5 juin 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2569 du 05.06.2007

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Maatoug El Ir, autre victime du contrôle administratif AISPP: Abdallah Zouari: Ein Journalist der in seiner Heimat im Exil lebt

AP: Procès des appels au terrorisme sur internet

L’Audace: Les traitres – Le consul général de Tunisie a sauté; Voici comment Mounir Boughattas: Reponse à petition Balha Boujadi: Les islamistes et leurs droits de l’homme ATS: Conseil des droits de l’homme: Le président soumet un projet d’accord AFP: Quelque 100.000 réfugiés afghans illégaux expulsés d’Iran (ONU) AFP: Guantanamo: un juge militaire annule les poursuites contre un Canadien REUTERS: ANALYSIS-Chances slim for W.Sahara breakthrough AFP: L’opposition turque combat toujours la présidentielle au suffrage direct AFP: Les thérapies ciblées de plus en plus l’arme de choix contre le cancer Le Monde: Une agence des Nations unies doute de la possibilité d’un Etat palestinien


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

Maatoug El Ir, autre victime du contrôle administratif

L’AISPP a appris que Maatoug El Ir, ex prisonnier politique, est en butte à des agressions, brimades et provocations quotidiennes au poste de police d’El Agba, allant jusqu’à faire pression sur ses employeurs pour le licencier. Il est séquestré de longues heures lorsqu’il émarge au registre du contrôle administratif. Ses documents personnels sont parfois saisis.
Dernièrement, alors qu’il commençait à travailler comme chauffeur routier pour le compte d’autrui, les agents de la garde lui ont saisi les documents du camion et ne les lui ont rendus qu’une fois qu’il avait tout perdu.
Le 15 mai 2007, il a été violemment agressé et humilié par Kaïs Mansour, le chef du poste de la garde nationale d’El Agba, ce qui entraîné une hémorragie à l’œil gauche, ainsi que l’a attesté un médecin de la santé publique qui lui a prescrit un repos de dix jours et lui a remis un certificat. Monsieur Maatoug El Ir a déposé une plainte auprès du Procureur de la République de la Mannouba enregistrée le 19 mai 2007 sous le numéro 7027577/2007, par laquelle il a demandé que Kaïs Mansour, son agresseur, soit poursuivi, en vertu de l’article 201 du Code pénal.
Ses plaintes et doléances auprès du Chef de l’Etat ne sont pas parvenus à faire cesser les préjudices et les dépassements qui piétinent ses droits. L’ex prisonnier politique Maatoug El Ir a effectué seize ans d’emprisonnement. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle le 5 novembre 2006 et a été soumis au contrôle administratif. L’AISPP (…) Tunis, le 4 juin 2007 Pour l’Association, le Coordonnateur Maître Mokhtar Yahyaoui (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Abdallah Zouari: Ein Journalist der in seiner Heimat im Exil lebt

Internationales Komitee zur Unterstützung der politischen Gefangenen in Tunesien (AISPP) (ـbersetzung aus dem Arabischen Tunis-online.net http://Tunis-online.net)
Der Journalist Abdallah Zouari, ein ehemaliger gewaltloser politischer Gefangener, drohen noch 26 Monate administrative Maكnahmen zur Beschrنnkung seiner Bewegungsfreiheit. Normalerweise endet morgen den 5 Juni 2007 die Fünf jنhrige so genannter „administrativer Kontrolle”. Heute wurde von der Zustنndigen Polizeibehِrde eingeladen und mündlich informiert dass administrative Maكnahmen bis 2009 (das Jahr wo die Prنsidenten Wahlen stattfinden werden) dauern würden.
Als Journalist der inzwischen eingestellten Publikation „al-Fajr” war Abdallah Zouari 1992 in einem unfairen Prozess von einem Militنrgericht zu elf Jahren Haft und weiteren fünf Jahren so genannter „administrativer Kontrolle” verurteilt worden. Gemنك dieser Auflage müssen sich Gefangene regelmنكig bei einer Polizeistation melden und vor dem Verlassen ihres Wohnorts um Erlaubnis bitten. Diese Maكnahme wird von den tunesischen Behِrden oft gegen ehemalige politische Gefangene angewandt, um deren Recht auf freie Meinungsنuكerung und ihre Bewegungsfreiheit einzuschrنnken. Nach seiner Haftentlassung im Juni 2002 wurde Abdallah Zouari angewiesen, in ein entlegenes Dorf nahe der Stadt Zarzis etwa 700 Kilometer von seinem Heimatort Tunis entfernt zu ziehen und getrennt von seiner Familie zu leben. Als er dem nicht Folge leistete, wurde er in einem unfairen Prozess wegen „Verstoكes gegen die administrative Kontrolle” zu acht Monaten Haft verurteilt. Nach nationalen und internationalen Protesten kam er nach zwei Monaten frei, wurde jedoch am 17. August 2003 erneut inhaftiert. Bei der Festnahme in Ben Guerdane, etwa 50 Kilometer von dem ihm zugewiesenen Wohnort entfernt, waren Menschenrechtsverteidiger zugegen. Liebe Schützer und Freunde der Menschenrechte!
Der Schicksal von Journalist Abdallah Zouari und Seine Familie ist ernsthaft und hنngt von Ihrem und unserem gemeinsamen und sofortigen Einsatz ab.
Wir appellieren an alle nationalen und internationalen Organisationen und Institutionen, sich für die Behebung von ungerechten so genannter „administrativer Kontrolle” einzusetzen.
Wir fordern die tunesische Regierung auf mit solchem unmenschlichen Vorgehen aufzuhِren und die Freiheit von Abdallah Zouari zu gewنhrleisten.
Tunis den, 04Juni 2007
Mokhtar Yahyaoui ـbersetzung aus dem Arabischen www.tunis-online.net <http://www.tunis-online.net/> info@tunis-online.net <mailto:info@tunis-online.net>


