8 janvier 2008

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TUNISNEWS
8 ème année, N°  2785 du 08.01.2008

 archives : www.tunisnews.net


C.R.L.D.H. Tunisie:  A quand la fin du calvaire des anciens détenus politiques ? AFP: Tunisie: un ancien détenu de Guantanamo devant la Cour d’appel AFP: Tunisie: trois ans de prison en appel pour un ancien détenu de Guantanamo AP: Plus de 6,7 millions de visiteurs en Tunisie en 2007 Reuters: Tunisia sees 8 percent tourism growth in 2008


C.R.L.D.H. Tunisie

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

 

  C.R.L.D.H. Tunisie:  A quand la fin du calvaire des anciens détenus politiques ?

 

Mohammed Salah Gsouma est  de nouveau en détention :  

 

M. Mohamed Salah Gsouma est de nouveau arrêté par la Sécurité de l’Etat,  le samedi 5 janvier 2008, sous prétexte qu’il refusait de se soumettre au contrôle administratif quotidien au poste de police de Souassi. Il a été déféré le même jour devant le procureur de la République du Tribunal de Mehdia qui a émis un mandat de dépôt à son encontre.

Libéré à l’occasion du 20ème anniversaire du 7 novembre 1987, date de l’accession  au pouvoir de M. Ben Ali, l’ex prisonnier politique et dirigeant du mouvement En Nahdha a passé 17 longues années dans les différentes prisons de la Tunisie dont plus de la moitié en isolement cellulaire total, années pendant lesquelles il a connu la torture et toute sorte de persécution.

Le contrôle administratif que les autorités veulent imposer aux anciens prisonniers politiques est une grave violation de droits car il contraint, sans aucune raison judiciaire ou administrative, des citoyens déjà jugés à pointer quotidiennement au commissariat du quartier. Ces mesures arbitraires interdisent à ces anciens prisonniers politiques toute réinsertion dans la société et toute possibilité de construction socio- professionnelle.

Menaces sur Abdelkarim Harouni :  

Emprisonné depuis le 30 octobre 1990 à la suite  d’une condamnation à perpétuité prononcée par  le tribunal militaire en août 1992, le premier secrétaire général  de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants, M. Abdelkarim Harouni, 47 ans, ingénieur principal en architecture a été également libéré par une grâce présidentielle à l’occasion du 20ème anniversaire du 7 novembre 1987.

M. Abdelkarim Harouni a passé, dès son arrestation, près de dix ans en régime d’isolement total dans des prisons situées aux quatre coins du pays,  loin du lieux de résidence de sa famille,  privé de tout contact avec le monde extérieur. Il  souffre de plusieurs pathologies causées par la durée de son incarcération et les nombreuses grèves de la faim qu’il a menées dans les différents lieux de détention qui exigent de lui une totale disponibilité pour les soins nécessaires.

La police politique a repris le harcèlement et les intimidations pour tenter de  lui imposer un contrôle administratif quotidien. C’est ainsi que  les agents de la police du « poste du 5 décembre » se sont rendus à plusieurs reprises à son domicile pour le menacer de représailles s’il ne se rend pas au poste pour un émargement quotidien. Après avoir consulté ses avocats, M. Abdelkarim Harouni a décidé de s’opposer à cette mesure discriminatoire qui le privera de toute vie familiale et professionnelle.  

 

M. Ahmed  Bouazizi victime de la politique de la haine :  

M.  Ahmed  Bouazizi, 55 ans, ex prisonnier politique et dirigeant du mouvement En Nahdha, est originaire de la ville de Mateur dans le gouvernorat de Bizerte. Il a  été libéré le 30 novembre 2006,  au terme de quatorze années d’incarcération, passées dans les prisons tunisiennes depuis 1992, après avoir été condamné  à 43 ans de prison ferme.

Atteint en prison d’un cancer du colon qui l’a rongé pendant plusieurs années pendant sa détention, les autorités tunisiennes l’ont libéré quand ils se sont aperçus que son cas est incurable et que sa vie est réellement menacée.  

