6 octobre 2008

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3058 du 06.10.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


ALTT: Soutenons le correspondant de la chaßne « Al-Hiwar Ettounsi » à Gafsa

Liberté et equité: Privation dŽune femme dŽun refugié politique de son droit  constitutionnel pour lŽobtention dŽun passeport 

C.R.L.D.H. Tunisie: Invitation Mohamed Ettaieb: Maya Jribi et la question Ă  100 000 dinars Sami Ben Abdallah: Dieu n’est pas tunisien, Moncef Marzouki, Moez Ben Gharbia et Tarek Dhiab Dieu ne s’appelle pas Sarko Sami Ben Abdallah:  Mise au point IRCT: Providing treatment to torture survivors from Arab countries – Lessons from a peer supervision Darwich Memorial Lecture PEN Geneva AFP: Mauritanie: la junte affiche son indiffĂ©rence face Ă  l’ultimatum de l’UA AFP: Maroc: l’ami du roi constitue le plus grand groupe parlementaire AFP: Maroc: deux radios condamnĂ©es Ă  suspendre partiellement leur diffusion

AFP: Un groupe islamiste impose la charia dans une ville du sud de la Somalie


Association de Lutte contre la Torture en Tunisie ALTT

Soutenons le correspondant de la chaßne « Al-Hiwar Ettounsi » à Gafsa

Fahem Boukadous, 38 ans, correspondant de la chaĂźne tunisienne indĂ©pendante « Al-Hiwar Ettounsi » (Dialogue Tunisien) est recherchĂ© depuis le 5 juillet dernier par la police politique. Le 13 septembre, le juge d’instruction prĂšs le Tribunal de premiĂšre instance de Gafsa, l’a officiellement inculpĂ© d’ « appartenance Ă  une association de malfaiteurs » et de « diffusion de publications susceptibles de porter atteinte Ă  l’ordre public ». Le 24 septembre la Chambre d’accusation prĂšs la Cour d’Appel de Gafsa a confirmĂ© ces accusations. En rĂ©alitĂ©, Fahem Boukadous est ciblĂ© par le pouvoir parce qu’il a tout simplement accompli son travail de journaliste. C’est notamment, grĂące Ă  lui et Ă  la chaĂźne « Al-Hiwar Ettounsi » que les tunisiens ont pu ĂȘtre informĂ©s de ce qui s’est passĂ© dans le Bassin minier de Gafsa durant 6 mois : manifestations populaires sit-in, grĂšves de la faim 
 pour dĂ©noncer le chĂŽmage, la marginalisation et la corruption et pour revendiquer le droit au travail et Ă  une vie digne, un mouvement que les autoritĂ©s auraient souhaitĂ© pouvoir ignorer et occulter par ce qu’il confirme l’Ă©chec de la politique Ă©conomique et sociale du pouvoir. C’est aussi grĂące Ă  Fahem Boukadous et Ă  la chaĂźne « Al-Hiwar Ettounsi » que les tunisiens ont pu ĂȘtre informĂ©s des actes commis par les forces de l’ordre Ă  l’encontre des populations du Bassin minier : Tirs sur les manifestants occasionnant la mort de deux jeunes, pillage des biens, torture et mauvais traitements
 etc. Soutenir Fahem Boukadous aujourd’hui c’est soutenir la libertĂ© de la presse et le droit des Tunisiens d’ĂȘtre informĂ©s de ce qui se passe dans leur pays.     Tunis le 5 octobre 2008 Pour l’ALTT La prĂ©sidente Radhia Nasraoui


Messieur Aprés les félicitations du Aid El Fitr je vous demande si cŽest possible de publier cette traduction du communiqué concernant ma femme et ce pour certains partis en Suisse qui sŽintéressent à la cause je suis Hammami Belgacem concerné par le communiqué sur la situation de ma femme RACHIDA FAREH

liberte.equite@gmail.com

Tunis le 27Ramadan1429;le 27 septembre 2008

Privation dŽune femme dŽun refugié politique de son droit  constitutionnel pour lŽobtention dŽun passeport

 

Madame RACHIDA FAREH ,épouse de lŽancien prisonnier politique Mr HAMMAMI BELGACEM résident actuellement en Suisse ,a déposé une demande de passeport datée du 09/02/2006 à la poste de la garde nationale de Aousdja du gouvernorat de Bizerte sous le numéro dŽenregistrement 19 et malgré les maintes contacts des responsables locaux elle nŽa reçu aucune réponse .Elle a écris des pétitions au département des passeports du ministére de lŽinterieur et au ministre de lŽinterieur lui méme mais jusquŽà lŽécriture de ce communiqué elle nŽa reçu aucune réponse . Mr HAMMAMI BELGACEM considére que la privation de son épouse de son droit dŽavoir un passeport est une repression collective contre sa famille du fait quŽil est un opposant politique

LIBERTE/EQUITE 1)Dénonce ce comportement déloyal et inhumain à lŽégard dŽune citoyenne dont le seul crime est dŽétre lŽépouse dŽun opposant politique 2)considére cela comme une sorte de repression collective que les lois celestes,la constitution du pays,les traités internationaux refusent categoriquement 3)fait un appel à tous les responsables concernés de rstituer à Mme RACHIDA FAREH son droit constitutionnel et lui accorder son passeport sans procrastination 4)demande que tous ceux qui avait présenté une demande de passeport ne soient pas privés eux ou les membres de leurs familles de leur droit constitutionnel pour des causes politiques le bureau executif de liberte/equite le president Maitre MOHAMED NOURI signature illisible

Traduction du communiqué par Hammami Belgacem hammami_belgacem@yahoo.com


 
C.R.L.D.H. Tunisie ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org Invitation

Chers amis,
La situation actuelle en Tunisie, sociale et politique, marquĂ©e par les privations des libertĂ©s, les violations permanentes des droits de l’homme, la rĂ©pression du mouvement protestataire des populations du bassin minier, rĂ©pression couronnĂ©e par des procĂšs iniques,  appelle de notre part, militants de l’immigration, de prendre les initiatives en vue de dĂ©masquer cette politique et ces pratiques devant l’opinion en France. Ce d’autant que la Tunisie  va connaĂźtre les prochains mois des Ă©chĂ©ances Ă©lectorales, prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives, qui vont constituer un Ă©vĂ©nement politique de premier ordre. C’est pourquoi nous invitons tous nos partenaires Ă  une rĂ©union ayant pour objectif d’étudier les possibilitĂ©s d’initiatives communes Ă  l’occasion de la date du 7 novembre 2009,date Ă  laquelle le rĂ©gime tunisien va fĂȘter les 21 ans de l’accession de Zine Ben Ali Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Jendoubi Kamel PrĂ©sident du CRLDHT

 

Invitation a une conférence de Presse

CAMPAGNE JUSTICE ET VERITE POUR HAKIM AJIMI

Hakim AJIMI est mort Ă  vingt-deux ans, le vendredi 9 mai 2008 vers 15h30 au centre ville de Grasse (06), Ă©niĂšme victime des suites d’une intervention policiĂšre. Il a succombĂ© Ă  une interpellation brutale effectuĂ©e par des policiers de la BAC avec le soutien de policiers municipaux, devant au moins 16 tĂ©moins civils, une dizaine de policiers et plusieurs pompiers.

Le parquet de Grasse a annoncĂ© l’ouverture, le 13 mai, d’une information judiciaire pour homicide involontaire. Selon plusieurs tĂ©moins, la police a procĂ©dĂ© avec force et violence Ă  son immobilisation au sol, le maintenant longuement par « une prise genre clĂ© d’étranglement », reconnue par l’un des policiers en cause. L’autopsie aurait rĂ©vĂ©lĂ© « de possibles signes asphyxiques » alors mĂȘme que cette technique d’interpellation, pourtant connue comme particuliĂšrement dangereuse, et interdite par certains pays, a valu Ă  la France une condamnation de la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme pour un dĂ©cĂšs intervenu en novembre 1998 Ă  Toulon, dans de semblables circonstances.

Une campagne de signatures avait été lancée par la FTCR et le MRAP au mois de juin dernier, pour exiger :

que la Vérité soit dite et que Justice soit rendue à la mémoire de Hakim AJIMI,

que la Police française cesse immĂ©diatement d’appliquer une technique d’interpellation particuliĂšrement dangereuse et dĂ©jĂ  condamnĂ©e par la Cour europĂ©enne des Droits de l’Homme.

Que les personnes mises en cause soient suspendues de leurs fonctions et que la justice puisse prononcer des sanctions proportionnelles aux faits reprochĂ©s afin que cesse le sentiment d’impunitĂ© qui banalise et encourage les violences appliquĂ©es Ă  certaines populations.