Les traitres

Le consul général de Tunisie a sauté; Voici comment

 
Par Slim Bagga Partant du fait mille fois avéré que le Général Ben Ali a commis un deuxième coup d’Etat le 26 mai 2002, en organisant un referendum-pébiscite qui lui autorise et lui garantisse l’impunité et “l étenité”, ce régime et son Président sont devenus illlégitimes. L’ on peut donc naturellement estimer que l’ambassadeur de Tunisie, par exemple, ne représente pas la Tunisie ni ses intérêts, mais il représente un dictateur qui se maintient au pouvoir par la force et grâce à un gigantesque appareil policier.
Pour en venir au consul général, voilà un ex journaliste de gauche qui a vendu son âme. il fut à la rue Lubeck l’ombre de lui-même. Il a fait son choix et il est en train de le payer après avoir servi la tyrannie.
Lorsque “L’Audace” a écrit au mois d’avril que Ben Ali a donné l’ordre aux binationaux de voter Ben Ali, c’était vrai; Mais Moncef Gouja s’est démené contre notre journal pour dire que Ben Ali ne s’occupe pas de ça et que notre information était fausse. Ah bon? De quoi s’occupe Ben Ali? Et de quoi s’est il toujours occupé sinon de manipulation?
Personnellement, je n’ai rien contre Moncef crâne d’oeuf. Il me connait lorsqu’il travaillait sous mes ordres à Tunis. Mais son choix et son imposture sont excessifs car il fut avant tout journaliste et fait honte à présent à ses pairs.
S’ il n’était pas honteux, comment ce consul rouge fait honte à Marx et Lénine réunis. Comment accepte-t-il de servir une dictature et d’attaquer la liberté? Comment troque-t-il la Gauche, sa Gauche pour son Président imposteur? Même l’ambassadeur, Raouf Najar, a eu plus de retenue. Mais il est vrai que le consul et l’ambassadeur ne sont pas de la même couture.
Adieu, Moncef Gouja, tu le méritais bien. Ta vie est à présent derrière toi. il faut assumer ses choix (Source: “L’Audace” Num 147-148 à paraitre samedi)


Procès des appels au terrorisme sur internet

Associated Press, le 5 juin 2007 à 13h13
La veuve d’un assassin du commandant Massoud et un Tunisien convoqués devant le Tribunal pénal fédéral Bellinzone/Berne (AP) Le premier procès relatif à la propagande islamique appelant au terrorisme va s’ouvrir le 20 juin prochain en Suisse. Les accusés, convoqués devant le Tribunal pénal fédéral
(TPF) à Bellinzone (TI), sont un Tunisien vivant en Suisse et la veuve, belge, d’un des assassins du commandant Massoud, qui était établie à Guin (FR).
L’enquête avait conduit à l’arrestation de cinq personnes dans les cantons de Fribourg et de Berne le 22 février 2005. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a prononcé la mise en accusation de deux d’entre eux qui devront notamment répondre de soutien à une organisation criminelle, incitation publique au crime et d’avoir aidé, par le biais de sites internet, à la fabrication et à l’emploi d’explosifs devant servir à des fins criminelles.
Le principal accusé a exploité plusieurs sites internet avec forums de discussion qui ont été utilisés, avec son accord, comme “vecteurs de l’information par des groupes terroristes”, pouvait-on lire mardi sur le site du TPF. Il lui est reproché d’avoir utilisé ces sites “en vue de favoriser la propagande de la violence interraciale et d’inciter à la haine et à la violence interraciale”. Il a également diffusé des “revendications d’attentats terroristes et des menaces contre des pays occidentaux”.
Le site du Tunisien avait diffusé des images et des séquences filmées d’exécution et de mutilation d’êtres humains. La femme est accusée “d’avoir conseillé, inspiré, encouragé et aidé l’homme à ses fins criminelles”.
Site fermé
L’affaire a eu des échos à l’échelon international car la femme, de nationalité belge mais d’origine marocaine, est la veuve d’un des deux hommes qui avaient tué le commandant afghan Ahmed Shah Massoud lors d’un attentat suicide, deux jours avant les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avait précisé l’Office fédéral de la police (OFP).
La femme passe pour une Salafiste convaincue: elle gérait sa propre page internet appelant à la guerre sainte quand elle vivait à Guin (FR). Elle est rentrée en Belgique en 2006. Depuis, elle est interdite d’entrée en Suisse.
Les forums internet exploités en 2004 et 2005 par le principal accusé, dont le site www.islamic-minbar.com , ont été fermés par les autorités fédérales. D’autres pages internet ont cependant pris le relais en 2006 sous des noms semblables, mais elles ne sont plus hébergées en Suisse.
Associated Press


