A l’occasion du cinquantenaire de la république proclamée le 25 juillet 1957, les principaux partis de l’opposition tunisienne se serrent les rangs pour réclamer d’une seule voix l’instauration d’une deuxième république. Il s’agit là d’une première dans les rapports entre les composantes de l’opposition qui intervient deux jours avant une visite officielle du président français Nicolas Sarkozy en Tunisie, dans le cadre de sa première tournée dans les pays du Maghreb depuis son arrivée à l’Elysée. Deux partis légaux le Parti démocratique progressiste (PDP) et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) ont appelé à une « conférence nationale pour la République » prévue aujourd’hui (samedi 7 juillet) au siège du PDP à Tunis, mais le Parti des ouvriers communistes de Tunisie (POCT) et le mouvement islamiste An-Nahdha sont également partie prenante de l’initiative, avec des personnalités de la société civile. Cette action a été décidée dans le cadre de la « Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés », instance fédératrice des principales composantes de l’opposition créée à la suite de la fameuse grève de la faim menée par huit figures de la société civile à l’occasion du Sommet mondial de la Société de l’information (SMSI) tenu à Tunis en octobre 2005. Au bout de moults amendements visant tantôt à gratifier de le Président Habib Bourguiba d’une présidence à vie (18 Mars 1975), tantôt à supprimer toute limitation du nombre des mandats présidentiels au profit de son successeur Zine El-Abidine ben Ali (mai 2002), la Tunisie n’a connu en cinquante ans que deux présidents. Le parti au pouvoir s’est d’ores et déjà engagé dans une campagne conjurant l’actuel président à briguer un cinquième mandat de cinq ans en 2009. Les élites tunisiennes réclament une nouvelle constitution qui établirait une véritable séparation des pouvoirs et l’institution d’une cour constitutionnelle qui veille à la conformité des lois aux principes constitutionnels. Les participants à la « conférence nationale pour la République » comptent rendre publique une déclaration dans ce sens à l’issue des travaux.
The Tunisian opposition is preparing to launch a major political initiative calling for a Second Republic, fifty years after the establishment of the republican regime on 25 July 1957. During these past fifty years, Tunisia has had but two presidents, the late Habib Bourguiba who appointed himself president for life in 1975, and Zine El Abidine Ben Ali who amended the Constitution in 2002 to abrogate the limit set on presidency terms and whose party, “The Constitutional Democratic Rally – RCD”, has been for a few months now conducting a campaign for his re-election for a fifth term during the elections due for 2009. The “Democratic Progressive Party” and the “Democratic Coalition for Action and Freedoms”, two legal parties, have convened—together with other independent personalities—the “National Conference for the Republic”, due to be held in the morning of 7 July 2007 at the HQ of the Democratic Progressive Party in the capital city, Tunis. It is expected that the Conference will issue an important political declaration comprising a set of constitutional and political reforms which the opposition has been advocating in order to establish a republic that rests on rotation and separation of powers, as well as to check the powers of the president of the republic. The declaration is also expected to comprise a call for decreeing a general amnesty, lifting the ban on the creation of political parties and associations, and upholding freedom of the press. It is worth recalling that the main opposition parties, together with independent personalities and human rights activists, created last year (2006) what came to be known as the “18th October Committee on Rights and Freedoms”, a coalition that was one of the offshoots of the hunger strike staged by eight political and human rights personalities for a month, just before the World Summit on the Information Society (WSIS), hosted by Tunisia in November 2005, to call the attention of the domestic and international public opinion to the crisis of freedoms in the country. The Committee comprises, in addition to the eight aforementioned personalities, leaders from the “Democratic Progressive Party”, the “Democratic Coalition for Action and Freedoms”, the “Communist Labour Party” and “Ennahdha Movement” (Islamic “Renaissance”), as well as several human rights and media personalities. The “National Conference for the Republic” constitutes a quality step along the process of joint work between parties, movements and independent personalities, attesting to a shift from human rights demands to proposing a political alternative, all the more so as the power in place is preparing with great pomp for the commemoration, on next November 7th, of the twentieth anniversary of President Ben Ali’s access to the presidency.Tunis july / 7 -200-7
