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TUNISNEWS
8 ème année, N° 3119 du 06.12.2008
Liberté et Equité: Le Procureur de la République défère Sadok Chourou devant le tribunal pour « maintien d’une association non autorisée »
AFP: Tunisie: l’ex-président du parti islamiste Ennahdha renvoyé en prison
Tunisia Watch: Tunisie : Un Nouveau Procès d’ENNHDHA pour Sadok Chourou
Dr Moncef Marzouki: Intellectuals’ responsibility in the collapse of the democratic process in Tunisia
Press Network: The Tragic Decline of Tunisian Media – interview with Kamel Labidi
Hasni4RT: Lettre à monsieur le chef de la censure
Groupe Universitaire de la région Rhône Alpes France : A propos de L’ingérence étrangère dans les affaires nationales
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de Droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis tel : 71 340 860 Tunis, le 5 décembre 2008
Le Procureur de la République défère Sadok Chourou devant le tribunal pour « maintien d’une association non autorisée »
Le Procureur de la République a déféré vendredi 5 décembre 2008 le docteur Sadok Chourou, ex président du mouvement En Nahdha, devant le tribunal de Première Instance de Tunis, pour « maintien d’une association non autorisée ». L’examen de l’affaire a été fixé au samedi 6 décembre. De nombreux avocats se sont présentés chez le Procureur de la République de Tunis, dans l’attente de la présentation du dossier au Parquet et s’attendant à la remise en liberté de Sadok Chourou dès la présentation du dossier. Il fallait présenter le dossier au Procureur de la République de Ben Arous puisque le docteur Sadok Chourou réside à Mornag, qui relève de la juridiction de Ben Arous, et qu’il a été arrêté par le poste de police de Mornag et déféré au district de police de Ben Arous. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunisie: l’ex-président du parti islamiste Ennahdha renvoyé en prison
TUNIS – L’ex-président du mouvement islamiste tunisien interdit Ennahdha (Renaissance) Sadok Chourou, libéré début novembre après 18 ans de prison, a été arrêté de nouveau et inculpé de « maintien d’une association illégale », a-t-on appris samedi de sources concordantes. Selon une source dans son entourage, Sadok Chourou, 61 ans, a été interpellé mercredi après s’être vu signifier l’interdiction d’organiser « une réception » à son domicile à Mornag (30 km au sud de Tunis) après sa libération. M. Chourou a ensuite comparu samedi devant la Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis, qui l’a inculpé de « maintien d’une association illégale », selon une source judiciaire. Il s’est vu reprocher des contacts, depuis sa libération conditionnelle le 5 novembre, avec ses partisans dans le but de faire relancer son mouvement interdit, a-t-on ajouté de même source. M. Chourou a été assisté par « des dizaines d’avocats constitués » qui ont demandé la libération provisoire de leur client et le renvoi de l’affaire, selon sa défense. Mais le tribunal a décidé son maintien en détention préventive et fixé une nouvelle audience le 13 décembre, a-t-on précisé de source judicaire. Selon la source dans son entourage, Sadok Chourou aurait envisagé une demande de légalisation de son mouvement dans un entretien diffusé par Al-Hiwar, un chaîne d’opposition émettant depuis l’Italie. M. Chourou avait pris la tête d’Ennahdha après l’exil volontaire de son chef Rached Ghannouchi en 1988, avant d’être condamné à la réclusion à perpétuité en 1991 lors des procès suivant le démantèlement du mouvement. Pour les autorités, Ennahdha est « une organisation extrémiste interdite qui prône l’atteinte aux biens et aux personnes pour réaliser ses objectifs ». Ce parti avait été accusé de complot visant à renverser le régime. Universitaire ayant enseigné à l’Académie militaire, Sadok Chourou sera rejugé selon l’article 30 du code des associations qui punit « la participation, le maintien et la restructuration d’organisations non agréées par les autorités », a-t-on ajouté de source judiciaire. Il a purgé dix-huit ans de prison avant d’être libéré le 5 novembre, à la veille du 21e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987. Les 21 opposants islamistes qui avaient alors bénéficié d’une libération conditionnelle composaient le dernier groupe de détenus parmi les membres et dirigeants d’Ennahdha, des centaines d’autres ayant été graciés par vagues depuis 2004. (©AFP / 06 décembre 2008 19h06)
Tunisie : Un Nouveau Procès d’ENNHDHA pour Sadok Chourou
Arrêté mercredi 3 décembre, Sadok Chourou a été présenté aujourd’hui vendredi (5 décembre) au parquet de Tunis qui l’a déféré en état d’arrestation devant la huitième chambre correctionnelle pour constitution d’organisation non reconnue, rapporte dans un communiqué l’Association internationale de soutien aux prisonniers politique (AISPP). Sadok Chourou, ancien président du mouvement Ennahdha (non reconnue) a fait l’objet d’une libération conditionnelle en novembre dernier après plus de 17 ans de prison pour ses activités liées à son engagement politique. Le 21 novembre dernier sa maison a fait l’objet d’une perquisition policière accompagnée de son interpellation pendant la journée. Sa famille comptait fêter sa libération le lendemain, une fête a laquelle la police s’opposait et un quadrillage mis en place a empêché les invités d’arriver. D’après le communiqué de l’AISPP son arrestation cette fois fait suite à son intervention le 1er décembre 2008 dans l’Emission « Sans visas » diffusée par la chaîne satellitaire « Al