La solidarité des journalistes de la TAP

Suite à la publication sur la Toile de textes diffamatoires et anonymes dénigrant, dans un langage indigne et selon des méthodes staliniennes, leur entreprise et leurs collègues, les journalistes de l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP) ont, dans leur grande majorité (plus de 100 signatures), dénoncé dans une pétition de tels propos infâmes visant à porter atteinte à leur honneur et à l’intégrité de l’agence. Une source proche de cette entreprise souligne que l’Agence TAP demeurera une institution et une école et qu’aujourd’hui, tout est mis en œuvre pour préserver et consolider, de façon imperturbable, cette position d’avant-garde dans le paysage médiatique national à travers une politique fondée sur la modernisation de l’outil de travail, la mise en valeur des ressources humaines, l’ouverture à l’initiative professionnelle constructive, et l’instauration d’un climat social serein, à l’abri des «remous». En aucun cas l’Agence TAP ne renoncera à ses objectifs et ne déviera pas de sa ligne éditoriale dans l’accomplissement de sa noble mission au service du pays par l’élaboration d’une information toujours plus crédible, plus dynamique et plus proche du citoyen.

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1118 du 31 mai 2007)

MDS : Fin de l’ère Boulehya ?

Le congrès du Mouvement des Démocrates Socialistes n’aura pas lieu avant 2008 et, d’ores et déjà, on parle dans les coulisses d’un remplaçant pour le secrétaire général Ismaïl Boulehya. Les choses peuvent en effet être anticipées et on n’écarte plus l’éventualité de nommer un coordinateur général du Mouvement lors du Conseil National prévu en juillet prochain, et ce en raison de l’absence de M. Boulehya, actuellement alité chez lui. Beaucoup de membres du Bureau Politique ambitionnent le poste et on a déjà déblayé le terrain pour la restructuration des fédérations (plus d’une vingtaine) avant le congrès de 2008.

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1118 du 31 mai 2007)

Prise d’assaut d’un tribunal

Deux énergumènes ont pris d’assaut vendredi dernier le tribunal de Menzel Bouzelfa durant un procès. Munis d’armes blanches et de gaz lacrymogènes, ils ont essayé d’atteindre le juge en proférant des menaces de vengeance contre quiconque condamnerait leur frère à la prison. Empêchés par les gardiens de la paix d’atteindre leur objectif, les deux énergumènes ont réussi malgré tout à s’évader du tribunal. L’un d’entre eux, ainsi qu’un complice qui les a aidés à s’enfuir à bord d’un véhicule ont été arrêtés le lendemain même de l’évènement.

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1118 du 31 mai 2007)


 

Reponse à petition

 
Bismillah wa salatu äla rassulallah,

 

Suite à une pétition faite par un groupe de tunisiens le 01/06/2007 et dont je respecte l’opinion, qui ont volontairement  inscrits des noms de signataires  sur lesquels mon nom figure, ces méthodes d’un autre âge m’ont profondément choquées et relève tout simplement de l’abus de confiance.Je tiens à me désolidariser de ce groupe de signataires et demande à tous les tunisiens de bonne foi qui veulent s’engager dans la réconcilition d’être un peu plus responsable dans leur démarche pour ne pas creer plus de discorde. le citoyen tunisien Mounir Boughattas