Une conférence de presse aura lieu

:

Mercredi 08 Octobre 2008 Ă  11h00

au siĂšge du MRAP, 43 Boulevard Magenta, 75010-Paris ( M° RĂ©publique & Gare de l’Est)

Ă  l’initiative conjointe et en prĂ©sence

– de la famille reprĂ©sentĂ©e par M.M. Boubaker et Hatem AJIMI, pĂšre et frĂšre de la victime,

– du comitĂ© de soutien de Grasse (06), reprĂ©sentĂ© par Mme Dorsaf BRIKI et M. Walid KLAI et accompagnĂ© d’un tĂ©moin direct des faits,

– de personnalitĂ©s signataires

– des responsables nationaux de la FTCR et du MRAP

FĂ©dĂ©ration des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR Mouvement Contre le Racisme et l’AmitiĂ© entre les Peuples – MRAP

3, rue de Nantes 75019 – Paris – Tel 01 46 07 54 04 – Fax : 40 34 18 15 43, Boulevard Magenta – 75010 – Paris – Tel : 01 53 38 99 99 – Fax : 01 40 40 90 98

Mail :

ftcr2@anadoo.frwww.ftcr.eu mail : migrations@mrap.frwww.mrap.asso.fr

 

 

Maya Jribi et la question Ă  100 000 dinars

Mohamed Ettaieb

Maya Jribi sera-t-elle tentĂ©e de se prĂ©senter Ă  l’élection prĂ©sidentielle tunisienne de 2009 au risque de diviser et de dĂ©crĂ©dibiliser son propre mouvement politique ? C’est la question Ă  100 000 dinars que se posent, de plus en plus ouvertement, les observateurs de la scĂšne politique tunisienne.

Officiellement, le Parti dĂ©mocratique progressiste (PDP, reconnu mais non reprĂ©sentĂ© au Parlement) a son candidat depuis fĂ©vrier 2008. Il s’agit de Ahmed NĂ©jib Chebbi, 64 ans, vieux routier de la politique tunisienne.

Une « rĂ©forme » (tu parles !) constitutionnelle, taillĂ©e sur mesure, a Ă©tĂ© adoptĂ©e, pour barrer la route Ă  M. Chebbi. La toute nouvelle loi Ă©lectorale tunisienne prĂ©voit qu’une candidature, au dĂ©but de l’automne 2009, ne peut ĂȘtre acceptĂ©e que si le prĂ©tendant est Ă  la tĂȘte de son parti depuis au moins deux ans consĂ©cutives. Pas de chance, Chebbi n’est plus le chef du PDP. Maya Jribi l’y a remplacĂ© en dĂ©cembre 2006. Sauf une improbable « fatwa » juridique de Carthage, Mme Jribi pourrait donc concourir Ă  la prĂ©sidentielle.

Des sources au sein du PDP signalent à Chakchouka tunisienne que le Comité central du parti, qui avait entériné la candidature de Chebbi début 2008, devrait se réunir de nouveau vers la mi-novembre et décider de la suite des choses.

Deux tendances

Une premiĂšre tendance au sein du parti tient mordicus Ă  ce que Chebbi maintienne sa candidature. Le parti, pensent-ils, ne peut se contenter de jouer sagement dans le petit carrĂ© de sable dans lequel Ben Ali veut le confiner. Jribi et Chebbi semblent tous deux d’accord sur ce point.

Cependant, une (bonne ?) partie du mĂȘme ComitĂ© central verrait d’un bon Ɠil que le nom d’une femme figure sur les bulletins. Malins, ces derniers avancent, Ă  juste titre, que Jribi a plus de chances que Chebbi de rassembler une bonne partie l’opposition tunisienne et qu’il serait plus efficace de militer pour une candidate « lĂ©gale » que de se battre pour imposer le droit thĂ©orique d’ĂȘtre candidat.

MĂȘme si les tenants des deux sensibilitĂ©s s’entendent pour dire que ni Chebbi ni Jribi n’ont une chance sĂ©rieuse de battre Ben Ali Ă  la rĂ©guliĂšre, les militants du trĂšs lĂ©galiste PDP n’appelleront vraisemblablement pas Ă  boycotter le scrutin. Bref, Ben Ali peut dormir tranquille.

(Source: “Bakchich.info” (Satirique – France), le 6 octobre 2008)

Lien:http://www.bakchich.info/article5315.html  


Le bloc-Notes de Sami Ben Abdallah:

Dieu n’est pas tunisien, Moncef Marzouki, Moez Ben Gharbia et Tarek Dhiab Dieu ne s’appelle pas Sarko

Dans le dernier numĂ©ro du Canard enchaĂźnĂ©, le journal satirique s’est moquĂ© de ” Nicolas Sarkozy qui vient de donner pour mission au Parti majoritaire de ” refonder le capitalisme “. on ne rit pas. ” Les ateliers de la refondation du capitalisme ” se tiendront, sous l’égide de l’UMP, les 15,22 et 29 octobre. Et le Canard enchaĂźnĂ© d’ajouter, Dieu lui-mĂȘme a créé le monde en sept jours, Sarko veut refonder le capitalisme en 3 jours , Dieu ne s’appelait pas Sarko.

En Tunisie, nous avons cette manie Bourguibienne d’écrire l’Histoire en la confondant avec son parcours personnel. Habib Bourguiba dĂ©clarait que la Tunisie n’existait pas avant lui et, encourageait les Tunisiens Ă  cĂ©lĂ©brer son anniversaire aprĂšs sa mort 
. Tout comme le prophĂšte. Pour le rĂ©gime, la Tunisie est nĂ©e le 7 novembre 1987. Pour la dissidence, chacun a une date et vous avez l’embarras du choix : la dissidence est nĂ©e quand Moncef Marzouki a signĂ© le premier communiquĂ© de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme dĂ©nonçant la rĂ©pression. L’extrĂȘme gauche thĂ©orise la naissance de la dissidence avec l’emprisonnement de Hamma Hammami. Pour Mohamed Moada, la dissidence est nĂ©e quand il adressa son mĂ©morandum au lendemain des Ă©lections de 1994. Pour Kemais Chammari, la dissidence est nĂ©e quand il a Ă©tĂ© emprisonnĂ©. Pour Kemais Ksila, c’est quand il rejoint Kemais Chammari en prison. Pour les membres du CNLT, c’est quand cette ONG a Ă©tĂ© créée. Pour les amis de Taoufik Ben Brik, c’est quand ce dernier a fait sa cĂ©lĂšbre grĂšve de la faim. Pour les amis de Sihem Bensedrine, c’est quand cette derniĂšre a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e Ă  l’aĂ©roport Ă  son retour de Londres. Pour les partisans de Mokthar Trifi, c‘est quand ce dernier fĂ»t Ă©lu PrĂ©sident de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme. Pour les amis du Juge Mokthar Yahyaoui, c’est quand ce dernier a publiĂ© sa lettre ouverte Ă  M. Ben Ali. Pour les amis de Nejib Chebbi, c’est quand ce dernier et ses compagnons ont entamĂ© leur cĂ©lĂšbre grĂšve de la faim qui a donnĂ© naissance au mouvement du 18 octobre. D’ailleurs, il est significatif que le comitĂ© du 18 octobre a voulu cĂ©lĂ©brer le premier puis le second anniversaire du mouvement du 18 octobre. Reste encore plusieurs possibilitĂ©s : quand Mohamed Abbou a Ă©tĂ© emprisonnĂ© ou quand Radia Nasraoui a entamĂ© une grĂšve de la faim ou quand Neziha Rjiba (Om Zied) a publiĂ© son article Nechez ? ou quand Hichem Jait a publiĂ© “points d’ombres ” dans RĂ©alitĂ©s
etc. S’il y a autant de conflit Ă  propos de la naissance de la dissidence, qu’on se rassure entre Tunisiens ! car il y a quand mĂȘme des certitudes : Selon Ahmed Manai, l’Islam est nĂ© en Tunisie en 1969. En 2009, les Tunisiens peuvent fĂȘter les 40 ans d’islam en Tunisie car selon l’un des inconditionnels du Cheikh, la rĂ©introduction de l’islam en Tunisie par Rached Ghannouchi s’est passĂ©e en 1969. Soit 28 ans avant le changement de 1987. VoilĂ  quelque chose qui exaspĂ©rera les partisans du RCD. Allah est Grand.

