TUNISNEWS
6 ème année, N° 2055 du 06.01.2006
AP: Bush promet son appui à Ben Ali pour “améliorer les perspectives de liberté et de sécurité” AFP: Bush loue le progrès économique en Tunisie, l’incite à plus de libertés La FIJ proteste auprès du Président contre l’interdiction d’accès à son site web IFJ protests over ban of its website LE Progès de Lyon : Pour un SMIC des Libertés en Tunisie Pétition de soutien au journaliste Tahar Labidi – Nouvelle actualisation AFP: Effondrement d’un hôtel à La Mecque: quatre Tunisiens tués et 6 blessés AP: Grève à « Tunisie –Telecom » en signe de protestation contre sa privatisation Fathi Chamkhi: Faire reculer le pouvoir AFP: Mohammed VI invite au palais les familles de victimes de la répression AFP: Une petite ville française de Bretagne prohibe l’alcool à partir de 15h00 Le Quotidien: Ordre des avocats : Une A.G. pour faire le bilan des dernières réformes Le Temps: Le code de la presse et l’élargissement de la composition des conseils régionaux en débat Le Temps: Janvier 1940: Parution de la première revue féminine, purement tunisienne
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Bush promet son appui à Ben Ali pour “améliorer les perspectives de liberté et de sécurité”
Associated Press, le 06.01.2006 à 16h24
TUNIS (AP) — Le président américain George W. Bush a assuré son homologue tunisien Zine El Abidine ben Ali de son appui pour “améliorer les perspectives de liberté et de sécurité”, dans un message de voeux qu’il lui a adressé à l’occasion de l’Aïd Al Idh’ha (ou Aïd El Kébir), fête musulmane du sacrifice qui sera célébrée mardi prochain.
Dans ce message dont fait état vendredi l’agence de presse tunisienne TAP, le chef de l’exécutif américain salue “les relations d’amitié traditionnelle entre les peuples américain et tunisien, qui remontent à deux siècles” et se félicite du “progrès réalisé par la Tunisie dans les domaines économique et social”.
“Les Etats-Unis vous apporteront leur plein appui dans vos efforts pour atteindre ce niveau d’excellence dans de nouveaux domaines d’action, en vue d’améliorer les perspectives pour la liberté et la sécurité en Tunisie et dans toute la région du Maghreb”, ajoute le président Bush.
Ces derniers temps, Washington a multiplié les appels aux autorités tunisiennes pour promouvoir davantage les libertés et les droits de l’homme, considérant que le niveau atteint par la Tunisie
dans plusieurs domaines notamment ceux de l’éducation et de l’émancipation de la femme l’habilitent à jouer “un rôle d’avant-garde” dans cette voie.
Bush loue le progrès économique en Tunisie, l’incite à plus de libertés
AFP, le 06.01.2006 à 16h04
TUNIS, 6 jan (AFP) – Le président américain George W. Bush a loué vendredi le progrès économique et social en Tunisie et affirmé l’appui des Etats-Unis pour une amélioration de l’état des libertés dans ce pays.
“Je félicite la Tunisie pour le progrès réalisé, au cours de l’année écoulée dans les domaines économique et social”, a écrit M. Bush dans un message de vœux au président Zine El Abidine Ben Ali, à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd el-Idha (fête du sacrifice) qui sera célébrée mardi en Tunisie.
“Les Etats-Unis vous apporteront leur plein appui dans vos efforts pour atteindre ce niveau d’excellence dans de nouveaux domaines d’action, en vue d’améliorer les perspectives pour la liberté et la sécurité en Tunisie, et dans toute la région du Maghreb”, a ajouté le président américain.
Il a aussi affirmé son désir d’œuvrer à l’approfondissement des “liens solides existant entre nos deux nations”, a-t-il dit dans son message publié par l’agence tunisienne TAP (officielle).
En novembre dernier, à la clôture du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) le 18 novembre à Tunis, les Etats-Unis avaient exprimé leur “déception” envers le gouvernement tunisien qui, selon eux, n’avait pas démontré “son engagement pour la liberté d’_expression et de réunion”.