LES ISLAMISTES ET LEURS DROITS DE L’HOMME

BALHA BOUJADI
Chaque année, tradition musulmane oblige, mon père faisait appel à son voisin et ses deux fils pour égorger le mouton de l’Aid, tandis que nous, ses enfants, il nous mettait dans une chambre pour ne pas regarder l’acte barbare et sanguinaire. Mon père était un bon musulman, et il ne supportait pas faire du mal ni même à une mouche.
Les musulmans d’aujourd’hui, ou plutôt ces islamistes jihadistes, ne sont plus comme mon père, ils n’égorgent pas les moutons de l’Aid mais aussi les maîtres d’école devant leurs élèves en Algérie, les femmes devant leurs maris en Irak, les enfants devant leurs parents au Soudan… La barbarie devenue religion.
La dernière nouvelle, que personne n’a commentée comme il faut par mauvaise intention, nous disent que les femmes journalistes de la télévision palestinienne viennent de recevoir des menaces de la part d’un groupe islamiste, que si elles ne se décident pas à porter le hijab elle seraient égorgées (mina el warid ila el warid), c’est-à-dire comme les moutons de l’Aid.
Ces barbares qui ont proféré ces menaces se montrent toujours le livre saint du Coran à la main droite et le rosaire (Sibha) à la main gauche, et le jour où il s’apprêteront à égorger une femme rebelle ils prendront le couteau avec la même main qui portait avant le Coran pour l’enfoncer dans la gorge d’un être humain, et vivre l’extase d’avoir accompli un acte sacré: couper la tête à une femme désobéissante.
Quel héroïsme et quelle interprétation primaire et grossière de la religion!
Ce sont ces gens là qui pensent gouverner le monde musulman par ces pratiques médiévales et sanguinaires, et tous les fanatiques islamistes pensent tout bas ce que ce groupuscule palestinien l’a dit à haute voix. Ils ont tous le même esprit fasciste et totalitaire, il suffit d’approfondir la discussion avec eux, ils finiront toujours par les menaces et la mort. La preuve est la quantité des mails que je reçois de temps à autre et qui donnent une idée sur la richesse du vocabulaire de vulgarité et d’obscénité que ces puritains et chastes personnages possèdent.
Quand la Tunisie, depuis son indépendance, a choisi un projet de société basé sur l’égalité des sexes en émancipant la femme pour amorcer une vie égalitaire et citoyenne qui pourrait être le début d’un système politique démocratique et libéral, tout allait bien jusqu’à l’apparition de Ghannouchi et de sa junte qui ont semé la pagaille partout et ils ont donné l’ordre à leurs femmes de porter le voile pour intimider le reste des femmes, et petit à petit la Tunisie s’est trouvée face à un phénomène absurde où une partie de la société considèrent qu’elle est plus musulmane que l’autre.
Pour essayer de freiner ce phénomène, le gouvernement tunisien a décrété une circulaire, au début des années quatre-vingt, qui interdisait le hijab dans les établissements scolaires et la fonction publique. Cet acte a été dénoncé par tous les barbus du monde entier criant au scandale comme étant une atteinte flagrante aux droits de l’homme.
Peut être c’est vrai, mais, à ma connaissance, aucune femme tunisienne voilée n’a été égorgée comme un mouton, ni menacée à subir ce sort horrible.
Cela où réside la différence entre une société théocratique obscurantiste prête à égorger ses femmes et une société civile même gouvernée, malheureusement pour le moment, par un dictateur et un régime policier. Et comme disent nos ancêtres : « Dans l’ensemble des malheurs tu peux trouver un malheur mineur » (« Fil hamm talka ma takhtar)
Ces égorgeurs des femmes ne sont que des assassins et des délinquants même s’ils apprennent par cœur tout le Coran et tous les hadiths, et de tout mon cœur je leur demande qu’ils laissent de parler des droits de l’homme, nous avons vu comment ils vont les appliquer le jour où ils auront le pouvoir, à coup de couteau.
BALHA BOUJADI, le 05 / 06 / 2007. balhaboujadi@yahoo.es

Conseil des droits de l’homme

Le président soumet un projet d’accord

ATS, le 5 juin 2007 à 15h20
Genève (ats) Le président du Conseil des droits de l’homme, l’ambassadeur Luis Alfonso de Alba, a soumis un projet d’accord sur le fonctionnement du nouvel organe de l’ONU. Il servira de base de discussion pour la prochaine session, qui s’ouvre lundi à Genève. Un diplomate de l’Union européenne (UE) a fait savoir mardi que les 27 acceptent ce texte pour la suite des négociations. Un accord doit intervenir en principe d’ici le 18 juin. Le document de 26 pages fait la synthèse de plusieurs mois de tractations. En créant le Conseil pour remplacer la Commission en mars 2006, l’assemblée générale de l’ONU avait donné un an au nouvel organe, dès son inauguration, pour fixer ses règles de fonctionnement.
Questions en suspens
Le texte du président laisse de côté plusieurs questions non résolues, comme l’agenda du Conseil et les mandats des rapporteurs par pays. Dans l’agenda, l’examen de la situation dans les pays n’est pas mise sur le même pied que le droit au développement ou les territoires palestiniens, une disposition refusée par les Occidentaux. Ils excluent aussi de supprimer les rapporteurs par pays, comme continuent de le demander certains pays non-alignés. La proposition du groupe africain d’un code de conduite qui serait imposé aux rapporteurs spéciaux se heurte également à l’hostilité du groupe occidental. Les Occidentaux excluent d’entrer en matière sur une proposition de la Chine de voter à la majorité des deux tiers sur les résolutions par pays. L’UE défend le principe de la majorité simple.
Examen avec les ONG
D’autres dossiers, comme le nouveau mécanisme d’examen périodique de tous les Etats, sont en meilleure voie. Selon le document du président, chaque pays serait examiné tous les quatre ans (soit 48 pays par an) et les organisations non gouvernementales participeraient à cet examen avec l’expertise du Haut Commissariat aux droits de l’homme. Le Conseil des droits de l’homme reprend lundi ses travaux. Il consacrera les premiers jours au suivi de ses résolutions, notamment la question du Darfour, avant de discuter le texte du président dès mercredi. Selon un diplomate européen, il y a une chance de parvenir à un résultat acceptable, mais pas encore de certitude à ce stade. Le Conseil des droits de l’homme avait été créé l’an dernier pour remplacer la Commission des droits de l’homme discréditée et paralysée après 60 ans d’existence. Plusieurs ONG redoutent que le nouveau Conseil ne soit pas plus efficace que l’ex-Commission.
(Source: www.tsr.ch , le 5 juin 2007)  


