Un défenseur arrêté pour avoir dénoncé des abus policiers
Arrestation arbitraire / Détention arbitraire / Mauvais traitements
Tunisie 5 septembre 2008
Tunisia: Rice Should Press for Rights Improvements
End Harassment, Detentions of Rights Defenders
Média tunisien : blogs contre presse
Tunisia gets religious TV amid Islamist concern
Y a-t-il encore un peuple dans le pays ?
L’été arrive à sa fin et la rentrée scolaire est là, de nouveau. Début de la quinzaine qui la précède, commence le mois de Ramadan. Fin de celle qui la suit, c’est l’Aïd Essaghir, fête sanctionnant l’épilogue du mois de jeûne. Ce défilement du temps, est immuable, à travers les années, comme l’appel du muezzin à la prière, cinq fois par jour, en toutes circonstances et à toute heure venue. Il n’y a de variation que dans l’ordre de succession des évènements, selon le chevauchement de 2 calendriers : le lunaire et le solaire.
L’existence des arabo-musulmans est, comme pour le reste du monde, ponctuée d’évènements divers et variés, dont seule l’importance, quant à la construction ou à la destruction du quidam, peut les évaluer. A les observer, on les croirait vivre leur vie, comme on dit. En réalité, ils ne font que se soumettre, dans la forme, à des pratiques culturelles et/ou cultuelles millénaires, mais de plus en plus appauvries, dans le contenu, par leur mépris d’eux-mêmes et de celui des potentats qui leur siègent sur le cou, avec suppôts et croisés.
Dans les années soixante dix, malgré la modestie des bourses, le tunisien aimait les fêtes, les rencontres, les aventures et les défis, parce que tout simplement, il se sentait vivre, tant soit peu, pouvant s’offrir le nécessaire, avec les moyens disponibles. Il avait un certain niveau de vie et beaucoup de dignité. Et ce, malgré la naissance de quelques tapirs. C’était le début de l’époque postcoloniale, celle d’une volonté de construction du pays, de développement économique et de solidarité relative. On voulait montrer au reste du monde, qu’on se prenait en charge, pour faire mieux que l’« ex-occupant ».
Comme je l’avais signalé, précédemment, l’instituteur qui touchait un salaire d’une quarantaine de dinars tunisiens, avait une maison, une voiture, mangeait à sa faim, pouvant même aider des pauvres et se permettre des vacances chez lui ou ailleurs.
Le commun des autochtones, pouvait subvenir à ses besoins alimentaires, parfois même élémentaires. Pour les travailleurs émigrés, c’était le grand luxe, une fois rentrés chez eux, en vacances. Ils avaient un pouvoir d’achat conséquent.
Au fil du temps, les tapirs se sont multipliés, ont grossi et se sont métamorphosés progressivement en caïmans qui, ayant pris goût à la chair humaine, n’ont plus aucune gène à déchiqueter pour engloutir, tout ce qui croise leur chemin.
Aujourd’hui, dans la Tunisie de l’Ere Nouvelle (qui dure depuis 1987), sept familles, de la pire racaille, se sont entendues pour enserrer tel un gigantesque étau, une société jusqu’à l’agonie. Un sort réservé à tout citron, bien pressé.
Tous les secteurs, producteurs de croissances économiques, ont été usurpés. Actuellement, toutes les sociétés industrielles, agricoles, de services…, publiques et privés, ont été partagées entre celles vendues à des holdings étrangers, et dont les prix, ont été versés en devises, dans des comptes de la mafia au pouvoir ; et celles accaparées en propriétés, par cette même bande organisée. Par mesures comminatoires, les PDG déboutés, doivent rester « en poste », afin de couper court aux rumeurs.
Des fils de … continuent à parler de croissance économique nationale, dépassant les 6%, invariablement. En réalité, la croissance est singulièrement mirobolante pour ces voleurs en espèce. De rien du tout, ils brassent des milliards, dorénavant, en des temps record. Pour le peuple pillé, il n’y a plus d’avancée, depuis l’avènement de cette ère de la pègre, mais plutôt une récession grave. Le « citoyen » moyen n’a plus de pouvoir d’achat, à telle enseigne, qu’on commence à rêver d’un BOURGUIBA ressuscitant, malgré que la merde actuelle soit la suite « logique » de son parcours macabre, à la tête du pays. Beaucoup de monde regrette le colon français, qui malgré sa domination et sa haine, apportait quelques progrès technologiques dans beaucoup de domaines, permettait des libertés individuelles et laissait, au moins, des miettes aux gens. A regarder la vie dans les DOM-TOM (Domaines d’Outre Mer et Territoires d’Outre Mer), on peut comprendre ces aspirations. Ces contrées, devenus françaises, par colonisation, puis par voies référendaires, ont le niveau de vie français, C’est-à-dire, actuellement, quinze fois celui tunisien. Et la différence va, augmentant.