ACAT ACTION-SUIVIE Tunisie- Parasol n°6
vendredi 6 juillet 2007, par Rédaction de reveiltunisien.org Vous trouverez ci-joint le bulletin Parasol n°6 de l’Action suivie Tunisie ainsi que deux lettres à envoyer aux autorités tunisiennes. Ce mois ci, le 25 juillet 2007, la Tunisie célèbrera le cinquantième anniversaire de la République. A cette occasion, nous vous conseillons d’attirer l’attention des autorités sur le prisonnier que vous soutenez et de demander une grâce présidentielle. Monsieur Rafik Belhaj Kacem Ministère de l’intérieur Avenue Habib Bourguiba 100 1 Tunis Tunisie Fax : 00 216 71 340 888
Monsieur le Ministre, alerté(e) par l’ACAT-France, je suis particulièrement préoccupé(e) par l’agression dont a été victime M. Lassaad Jouhri, membre fondateur de l’Association de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), le 24 mai dernier. M. Lassaad Jouhri a été enlevé dans la rue près de son domicile au Den Den (périphérie de Tunis) par une quarantaine de policiers en civil, alors qu’il entrait dans sa voiture. Les agents l’ont placé dans une voiture banalisée, nu-pieds et sans la béquille sur laquelle il s’appuie pour se déplacer, à la suite des tortures qu’il a subies lors de son emprisonnement précédent. Les policiers ont ensuite conduit M. Jouhri au poste de police du district de La Manouba, où il a été détenu jusqu’à 20 heures. Interrogé sur ses activités de défenseur des droits de l’Homme, M. Jouhri a été violemment battu et deux de ses doigts ont été fracturés. Il présente également de multiples contusions sur l’ensemble du corps. Je suis préoccupé(e) par cette agression qui s’inscrit dans le cadre plus général de représailles à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie. La Tunisie est tenue de se conformer aux obligations internationales en matière de droits de l’Homme, en particulier au Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel elle est partie, et à la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée le 9 décembre 1998 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Par conséquent, je vous prie instamment de prendre les mesures nécessaires pour : que l’intégrité physique et psychologique de M. Lassaad Jouhri, des membres du CNLT, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie soit garantie en toutes circonstances ; que soit ouverte une enquête indépendante sur les circonstances de l’arrestation et les mauvais traitements dont M. Lassaad Jouhri a été victime, afin que leurs auteurs soient identifiés et dûment jugés et sanctionnés conformément à la loi en vigueur ; mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie, afin qu’ils puissent exercer leur profession et mener leur activité de défense des droits de l’Homme librement et sans entraves. Dans cette attente, veuillez croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération. Copie : Ambassade de Tunisie en France 25 rue Barbet de Jouy 75 007 Paris Fax : 01 45 56 02 64 Rafik Haj Kacem Ministère de l’Intérieur Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisie Fax : 00 216 71 340 888 Monsieur le Ministre, alerté(e) par l’ACAT-France, je suis très préoccupé(e) par la situation de Abdellah Ben Omar al Hajji et Lutfi Ben Swei Lagha, deux détenus tunisiens de Guantánamo Bay (Cuba), renvoyés le 17 juin 2007 par les autorités américaines qui les détenaient. Ils sont actuellement à l’isolement à la prison de Mornaguia en Tunisie et je crains qu’ils ne soient torturés ou soumis à d’autres formes de mauvais traitements. Je vous demande instamment de : veiller à ce que l’intégrité physique et psychologique de Abdellah Ben Omar al Hajji et Lutfi Ben Swei Lagha soit garantie ; leur permettre sans délai de consulter un avocat et de recevoir des soins médicaux ; les libérer, à moins qu’ils ne soient jugés dans le cadre d’un procès équitable devant un tribunal civil de droit commun. Dans cette attente, veuillez croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.