A sa sortie de prison, M.  Ahmed  Bouazizi n’a pas pu se soigner ni supporter les frais de traitement puisque  une seule séance de rayons coûte 2000 dinars tunisiens !! La caisse de sécurité sociale a refusé de prendre en charge  les frais médicaux alors qu’il a attrapé cette maladie maligne en prison, en raison des conditions inhumaines de détention, et l’absence de soins pendant son incarcération.  

Actuellement, et en dépit d’une grave  détérioration  de son état de santé après que son cancer ait métastasé sur le foie et l’intestin, M. Bouazizi affronte la mort avec un grand courage. Il n’absorbe plus de nourriture depuis une semaine, et le médecin se contente de lui prescrire des doses élevées de tranquillisants.

A tous ceux qui l’ont soutenu, M. Bouazizi leur répond « je souhaite être la dernière victime de l’injustice et de la négligence! » car en réalité, des dizaines d’ex détenus politiques se trouvent dans des situations similaires, avec des maladies graves et plusieurs pathologies nécessitant une prise en charge médicale urgente et totale alors que tous sont privés de leurs droits les plus fondamentaux au travail, à la couverture sociale et médicale et même à la circulation à l’intérieur du pays pour se soigner.  

Le CRLDHT s’indigne contre cette situation de non droit que vivent les anciens prisonniers politiques. il rappelle aux autorités tunisiennes leurs engagements en matière de protection des prisonniers et les tient par conséquent  pour responsables de la vie et de l’intégrité physique de chacun d’entre eux. Il dénonce l’attitude criminelle des pseudo médecins qui se comportent comme des auxiliaires de l’administration pénitentiaire en violant l’éthique médicale mêlant la négligence au mépris et en  tournant le dos à leurs devoirs professionnels.  Il exige de mettre un terme à cette sourde haine qui perdure et de réparer ces crimes  commis contre des centaines de citoyens.  

Paris, le 8 janvier 2008

 


 

La Section Tunisienne d’Amnesty International
 

67, Rue Oum Kalthoum Esc B 3ème étage 1000 Tunis Tél. : [216] 71 353 417 – Fax : [216] 71 352 672 E-mail : admin-tn@amnesty.org
 INVITATION  
 
Dans le cadre de de la Campagne mondiale « FERMEZ GUANTANAMO ! » Six ans d’existence de Guantanamo : « Ça suffit ! »   la Section Tunisienne d’Amnesty International a le plaisir de vous inviter à la conférence    «Le statut juridique des détenus  de Guantanamo : Six ans après»   qui sera donnée par Monsieur Khaled Mejri, enseignant de droit et auteur d’un ouvrage sur Guantanamo   Le samedi 12 janvier 2008 à 16h00 Au local de la Section :67, rue Oum Kalthoum, 3ème Etage, Esc. B -Tunis                                      Le Programme     –         Présentation de la campagne «FERMEZ GUANTANAMO !»   –        Vidéo projection du message d’Irene Khan, Secrétaire Générale d’Amnesty International   –        Conférence donnée par Mr. Khaled Mejri   –        Pause café   –        Signatures des 3 cas d’appels (cartes postales)             – Saifullah Paracha : Ressortissant pakistanais             – Mohammed Mohammed Hassan Odaini : Ressortissant Yeménite             – Abdelhamid Ghazaoui : Ressortissant libyen   –        Table de ventes (bulletin Guantanamo, édité à l’occasion     du 6ème anniversaire des premiers transferts vers le centre    de détention des Etats-Unis à Guantanamo   –        Vidéo projection de témoignages d’anciens détenus de Guantanamo   –        Lecture de poèmes écrits par d’anciens et actuels détenus    à Guantanamo   –        Débat –        Clôture  


Liste indépendante et professionnelle

 

Invitation

Les membres de la liste indépendante et professionnelle pour les élections du Comité Exécutif du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) ont le plaisir de vous inviter à une :

