Un dĂ©fenseur arrĂȘtĂ© pour avoir dĂ©noncĂ© des abus policiers
Arrestation arbitraire / Détention arbitraire / Mauvais traitements
Tunisie 5 septembre 2008 Â
Tunisia: Rice Should Press for Rights Improvements
End Harassment, Detentions of Rights Defenders
Média tunisien : blogs contre presse
Tunisia gets religious TV amid Islamist concern
Y a-t-il encore un peuple dans le pays ?
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  LâĂ©tĂ© arrive Ă sa fin et la rentrĂ©e scolaire est lĂ , de nouveau. DĂ©but de la quinzaine qui la prĂ©cĂšde, commence le mois de Ramadan. Fin de celle qui la suit, câest lâAĂŻd Essaghir, fĂȘte sanctionnant lâĂ©pilogue du mois de jeĂ»ne. Ce dĂ©filement du temps, est immuable, Ă travers les annĂ©es, comme lâappel du muezzin Ă la priĂšre, cinq fois par jour, en toutes circonstances et Ă toute heure venue. Il nây a de variation que dans lâordre de succession des Ă©vĂšnements, selon le chevauchement de 2 calendriers : le lunaire et le solaire.
  Lâexistence des arabo-musulmans est, comme pour le reste du monde, ponctuĂ©e dâĂ©vĂšnements divers et variĂ©s, dont seule lâimportance, quant Ă la construction ou Ă la destruction du quidam, peut les Ă©valuer. A les observer, on les croirait vivre leur vie, comme on dit. En rĂ©alitĂ©, ils ne font que se soumettre, dans la forme, Ă des pratiques culturelles et/ou cultuelles millĂ©naires, mais de plus en plus appauvries, dans le contenu, par leur mĂ©pris dâeux-mĂȘmes et de celui des potentats qui leur siĂšgent sur le cou, avec suppĂŽts et croisĂ©s.
  Dans les annĂ©es soixante dix, malgrĂ© la modestie des bourses, le tunisien aimait les fĂȘtes, les rencontres, les aventures et les dĂ©fis, parce que tout simplement, il se sentait vivre, tant soit peu, pouvant sâoffrir le nĂ©cessaire, avec les moyens disponibles. Il avait un certain niveau de vie et beaucoup de dignitĂ©. Et ce, malgrĂ© la naissance de quelques tapirs. CâĂ©tait le dĂ©but de lâĂ©poque postcoloniale, celle dâune volontĂ© de construction du pays, de dĂ©veloppement Ă©conomique et de solidaritĂ© relative. On voulait montrer au reste du monde, quâon se prenait en charge, pour faire mieux que lâ« ex-occupant ».
  Comme je lâavais signalĂ©, prĂ©cĂ©demment, lâinstituteur qui touchait un salaire dâune quarantaine de dinars tunisiens, avait une maison, une voiture, mangeait Ă sa faim, pouvant mĂȘme aider des pauvres et se permettre des vacances chez lui ou ailleurs.
Le commun des autochtones, pouvait subvenir Ă ses besoins alimentaires, parfois mĂȘme Ă©lĂ©mentaires. Pour les travailleurs Ă©migrĂ©s, câĂ©tait le grand luxe, une fois rentrĂ©s chez eux, en vacances. Ils avaient un pouvoir dâachat consĂ©quent.
   Au fil du temps, les tapirs se sont multipliĂ©s, ont grossi et se sont mĂ©tamorphosĂ©s progressivement en caĂŻmans qui, ayant pris goĂ»t Ă la chair humaine, nâont plus aucune gĂšne Ă dĂ©chiqueter pour engloutir, tout ce qui croise leur chemin.
Aujourdâhui, dans la Tunisie de lâEre Nouvelle (qui dure depuis 1987), sept familles, de la pire racaille, se sont entendues pour enserrer tel un gigantesque Ă©tau, une sociĂ©tĂ© jusquâĂ lâagonie. Un sort rĂ©servĂ© Ă tout citron, bien pressĂ©.
  Tous les secteurs, producteurs de croissances Ă©conomiques, ont Ă©tĂ© usurpĂ©s. Actuellement, toutes les sociĂ©tĂ©s industrielles, agricoles, de servicesâŠ, publiques et privĂ©s, ont Ă©tĂ© partagĂ©es entre celles vendues Ă des holdings Ă©trangers, et dont les prix, ont Ă©tĂ© versĂ©s en devises, dans des comptes de la mafia au pouvoir ; et celles accaparĂ©es en propriĂ©tĂ©s, par cette mĂȘme bande organisĂ©e. Par mesures comminatoires, les PDG dĂ©boutĂ©s, doivent rester « en poste », afin de couper court aux rumeurs.
