TUNISNEWS
10 ème année, N° 3697 du 07.07.2010
REMDH:TUNISIE : Confirmation en appel de la condamnation du journaliste Fahem Boukaddous à quatre ans d’emprisonnement Committee to Protect Journalists: CPJ condemns prison term against Tunisian TV journalist OLPEC: Journalist Fahem Boukaddous sentenced to four years in prison AFP: Le journaliste tunisien Fahem Boukadous condamné à 4 ans de prison ferme
Journaliste condamné à la prison : une affaire de droit commun pour Tunis JJD: Le Quai d’Orsay soutient Fahem Boukadous BBC: Tunisia to jail sick journalist Fahem Boukadous Taoufik Ben Brik: “Adresse à Boukadous : Ciao pantin” Hend Harouni: Le Siège Policier et Ses Dérivés … Hend Harouni: The Police Siege and Its Derivatives …
REMDH – L’OBSERVATOIRE POUR LA PROTECTION DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
COMMUNIQUE DE PRESSE
TUNISIE : Confirmation en appel de la condamnation du journaliste Fahem Boukaddous à quatre ans d’emprisonnement
Copenhague-Paris-Genève, le 7 juillet 2010. Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dénoncent avec vigueur la condamnation du journaliste tunisien Fahem Boukaddous à quatre ans d’emprisonnement.
Le 6 juillet 2010, la Cour d’appel de Gafsa a confirmé la peine d’emprisonnement de quatre ans prononcée en première instance à l’encontre de M. Fahem Boukaddous, journaliste correspondant de la télévision satellitaire Al Hiwar Al Tounisi et du site d’information en ligne Al Badil pour “participation à une entente visant à préparer et à commettre des agressions contre des personnes et des biens”. M. Boukaddous, hospitalisé dans la ville de Sousse pour des problèmes respiratoires n’a pu assister à l’audience. Ses avocats avaient d’ailleurs demandé le report de l’audience.
Cette décision intervient au terme d’une procédure initiée en 2008, à la suite de laquelle M. Boukaddous avait été condamné par contumace en décembre 2008 à une peine de six ans d’incarcération suite à la publication par le journaliste d’une série d’articles et de reportages visant à mettre en lumière la répression du mouvement social pacifique qui avait animé la région de Gafsa-Redeyef en 2008. Cette décision avait été confirmée en appel le 3 février 2009. Suite à la libération conditionnelle des personnes du mouvement de Gafsa-Redeyef condamnées lors de la vague de procès du bassin minier en novembre 2009, M. Boukaddous s’était présenté aux autorités, et une nouvelle procédure avait été initiée à son encontre.
A l’heure de la publication de ce communiqué, M. Boukaddous était toujours hospitalisé à l’hôpital de Sousse et la police politique encerclait l’hôpital et faisait pression sur les médecins pour qu’ils autorisent M. Boukaddous à quitter l’hôpital afin de pouvoir l’arrêter.
Le REMDH et l’Observatoire ont dépêché une série de missions d’observation de haut niveau les 23 février, 23 mars et 27 avril afin d’observer les conditions de déroulement de la procédure pénale à l’encontre de M. Boukaddous. Les conclusions de ces observations indiquent que les garanties du droit à un procès équitables n’ont pas été respectées, avec notamment des atteintes répétées aux droits de la défense. De plus, l’accès au Palais de justice de Gafsa a été restreint de manière injustifiée à plusieurs reprises, un contrôle policier empêchant l’accès à certains avocats, journalistes et défenseurs en violation du principe de publicité des débats.
“Ce procès illustre de façon dramatique la situation de la liberté d’expression en Tunisie” a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, “il est clair que ce verdict très sévère n’a pas d’autre motivation que de condamner un journaliste pour avoir exercé son travail de façon indépendante”.
“Aujourd’hui, nous craignons queM. Boukaddous n’ait pas accès aux soins requis par son état lors de sa détention”, a ajouté Eric Sottas, secrétaire général de l’OMCT. “A ce titre, les autorités tunisiennes devront assumer leur responsabilité dans le cas d’une dégradation de l’état de santé de M. Boukaddous”.
