TUNISNEWS
8 ème année,N° 3183 du 08.02.2009
archives : www.tunisnews.net
AISPP: Communiqué
Essabil On Line: Daouletli et Lourimi se voient interdire de rendre visite à l’avocat Noureddine Behiri
Parti socialiste français:Parodie de procès en Tunisie : le régime de Ben Ali réprime le mouvement social de Gafsa
Menassat: Tunisian government shuts down Radio Kalima AFP: Attentat de Djerba: un avocat tunisien critique le verdict français
AFP: Une cassette vidéo, preuve de vie des diplomates canadiens disparus au Niger
Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
Liberté pour le docteur Sadok Chourou Liberté pour tous les prisonniers politiques Association Internationale de soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispptunisie@yahoo.fr
Tunis, le 6 février 2009 Les services de sécurité refusent depuis des mois à Abdelkarim Baalouche, un ex prisonnier politique, de délivrer à ce dernier une carte d’identité nationale. Monsieur Baalouche en a fait la demande le 15 décembre 2008 au poste de la Garde Nationale de Fouchana pour remplacer son ancienne carte, qui avait été saisie par la brigade spéciale lors de son arrestation dans les années 90 du siècle passé. Etrangement, les services de sécurité invoquent des « raisons techniques ».: – Son ancienne carte d’identité n’aurait pas fait l’objet d’un enregistrement informatique – sa demande de carte d’identité nationale ne mentionne pas le travail de la personne concernée […] Il a dû déposer une plainte au bureau des relations avec le citoyen au ministère de l’Intérieur. Il y a deux semaines il s’est plaint auprès du Comité supérieur des droits de l’Homme (structure officielle de « droits de l’homme ») et jusqu’à aujourd’hui monsieur Abdelkarim Baalouche n’a pu obtenir de carte d’identité. Monsieur Abdelkarim Baalouche été libéré le 5 novembre 2008 avec le dernier groupe de Nahdha à bénéficier d’une libération, au terme de dix-sept ans passés dans différentes prisons tunisiennes. […]
Pour l’Association La commission de suivi des prisonniers libérés (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Essabil On Line
Tunis
Daouletli et Lourimi se voient interdire de rendre visite à l’avocat Noureddine Behiri
La police politique a interdit dans l’après midi du jeudi 5 février 2009 à Zyed Daouletli et Lajmi Lourimi, deux ex prisonniers politiques, de rendre visite à l’avocat Noureddine Behiri ; Des agents de la police politique leur ont barré le passage. Un des agents s’est détaché pour interroger Lajmi Lourimi sur ses rapports avec Zouhaïer Makhlouf, militant des droits de l’homme et correspondant de Essabil On Line, et l’a sommé de renoncer à cette relation, ce qu’a refusé Lourimi, réaffirmant qu’il était le seul habilité à décider de ses fréquentations.
Un détenu tunisien est renvoyé à la prison de Kroper à Bagdad
Aujourd’hui, jeudi 5 février 2009, Tarek Herzi, ex boxeur tunisien emprisonné en Irak, a contacté son père pour l’informer qu’il avait été transféré vendredi dernier de la prison de Boka à Basra à celle de Kroper dans la zone verte de Bagdad et lui a fait part de son dépit du retard pris par les forces d’occupation américaines à le transférer en Tunisie, comme elles le lui en avaient fait la promesse. […] Zouhaïer Makhlouf, Tunis (Source ; Essabil On Line, 5 février 2009) (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)Parti socialiste français
Parodie de procès en Tunisie : le régime de Ben Ali réprime le mouvement social de Gafsa
Le 5 février 2009 Le procès des 33 membres et animateurs du mouvement social du bassin minier de Redeyef/Gafsa en Tunisie s’est déroulé les 3 et 4 février 2009 devant la Cour d’appel de Gafsa. Cette parodie de justice, allant jusqu’à des peines de prison ferme, n’a pu étouffer la légitimité d’une lutte sociale pour la dignité des ouvriers mineurs et de leurs familles, ni faire oublier les exactions d’une police politique qui use de la violence voire de la torture comme mode opératoire. Le Parti socialiste exprime sa solidarité avec les détenus de Gafsa, et continuera de participer activement aux initiatives qui seront organisées en vue de leur libération, et du respect des droits de l’homme en Tunisie. Le Parti socialiste, s’associant aux syndicats et aux organisations tunisiennes de défense des droits et des libertés, demande aux autorités Tunisiennes : – la libération des détenus de Gafsa, qui n’ont pas eu droit à un procès équitable ; – de garantir les droits politiques et sociaux aux citoyens tunisiens, parmi lesquels le droit à une justice équitable, la liberté de la presse, la liberté d’expression, et l’organisation d’élections démocratiques, en cette année présidentielle en Tunisie. Les relations historiques entre la France et la Tunisie, confèrent à la France une responsabilité particulière. Le Président Sarkozy doit s’exprimer sur ces “procès” et contribuer à la libération de ces détenus, et à la fin des pratiques de torture dans les prisons tunisiennes. Communiqué de Pouria Amirshahi, Secrétaire national aux Droits de l’Homme
(Source: Le site du Parti socialiste français Le 5 février 2009)