 Des fils de … continuent Ă parler de croissance Ă©conomique nationale, dĂ©passant les 6%, invariablement. En  rĂ©alitĂ©, la croissance est singuliĂšrement mirobolante pour ces voleurs en espĂšce. De rien du tout, ils brassent des milliards, dorĂ©navant, en des temps record. Pour le peuple pillĂ©, il nây a plus dâavancĂ©e, depuis lâavĂšnement de cette Ăšre de la pĂšgre, mais plutĂŽt une rĂ©cession grave. Le « citoyen » moyen nâa plus de pouvoir dâachat, Ă telle enseigne, quâon commence Ă rĂȘver dâun BOURGUIBA ressuscitant, malgrĂ© que la merde actuelle soit la suite « logique » de son parcours macabre, Ă la tĂȘte du pays. Beaucoup de monde regrette le colon français, qui malgrĂ© sa domination et sa haine, apportait quelques progrĂšs technologiques dans beaucoup de domaines, permettait des libertĂ©s individuelles et laissait, au moins, des miettes aux gens. A regarder la vie dans les DOM-TOM (Domaines dâOutre Mer et Territoires dâOutre Mer), on peut comprendre ces aspirations. Ces contrĂ©es, devenus françaises, par colonisation, puis par voies rĂ©fĂ©rendaires, ont le niveau de vie français, C’est-Ă -dire, actuellement, quinze fois celui tunisien. Et la diffĂ©rence va, augmentant.
Mais ce souhait risque dâĂȘtre déçu, Ă lâimage des habitants de lâĂźle ANJOUAN, des Seychelles, en 1997, occupĂ©s par une tĂȘte de bite local, et qui aprĂšs avoir hissĂ© le drapeau français, sâĂ©taient faits signifier par Jacques CHIRAC, une fin de non recevoir.
 Les malheureux étaient et le sont toujours, comme le reste des pays arabes, tenus par leur masturbateur en chef.
Alors nos Harkis, allez-vous laisser la place, directement, Ă vos protecteurs. Ne vous inquiĂ©tez pas, je suis sur que sâils acceptaient la proposition, ils vous laisseraient du luxe. Essayez de les convaincre, avant quâil ne soit trop tard. Dâailleurs, que vous reste-t-il encore Ă piller : le « pays » est  à genou, voire Ă plat ventre, agonisant.
  CRIMINELS de droit commun et Ă©crivaillons, arrĂȘtez de parler de rĂ©ussite Ă©conomique tunisienne ou de « Miracle Tunisien », parce que de cette maniĂšre, vous continuez Ă espĂ©rer, par mĂ©pris, perpĂ©trer un crime abominable, contre onze millions dâhabitants. Je vous dis que vous perdez votre « vie » de chien, Ă lĂ©cher les fesses nues de vos maĂźtres, maintenant que le subterfuge est Ă nu. Faites gaffe Ă la merde, elle risquerait dâĂȘtre abondante, surtout Ă la venue de diarrhĂ©es, si les intĂ©ressĂ©s prenaient peur. On lit et on entend, ici ou lĂ , encore, des chiffres officiels « magiques » tels, 80% de la population constitue la classe moyenne, 80% des habitants ont leur maison, 2,6 % de pauvres, 1 % de malades, 1,5 % dâanalphabĂštesâŠ, et 110 % de tunisiens auraient choisi Zinel Abidine BEN ALI (ZABA baba et ses sept pilleuses familles), comme Messie, pour les conduire Ă vie. Des « statistiques » reprises en cĆur, par des perroquets de cage, dans les deux sexes. Ils devraient plutĂŽt ĂȘtre discrets, de peur de rĂ©veiller la jalousie des puissances mondiales, les amenant Ă nous ravir ces rĂ©ussites hors pairs. Je sais, par exemple, que les professions libĂ©rales faisant partie de « la classe moyenne », se dĂ©battent amĂšrement, dans leur majoritĂ©, pour survivre. Je sais aussi, que cette catĂ©gorie sociale formait rĂ©ellement 60% de la population, dans les annĂ©es 70. Aujourdâhui, elle nâest plus que de 3%. Alors, les 80% ne sont que dans des cervelles sur calles sĂšches, parce que ce taux est plutĂŽt lâexpression, de ce qui est en dessous du seuil de pauvretĂ©. Donc, classe moyenne de misĂ©reux ? On nâest pas Ă une schizophrĂ©nie prĂšs, comme « Dons Obligatoires », « Consultations Nationales » ou « Initiatives Populaires », sous la botte dâune tyrannie.