Conférence de presse

Le jeudi 10 janvier 2008  à midi au siège de

l’Association des Journalistes Tunisiens (AJT)

14 Avenue des Etats-Unis. 1002 Tunis Belvédère.

Pour regrets seulement : liste.independante.snjt@gmail.com


  

Tunisie: un ancien détenu de Guantanamo devant la Cour d’appel

 
AFP, le 8 janvier 2008 à 16h57          TUNIS, 8 jan 2008 (AFP) – Un ancien détenu tunisien de la prison américaine de Guantanamo a comparu mardi devant la Cour d’appel de Tunis, qui doit se prononcer sur sa condamnation pour implication présumée dans des activités terroristes, a-t-on appris auprès de son avocat.     Lotfi Lagha, 40 ans, incarcéré en Tunisie depuis son rapatriement de la base américaine le 18 juin 2007, a été condamné le 24 octobre en première instance à trois ans de prison pour « association de malfaiteurs projetant des agressions contre des personnes et des biens dans le cadre d’un projet terroriste ».     Il est accusé d’avoir combattu en Afghanistan sous les ordres des talibans contre l’Alliance du Nord du commandant Shah Massoud, et d’activités au sein d’une unité dite des « combattants arabes ».     Interrogé mardi lors d’une courte audience à la Cour d’appel, il a démenti avoir nourri des projets terroristes en Tunisie ou à l’étranger, et demandé son acquittement, a indiqué à l’AFP son avocat, Me Samir Ben Amor.     La défense a plaidé le non-lieu, évoquant des « violations de procédures » et l’absence de preuve sur l’implication présumée du prévenu dans des activités terroristes.     Me Ben Amor a fait valoir qu’à l’époque des faits le régime des talibans gouvernait en Afghanistan et ne pouvait être considéré comme une « organisation terroriste ».     Lotfi Lagha a séjourné en Afghanistan avant d’être arrêté en 2002 par les services pakistanais. Il avait quitté son pays clandestinement en 1998 pour l’Italie, où il a travaillé dans un centre culturel islamique à Milan (nord).     Durant son procès, ce détenu amputé de plusieurs doigts et orteils a mis en cause les militaires américains à Kandahar (Afghanistan), les accusant d’avoir négligé de le soigner pour des lésions provoquées par le froid.     Lotfi Lagha est l’un des deux anciens détenus tunisiens de Guantanamo livrés par les Etats-Unis. L’autre, Abdallah Hajji Ben Omar, a été condamné le 14 novembre 2007 à sept ans de prison par un tribunal militaire pour adhésion à une organisation terroriste.  


Tunisie: trois ans de prison en appel pour un ancien détenu de Guantanamo

AFP 08.01.08 | 18h01 Un ancien détenu tunisien de la prison américaine de Guantanamo a été condamné mardi à trois ans de prison par la Cour d’appel de Tunis pour implication présumée dans des activités terroristes, a indiqué à l’AFP un de ses avocats. Ce verdict confirme la peine prononcée en première instance le 24 octobre 2007 contre Lotfi Lagha, 40 ans, incarcéré en Tunisie depuis son rapatriement de la base américaine à Cuba, le 18 juin 2007. Jugé pour « association de malfaiteurs projetant des agressions contre des personnes et des biens dans le cadre d’un projet terroriste », ce prévenu est accusé d’avoir combattu en Afghanistan sous les ordres des talibans contre l’Alliance du Nord du commandant Shah Massoud. Il s’est vu reprocher des activités au sein d’une unité dite des « combattants arabes » en Afghanistan. Interrogé mardi lors d’une courte audience à la Cour d’appel, Lotfi Lagha a démenti avoir nourri des projets terroristes en Tunisie ou à l’étranger, et demandé son acquittement, a indiqué à l’AFP son avocat, Me Samir Ben Amor. La défense a plaidé le non-lieu, évoquant des « violations de procédures » et l’absence de preuve sur l’implication présumée du prévenu dans des activités terroristes. Dans sa plaidoiries, Me Ben Amor a fait valoir qu’à l’époque des faits le régime des talibans gouvernait en Afghanistan et ne pouvait être considéré comme une « organisation terroriste ». Lotfi Lagha a séjourné en Afghanistan avant d’être arrêté en 2002 par les services pakistanais. Il avait quitté son pays clandestinement en 1998 pour l’Italie, où il a travaillé dans un centre culturel islamique à Milan (nord). Durant son procès, ce détenu amputé de plusieurs doigts et orteils a mis en cause les militaires américains à Kandahar (Afghanistan), les accusant d’avoir négligé de le soigner pour des lésions provoquées par le froid. Lotfi Lagha est l’un des deux anciens détenus tunisiens de Guantanamo livrés par les Etats-Unis. L’autre, Abdallah Hajji Ben Omar, a été condamné le 14 novembre 2007 à sept ans de prison par un tribunal militaire pour adhésion à une organisation terroriste et vient de voir sa peine confirmée en cassation Bsh/lbx  