TUNISIE: La FIJ proteste auprès du Président contre l’interdiction d’accès à son site web TUNISIA: IFJ protests over ban of its website
IFJ protests over ban of its website
Pour un SMIC des Libertés en Tunisie
Pétition de soutien au journaliste Tahar Labidi
Effondrement d’un hôtel à La Mecque: quatre Tunisiens tués et 6 blessés
AFP, le 06.01.2006 à 15h47
TUNIS, 6 jan 2006 (AFP) – Quatre ressortissants tunisiens ont trouvé la mort et six ont été blessés dans l’effondrement d’un hôtel jeudi à La Mecque, où ils devaient commencer le rite musulman du hadj, a annoncé le ministère tunisien du Culte.
Deux hommes et deux femmes sont parmi les morts, alors que les six blessés sont toutes des femmes, a précisé le ministère, citant la mission médicale tunisienne au pèlerinage.
Selon un dernier bilan officiel saoudien, au moins cinquante-trois personnes ont été tuées et 64 blessées dans l’effondrement d’un hôtel de plusieurs étages, au moment où des centaines de milliers de fidèles s’apprêtent à accomplir les rites du hadj à La Mecque.
Les autorités saoudiennes n’ont pas donné d’indication sur la nationalité des victimes, mais des survivants ont affirmé que la plupart des pèlerins résidant à l’hôtel sinistré venaient d’Inde, de Libye, du Pakistan ou des Emirats arabes unis.
Plus de 2,5 millions de pèlerins, selon les chiffres officiels, sont attendus cette année à La Mecque pour accomplir le hadj, l’un des cinq piliers de l’islam.
Quatre pèlerins tunisiens parmi les victimes de l’effondrement
Grève à « Tunisie –Telecom » en signe de protestation contre sa privatisation
Faire reculer le pouvoir
Mohammed VI invite au palais les familles de victimes de la répression
AFP, le 06.01.2006 à 11h32
RABAT, 6 jan 2006 (AFP) – Le roi Mohammed VI du Maroc a convié vendredi au palais royal de Rabat les familles de victimes d’atteintes graves aux droits de l’Homme commises durant le règne de son père Hassan II, a indiqué à l’AFP une source officielle.
“Les familles des victimes des atteintes aux droits de l’homme ont été invitées vendredi au Palais par le souverain”, qui doit par ailleurs prononcer un discours télévisé, a affirmé cette source.
A cette cérémonie, participeront également Les membres de l’Intance Equité et réconciliation (IER), créée à l’initiative du souverain pour faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme de 1960 à 1999 et faire des recommandations pour l’avenir.
L’IER, dirigée par Driss Benzekri – un ancien détenu politique qui a passé 17 ans en prison sous le règne du roi Hassan II – a recommandé à l’Etat dans son rapport final remis le 30 novembre de mettre fin à l’impunité et de présenter des excuses aux victimes.
Elle a également recommandé une révision de la Constitution pour assurer la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.
“Des noms longtemps bannis, des groupes trop longtemps marqués au fer rouge de l’oubli seront là dans les murs du palais, dessinant les contours d’une réconciliation rêvée, aujourd’hui à portée de main”, écrit le journal Libération (socialiste) au sujet des familles des victimes invitées.
Parmi les familles invitées, figurent celles d’Abdelatif Zeroual, un opposant de gauche mort sous la torture en 1974 et de Hussein Manouzi, syndicaliste enlevé à Tunis en octobre 1972 et remis au Maroc, ajoute le journal.
Une petite ville française de Bretagne prohibe l’alcool à partir de 15h00
AFP, le 06.01.2006 à 13h37
VANNES (France), 6 jan 2006 (AFP) – Au nom du maintien de l’ordre public, le maire d’une petite ville de Bretagne (ouest) a interdit la consommation d’alcool entre 15h00 et 04h00 du matin dans certaines rues du centre de sa commune, forte de 7.500 habitants.
La Bretagne est la région de France dont les habitants consomment le plus de boissons alcoolisées.
L’arrêté, daté du 27 décembre, a pour objectif “la tranquillité publique”, a indiqué vendredi André Robert, adjoint du maire de Ploermel (sud de la Bretagne), Paul Anselin. “La consommation excessive d’alcool rend les gens agressifs”, a-t-il dit.