Hiwar ». Les anciens prisonniers politiques font l’objet en Tunisie d’un contrôle policier continu et très serré. Ils sont souvent interpellés et menacés de prison en cas de contacts à caractère politique ou associatifs ou de déclarations publiques diffusées à l’étranger. Le journal « Jeune Afrique » a publié dans son numéro du 23/29 novembre 2008 une enquête sur leur situation sous le titre « Que deviennent les islamistes libérés ». Le passage de l’article relatif à ALI Laaraiedh se passe de tout commentaire sur cette « liberté au goût amer » : « … Ali Laaraiedh, 53 ans, ingénieur de formation, considéré comme porte-parole officieux d’Ennahda, en sait quelque chose. Libéré en novembre 2004, six mois avant le terme de sa peine, il a passé quatorze ans et demi derrière les barreaux, dont douze et demi en isolement total. Cet intellectuel a l’allure fluette, presque fragile, au visage barre d’une moustache, parle d’une voix posée. II ressemble au plus ordinaire des pères de famille. Mais son regard toujours aux aguets trahit l’homme traqué. II n’a en principe pas plus le droit de parler aux journalistes que celui d’assister a des réunions politiques. Sa liberté a un goût amer, celui du contrôle administratif, d’une durée théorique de cinq ans, auquel ses juges l’ont astreint. « Le contrôle, c’est d’abord pointer à heure fixe et signer un registre, tous les jours la première année, au poste de police de son lieu de résidence. La deuxième année, ça s’allège, l’astreinte passe a une fois par semaine. Cela dit, on peut être convoqué a n’importe quel moment. Je n’ai été autorise qu’une seule fois a sortir du Grand Tunis, pour les obsèques de ma mère, a Médenine. Mais le plus pénible a vivre, c’est le harcèlement des visiteurs. Tous ceux qui viennent me voir sont interrogés, fichés, y compris lorsque ce sont des membres de la famille. C’est dissuasif … Et quand je sors, c’est pareil. J’ai fini par renoncer à assister aux réunions familiales ou aux mariages tellement c’était éprouvant. Je suis libre. Mais je suis un paria ». (Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 5 décembre 2008)
Lettre à monsieur le chef de la censure.
Cher chef, Un an. Un an déjà que tu as réussi à me couper la chique. Remarque, après quelques années à tordre le nez et me foutre de ton chef en chef, il était de bonne guerre de payer quelque marlou pour venir à bout de l’impertinence du Réveil Tunisien. Je me souviens avec émotion des dizaines d’images que j’ai bidouillées pour créer des caricatures de ton chef en chef. J’ai presque une larme si je me souviens des centaines d’articles écrits par des citoyens qui vomissaient à force de désespoir leur amour de la Tunisie et leur dégoût de ce que vous en avez fait, « vous, vos bergers et vos chiens ». Tu te rends compte que pour la première fois des inconnus prenaient la parole et te disait : Fock (Copyleft yezzy) ! Mes libertés, je les exerce et je ne te demande pas permission. Pis ! Des sœurs, des mères de famille versaient des larmes avec des flots d’encre sur le sort que tu as réservé aux leurs pour leurs idées. Et on sait, toi et moi, que rien n’arrête l’amour des siens. Pas même la peur. Pas même les menaces. Pas même les larves que tu distilles sur le net. Ah, tu ne savais pas ? Et puis les interviews volées de ceux qui n’ont pas la parole, et puis les images de ce et de ceux que tu ne veux pas voir. Et les mots ! Comment elles sont pris plein la gueule les « visions avant gardiste », les « approches prospectives », les « en matière de promotion », les « le président salue », … Chef, tu te souviens ? Tu te souviens comment les discours truqués ont été dénoncés ? Comment les chiffres pipotés ont été mis à mal ? Comment les «preuves » des procès truqués ont été balancés sur le net ? Oui tu te souviens. Tu t’en souviens parce que tout a été flingué, rayé, effacé, balancé à la poubelle par tes soins, enfin quand je dis toi … Je suis persuadé que tu as une émotion en me lisant et je suis encore plus sur que tu seras heureux d’apprendre que ces archives, que toutes les archives de Reveiltunisien ont été sauvées. Wep, je les ai retrouvées. Elles étaient planquées sous ton lit. Tu ne m’en voudras pas, j’ai repris et remis en ligne le travail de toutes ces personnes pour dénoncer le pillage de la Tunisie, de ses valeurs, de ses droits, de ses devoirs. Je les ai reprises et … Elles sont toutes là : www.reveiltunisien.org Tout est en place. That’s all folk ! L’aventure continue ! Hasni4RT
HOLD-UP BIS : BELHASSEN TRABELSI RAFLE « NOUVELAIR » DE AZIZ MILED
J’ai lu hier (5 décembre 2008) dans le l’édition papier du journal Assabah, une annonce légale d’assemblée générale de Nouvelair! Le hold-up bis est fait; après la banque BT, c’est autour d’Aziz Miled de payer cher ! Belhassen Trabelsi devient ainsi PDG et membre de Conseil d’Administration de Nouvelair ! (Source : lettre d’un lecteur de Tunis)
Les Universitaires tunisiens de la Région Rhône Alpes-France- (*) s’indignent : A propos de L’ingérence étrangère dans les affaires nationales