“Cette nouvelle condamnation prouve clairement que les autorités tunisiennes n’ont pas clos le dossier du bassin minier de Gafsa-Redeyef”, a déclaré Kamel Jendoubi, président du REMDH. “Non seulement les anciens détenus de Gafsa n’ont toujours pas été rétablis dans leurs droits, mais la répression se poursuit contre les syndicalistes et les journalistes”.
Récemment en effet, le syndicaliste Hassan Benabdallah, qui s’était également rendu aux autorités fin décembre 2009 suite à la libération conditionnelle des détenus du mouvement de Gafsa-Redeyef, a été condamné par la même cour d’appel à quatre années et six mois d’emprisonnement pour des motifs similaires. M. Mohieddine Cherbib, l’un des principaux animateurs en France du mouvement de solidarité avec les victimes de la répression du bassin minier demeure quant à lui sous le coup d’une condamnation par contumace de deux ans et deux mois d’emprisonnement.
Nos organisations appellent les autorités tunisiennes à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Fahem Boukaddous et leur demandent une nouvelle fois de mettre un terme au harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes indépendants – dont MM. Fahem Boukaddous, Hassan Benabdallah et Mohieddine Cherbib –et de se conformer à leurs engagements internationaux et régionaux en matière de protection des droits de l’Homme.
Pour plus d’information, merci de contacter :
• REMDH : Shaimaa Abou Elkhir : +45 32 64 17 00
• OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39 • FIDH : Gaël Grilhot / Karine Appy : + 33 1 43 55 25 18
Committee to Protect Journalists 330 7th Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 USA Phone: (212) 465‑1004 Fax: (212) 465‑9568 Web: www.cpj.org E-Mail: info@cpj.org Contact: Mohamed Abdel Dayem, program coordinator Phone: (212) 465-1004, x103; E-mail: m.abdel.dayem@cpj.org Arabic version will be available in 24 hours on http://cpj.org/ar/ http://cpj.org/ar/ النسخة العربية من هذا البيان متاحة بعد 24 ساعة على
CPJ condemns prison term against Tunisian TV journalist
New York, July 6, 2010—An appeals court in Tunisia today upheld a criminal conviction and prison sentence handed down to Fahem Boukadous, a correspondent for the satellite television station Al-Hiwar al-Tunisi, in connection with his coverage of violent labor protests in the Gafsa mining region in 2008. Boukadous faces a four-year prison term on charges of “belonging to a criminal association” and spreading materials “likely to harm public order. “ In an interview with CPJ, Boukadous said he is suffering from acute asthma and had been admitted to Farhat Hached Hospital in Sousse on Friday. He said he was unable to attend today’s appellate court hearing in Gafsa. Boukadous told CPJ that Tunisian police had unsuccessfully pressured hospital officials to discharge him in time for the hearing. “We condemn the appeals court decision, which punishes our colleague Fahem Boukadous for reporting the news,” said CPJ Deputy Director Robert Mahoney. “We’re also troubled by reports that authorities may have pressured the hospital to discharge Boukadous. Tunisian authorities should halt their constant harassment of independent and critical journalists.” Defense lawyers were prevented from presenting an argument before the appellate court, said defense attorney Ridha Raddaoui, who called the hearing politically motivated. Boukadous called today’s outcome a “pre-prepared political sentence issued by the court against a journalist who covered events” that were unfavorable to the government. Boukadous, reporting for Al-Hiwar al-Tunisi, a Tunisian television station that broadcasts from Italy, had covered demonstrations against corruption and cronyism among government and labor official in the south of the country. Boukaddous is the third Tunisian journalist to be sentenced to prison in less than 10 months. Zouhair Makhlouf and Taoufik Ben Brik were sentenced respectively to 3 and 6 months.
