TUNISNEWS
9 ème année, N° 3455 du 07.11.2009
Radio6: Radio6 Tunis suspend ses émissions IFJ Condemns Government over Attack on Journalist in Tunisia TTU: TUNISIE : BATAILLE POST-ÉLECTORALE AFP: Tunisie: les journalistes ne sont pas au-dessus des lois (ministre) AP: Le journaliste Taoufik Ben Brik « n’a pas de problème de santé », selon le ministre de la justice Reuters: Tunisia says human rights no bar to closer EU tie Reuters: Pas de réserves de l’UE à un rapprochement avec Tunis-Ministres AFP: La Tunisie rejette « toute ingérence dans ses affaires intérieures » AFP: La France « préoccupée » par la situation des droits de l’Homme en Tunisie Le Télégramme: Tunisie. La France sort de sa réserve Reuters: Huit condamnations pour terrorisme prononcées en Tunisie Reuters: Tunisia jails 8 for terrorism links – lawyer Le Monde: La Tunisie, la journaliste du « Monde » et les allégations d’Eric Raoult NPA: TUNISIE : FIN DE LA COMÉDIE ÉLECTORALE Nouvelobs: RSF reproche « le manque de courage politique » d’Eric Raoult SONIA Derbali: LE SYNDROME MAUVE – Réponse à l’Appel pour le retour des exilés tunisiens de Abdel Wahab Hani Noureddine Chafai: La Tunisie en fête
C O M M U N I Q U E Radio6 Tunis suspend ses émissions
L’équipe de la première radio libre en Tunisie « Radio 6 Tunis » porte à la connaissance de l’opinion publique que suite aux récents événements qui ont touché la radio pendant le mois d’octobre et compte tenu de la situation exceptionnelle qui prévaut dans le secteur de l’information il a été décidé de suspendre la production des programmes radiophonique pour une durée indéterminée. Rappelons que le soir du jeudi 22 octobre une trentaine de policier en civil, accompagnant le Premier Substitut de la République et un Juge d’Instruction ont investi les locaux de Radio 6 Tunis sans justification ni charges, saisi tout le matériel électrique et électronique et mis sous scellé les locaux après avoir renvoyé l’ensemble de l’équipe. Et profitant des informations disponibles sur les ordinateurs saisis notre hébergement à l’étranger a été attaqué et son contenu effacé. Enfin certains journalistes de l’équipe font depuis l’objet de filature… L’équipe de Radio 6 Tunis exprime ses regrets auprès de ses auditeurs et leur promet de reprendre une production régulière et de qualité dès que les conditions le permettront. Radio 6 Tunis www.radio6tunis.net (nécessite un proxy) radio6tn5.blogspot.com ( sans proxy. En cas de blocage faire tn +1=tn6/tn7…)
IFJ Condemns Government over Attack on Journalist in Tunisia
The International Federation of Journalists (IFJ) today condemned the kidnap and assault of Slim Boukdhir, a freelance journalist and correspondent of Al Arabya newspaper in Tunisia, who was abducted by unidentified men on Wednesday evening in Tunis. The journalist, who was later dumped near a park stripped of his clothes by his attackers, sustained serious injuries. « This is a shameless attack on a journalist who has shown great courage in denouncing the repressive regime in Tunisia, » said Aidan White, IFJ General Secretary. « It is part of a shocking campaign targeting independent journalists and opponents of the government. » According to reports, Slim was attacked by four men, believed to be state security agents, shortly after his interview on the BBC World Service in which he was critical of President Zine al-Abidine Ben Ali’s victory in last Sunday presidential elections. The IFJ accuses President Ben Ali of exposing independent journalists to mob violence following his statements after the poll, accusing Slim and what he described as a « tiny minority » of Tunisians of treason for working with foreign media organisations. « The President’s comments bear grave consequences for the country’s democracy and independent media, » added White. « They put journalists’ safety at serious risk and intimidate alternative voice on the nation’s affairs. » The Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), an IFJ affiliate has been subjected to a government-inspired campaign of destabilisation after the leadership issued a press freedom report critical of the government in May and refused to endorse sitting President Ben Ali during the recent national elections. For more information contact the IFJ at +32 2 235 2207
TUNISIE : BATAILLE POST-ÉLECTORALE
Au lendemain des élections tunisiennes du 25 octobre, la lutte pour la succession du président Ben Ali est déjà ouverte. Une première manche devrait se livrer le 14 novembre, lorsque sera désigné le président de l’Assemblée nationale. Le favori de l’influente épouse du chef de l’Etat serait le “patron des patrons” tunisiens, Hedi Jilani, dont la fille est mariée à son frère, Belhassen Trabelsi. Un candidat qui n’a pas l’adhésion des responsables de l’armée, dont beaucoup s’inquiètent de l’influence prépondérante du clan Trabelsi. Depuis quelques mois, le torchon brûle notamment entre la première dame tunisienne et le patron de la sécurité présidentielle, le général Ali Seriati. Selon des témoins, un grave incident aurait éclaté entre eux au palais de Carthage. Seriati fourbit donc ses propres armes. Cet officier saint-cyrien, fidèle du Président, a déjà renforcé la position de son fils, Mourad Seriati, et d’autres officiers originaires de sa région natale (Kairouan) au sein de la Garde nationale. Pour l’heure, c’est Adel Tiouiri, l’un de ses disciples placé dans les renseignements généraux et inopinément passé dans le camp de Leïla Trabelsi, qui semble avoir les faveurs de celle-ci pour assurer la sécurité au Palais. Dans cette atmosphère de fin de règne, les milieux d’affaires sont dans l’expectative, d’autant que, selon certaines experts, la situation écono – mique du pays est bien moins bonne que ne le laisse entendre le pouvoir. Alors que l’endettement public réel et le montant des avoirs en devises étrangères de la banque centrale restent des secrets d’Etat, la Tunisie serait touchée de plein fouet par la crise internationale. Le taux de chômage des cadres aurait fortement augmenté depuis l’année dernière, créant un fossé entre le pouvoir d’achat de la classe moyenne et la petite élite gravitant autour du pouvoir. Et en premier lieu du “clan” Ben Ali/Trabelsi, dont l’agrément est indispensable pour tout projet d’inves tis – sement d’un capital supérieur à 600 000 euros, indique une source locale. (Source : TTU monde arabe (LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES – France) , N° 622 du 6 novembre 2009)
Tunisie: les journalistes ne sont pas au-dessus des lois (ministre)