Que faut-il conclure du voyage d’une délégation française en Tunisie, le 26 et le 27 novembre ?. Une nouvelle justice au dessus de celle d’un Etat souverain et indépendant depuis 1956 ?. Un nouvel ordre mondial imposé par quelques individus en l’occurrence quelques responsables des partis communiste et des verts et d’autres organisations ? Ou bien s’agit-il d’une simple manœuvre qui cache l’ingérence dans les affaires de notre chère Tunisie ? Pire encore, cette regèrence signe en réalité le mépris vécus par des millions de tunisiens y compris par les 800 000 qui vivent en France et en Europe. Tous les binationaux qui portent dans leurs cœurs l’amour des deux pays amis depuis des générations, sont fiers de porter cette double culture, cette valeur ajoutée économique, sociale et politique qui tisse une grande amitié et une saine solidarité entre les peuples. Cette ingérence médiatisée par les moyens les plus sophistiqués (Presse, Internet etc …) est une mise en scène théâtrale plus choquante et révoltante que l’intérêt escompté par les mandataires. L’acte en soi est révoltant, et inacceptable. Il vise à laisser croire que notre liberté d’action peut être réduite, que notre liberté tout court est visée par une nouvelle idéologie politique dont le but est de diviser la société tunisienne à l’intérieur comme à l’extérieur. Un retour en arrière qui rappelle la colonisation et la main mise. C’est un signe qui ne trompe pas. Sommes nous dupes pour croire que la liberté d’un peuple est dictée de l’extérieur, alors que ceux de l’extérieur vivent des inégalités sociales, souvent dans la marginalité, et traînent à recouvrer le simple droit à la démocratie sociale, économique et politique et à la véritable dignité. Où sont-ils ces donneurs de leçons dans un pays de droit ?, Qu’ils portent secours à ceux qui tendent la main depuis des générations, aux banlieusards, aux émeutiers qui aspirent à une vie meilleure au même titre que tous les citoyens. Faut –il comprendre que les ordres différent selon les intérêts politiques et personnels?. Toute la communauté tunisienne qui a suivi de près ces élucubrations , étapes par étapes, de Paris à Tunis, puis à Gafsa dénonce avec force et dégoût cette ingérence inappropriée et déplacée et rejette toute soumission aux ordres venant de certaines personnes du Parti communiste ou des Verts, avec l’aide de quelques personnes locales sous couvert des droits de l’Homme et oeuvrant à des fins politiques personnelles et égoïstes. La communauté tunisienne est étonnée de la participation active et acharnée de la Ligue des Droits de l’Homme en Tunisie et s’étonne grandement que cette Ligue qui n’a jamais pensé à défendre les droits des tunisiens à l’étranger, toutes générations confondues, qui ne s’est jamais souciée de notre existence d’immigres, de notre appartenance au même pays qu’eux et de notre lien de sang et du sol, ouvre aujourd’hui la voie à des fauteurs de troubles rancuniers et anarchistes connus depuis plusieurs décennies. Les responsables de cette Ligue au service de certaines ONG, qui ont profité, à la source, de toutes les aides et des subventions intérieures comme extérieures du conseil de l’Europe et d’autres organisations mondiales sont plus riches que la plupart des immigres qui vivent avec les minima sociaux, le revenu minimum d’insertion, des allocations familiales et des aides sociales en dessous du seuil de pauvreté, qui tirent le diable par la queue, et qui vivent aussi l’échec de leurs enfants. Où est notre Ligue des droits de l’Homme ? a-t-elle connaissance du nombre des chômeurs tunisiens en Europe ? du nombre des intellectuels et des cadres, des étudiants, des femmes en détresse et de toute une catégorie de gens qui vivent l’échec quotidien, et qui sont la proie de la manipulation politique et religieuse ?. La richesse de certains membres de la Ligue en immobilier et d’autres patrimoines en Tunisie, en France et en Suisse dépasse de loin l’imagination d’un immigré locataire depuis 30 à 40 ans de vie en France et chassé par les huissiers de justice en cas d’impayés. Certains tunisiens sont devenus des SDF et meurent, comme d’autres européens, de froid en hiver sous les ponts. Heureusement, certaines associations françaises viennent à leur secours pour les tirer du pétrin. Mais nous n’avons jamais rencontrer un responsable de notre Ligue des Droits de l’Homme en Tunisie, quelque part en France pour les défendre et les soutenir ou pour leur tendre la main généreuse comme il le fait aujourd’hui pour la tendre à ses propres adversaires, héros d’un instant. Pour aider nos concitoyens, nous n’avons vu que notre ambassade, nos consuls et consuls généraux, notre office des travailleurs à l’étranger, nos associations et nos structures du RCD, malgré leurs moyens souvent très limités. Les tunisiens et la Tunisie sont un tout indissociable, ils ont besoin d’une stratégie capable de permettre à chacun de sortir de l’ombre de la pauvreté et de la misère surtout par ces temps de crise et de conjonctures internationales de mauvaises augures. Le stratège, nous le connaissons puisqu’il a fait ses preuves, et il n’est autre que le Président Ben Ali le Président de tous les tunisiens vivant aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger. Un désordre mondial s’installe et nous ne pensons pas que les responsables de la Ligue soient en mesure de contribuer et ajouter la moindre dose de bien être pour les tunisiens à l’intérieur comme à l’extérieur. Nous ne pensons pas non plus, nous sommes même certains, que ces « responsables » soient en mesure d’apporter la confiance et la sérénité au niveau des investisseurs et créanciers mondiaux qui financent les projets créateurs d’emplois et qui aident les citoyens à progresser dans tous les domaines. Nous ne pensons pas que les « responsables de cette Ligue » soient en mesure de concevoir une autre démocratie voulue par les tunisiens et les tunisiennes à l’intérieur comme à l’extérieur. Ils ne sont même pas capables