  Les Ă©vĂšnements du bassin minier de Gafsa sont, dit-on, derriĂšre nous. On aurait trouvĂ© du travail aux milliers de manifestants de la rĂ©gion, et changĂ© dâun coup, leur vie du tout au tout. Alors dire que notre « GĂ©nĂ©ral », nâexcelle pas dans la magie !
 Ce quâon dit moins, câest que ce bastion nâest pas le seul Ă profiter du dĂ©nuement. Du Nord au Sud et dâEst en Ouest, en Tunisie, les gens se battent contre le mauvais sort, pour ne pas crever de faim. MĂȘme dans les villes, quâelles soient de coutume « touristique », « industrielle » ou autres, le besoin est patent. Il y a tout de mĂȘme une exception de taille, celle-lĂ Â : La capitale Tunis. A sây promener, dans de nouveaux quartiers, on se croirait dans un autre pays : des immeubles flambants neufs, poussent comme des champignons et des commerces modernes, attestent dâun business qui tourne Ă plein rĂ©gime, malgrĂ© des prix hors de lâimagination.
Quand on fait sa petite enquĂȘte, pour percer le secret, on sâaperçoit que ce gigantisme capitaliste, est le fait de gens dâaffaires, pilleurs en herbe, anciens ou nouveaux mafieux, tous lĂ©cheurs du cul du maĂźtre. Tous ont avec lui un lien de sang, de mariage ou dâintĂ©rĂȘts. Dans tous les cas, personne ne peut prĂ©tendre ĂȘtre hors du « parti » au « pouvoir » : le RCD (Rassemblement Constitutionnel DĂ©mocratique), dont il est le parrain sans partage. On comprend aisĂ©ment, que les rapines rĂ©alisĂ©es se voient, en partie investies Ă Tunis et non ailleurs dans le pays, car plus anonymes parce que plus nombreuses, et dans un espace plus Ă©tendu. Probablement aussi, faute de mieux, qui sait ? Si ces charognes sâaventuraient ailleurs, traĂźnant le butin, ils sâattireraient les foudres dâInterpol et des procĂšs pour blanchiment dâargent. BUSH, SARKOZY, CHIRAC, BERLUSKONI ou BLAIR par exemple, leur seraient de bons conseillers, comme ils le sont en criminalitĂ© politique. Entre les pays arabes aussi, dont les richesses sont propriĂ©tĂ©s des despotes au pouvoir, il est encore possible dâĂ©chapper Ă Interpol et aux tribunaux internationaux. Ils le savent bien et en profitent, pour « investir » au nom des peuples, les uns chez les autres, en « amis ».
 Et les administrĂ©s dans tout çà , comme on dit ? Eh bien, chers amis, que dal, en dehors de la dĂšche, Ă lâextĂ©rieur ou Ă lâintĂ©rieur des geĂŽles, construites spĂ©cialement pour eux. BientĂŽt, « 80% » de la « population » y serait logĂ©e. Dâailleurs, ceux laissĂ©s dans la toundra, Ă lâintĂ©rieur des frontiĂšres, nâont quâĂ se jeter Ă la mer, corps et Ăąme. Avec un peu de « chance », ils pourraient dĂ©barquer chez lâun des conseillers ci-dessus citĂ©s, qui Ă leur tour, les rĂ©expĂ©dieraient Ă la case dĂ©part. Ils seront hĂ©bergĂ©s et nourris par le parrain en chef, une fois revenus au bercail, comme les rescapĂ©s de noyades locales et restĂ©s en vie.