AFP, le 6 novembre 2009 à 18h25 TUNIS, 6 nov 2009 (AFP) – es journalistes coupables de délits restent soumis à la loi et ne peuvent se prévaloir de leur qualité pour y échapper, a averti vendredi le ministre tunisien de la Justice, en référence notamment au journaliste dissident incarcéré Taoufik Ben Brik. « Lorsqu’un journaliste commet des actes portant atteinte à l’ordre public et à la sécurité des personnes, sa qualité de journaliste ne peut pas le dispenser d’être poursuivi », a dit Bechir Tekkari au cours d’une conférence de presse. Taoufik Ben Brik est « poursuivi pour avoir agressé une femme, qui a porté plainte avec témoins et un certificat médical à l’apui », a-t-ajouté, affirmant que celle-ci n’avait « aucun lien avec une quelconque partie officielle ». De son côté Rym Nasraoui, 28 ans, s’est défendue d’être instrumentalisée pour punir le journaliste pour ses récents écrits hostiles au régime. « Je n’ai aucun rapport avec la politique (…) l’accusation selon laquelle je suis instrumentalisée par la police est fausse et constitue une tentative de Ben Brik pour échapper à ses responsabilités pénales », a affirmé cette femme d’affaires dans une déclaration publiée vendredi par le quotidien Echourouk. Interrogé sur les conditions de détention du journaliste incarcéré le 30 octobre, M. Tekkari a indiqué qu’il était détenu dans des conditions normales, en attendant son procès le 19 novembre. « Il reçoit la visite de membres de sa famille et celle de ses avocats, qui sont parfois trop nombreux », a-t-il dit, affirmant que le journaliste « n’a aucun problème de santé signalé ». Reporters sans frontières (RSF) s’était inquiété de l’état de santé du journaliste, alors que la France s’est dite vendredi « préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie », selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Le journaliste Taoufik Ben Brik « n’a pas de problème de santé », selon le ministre de la justice
Associated Press, le 6 novembre 2009 à 18h35 TUNIS (AP)–Le ministre tunisien de la justice et des droits de l’Homme, Béchir Tekkari, a déclaré vendredi que le journaliste dissident Taoufik Ben Brik, incarcéré pour « agression » d’une femme, n’avait pas de problème de santé, infirmant les appréhensions de ses proches qui ont fait état d’une dégradation de l’état de santé du journaliste. Lire la suite l’article Articles liés Tunisie: libération des détenus du bassin minier de Gafsa Plus d’articles sur : Tunisie Discussion: Tunisie « Il n’y a pas de problème santé à signaler » concernant M. Ben Brik, a assuré le ministre lors d’une conférence de presse, en réponse à une question d’une journaliste. Selon lui, Taoufik Ben Brik « bénéficie de tous ses droits » en prison et reçoit la visite des membres de sa famille et de ses avocats. Deux des avocats de M. Ben Brik se sont plaints, dans un communiqué, s’être vu interdire de rendre visite à leur client. « Quand un journaliste commet des actes qui touchent à la sûreté publique et à l’intégrité des personnes, il tombe sous le coup de poursuites judiciaires et sa qualité de journaliste ne l’immunise pas contre de telles poursuites », a-t-il martelé en déplorant que « l’affaire » ait été « amplifiée ». Selon le responsable tunisien, « l’agression » dont est accusé M. Ben Brik est « avérée » et a été appuyée par deux témoins et un certificat médical de la plaignante laquelle « n’a aucun lien avec des parties officielles », a-t-il avancé. « En tout état de cause, l’affaire sera examinée par la justice lors d’un procès public » le 19 novembre, a-t-il tranché. L’organisation Reporters sans frontières (RSF), a dénoncé « une affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste », connu pour ses critiques virulentes du régime tunisien. AP
Tunisia says human rights no bar to closer EU tie
Reuters, le 6 novembre 2009 à 19h11 By Tarek Amara TUNIS, Nov 6 (Reuters) – – EU negotiators have not expressed concern about Tunisia’s human rights record during talks to forge closer ties, Tunisian officials said on Friday, despite continuing criticism from rights groups. Making Tunisia an « advanced partner » of the European Union would place it alongside Morocco as a favoured neighbour and boost the north African country’s international standing and access to European markets. « There are no reservations towards Tunisia by the EU in our negotiations to obtain advanced partner status, which have already started, » Development and International Cooperation Minister Mohamed Nouri Jouini told reporters in Tunis. Rights groups are demanding the EU freeze the talks on grounds that Tunisia harasses government opponents and democracy activists and muzzles journalists critical of the authorities, accusations the government denies. « Be assured that the issue of human rights and freedoms does not worry us at all in our negotiations for the rank of advanced partner, but are issues that we are proud of, » Justice and Human Rights Minister Bechir Tekkari said. President Zine al-Abidine Ben Ali, who has been in power for 22 years and won a fifth term in office last month with 89.62 percent of the vote, has promised to expand democracy and reduce unemployment. On Thursday, he pardoned 38 prisoners, jailed last year after riots in the deprived southern mining region of Gasfa, but rights campaigners say the government continues to suppress freedom of speech. The authorities arrested a strong critic of Ben Ali, Taoufik Ben Brik, last Friday when a woman filed a complaint of assault after an argument with the journalist, a judicial source said. The press freedom group Reporters without Borders condemned the arrest on what it called « trumped-up charges designed to ensure that Ben Brik languishes in prison ». The EU is Tunisia’s biggest commercial partner by far, accounting for 70 percent of exports and imports. The country of 10 million, an ally of France and the United States, receives millions of tourists every year and inward investment in manufacturing and services is on the rise. REUTERS
Pas de réserves de l’UE à un rapprochement avec Tunis-Ministres