Mais ce souhait risque d’être déçu, à l’image des habitants de l’île ANJOUAN, des Seychelles, en 1997, occupés par une tête de bite local, et qui après avoir hissé le drapeau français, s’étaient faits signifier par Jacques CHIRAC, une fin de non recevoir.
Les malheureux étaient et le sont toujours, comme le reste des pays arabes, tenus par leur masturbateur en chef.
Alors nos Harkis, allez-vous laisser la place, directement, à vos protecteurs. Ne vous inquiétez pas, je suis sur que s’ils acceptaient la proposition, ils vous laisseraient du luxe. Essayez de les convaincre, avant qu’il ne soit trop tard. D’ailleurs, que vous reste-t-il encore à piller : le « pays » est à genou, voire à plat ventre, agonisant.
CRIMINELS de droit commun et écrivaillons, arrêtez de parler de réussite économique tunisienne ou de « Miracle Tunisien », parce que de cette manière, vous continuez à espérer, par mépris, perpétrer un crime abominable, contre onze millions d’habitants. Je vous dis que vous perdez votre « vie » de chien, à lécher les fesses nues de vos maîtres, maintenant que le subterfuge est à nu. Faites gaffe à la merde, elle risquerait d’être abondante, surtout à la venue de diarrhées, si les intéressés prenaient peur. On lit et on entend, ici ou là, encore, des chiffres officiels « magiques » tels, 80% de la population constitue la classe moyenne, 80% des habitants ont leur maison, 2,6 % de pauvres, 1 % de malades, 1,5 % d’analphabètes…, et 110 % de tunisiens auraient choisi Zinel Abidine BEN ALI (ZABA baba et ses sept pilleuses familles), comme Messie, pour les conduire à vie. Des « statistiques » reprises en cœur, par des perroquets de cage, dans les deux sexes. Ils devraient plutôt être discrets, de peur de réveiller la jalousie des puissances mondiales, les amenant à nous ravir ces réussites hors pairs. Je sais, par exemple, que les professions libérales faisant partie de « la classe moyenne », se débattent amèrement, dans leur majorité, pour survivre. Je sais aussi, que cette catégorie sociale formait réellement 60% de la population, dans les années 70. Aujourd’hui, elle n’est plus que de 3%. Alors, les 80% ne sont que dans des cervelles sur calles sèches, parce que ce taux est plutôt l’expression, de ce qui est en dessous du seuil de pauvreté. Donc, classe moyenne de miséreux ? On n’est pas à une schizophrénie près, comme « Dons Obligatoires », « Consultations Nationales » ou « Initiatives Populaires », sous la botte d’une tyrannie.
Les évènements du bassin minier de Gafsa sont, dit-on, derrière nous. On aurait trouvé du travail aux milliers de manifestants de la région, et changé d’un coup, leur vie du tout au tout. Alors dire que notre « Général », n’excelle pas dans la magie !
Ce qu’on dit moins, c’est que ce bastion n’est pas le seul à profiter du dénuement. Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, en Tunisie, les gens se battent contre le mauvais sort, pour ne pas crever de faim. Même dans les villes, qu’elles soient de coutume « touristique », « industrielle » ou autres, le besoin est patent. Il y a tout de même une exception de taille, celle-là : La capitale Tunis. A s’y promener, dans de nouveaux quartiers, on se croirait dans un autre pays : des immeubles flambants neufs, poussent comme des champignons et des commerces modernes, attestent d’un business qui tourne à plein régime, malgré des prix hors de l’imagination.