de respecter la loi, y compris l’organisation d’un congré démocratique conciliateur et serein. Cette ligue a choisi de se mettre dans le victimisme pour semer le doute, pour attirer l’attention des donateurs, des associations et organisations étrangères. Elle est le désordre parfait et son équipe désordonnée, est mue par des profits personnels, qui ne tiennent guère compte de l’intérêt de la collectivité. Les Tunisiens, de part le monde ont atteint un degré de maturité, de savoir et de savoir faire à l’instar des élites des pays développés. Pour cela ils refusent les pratiques égoïstes et anarchistes. Notre avancée scientifique, économique, éthique et sociale, même si elle n’est pas encore parfaite (aucun pays ne peut se prétendre modèle en la matière), en dépit du peu de moyens, nous a permis d’émerger sur le plan politique, et de sortir de la pauvreté et du quart monde voire du tiers monde. Ouvrez vos yeux messieurs de la Ligue et analysez ce qui se passe dans plusieurs régions du monde où des peuples entiers se cherchent , affamés, malades, infectés, dans tous les sens du terme. Voulez-vous nous rejeter dans ce fossé ? dans cette fracture ? dans ce déchirement ?. Tous les tunisiens sont solidaires, du Nord au Sud. Alors agissez intelligemment à fin de consolider cette solidarité. Ne cherchez pas à les tromper. Sachez que votre liberté, s’arrête là où commence celle des autres. Sachez que les problèmes tunisiens ne peuvent être résolus que par les tunisiens eux mêmes. La fraternité (qui lie et qui doit lier les tunisiens vivants à l’étranger) est saine et n’exclut personne. Elle est notre diplomatie. Elle est notre cohésion sociale. Elle est notre intelligence, notre liberté et notre fierté. Nous n’avons pas besoin des étrangers pour être leur esclaves de demain. Nous ne souhaitons pas que vous soyez à leur merci. Nous vous demandons enfin d’être objectifs, car les tunisiens surveillent de près vos actions sans pour autant être vos ennemis . Donnez une lecture positive des droits de l’homme qui permet à tout un chacun de s’exprimer librement dans le cadre du respect des autres et de la Patrie. Vous avez commis beaucoup de faux pas et vous avez encore une fois tiré énormément de profits en ignorant les tunisiens à l’étranger et en Tunisie. Vous n’avez pas hésité à chasser vos propres amis au sein de la Ligue pour vos intérêt personnels. L’intervention des étrangers en Tunisie est synonyme de trahison et de faiblesse. Nous n’avons jamais vu des responsables politiques étrangers venir donner des ordres en France ou dans n’importe quel pays européen. Pourtant le dernier rapport international sur les droits de l’Homme n’épargne pas ces pays occidentaux. Nous ne pensons pas que la France se laisserait faire. La Tunisie et les tunisiens dans leur intégralité, soucieux de leur liberté, que vous êtes entrain de brader au moindre coût, refusent aussi la les ingérences étrangères. Notre patriotisme n’a pas de prix, de même que notre reconnaissance pour la France, notre terre d’accueil. Notre amour pour la Tunisie d’aujourd’hui dont vous semblez ignorer les bienfaits qui vous reviennent de droit depuis des années est aussi notre raison d’être. Faut-il rappeler, à « nos frères de la Ligue », que nous les binationaux votons socialistes communistes ou pour la droite, depuis plus de vingt ans et que nous n’avons jamais eu droit à un poste politique, le moindre, en terme de reconnaissance et que seul le Président SARKOZY est venu changer la donne, en apportant avec lui la discrimination positive, alors que nous vivions dans la discrimination tout court. Seul ce Président est venu ouvrir les voies de l’intégration et de la reconnaissance de notre compétence pour fonder et construire les bases de notre avenir et celui de nos enfants en France. Au niveau de la Ligue, vous êtes encore loin, trop loin, des aspirations d’un peuple intelligent et dont l’histoire a marqué la civilisation humaine depuis 3000 ans. Essayez de faire en France ce que Marie-Georges Buffet et sa troupe ont fait à l’occasion de leur visite en Tunisie. Vous serez chassé, séance tenante, en passant par la détention provisoire. On ne badine pas avec la souveraineté et avec la dignité. Groupe Universitaire de la région Rhône Alpes France M.S *) Nous sommes un groupe d’universitaires franco-tunisiens voire franco maghrébins , spécialistes dans de nombreux domaines de compétence et nous constituons de part notre amitié une sorte de comité de réflexion et nous appartenons à de nombreuses associations actives sur la région Rhône-Alpes , à paris et ailleurs . Nos différentes réunions et contacts nous permettent de discuter de notre avenir dans nos trois pays différents et les différentes relations entre le Nord et le Sud, nous avons même participé aux différents projets de l’ UPM. L’article (publié ci-dessus) a été conçu à la suite de notre étonnement de la visite inappropriée de certaines personnes du PCF et des verts. Nous aimons autant que vous la Tunisie et tous les concepts démocratiques qui s’y affèrent , nous nous attachons à notre identité et à nos origines ce qui constitue en soi notre fierté , nous n’avons pas besoin des autres pour résoudre nos problèmes internes et nous sommes capables , à tous les niveaux de nous entendre et d’apporter à la Tunisie et à tous les tunisiens le meilleur de nous même et de notre savoir faire pour que chacun puisse s’épanouir et préparer l’avenir de ses enfants . il est possible que notre conception des choses et notre vision différent de la votre ou de celle d’un autre groupe , ceci est normal à partir du moment où j’accède à votre idée , que j’accepte pour des raisons démocratiques , pour des raisons d’intérêt commun qui prédomine l’intérêt personnel , parfois la concession est une vertu encore plus le partage et la compréhension des autres etc. ….. comme nous voyons que vous publiez différents articles de toute sorte , nous nous sommes permis de vous envoyer le notre , maintenant si vous ne voulez pas le publier , vous êtes libre et personne n’en tiendra rigueur . Une petite remarque, la majorité de ce groupe vit en France depuis plus de vingt ans.