 Tout ce bricolage demeure faillible et toute confusion entre l’histoire d’un pays et le parcours d’une personne (quelle qu’en soit) demeure subjective. L’histoire officielle de la Tunisie en est un excellent exemple. Habib Bourguiba ne s’est-il pas fabriquĂ© une “histoire ” ? n’avait-il pas insistĂ© sur son orphelinat (tout comme le prophĂšte) ? n’a-t-il pas rĂ©pĂ©tĂ© qu’il dĂ©rivait d’une famille pauvre (oubliant de prĂ©ciser que le PSD subventionnait toutes ses actions et lui fournissait tout l’argent nĂ©cessaire pour ses dĂ©placements), Bourguiba avait mĂȘme bĂąti une statue Ă  lui, Ă  cotĂ© d’une mosquĂ©e, Ă  hauteur du minaret et, a dĂ©clarĂ© dans un discours ” on pourra pleurer Bourguiba
.Mais l’Etat doit continuer “. Soit mot Ă  mot ce que dixit le premier Calife Ă  la mort du prophĂšte “on pourra pleurer Mohamed
mais Dieu est immortel “. SacrĂ© Bourguiba, il n’avait pas du tout d’ego et les Tunisiens s’interrogent depuis sa mort : pleurer quoi ? La dĂ©mocratie, l’Etat de Droit et d’institutions et les libertĂ©s publiques sous Bourguiba ? Ou cet hĂ©ritage de lumiĂšres qu’il a dĂ©lĂ©guĂ© aux Tunisiens ? Pleurer oui ! Mais pleurer cet hĂ©ritage fait de “prĂ©sidence Ă  vie “, de “torture ” de “fraudes dans les Ă©lections ” et de “torture “. Bourguiba devrait se reposer en paix dans sa tombe et ses partisans peuvent prendre leur retraite. Les larmes des Tunisiens et des Tunisiennes coulent depuis des annĂ©es 
de la lourdeur de cet hĂ©ritage.

 Revenons Ă  Bourguiba et son Ă©criture subjective de l’Histoire de la Tunisie. Son exil français ? Il Ă©tait exilĂ© dans un palais français. L’extrĂȘme pauvretĂ© qui marquait ses Ă©tudes en France et pour preuve, il se dĂ©plaçait Ă  pieds de Luxembourg Ă  la Sorbonne au cinquiĂšme arrondissement ou de citĂ© universitaire Ă  AlĂ©sia au quatorziĂšme arrondissement. On est pris par des tas d’émotions en constant toute cette pauvretĂ©. Mais que de l’exagĂ©ration quand on sait que la distance qui sĂ©pare Luxembourg de la Sorbonne et citĂ© universitaire d’Alesia ne dĂ©passe pas les 300 mĂštres ! Fallait-il peut ĂȘtre prendre un taxi pour 300 mĂštres au lieu de faire ce grand sacrifice de les faire Ă  pied. Enfin, cette cĂ©lĂšbre phrase qui caractĂ©rise Bourguiba prononcĂ© dans l’un de ses discours “quand j’étais en train de combattre les français tout seul ” !(Discours du 15/12/1973, ” La Construction de L’Etat “, 1955-1970).

Tout seul ? il n y a pas eu donc ni de fellagahs, ni de rĂ©sistants, ni de journalistes, ni de martyrs
 ni rien. Les Tunisiens Ă©taient dans un cafĂ© en regardant un film Ă  la tĂ©lĂ© ou un match de foot, alors que Bourguiba Ă©tait en train de combattre les soldats français. Tout seul, il a battu les chars français puis est rentrĂ© en Tunisie avec l’indĂ©pendance dans sa poche?

Moncef Marzouki –comme la majoritĂ© des dissidents ou des Hommes du pouvoir (il suffit de les lire sur le web)- est un de ceux qui a cette manie d’écrire l’Histoire de la Tunisie en la confondant avec sa propre trajectoire. En tĂ©moigne son CV publiĂ© sur son site personnel, Ă©crit Ă  la troisiĂšme personne dans lequel on peut lire : ”  Moncef Marzouki incarna en Tunisie un choix des plus pĂ©rilleux : s’opposer activement Ă  la dĂ©rive autoritaire du rĂ©gime et Ă  toutes les violations des droits de l’Homme que leurs victimes soient des islamistes ou non ” ; Et ” remplir la dangereuse vacuitĂ© idĂ©ologique des annĂ©es 71 et lutter contre l’instrumentalisation et la perversion des idĂ©es dĂ©mocratiques par un travail permanent d’écriture de fondation d’une vĂ©ritable culture des droits de l’homme “. Autre extrait : ” Moncef Marzouki n’a pas seulement affrontĂ© l’Etat. Il a dĂ» faire face Ă  deux graves crises qui ont germĂ© au sein de la sociĂ©tĂ© elle mĂȘme “. TroisiĂšme extrait : ” Moncef Marzouki comprit l’urgence d’enraciner les droits de l’Homme non seulement dans une tradition culturelle et que le combat devait d’abord ĂȘtre gagnĂ© sur le plan des idĂ©es “. QuatriĂšme extrait parmi tant d’autres : ” En sa qualitĂ© de mĂ©decin, il assure personnellement le traitement et l’orientation des victimes de la torture qui, en secret font appel Ă  lui ” et ” M.Moncef Marzouki s’est investi dĂ©s son retour en Tunisie en 1979 dans de multiples actions dont l’objectif Ă©tait d’amĂ©liorer la santĂ© des petits Tunisiens “.

” Remplir la dangereuse vacuitĂ© idĂ©ologique des annĂ©es 71
 ” !

Le Canard EnchaĂźnĂ© avait raison ! Dieu ne s’appelle pas Sarko. Dieu a mis 7 jours pour crĂ©er le monde. Dieu ne peut pas ĂȘtre Tunisien.

Moncef marzouki sans langue de bois

Il m’est arrivĂ© de croiser Moncef Marzouki Ă  Paris et, je n’hĂ©site pas Ă  lui donner du “bonjour Monsieur Marzouki “. En dehors de la politique- c’est l’impression que j’ai de lui- c‘est quelqu’un de trĂšs courtois et de trĂšs humble. Il n’a rien Ă  voir avec cette image politique qui le suit et qui est faite d’arrogance, de prĂ©tention et d’antipathie. En politique, sa façon de ne “rien assumer politiquement parlant ” est insupportable, en tĂ©moigne ses dĂ©clarations aux journalistes qui l’interrogent. Si vous lui dites que pour faire de la politique, il faut un parti, il vous dira “j’en ai un, c’est le CongrĂ©s pour la RĂ©publique, CPR “. Si vous lui dites “votre CPR est une coquille vide ” il vous rĂ©pondra “on m’a conseillĂ© de ne pas commettre cette erreur de fonder un parti “. Il y a cette manie en lui de rejeter toutes critiques car Moncef Marzouki cumule deux qualitĂ©s bonnes ou mauvaises au choix : il ne sourit jamais et il a toujours raison mĂȘme quand il a tort.

Il n’empĂȘche que c’est une personne qui mĂ©rite du respect pour le courage dont il a fait preuve durant la dĂ©cennie 1990-2000. C’est aussi, Ă  en croire ces proches, l’un des rares politiques qui ne vit pas de la “politique ” et qui n’est pas compromis dans ces histoires de “subventions ” et de “commissions ” pour dĂ©fendre les uns et les autres.

 Au microcosme parisien, Ă  chacun “sa ” version de Moncef Marzouki. Les Nahdaouis qui veulent passer pour les victimes de l’humanitĂ© en soulignant que personne ne les a dĂ©fendu, relativisent l’étendue du CV de Moncef Marzouki (qui s’étend sur 20 pages quand mĂȘme !). ” Quand il fut Ă  la tĂȘte de la LTDH, cette derniĂšre aurait refusĂ© de dĂ©fendre une fille voilĂ©e. Au pĂšre qui s’est prĂ©sentĂ© au siĂšge de la ligue, un responsable de la ligue aurait lancĂ© : nous n’avons pas le temps pour pareilles affaires “. L’extrĂȘme gauche relativise la version qui circule Ă  propos du congrĂšs qui a vu Chemais Chammari arracher le micro de Moncef Marzouki pour l’empĂȘcher de parler : ” Moncef Marzouki a raisonnĂ© en individualiste refusant une logique de compromis que l’extrĂȘme gauche tunisienne aurait trouvĂ©e “. Enfin, ceux qui l’ont connu de prĂ©s mettent en avant son cotĂ© “autoritaire ” et ses “pensĂ©es noires ” :  A les en croire, Moncef Marzouki a pensĂ© qu’il pourrait ĂȘtre assassinĂ© 
 comme le fĂ»t Salah Ben Youssef par Bourguiba. Il est convaincu qu’il est rĂ©guliĂšrement pris en filature Ă  Paris, que la moindre critique et remarque qu’on lui fait s’inscrit dans un plan pernicieux du pouvoir pour le dĂ©stabiliser. Comme tout arabe qui se respecte, Moncef Marzouki est convaincu que tous comploteraient contre lui.