Quand on fait sa petite enquête, pour percer le secret, on s’aperçoit que ce gigantisme capitaliste, est le fait de gens d’affaires, pilleurs en herbe, anciens ou nouveaux mafieux, tous lécheurs du cul du maître. Tous ont avec lui un lien de sang, de mariage ou d’intérêts. Dans tous les cas, personne ne peut prétendre être hors du « parti » au « pouvoir » : le RCD (Rassemblement Constitutionnel Démocratique), dont il est le parrain sans partage. On comprend aisément, que les rapines réalisées se voient, en partie investies à Tunis et non ailleurs dans le pays, car plus anonymes parce que plus nombreuses, et dans un espace plus étendu. Probablement aussi, faute de mieux, qui sait ? Si ces charognes s’aventuraient ailleurs, traînant le butin, ils s’attireraient les foudres d’Interpol et des procès pour blanchiment d’argent. BUSH, SARKOZY, CHIRAC, BERLUSKONI ou BLAIR par exemple, leur seraient de bons conseillers, comme ils le sont en criminalité politique. Entre les pays arabes aussi, dont les richesses sont propriétés des despotes au pouvoir, il est encore possible d’échapper à Interpol et aux tribunaux internationaux. Ils le savent bien et en profitent, pour « investir » au nom des peuples, les uns chez les autres, en « amis ».
Et les administrés dans tout çà, comme on dit ? Eh bien, chers amis, que dal, en dehors de la dèche, à l’extérieur ou à l’intérieur des geôles, construites spécialement pour eux. Bientôt, « 80% » de la « population » y serait logée. D’ailleurs, ceux laissés dans la toundra, à l’intérieur des frontières, n’ont qu’à se jeter à la mer, corps et âme. Avec un peu de « chance », ils pourraient débarquer chez l’un des conseillers ci-dessus cités, qui à leur tour, les réexpédieraient à la case départ. Ils seront hébergés et nourris par le parrain en chef, une fois revenus au bercail, comme les rescapés de noyades locales et restés en vie.
Ramadan est donc là, avec ses sacrifices, ses prières et ses rituels, dans encore plus de misère que l’année passée. La télévision, minable institution publique, avalant des redevances élevées et incluses vicieusement dans les factures d’électricité, étale des recettes de cuisine, hors de portée et à longueur de journée. La rentée scolaire aussi, s’ajoutant au tableau noir, avec ses charges, devenues insupportables pour les parents d’élèves. Dieu seul sait, comment vont-ils faire. En France, par exemple, des aides matérielles sont allouées aux parents à revenus modestes. En Tunisie, le Bokassa local offre la soupe, en ce mois saint, à cent vieillards, qui lui baiseront la main et le couvriront de voeux. L’éducation, décidément, n’est pas son truc ! Viendra l’Aïd, deux semaines après, qu’il faudra « fêter ». Il y aura, comme d’habitude, des pâtisseries offertes par le Palais, à une poignée de p…(j’allais dire de pauvres, alors qu’il n’y en a pas en Tunisie). Les caméras officielles immortaliseront l’évènement, sans aucun doute.
Et tous les ans, la ceinture se resserre et l’indigence s’installe, davantage. Je me demande, jusque quand le tunisien va tenir, sachant que les victimes de la famine se multiplient. A ce rythme, je crois que vu le « pacifisme »légendaire de ce peuple, il faudra attendre son extermination, pour que des étrangers viendront vivre en hommes, à sa place.
J’ai récemment regardé à Aljazeera Mubashar, une émission réservée à la Tunisie et ses « élections présidentielles », programmées pour 2009. L’invité n’était autre que notre Néjib CHABBI, Ex numéro 1 du PDP (Parti Démocratique Progressiste), qu’il avait créé, et désormais rédacteur en chef de son hebdomadaire ELMAWKIF. Selon la loi électorale, parachutée sur mesure, il est catégoriquement exclu de ce rendez vous, comme candidat. Dans l’ensemble, je trouve qu’il avait bien exprimé le mal tunisien, et qu’il avait parlé en homme politique responsable, sauf sur un point très important : celui du choix ou non de la lutte armée, pour déposer la dictature, qui tue 11 millions de citoyens, par l’appauvrissement programmé pour réduire, d’un coté, et par le tir à balles réelles, de l’autre, quand la moindre manifestation de colère se fait sentir, même pacifiquement. Les événements du bassin minier de GAFSA l’ayant récemment attesté.