Journalist Fahem Boukaddous sentenced to four years in prison
SOURCE: Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création (OLPEC/IFEX) – Tunis, 6 July 2010 – Today, the Gafsa Appeals Court sentenced journalist Fahem Boukaddous to four years in prison; he was charged with “participating in a criminal association with the intention of harming people and their property”. This charge is related to video reports he made in 2008 for el Hiwar el Tounissi TV concerning demonstrations in the Gafsa mining region. In flagrant violation of the Criminal Code, the court rejected the defence’s request to postpone the hearing and delivered its verdict. The defence had earlier presented medical documents proving that Fahem Boukaddous is currently hospitalised at the Farhad Hached hospital in Sousse and his condition does not allow him to move. During the hearing, the police had surrounded the courthouse and prohibited access to journalists and local observers. The day before the hearing, on July 5, the police had put pressure on an intern of the hospital who had taken advantage of the absence of the physician and his department chief to sign the release of Fahem Boukaddous; but due to his protests and after the department chief’s arrival, the patient was returned to intensive care. His doctor had confirmed that his present condition does not allow him to travel to Gafsa to attend his trial. From his hospital bed, Fahem Boukaddous stated to OLPEC: “The police can come at any time to pull me out of my bed and put me into their inhuman jails; I can only suffer stoically from this sentence issued by a compliant judicial system, but my life is in danger and they can lead me to death!” OLPEC: • considers this to be a politically-motivated lawsuit that punishes ordinary journalistic activity, protected by Tunisian and international laws. • condemns this unfair sentence delivered after a lawsuit without any pleading and demands its cancellation. • makes the Tunisian authorities assume responsibility for any developments that could affect the health and life of Fahem Boukaddous. For more information: Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création 11 rue de Téhéran 2000 Le Bardo Tunisia Phone: +216 712 40907 Fax: +216 715 11782 Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création http://olpec-marsed.org/
Le journaliste tunisien Fahem Boukadous condamné à 4 ans de prison ferme
AFP– 07/07/10
Le journaliste Fahem Boukadous, correspondant de la chaîne satellitaire Al-hiwar Ettounsi (le dialogue tunisien), a été condamné mardi en son absence par le tribunal d’appel de Gafsa (sud) à quatre ans de prison ferme pour «diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public», selon son avocat.
Fahem Boukadous a déclaré à l’AFP qu’il s’attendait maintenant à être arrêté, faisant assumer aux autorités tunisiennes une dégradation de son état de santé. «Mon transfert en prison veut dire ma mort», a ajouté le journaliste, hospitalisé depuis le 3 juillet à Sousse au centre de la Tunisie pour insuffisance respiratoire et infection dans les poumons, selon lui. Pour ses avocats et des ONG comme Reporters sans Frontières (RSF), il a été condamné pour avoir couvert des manifestations populaires dans le bassin minier de Gafsa en proie en 2008 à l’agitation sur fond de chômage, cherté de la vie, corruption et clientélisme. Le Quai d’Orsay a rappelé que la France est attachée «à la liberté d’expression en Tunisie». «Nous nous attachons à recueillir des informations sur la situation de Fahem Boukadous, que nous suivons avec la plus grande attention», a déclaré lors d’un point-presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, en réponse à une question sur sa condamnation. «Nous rappelons notre attachement à la liberté d’expression en Tunisie et partout dans le monde», a-t-il ajouté.
Journaliste condamné à la prison : une affaire de droit commun pour Tunis
TUNIS (AFP) – 07.07.2010 19:27 Les autorités tunisiennes ont affirmé mercredi que le journaliste opposant Fahem Boukadous avait été condamné pour “infractions de droit commun”, sans rapport avec sa pratique journalistique. “Le jugement rendu contre M. Boukadous était motivé par des infractions de droit commun sans aucun rapport avec une quelconque activité de presse”, a-t-on indiqué de source judiciaire officielle. Fahem Boukadous, 40 ans, correspondant de la chaîne satellitaire Al-Hiwar Ettounsi (Le Dialogue Tunisien) a été condamné mardi en son absence à quatre ans de prison par la Cour d’appel de Gafsa (sud) pour “diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public”. Ce verdict annoncé par son avocat confirmait un jugement de première instance le condamnant également pour “entente criminelle ayant pour but de porter atteinte aux personnes et aux biens”. Pour les autorités, M. Boukadous est impliqué dans les troubles qui ont eu lieu en 2008 à Redeyef à l’occasion des manifestations sociales ayant secoué la région minière de Gafsa (sud-ouest). “L’intéressé et ses complices avaient constitué une entente criminelle à l’origine de violences perpétrées dans la ville de Redeyef, et comprenant notamment des attaques contre les édifices publics et privés…”, a dit la même source judiciaire. Pour ses avocats et des ONG internationales de défense des droits de l’Homme et de la presse le journaliste a été condamné pour avoir couvert les manifestations contre le chômage et la corruption. Souffrant d’asthme, le journaliste se trouvait mercredi dans un hôpital de Sousse (140 km de Tunis), où il a été admis le 3 juillet pour insuffisance respiratoire et infection des deux poumons. “De nombreux policiers s’étaient postés devant l’hôpital ce matin pour m’arrêter, mais les médecins ont décidé de me garder encore à cause de mon état”, a-t-il dit au téléphone à l’AFP. Les autorités ont assuré de leur côté qu'”en tout état de cause la loi portant organisation des prisons garantit aux détenus le droit d’accès à tous les soins médicaux nécessaires”. Mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero, a dit que la situation du journaliste était suivie “avec la plus grande attention”.