Reuters, le 6 novembre 2009 à 19h16 TUNIS, 6 novembre (Reuters) – es négociateurs de l’Union européenne n’ont pas soulevé des réserves concernant la situation des droits de l’homme dans leurs pourparlers sur un rapprochement des relations entre l’UE et Tunis, ont déclaré vendredi des ministres du gouvernement tunisien. « Il n’y a aucune réserve de l’Union européenne dans ses négociations concernant le statut avancé, qui ont commencé déjà depuis quelques mois », a déclaré à la presse à Tunis le ministre tunisien du Développement et de la Coopération internationale, Nouri Jouini. « Soyez sûrs que les questions de droits de l’homme et les libertés ne sont pas des questions qui nous gênent dans les négociations concernant le statut avancé avec l’UE (…). Ce sont des sujets dont on est fier », a dit pour sa part le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Béchir Tekkari. L’obtention de ce « statut avancé » placerait la Tunisie aux côtés du Maroc en tant que pays voisin privilégié de l’UE, elle rehausserait sa place sur la scène internationale et relancerait ses chances d’avoir un meilleur accès aux marchés européens. « On dit à l’Europe qu’on cherche plus d’intégration économique et plus d’ouverture pour l’intérêt des deux côtés », a dit Nouri Jouini. Les organisations de défense des droits de l’homme demandent à l’UE de geler les négociations en cours en affirmant que les autorités tunisiennes harcèlent les opposants et les partisans d’une démocratisation, et qu’elles s’en prennent aux journalistes qui critiquent le pouvoir – accusations que le gouvernement de Tunis dément régulièrement. Le président Zine Ben Ali, au pouvoir depuis la fin 1987, a obtenu lors des élections en octobre un cinquième mandat à la tête du pays, en recueillant 89,62% des suffrages, sur un programme de développement de la démocratie et de réduction du chômage. Jeudi, Ben Ali a gracié 38 prisonniers incarcérés l’an dernier à la suite d’émeutes dans la région de Gafsa, dans le Sud. Pour les défenseurs des droits de l’homme, le pouvoir continue de museler la liberté d’expression. Les autorités ont arrêté un virulent détracteur de Ben Ali, Taoufik ben Brik, voici une semaine, sur la plainte d’une femme qui l’accuse d’agression. L’UE est le plus important partenaire commercial de la Tunisie, représentant 70% de ses exportations et importations. REUTERS
La Tunisie rejette « toute ingérence dans ses affaires intérieures »
AFP, le 6 novembre 2009 à 19h57 TUNIS, 6 nov 2009 (AFP) – Tunis a rejeté vendredi les ingérences dans ses affaires intérieures, affirmant n’avoir « de leçon à recevoir de personne » en matière de droits de l’Homme, après que Paris eut manifesté sa « préoccupation » face aux « difficultés » des journalistes en Tunisie. « La Tunisie qui est fort heureusement un Etat indépendant et jalousement attachée à sa souveraineté, refuse comme il l’a toujours fait, toute ingérence dans ses affaires intérieures (…) il estime qu’il n’a de leçons à recevoir de personne, notamment en matière de respect des droits de l’homme », selon les termes du communiqué. Le ministère tunisien réagissait à une déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero, affirmant vendredi que la France était « préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie ». Le porte-parole était interrogé sur le cas de Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien dont les écrits dans la presse française sont très critiques du régime tunisien et qui est écroué depuis le 29 octobre pour une affaire d’agression. « Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l’ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question », avait-il précisé, sans se prononcer sur le cas spécifique de Taoufik Ben Brik. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le ministère tunisien des Affaires étrangères, s’est dit « surpris » que « l’on manifeste un intérêt pour un banal fait divers qui concerne un accrochage entre deux personnes privées ». « Quant aux journalistes tunisiens, selon les termes du communiqué, ils vivent parfaitement bien leur situation, protégés qu’ils sont par un statut professionnel enviable (…) dans un Etat de droit où le respect des droits de l’homme est une réalité vécue au quotidien ». Assurant qu’il n’y avait « aucune raison de s’inquiéter », le ministère estime qu’il s’agissait « plutôt de céder à l’envie de plaire à ceux qui brandissent la bannière du +Droit de l’Hommisme comme une arme suprême contre tous ceux qui ne sont pas de leur bord ou que les succès de la Tunisie dérangent ». Il évoque enfin le « risque de porter atteinte aux intérêts et aux relations séculaires de deux nations indéfectiblement amies » à savoir la France et la Tunisie. Premier partenaire économique de la Tunisie, la France est en général extrêmement prudente dans ses commentaires sur le régime tunisien. Le président Nicolas Sarkozy a été l’un des premiers chefs d’Etat étranger à féliciter son homologue tunisien pour sa réélection le 25 octobre dernier.
La France « préoccupée » par la situation des droits de l’Homme en Tunisie
AFP, le 6 novembre 2009 à 20h36 PARIS, 6 nov 2009 (AFP) -06/11/2009 23:09 La France, habituellement prudente dans ses commentaires sur la Tunisie, est sortie vendredi de sa réserve pour exprimer sa préoccupation sur le sort des défenseurs des droits de l’Homme dans ce pays où presse et opposition sont étroitement surveillées. « Nous sommes préoccupés par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero. « Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l’ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question », a-t-il précisé. Le porte-parole était interrogé sur le cas de Taoufik Ben Brik, journaliste très critique à l’encontre du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, réélu le mois dernier par 89,62% des voix et qui fête samedi son 22e anniversaire à la tête de l’Etat. En réaction, le ministère tunisien des Affaires étrangères a répondu, par le biais d’un communiqué, que la Tunisie « refuse (…) toute ingérence dans ses affaires intérieures » et estime qu’elle n’a « de leçon à recevoir de personne, notamment en matière de respect des droits de l’Homme ». Si Washington avait qualifié la réélection de Ben Ali de « préoccupante », le président Nicolas Sarkozy l’avait, lui, félicité et assuré du soutien de Paris, premier partenaire économique de la Tunisie. L’arrestation de Taoufik Ben Brik, écroué depuis le 29 octobre, serait liée, selon son entourage, à ses articles publiés dans la presse française sur le scrutin présidentiel et non à la version officielle d’une agression. Appelé à comparaître devant un tribunal le 19 novembre, le journaliste risque jusqu’à 5 ans de prison. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) et l’opposition de gauche en France ont appelé le gouvernement à dénoncer cette arrestation et plus généralement le traitement infligé en Tunisie aux opposants et aux défenseurs des droits de l’Homme. « Après l’élection présidentielle tenue dans des conditions contestées par l’opposition démocratique, la situation des droits de l’Homme continue de se dégrader » en Tunisie, a dénoncé jeudi le Parti Socialiste. Une précédente dénonciation du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë appelant « au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie », lui a valu une vigoureuse riposte de Tunis qui a affirmé ne pas se reconnaître dans cette « description alarmiste et erronée ». Emboîtant le pas aux autorités, les maires de Tunis et de 4 autres villes dont Bizerte (ville natale du maire de Paris) ont annoncé leur décision de quitter l’Association internationale des maires francophones (AIMF), présidée par M. Delanoë. Même si elle tranche avec la réserve habituelle de Paris, la réaction du Quai d’Orsay n’a pas convaincu le président de RSF, Jean-François Julliard qui juge qu’elle arrive « en retard » puisque Taoufik Ben Brik est incarcéré depuis une semaine. Interrogé par l’AFP, M. Julliard demande à la France d’aller « plus loin » en demandant la libération « immédiate » de M. Ben Brik et « la fin du harcèlement de tous les militants des Droits de l’homme, des journalistes et des blogueurs » dans ce pays où six cyberdissidents avaient été condamnés à des peines de prison ferme en 2004. Dans ce qui semble être un geste d’apaisement, un groupe de syndicalistes tunisiens de la région minière de Gafsa (sud-ouest), a été libéré jeudi dans le cadre d’une grâce présidentielle, après plusieurs mois de prison. Le parti Ettajdid (Renouveau, opposition légale) s’est félicité de cette mesure tout en réclamant l’arrêt des poursuites engagées contre « certains journalistes, étudiants et défenseurs des droits de l’Homme ». AFP
Tunisie. La France sort de sa réserve
7 novembre 2009 La France, habituellement prudente dans ses commentaires sur la Tunisie, est sortie hier de sa réserve pour exprimer sa préoccupation sur le sort des défenseurs des droits de l’Homme dans ce pays où presse et opposition sont étroitement surveillées. «Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l’ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Celui-ci était interrogé sur le cas de Taoufik Ben Brik, journaliste très critique à l’encontre du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, réélu le mois dernier par 89,62% des voix et qui fête samedi son 22e anniversaire à la tête de l’État. L’arrestation de Taoufik Ben Brik, écroué depuis le 29octobre, serait liée, selon son entourage, à ses articles publiés dans la presse française sur le scrutin présidentiel et non à la version officielle d’une agression. Appelé à comparaître devant un tribunal le 19novembre, le journaliste risque jusqu’à cinq ans de prison. Delanoë dans le collimateur Récemment, une dénonciation du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë appelant «au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie», lui a valu une vigoureuse riposte de Tunis. Emboîtant le pas aux autorités, les maires de Tunis et de quatre autres villes dont Bizerte (ville natale du maire de Paris) ont annoncé leur décision de quitter l’Association internationale des maires francophones (AIMF), présidée par Bertrand Delanoë. (Source: « LeTélégramme.COM » le 6 novembre 2009)
Huit condamnations pour terrorisme prononcées en Tunisie
Reuters, le 7 novembre 2009 à 14h47 TUNIS, 7 novembre (Reuters) – Huit hommes soupçonnés d’appartenance à une cellule terroriste ont été condamnés en Tunisie à des peines allant de trois à 12 ans de réclusion, a annoncé samedi un de leurs avocats. La peine le plus lourde a été infligée à trois des prévenus et les cinq autres écopent de trois à cinq ans de prison, a-t-il précisé à Reuters, sans dévoiler le nom du mouvement auquel ils sont accusés d’appartenir. REUTERS
Tunisia jails 8 for terrorism links – lawyer
Reuters, le 7 novembre 2009 à 14h25 TUNIS, Nov 7 (Reuters) – A Tunisian court has sentenced eight men to up to 12 years in jail on charges of belonging to a terrorist cell, a defence lawyer said on Saturday. Three received 12-year terms and five were imprisoned for between three and six years, Anouar Kousri told Reuters. Kousri said the defendants were convicted of belonging to a terrorist group and helping to provide it with weapons. He did not name the group. Government officials were not immediately available to comment. Lawyers say about 2,000 people have been arrested since 2003 on terrorism charges, including recruiting fighters for the Iraqi insurgency. The Justice Ministry says the number does not exceed 400.
La Tunisie, la journaliste du « Monde » et les allégations d’Eric Raoult
LE MONDE | 06.11.09 | 18h25 • Mis à jour le 06.11.09 | 20h40
Mal informé ou mal inspiré, mais gratuitement insultant à l’égard du
Monde, le député UMP (Seine-Saint-Denis) Eric Raoult s’est livré, samedi 31 octobre, à une étonnante attaque contre notre collaboratrice Florence Beaugé.
Intervenant sur le plateau de Berbère Télévision, l’ancien ministre a justifié
la mesure d’expulsion de Tunisie dont notre spécialiste du Maghreb a été victime en lui prêtant des écrits qu’elle n’a jamais commis.
M. Raoult a déclaré qu’on ne pouvait pas s’étonner « quand on fait de la provocation à l’égard du président Ben Ali », d’être « remis dans l’avion » à l’arrivée à Tunis. Quel type de provocation ? Réponse : « Quand on se permet de traiter le président Ben Ali de… [suit une moue des lèvres signifiant une grossièreté particulièrement vulgaire] et son épouse de… [suit une autre moue signifiant une autre grossièreté] … « , et cela en s’abritant derrière « d’autres personnes à l’intérieur de son article ».
Nous ne savons, pour notre part, ni où ni quand M. Raoult, qui préside le groupe d’amitié France-Tunisie à l’Assemblée nationale, a pu lire pareilles phrases. Si le député avait pris soin, avant de nous prendre ainsi à partie, de lire les reportages parus dans Le Monde, d’interroger ou de rencontrer Florence Beaugé, il eût été facile de lui démontrer que lesdites phrases relèvent de l’invention pure et simple : elles n’existent pas…
Mais peut-être M. Raoult a-t-il repris l’une des attaques personnelles les plus farfelues et les plus ignobles, quotidiennement formulées dans la presse tunisienne à l’encontre de notre consœur. Rarement journaliste du Monde a fait l’objetd’une telle campagne d’insultes et d’intimidations : « psychotique »,« hystérique », « bonne pour la psychanalyse », « maléfique » « et par-dessus le marché idiote », sans compter, « c’est bien connu, volage »…
M. Raoult a encore justifié la mesure d’expulsion prise à l’encontre de Florence Beaugé par la teneur de ses écrits sur la Tunisie. Or les deux seuls articles de notre consœur publiés avant son expulsion sont uncourt récit de la journée d’un couple de Tunisiens militant pour le respect des droits de l’homme dans leur pays ainsi qu’unelongue interview de Béchir Tekkari, le ministre tunisien de la justice et des droits de l’homme.