Copie : Ambassade de Tunisie en France 25 rue Barbet de Jouy 75 007 Paris Fax : 01 45 56 02 64
Edition 61 de Canal du Dialogue Tunisien (el Hiwar) qui sera diffusée le dimanche 08 juillet 2007 de 19 à 21 heures (heure de Tunis)
Pour voir le programme, cliquez ici : http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14507
[vidéo] Assemblée Générale Des Avocats :
Le Double Hommage D’un Malicieux Jeune Avocat
Assemblée générale des avocats du 30 juin 2007 “… Ouel moujrab tihmzou marafkou.”
Voici un des moments forts de l’Assemblée générale des avocats du 30 juin 2007, laquelle s’est conclue par l’élection de maître Essid, candidat indépendant, à la tête du Barreau. Un premier hommage a été rendu à maître Ben Moussa, bâtonnier sortant, qui a respecté sa parole de ne pas se représenter. Un hommage d’une rare cocasserie contre l’accaparement des charges électives à vie (sous le regard du portrait de qui vous savez, trônant au-dessus des têtes). Le malicieux jeune avocat rendant ce vibrant hommage, a réussi à tourner en bourrique certaines personnes présentes, lesquelles, “bêtes comme elles sont” se sont chargées de préciser l’autre destinataire du message (el moujrab tihmzou marafkou). Le second hommage, non moins vibrant, a été rendu à l’Avocat M. Abbou, emprisonné pour avoir fait le parallèle, dans un article publié sur internet, entre les tortures pratiquées dans les prisons tunisiennes et celles qui ont été perpétrées à Abou Gharib. L’intégrale de la couverture de cette A. G. est diffusée par “Canal du Dialogue Tunisien” dans son édition 61. Et encore Bravo a l’équipe de TBH pour nous faire parvenir les images d’une telle manifestation. Astrubal, le 5 juillet 2007
(Source : le site www.nawaat.org, le Jeudi 05 juillet 2007 à 17h50)
Lien : http://www.nawaat.org/portail/news_dernieres_nouvelles.php3?postid=42118&react=3&tpcref=14506
L’UE invite Alger, Tunis et Rabat à participer aux patrouilles de Frontex
06.07.07 | 17h16 La Commission européenne a demandé à la Tunisie, l’Algérie et le Maroc à participer aux patrouilles de l’agence européenne de contrôle aux frontières (Frontex) contre les flux de migrants clandestins, a indiqué vendredi à Tunis une responsable européenne. “Le Commissaire européen à la Sécurité Franco Frattini a invité la Tunisie, l’Algérie et le Maroc à participer aux patrouilles de Frontex dans une lettre adressée récemment aux ministres de l’intérieur de ces pays”, a déclaré à l’AFP Axelle Nicaise, responsable régionale de la Commission pour les Affaires intérieures. La Commission a souhaité que les trois pays maghrébins participent aux patrouilles de Frontex avec des équipements, notamment avions et bateaux, des experts, ainsi qu’à travers les échanges d’informations, a-t-elle ajouté. La Commission avait appelé début juin les Etats membres à tenir leurs promesses de fournir navires et avions à Frontex, indiquant que l’agence ne disposait que d’une vingtaine de bateaux sur les 115 promis et de trois hélicoptères sur les 25 prévus. Frontex a lancé le 24 juin une mission de patrouilles en Méditerranée entre la Libye, Malte et l’Italie où vingt-sept clandestins ivoiriens secourus par un chalutier espagnol avaient passé en mai trois jours accrochés à des cages d’élevage du thon suite au refus de Malte de les prendre en charge. Les pays du Maghreb, y compris la Libye, sont souvent le point de départ et de transit de migrants clandestins cherchant à rallier l’Europe au péril de leur vie. Ils sont cependant réticents à l’idée de devenir les gardes frontières de l’Europe et prônent le “développement et la solidarité” pour juguler les flux migratoires. Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait exprimé sa crainte que l’été 2007 soit “dramatique” pour les migrants en Méditerranée après plusieurs naufrages avec de nombreuses victimes en Méditerrannée. Mme Nicaise assistait à un colloque sur l’immigration et l’asile clos vendredi au siège du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur à Tunis. Durant trois jours, des représentants du HCR, de l’Union européenne et d’Etats arabes y ont discuté de la gestion des flux migratoires en Méditerranée, de protection des réfugiés et des mouvements migratoires inter-arabes.