Il y a sĂ»rement une part de vĂ©ritĂ© dans tout ce qui se dit Ă  propos de Moncef Marzouki. Mais il y a aussi une part d’exagĂ©ration et sĂ»rement de la manipulation de ses courtisans qui disent tout le bien de lui en public et l’enfoncent en privĂ©. Il est clair aussi que le pouvoir le cible. Il est clair enfin, que dans ce ciblage, il y a une part de ” personnel ” qui est supĂ©rieure Ă  la part du ” politique ” dans le conflit qui l’oppose au pouvoir. Car Moncef Marzouki ne comprend pas, ne veut pas comprendre que la critique politique c’est une chose, l’écart de langage, c’en est une autre. Et du coup, les rentrĂ©es de Moncef Marzouki en Tunisie se ressemblent : ” il est harcelĂ©, des hommes de mains du rĂ©gime, des bandits viennent cracher sur lui et les procĂšs contre lui se fabriquent Ă  la vitesse de la lumiĂšre
etc “. Toutes ces manƓuvres sont basses et doivent ĂȘtre dĂ©noncĂ©es. Mais les Ă©carts de langage de Moncef Marzouki –toutes proportions gardĂ©es- sont regrettables aussi. Un opposant, un journaliste, un dissident doit rester dans le domaine de la critique politique.

Aujourd’hui, Moncef Marzouki traverse une Ă©preuve politique des plus dures et fait une seconde traversĂ©e de dĂ©sert. A la fin des annĂ©es 90, Nicolas Sarkozy Ă©tait l’Homme le plus dĂ©testĂ© au RPR et Alain JuppĂ© Ă©tait le plus populaire. Sarkozy s’est remis en question, s’est rĂ©inventĂ© et on connaĂźt la suite. Les faits sont tĂȘtus. Moncef Marzouki est un grand militant des Droits de l’Homme. Mais en Politique, ce sont ” les succĂšs qui font les grands Hommes ” (NapolĂ©on). Et en politique, ce qui compte
c’est le concret. Les faits sont tĂȘtus.

La vie privée

La France est lĂ  pour rappeler que la politique c’est une chose et, le privĂ© et la vie personnelle c’en est une autre. Aucun opposant de gauche n’a attaquĂ© Chirac sur sa vie privĂ©e. Pourtant les Français ne mĂ©connaissent pas les aventures de Chirac jusqu’à son deuxiĂšme mandat Ă  l’ElysĂ©e quand Bernadette (sa femme) interrogeait les serviteurs de l’ElysĂ©e “qui sait ou se trouve le prĂ©sident ? “. Puis elle comprend toute seule ” il est parti avec son chauffeur – qu’elle appelait le chauffeur du plaisir- Ă  une destination inconnue “. C’est le cas avec Sarko. Aucun opposant socialiste n’est venu dire que Carla Bruni avait tel nombre d’aventures avant de connaĂźtre Sarko. MĂȘme quand sa premiĂšre femme CĂ©cilia utilisait la carte de crĂ©dit de l’ElysĂ©e, le problĂšme fut posĂ© Ă  un niveau politique : ” la femme du prĂ©sident a-t-elle le droit d’utiliser la carte de crĂ©dit de l’ElysĂ©e ? “. C’était le cas aussi avec Mitterrand quand les journaux n’ont pas Ă©voquĂ© sa fille cachĂ©e Mazarine.

En Tunisie, il est regrettable de constater la confusion du privĂ© et du public. A quoi bon de continuer dans cette voie ? Ce qui est privĂ© doit rester privĂ©. C’est quand mĂȘme mieux que de continuer Ă  s’auto-attaquer sur le champ privĂ©. Des montages pornographiques et des rĂ©cits mensongers sur la vie privĂ©e d’opposants et, des anonymes qui ripostent en discourant sur la vie privĂ©e des hommes du pouvoir. Il y a mĂȘme des opposants qui se sont dĂ©couverts des vocations de gynĂ©cologues en devinant si untel est le fils ou le frĂšre ou l’enfant d’untel ou d’untel.

Franchement, la politique ramenĂ©e Ă  ces histoires, c’est tout sauf la politique. Mais ce n’est pas une fatalitĂ©. Nous pouvons tous la changer.

Tarek dhiab, verdict le 15 octobre 2008

Tarek Dhiab devra attendre jusqu’au 15 octobre 2008 pour connaĂźtre le verdict des juges qui ont examinĂ© son affaire. Tarek Dhiab est accusĂ© de conduire une voiture sans police d’assurance et de “vouloir corrompre un agent de l’ordre “. Cette fois ci, on a eu droit Ă  “la ” version finale de ” l’affaire Tarek Dhiab “. Ce dernier aurait insultĂ© un agent de l’ordre en “le menaçant de faire intervenir des connaissances bien placĂ©es “. Il “aurait glissĂ© un billet de 10 dinars Ă  l’agent, qui a demander un renfort d’une dizaine d’agents “. Devant le tribunal, l’avocat de Tarek Dhiab – comme le prĂ©cise Infosfoot- a estimĂ© que l’épisode “Ă©tait prĂ©mĂ©ditĂ© “. Et l’avocat d’ajouter “l’agent a Ă©tĂ© un piteux rĂ©alisateur de cette comĂ©die ” demandant un non lieu dans cette affaire. A rappeler que toute cette affaire a coĂŻncidĂ© avec le refus de Tarek Dhiab de serrer la main de l’ancien Ministre des sports, Monsieur Abdallah Kaabi. Une comĂ©die ? Il n y a pas que l’avocat de Tarek Dhiab qui pense que toute cette affaire est une “comĂ©die “
. Le pouvoir devrait s’interroger pourquoi plus personne ne croit en l’indĂ©pendance de la justice de la Tunisie. Car Ă  force de constater ces coĂŻncidences qui se rĂ©pĂštent entre certaines critiques et certaines accusations (devenues classiques) de “diffusion de fausses nouvelles ” ou de “tentatives de corrompre un agent de l’ordre “, plus personne n y croit. ” Un renfort de dix agents ” pour arrĂȘter Tarek Dhiab ? dix agents ! Et dire qu’il y a des ” traĂźtres, qui salissent l’image de la Tunisie ” en vĂ©hiculant des ” mensonges ” comme quoi que nous avons trop de flics!

Moez Ben Gharbia sans aucun doute

Moez Ben Gharbia est l’ancien animateur vedette de l’émission sportive ” Bilmakchouf ” de Hannibal tv. Cette Ă©mission rĂ©alisĂ©e par chiheb rouissi et animĂ©e par Moez Ben Gharbia, Fethi El Mouldi, Mçoncef Ben Said, Majid Ben Ismail, Khaled Hosni, Sami Akrimi  et Heitem Tayari a constituĂ© une vraie rĂ©volution dans le paysage mĂ©diatique sportif en Tunisie.

Des sujets jusque-lĂ  tabous ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s : “la corruption dans le football tunisien ” et ” la violence dans les stades “. Des personnes jusque-lĂ  intouchables ont Ă©tĂ© invitĂ©es et interviewĂ©es par Moez Ben Gharbia (dont Slim Chiboub, Othmene Jnayah
etc). AprĂšs 3 ans de Bilmakchouf, l’équipe est partie de Hannabal TV Ă  tv 7 pour animer “sans aucuns doutes ” de Julien Courbet de tf1, version tunisienne et, la premiĂšre Ă©mission est prĂ©vue pour janvier 2009. Adel Bourhlel, le Red en Chef d’Ahbar Al Joumhouriya anime le new Bilmakchouf.

De passage Ă  MosaĂŻque fm, Moez Ben Gharbia a expliquĂ© la recette de la rĂ©ussite de Bilmakchouf : ” une Ă©quipe soudĂ©e, des journalistes assez courageux et talentueux, un espace libre de Larbi Nasra, patron de la chaĂźne “. Puis la recette de l’échec de l’émission : Le mĂȘme patron de la chaĂźne, s’est rĂ©pandu dans les journaux tunisiens pour expliquer que Moez Ben Gharbia, Fethi Mouldi, Chiheb Rouissi
etc n’étaient ” rien ” avant leur passage Ă  Hannibal TV. Bref, la recette de l’échec selon Moez Ben Gharbia sur mosaĂŻque fm : ”  les courtisans de Larbi Nasra ont tout pourri, une maladresse de ce dernier dans une interview parue dans un journal a Ă©tĂ© trĂšs mal prise par l’équipe qui durant 6 mois (jusqu’à la derniĂšre Ă©mission de Bilmakchouf)-a Ă©voluĂ© sous haute pression. Le patron de la chaĂźne aurait exigĂ© de l’équipe qu’elle rappelle plus souvent dans les Ă©missions de Bilmakchouf “les acquis ” et ” les rĂ©alisations ” de Larbi Nasra. L’équipe avait une autre conception de la libertĂ© d’expression : “des remerciements quand il le faut sans excĂšs de zĂšle “. Et Moez Ben Gharbia d’ajouter : ” durant 3 ans, nous n’étions pas victimes de pressions du pouvoir “.