The Tragic Decline of Tunisian Media
« In the past, Tunisia made huge efforts to invest in journalism education. Unfortunately, the people who benefited from those efforts have been gradually prevented from serving their country according to the basic rules of journalism and ethics. Scores of skilled and honest journalists have been silenced and forced to leave their job or the country, » says Kamel Labidi, one of the many Tunisian journalist who chose exile to preserve his freedom and to be able to denounce the abuses of the Tunisian regime. In an interview with the Arab Press Network, Labidi talks about the pressure he faced in Tunisia as well as the situation of journalists in the country today. By Patricia Khoder APN: You worked as a journalist in Tunisia from 1975 until 1994, when you were fired from your work. You then became director of the Tunisian section of Amnesty International until 1996, when the authorities forbid you from pursuing your work. Last year you waited more than five months to get a new passport from the Tunisian Embassy in Washington. Why are the Tunisian authorities treating you like this? Labidi: I was fired from the official Tunisian news agency, TAP, in 1994 and then denied my accreditation as correspondent for the French daily La Croix and United Press International (UPI). Despite different forms of harassment, I did not stop writing and kept trying, together with friends committed to press freedom, to resist unrelenting attempts to turn Tunisian journalists into sycophants and the now-defunct Association of Tunisian Journalists, which used to be one of the most independent journalists’ groups in the Arab world, into a tool of propaganda. I left the country in 1996 after working for less than two years as director of Amnesty International-Tunisia and facing violations of my basic rights, particularly the confiscation of my passport. Plainclothes police came to my apartment in January 1996 in the middle of the night without a warrant and took it. The obvious purpose was to prevent me from traveling to Sana’a, Yemen, to attend a UNESCO conference on promoting pluralism in the Arab media. In 2007, I waited more than six months to get a new passport. So whether you are living in Tunisia or overseas, there is a price to pay for being an independent Tunisian journalist or a dissident. I cannot speak for the Tunisian authorities. You can ask them why they continue to attack human rights defenders and independent journalists and why they did not learn a lesson from the decision made by the World Association of Newspapers in 1997 to expel the state-run Tunisian Association of Newspaper Directors for its failure to denounce blatant abuses of press freedom. They would certainly and arrogantly deny these abuses. APN: Do you live in exile or can you travel home to Tunisia and feel safe about it? Labidi: The last time I visited Tunisia to see my relatives was in October. I left Tunisia 12 years ago because I felt for the first time since I became a journalist in 1975 that the country I grew up to love and serve was precipitously turning into a « republic of fear. » I could not bear the idea of living any longer under a regime which offered less room for freedom of expression, assembly and association than the French Protectorate. My decision was part of a wave that led thousands of Tunisians, including scores of journalists, to leave the country because the regime’s tolerance for critical thinking was declining rapidly and fear and self-censorship were gaining ground everywhere in the country. I also reached that decision after coming to the conclusion that I would serve the cause of human rights in Tunisia and the rest of the region better if I moved to Europe or North America. APN: In all your writings about Tunisia, you denounce the regime. Don’t you get tired? Labidi: It’s my duty as a Tunisian journalist to try to do my job according to professional and ethical rules. I could not turn a blind eye to the declining human rights record and increase of serious abuses of human rights in Tunisia. Earlier generations denounced and resisted colonial occupation and injustice. No country in the world ever made significant progress toward better living standards, justice and equal opportunities for its people without citizens determined to indefatigably oppose oppression and help pave the way for genuine change. APN: What kind of pressure is exercised on journalists in Tunisia (threats, confiscation of passports, prison…)? Is this situation driving journalists into exile? Labidi: Attacks on critical journalists started in the wake of the independence in 1956. Privately owned and opposition newspapers were often banned, independent-minded journalists intimidated or fired under President Bourguiba. I was among several journalists who were arbitrarily fired from state-owned media in 1978 