Nicolas Sarkozy fait le service minimum au Maghreb
The Associated Press – 7-06 à 17:01:08 Avec une visite réduite à quelques heures à Alger et Tunis et pas d’étape marocaine, annulée pour d’obscures “raisons de calendrier”, Nicolas Sarkozy fait le service minimum mardi pour sa tournée au Maghreb. Il y défendra son projet d'”Union méditerranéenne”. Le président français est attendu mardi matin à Alger pour un entretien et un déjeuner de travail avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il s’envolera ensuite pour Tunis, où il prévoit d’avoir un entretien suivi d’un dîner de travail avec le président Zine El Abidine Ben Ali. Contrairement au projet initial, Nicolas Sarkozy ne fera pas étape au Maroc. Cette visite a été “reportée à la demande des autorités marocaines pour des raisons de calendrier”, expliquait vendredi le porte-parole de l’Elysée David Martinon, sans donner plus de précisions. Nicolas Sarkozy se rendra au Maroc dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre, a-t-il précisé. Le président français entend défendre auprès de ses interlocuteurs son projet d’Union méditerranéenne, destinée à améliorer la coopération entre les pays du pourtour de la Mer méditerranéenne dans les domaines de la lutte contre l’insécurité, du développement durable, de l’énergie, du codéveloppement ou de la gestion des migrations. La logique est celle “des réalisations concrètes” pour “créer des solidarités de fait”, a expliqué David Martinon. Ce projet “a reçu un écho très favorable chez tous nos partenaires méditerranéens et tout particulièrement dans les pays du Maghreb”, a-t-il assuré. “Le président Sarkozy ne se rend pas au Maghreb avec un projet tout fait, qui serait à prendre ou à laisser”, a-t-il précisé. Aux yeux du chef de l’Etat, c’est un “déplacement extrêmement important”, a souligné le porte-parole de l’Elysée. C’est le premier voyage de Nicolas Sarkozy à l’étranger hors d’Europe depuis son élection. Cette visite doit confirmer “l’amitié à la fois unique et indéfectible” entre la France et ses deux pays. Reste que l’ambiance demeure fraîche entre Paris et Alger. Les relations franco-algériennes, déjà tendues, se sont nettement dégradées après l’adoption par les députés français en février 2005 d’un article de loi évoquant le “rôle positif” de la colonisation. Si cette mention a depuis été supprimée, Alger n’est pas revenu sur sa colère. Venu en Algérie en novembre 2006, Nicolas Sarkozy a eu droit à un accueil froid, le président Abdelaziz Bouteflika se refusant à prononcer des paroles d’apaisement avec la France quand le candidat UMP à la présidentielle excluait toute “repentance” française. “Il est tout à fait clair que nous sommes condamnés à avoir un avenir commun”, avait alors lancé M. Bouteflika aux journalistes. “Nous ne pouvons rien contre les lois de la géographie (…) Par voie de conséquence, il y a quelque part une condamnation, une fatalité qu’il faut assumer positivement.” Pour Nicolas Sarkozy, “il ne sert à rien d’ajouter des blessures et des humiliations aux blessures et aux humiliations du passé”, a encore expliqué David Martinon. “Il ne s’agit pas pour la France de faire acte de repentance, mais de ne pas ajouter de nouvelles humiliations, car il y a eu des humiliations dans les deux camps.” Le traité d’amitié entre Paris et Alger, voulu par l’ancien président Jacques Chirac et dont la signature prévue pour 2005 a été reportée sine die, paraît quant à lui bel et bien enterré. “L’amitié entre la France et l’Algérie (…) ne peut pas se résumer à un traité”, a expliqué le porte-parole du président français. “Evidemment, il n’est pas enterré”, a-t-il assuré. Mais “ce n’est pas la priorité de Nicolas Sarkozy”, qui estime que “l’amitié doit se traduire par des gestes concrets plutôt que par des déclarations”. Parmi les sujets qui devraient être au menu des discussions entre MM. Sarkozy et Bouteflika figurent la lutte contre le terrorisme, les relations économiques, et particulièrement les projets de coopération dans le nucléaire civil et l’éventuel rapprochement entre Gaz de France et l’entreprise publique algérienne d’hydrocarbures Sonatrach. Nicolas Sarkozy pourrait aussi mettre sur la table la question des droits de l’Homme avec le président Ben Ali, a laissé entendre David Martinon. “Aucun sujet ne sera tabou dans ses contacts.”