La petite ville ne connaît pas plus de problèmes d’ordre public qu’ailleurs, a concédé l’élu.
Selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publié l’été dernier, “la Bretagne apparaît comme la région de France métropolitaine la plus consommatrice d’alcool (notamment à cause d’un niveau d’ivresse exceptionnel), de tabac et de cannabis”.
L’adjoint au maire de Ploermel a précisé que l’interdit concernait certaines rues, places et parcs de la ville… mais pas les terrasses des cafés.
DOSSIER DE « REALITES »
TRICENTENAIRE DE LA DYNASTIE HUSSE
دNITE (15 juillet 1705 – 25 juillet 1957) : Les Beys de Tunis à l’épreuve du temps et de l’Histoire
En 2005, la dynastie husseïnite a trois cents ans d’existence. Née le 15 juillet 1705 avec l’avènement à la tête du pays de Husseïn Ben Ali qui fonda la dynastie, elle régnera sans interruption jusqu’au 25 juillet 1957, date à laquelle fut abolie la monarchie et instituée la République par l’Assemblée constituante élue le 25 mars 1956…
Dossier préparé par Noura BORSALI
Tunis sous les premiers Beys Husseinites
TORBET-EL-BEY : Un mausolée pour les Husseinites …
De l’accession au beylicat et de l’exercice du pouvoir par Husseïn Ben Ali, fondateur de la Dynastie husseïnite (1705 – 1735 – 1740) : Stratégie et action. Par El Mokhtar Bey
Mohamed Hédi Cherif : ” Le tricentenaire de la dynastie husseïnite est une date importante dans l’histoire de la Tunisie “
Entretien conduit par Noura BORSALI
Les Beys de Tunis
LE PACTE FONDAMENTAL ET LA CONSTITUTION : “A’HD EL AMEN” DE SEPTEMBRE 1857
Fallait-il tuer Youssef et Chakir Sahib Et-Tabaâ ?
Une constitution éphémère et la révolte de Ali Ben Ghedahem
LA DYNASTIE HUSSEINITE ET SES FEMMES : Leila Blili Temime : ” L’émancipation des Tunisiennes a commencé à la Cour “
Entretien conduit par Noura BORSALI
PORTRAIT DE PRINCESSES : AM(I)NA ET FآTIMA OU LE TRIOMPHE DE LA LEGITIMITE DU TRONE
(Source : « Réalités » N° 1045 du 5 janvier 2006)
Ordre des avocats :
Une A.G. pour faire le bilan des dernières réformes
Tunis-Le Quotidien
Le Conseil de l’Ordre des Avocats tiendra son Assemblée générale extraordinaire vers la fin du mois en cours pour faire le bilan de la réforme de la profession d’avocat entamée depuis la rentrée judiciaire. On s’attend, à cet effet, à un débat animé sur trois réformes. Il s’agit, en premier lieu, d’un débat sur l’Institut supérieur du barreau dont la création permettra d’unifier l’accès à la profession. Cet Institut sera placé sous la co-tutelle du ministère de la Justice et des droits de l’homme et du ministère de l’Enseignement supérieur. Le corps enseignant sera, cependant, composé en partie d’avocats en exercice afin d’assurer une formation pratique efficace aux futurs avocats.
La couverture sociale suscitera, à son tour, un débat houleux. Les divergences perdurent, en effet, à ce sujet. Le ministère de la Justice et des droits de l’homme estime que le régime des salariés indépendants doublé d’un régime complémentaire constitue la solution la plus fiable en matière de couverture sociale en faveur des avocats. Les avis des avocats, eux, demeurent toujours divergents à ce propos.
Le troisième sujet délicat concerne le projet de règlement intérieur du Conseil de l’Ordre qui divise encore les gens de la profession notamment sur le plan disciplinaire.
Les avocats débattront également des relations entre le Conseil de l’Ordre et le ministère de la Justice et des droits de l’homme et de l’apport des projets de loi visant à élargir le domaine d’intervention des avocats.
W.K.