during a major crackdown on the Tunisian General Union of Labor (UGTT). Most of those fired, including myself, were reinstated nearly three years later thanks to local and international solidarity. But attacks on journalists reached an unparalleled level under Ben Ali. Soviet-style propaganda dismisses alerts and reports by local human rights groups and conclusions reached by international groups, such as the IFEX Tunisia Monitoring Group (TMG), the Committee to Protect Journalists (CPJ) and Reporters Without Borders (RSF), following fact-finding missions, as « allegations. » Tunisia is one of the few countries today which still squanders huge resources on gross and shameful propaganda. Threats against journalists often precede political decisions to deny the National Press Card and accreditation or passports for Tunisians journalists contributing to independent foreign media, or even to assault and jail journalists. Such a climate of intimidation and restrictions prompted fear and self-censorship among many and led scores of journalists to reluctantly leave the country over the past two decades. Many of them earned prominence after joining influential regional and international media outlets. Ironically threats and assaults and jail sentences also target brave women journalists like Sihem Bensedrine and Neziha Rejiba, at a time when the government continues to use the advanced status of women promulgated under Bourguiba in 1956 to promote itself as a « protector of unequalled women’s rights » in the region. Even Western journalists have been threatened and told to leave the country or assaulted after filing critical reports. On the eve of the UN World Summit on the Information Society (WSIS) in November 2005, Christophe Boltansky of the French daily Liberation was assaulted and injured by thugs in one of the most surveiled districts of Tunis. Tunisia, which used to offer more room for critical journalism thirty years ago than most countries in the region has over the past years been the Arab world’s leading jailer of journalists, according to research conducted by CPJ. The release in July of Slim Boukhdhir four months before the end of his one-year term spurred relief among Tunisian journalists and freedom of expression advocates worldwide. But like the release in 2007 of rights lawyer and blogger Mohamed Abbou, who spent nearly 28 months in prison mainly for denouncing torture and the lack of independence of the judiciary, Boukhdhir’s release remains far from being a step toward press freedom. He is still harassed and denied the right to have a passport. In September, he was kidnapped for several hours and threatened by plainclothes police to meet the same fate as Libyan journalist Daif Al Ghazal, who was killed in 2005 in Libya. Boukhdhir’s latest ordeal occurred after he wrote an online article in which he urged Ben Ali to take into account US Secretary Condoleezza Rice’s call to loosen his grip on Tunisian media prior to 2009 elections. Other journalists like Hamadi Jebali and Abdallah Zouari of the now-defunct Islamist weekly Al-Fajr have been paying a much higher price than their colleagues. Together, they spent more than 25 years in prison allegedly for belonging to a banned group and plotting to change the political regime. Zouari has been living under house arrest hundreds of kilometers away from his wife and children since his release in 2002. Jebali’s right to freedom of movement and to earn a living since his release in 2006 is still denied. In the past, Tunisia made huge efforts to invest in journalism education. Unfortunately, the people who benefited from those efforts have been gradually prevented from serving their country according to the basic rules of journalism and ethics. Scores of skilled and honest journalists have been silenced and forced to leave their job or the country. Like thousands of Tunisians forced into exile in the 1990s, I came to the conclusion that the best thing I could do for my country was to serve the cause of press freedom from outside the country; there was nothing I could contribute with while remaining inside a dangerous police state. I arrived at this conclusion because there was no room left to work as a freelance journalist or for an international organization in Tunisia. APN: What does the Arab press need to do in order to become a better press? Labidi: The Arab press needs more freedom and protection for critical journalists and bloggers who have been increasingly under attack in Tunisia and other parts of the region. Many Arab media outlets have been making significant steps toward independent journalism despite drastic local laws allowing the imprisonment of journalists for doing their job. But it would be difficult to have a « better press, » as you put it, under autocratic rulers apparently determined to stay in power for life and to groom their children or cronies to take over from them. Neither can this happen as long as the murderers of journalists, such as Samir Kassir, Gibran Tueni and Daif Al Ghazal assassinated respectively in Lebanon and Libya in 2005, are not brought to justice according to international standards for a fair and public trial. But the struggle for Arab independent journalism will sooner or later bear fruit because the number of independent journalists and bloggers is increasing rapidly even in the most tightly controlled Arab countries. So is the number of friends who care about press freedom all over the world, including the MENA region.