Monsieur CHABBI, donc, en répondant à un intervenant dans l’émission, qui appelait à la lutte armée si elle s’avérait nécessaire, répondit qu’elle était contre productive et dévastatrice et que l’exemple algérien récent le démontrait clairement. Sans lui en vouloir, parce que j’estime qu’il s’était exprimé le plus librement du monde, je voudrais simplement lui rappeler, que la lutte armée en Algérie, était née contre les pillards de la volonté populaire de 1962 et 1992, qui sont les derniers à pouvoir ouvrir le bec, pour donner des leçons, et que dans tous les cas, elle continue dans ce pays de braves, parce que les autres voies n’ont rien apporté d’autre, que des massacres commis par une armée corrompue, et des mascarades. D’ailleurs, la liberté que la presse dans ce pays a obtenue et tenue, n’a pas été donnée par le pouvoir harkis en place, mais lâchée sous la pression des armes.
La décolonisation de quelque pays que se soit ne s’était jamais réalisée sans lutte. Et à plus forte raison sans lutte armée. Si l’on ne cite que les pays du Maghreb, quel est celui qui n’a pas à un moment ou un autre pris les armes, pour se défaire du fascisme colonial français, ou d’un autre ? Pourquoi donc changer de méthode qui a fait ses preuves ?
Offre-t-on des banquets, à un despote, pour qu’il prenne conscience de ses frasques ? Rien n’est moins sur, puisqu’en général, il engloutirait tout en disant : « c’est bien mes bougres, c’est bien ».
Quelle différence y a-t-il entre un colon étranger et un autre indigène ? Les deux employant la terreur, pour dominer et exploiter.
Pourquoi devrions-nous utiliser tous les moyens, pour chasser l’un, mais hésiter, s’agissant de l’autre ?
On dit pourtant que, LES MEMES CAUSES CONDUISENT AUX MEMES EFFETS, et que LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS.
S’il est vrai que depuis le 11 Septembre 2002, on a peur de parler de munitions, de peur d’être taxé de terrorisme, personne ne peut dénier le droit à l’autodéfense, ni à l’autodétermination. Ce sont des droits élémentaires, inaliénables et internationaux. Si des criminels de droit commun, tels les tyrans, à travers la planète, constituant des bandes organisées, ont toujours le terrorisme en bouche, contre tout récalcitrant à leur mainmise, ce n’est certainement pas une raison de ne pas leur résister, afin de les mettre hors d’état de nuire, dans un avenir proche j’espère, comme je crois.
La plus grande tare du tunisien, en majorité, comme pour beaucoup, sans doute, est de toujours attendre, en limace, la cueillette de ce que les autres sèment, puis de prétendre en être l’artisan, une fois le but atteint. Quand il en exprime sa joie, c’est avec délectation de vainqueur, comme lorsqu’il se jette, sur un banquet offert, et aux frais de nul pareil, il ne participerait. C’est ce qu’a fait notre « général », le 07 Novembre1987. S’ajoute à cela sa médisance légendaire, son régionalisme, son népotisme et son racisme vis-à-vis de ses concitoyens. A l’encontre d’étrangers racistes, il n’est par contre enclin qu’aux courbettes. Ce sont là des comportements de putes à couilles, indignes de tout être humain respectable. Et tout cela allant de pair, avec un paraître religieux croissant, y compris parmi les jeunes. Sans se défaire de ces maladies, croyez-moi, il ne pourra jamais se réaliser. Regardez ce qui se passe ailleurs, dans des pays pas toujours chauvins : les habitants s’y respectent, se défendent, s’encouragent et se serrent les coudes. Si un seul membre en est lésé, c’est le branle bas de combat immédiat. Si une réalisation est effectuée, tout le monde en exprime sa fierté. On ne peut jamais parler de société, s’il ne s’agissait que d’un nombre d’individus, aussi nombreux soient-ils, même vivant sur une seule terre, si sans esprit de respect, ni de solidarité, en âme et conscience. C’est à cela que l’élite tunisienne doit s’atteler avant tout, avant de parler d’un quelconque changement.