C’est faire preuve d’une bien curieuse conception du journalisme que de considérer que ces deux publications – dont l’une, répétons-le, donne amplement la parole à un ministre du président Ben Ali – relèvent de la « provocation » à l’encontre de la Tunisie ! Mais sans doute M. Raoult ne les avait-il pas lus avant de s’en prendre à Florence Beaugé. De même n’a-t-il vraisemblablement pas lu les reportages publiés après son expulsion, lesquels donnaient bien volontiers acte aux autorités tunisiennes dessuccès économiques et sociaux de leur pays, tout en relatant lesdérives d’un régime peu regardant sur les droits de l’homme et lacorruption.
Alain Frachon, directeur de la rédaction du « Monde »
(Source: « Le Monde » (Quotidien – France) le 8 novembre 2009)
TUNISIE : FIN DE LA COMÉDIE ÉLECTORALE.
En Tunisie, la presse est absolument libre de dire tout le bien qu’elle pense du jovial Ben Ali. Pour preuve, la récente incarcération de l’écrivain Taoufik Ben Brik, au motif d’agression contre une passante ou l’enlèvement et le tabassage du correspondant d’Al Arabyia, Slim Boukhdir. Pour le gouvernement, cela n’a rien à voir avec des articles critiques qu’ils auraient pu commettre dans la presse étrangère. De même, seule la médisance et l’hystérie de Florence Beaugé, «maléfique» journaliste du Monde, a justifié son refoulement du pays et la campagne de rétablissement de la « vérité » orchestrée dans la presse nationale. Le journaliste Zouhair Makhlouf, le syndicaliste Mohamed Soudani disparu depuis le 22 octobre après une interview donnée à RFI, tous animés de mauvaises intentions de dénigrement, s’ajoutent à la liste non exhaustive de ces dangereux extrémistes que sont les journalistes indépendants dans la Tunisie post électorale du truculent Ben Ali.
(Source : « Pour un Nouveau Parti Anticapitaliste » (NPA – France), le vendredi 6 novembre 2009) Lien :http://www.npa2009.org/content/tunisie-fin-de-la-com%C3%A9die-%C3%A9lectorale
TUNISIE RSF reproche « le manque de courage politique » d’Eric Raoult
NOUVELOBS.COM | 06.11.2009 | 18:25 Dans une interview diffusée par la chaine Berbère TV, le député UMP critique l’attitude de RSF vis-à-vis du régime tunisien et accuse une journaliste du Monde refoulée du pays de « provocation ». Les intéressés lui répondent. Reporters sans Frontières et Florence Beaugé, journaliste au Monde, se disent « surpris » et « choqués » par les propos d’Eric Raoult qui, le samedi 31 octobre, avait critiqué sur Berbère TV l’attitude des journalistes vis-à-vis du régime tunisien. Au cours de l’entretien, le député UMP de Seine-Saint-Denis, et membre du groupe parlementaire d’amitié franco-tunisienne, était revenu sur le refoulement de la journaliste de Tunisie le 21octobre. « Quand un certain nombre d’observateurs français font de la provocation à l’égard du président Ben Ali, ils savent que quand ils arrivent à Tunis on les remet dans l’avion (…) On ne peut pas écrire dans son journal que la femme du président est une … ou que le président est un… (…). Elle a fait utiliser ces mots par d’autres personnes à l’intérieur de son article. » « Amateurisme » Interrogée par Nouvelobs.com, Florence Beaugé explique que cet entretien l’a fait « rire et suffoquer ». Elle explique que l’article qui lui aurait valu d’être refoulée (« A Tunis, le quotidien d’un couple d’opposants », Le Monde daté du 9 octobre) ne mentionne aucun des termes évoqués par le député. « Eric Raoult me prête des propos inventés et gravement diffamatoires. Qui plus est, je ne parle pas une seule fois de Ben Ali dans mon article. » De plus, « quand Eric Raoult parle de provocation, il semble ignorer que mes autres articles ont été diffusés après que j’ai été refoulée. Je trouve la démarche d’Eric Raoult très audacieuse et qu’il a fait preuve d’amateurisme. » Interrogé ensuite sur Berbère TV sur les entraves à la liberté de la presse en Tunisie, Eric Raoult a poursuivi en regrettant que Reporters sans frontières « ne se rende pas aussi au Zimbabwe. » A l’écoute de l’interview, Ambroise Pierre, responsable du Bureau Afrique de RSF a également « bondi ». « Il est de notoriété publique que le Zimbabwe est un pays dans lequel nous avons toujours souhaité nous rendre. Sauf qu’on nous a toujours refusé d’y aller. » RSF a des correspondants au Zimbabwe Si les responsables français de RSF ne peuvent entrer dans le pays, l’organisation est néanmoins bien présente au Zimbabwe à travers ses correspondants journalistes sur place. « Par ailleurs, nous utilisons tous les moyens pour faire entendre notre position. D’abord sur notre site avec des articles réguliers. Nous avons aussi récemment adressé une lettre à Bernard Kouchner sur la situation du pays (…) En 2003, RSF et la Fondation de France ont également attribué un prix au Daily News qui venait de se faire interdire au Zimbabwe … Nous ne manquons pas d’arguments pour répondre à Eric Raoult. » Ambroise Pierre estime ainsi que « les propos d’Eric Raoult sont le signe d’une fuite et d’un manque de courage politique. » Jeudi 5 octobre, un communiqué de RSF estimait qu' »il est choquant qu’un homme politique français de premier plan affiche un soutien sans nuances à la politique de M. Ben Ali sans avoir un mot de compassion à l’égard des militants démocrates harcelés. Que M. Raoult n’ait pas envie de défendre les journalistes tunisiens, c’est son problème, mais qu’il ne nous reproche pas de le faire ». Contacté par Nouvelobs.com, Eric Raoult était jeudi et vendredi indisponible pour répondre aux réactions de RSF et de Florence Beaugé. (Cédric Cousseau – Nouvelobs.com)
