyers, are on trial for allegedly being part of a right-wing group in a case that has shattered taboos by opening the powerful military to judicial investigation. Critics of the ruling AK Party say Prime Minister Tayyip Erdogan’s government is using the case as revenge for court moves by the secular establishment last year to outlaw the party for anti-secular activities. The AK Party denies any link. The Anatolian state news agency said the police operation was launched in six provinces, including Ankara and Istanbul, after an Istanbul court ordered the detentions as well as searches of the suspects’ homes and workplaces. Police and justice sources were unavailable to comment on the reported arrests. The retired generals were Kemal Yavuz, Erdal Senel and Tuncer Kilinc, a former chairman of the National Security Council, Anatolian said. Also detained was Kemal Guruz, a former chairman of the secular High Board of Education, which oversees universities. A colonel, a captain and an ex-police chief were also held. The military, which has unseated four governments in the last 50 years and views itself as the guarantor of Turkey’s secular order, denies any link to the group, known as Ergenekon. Media said senior military commanders, led by Armed Forces Chief Ilker Basbug, had convened a meeting late on Wednesday in the General Staff headquarters to discuss the arrests. Fuelling charges the AK Party is launching a witch hunt against opponents, police in the capital Ankara searched the home of a former prosecutor known for his anti-government views. Sabih Kanadoglu, who has accused the government of pushing the country toward a “religious dictatorship”, was behind a court decision that prevented parliament from electing Abdullah Gul as president in 2007. He was later elected in a referendum. “REGIME CHANGE” The leader of the staunchly secular main opposition party, Deniz Baykal, said the arrests were reminiscent of “regime change times” during the 1979 Iranian Islamic Revolution of Ayatollah Ruhollah Khomeini. Financial markets, awaiting developments on an expected IMF agreement to help Turkey weather the global financial crisis, largely ignored news of the arrests. The defendants in the coup plot case, which has added to political uncertainty, are accused of planning assassinations and bombings to sow chaos and force the military to step in. Last month, Turkey’s top appeals court ordered that a trial over the 2006 killing of a top judge in Ankara be merged with the Ergenekon trial, for which hearings are being held daily and which is expected to take months to complete. Some analysts say the Ergenekon case is part of a proxy war between the AK Party, which has its roots in political Islam, and secularists played out in courts. REUTERS
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Les rĂšgles que tout le monde doit avoir Ă lâesprit :
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Voici, en exclusivitĂ©, ces rĂšgles que tout le monde doit avoir Ă lâesprit lorsquâil regarde le JT (journal tĂ©lĂ©visĂ©) le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple. RĂšgle numĂ©ro 1: Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui attaquent les premiers et câest toujours IsraĂ«l qui se dĂ©fend. Cela sâappelle des reprĂ©sailles. RĂšgle numĂ©ro 2: Les arabes, Palestiniens ou Libanais nâont pas le droit de tuer des civils de lâautre camp. Cela sâappelle du terrorisme . RĂšgle numĂ©ro 3: IsraĂ«l a le droit de tuer les civils arabes. Cela sâappelle de la lĂ©gitime dĂ©fense. RĂšgle numĂ©ro 4: Quand IsraĂ«l tue trop de civils, les puissances occidentales lâappellent Ă la retenue. Cela sâappelle la rĂ©action de la communautĂ© internationale. RĂšgle numĂ©ro 5: Les Palestiniens et les Libanais nâont pas le droit de capturer des militaires israĂ©liens, mĂȘme si leur nombre est trĂšs limitĂ© et ne dĂ©passe pas un soldat. RĂšgle numĂ©ro 6: Les israĂ©liens ont le droit dâenlever autant de Palestiniens quâils le souhaitent (environ 12,000 prisonniers Ă ce jour). Il nây a aucune limite et nâont besoin dâapporter aucune preuve de la culpabilitĂ© des personnes enlevĂ©es. Il suffit juste de dire le mot magique « terroriste ». RĂšgle numĂ©ro 7: Quand vous dites « RĂ©sistance », il faut toujours rajouter lâexpression « soutenu par la Syrie et lâIran ». RĂšgle numĂ©ro 8: Quand vous dites « IsraĂ«l », Il ne faut surtout pas rajouter aprĂšs: « soutenu par les Ătats-Unis, la France et lâEurope », car on pourrait croire quâil sâagit dâun conflit dĂ©sĂ©quilibrĂ©. RĂšgle numĂ©ro 9: Ne jamais parler de « Territoires occupĂ©s « , ni de rĂ©solutions de lâONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de GenĂšve. Cela risque de perturber le tĂ©lĂ©spectateur et lâauditeur de France Info. RĂšgle numĂ©ro 10: Les israĂ©liens parlent mieux le français que les arabes. Câest ce qui explique quâon leur donne, ainsi quâĂ leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les rĂšgles prĂ©cĂ©dentes (de 1 Ă 9). Cela sâappelle de la neutralitĂ© journalistique. RĂšgle numĂ©ro 11: Si vous nâĂȘtes pas dâaccord avec ses rĂšgles ou si vous trouvez quâelles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, câest que vous ĂȘtes un dangereux antisĂ©mite. (Source:
http://www.alterinfo.net/les-regles-que-tout-le-monde-doit-avoir-a-l-esprit-lorsqu-il-regarde-le-JT-le-soir-ou-quand-il-lit-son-journal-le-matin_a25717.html
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