Le Quai d’Orsay soutient Fahem Boukadous
Au lendemain de la condamnation du journaliste tunisien Fahem Boukadous à une peine de prison ferme pour “diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public“, le Quai d’Orsay a affirmé son attachement “à la liberté d’expression en Tunisie“. “Nous nous attachons à recueillir des informations sur la situation de Fahem Boukadous, que nous suivons avec la plus grande attention“, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrnagères, Bernard Valero. Le journaliste, correspondant de la chaîne satellitaire Al-hiwar Ettounsi, a été condamné mardi par contumace à quatre ans de prison ferme. Il avait couvert des manifestations populaires en 2008, dans la région minière de Gafsa. (Source: “Le Journal Du Dimanche” le 7 juillet 2010)
Tunisia to jail sick journalist Fahem Boukadous
BBC News Wednesday, 7 July 2010 10:26 UK An appeals court in Tunisia has upheld a prison sentence for a journalist who had covered violent protests in the Gafsa mining region in 2008. Fahem Boukadous had been handed a four-year jail term for reporting information deemed to threaten public order and for belonging to a criminal association. His lawyer says Boukadous is currently in hospital with breathing problems. Three Tunisian journalists have been jailed in the past year. Media freedom lobby group the Committee to Protect Journalists (CPJ) has condemned the court’s decision, saying Boukadous was being punished for “reporting the news”. The CPJ said Boukadous, who worked for a satellite TV channel, was being prosecuted for reporting the 2008 protests over unemployment, high cost of living and corruption. His lawyer Mohamed Abbou said he feared Boukadous could be arrested in hospital “at any moment”. He has said he fears a “transfer to prison would mean my death”, reports the AFP news agency.
“Adresse à Boukadous : Ciao pantin”, par Taoufik Ben Brik
Le 6 juillet s’est tenu le procès politique le plus pipé de l’histoire de Tunizine. Sans la présence de l’accusé. Le verdict, sévère, a été rendu. Fahem Boukadous écope de 4 ans de prison ferme. Quatre ans de taule, ça tombe à pic. Je n’ai pas d’os à mâcher en cet été indien. Toi-même, Fahem, tu ne perds rien au change. Et, tu ne gagnes rien. Aujourd’hui, tu entretiens ton asthme à l’hôpital de Sousse, demain, quatre ans après, tu retrouveras ton asthme bien astiqué. Mince ! Quatre ans de taule, c’est béton. C’est huit fois ma portion congrue : six mois. Cent quatre vingt jours, ça ne pèse pas lourd devant mille quatre cent quarante. Une éternité. L’éternité pour les braves, les jours, les heures pour les padawans. Ne t’en fais pas mon ami, on va s’occuper de toi. Déjà, Ayachi Hammami pense créer un Comité National où il y aura les grosses pointures, ceux qui chaussent du quarante cinq et plus. Il y aura certainement Khémaies Chammari, le kaiser tunisois, milady Radhia Nasraoui, Sihem Bensedrine, la dame de pique et son valet de cœur Slim Boukhdhir. Ne t’en fais pas, il y aura bousculade au portillon pour être dans le Comité National de Soutien à Fahem Boukadous (CNSFB). D’ailleurs, c’est ton nom qui fait courir tout le monde. A-t-on idée de se nommer Boukadous fils d’El Kefi ? Le CNSFB (drôle de sigle) se chargera de tout… et rien : du couffin, des mandats, des matelas. On organisera des journées Boukadous aux studios du PDP (-P) et d’Ettajdid. On collectera assez d’argent pour qu’Afef, ta vénérée épouse, visitera ton alcatraz, tous les mercredis que dieu crée. Il y aura certainement des avares qui ne lâcheront leurs dix dinars qu’après avoir soupesé ta marchandise. Ce que tu vaux, capisci ? Les Organisations internationales ont déjà leur