Le cas ” Bilmakchouf ” est Ă  enseigner en Tunisie. Dans plusieurs Ă©missions, Moez Ben Gharbia a commencĂ© avec des speechs oĂč il rĂ©pondait Ă  des “dĂ©tracteurs de la presse Ă©crite “. Ils l’avaient accusĂ© ainsi que son Ă©quipe “d’ĂȘtre des traĂźtres et de salir l’image de la Tunisie en exposant le linge sale de notre sport “. il s’agit du mĂȘme discours que ces journaux servent quand il s’agit de “dissidents “.

L’équipe de Bilmakchouf a rĂ©sistĂ© Ă  ces pressions des “confrĂšres et des collĂšgues ” et a mĂȘme instituĂ© des rĂšgles Ă  respecter : Ă  la fin de chaque Ă©mission, plusieurs mails sont lus y compris mĂȘme ceux qui dĂ©nigrent l’équipe de Bilmakchouf. Une Ă©quipe soudĂ©e, des journalistes assez audacieux et un patron de chaĂźne qui prend le risque, RĂ©sultat : ” beaucoup de choses peuvent changer dans notre pays “. En tĂ©moigne aussi la grande Ă©volution de Razi (l’animateur vedette de Dimanche Sport). La compĂ©tition avec Moez Ben Gharbia a permis Ă  Razi d’exposer tout son talent d’animateur et de prendre Ă  son tour des risques. Pas uniquement dans le sport, Ă  Assabah, Hafed Al Gharbi, Kemel ben Younes, Les frĂšres Atia font des Ă©tincelles, Noura Borsali, Saloua Charfi Ă  RĂ©alitĂ©s, Nadia Omrane Ă  Alternatives Citoyennes, Adel Bouhled Ă  Akhbar Al Joumhouriya, Adel Jebari Ă  Achaab
il y a sĂ»rement d’autres journalistes et d’autres compĂ©tences.

Cela nous change un peu du discours classique : ” il n y a pas de libertĂ© d’expression en Tunisie, tout est contrĂŽlĂ©, les journalistes sont harcelĂ©s, il faut abandonner “. Il y a sĂ»rement des pressions, des abus, du chantage, mais il y a aussi des journalistes qui ne prennent aucun risque et qui se complaisent dans le discours victimaire. La logique de l’exĂ©cutif est universelle, qu’il soit en Tunisie ou ailleurs. En France, du temps oĂč Balladur Ă©tait Premier ministre, il y a eu des pressions Ă©normes contre les journalistes. Au lendemains de son Ă©lection, Sarko a voulu intimider certains journalistes : Le Red en Ched de Paris Match a sautĂ©, PPDA l’animateur vedette du JT de TF1 a sautĂ©, le PĂ©dĂ©gĂ© de France TĂ©lĂ©visions serait sur un fauteuil Ă©jectable, Sarko n’a pas apprĂ©ciĂ© non plus que la Directrice de l’information de France 3 l’accueille avec des manifestants criant des slogans hostiles Ă  Sarko
etc. Mais les journalistes ont fait de la rĂ©sistance et Sarko a compris qu’il doit laisser faire.

Oui, la logique de l’exĂ©cutif est universelle et le Canard EnchaĂźnĂ© du mercredi 24 septembre 2008 -p2- a rappelĂ© dans “la censure expliquĂ©e aux enfants “, la logique politique de pierre Messmer, l’ancien Premier Ministre de Pompidou (1970-1974) : ” Un jour, ” Le point” titre en couverture : ” Messmer doit partir “(
)j’ai alors rĂ©agi de façon non politique, mais technique. J’ai convoquĂ© le propriĂ©taire du point [groupe Hachette de l’époque] et je lui ai assenĂ© : ” vous avez besoin de l’Etat pour entrer comme vous le souhaitez, Ă  radio Luxembourg. Et bien, vous n’entrerez pas Ă  radio Luxembourg “. et il n’a pas pu entrer “. Et Pierre Messmer d’avouer sans complexe : ” ils (les journalistes) ont cessĂ© la guerre immĂ©diatement.(..) c’est au portefeuille qu’il faut les toucher “.

Encore une fois en Tunisie, Nous n’avons pas Ă  rougir de nos problĂšmes ou nous taire. La France, pour ne citer que ce grand pays, a connu des problĂšmes que nous vivons en Tunisie : la censure, la torture en AlgĂ©rie, les commissions dans la vente des armes, le financement occulte des partis politiques,
etc. A chaque fois, les Français posent le problĂšme et y apportent des solutions. Les français n’ont pas peur d’exposer leurs problĂšmes en public, ce qui vaut Ă  la France d’ĂȘtre vue par les autres pays comme Ă©tant la patrie des droits de l’homme et des libertĂ©s. En Tunisie, nous fonctionnons selon la logique : ” tout cacher sous prĂ©texte de ne pas salir l’image de la Tunisie “.

Quel est le rĂ©sultat de cette mĂ©thode ? Les autres pays nous voient-ils comme Ă©tant la patrie des droits de l’Homme et des libertĂ©s.

(Source : le blog de Sami Ben Abdallah, le 6 octobre 2008)

Lien :http://www.samibenabdallah.com/


 
           

Mise au point de Sami Ben Abdallah

  J’ai lu sur Tunisnews un article qui me citait. Il s’agit d’une personne insignifiante connue pour ĂȘtre un homme de main ou presque de  M. Rached Ghannouchi, M.Khemais Chammari, Mme Sihem Bensedrine, M.Moncef Marzouki, deux anciens Ministres bourguibistes et un ancien SecrĂ©taire d’Etat. Cet Homme de main  a Ă©prouvĂ© le besoin de me citer pour se donner une certaine importance ou peut ĂȘtre pour faire plaisir Ă  ses ami(e)s.  J’ai connu cette personne qui veut se passer pour un ” journaliste dissident “, assez mythomane et inventive pour une histoire qui concernait ” sa fille “. Il m’a suffit quelques ” discussions autour d’un cafĂ© ” pour que je comprennes les liens dangereux de cette personne avec tous les services de sĂ©curitĂ© (y compris Tunisiens)
Vraiment aucun lien avec la dissidence. Les articles soi-disant « anti-pouvoir » servent de couverture. J’ai refusé  tout contact avec cette personne et depuis, je suis Ă©tonnĂ© par la capacitĂ© mytho manique de l’ĂȘtre humain qui peut inventer autant de mensonges en quelques lignes. Comme droit de rĂ©ponse, je me suis permis de rappeler Ă  certains lecteurs (qui se reconnaitront) des extraits des ” mĂ©moires de M. Ali Daldoul ” que Kalima a prĂ©sentĂ© une fois comme Ă©tant ” le directeur des services spĂ©ciaux Tunisiens Ă  Paris ” parti Ă  la retraite. Mon blog ?  En crĂ©ant un blog (C’est le fait que j’ai eu deux milles lecteurs en deux semaines qui a dĂ©rangĂ© les uns et les autres ?) et en Ă©voquant certaines personnes, je savais que les coups pleuvraient de toutes les directions et que certaines personnes (qui se reconnaitront) feraient tout pour me salir. Cette fois-ci, je tiens Ă  rassurer les commanditaires de cette personne (car leur homme de main n’est qu’un petit dĂ©tail) que je ne respecterai aucune obligation de rĂ©serve…  Et comme je sais beaucoup de choses
. Bonne lecture Sami Ben Abdallah       Des extraits des mĂ©moires d’Ali Daldoul publiĂ©s sur le web : Abd El Qahhar.   Sur ce lien, une commission ? http://www.monsterup.com/upload/1223290157.jpg Pour le reste, tout le monde doit savoir que Slim Bagga “cantine” (depuis septembre 2003) Ă  “crĂ©dit” (boissons, alcoolisĂ©es, “sans modĂ©ration”, comprises) chez Ali Loucif Ă  la Pizza Di ROMA 0143495743) au 391 rue des PyrĂ©nĂ©es dans Paris (XXĂš), plus prĂ©cisĂ©ment ( chez le traiteur du 36 rue Botzaris et encore plus prĂ©cisĂ©ment chez le RCD. Un tĂ©moin digne de foi l’a aperçu, au rĂ©veillon du nouvel an, sabler le champagne dans une bonne table au deuxiĂšme restaurant de Ali Loucif Ă  Pantin. Pour d’autres dĂ©tails, voir le tĂ©moignage de Ahmed Ouerghemmi “http://www.partislami.org/INFO/article.php3?id_article=46” postĂ© Ă  point, le 24.07.05, par KMA sur le forum de ” tunezine.com “.Pour mĂ©moire, c’est bien le brave Ahmed Ouerghemmi qui a aidĂ© Ă  charger les caisses d’archives de Slim Bagga (voir par ailleurs) dans ma voiture. C’est bien lui aussi qui a sauvĂ© de justesse (et avec mon concours) la fille d’un dirigeant de l’opposition des griffes de ce malfaisant.