(Source : « Le Quotidien » du 6 janvier 2006)
Chambre des Conseillers:
Adoption du projet de loi amendant une disposition du code de la presse
L’obligation du dépôt légal enterrée
La Chambre des Conseillers a adopté hier trois projets de loi concernant l’augmentation du capital de la société Tunisie-Autoroutes, la composition des conseils régionaux et l’amendement du code de la presse qui supprime l’obligation du dépôt légal pour les quotidiens et les périodiques et les revues.
Ce dernier projet a suscité un débat très animé, en voici quelques unes des interventions des Conseillers.
M.Habib Achour :
Il a souligné que cet amendement va dans le sens de la consolidation des libertés et du processus démocratique amorcé depuis le Changement et qui connaît une évolution remarquable. Il a demandé au ministère quelles sont les dispositions prises pour sauvegarder le patrimoine culturel après la suppression du dépôt légal pour les journaux.
Mongi Mahouachi :
Il a déclaré que cet amendement consolide l’évolution du secteur de l’information et des libertés d’_expression.
M.Slaheddine Chaâbane :
Il a souligné que cet amendement entre dans le cadre du programme présidentiel axé sur la consolidation du pluralisme, des libertés et des droits de l’Homme. Il a aussi appelé que cet amendement consolide le secteur de l’information confronté à la mondialisation.
M.Mohamed Fantar :
« Le secteur de l’information est au service du pays et contribue à l’évolution de la société et la suppression du dépôt légal est un acquis de poids pour le secteur », a-t-il souligné.
Mme Fethia Maghrebi :
« On a adopté ce projet de loi sachant que l’information est une priorité mondiale aujourd’hui et son évolution redore l’image de marque du pays », a-t-elle, entre autres, déclaré.
M.Moncef Chebbi :
Il a souligné que la suppression du dépôt légal constitue un pas en avant pour la consolidation de la démocratie dont le processus avance à pas sûr.
Mme Assia Dkili :
« C’est le 4ème amendement depuis le Changement qui entre dans le cadre de l’évolution du secteur de l’information.
Il représente un acquis pour les gens de la profession qui doivent assumer leur devoir pour asseoir une information crédible », a-t-elle souligné entre autres.
M.Mohamed Ben Sedrine :
Il a demandé au ministère quelles sont les dispositions prises pour faire face à la presse électronique et si oui ou non cet amendement concerne cette nouvelle presse.
M.Mohamed Samir Abdallah :
« C’est aux entreprises de presse de tirer profit de cette nouvelle disposition et notamment celle de l’ERTT. Et la liberté de la presse s’exerce comme l’a affirmé à plusieurs reprises le Président de la République sans aucune ligne rouge mais dans le cadre du respect de la loi », a-t-il souligné.
M.Abdallah Zrami :
Il a évoqué le rôle des professionnels du secteur de l’information dans l’évolution du secteur et a appelé le ministère à plus de concertation avec les organisations représentant le secteur.
M.Ezzeddine Chammari :
« Cette nouvelle disposition du code de la presse est un acquis de taille et une fierté pour la Tunisie », a-t-il souligné.
M.Jameleddine Khamkham :
« Nous approuvons ce projet de loi et nous appelons à ce que le secteur de l’information évolue encore plus », a-t-il déclaré.
M.Ridha Mellouli :
Il a évoqué entre autres la lente évolution du secteur de l’information et notamment en ce qui concerne l’ERTT il a déclaré qu’une émission à laquelle il a participé et qui a été enregistrée n’a jamais été diffusée. De même une rencontre avec des écrivains à l’occasion du dernier congrès de l’Union des écrivains tunisiens a été diffusée avec des coupures.
M. Foued Haouet :
Il a déclaré que sans la liberté, la presse ne peut qu’être mauvaise en ajoutant que notre presse se porte bien et qu’elle évolue de jour en jour et cet amendement entre dans le cadre de la consolidation des libertés et de la démocratie. Il a appelé aussi à la constitution d’un conseil administratif pluraliste à l’ERTT.
Compte rendu de Néjib SASSI
(Source : « Le Temps » du 6 janvier 2006)
Les réponses des ministres
Dans sa réponse aux conseillers concernant la composition des conseils régionaux, M. Rafik Belhaj Kacem, ministre de l’Intérieur et du Développement local, a remercié les conseillers pour les sentiments de considération qu’ils ont exprimés à l’égard du président Zine El Abidine Ben Ali pour ce décret-loi qui réaffirme sa volonté de renforcer davantage la démocratie locale et le pluralisme au sein des deux Chambres.