Sarkotour au Maghreb
Les grandes oreilles de Bakchich ont réussi à dégotter de précieuses informations : les petits détails de la visite de notre grand président Sarko Ier au Maghreb. Donc en hors d’oeuvre, départ le 10 juillet pour Alger où le grand homme ne va pas s’éterniser : en fin de journée il doit dîner avec l’ami Ben Ali, président de Tunisie. Un petit somme et une nuit plus tard, soit le 11 juillet, Nicolas sera à Oujda au Maroc. Et fin du Sarkotour. Du moins officiellement. Une petite visite privée au Maroc prolongera son séjour. Le temps de découvrir les joies de la pastilla, dans la plus pure tradition chiraquienne. Il y a des ruptures trop lourdes à porter… Encore plus de détails dans Bakchich #42, en ligne dès demain 12 heures. Rupture pépère Dur dur pour Sarko de briser la chaîne de la Françafrique, et « les pratiques du passé » héritées de Chichi l’africain. Pour preuve, après avoir reçu l’indéboulonnable Bongo un mois auparavant, Sarko continue sur sa lancée. Jeudi 5 juillet 2007, le président congolais Sir Denis Sassou N’Guesso a été l’hôte du maître de l’Elysée. Au menu des palabres, les relations bilatérales entre les deux États en guise d’amuse-gueule. Puis, en plat principal, les deux compères ont abordé les grandes questions africaines, telles que le Darfour, la Côte d’Ivoire et les Comores. En dessert, ont-ils traité de l’influence des fleurons de l’économie française Total et BNP au Congo ? À noter que cela fait plus d’un an que Sarko patauge dans la boue pour organiser un voyage au Gabon et au Congo. Les deux lascars commencent à s’en offusquer. Sassou pourrait peut-être lui faciliter la tâche. À moins que lui aussi trime pour rentrer au pays, et soit retenu par la justice française avec son affidé Bongo suite à la plainte déposée le 27 mars par un collectif d’associations pour « recel de détournements de biens publics ». Balances Jacques Chirac et Dominique de Villepin sont plus que dans la ligne de mire des juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, dit Zig et Puce. Pour les besoins de l’enquête sur l’affaire Clearstream, le duo s’est rendu cet après-midi au domicile de l’ancien Premier ministre dans le 17ème arrondissement de Paris. De nouveaux documents, retrouvés chez le très mauvais dissimulateur et général Philippe Rondot dévoilent que Chirac aurait comploté avec Villepin au sujet des faux listings afin de « balancer Nicolas Sarkozy ». Réchauffement israëlo-marocain Depuis sept ans, Rabat est en froid avec Israël. Moins connaisseur de la question que son père, Mohamed VI n’a pas su conserver la place essentielle du Maroc dans les négociations au Proche-Orient. Toutefois, une reprise des relations pourrait avoir lieu. Tzipi Livni et Mohamed Benaïssa, les ministres israélien et marocain des Affaires étrangères se sont en effet entretenus mercredi, à Paris. Kill Bild : mission accomplie Finalement, le groupe Axel Springer renonce au projet d’un Bild à la française. La prise de risque a été jugée trop importante, notamment en raison des conditions de distribution. Le groupe préfère investir dans le portail Auféminin.fr. Le premier portail consacré uniquement aux femmes bénéficie d’un succès considérable et de recettes publicitaires importantes. Le Parisien est désormais rassuré. (Source: Le site Bakchich le jeudi 5 juillet 2007) Lien: http://www.bakchich.info/article1414.html