Le 20.12.2002, j’ai rencontrĂ© Slim Bagga dans un bistrot prĂšs de la station Saint Paul Ă  Paris oĂč nous avions pris rendez-vous. Nous nous sommes dirigĂ©s ensuite vers la rue Froissart, une perpendiculaire Ă  la rue de Commines, dans le Marais (3 iĂšm arrondissement). LĂ , il a rĂ©cupĂ©rĂ© une enveloppe des mains de Abd El Qahhar. Pour rappel, ce “mystĂ©rieux” correspondant tunisien aux multiples identitĂ©s
 pardon, aux multiples pseudos est apparu notamment dans un article publiĂ© Ă  la “Une” par “L’Audace ” (n°93, novembre 2002) et repris par le quotidien algĂ©rien, ” Le Matin ” du 18/11/02. L’enveloppe contenait des instructions et un texte (de 2 pages) titrĂ© en caractĂšres gras : “La destruction de HĂ©di Jilani par Ben Ali a commencĂ©”. En arrivant chez lui, il m’a demandĂ© de lui prĂȘter 600 €,(http://www.monsterup.com/upload/1223290157.jpg ) une somme qui lui manquait, pour la rĂ©alisation d’un projet de location d’un kiosque Ă  journaux. Je lui ai remis un chĂšque datĂ© du 20.12.02 et libellĂ© Ă  hauteur du montant prĂ©cisĂ©. Il m’a, alors, promis de me rembourser dans les six mois. Le temps qu’il rentre dans ses frais avec l’ouverture prochaine du kiosque qui s’annonce sous d’excellents auspices. Le temps passant, je n’ai rien vu venir. Et, je n’ai pas alors manquĂ© de lui rappeler ses engagements. Fin dĂ©cembre 2004, je lui ai signifiĂ© que je ne voulais plus recevoir son journal. Il m’a, alors, envoyĂ©, en janvier 2005, 5 exemplaires de la nouvelle Ă©dition du journal et un chĂšque de 600 Euros. Il m’a affirmĂ© que je pourrais l’encaisser dans les trois mois. Il s’est engagĂ©, en tout Ă©tat de cause, Ă  me prĂ©venir du moment oĂč il conviendrait de mettre le chĂšque Ă  l’encaissement. Par retour du courrier, je lui ai renvoyĂ© ses journaux. Le temps s’est Ă©coulĂ© et Slim Bagga s’est enfoncĂ© dans les atermoiements. De guerre lasse, j’ai fini par mettre le chĂšque Ă  l’encaissement. Il s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre un “chĂšque en bois” et en plus le compte avait Ă©tĂ© clĂŽturĂ© ! Elle est merveilleuse cette opposition. Elle est surtout riche en Ă©lĂ©ments distinguĂ©s : “escrocs”, “roi de la resquille”, “reporter au long court sans titre de voyage” “arnaqueur”, des “balances” et j’en oublie ! Mais c’est un “Cocktail Molotov”, ma parole ! Et en guise de blague, Slim Bagga m’a menacĂ©, tout rĂ©cemment, au tĂ©lĂ©phone de son intention d’engager des poursuites judiciaires contre moi pour
 “vol” ! C’est magnifique !
Mon cher Mohamed Ali, je ne suis pas que journaliste, je suis aussi un commerçant En fait de “Centrale d’Achat”, voici une lettre qui tombe Ă  point ! Elle va nous permettre de fixer les notions
 pardon, le vocabulaire nĂ©cessaire Ă  l’élaboration de la base de la connaissances de la “mondialisation” et autre “globalisation” dans la “nouvelle Ă©conomie politique” chez l’”opposition alimentaire” !
“Mon cher Mohamed Ali, Il m’a semblĂ© utile de t’écrire pour t’explique – malgrĂ© la rupture dont je ne suis d’ailleurs pas responsables – la dĂ©marche entreprise par ” L’Audace ” et, pour ĂȘtre tout a fait clair, ce que nous pensons et faisons Mezri Haddad et moi-mĂȘme. Tu sais trĂšs bien, Ă  moins qu’on veuille maintenant ne plus le reconnaĂźtre, que le mensonge ne fait pas partie de mes ” qualitĂ©s “. En tous cas, je ne t’ai jamais menti. C’est pour cela que j’entends aujourd’hui plus qu’hier Ă  ce qu’on ne me colle des ” contre – vĂ©ritĂ©s “.(..) je laisse la porte ouverte Ă  tout responsable qui accepterait de s’exprimer ou mĂȘme de me rencontrer en privĂ©. D’ailleurs, il y a quelques jours, j’ai fait la demande Ă©crite, par un canal officiel, de rencontrer M. Hamed Karoui et ou M. Abdelweheb Abdallah. Ce dernier a refusĂ©. Quant au premier, il s’est contentĂ© de me faire savoir que solliciter une entrevue avec lui. Tu sais autant que moi que dĂ©s le dĂ©part tout le monde Ă©tait au courant du projet. L’interview de Mezri au n° 1 ne t’a pas dĂ©plu. Tu m’avais mĂȘme dit ” c’est un excellent numĂ©ro “. Qu’est ce qui a donc changĂ© ? Sinon que les services du parti en France et ceux de l’ambassade principalement ont classĂ© ce journal dans l’opposition. Slim Bagga”
Il s’agit de la retranscription de la lettre (Ă©crite Ă  la fin de 1994) adressĂ©e, en 1995, par Slim Bagga Ă  Mohamed Ali Ganzoui, alors directeur des services spĂ©cialisĂ©s Ă  Tunis. D’ailleurs, Mezri Haddad Ă©voque cette sulfureuse missive (au troisiĂšme bas de page de la page 337 dans ” Non Delenda Carthago “, Ă©ditĂ© par les Editions du Rocher en 2002) dans ces termes : “(
)” Bagga en fera-t-il autant de la lettre manuscrite qu’il a adressĂ©e Ă  Mohamed- Ali Ganzoui (ancien patron des Services spĂ©ciaux tunisiens), lettre qui est Ă  l’origine de ma rupture avec ” l’honnĂȘte ” fondateur de L’Audace, dans laquelle, il assure son condĂ© : ” En tout cas, je ne t’ai jamais menti
 ” (
)”. Ali Daldoul

Providing treatment to torture survivors from Arab countries:

Lessons from a peer supervision

Husam Abdelkhaleq, a counsellor/supervisor at the U.S.-based ACCESS – Psychosocial Rehabilitation Center for Victims of Torture, describes how the IRCT (*) Exchange Programme offered an opportunity to strengthen collaboration and knowledge sharing with the Treatment & Rehabilitation Center for Victims of Torture (TRC) in Ramallah, Palestine.

Husam Abdelkhaleq, a counsellor and supervisor at ACCESSThe IRCT Exchange Programme was launched in 2006 with funding from the government of the Netherlands. The programme offers staff at rehabilitation centres the opportunity to participate in internships and peer supervisions in order to strengthen knowledge and practice in the areas of rehabilitation / treatment, organisational development, fundraising, advocacy, and communication. Through the programme, Mr Abdelkhaleq spent a week in Ramallah as a peer supervisor with TRC, participating in case presentations, home visits to clients and discussions about documentation, treatment modalities and caring for caregivers.

Cultural context

One important element Mr Abdelkhaleq observed was that both TRC and ACCESS serve torture survivors coming from Arab countries. TRC treats Palestinian torture survivors, while ACCESS works with Iraqi refugees who have been subjected to torture. Treating these survivors requires careful consideration of their cultural values.

“The Western style of treatment is more individualistic and insight oriented therapy,” Mr Abdelkhaleq stated. “However, Arabic culture is more collectivist, with the happiness of the individual coming from the happiness of all, such as the family, larger community and the society. We must take this into consideration and develop a model of treatment that includes cultural and social components.”

Another challenge to treating Arab torture survivors is a pronounced reluctance among this group to receive mental health services. Through his peer supervision, Mr Abdelkhaleq offered TRC suggestions about how to engage community and other authority figures to counter the stigma associated with mental illness and to become more involved in the decision making and strategic planning for the centre.

“Dedicated and caring”

26 June at ACCESS.Mr Abdelkhaleq calls TRC’s staff “very dedicated and caring individuals”. Yet he cautioned them that burn-out and secondary traumatisation can result from this type of work. He encouraged TRC to put more emphasis on care for caregivers, e.g. through weekly staff meetings to allow staff to express any negative feelings and gain support from their colleagues.