 Ramadan est donc lĂ , avec ses sacrifices, ses priĂšres et ses rituels, dans encore plus de misĂšre que lâannĂ©e passĂ©e. La tĂ©lĂ©vision, minable institution publique, avalant des redevances Ă©levĂ©es et incluses vicieusement dans les factures dâĂ©lectricitĂ©, Ă©tale des recettes de cuisine, hors de portĂ©e et Ă longueur de journĂ©e. La rentĂ©e scolaire aussi, sâajoutant au tableau noir, avec ses charges, devenues insupportables pour les parents dâĂ©lĂšves. Dieu seul sait, comment vont-ils faire. En France, par exemple, des aides matĂ©rielles sont allouĂ©es aux parents Ă revenus modestes. En Tunisie, le Bokassa local offre la soupe, en ce mois saint, Ă cent vieillards, qui lui baiseront la main et le couvriront de voeux. LâĂ©ducation, dĂ©cidĂ©ment, nâest pas son truc ! Viendra lâAĂŻd, deux semaines aprĂšs, quâil faudra « fĂȘter ». Il y aura, comme dâhabitude, des pĂątisseries offertes par le Palais, Ă une poignĂ©e de pâŠ(jâallais dire de pauvres, alors quâil nây en a pas en Tunisie). Les camĂ©ras officielles immortaliseront lâĂ©vĂšnement, sans aucun doute.
  Et tous les ans, la ceinture se resserre et lâindigence sâinstalle, davantage. Je me demande, jusque quand le tunisien va tenir, sachant que les victimes de la famine se multiplient. A ce rythme, je crois que vu le « pacifisme »lĂ©gendaire de ce peuple, il faudra attendre son extermination, pour que des Ă©trangers viendront vivre en hommes, Ă sa place.
 Jâai rĂ©cemment regardĂ© Ă Aljazeera Mubashar, une Ă©mission rĂ©servĂ©e Ă la Tunisie et ses « élections prĂ©sidentielles », programmĂ©es pour 2009. LâinvitĂ© nâĂ©tait autre que notre NĂ©jib CHABBI, Ex numĂ©ro 1 du PDP (Parti DĂ©mocratique Progressiste), quâil avait créé, et dĂ©sormais rĂ©dacteur en chef de son hebdomadaire ELMAWKIF. Selon la loi Ă©lectorale, parachutĂ©e sur mesure, il est catĂ©goriquement exclu de ce rendez vous, comme candidat. Dans lâensemble, je trouve quâil avait bien exprimĂ© le mal tunisien, et quâil avait parlĂ© en homme politique responsable, sauf sur un point trĂšs important : celui du choix ou non de la lutte armĂ©e, pour dĂ©poser la dictature, qui tue 11 millions de citoyens, par lâappauvrissement programmĂ© pour rĂ©duire, dâun cotĂ©, et par le tir Ă balles rĂ©elles, de lâautre, quand la moindre manifestation de colĂšre se fait sentir, mĂȘme pacifiquement. Les Ă©vĂ©nements du bassin minier de GAFSA lâayant rĂ©cemment attestĂ©.
Monsieur CHABBI, donc, en rĂ©pondant Ă un intervenant dans lâĂ©mission, qui appelait Ă la lutte armĂ©e si elle sâavĂ©rait nĂ©cessaire, rĂ©pondit quâelle Ă©tait contre productive et dĂ©vastatrice et que lâexemple algĂ©rien rĂ©cent le dĂ©montrait clairement. Sans lui en vouloir, parce que jâestime quâil sâĂ©tait exprimĂ© le plus librement du monde, je voudrais simplement lui rappeler, que la lutte armĂ©e en AlgĂ©rie, Ă©tait nĂ©e contre les pillards de la volontĂ© populaire de 1962 et 1992, qui sont les derniers Ă pouvoir ouvrir le bec, pour donner des leçons, et que dans tous les cas, elle continue dans ce pays de braves, parce que les autres voies nâont rien apportĂ© dâautre, que des massacres commis par une armĂ©e corrompue, et des mascarades. Dâailleurs, la libertĂ© que la presse dans ce pays a obtenue et tenue, nâa pas Ă©tĂ© donnĂ©e par le pouvoir harkis en place, mais lĂąchĂ©e sous la pression des armes.
  La dĂ©colonisation de quelque pays que se soit ne sâĂ©tait jamais rĂ©alisĂ©e sans lutte. Et Ă plus forte raison sans lutte armĂ©e. Si lâon ne cite que les pays du Maghreb, quel est celui qui nâa pas Ă un moment ou un autre pris les armes, pour se dĂ©faire du fascisme colonial français, ou dâun autre ? Pourquoi donc changer de mĂ©thode qui a fait ses preuves ?Â
 Offre-t-on des banquets, Ă un despote, pour quâil prenne conscience de ses frasques ? Rien nâest moins sur, puisquâen gĂ©nĂ©ral, il engloutirait tout en disant : « câest bien mes bougres, câest bien ».