nécrologie dans les tiroirs du milieu. Déjà, Soasig de RSF, Eric de HRW, Sarra de la FIJ, Souheir de la FIDH, les deux Kamal du CRDHLT et du CPJ (wal kamal lil lah), Flautre du Parl.eur., Tarak Belhiba, notre Taras Boulba du jour, de la FTCR (auparavant c’était Mohieddine Cherbib, al sandid) et je ne sais qui d’Amnesty International, toute cette belle étoffe s’est déployée. Sur le qui vive. Charbons ardents. Ya baba. Alléluia ! Hamma Hammami, le yoda du PCOT, de son refuge galactique, va alerter les chevaliers de la table carrée. Le monde et son pourtour. C’est là que les Verts de Daniel Cohen-Bendit, les Rouge d’Alain Krevin, les Roses de Martin Aubry, le PC de celui qui a pris la place de Marie-Georges Buffet, entrent en scène : communiqués, meetings, points de presse, manifestations devant l’ambassade du seigneur PALPATINE. Je ne sais pas COMMENT, Kouchner alias Docteur French va enflammer la galerie ? Un communiqué bien ciselé du Quai d’Orsay foutra un froid polaire entre Paris et Tunis. Brrr… Benavi se tourne vers Kaddafi. Tripoli riposte : la France dehors d’chez nous ! Y ‘a un pléonasme ici. “Chez nous”, à ce que je sache, c’est la France. Tu auras certainement ton poster placardé dans les métros de Barbès, Rachid Taha chantera pour toi : ESSARRAKIN ….ELKADHABIN…ELMOUJERMIN, NAHOUHOM… La confrérie des journalistes, de Sidney à Tombouctou, en passant par Dar Essalem, va se déchainer. Tu auras partout, au Mawquif, au Soir de Bruxelles, au Monde, au Pais, à la Stampa, au New York Times, à El Kods, tes années lumières. La gloire viendra avec l’entrée de la quatrième armée. Al Jazira, France 24, CNN transformeront ton emprisonnement en un emprisonnement en mondovision. Crève l’écran, Fahem Gump. Et si tu es béni par les dieux, le 3 mai prochain, Obama, the last imperator, t’évoquera dans son discours de circonstance. Quatre ans, ce n’est pas beaucoup. C’est Mille quatre cent quarante quatre jours qui ne sont pas possibles. Restons au quatre. Quatre ans, c’est déjà une autre coupe du monde. Quatre ans, et c’est déjà d’autres élections présidentielles. Qui sait, tu voteras pour moi en sortant. En sortant, tu découvriras qu’il y a eu des dégâts collatéraux par ci, par là. Ta femme, El Atra, s’est brouillée avec ton frère, El Borni. C’était prévu. L’enjeu : qui des deux saura le mieux déposer ton message ?! Tu découvriras que Le CNSFB était un comité mort né (comme tous les comités d’ailleurs). Tu apprendras que tout ton beau monde a fonctionné au SMIG (quand même, ils ne vont pas s’emmerder outre mesure pour un énergumène de ton acabit. Pour qui tu te prends ? Pour Khammous, Njouba, Radhia, si Mastpha ou Mont-cef ? Tu n’es pas de taille, mon gars ? Et pour jouer dans la cour des grands, il faut faire ses preuves. Se lever tôt et manger des haricots. Ce n’est pas un Kouri ici! Alors, baisse un peu le son, comme ça on s’entend). Un conseil : reste en prison. Car à la sortie, tu trouveras un bataillon de créanciers. Tu leur dois d’être en prison. D’aucuns te diront, c’est nous qui avons tout fait. Les autres t’ont oublié. C’est à nous de dire Gracias Seniors. Nous, c’est les barons du microcosme et leurs muchachos. Tu conviendras avec moi, qu’on hésite à les nommer. Tu les connais mieux que moi. Ils sont très soupe à lait. Et surtout, ne t’épanche pas trop sur toi-même dans les médias. Car on va t’épingler pour un petit mot déplacé, une opinion cintrée, une posture mal étudiée. Ils vont dire, il n’y a que pour lui. Il fait sa propre apologie. Il ne parle pas de la Tunisie wal mounadhiline. Si tu veux qu’on ne te cherche pas noise, fabrique pour l’occasion des stars et des starlettes, et distribue les mercis et les tachakourat