Les thérapies ciblées de plus en plus l’arme de choix contre le cancer

AFP, le 5 juin 2007 à 08h36 Par Jean-Louis SANTINI CHICAGO (Etats-Unis), 5 juin 2007 (AFP) – Les thérapies qui permettent de cibler les mécanismes clé du cancer sont devenues l’arme de choix pour lutter contre la maladie et leurs champs d’application ne cessent de s’accroître, a révélé un important colloque consacré au cancer qui s’est achevé mardi à Chicago. “Les thérapies moléculaires ciblées mises au point ces dernières années ont vu leur champ d’application s’élargir considérablement”, a relevé Dr Robert Ozols, du “Fox Chase Cancer Center” à Philadelphie et responsable de la communication de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui a réuni plus de 25.000 spécialistes depuis vendredi. “Il s’agit d’avancées graduelles mais importantes”, a souligné de son côté le Dr Len Lichtenfeld, de l’American Cancer Society. Telles des bombes intelligentes, ces médicaments visent des fonctions clé de la tumeur, comme les mécanismes qui permettent à ses cellules de se multiplier. Grâce à la biotechnologie, les chercheurs ont découvert des dizaines de canaux par lesquels les cellules cancéreuses communiquent et ont pu programmer des traitements qui bloquent ces communications. Ces médicaments révolutionnaires, mis au point ces dernières années, bloquent le mécanisme permettant à la tumeur de développer des vaisseaux sanguins (angiogenèse), et l’empêchent ainsi de se nourrir. L’Avastin (bévacizumab), commercialisé en Europe par le laboratoire suisse Roche et l’américain Genentech aux Etats-Unis, a été le premier anti-angiogenèse. Ce traitement, qui s’est déjà avéré efficace pour prolonger la vie de malades souffrant d’un cancer avancé du colon et du poumon, a permis de doubler celle de patients atteint de graves tumeurs rénales, selon une étude publiée ce week-end à Chicago. Jusqu’alors les patients souffrant d’un cancer avancé du rein avaient peu d’options. Outre l’Avastin, deux autres thérapies ciblées, le Nexavar (sorafenib) du groupe Allemand Bayer et le Sutent (sunitinib) du laboratoire américains Pfizer apportent de nouvelles solutions de traitement à ces malades, après avoir été utilisés pour le cancer de l’estomac et du colon. Un autre nouveau médicament de ce type, Aflibercept (VEGF-Trap), a freiné la progression d’un cancer avancé de l’ovaire ne répondant plus à la chimiothérapie, selon un essai clinique en cours du groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis, présenté dimanche. Le Sutent est une arme anticancéreuse à têtes multiples. Il neutralise simultanément des récepteurs génétiques responsables de la croissance des tumeurs mais aussi des métastases. Dans cette même catégorie, le Nexavar, s’est révélé le plus impressionnant à Chicago avec la présentation d’un essai clinique montrant que ce traitement a prolongé d’environ 44% la vie de malades atteints d’un cancer avancé du foie. “C’est la première fois que nous avons un traitement systémique efficace pour le cancer du foie”, troisième cancer le plus meurtrier dans le monde, a souligné le Dr Joseph Llovet, auteur de l’étude. Le Nexavar induit sélectivement la mort des cellules cancéreuses en les programmant pour qu’elles s’auto-détruisent et empêche le développement des vaisseaux sanguins de la tumeur. Le mariage de la génomique et de la biotechnologie va permettre de plus en plus de personnaliser les soins en fonction du génotype du patient et des caractéristiques génétiques du cancer dont il souffre, a expliqué le Dr. Julie Gralow, une des responsables de l’ASCO. “Nous vivons une révolution dans la compréhension du cancer humain”, a-t-elle estimé.
AFP

Quelque 100.000 réfugiés afghans illégaux expulsés d’Iran (ONU)