 Quelle différence y a-t-il entre un colon étranger et un autre indigÚne ? Les deux employant la terreur, pour dominer et exploiter.
 Pourquoi devrions-nous utiliser tous les moyens, pour chasser lâun, mais hĂ©siter, sâagissant de lâautre ?
 On dit pourtant que, LES MEMES CAUSES CONDUISENT AUX MEMES EFFETS, et que LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS.
 Sâil est vrai que depuis le 11 Septembre 2002, on a peur de parler de munitions, de peur dâĂȘtre taxĂ© de terrorisme, personne ne peut dĂ©nier le droit Ă lâautodĂ©fense, ni Ă lâautodĂ©termination. Ce sont des droits Ă©lĂ©mentaires, inaliĂ©nables et internationaux. Si des criminels de droit commun, tels les tyrans, Ă travers la planĂšte, constituant des bandes organisĂ©es, ont toujours le terrorisme en bouche, contre tout rĂ©calcitrant Ă leur mainmise, ce nâest certainement pas une raison de ne pas leur rĂ©sister, afin de les mettre hors dâĂ©tat de nuire, dans un avenir proche jâespĂšre, comme je crois.
  La plus grande tare du tunisien, en majoritĂ©, comme pour beaucoup, sans doute, est de toujours attendre, en limace, la cueillette de ce que les autres sĂšment, puis de prĂ©tendre en ĂȘtre lâartisan, une fois le but atteint. Quand il en exprime sa joie, câest avec dĂ©lectation de vainqueur, comme lorsquâil se jette, sur un banquet offert, et aux frais de nul pareil, il ne participerait. Câest ce quâa fait notre « gĂ©nĂ©ral », le 07 Novembre1987. Sâajoute Ă cela sa mĂ©disance lĂ©gendaire, son rĂ©gionalisme, son nĂ©potisme et son racisme vis-Ă -vis de ses concitoyens. A lâencontre dâĂ©trangers racistes, il nâest par contre enclin quâaux courbettes. Ce sont lĂ des comportements de putes Ă couilles, indignes de tout ĂȘtre humain respectable. Et tout cela allant de pair, avec un paraĂźtre religieux croissant, y compris parmi les jeunes. Sans se dĂ©faire de ces maladies, croyez-moi, il ne pourra jamais se rĂ©aliser. Regardez ce qui se passe ailleurs, dans des pays pas toujours chauvins : les habitants sây respectent, se dĂ©fendent, sâencouragent et se serrent les coudes. Si un seul membre en est lĂ©sĂ©, câest le branle bas de combat immĂ©diat. Si une rĂ©alisation est effectuĂ©e, tout le monde en exprime sa fiertĂ©. On ne peut jamais parler de sociĂ©tĂ©, sâil ne sâagissait que dâun nombre dâindividus, aussi nombreux soient-ils, mĂȘme vivant sur une seule terre, si sans esprit de respect, ni de solidaritĂ©, en Ăąme et conscience. Câest Ă cela que lâĂ©lite tunisienne doit sâatteler avant tout, avant de parler dâun quelconque changement.
 En Janvier 1984, Ă©clata la RĂ©volte du Pain : de 80 millimes, le prix dâ1 kg passa Ă 160. Ce fut la goutte qui fit dĂ©border le vase. Il y eut une centaine de morts, dont certains liquidĂ©s par lâactuel « prĂ©sident » en personne, qui nâĂ©tait encore quâun bras de basses besognes. Habib BOURGUIBA, tel un proxĂ©nĂšte, apparaĂźt soudainement Ă la tĂ©lĂ©vision, pour lancer : « le prix du pain redevient comme il Ă©tait, c’est-Ă -dire 60 millimes ». AussitĂŽt, le « peuple » descend dans la rue pour crier : « vive BOURGUIBA, le pain revient au prix dâavant ». Vite oubliĂ©s les cents morts, les blessĂ©s, la pauvreté⊠et lâhumiliation continue. Par la suite, Ă©videmment, des fusibles gouvernementaux sautĂšrent.
 Solennellement, je lance un appel, ici, Ă tous les humains, sur la terre de Tunisie, de choisir la voie qui nous semblerait la plus adĂ©quate, pour pouvoir exister en ĂȘtres, ou bien libres, aprĂšs avoir chassĂ© nous-mĂȘme Zinochet, cancre assermentĂ© (primaire+2) et potentat de premier ordre, ou alors libĂ©rĂ©s, si nous options pour le rappel des anciens colons, en les suppliant. On verra sâils acceptent.