Par SONIA Derbali -Réponse à l’Appel pour le retour des exilés tunisiens de Abdel Wahab Hani,paru dans le tunisnews du 4/11/2009 le syndrome mauve, comme le syndrome de Stokholm, est un phénomène qui tient de la psychiatrie, c’est l’expression de l’affect et de la martingale de certains opposants tunisiens dits démocrates, mais qui ont une vision très limitée et unilatérale du combat démocratique. Ce syndrome mauve s’exprime ponctuellement après chaque manifestation liberticide de la dictature de BEN ALI, les esprits faibles qui n’assument plus leurs principes et leurs convictions sombrent alors dans une schizophrénie totale, s’invitent à l’ infamante comédie du grand manipulateur de Carthage, et comble de leur misère, se transforment en procureurs à clouer au pilori tous ceux des tunisiens qui dénoncent leurs dérives, et qui jugent leur démarche nauséabonde de suffisance, d’arbitraire,de compromissions et de renoncements.Ce syndrome mauve est criant de vérité dans cette article, son fond est lisse dans sa logique et se résume en fait à une forme d’abdication qui ne dit pas son nom: on sympathise avec son tortionnaire et son preneur d’otage, par impuissance et désespoir, et on se résout aux faits accompli de la dictature, exit les milliers de tunisiens torturés, les morts, les familles ruinées et décomposées, la TUNISIE mise en friche, on rentre au bercail et on admet les vérités du pouvoir illégitimes de BEN ALI, rien de moins que cela.Ce syndrome mauve conditionne certains tunisiens qui veulent justifier l’injustifiable, leur affect , leur surmoi maté et conditionné par la désinformation de la dictature de BEN ALI, donnent libre cours à leurs délires irresponsables, ces abjections qu’ils veulent imposer comme une stratégie globale et collective à une situation, qui pour être claire, tient de la conscience individuelle de tout un chacun, sans aucune forme d’anathéme. Beaucoup de tunisiens, c’est leur droit légitimer à la liberté de penser, sont en droit de penser que ce semblant de manifeste, que des idiots utiles vont jusqu’à désigner comme un « acte fondateur », pas moins que cela, beaucoup de tunisiens donc, qu’ils soient exilés ou pas, sont en droit de penser, à la lecture de tant de paradoxe, de contre vérités et de débilités, que ce texte a été au préalable »signé » par les services propagandistes de BEN ALI, ou du moins par certains de leurs envoyés trés spéciaux, genre MEZRI HADDAD ou AMRI SAHBI, et si ce n’était pas le cas, c’est encore plus grave, cela voudrait dire, proclamer l’irresponsabilité de ses auteurs et signataires de se projeter dans une pensée unilatérale équivoque, où instrumentalisation de la majorité des exilés à qui on n’a pas demandé leur avis, est une chose banalisée, pourtant, la majorité des exilés réunis à Genève et non des moindres, ne sont pas prononcés pour cette stratégie et cette démarche de la reddition et de l’abdication, à ma connaissance l’auteur de ce texte fut à la peine, et n’avait pas pu imposer son point de vue.Cette démarche vise-t-elle à diviser les exilés , à fomenter le clanisme et à introduire la zizanie entre eux? Certains à qui j’ai posé la question le pensent, et disent qu’ils SONT l’objet, en permanence, de ce genre de tentatives et de sollicitations. Cet appel, à sa lecture, semble vouloir concerner que ceux des tunisiens qui le signeraient, et qu’ eux seuls auraient le droit d’en critiquer éventuellement le fond et en discuter les fondements, si ses initiateurs le permettent bien sûr, pour ne pas nous changer des anciennes méthodes imposées par une pensée rétrograde et limitée, comme si la société, tous les autres tunisiens, exilés ou pas, n’auraient aucun droit à émettre le moindre avis; c’est une opinion qui se respecte, mais c’est encore une fois faire de l’esbrouffe et discuter du sexe des anges, sur cette question de l’exil les choses sont claires depuis toujours, et BEN ALI est preneur à ses seules conditions. Les associés de l’auteur de ce texte, allant de son propre frére jusqu’à un de ses cosignataires font tout pour cacher le soleil avec un tamis et clouer au pilori toute opinion divergente, c’est leur version »démocratique « des choses, mais alors pourquoi pondre une sorte de manifeste poncif, pour convaincre qui? La cause est entendu, la démarche d’un repenti comme AMRI SAHBI est plus claire, plus « honorable » plus transparente et plus respectueuse, il reconnait sa soumission à la dictature de ben Ali, sa haine de l’opposition démocratique et dans son deal de repenti, il n’y’a aucune tromperie sur la marchandise, ainsi nos marchands du temple, nos judas de la chose politicienne sont étonnant de bassesse et leur habit de TORQUEMADA est bien trop large pour eux. La cause légitime des exilés est bien trop importante pour que des apprentis sorciers et des hurluberlus de série « B », qui se complaisent dans une manipulation génétique dérisoire,des désespérer qui s’acharnent obséquieusement à prétendre que cette proposition, parmi d’autres, légitime pour ceux qui s’en conditionnent, soit l’acte fondateur de quoique ce soit, c’est vraiment déroutant et inquiétant, c’est trop simpliste et donne le beau rôle au dictateur, jeter l’eau du bain et le bébé avec , dans leur version des choses, s’apparente en politique, du moins dans sa version morale, à un terrible infanticide, ceux des laudateurs qui sont prêts à cela, n’ont qu’assumer leurs »crimes » et arrêter de se regarder le nombril, comme s’ils étaient le centre du monde de cette question tunisienne, qui sans aucune forme de radicalité ne pourra se résoudre, que dans un choc frontal avec la dictature, par l’affirmation des convictions et la mobilisation de tous les tunisiens.A ce sujet je peux donner des centaines d’exemples de tunisiens qui vivent l’exil, sans s’incriminer et incriminer les autres, je prends l’exemple de quelqu’un que je connais et avec qui j’ai discuté de la question, Quelqu’un avec qui je ne partage pas, les mêmes convictions politiques, mais qui reste une référence morale pour beaucoup de tunisiens; je veux parler de SALAH KARKER, même malade , diminué et cloué sur son lit, il ne faut pas oublier qu’il est l’unique tunisien condamné à mort pour activité politique, et la haine que lui voue la dictature, maintes fois BEN ALI et ses services sont venus, parce qu’il représente un danger et la symbolique, lui proposer leur paix des braves, mais le vieux combattant, n’est pas né de la dernière pluie et ses principes sont intègres, il a, et jusqu’à ce jour refusé toute compromission, et de servir de feuille de vigne à une dictature cannibale et un pouvoir criminel et illégitime; la même situation est possible dans tous les cas de figure pour les militants tunisiens intègres, les MARZOUKI, YACOUB, SADRI, DAIMI, HAMDANI, SFAR (TUNISNEWS DU 5/11/2009), kraouchi; BAGGA, MAHBOULI et des centaines d’autres.,j’imagine.Le principe du retour est discuté d’une façon permanente au sein des exilés, et d’une façon un peu plus sérieuse, qui fait appel à toutes les forces vives de la nation, sans aucune exclusive ni diabolisation, afin de rester dans l’éthique des choix et des convictions, c’est cela que certains usurpateurs et les nervis de BEN ALI révolte, je compatis, mais ce n’est pas une raison suffisante pour n’importe quel tunisien de