(Source: Arab Press Network le 3 decembre 2008) http://www.arabpressnetwork.org/articlesv2.php?id=2870
Islamism, democratization and Arab intellectuals conference organized by the Democracy and Islam Programme, Centre for the Study of Democracy, University of Westminster
samedi 6 décembre 2008
Intellectuals’ responsibility in the collapse of the democratic process in Tunisia
Dr Moncef Marzouki
Ladies and gentlemen First of all I would like to thank the Westminster University’s Centre for democracy for inviting me to this conference on Arab intellectuals and democracy. Needless to say, there are in Tunisia, just like everywhere else, many historians, writers, and poets, filmmakers, who have never signed a single petition against torture or corruption, while considering themselves in private as democrats. Should we blame the collapse of the democratic process on them ? May be they have not to be blamed because they are not intellectuals at all. This is why we have to clarify the concept itself. Because of our French heritage, the Intellectual emblem in Tunisia and in the Maghreb is Jean Paul Sartre (and prior to him Voltaire and Zola). He was a philosopher and writer deeply involved in political issues using his prestige as a well known scholar to support what he viewed as the causes of the oppressed. There is an other prototype : François Mitterrand who was a great politician but also a writer and a very cultivated person using his culture in his political strategy. The heroes of our presentation, called the Tunisian intellectuals, are a mix of cultivated politicians following the path of François Mitterrand and politicized scholars following the Satre’s example. Now we can raise the question of their responsibility in what we can call the rise and fall of the democratic project in our country. The answer will not be a scientific assessment, my academic field being public health and not political sciences. Rather I will present here the testimony and the point of view of an activist involved in fierce political conflicts, both with enemies and friends. I do not pretend to be objective in this presentation but I will try my best to be as honest as possible. Historians have well described the complex and ancient roots of the Tunisian democratic movement. The demands for freedom of expression, political pluralism, and autonomous civil society’s associations, never stopped since the independence in1956, even within the ruling party. But those demands reached their highest peak in the seventies and eighties. This is why this paper will consider only this period accepted by all as a critical moment in the increasing conflict between an emerging civil society and an authoritarian state. During the late seventies, due to international pressure and the conflict with the mighty ‘’ Tunisian workers General Union’’, the government had to make some concessions to the civil society by accepting the existence of three new political actors, freed from its control for the first time. 1- ERRAI founded in 1979 was much more than a simple independent tolerated newspaper. It was the rallying point of the democratic intellectuals and the symbol of their struggle. In its head office you could meet the most notorious writers, poet’s journalists, professors of law or medicine, all of them opposed to the one party system and dreaming of a pluralist Tunisia Widely read in the country -and frequently banned- the newspaper did play an important role in disseminating their ideas and ideals of democracy and Human Rights. 2- The Tunisian Human Rights League was founded in 1977, recognized mainly because of the Carter’s administration pressure, but also because it did not seem overly threatening to the regime. In fact the League proved to be more than a Human Rights association. It became very soon the parliament of the civil society and a real democratic front including NGOS, recognized and not recognised political parties, plus prominent individuals. It acquired very quickly an important moral authority and remained for more than a decade the most important human rights associations in the Arab world. The ties between Errai and the league were very strong for a simple reason. The same intellectuals were the leaders of the two institutions. Errai was in fact the voice of the league, expressing its concerns about numerous sensitive issues, such as death penalty or torture, and echoing its repeated demands for new democratic institutions and more political freedoms One must insist here on the growing role and importance of the Islamic trend trying to be present both within the team of Errai and of the central committee of the league, on the basis of a formal and probably sincere acceptance of the principles of democracy and human Rights. 3- Independent political parties began to play a modest and a new role, when the aging Bourguiba accepted the principle of pluralism after more than two decades of ruling based on a one party system. Two new democratic and secular political parties were recognized as well as the old and weak communist party. But the government never accepted to recognize neither an Islamic party nor any leftist or Arab nationalist organisations. * Three decades after this promising progress, the result is catastrophic : a state police, a life president, a corrupt administration, a demoralised and weak opposition, a paralysed civil society, a slowly dying league, a total loss of the few civil liberties conquered during the eighties. The worst in the current situation is the state of the ideas and ideals in the heart and mind of the average Tunisians .Better not to talk about democracy and Human Rights, because they might laugh at you, the very words sounding empty, hypocrite, ridiculous if not disgraceful. For sure the intellectuals do not bear the whole responsibility for the collapse of the eighties dream, and not all of them can be blamed, but three mechanisms can be identified by which the majority of them mismanaged their commitment to their proclaimed ideal. The first is the rallying to the medical coup of Ben Ali in November 1987 by a quick and naïve acceptance of his pledges about the new reforms that were supposed to make Tunisia the first Arab democratic state. Some well known activists, journalists, writers, thus granted their full support to the regime. Let me remind you those two chairs of the league and two former general secretaries, well known physicians and lawyers, accepted to join the new government. When it became obvious in 1991, that Ben Ali was not establishing a new democracy but, rather, a revived dictatorship, none of them resigned nor publicly protested against the new wave of torture, unfair political trials, and restriction of the civil liberties. They did not even protest when the government dissolved the league in June 1992. Because of the so called Islamist threat, they accepted to be part of a regime much more authoritarian than the one they had fought years before. One well known public health professor wrote a book describing the similarities and the differences between the thought of Ben Ali and the philosophy of …Kant and became member of the government, and headed the ministry of interior. Many of these