afendem à tout bout de champ. C’est gratuit. Comment s’en sortir ? Il faut savoir quitter la table qui recule… car si tu t’éternises à parler, qu’est-ce qu’ils vont penser les grosses pointures, ceux qui chaussent du quarante cinq et plus ? Fahem accapare l’antenne. Fahem ne laisse de place à personne. Comme s’ils avaient une place avant qu’on t’enferme. Et, que tu la ferme ! Joue leur jeu. Un jeu un tantinet compliqué : tourner les pouces et chasser les mouches. Je sais, c’est pas facile, mais tu auras mille quatre cent quarante jours, jour pour jour, pour t’y appliquer. A l’arrivée, un trophée : une paire de godasse pointure quarante cinq. C’est pas beau ça ! C’est ce que tu veux non ! Tu me dis : ” Je ne deviendrai jamais ni beau ni célèbre. Je ne quitterai pas ma petite ville pour monter à la capitale. Je ne serai ni chef de guerre, ni commissaire du peuple, ni savant, ni coureur, ni aventurier. Toute ma vie, j’ai rêvé d’un grand amour exceptionnel. Bientôt, je retournerai dans mon vieil appartement, dans la chambre avec le lit horrible.” ( IOURI OLECHA ). A quoi, tu joues là ? Tu fais le mariole ! Quatre ans de taule et tu n’as rien saisi. Allez ! C’est un ordre ! Endosse le costume de Pacha et marche au pas. Sinon…sinon quoi ? Crève bougnoule. Taoufik Ben Brik (Source: nouvelobs.com le 7 juillet 2010)
Le Siège Policier et Ses Dérivés …
Hend Harouni – Tunisie Téléphone: 216.71.971.180
Au Nom d’Allah Le Clément et Le Miséricordieux & la Prière et la Paix Soient sur notre Prophète Loyal et Sincère Mohamed
Tunis le 7 Juillet, 2010 – 26 Rajab 1431
Le siège policier imposé sur mon frère Abdelkarim Harouni , ex-prisonnier politique , ancien Secrétaire Général de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (U.G.T.E.) et actuel Secrétaire Général de l’Organisation « Liberté et Equité ” se poursuit toujours.
Il est constamment poursuivi par la voiture blanche de marque : « Partner » immatriculée sous le n° : 15-341969 relevant du « ministère du Transport »avec trois agents de la police civile, campant toujours en face de : son lieu de résidence, son lieu de travail et notre maison de même qu’ ils le poursuivent dans tous ses déplacements.
En effet, ce siège policier qui perpétue 24h/24 a pour but de limiter sa vie privée ainsi que sa vie publique et de l’isoler de la population afin de le faire taire, paralyser son mouvement et bloquer son activité de défense des droits de l’homme.
Jusqu’à quand pourrait continuer ce traitement qui n’est fondé sur aucune justification légale, morale ou humanitaire?.
The Police Siege and Its Derivatives …
Hend Harouni – Tunisia Telephone: 216.71.971.180 In the Name of Allah, The Clement and The Merciful & Prayer and Peace be upon Our Loyal and Sincere Muhammad Prophet
Tunis on the 7th of July, 2010-26th of Rajab 1431
The police siege imposed on my brother Abdelkarim Harouni, ex- political prisoner, former Secretary General of the Tunisian General Union of Students (U.G.T.E.) and present Secretary General of the Organization “Liberté & Equité”.
He is constantly pursued by the white car “Partner” brand, registered under No.: 15-341969 belonging to the “ministry of transportation”, with three civilian police agents, camping in front of : his place of residence, workplace and our house and following him wherever he goes. Indeed, the police siege that perpetuates 24h/24 aims at limiting both his private and public lives and isolating him from the population in order to make him silent, paralyze his movement and hinder his activity of defense of human rights.
For how long is this treatment having no legal, moral or humanitarian justifications going to continue to take place ?.