He also shared ideas about the holistic approach that ACCESS has utilised over the past eight years with Iraqi torture survivors. One suggestion is the formation of a social club, where survivors “improve their social skills, avoid the isolation that most survivors experience, learn skills, and gain more trust in others”.

Increasing collaboration – locally and internationally

Another outcome of the exchange was the opportunity for the centres to discuss scientific research. TRC’s director and the peer supervisor initiated a plan for shared research that uses common assessment tools, which will enhance knowledge regarding treatment of survivors coming from similar Arab backgrounds. Moreover, Mr Abdelkhaleq invited TRC’s director to present a scientific paper at the Fifth National Conference on Health Issues in the Arab American Community, which will take place on November 6-7, 2008 at Dearborn, Michigan.

“This peer supervision was very successful for many reasons,” noted Mr Abdelkhaleq. “This week has created an opportunity for both centres to increase the level of collaboration in many avenues, locally and internationally. It is an opportunity to develop and enhance the network of TRC and ACCESS centres and open more channels of support financially, academically, and with regard to accreditation.”

 

(Source: le site du « The International Rehabilitation Council for Torture Victims (IRCT) – Danemark), le 5 octobre 2008)

Lien :http://www.irct.org/Default.aspx?ID=159&M=News&PID=5&NewsID=1530


 

(*) What is the The International Rehabilitation Council for Torture Victims (IRCT)?

 

The International Rehabilitation Council for Torture Victims (IRCT) is an independent, international health professional organisation that promotes and supports the rehabilitation of torture victims and works for the prevention of torture worldwide.

 Based in Denmark, the IRCT works in collaboration with 139 members, which include rehabilitation centres and programmes worldwide. The IRCT also works in partnership with governments, human rights organisations, health professional organisations and intergovernmental organisations.

The IRCT strives to promote a world that values and accepts shared responsibility for the eradication of torture. In support of this vision, the IRCT:

raises awareness of the rehabilitation needs of torture victims,

promotes and supports the establishment of treatment facilities around the world,

works for the prevention of torture and an end to impunity,

documents the impact and consequences of torture, and

works to increase funding for rehabilitation centres and programmes worldwide.

Cooperation

The organisation has special consultative status with the UN Economic and Social Council and the UN Department of Public Information, and participatory status with the Council of Europe.

 The IRCT works closely with health professional organisations, including the World Medical Association (WMA), the World Confederation of Physical Therapy (WCPT), the World Psychiatric Association (WPA), the International Council of Nurses (ICN), and Physicians for Human Rights (PHR).


 

Darwich Memorial Lecture PEN Geneva

Abdel Wahab Hani participe Ă  l’hommage rendu Ă  Mahmoud Darwich par le club PEN International Suisse romande, par la lecture des extraits de son dernier poĂšme “Le joueur d’echec” (Laa’yb al-nard), publiĂ© un mois avant sa disparition.

AW Hani a aussi Ă©voquĂ© dans une courte introduction le souvenir du poĂšte Ă  Tunis, son rapport avec la Tunisie et le poĂšme d’adieu qu’il a fait Ă  Tunis, derniĂšre ville de son long exil avant son retour en terre sainte de Palestine. Ce poĂšme inĂ©dit est un moment de rare Ă©motion oĂč le poĂšte, sous le regard de son compagnon de route Samih Al-Qasim, ne retient pas ses larmes en Ă©voquant ce qu’il avait oubliĂ© Ă  Tunis:

“A-ton oubliĂ© quelque chose… Oui… Nous avons oubliĂ© le retour du coeur… Nous avons laissĂ© ce que l’on a de mieux… Nous avons laissĂ© nos martyrs… Nous vous demandons d’en prendre soin…” (Hal Nasiina Chay’an… Naam… Nasiina Talaffouta Al-Qalb… Tarakna Fiki Khayra Ma Fina… Tarakna Chouhada’ana… Alladhina Nousikom Bihim Khayran)… (traduction personnelle approximative)

Ci-aprĂ©s la prĂ©sentation de la rencontre et le mot introductif de notre ami Alfred de Zayas, juriste, Ă©crivain et expert international des droits de l’homme, ancien membre, notamment, du ComitĂ© contre la torture;http://www.alfreddezayas.com

Voir introduction par Alfred de Zayas: http://www.alfreddezayas.com/Lectures/darwish.shtml

(Source : Correspondance reçue le 6 octobre 2008 de la part de M. HANI Abdel Wahab)

 

 

Mauritanie: la junte affiche son indiffĂ©rence face Ă  l’ultimatum de l’UA

 
AFP, le 3 OCTOBRE 2008 Ă  16h00
Par Laurence BOUTREUX NOUAKCHOTT, 6 oct 2008 (AFP) – NOUAKCHOTT (AFP) – Les militaires Ă  la tĂȘte de la Mauritanie depuis deux mois affichent leur indiffĂ©rence face Ă  l’ultimatum de l’Union africaine (UA), qui expire lundi Ă  minuit, la junte excluant de rendre le pouvoir au prĂ©sident Ă©lu qu’elle dit avoir mis “hors d’Ă©tat de nuire”. La radio et la tĂ©lĂ©vision publiques n’Ă©voquaient mĂȘme pas lundi “l’exigence” de l’organisation continentale que le prĂ©sident Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversĂ© le 6 aoĂ»t, soit rĂ©tabli dans ses fonctions “le 6 octobre au plus tard”, sous peine de “sanctions”. Les journaux officiels faisaient aussi l’impasse sur les nombreuses petites manifestations des partisans du premier prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu du pays, rĂ©primĂ©es dimanche jusqu’Ă  la nuit par la police anti-Ă©meute, un peu partout dans le centre de Nouakchott. La junte dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Mohamed Ould Abdel Aziz n’a fait aucune dĂ©claration officielle lundi. Mais le prĂ©sident de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, a annoncĂ© sur Radio France internationale (RFI) qu’une dĂ©lĂ©gation dĂ©pĂȘchĂ©e par la junte Ă©tait attendue lundi Ă  Addis Abeba, pour des pourparlers avec l’UA. Un porte-parole de parlementaires pro-putsch, Sidi Mohamed Ould Maham, interrogĂ© par l’AFP, a minimisĂ© lundi la portĂ©e de l’ultimatum, en estimant que “ce style” de pression “ne fait peur Ă  personne” et “n’a jamais rĂ©glĂ© aucun problĂšme”. “Le gouvernement doit faire fi de toutes ces menaces de sanctions et s’adonner Ă  une diplomatie active pour s’expliquer et dĂ©fendre sa juste cause”, a insistĂ© ce dĂ©putĂ©, membre de la grande majoritĂ© des parlementaires qui soutiennent les putschistes. Pour le journal indĂ©pendant Biladi, “certains apprentis de la politique” soutenant la junte poussent “celle-ci Ă  ignorer la position de la communautĂ© internationale”. Ces “illuminĂ©s de la derniĂšre heure (…) appellent Ă  narguer l’extĂ©rieur et Ă  se couper de lui, exactement comme l’avait fait le leader irakien +bien aimĂ©+ Saddam Hussein”, a dĂ©plorĂ© son Ă©ditorial. La junte doit plutĂŽt “nous faire Ă©viter la foudre des plus forts que nous” (les grandes puissances), a conclu Biladi. Dimanche matin, une source proche de la junte interrogĂ©e par l’AFP avait jugĂ© l’ultimatum “chimĂ©rique et sans effet”. “Ce n’est pas la communautĂ© internationale qui pourra installer ou enlever un prĂ©sident”, avait-elle assurĂ©, en dĂ©veloppant l’idĂ©e que la Mauritanie n’a aucune leçon Ă  recevoir de “pays africains dirigĂ©s par des despotes”. “De toute façon, il (le prĂ©sident Ă©lu en mars 2007, ndlr) ne reviendra pas au pouvoir”, avait conclu cette source “officielle”, “rĂ©voltĂ©e” de la “sacralisation de quelqu’un qui n’est pas du tout sacrĂ©” et que l’armĂ©e a mis “hors d’Ă©tat de nuire”. En cas d’Ă©chec des pourparlers avec l’UA, les sanctions envisagĂ©es pourraient prendre la forme d’interdictions individuelles de voyager ou de gel des avoirs financiers Ă  l’Ă©tranger des putschistes et de leurs soutiens. Mais, selon des diplomates africains, l’organisation prendra tout son temps et espĂšre beaucoup des discussions prĂ©vues entre la Mauritanie et l’UE Ă  Bruxelles, Ă  partir de la mi-octobre. Une source diplomatique europĂ©enne Ă  Nouakchott a soulignĂ© lundi que “des sanctions Ă©taient envisagĂ©es”, mais qu'”aucune liste noire n’avait Ă©tĂ© publiĂ©e”. Un visa a cependant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© refusĂ© Ă  une parlementaire mauritanienne qui souhaitait se rendre Ă  Paris au sein d’une dĂ©lĂ©gation dimanche soir


