5 janvier 2009

Home – Accueil

TUNISNEWS

8 ème année, N° 3149 du 05.01.2009

 archives : www.tunisnews.net  


AFP: Djerba: ouverture à Paris du procès de membres importants d’Al-Qaïda Reuters: Ouverture du procès de deux lieutenants présumés de ben Laden AFP: Au premier jour de son procès, Christian Ganczarski clame son innocence Le Figaro: Djerba : un complice présumé de Ben Laden se dit innocent AP: France tries accused 9/11 plotter in Tunisia blast AFP: Gaza: Tunis a envoyé une aide humanitaire, collecte de sang pour les blessés Le Temps: Bilan des privatisations (en Tunisie) – 6013 MDT : recettes infimes après 21 ans de restructuration Yahyaoui Mokhtar: Conseil Supérieur des Droits de l’Homme – Un modèle de manipulation des droits de l’homme par le pouvoir

Luiza Toscane: Tunisie: femmes victorieuses contre l’impunité

Rabam: « j’ai un reve » Moncef Zid: Une guerre sans merci , un crime contre l’Humanité. Le Monde: Salah Abdel-Jawad « Les Israéliens s’illusionnent s’ils tablent sur un renversement du Hamas par la population » Dominique Eddé: Point de Vue – Logique de purification ethnique à Gaza


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
 
 


 

Djerba: ouverture à Paris du procès de membres importants d’Al-Qaïda

AFP, le 5 janvier 2009 à 11h56 PARIS, 5 jan 2009 (AFP) – Le procès de trois hommes, dont le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, Khalid Cheikh Mohammed, s’est ouvert lundi matin à Paris pour leur complicité présumée dans l’attentat contre une synagogue à Djerba en avril 2002. Khalid Cheikh Mohammed, Christian Ganczarski, et Walid Nawar (frère du jeune tunisien qui s’est fait exploser dans l’attentat) sont accusés d’avoir, à des degrés divers, incité et aidé le kamikaze à commettre son acte qui avait fait 21 morts dont 14 touristes allemands, 5 Tunisiens et 2 Français. La présence de Français parmi les victimes a permis le déclenchement d’une procédure en France et d’aboutir à la comparution de ces trois membres présumés du réseau Al-Qaïda. Les trois hommes doivent répondre devant la cour d’assises spéciale de Paris de « complicité et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et risquent un maximum de vingt ans de prison. Khalid Cheikh Mohammed, accusé d’avoir planifié les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone en 2001, est absent du procès: arrêté au Pakistan en mars 2003, remis aux autorités américaines, il est détenu sur la base de Guantanamo à Cuba. L’Allemand d’origine polonaise Christian Ganczarski est considéré par les enquêteurs et juges antiterroristes français et allemands comme un membre important du réseau Al-Qaïda et le personnage central de ce dossier. Il est accusé d’avoir donné le feu vert à l’attentat lors d’un coup de fil que lui avait passé le kamikaze. Ce dernier, Nizar Nawar, avait juste après contacté Khalid Cheikh Mohammed avant de se faire exploser. A l’ouverture des débats, son avocat, Me Sébastien Bono, a déposé une requête en « irrecevabilité des poursuites » contre son client. Il a plaidé que Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait commenté à la tribune de l’Assemblée la capture de M. Ganczarski en annonçant « l’arrestation d’un responsable d’Al Qaïda, en contact avec Oussama ben Laden ». « Sa présomption d’innocence, garantie par la Constitution, ayant été violée, il n’y a pas pour vous la possibilité de garantir un procès équitable à mon client », a déclaré Me Bono à la cour, composée de six magistrats professionnels en plus du président Jacob. Le troisième accusé, Walid Nawar, est soupçonné d’avoir fourni une aide matérielle à son frère en connaissance de cause, en lui achetant notamment en France le téléphone satellitaire avec lequel il appelait Christian Ganczarski et Khalid Cheikh Mohammed. Le procès doit durer jusqu’au 6 février AFP

Ouverture du procès de deux lieutenants présumés de ben Laden

 