AFP, le 5 juin 2007 à 15h37 KABOUL, 5 juin 2007 (AFP) – Quelque 100.000 réfugiés illégaux afghans ont été expulsés d’Iran et rapatriés dans leur pays depuis fin avril, a indiqué mardi le responsable à Kaboul du Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR). “Depuis le 21 avril, quelque 100.000 Afghans ont été déportés”, a déclaré à la presse Salvatore Lombardo, en estimant à environ un millier le nombre d’Afghans qui rentraient chaque jour dans leur pays. La plupart des Afghans déportés sont des hommes seuls qui s’étaient rendus en Iran pour travailler au noir, a-t-il expliqué. Kaboul a demandé à Téhéran de cesser ces expulsions, disant n’avoir pas la capacité d’accueillir ses compatriotes. L’Iran souhaite déporter environ un millier de clandestins afghans d’ici à mars 2008. Environ deux millions d’Afghans sont toujours réfugiés en Iran, dont la moitié illégalement. Des millions d’autres sont rentrés au pays après la chute du régime des talibans fin 2001. A Kaboul, cette affaire a suscité l’ire du Parlement qui a voté le 12 mai une motion de défiance contre les ministres afghans des Affaires étrangères et des Réfugiés, accusés de n’avoir rien fait pour empêcher ces expulsions. La Cour suprême a cependant jugé anticonstitutionnel le limogeage du chef de la diplomatie Rangin Dadfar Spanta. Quant au ministre des Réfugiés, Mohammad Akbar Akbar, le président Hamid Karzai a accepté de le renvoyer. En octobre 2006, l’Iran avait annoncé un vaste plan d’expulsion des travailleurs afghans illégaux afin de favoriser l’emploi des Iraniens. Mais l’application de ce plan avait été remise à cette année. Les réfugiés afghans occupent souvent en Iran les emplois les plus pénibles et les moins bien rémunérés. AFP

Guantanamo: un juge militaire annule les poursuites contre un Canadien

AFP, le 5 juin 2007 à 20h39 Par Jitendra JOSHI BASE NAVALE DE GUANTANAMO (Cuba), 4 juin 2007 (AFP) – Un juge militaire a rejeté lundi tous les chefs d’inculpation pesant sur un jeune Canadien, Omar Khadr, 20 ans, arrêté en Afghanistan en 2002 et accusé d’être un membre d’Al-Qaïda, infligeant un revers à l’administration Bush. “Les chefs d’inculpation sont rejetés”, a déclaré le colonel Peter Brownback lors d’une audience devant un tribunal militaire d’exception, expliquant que l’accusation n’avait pas prouvé qu’Omar Khadr était un “combattant ennemi illégal”, condition nécessaire pour le traduire devant ce type de tribunal. La loi promulguée en octobre pour instaurer ces tribunaux militaires spéciaux spécifie qu’ils ne peuvent juger que les “ennemis combattants illégaux étrangers”. Mais le colonel Brownback a relevé que la commission chargée d’établir le statut de M. Khadr en septembre 2004 l’avait qualifié de simple “combattant ennemi”. Les nouveaux tribunaux “n’ont pas d’autorité pour juger les combattants ennemis légaux”, tels ceux qui combattent en uniforme pour un Etat reconnu, a précisé le juge. Le colonel Brownback a rejeté les arguments des procureurs qui affirmaient qu’Omar Khadr était “clairement” un combattant d’Al-Qaïda. Il a aussi refusé la diffusion d’une vidéo montrant le Canadien, en civil, installant un explosif au bord d’une route en Afghanistan. Omar Khadr, qui avait renvoyé ses avocats et a écouté les débats impassible, était inculpé de meurtre, tentative de meurtre, complot, soutien au terrorisme et espionnage. Il était accusé d’avoir tué un soldat américain lors de son arrestation en 2002 en Afghanistan, alors qu’il avait 15 ans. La décision du juge ne signifie pas qu’Omar Khadr sera libéré, puisqu’aux yeux des autorités américaines, son statut de “combattant ennemi”, même simple, justifie une détention sans inculpation jusqu’à la fin de la “guerre contre le terrorisme”. Elle porte cependant un nouveau coup à l’édifice juridique élaboré autour des détenus de Guantanamo. Parmi les quelque 380 détenus de la base navale, aucun détenu n’a reçu officiellement le statut de “combattant ennemi illégal”. Jusqu’à présent, la procédure administrative de révision de leur statut devait trancher entre “combattant ennemi” ou “plus combattant ennemi”, mais le gouvernement pourrait renvoyer les détenus devant ces commissions afin d’ajouter la mention “illégale”. Pour le colonel Dwight Sullivan, responsable des avocats militaires des détenus, qui réclame que les terroristes présumés soient traduits devant des tribunaux fédéraux, la décision du juge est “une preuve de plus que les tribunaux d’exception ne fonctionnent pas”. “Cette nouvelle est très surprenante. Personne ne s’y attendait. Je ne sais pas trop quoi en penser. J’espère seulement qu’il y aura sous peu de meilleures nouvelles encore”, a déclaré Zaynab Khadr, la soeur d’Omar Khadr, dans une brève interview à la chaîne publique canadienne CBC. Après Omar Khadr, le gouvernement devait aussi traduire lundi Salim Ahmed Hamdan, un ancien chauffeur yéménite d’Oussama ben Laden, inculpé de complot et de soutien matériel au terrorisme. L’année dernière, M. Hamdan avait obtenu que la Cour suprême américaine invalide les premiers tribunaux d’exception établis par George W. Bush, au motif que le président avait outrepassé ses pouvoirs. Mais le juge dans l’affaire Hamdan, le capitaine Keith Allred, n’est aps tenu de suivre la décision du colonel Brownback. Le premier détenu de Guantanamo traduit devant un tribunal militaire d’exception, l’Australien David Hicks, a été condamné en mars à neuf mois de prison après avoir plaidé coupable de soutien à une entreprise terroriste. Il a été transféré le 20 mai en Australie pour purger le reste de sa peine. AFP