Le ministre a souligné que ce décret-loi est un nouveau jalon qui consacre les réformes profondes et avant-gardistes initiées, depuis le Changement, par le Président de la République, et tendant à conférer à la région un rôle majeur dans la réalisation du développement global et en faire un espace de participation pour tous, au service de l’intérêt national.
Le Ministre a mis en relief les orientations et les objectifs du programme du président Ben Ali dont la finalité est de consolider l’action de ces conseils en conférant aux régions de plus grandes prérogatives, en renforçant leurs ressources financières et humaines et en impulsant la coopération
internationale décentralisée.
Ce projet de décret-loi a été adopté à l’unanimité.
En réponse aux interventions des conseillers concernant le projet de loi organique portant amendement du code de la presse, M. Rafaâ Dekhil, ministre chargé de la Communication et des Relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers a misl’accent sur la place de choix occupée par le secteur de l’information et de la communication en Tunisie.
Il a, dans ce contexte, souligné que cet amendement constitue un nouveau jalon sur la voie du renforcement de l’édifice démocratique pluraliste national et vient à point nommé pour concrétiser le point 21 du programme électoral du président Zine El Abidine Ben Ali, intitulé “la réforme politique, un choix constant et un processus continu”.
Cet amendement, a-t-il ajouté, illustre la détermination du Chef de l’Etat de promouvoir l’information nationale dans l’objectif de répondre aux impératifs de la prochaine étape et de contribuer à la promotion de l’image de marque de la Tunisie au double plan régional et international.
M. Rafaâ Dekhil a passé en revue les efforts déployés par le ministère en vue de mettre en place un plan de réforme et de mise à niveau intégrale du secteur, en concertation avec l’association des directeurs des journaux, l’association des journalistes tunisiens et le Conseil supérieur de la
communication, et dans l’objectif de relever les défis de la mondialisation de la culture et de la communication.
Il a dans ce contexte fait état de la capacité des institutions médiatiques à s’adapter aux multiples évolutions technologiques, ce qui est de nature à améliorer et à promouvoir le paysage médiatique national.
En réponse aux questions relatives aux mesures devant être prises par le ministère pour sauvegarder les archives nationales dans le domaine de la presse écrite, M. Rafaâ Dekhil a indiqué que les journaux et les revues vont être progressivement confiés aux institutions concernées.
Sur un autre plan, le ministre a évoqué les avantages de la mise de l’institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), sous la tutelle commune du ministère de l’enseignement supérieur et du ministère de la communication et des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers.
Pour ce qui est de la presse éléctronique, M. Rafaâ Dekhil a souligné la détermination du Chef de l’Etat de mieux organiser ce secteur qui connait un développement important.
Les conseillers ont ensuite adopté à l’unanimité ce projet de loi organique.
(Source : « Le Temps » du 6 janvier 2006)
Chambre des conseillers :
Le code de la presse et l’élargissement de la composition des conseils régionaux en débat
La nécessité de la sauvegarde de la mémoire nationale, à la suite de la suppression du dépôt légal, la presse électronique et d’autres sujets ont été examinés et débattus hier à la Chambre des conseillers.
Tunis-Le Quotidien
La Chambre des conseillers a examiné hier trois projets de loi se rapportant à l’amendement du code de la presse, à l’élargissement de la composition des Conseils régionaux et à l’augmentation de la participation de l’Etat au capital de la société «Tunisie-Autoroutes».
Les trois projets de loi ont été votés à l’unanimité par les conseillers.
Quid du contenu de ces projets de loi ?
L’amendement du code de la presse prévoit la suppression du dépôt légal pour les quotidiens, les périodiques et les revues d’information, tandis que le projet de loi de l’élargissement des conseils régionaux prévoit la distribution de 20% des sièges au profit des conseillers municipaux dont les listes n’avaient pas obtenu la majorité des voix.