  En tous les cas, dâun pays avancĂ©, on peut toujours « hĂ©riter » quelque chose. Mais dâun baudet, que peut-on espĂ©rer ? En dehors de lâune de ces deux solutions, il ne nous resterait quâĂ nous enterrer, mĂȘme vivants.
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                                                                                RABAM, qui espĂšre Ă tous, un bon rĂ©tablissement.                                                                                                                Â
« LâELAN DE SOLIDARITE »
Tunis le 5 Septembre 2008-5 Romdhane 1429
Amor Harouni, pĂšre de Abdelkarim et Hend Harouni
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Mon attention a Ă©tĂ© attirĂ©e par un Ă©ditorial dâun journal de la place qui rapporte : « que lâĂ©lan de solidaritĂ© se fonde sur les principes de la distribution Ă©quitable des fruits de la croissance et de solidaritĂ© agissante et citoyenne entre les rĂ©gions et les diverses catĂ©gories sociales hissant ainsi les valeurs dâentraide, de tolĂ©rance et de solidaritĂ© en principes constitutionnelles largement ancrĂ©s dans les esprits et les pratiques individuelles et sociales ». JusquâĂ prĂ©sent tout ceci pousse Ă lâoptimisme, mais lâauteur a omis de parler de ce que cache le revers de la mĂ©daille. Il ne faut pas oublier quâactuellement, il y a une frange apprĂ©ciable de la population qui se trouve entrainĂ©e au pessimisme, du fait que de part son exclusion pure et simple, la frange dont il sâagit est les anciens prisonniers politiques qui aprĂšs leurs libĂ©rations se trouvent dans une situation alarmante. Ces personnes nâont aucun droit mĂȘme le plus Ă©lĂ©mentaire, tel que le droit libre Ă la parole, non rĂ©intĂ©gration Ă leurs postes de travail ou Ă la possibilitĂ© de crĂ©er de petits projets pour pouvoir subvenir aux subsistances de leurs familles, pas de droit au passeport ni de prestation mĂ©dicale qui touche surtout ceux qui sont atteints de maladies chroniques, sĂ©quelles de mauvais traitements et faute de soins mĂ©dicaux en prison, ajouter Ă cela les harcĂšlements continus de la police (agents civils avec un bon nombre de vĂ©hicules et cyclomoteurs) ainsi que filatures, arrestations illĂ©gales dans la rue et les lieus publics. Cette situation peu enviable qui semble sâĂ©terniser a dâailleurs poussĂ© certains dâentre – eux Ă la grĂšve de la faim durant une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e sans que personne ne lĂšve le petit doigt Ă lâexception de certaines ONGS nationales et internationales pour condamner de tels procĂšdes que nul nâignore quâils sont inadmissibles et inhumains, sans oublier les milliers dâexilĂ©s et leur droit au retour Ă la mĂšre patrie avec dignitĂ© et sĂ©curitĂ© et ce, dans les plus brefs dĂ©lais.
Compte tenu de ce qui prĂ©cĂšde, il serait prĂ©fĂ©rable, voire indispensable quâune pratique soit concrĂ©tisĂ©e par les responsables pour assainir lâatmosphĂšre et soulager un tant soit peu la population et naturellement loin de toute discrimination ni dâexclusion pour pouvoir rĂ©aliser une rĂ©conciliation rĂ©elle et instaurer un vĂ©ritable dialogue dans la confiance et la sĂ©rĂ©nitĂ©.
Par ailleurs, il y a lieu de faire remarquer quâĂ lâheure actuelle le moment sâannonce propice avec lâentame du mois sacrĂ© de Ramadan, mois de piĂ©tĂ©, solidaritĂ© et tolĂ©rance.
Certains pays arabes et Musulmans viennent de faire un geste apprĂ©ciable en libĂ©rant des milliers de dĂ©tenus, malheureusement ça nâa pas Ă©tĂ©  le cas pour notre pays, mais comme le dit lâadage, mieux vaut tard que jamais .
Pour conclure, il ne me reste plus quâĂ profiter de cette occasion pour adresser mes vĆux de prospĂ©ritĂ© et dâun avenir meilleur aux Tunisiens et Tunisiennes ainsi quâĂ tous les Musulmans de la planĂšte.
A bon entendeur salut.
Amor Harouni    Â
Rencontre historique Ă Tripoli entre Condoleezza Rice et Mouammar Kadhafi
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