ANALYSIS-Chances slim for W.Sahara breakthrough

REUTERS, le 5 juin 2007 à 11h36 By William Maclean and Lamine Ghanmi ALGIERS/RABAT, June 5 (Reuters) – Neither side in Africa’s oldest territorial dispute appears ready to compromise in talks starting this month over Western Sahara and break a deadlock blocking a brighter economic future for the Maghreb. Morocco and independence movement Polisario have agreed to a meeting near New York on June 18-19 but disagree on key matters including exactly what the talks should cover, analysts say. Morocco, with quiet support from France, Spain and some U.S. officials, says the discussions should be limited to how to provide self-rule for the territory under Moroccan sovereignty. But Polisario, backed by many African countries including heavyweights South Africa and Algeria, says negotiations should be about how to hold a referendum among Sahrawis on self-determination. “The likelihood of either side making a fundamental concession — just to get talks started — is nil,” wrote Jacob Mundy, a Western Sahara specialist at Britain’s University of Exeter. “An honest appraisal of the situation reveals that the parties’ thinking is still war-like; neither Morocco nor Polisario yet believes that total victory is impossible.”
PILLAR OF RIVALRY
The dispute, a pillar of Moroccan-Algerian rivalry, is a big barrier to commerce across the Maghreb region of 80 million people stretching from Mauritania to Libya and makes it unlikely the region will achieve its goal of a free trade area by 2010. The first direct official talks for years between Morocco and Polisario are intended as a first step in negotiating a settlement of the status of the former Spanish colony of 260,000 people, annexed by Morocco after Madrid pulled out in 1975. Morocco’s move set off a guerrilla war with the Polisario. A U.N. cease-fire agreement in 1991 promised a referendum on the fate of the territory, but it never took place and Rabat now rules it out, saying autonomy is the most it will offer. No country recognises Moroccan rule over the territory, which has phosphates, fisheries and potentially oil, but Rabat is confident its traditional role as the West’s main ally in north Africa gives it the diplomatic edge. “Morocco feels they have more support than the Polisario and want the negotiations to extend the momentum of that support,” a senior European diplomat said. “Rabat sees the diplomatic balance ticking over nicely to its side with Spain standing closer to Morocco than Polisario. The U.S. is joining France’s support of Rabat,” he said. Rabat’s plan would offer elections to a regional parliament which would choose a head of government and cabinet. But Rabat would keep control of national security, defence, foreign relations, the currency and the “Kingdom’s juridical order”. Polisario has ample support in Africa, where many countriestend to see Western Sahara as the continent’s last colony. An estimated 158,800 Sahrawi refugees are living in camps in the Algerian desert where malnutrition is widespread. The movement wants to negotiate with Morocco on ways to hold a referendum that would offer a choice between independence, integration into Morocco and self-governance. Both sides say they are now ready to talk in good faith, raising some hope of progress: The peace process has stagnated since U.N. envoy James Baker left in 2004 after a referendum plan he proposed came to nothing. But analysts say that in reality neither side seems in the mood to do a deal. “Morocco and Polisario have conflicting views and expectations from the negotiations,” said Nadir el Moumni, a political analyst in Rabat.
NO PARTY WANTS BLAME FOR TALKS’ FAILURE
Rabat wanted a consensus on a solution that emerges from within its autonomy proposal, while Polisario wants the negotiations to be crowned by a referendum on self-determination that it is sure would bring about independence, he said. “If each side insists on its fundamental demands from the beginning, the negotiations will bear no fruit, and if the talks were to continue in such a context it is because no party wants to be the first to get blamed by the international community for their failure,” he added. Independence would be seen as an unpardonable climbdown for many in Morocco, where the “Green March” of 1975 is commemorated with a public holiday. An image of the marchers adorns bank notes, topped by a dove with a copy of the Koran in its beak. Anything less than independence could aggravate a two-year-old wave of unrest in the territory that Polisario says has shaken Moroccan confidence in its control. Polisario leader Mohamed Abdelaziz told Reuters on June 1 that failure to break the deadlock could destabilise north Africa and reignite Polisario’s armed struggle. “A cloud of frustration is covering the region,” he said. REUTERS