Maroc: deux radios condamnées à suspendre partiellement leur diffusion

 
AFP, le 29 septembre 2008 Ă  17h57 RABAT, 29 sept 2008 (AFP) – Rabat : Deux radios marocaines vont partiellement cesser leur diffusion Ă  partir de lundi sur ordre de la Haute autoritĂ© pour la communication audiovisuelle qui reproche Ă  l’une d’avoir attentĂ© “Ă  la moralitĂ© publique” et Ă  l’autre d’avoir fait “l’apologie” d’un groupe Ă©conomique.    La Haute autoritĂ© pour la communication audiovisuelle (HACA), créée en 2002 et composĂ©e de neuf membres nommĂ©s par le roi, le Premier ministre et le Parlement, a ordonnĂ© la suspension de la diffusion de “Hit Radio” de 20HOO Ă  24HOO pour une durĂ©e de 15 jours, a indiquĂ© un communiquĂ© de cette instance. Selon la HACA, les Ă©missions “libre antenne” diffusĂ©es du 18 au 21 aoĂ»t contenaient “des Ă©changes Ă  caractĂšre pornographique manifestement attentatoires Ă  la moralitĂ© publique”. “Nous arrĂȘtons nos Ă©missions du soir Ă  partir d’aujourd’hui, c’est-Ă -dire aux heures oĂč nous sommes le plus Ă©coutĂ©s. C’est une dĂ©cision trĂšs sĂ©vĂšre d’autant que nous avions nous-mĂȘme dĂ©jĂ  suspendu, Ă  titre conservatoire depuis le 22 aoĂ»t, l’Ă©mission incriminĂ©e et mis Ă  pied l’Ă©quipe en charge de ce programme”, a affirmĂ© la porte-parole de Hit Radio, Imane Larachi. AprĂšs avoir soulignĂ© que “le principe de la communication audiovisuelle permet Ă  chaque opĂ©rateur audiovisuel de traiter librement Ă  l’antenne de tous les sujets de sociĂ©tĂ© de son choix”, la HACA rappelle que “cette libertĂ© doit s’exercer dans le respect de la dignitĂ© humaine, des valeurs religieuses, de l’ordre et de la moralitĂ© publics”. L’Ă©mission “Libre antenne”, dirigĂ©e par un animateur surnommĂ© “Momo”, Ă©tait trĂšs populaire chez les jeunes car elle leur donnait la parole notamment sur des sujets comme la sexualitĂ©. Cette radio, qui s’est excusĂ©e pour les propos tenus durant l’Ă©mission, revendique la premiĂšre place auprĂšs des moins de 35 ans. Une autre radio, Chada FM, devra payer une amende de 35.000 dirhams (3.110 euros) et sa diffusion sera suspendue de 12H00 Ă  13H00 pendant une semaine car elle avait, le 10 juillet, fait “l’apologie” d’un groupe Ă©conomique, en l’occurence l’opĂ©rateur immobilier Addoha, ce qui s’assimile pour la HACA Ă  “une publicitĂ© commerciale clandestine”. Le Maroc avait adoptĂ© en mars 2005, Ă  l’unanimitĂ©, la loi libĂ©ralisant les ondes et octroyĂ© en mai 2006 11 licences Ă  des radio privĂ©es. AFP  

Maroc: l’ami du roi constitue le plus grand groupe parlementaire

 
AFP, le 29 septembre 2008 Ă  19h03 RABAT, 29 sept 2008 (AFP) – L’ami intime du roi du Maroc Mohammed VI, le dĂ©putĂ© Fouad Ali Al-Himma, va constituer le plus grand groupe parlementaire aprĂšs la dĂ©cision, annoncĂ©e lundi, de sa formation et du Rassemblement national des indĂ©pendants (RNI) d’unir leurs forces au sein du Parlement. “L’unification de nos forces avec AuthenticitĂ© et ModernitĂ© au sein des deux Chambres du Parlement est une chose trĂšs importante pour rĂ©duire la balkanisation politique et crĂ©er un grand pĂŽle ayant une vision unifiĂ©e”, a affirmĂ© lundi Ă  la presse Moustapha Mansouri, chef du RNI et prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants. “Cette initiative permettra aux deux formations d’harmoniser leurs actions dans la perspective des Ă©lections communales de 2009 et lĂ©gislatives de 2012”, a ajoutĂ© M. Mansouri. Le RNI (centre droit) compte 39 dĂ©putĂ©s alors qu’AutenthicitĂ© et ModernitĂ© (PAM) de M. Al-Himma, en revendique 36. Au total avec 75 dĂ©putĂ©s sur 325, ce groupe dĂ©passera l’Istiqlal du Premier ministre Abbas al-Fassi (52 dĂ©putĂ©s), les islamistes du Parti de la Justice et du DĂ©veloppement (46 siĂšges) et les berbĂ©ristes du Mouvement populaire (41 siĂšges). “Les formations resteront toutefois distinctes et il n’est pas question pour le moment de fusion entre nous”, a prĂ©cisĂ© pour sa part Ă  l’AFP Mohammed Oujjar, membre du bureau politique du RNI. Le systĂšme parlementaire au Maroc est bicamĂ©ral: La Chambre des reprĂ©sentants (AssemblĂ©e nationale) et la Chambre des conseillers (SĂ©nat). Quant Ă  Hassan Benadi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du (PAM), il a soulignĂ© que “le Maroc est entrĂ© dans la voie de la normalitĂ© politique”. “Nous n’avons reçu aucune instruction d’en haut (le palais royal) contrairement aux rumeurs”, a-t-il tenu Ă  prĂ©ciser. Le roi Mohammed VI a insistĂ© Ă  plusieurs reprises sur la nĂ©cessitĂ© d’opĂ©rer des regroupements politiques alors que 33 formations Ă©taient en lice lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2007. “Le RNI est trĂ©s proche de nous idĂ©ologiquement et cette unification est une plus-value importante”, a ajoutĂ© M. Benadi. Ce regroupement de formations de centre droit devrait trouver sa place entre le PJD et la gauche. AprĂšs le fort recul de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, majoritĂ© sortante) lors du dernier scrutin, une recomposition est engagĂ©e avec une tentative de rĂ©unir les diffĂ©rentes composantes de la gauche qui reprĂ©sentent 70 siĂšges. AFP

Un groupe islamiste impose la charia dans une ville du sud de la Somalie

 
AFP, le 3 OCTOBRE 2008 Ă  09h34 MOGADISCIO, 3 oct 2008 (AFP) – MOGADISCIO, 3 oct 2008 (AFP) – Un groupe islamiste impose la charia dans une ville du sud de la Somalie Un groupe islamiste a imposĂ© la charia sur une ville du sud de la Somalie, en conformitĂ© avec la volontĂ© des islamistes d’imposer la loi coranique dans les rĂ©gions dont ils ont Ă©tĂ© chassĂ©s il y a deux ans, a annoncĂ© vendredi un porte-parole du groupe. “Les Moujahiddines de Somalie du Sud”, un groupe alliĂ© au mouvement des Shebabs, le principal groupe de militants islamistes en Somalie, a dĂ©signĂ© jeudi un conseil de 23 membres qui doit appliquer la charia Ă  Celwaq, localitĂ© situĂ©e Ă  la frontiĂšre avec le Kenya, Ă  environ 650 km Ă  l’ouest de Mogadiscio. EpargnĂ©e par les combats, cette petite ville a vu affluer ces derniers mois des dĂ©placĂ©s fuyant la capitale. Quelques dizaines de milliers de personnes y sont actuellement installĂ©es, essentiellement des dĂ©placĂ©s dans l’attente de pouvoir rentrer Ă  Mogadiscio. “Cette administration va gouverner la ville en conformitĂ© avec les lois du saint Coran”, a affirmĂ© Ă  l’AFP le porte-parole des Moujahiddines de la Somalie du Sud, Mohamed Osmail Indhobur. L’imposition d’un conseil islamique Ă  Celwaq intervient cinq semaines aprĂšs la prise de contrĂŽle par les militants islamistes de Kismayo, le grand port du sud somalien, aprĂšs des combats qui ont fait des dizaines de morts. Avant d’ĂȘtre chassĂ©s du pouvoir fin 2006, les islamistes qui contrĂŽlaient la majeure partie de la Somalie, dont le Sud, s’Ă©taient dĂ©jĂ  efforcĂ©s d’imposer la charia sur leur territoire. La Somalie est en guerre civile quasi permanente depuis le renversement du prĂ©sident Siad Barre en 1991.

 

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