se taire et de rester indifférent à ce drame d’imposture. Cet article rabâché, un inventaire à la Prévert simpliste que ne renierait pas n’ importe quel politicien du RCD spécialisé dans la récupération et instrumentalisation des individus, me fait penser à une supplique nihiliste qui se débat dans des contradictions sans fin, l’énoncé des articles de la constitution tunisienne comme argumentaire et pour justifier la démarche, est débilitant, les démocrates respectent cette constitution, c’est la dictature qui l’ignore, elle a le pouvoir des armes pour lui substituer leurs lois renégates, l’auteur de cet article doit souffrir de paranoïa sans limite, irrationnel, pour croire encore à ce genre de discours, comment compte-t-il faire pour obliger BEN ALI et son administration au respect de ces articles constitutionnels, sûrement pas avec de bons sentiments, nous avons compris sous la dia bride et le masque de l’auteur, qu’ il n’y a qu’un seul choix que propose clairement la dictature, la servir, comme tous les autres, à une ou deux exceptions prés pour l’imite d’âge, BEN ALI est un vulgaire commerçant et il ne donne rien pour rien, il a un sens aigu de ses intérêts, ne doutons pas de cela, c’est mortel, exit SAÏDI.Ce dictateur nous donne chaque jour des preuves de sa sagacité, il n’y’a que les aveugles, les candides, les faibles et les opportunistes et autres parvenus pour le croire sur parole, et qui espèrent apprivoiser la bête immonde.CE TEXTE PORTE EN LUI TOUS LES DANGERS d’une abdication, une reddition pure et simple qui fera des exilés qui l’accepteront des repentis actifs, la dictature supportera mal leur éventuelle passivité et la leur fera payer très chère, les démocrates tunisiens savent ce qu’il en retourne depuis longtemps et les exemples coulent de source , les victimes de ce genre d’aberrations sont légions.Nommer le cirque électoral, la grande manipulation, le braquage de la dictature de BEN ALI, début du mandat présidentiel et de la nouvelle législature , comme le fait tout à fait naturellement l’auteur, c’est faire fi de toutes les lois, qu’elles soient naturelles ou politiques, et pour une lecture avertie, c’est reconnaitre une légitimité sans bornes au système maffieux qui saigne notre pays, oui notre pays, le petit clan familial qui défend bec et ongles ce fumeux et prétendu »acte fondateur », prétend qu’il y’a des tunisiens à différents échelles, le leur bien entendu est à l’échelle supérieur et détient la vérité infuse, tous les militants tunisiens, qui comme moi et beaucoup, qui ne sont pas inquiétés par la dictature, pour leurs écrits et leurs prises de position, n’ont rien à dire, et quand ils donnent un avis qui ne leur plaît pas, ils sont supposés instrumentaliser la cause des exilés, oui le raccourci qu’ils prennent est infamant, ils s’approprient les causes et parlent au nom de tous les exilés, sans vergogne, ce genre de méthodes sont assez révélatrices d’un état d’esprit retors, pour ne pas dire égocentrique, indigne et maté, je pense à certains petit procureurs qui veulent noyer le poisson quand ils vont parler des identité de leurs détracteurs ou de sémantique, l’imbécilité de certains n’a pas de limites, ils sont dans le parjure et le bas instinct, moi je pense qu’il existe différentes formes de sémantique pour leur gouverne, celle Qui a rapport à la signification, au sens, celle plus philosophique, politique et morale qui a rapport à l’élévation de l’homme qui l’oblige au respect des uns, des autres et de soit, et qui l’oblige au respect de son humanité, dans un cas comme dans un autres, les nervis de cette pensée rétrograde, sont hors jeu. *«Tout Tunisien qui se sera expatrié, pour quelque motif que ce soit, quelle qu’ait été, du reste, la durée de son absence, qu’il se soit fait naturaliser à l’étranger ou non, redeviendra, comme auparavant, sujet tunisien, dès qu’il rentrera dans le royaume de Tunisie» Article 92 de la Première Constitution tunisienne moderne de 1861, première des mondes arabe et musulman «Aucun citoyen ne peut être banni du territoire national ni empêché d’y retourner»* Article 11 de la Constitution de la République tunisienne, 1959 «Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays» Article 12-4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 1966 TOUS les démocrates connaissent ces articles de loi(on s’étonnera au passage du « royaume de TUNISIE »), ils le respectent et se battent justement pour leur application institutionnelle et constitutionnelle, le hic pour ces candides(?) archaïques et passéistes initiateurs de cette démarche, c’est la dictature qui ne les respectent pas, et malgré cela, ils invitent les gens à se jeter dans la gueule du loup, pourquoi? Y’ a t-il des choses non dites et des arrangements ? Dans ce cas, chacun assume honorablement ses choix, ce qui est le comble de la misére, c’est d’essayer de vendre des chacals en les faisant passer pour des chiens domestiques, ce n’est ni honnête, ni morale, et c’est le droit de tout tunisien qui combat cette dictature de s’interroger et d’intervenir, moi, comme beaucoup d’autres de mes proches amis exilés. *Préambule : La Tunisie s’apprête à entamer un nouveau mandat présidentiel et une nouvelle législature, après la validation, par le Conseil constitutionnel, des résultats des élections du 25 octobre. En ce début de ces deux mandats, de nombreuses voix se sont élevées, au sein de la société tunisienne, y compris une partie de l’élite dirigeante, pour que des Réformes politiques, audacieuses, soient entreprises durant ce mandat présidentiel et cette législature. —-Comment peut-on croire ce genre de sornettes, ce verbiage suranné, ce blanchiment maffieux d’une dictature crépusculaire, aux abois, en mal de légitimité dés son premier jour, d’où les massacres permanents perpétrés contre le génie tunisien, cette sale propagande et ces mensonges de bonnes intentions, qui n’engagent que ceux qui les croient, les crédules et les fanatiques brebis mauves, ces sermons parjures qui reviennent après chaque viol de la nation tunisienne, euh bien, c’est la nouvelle posture de certains laudateurs en mal de reconnaissance et de simple intelligence humaine, qui colportent leurs désillusions et leurs échecs en dépit de tout bon sens et honneur. Les priorités nationales selon la dictature, chers bonimenteurs, sont aux antipodes de ceux des démocrates tunisiens, dont beaucoup sont des exilés non moins honorables