La Cour constitutionnelle turque ouvre la voie à l’organisation d’un référendum sur l’élection du président
Associated Press, le 5 juillet 2007 à 18h45 ANKARA (AP) — La Cour constitutionnelle turque a rejeté jeudi les recours déposés par l’opposition, ouvrant la voie à l’organisation d’un référendum sur le scrutin présidentiel au suffrage universel direct. L’instance judiciaire a rejeté les demandes du président Ahmet Necdet Sezer et des partis de l’opposition, qui voulaient obtenir l’annulation des amendements à la Constitution. Elle permet ainsi au gouvernement d’organiser un référendum sur la question en octobre. L’actuel chef de l’Etat, défenseur acharné de la laïcité, avait tenté d’obtenir l’annulation de ces mesures, en affirmant que le Parlement n’avait pas suivi les procédures légales lors de la modification de la loi fondamentale en mai. Le Parti de la justice et du développement (AKP), auquel appartient le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, souhaite que les électeurs puissent désigner directement leur président, plutôt que celui-ci soit comme à l’heure actuelle élu par les parlementaires. A deux reprises, le candidat de l’AKP au poste, l’actuel ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, avait échoué devant le Parlement faute de quorum suffisant, en raison du boycott des parlementaires issus du camp laïque. L’opposition accuse le gouvernement et le parti au pouvoir de vouloir renforcer la place de l’islam dans les institutions et la société turques. Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs convoqué des élections générales anticipées pour le 22 juillet, quatre mois avant la date prévue, pour dénouer la crise politique. Associated Press
Turquie – Feu vert au référendum constitutionnel
REUTERS, le 5 juillet 2007 à 18h14
ANKARA, 5 juillet (Reuters) – La Cour constitutionnelle turque, rejetant une demande de l’opposition, a donné son feu vert jeudi à une série d’amendements à la loi fondamentale proposés par le gouvernement, dont l’un prévoit l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct. Cette décision, qui n’était pas attendue, ouvre la voie à un référendum sur ces amendements auxquels le très laïque président Ahmet Necdet Sezer, adversaire du gouvernement de Tayyip Erdogan, est également hostile. “Il y aura un référendum”, a déclaré Hasim Kilic, vice-président de la Cour constitutionnelle, s’adressant à la presse. Prié de dire si cela autoriserait les Turcs à élire leur président au suffrage universel, Kilic a répondu indubitablement”. Les marchés financiers n’ont pas réagi à cette annonce. Le référendum, que le gouvernement est convaincu de remporter, devrait avoir lieu en octobre, estiment des parlementaires. La réforme constitutionnelle a été proposée après l’échec de la candidature d’Abdullah Gül, membre du parti au pouvoir, à l’élection présidentielle, en raison de l’hostilité de l’opposition. Pour sortir de l’impasse, le Premier ministre a convoqué des élections législatives anticipées le 22 juillet. L’élite laïque, où les institutions judiciaires et militaires sont largement représentées, de même que les principaux partis d’opposition, craignaient que Gül, une fois élu, ne s’attaque à la séparation de la religion et de l’Etat. La plupart des observateurs s’attendaient à ce que la Cour constitutionnelle rejette les amendements. REUTERS