Le troisième projet de loi se rapporte à l’augmentation de la participation de l’Etat dans le capital de la société «Tunisie-Autoroutes» à concurrence de 87 millions de dinars essentiellement pour le financement du tronçon d’autoroute entre Msaken et Sfax.
Les conseillers ont soulevé plusieurs questions se rapportant à ces projets. De nombreux intervenants ont mis l’accent, en parlant du dépôt légal, sur la nécessité de sauvegarder la mémoire nationale et de trouver la formule nécessaire pour assurer la continuité pour l’approvisionnement des départements concernés en journaux et revues, après la suppression de dépôt légal. Un grand nombre de conseillers a appelé à la nécessité de donner un nouvel élan au secteur de la presse.
La presse électronique a été également soulevée par certains conseillers qui s’étaient interrogés sur les perspectives de ce secteur ainsi que sur les mécanismes à mettre en place pour le structurer.
M. Rafaâ Dkhil, ministre de la Communication chargé des relations avec la Chambre des députés et des conseillers a d’abord rendu hommage au nom du gouvernement à tous les journalistes qui ont couvert les travaux de discussion du budget de l’Etat pour l’année 2006, répondant ainsi aux critiques de l’un des conseillers sur la prestation de la presse nationale lors de cet événement.
Le ministre a annoncé qu’une étude est en cours de réalisation et concerne tout le secteur de la presse. Elle va permettre, une fois approuvée, d’envisager une réforme structurelle de tout le secteur.
Répondant aux interrogations sur la presse électronique, le ministre a déclaré que son département est en train d’étudier la question en faisant appel à des experts en la matière et en s’inspirant des expériences des pays étrangers.
Lotfi TOUATI
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Les raisons d’une co-tutelle
M. Rafaâ Dkhil a affirmé que la co-tutelle de son ministère sur l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information ne signifie en aucune manière l’ingérence dans les affaires administratives de l’Institution.
Il a expliqué que cette co-tutelle est appliquée dans plusieurs ministères notamment celui de la Santé publique et les Affaires sociales. Cette co-tutelle est justifiée par la nécessité de répondre aux besoins du marché.
(Source : « Le Quotidien » du 6 janvier 2006)
Préparatifs du congrès du PUP
Le Parti de l’unité populaire (PUP) annonce, dans un communiqué publié hier, que son bureau politique s’est réuni mercredi 4 janvier 2006 pour examiner les préparatifs du congrès du parti qui se tiendra au printemps prochain à Nabeul. Ces assises seront placées sous le thème «Le progrès, un droit pour tous».
Conformément aux recommandations du Conseil central du parti qui a eu lieu le 11 décembre 2005 à Sousse, le bureau politique a décidé d’organiser, les 21 et 22 janvier à Tunis, une rencontre pour débattre des projets de motions qui seront soumis aux congressistes.
Par ailleurs, la fédération du PUP à l’Ariana tiendra le 14 janvier 2006 son congrès régional, toujours dans le cadre des préparatifs du prochain congrès national du parti. M. Mohamed Bouchiha, secrétaire général du PUP, présidera le 15 janvier deux réunions, l’une à Jendouba et l’autre à Kasserine.
M.MB.
(Source : « La Presse» du 6 janvier 2006)
Tunisie Telecom : Délai repoussé de six semaines
La Tunisie a repoussé de six semaines la date limite pour le dépôt des offres d’achat d’une participation de 35% dans le capital de l’opérateur Tunisie Télécom mis en vente par l’Etat, initialement fixée au 31 janvier.
Cette prolongation intervient après l’annonce mercredi par Bouygues Télécom (groupe Bouygues) de sa décision de ne pas déposer d’offre pour la plus importante opération de privatisation jamais lancée par la Tunisie.
Le célèbre Maître Vergès à Tunis
Nous apprenons que Maître Vergès, sommité internationale sera aujourd’hui à Tunis sur invitation de la section régionale des avocats de Sousse. Maître Vergès est connu pour avoir défendu puis épousé la militante algérienne Jamila Bouhired. Il a défendu le Marocain Omar Raddad, déclarant qu’il s’agissait « d’une nouvelle affaire Dreyfus ». Par ailleurs, il fut l’avocat de Carlos et assure actuellement la défense de Milosevic.