que l’auteur de cette article et ses porte-parole diabolisateurs, les priorités des familles maffieuses et régnantes dans le pays, et leurs adorateurs sont simples à comprendre, asservir encore plus la TUNISIE et les tunisiens, les détruire et surtout être, à tout prix, dans ce statu-quo qui est très efficace pour leur garantir le maximum de sécurité, le temps de protéger leurs arrières et de laisser la TUNISIE en friche, peut-être un jour, c’est selon les circonstances et les retournements de vestes. Oui tout au début de son putsch, le criminel BEN ALI faisait mine de comprendre le besoin de démocratie des tunisiens, beaucoup avaient marché dans sa combine organisée, il jurait ses grands dieux de sa sincérité, les flagorneurs et les naïfs se bousculaient devant sa grâce diabolique, certains ne sont pas encore revenus de cette tragédie, et aux dires des beaucoup d’anciens de mes amis, que je crois les yeux fermés, plus de 20 après nous avons encore plus régressé. -Je réponds d’un blocs aux « idées » de l’auteur, qui ne sont en fin de compte que des lieues communs et d’un exercice de style à la portée de n’importe quelle personnalité recluse dans une dimension, où la prétention et l’irréalisme font la confusion, une confusion qui relevé du tripotage et de la pauvreté intellectuel, qui minent certains milieux matés par l’impuissance, et qui par réflexe Pavlovien viennent à verser dans la haine de soi et des autres. Au niveau des Chefs de nos missions diplomatiques et consulaires : * 3- Au niveau des autorités judiciaires et administratives:* 4- Au niveau du Parquet et des magistrats du siège:* 5- Au niveau des médias, des journalistes et des chroniqueurs:* 6- Au niveau des acteurs politiques et associatifs et des leaders d’opinion:* 7- Au niveau des membres des Chambres des Députés et des Conseillers:* 8- Au niveau du Premier Ministre:* 9- Au niveau du Chef de l’Etat, Président de tous les tunisiens et garant des Institutions :* ——Toutes ces énumérations n’ont aucun sens dans la dictature de BEN ALI, c’est du vent, dans la Tunisie dévastée, bidon, dans cette TUNISIEmatée, tout est le fait du prince, il n’existe ni administration, ni de missions consulaires, ni de médias, ni de justice, ni d’autres institutions, la chambre de députes est pleine de potiches illégitimes et n’est qu’une vulgaire chambre d’écho de la folie prédatrice de BEN ALI et ses complices, il n’existe pas d’opinion, dans son sens associatif et politique indépendante en TUNISIE, TOUS LES DEMOCRATES ET LEURS MOUVEMENTS LE SAVENT TRES BIEN, les médias sont matés depuis belle lurette, les journaux démocrates ne ressemblent plus à rien, tellement ils sont censurés et opprimés, heureusement qu’il reste le net, les sites tunisiens libres comme TUNISNEWS, pour réagir contre ces ignominies.Le premier ministre? C’est un illégitime comme tous les ministres et la voix de leur maître, ce que l’auteur nomme chef de l’état n’est qu’un dictateur fasciste et usurpateur, un criminel, un résident colonialiste, qui est intéressé par les repentis dans la seule perspective d’en faire ses choses soumises.Des avancées, significatives et après un cinquième mandat nous écris l’auteur de ce texte, rien que ce genre de reconnaissance des clercs pousse à la réflexion et à dénigrer cette forme de corruption et de brigandage intellectuel, qui veut légitimer un dictateur sanguinaire, et résume sans l’ombre d’un doute ce genre de démarche. * Citations de l’auteur sortis de son texte, ainsi que toutes les parties en gras.
Noureddine Chafai Les tunisiens fêtent en ces jours, dans la liesse et l’allégresse, deux évènements de grande importance. La réélection du Président ben Ali pour un nouveau quinquennat avec un plébiscite qui ne fait aucun doute et qui affirme l’attachement indéfectible du peuple à sa personne. Ce plébiscite n’est pas un hasard, mais l’aboutissement d’une œuvre extraordinaire qui s’est développée au fil du temps d’un guide, constamment en phase avec les aspirations et l’espoir de son peuple. La Tunisie qui, depuis l’avènement du changement, s’est donnée un objectif des plus nobles qui constitue à élever le niveau de vie de cette jeune nation au rang des états émergents et ce dans tous les domaines. Un objectif dont l’homme est au centre de ses prérogatives. Le président Ben Ali répétant, dans chacun de ses discours, qu’il n’a de soucis que d’aller de l’avant sans précipitation ni exclusive. Il se range volontiers aux côtés des faibles qui ne doivent, dit-il être laissés pour compte. Un progrès partagé par tous, un équilibre régional et une équité optimale dans le partage des fruits de la croissance, telles sont la devise de la politique avant-gardiste du Président Ben Ali. Les turbulences économiques qui ont secoué le monde n’ont eu que d’infimes incidences sur la vie quotidienne des tunisiens, grâce justement à cet équilibre cher au Président Ben Ali et sa prospective éclairée dans les décisions entreprises dans tous les domaines. L’approche de la politique du Président Ben Ali en matière de démocratisation de la vie politique est une donnée constante qui va de pair avec le développement économique. Des pas de géant ont été réalisés dans ce domaine. Le parlement bicaméral et la présence de l’opposition à hauteur de 25% du nombre total des députés reflètent la réussite et l’aboutissement de sa volonté inaliénable d’aller de l’avant vers une démocratisation naissant dans le terreau tunisien et ne point importer les standards définis à l’étranger. Une politique engagée et fidèle à la déclaration du 07 novembre 1987 qui, un certain samedi matin, a envahi les cœurs et les esprits, unifié tout un peuple avide de paix et sauvé une Tunisie à bord d’un gouffre certain. Oui, le peuple est uni derrière son sauveur, par amour à la Tunisie et par fidélité au bâtisseur de la nouvelle ère, celle de l’excellence et des réussites exemplaires. N’en déplaise à certaines personnes aigries, sectaires, sournoises et malveillantes qui s’enlisent dans un fourvoiement sans limite. Décidément, ils ont des chapelles qui ressemblent à des cathédrales par l’importance de leur étroitesse d’esprit. Des personnes tournant leurs dos à leur patrie et tombant dans les bras de nouveaux colonialistes. La Tunisie nouvelle ne se soucie guère de cette minorité infime, elle est désormais tournée résolument vers ses objectifs clairvoyants, forte d’une osmose à toute épreuve, elle émerge invinciblement.