Tunisian government shuts down Radio Kalima
Posted February 5th, 2009 Tunisia has shut down the independent radio station Kalima days after it began broadcasting via satellite. The government says the station was “exploiting public communications,” but rights organizations both in Tunisia and abroad say it is yet another move to limit freedom of speech. By MOHSEN AL-MEZLINI TUNIS, February 5, 2009 (MENASSAT) — “The Tunisian general prosecutor came last Friday with more than 20 plain-clothes security agents, and confiscated the bulk of our equipment,” Lutfi Heidouri, an editor with Kalima online magazine told MENASSAT. “Then they vanished as quickly as they had come, but not before closing the building with a red wax seal.” At the time of the closure, the state prosecutor told Radio Kalima management they were complying with a September 2008 court ruling that said the courts needed to “control the general conditions” of the media environment. “Media organizations exploiting public communications networks, and access networks, under the guise of contributing to the state’s public duties” were to be shutdown, if not totally then at least partially, the ruling said. Station staff told MENASSAT the problems began when Kalima, which was already well-known as independent news website, started broadcasting radio via the Hotbird 8 satellite system on January 28. That very same day, local staff was denied entry into the station. Legal disputes Station manager Siham Bensedrine said Kalima Radio and its online magazine have consistently refused be a government mouthpiece in their news coverage. “We expected the authorities’ reaction would be harsh at some point, and we were ready to make sacrifices,” she told MENASSAT. But Heidouri said the government went well beyond the scope of their duties in executing the court’s ruling. “Kalima staff had their mobile phone lines disabled moments before the security agents arrived at the station to shut things down,” he said. The Tunisian League for the Defense of Human Rights joined several international rights organizations in accusing the Tunisian authorities of violating the civil rights of the radio staff, as well as those of the radio station’s guests who were present at the time. Scenes of the events were broadcast on Al-Jazeera and posted on several social networking sites, among them Facebook. Tunisian authorities have since accused the station of broadcasting without a permit, adding that the station was receiving foreign funding that general prosecutors said was suspicious. Kalima management has countered these allegations by saying that the radio broadcasts primarily from Italy, and as such, most of the Tunisian legal regulations being used to shut the station down don’t apply – a charge the Tunisian authorities obviously reject. Government intimidation Kalima station manager Bensedrine described the station’s content as “focusing on current social issues that people suffer from,” with an emphasis on “the corruption that runs through out the Tunisian society.” “We’ve crossed several government ‘red lines,’” Bensedrine said. In the days since the January 30 closure, a source in the Tunisian judiciary has told MENASSAT that the general prosecutor will start an investigation against Bensedrine for “launching a radio station and beginning to broadcast without express legal permission.” Meanwhile, human rights groups are closely watching the case as the Tunisian authorities have begun a wider intimidation campaign against Radio Kalima employees. The Tunisian League for the Defense of Human Rights issued a statement on Wednesday afternoon about Omar Mistiri, Kalima’s editor in chief. It said, “He was threatened with a knife by someone believed to be from the police, after he was verbally attacked over the last few days by strangers surrounding the station.” Kalima staff reporter Fatin Hamdi said that there has been a regular police presence around his house ever since the closure. Hamdi said her father had been called in for questioning by police and told to pressure Hamdi into quitting her job and her journalism studies. “Bring her back home and out of the capital,” Hamdi said, quoting the police. But in a phone call with MENASSAT, the journalist said that “intimidation tactics will not work with me.” Reactions The New York-based Committee to Protect Journalists (CPJ) has demanded that the Tunisian government put an immediate end to the station’s siege. “The PR campaign by the Tunisian government to polish its image, will not overshadow the fact that Tunisia is one of the most oppressive countries when it comes to freedom of press,” said Mohamad Abdeldayim, CPJ’s Middle East & North Africa coordinator. The organization sent a letter to US President Barack Obama in early January asking him to address what they said was “one of the worst environments for press freedoms.” The Tunisian League for the Defense of Human Rights said the government had an obligation to “guarantee freedom of movement for the journalists and the station’s visitors.” It demanded an end to the aggression and a serious investigation into previous assaults against Kalima staff. The Tunisian government has issued no further comments about the situation. (Source: “Menassat.com” Le 5 fevrier 2009)