(Source : « Le Temps » du 6 janvier 2006)
HISTOIRE TUNISIENNE…
Janvier 1940
Parution de la première revue féminine, purement tunisienne
La femme tunisienne a toujours été solidaire du mouvement national et elle avait depuis toujours combattu avec ferveur aux côtés, de l’homme, toutes les formes d’injustice que ce soit lors des révoltes des tribus avant l’ère coloniale, contre les abus des gouvernants de l’époque où pendant le colonialisme où elle s’était distinguée par son action militante par tous les moyens et à travers tout le pays.
Elle avait ainsi compris à l’instar de la femme algérienne, que le combat pour sa libération était lié à celui mené pour la libération, du pays du joug du colonialisme. Bien plus c’était le même combat.
Car comment pouvait-elle prétendre à son émancipation alors que le pays subissait toutes formes de spoliation.
Les Tunisiens même diplômés avaient des difficultés de trouver du travail et même s’ils y parvenaient, ils n’étaient pas traités de la même façon que ceux qui étaient de nationalité française. Cela avait amené certains à se faire naturaliser pour avoir un meilleur salaire. Ils voyaient ainsi leurs traitements majorés du tiers.
C’était ce qu’on avait appelé à l’époque le “tiers colonial”.
Une polémique avait d’ailleurs éclaté à propos de ceux qui se faisaient naturaliser, car certains ulémas les avaient considérés comme des renégats (Murtad) voire des apostats (Kafir). D’autres ulémas considéraient qu’il n’y avait aucune incidence de la nationalité sur la religion. Certains avaient même établi des fetwa en ce sens. Toujours était-il que dans cette conjoncture particulière ceux qui abandonnaient leur nationalité pour une autre, celle des colonisateurs de surcroît, étaient en tout cas considérés comme des traitres.
Le mouvement féminin et non moins féministe s’était érigé contre tous ceux qui préféraient leurs intérêts personnels à l’intérêt du pays dont certaines femmes d’ailleurs qui avaient même épousé des français, pour récolter des avantages pécuniaires, en dépit du fait qu’elles fussent considérées comme des renégates.
Les femmes militantes organisaient des meetings et conduisaient des manifestations à Tunis et même à travers toute la Tunisie.
C’est dans ce contexte que certaines femmes avaient décidé de militer par leurs plumes.
Car il y avait une élite de femmes cultivées qui avaient compris que l’analphabétisme était parmi les causes qui avaient mené au colonialisme.
Aussi, avaient-elles mené une bataille acharnée contre l’analphabétisme et l’obscurantisme, en donnant des cours d’alphabétisation au sein de certaines associations telle, que celle des femmes musulmanes constituée dans les années 1930.
D’autres participaient par des articles dans des journaux ou revues en langue arabe et en langue française.
Le 10 décembre 1938, parut la première revue féminine pour laquelle Mahmoud Zarrouk avait eu l’idée de réunir une élite de femmes dirigée par une militante, médecin de son état : Tawhida Ben Cheikh. Cette revue avait été baptisée : “LEILA” et réunissait des articles littéraires scientifiques et politiques.
Etant une revue féminine et non féministe dans le sens sexiste du terme, elle laissait paraître sur ses colonnes des articles écrits par des hommes de culture tels que certains professeurs, avocats ou médecins.
En janvier 1940 cette revue mensuelle qui avait eu un large écho et avait intéressé un grand nombre d’intellectuels de l’époque, est devenue sous forme d’un journal hebdomadaire.
Elle avait également attiré l’attention des autorités coloniales qui étaient contre tout ce qui pouvait contribuer à l’émancipation des indigènes, comme ils voulaient les appeler, et à l’ouverture de leurs esprits, et qui de ce fait avaient mis les bâtons dans les roues à son directeur que ce soit par la censure de certains articles qu’ils jugeaient subversifs ou par des taxes exorbitantes et prélevées d’une manière abusive.
Ce fut la raison pour laquelle cette revue s’était arrêtée de paraître après le 8 juillet 1941 date de son dernier numéro.
Ahmed YOUNES
(Source : « Le Temps » du 6 janvier 2006)