mercenaries are still in charge of disseminating the regime’s propaganda. The intellectuals supporting this uncomfortable position were arguing that the real threat against democracy was Islamism, that the priority was to get rid of it by all means, and that only then could the democratic process be initiated. This new argument that had now become the basis of the official discourse justifying the slowness of the pledged reforms was seen by these intellectuals as a matter of hope not as the biggest lie of the regime. Some advised to be patient, moderate, and responsible in order to calm the new president fears of loosing control. A former general secretary of the league proposed to invent a new rule for elections so that the ruling party can be sure to have automatically more than 60% of the ballots, the rest being divided between the other parties. None of these great democrats advised to accept a half independent judiciary and to be patient two or three decades before we enjoy a total one, or that the press should be freed slowly and surely, let us say by 10% every year, so that in twenty years time, it would be allowed to talk about everything, even about the growing corruption of Ben Ali’s regime. The most astonishing is that even some Islamist intellectuals, never stopped talking about the necessity to be ‘’ patient’’, ‘’moderate ‘’ ‘’ open’’, begging all the time a reconciliation systematically rejected by the regime. They proved not only to lack political cleverness but also to lack dignity. The second mechanism is simply betrayal. In 1991, there were two effective political parties in Tunisia : the league and the police, and this Police decided to wreck the last independent association increasingly opposed to the consolidation of a harsh and corrupt dictatorship. In April 1992 the so called parliament passed a new law obliging any association to open doors to every body willing to join. We knew from the beginning that this law was aimed specifically at the league that we would soon have to welcome a flood of people, sent by the police and its cover, the ruling party, to “democratically” take control over the league. At that time I was the chair of the league and I succeeded to convince the central committee to reject the law because it was unconstitutional, and to Continue to choose our members according to their real commitment to Human Rights .The government dissolved the league in June 1992, but was obliged to step back because of the international pressure. It then tried a new strategy by organising a coup against the so called radicals in the central committee and found within this structure devoted to the defence of the independence of the league a lot of allies. The congress of February 1994 was organised by a very close cooperation between these allies and the ministry of interior. The outcome was the eviction of the so called radicals and in fact the surrender of the league. Participation in the mock democracy of the police state is the last and most subtle mechanism by which Tunisian democrats have destroyed the credibility and the dignity of their own project. Ben Ali organised his own pluralism, by installing, infiltrating and controlling four or five political parties, all of them playing the role of a mock opposition, presenting mock candidates to mock presidential elections in 1999, 2004 and happy to share 2 or 3% of the ballots and a few seats in a so called parliament. Nearly all of the leaders of these parties were very active in the seventies and eighties in the democratic struggle, but accepted to play the shameful role trying to hide their cowardice and greed behind the smokescreen of the necessity to improve the system from within. In fact they did not change the system, but the system did change them. The worst is the attitude of two other recognised and still independent democratic parties, ‘’the Progressive democratic party’’ and the ‘’ forum for democracy and labour’’. None of them was led by people who can be described as greedy or cowards On the contrary. Their members were and remain part of the last freedom fighters. I must insist that if some intellectuals proved to be naïve or cowards and able to betray their own beliefs, a lot of them never gave up and remained in the battlefield despite aggressions, detention, unfair trials, withdrawal of passport, loss of jobs, attacks against their honour by disgusting means like mock pornographic pictures disseminated by the secret police. The problem is their catastrophic strategy. On the one hand they denounce the system, on the other they accept to be part of it, especially by participating to its mock elections. Their excuse is that by participating they will put the pressure on the system, use the elections period to disseminate their ideas in the country, and therefore widen a little the space of civil liberties. After many elections without achieving any of these objectives, they still refuse to accept the evidence that they will never change the situation by being part of a tricky game. Certainly, the Tunisians intellectuals have an important responsibility in the collapse of the democratic project, but in defence of them we must say that they were also the victims of two other factors on which they had no control. First the ability of the police state to introduce confusion in the public mind by its continual discourse about its so called commitment to democracy and Human Rights. The second factor is the US military intervention in Iraq in the name of democracy which completed the distrust, and even the disgust, of the public towards the concepts and what could lie behind them. Needless to say, all these factors, explain the spread of the Islamist discourse and the decline of the democratic one. My conclusion might seem pessimistic , but how can we ignore that o the overwhelming majority of our intellectuals , Secular or Islamist , failed in their first task : understanding and analysing the democratic dictatorship of Ben Ali , its tricks to hijack the concepts, sow confusion, division and corruption within the public and the elite. The relationship to Islam, and not only to Islamism, was not also seriously studied .The democratic discourse remained largely superficial, rooted in ‘’cliché ‘’ without any conceptual innovation. Our intellectuals failed also their second and most important mission : Giving the example. In Physics or medicine the credibility of ideas are not linked to those who use them, but in politics it is the case. How could the public believe in ideas and ideals so obviously manipulated by those who were supposedly devoting their lives to them ? Our tired heroes will have no role in the future unless they accept that a dictatorship, just like slavery or colonialism, is an institution that needs to be replaced, not improved. Intellectuals will also have to entirely reconceptualize their relationship to an ideology that spreads very quickly within the population they fight for and whose will is supposed to be the cornerstone of the regime they work for. Continuing their policy of so called moderation towards a non amendable system or seeing the Islamist wave with the eyes of Westerners would simply prove suicidal ****