Attentat de Djerba: un avocat tunisien critique le verdict français
AFP / 07 février 2009 18h16 TUNIS – Un avocat tunisien, spécialiste des affaires de terrorisme, a jugé “inacceptable et injuste” la condamnation jeudi à 18 ans de réclusion en France de l’Allemand converti à l’islam, Christian Ganczarski, pour complicité dans l’attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie) en 2002. “La décision est injuste et inacceptable, aucune preuve matérielle ne permettait de conclure à la responsabilité de Chritian Ganczarski dans l’attentat de Djerba”, a indiqué Me Samir Ben Amor, avocat principal au procès tenu en Tunisie contre Belgacem Nawar, oncle et complice du kamikaze, lors d’un entretien avec l’AFP. “Christian Ganczarski a servi de bouc émissaire pour un jugement à relents politiques pour la bonne conscience de la France”, a estimé l’avocat. Le kamikaze, Nizar Nawar, s’était fait exploser au volant d’un camion piégé le 11 avril 2002, entraînant la mort de 21 personnes dont 14 touristes allemands, 5 Tunisiens et 2 Français. La présence de Français a conduit à une procédure en France. Christian Ganczarski a été condamné jeudi dernier par la cour d’assises spéciale de Paris, qui a aussi condamné à 12 ans de prison pour complicité, Walid Nawar, frère du kamikaze. Selon Me Ben Amor, l’Allemand “a été condamné sur la base d’un bref appel téléphonique dont le contenu ne peut être interprété comme une bénédiction”, une vidéo muette le montrant en compagnie du chef d’Al-Qaïda en Afghanistan ne pouvant, non plus, être, selon lui, une preuve de culpabilité dans l’affaire de Djerba. L’avocat qui affirme avoir bonne connaissance des éléments du dossier instruit en France, a qualifié d'”aberrant” le jugement rendu contre le frère du kamikaze. Rappelant que la justice allemande avait libéré Christian Ganczarski pour insuffisance de preuves à charges, Me Ben Amor, a affirmé que des trois procès relatifs à l’attentat de Djerba, celui de Paris était “le plus faible”. Le 10 mai 2006, la justice espagnole a condamné à 5 ans de réclusion deux complices, l’Espagnol Enrique Cerda et le Pakistanais Ahmed Rukhsar, pour avoir participé au financement de l’attentat de Djerba. En Tunisie, Belgacem Nawar a été condamné en mars 2007, à 20 ans de réclusion, pour avoir aider son neveu à monter une citerne remplie de gaz domestique sur le camion ayant servi à l’attentat revendiqué par Al-Qaïda. Il avait été entendu par des magistrats allemands et un juge français.
Une cassette vidéo, preuve de vie des diplomates canadiens disparus au Niger
AFP / 08 février 2009 01h09 BAMAKO – Le Canada a reçu une “cassette vidéo” comme “preuve de vie” de ses deux diplomates enlevés au Niger à la mi-décembre, a-t-on appris samedi de sources proches de l’enquête au Mali. “Dans la cassette, on voit tour à tour les deux diplomates canadiens intervenir devant la caméra, pour se présenter”, a déclaré à l’AFP un notable du nord du Mali qui a pu visionner l’enregistrement. Une autre source locale, mais résidant à Bamako, a également visionné “cette preuve de vie” et fourni plus de détails sur son contenu. “C’est Robert Fowler qui s’est présenté le premier devant la caméra. Derrière lui, il y avait des hommes armés. M. Fowler a demandé dans ses propos de répondre aux sollicitations de ses ravisseurs, mais sans donner plus de détails”, a expliqué la même source. Sur l’enregistrement non daté, d’une durée de “quelques minutes”, le second diplomate canadien, Louis Gay, “a l’air abattu” a ajouté la même source. Selon les deux sources, leur chauffeur nigérien, Soumana Moukaila, n’apparaît pas sur la vidéo. Les conditions dans lesquelles la cassette a été expédiée aux Canadiens n’ont pas été révélées. Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, son collègue et leur chauffeur avaient disparu au retour d’une excursion, le 14 décembre, dans une mine d’or exploitée par une société canadienne à Samira, à l’ouest de Niamey. Leur voiture portant l’emblème du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) avait été retrouvée le lendemain sur une route à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de la capitale nigérienne. Ottawa avait demandé à plusieurs pays de la sous-région dont le Mali, de l’aider dans les opérations de recherches. Fin janvier, le quotidien canadien Ottawa Citizen avait cité une source anonyme au Conseil de sécurité de l’ONU affirmant: “Il y a eu des indications il y a quelques jours qu’il (Robert Fowler, ndlr) était vivant”. Interrogé, le ministère canadien des Affaires étrangères n’avait pas commenté cette information. Le journal canadien faisait par ailleurs état de spéculations selon lesquelles l’organisation Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) avait joué un rôle, majeur ou secondaire, dans l’enlèvement des trois hommes.