Plus de 6,7 millions de visiteurs en Tunisie en 2007

AP | 08.01.2008 | 19:59 La Tunisie a accueilli plus de 6,7 millions de visiteurs l’an dernier (+3,24%), selon les chiffres communiqués mardi par le ministère du Tourisme. Mais des baisses importantes ont été enregistrées du côté de l’Allemagne avec -6,1% de visiteurs par rapport à 2006, de l’Angleterre (-10,8%), de l’Italie (-4,3%) et de l’Espagne (-9,2%). Avec quelque 1,350 million de touristes ayant séjourné en Tunisie durant l’année écoulée (+2,3%), les Français se situent en tête des visiteurs des pays européens. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, le ministre tunisien du tourisme, Khélil Laâjimi, a fait état d’un plan de relance axé sur les marchés en baisse. Principale cible de ce plan: le marché allemand qui a chuté de moitié depuis la crise du tourisme mondial occasionnée par les attentats terroristes anti-américains du 11 septembre 2001 et, surtout, celui perpétré le 11 avril 2002 contre la synagogue de Djerba (sud tunisien) qui a fait 21 morts dont 14 touristes allemands. Jusque-là, l’Allemagne était le premier pays émetteur de touristes pour la Tunisie avec une moyenne annuelle d’un million de visiteurs. En 2007, ils n’étaient que 514.000. Avec quelque 812 unités hôtelières et 234.000 lits, le secteur touristique emploie quelque 1,8 millions de personnes sur une population de 10 millions. Il occupe le deuxième rang dans les exportations, après le secteur des textiles. Avec des recettes de l’ordre de 1,7 milliards d’euros, il a permis de couvrir le déficit de la balance commerciale des biens à hauteur de 58%. AP

 


Tunisia sees 8 percent tourism growth in 2008

Reuters, le 8 janvier 2008 à 14h53     TUNIS, Jan 8 (Reuters) – Tunisia expects revenue from tourism, its biggest foreign currency earner, to grow 8 percent this year thanks to a new advertising campaign, Tourism Minister Khelil Lajimi said on Tuesday.     « Tunisian tourism has achieved good results as revenue reached a record 3.05 billion dinars ($2.5 billion) in 2007, » he told reporters. « We expect this figure to grow by 8 percent this year. »     The north African country began developing tourism four decades ago and the industry is now its main source of foreign currency and the biggest employer.     Lajimi said the number of holidaymakers rose by 3.2 percent to 6.7 million in 2007, but noted a drop in the traditional German and Spanish markets of 6 and 9 percent respectively.     Many Germans have deserted Tunisia’s beaches since a bomb attack on the island of Djerba killed 21 people in 2002.     « We will allocate more to lure stay-away German tourists. We will devote 5 million dinars for an advertising drive in Germany, Italy, Britain and Spain, » he added.     Tunisia wants to be a destination for wealthy Gulf visitors and is eyeing the Chinese market which is expected to provide 100 million tourists worldwide in 2010.   (Reporting by Tarek Amara, editing by Tom Pfeiffer, StephenNisbet)  

 


 

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