L’opposition turque combat toujours la présidentielle au suffrage direct

AFP, le 5 juin 2007 à 15h14 ANKARA, 5 juin 2007 (AFP) – Le principal parti d’opposition en Turquie a déposé mardi un recours devant la cour constitutionnelle demandant l’annulation d’une réforme controversée mettant en place le suffrage universel pour l’élection du président de la République, a rapporté l’agence Anatolie. Le Parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) a argumenté dans son recours que lors du vote à l’Assemblée le 31 mai, chacun des sept articles de la réforme, ainsi que le texte dans son entier, devaient être votés à une majorité des deux tiers des 550 sièges parlementaires, soit 367 voix. La condition n’a pas été remplie pour le premier des sept articles, qui n’a obtenu que 366 voix, une raison, selon le CHP, pour que le paquet d’amendements soit annulé. La réforme du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), avait été votée une première fois par le Parlement le 10 mai. Mais le président Ahmet Necdet Sezer a refusé de la promulguer, comme la Constitution l’y autorise, estimant qu’il n’y avait “pas de raison acceptable” justifiant ce changement du système électoral. Si la Cour constitutionnelle n’annule pas la réforme, le président sera contraint de promulguer le texte, voté une deuxième fois par les députés, ou de le soumettre à référendum. Le projet prévoit aussi le passage du mandat présidentiel unique de sept ans à un quinquennat renouvelable une fois et la tenue d’élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq. Détenant une large majorité au Parlement, l’AKP était quasiment assuré en avril d’y faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül. Mais le boycott du scrutin par l’opposition a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle, le quorum de 367 députés présents n’ayant pas été atteint. Pour mettre fin à une crise politique provoquée par l’élection présidentielle, l’AKP a convoqué des élections législatives anticipées pour le 22 juillet. AFP  

Une agence des Nations unies doute de la possibilité d’un Etat palestinien

Michel Bôle-Richard JةRUSALEM CORRESPONDANT
Peut-on encore parler de la création d’un Etat palestinien viable à côté de celui d’Israël alors que tout indique qu’elle n’est plus possible ? Faut-il encore évoquer la “feuille de route”, le plan de paix international, alors que tout démontre qu’elle est désormais inapplicable ?
A l’occasion du 40e anniversaire de la guerre des Six-Jours (1967), deux rapports, le premier d’Amnesty International et le second de l’office de coordination de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), illustrent, faits à l’appui, que l’emprise d’Israël sur la Cisjordanie est telle que la création d’un Etat viable et continu n’est plus qu’une fiction. En effet, selon le rapport auquel OCHA met la dernière main, parce qu’ils sont occupés par des colons, par l’armée ou décrétés réserves naturelles, 45,47 % des 5 600 km2 que compte la Cisjordanie sont soit interdits d’accès, soit soumis à un régime de permis pour les Palestiniens. Selon le rapport, le taux de croissance des colonies israéliennes est de 5,5 % par an, “soit l’équivalent de deux bus entiers qui, chaque jour, s’ajoutent aux 450 000 personnes déjà installées, c’est-à-dire trois fois la croissance naturelle de l’Etat juif”.
Les chances d’une inversion de tendance ou d’un démantèlement des implantations apparaissent illusoires. Ce qui signifie que les perspectives de la création d’un Etat palestinien comme le président George Bush en avait exprimé la “vision” le 24 juin 2002, et comme ne cessent de le répéter les autorités israéliennes, relève de plus en plus d’une chimère.
En cela le rapport d’OCHA est on ne peut plus instructif. Il révèle tous les détails de la façon dont l’Etat juif fait main basse sur la Cisjordanie, la tronçonnant en une quinzaine de cantons desquels il est pratiquement impossible de sortir pour les 2,5 millions d’habitants qui vivent sur ce territoire. Pour OCHA, il apparaît de plus en plus difficile de faire concorder les constatations sur le terrain avec la volonté exprimée de créer un Etat palestinien digne de ce nom. “La réalité s’oriente dans une direction qui va rendre la vie des Palestiniens plus difficile et ne va pas leur permettre d’atteindre ce à quoi ils aspirent”, déplore David Shearer, directeur d’OCHA.
En quittant ses fonctions début mai, Alvaro de Soto, l’envoyé spécial de l’ONU au Proche-Orient, avait déjà dressé un constat accablant : “D’un côté, les Palestiniens doivent endurer les perpétuels ajournements des négociations qui sont le seul espoir d’un aboutissement pacifique. De l’autre, les perspectives d’un Etat viable sundefinedamenuisent sous leurs propres yeux.”
Le constat d’Amnesty International est tout aussi accablant. Dans un rapport de 45 pages intitulé “Supporter l’occupation”, l’organisation internationale dénonce “les violations répétées pendant presque quarante ans des lois internationales que les légitimes préoccupations d’Israël en matière de sécurité ne justifient pas”. Amnesty International passe en revue toutes les atteintes aux droits de l’homme et le non-respect des conventions internationales. Pour Malcolm Smart, directeur du programme sur le Moyen-Orient d’Amnesty International, “le niveau de désespoir, de pauvreté et d’insécurité alimentaire dans les territoires occupés a atteint un niveau jamais atteint jusqu’à présent”.
“Les restrictions imposées sont disproportionnées et discriminatoires. Elles sont imposées aux Palestiniens parce qu’ils sont palestiniens dans le seul bénéfice des colons dont la présence en Cisjordanie est illégale”, souligne le rapport, pour qui “la charité et l’aide internationale n’absolvent pas Israël de ses obligations”. Le ministère de la justice a répliqué, affirmant que ce rapport était “biaisé, immoral, rempli d’erreurs et d’imprécisions factuelles et légales” et “parle à la légère, sans leur donner l’importance qu’ils méritent, des besoins sécuritaires légitimes d’Israël”.
(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 6 juin 2007)


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