En Janvier 1984, éclata la Révolte du Pain : de 80 millimes, le prix d’1 kg passa à 160. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il y eut une centaine de morts, dont certains liquidés par l’actuel « président » en personne, qui n’était encore qu’un bras de basses besognes. Habib BOURGUIBA, tel un proxénète, apparaît soudainement à la télévision, pour lancer : « le prix du pain redevient comme il était, c’est-à-dire 60 millimes ». Aussitôt, le « peuple » descend dans la rue pour crier : « vive BOURGUIBA, le pain revient au prix d’avant ». Vite oubliés les cents morts, les blessés, la pauvreté… et l’humiliation continue. Par la suite, évidemment, des fusibles gouvernementaux sautèrent.
Solennellement, je lance un appel, ici, à tous les humains, sur la terre de Tunisie, de choisir la voie qui nous semblerait la plus adéquate, pour pouvoir exister en êtres, ou bien libres, après avoir chassé nous-même Zinochet, cancre assermenté (primaire+2) et potentat de premier ordre, ou alors libérés, si nous options pour le rappel des anciens colons, en les suppliant. On verra s’ils acceptent.
En tous les cas, d’un pays avancé, on peut toujours « hériter » quelque chose. Mais d’un baudet, que peut-on espérer ? En dehors de l’une de ces deux solutions, il ne nous resterait qu’à nous enterrer, même vivants.
RABAM, qui espère à tous, un bon rétablissement.
« L’ELAN DE SOLIDARITE »
Tunis le 5 Septembre 2008-5 Romdhane 1429
Amor Harouni, père de Abdelkarim et Hend Harouni
Mon attention a été attirée par un éditorial d’un journal de la place qui rapporte : « que l’élan de solidarité se fonde sur les principes de la distribution équitable des fruits de la croissance et de solidarité agissante et citoyenne entre les régions et les diverses catégories sociales hissant ainsi les valeurs d’entraide, de tolérance et de solidarité en principes constitutionnelles largement ancrés dans les esprits et les pratiques individuelles et sociales ». Jusqu’à présent tout ceci pousse à l’optimisme, mais l’auteur a omis de parler de ce que cache le revers de la médaille. Il ne faut pas oublier qu’actuellement, il y a une frange appréciable de la population qui se trouve entrainée au pessimisme, du fait que de part son exclusion pure et simple, la frange dont il s’agit est les anciens prisonniers politiques qui après leurs libérations se trouvent dans une situation alarmante. Ces personnes n’ont aucun droit même le plus élémentaire, tel que le droit libre à la parole, non réintégration à leurs postes de travail ou à la possibilité de créer de petits projets pour pouvoir subvenir aux subsistances de leurs familles, pas de droit au passeport ni de prestation médicale qui touche surtout ceux qui sont atteints de maladies chroniques, séquelles de mauvais traitements et faute de soins médicaux en prison, ajouter à cela les harcèlements continus de la police (agents civils avec un bon nombre de véhicules et cyclomoteurs) ainsi que filatures, arrestations illégales dans la rue et les lieus publics. Cette situation peu enviable qui semble s’éterniser a d’ailleurs poussé certains d’entre – eux à la grève de la faim durant une période indéterminée sans que personne ne lève le petit doigt à l’exception de certaines ONGS nationales et internationales pour condamner de tels procèdes que nul n’ignore qu’ils sont inadmissibles et inhumains, sans oublier les milliers d’exilés et leur droit au retour à la mère patrie avec dignité et sécurité et ce, dans les plus brefs délais.
Compte tenu de ce qui précède, il serait préférable, voire indispensable qu’une pratique soit concrétisée par les responsables pour assainir l’atmosphère et soulager un tant soit peu la population et naturellement loin de toute discrimination ni d’exclusion pour pouvoir réaliser une réconciliation réelle et instaurer un véritable dialogue dans la confiance et la sérénité.
Par ailleurs, il y a lieu de faire remarquer qu’à l’heure actuelle le moment s’annonce propice avec l’entame du mois sacré de Ramadan, mois de piété, solidarité et tolérance.
Certains pays arabes et Musulmans viennent de faire un geste appréciable en libérant des milliers de détenus, malheureusement ça n’a pas été le cas pour notre pays, mais comme le dit l’adage, mieux vaut tard que jamais .
Pour conclure, il ne me reste plus qu’à profiter de cette occasion pour adresser mes vœux de prospérité et d’un avenir meilleur aux Tunisiens et Tunisiennes ainsi qu’à tous les Musulmans de la planète.
A bon entendeur salut.
Amor Harouni
Rencontre historique à Tripoli entre Condoleezza Rice et Mouammar Kadhafi