 
Reuters, le 5 janvier 2009 à 11h50 PARIS, 5 janvier (Reuters) – Le procès de deux lieutenants présumés d’Oussama ben Laden, instigateurs présumés d’un attentat-suicide contre une synagogue de Djerba en Tunisie en 2002, s’est ouvert lundi à la cour d’assises spéciale de Paris. Khalid Cheikh Mohammed, 44 ans, Pakistanais né au Koweit et considéré par ailleurs comme le « cerveau » des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, est jugé en son absence car il est détenu à la base américaine de Guantanamo. Christian Ganczarski, un Allemand de 42 ans converti à l’islam et détenu en France depuis 2003 est en revanche présent. Barbu, veste brune, murmurant des prières les yeux fermés, entouré de six gendarmes dans son box, ce dernier a répondu normalement à l’interrogatoire d’identité. Un troisième accusé, Walid Naouar, Tunisien de 28 ans et frère du kamikaze de Djerba, Nizar Naouar, comparaît aussi. Il est en prison depuis 2002. Nizar Naouar avait fait exploser un camion piégé contre une synagogue de Djerba, en Tunisie le 11 avril 2002, tuant 21 personnes – 14 Allemands, cinq Tunisiens et deux Français – et blessant plusieurs dizaines d’autres personnes. Dès l’ouverture des débats, Me Sebastien Bono, avocat de Christian Ganczarski, a demandé à la cour d’annuler les poursuites pour atteinte à la présomption d’innocence. Il se fonde sur des déclarations de Nicolas Sarkozy en juin 2003 à l’Assemblée nationale. Alors ministre de l’Intérieur, il avait présenté Ganczarski comme un « haut responsable d’Al Qaïda en contact avec Oussama ben Laden lui même ». PROCÈS NON ÉQUITABLE ? « Il n’y a plus de possibilité de garantir un procès équitable à mon client, dès lors qu’il est présenté de manière officielle et péremptoire comme un haut cadre d’Al Qaïda », a dit l’avocat. La cour devait statuer dans la journée sur sa demande, qui n’a presque aucune chance d’aboutir. Ganczarski et Cheikh Mohammed ont été appelés par le kamikaze juste avant qu’il ne passe à l’action, depuis un téléphone satellite que son frère lui avait fait porter en Tunisie, avec un modem et des faux papiers. Les deux accusés présents nient toute implication et assurent qu’ils ne connaissaient pas le projet de Nizar Naouar. Jamais interrogé dans cette affaire, Khalid Cheikh Mohammed, qui aurait été chargé des « opérations extérieures » d’Al Qaïda, plaide coupable dans un autre procès ouvert début décembre a Guantanamo, qui porte sur les attentats du 11 septembre 2001 de New York et Washington. Il y encourt la peine de mort. A Paris, où aucun avocat ne le représente, il lui est reproché d’avoir financé l’action de Djerba en remettant 19.326 euros au kamikaze. Une importante pièce à charge contre Ganczarski est la dernière conversation avec le kamikaze, enregistrée par la police allemande, où ce dernier lui demande une bénédiction en arabe (« douhaa »), l’Allemand répondant « Que Dieu te récompense ». Ganczarski assure qu’il s’agissait de propos généraux. Il est présenté par l’accusation comme l’ancien spécialiste en informatique et télécommunications de l’organisation Al Qaïda. Sur un enregistrement vidéo remis par l’armée américaine et versé au dossier français, qui sera projeté au procès, il peut être vu en janvier 2000 en Afghanistan en compagnie d’Oussama ben Laden et de l’Egyptien Mohammed Atta, chef des pilotes kamikazes du 11 septembre. Ganczarski a déclaré qu’il s’agissait d’un hasard. A l’ouverture du procès, son avocat a déclaré qu’il avait été « choqué et attristé » de l’attentat de Djerba.


Au premier jour de son procès, Christian Ganczarski clame son innocence

AFP, le 5 janvier 2009 PARIS (AFP) — Au premier jour de son procès à Paris, où il est accusé de complicité dans l’attentat contre une synagogue à Djerba en avril 2002, l’Allemand converti à l’Islam Christian Ganczarski a clamé son innocence, déclarant: « Je n’ai rien à faire avec les attentats ». « Chaque fois que des innocents meurent, cela me touche profondément », a-t-il ajouté, via un interprète. « Ce qui se passe ici, ce n’est pas la recherche de la vérité, mais une exécution ». Il a ensuite mis en cause la procédure et l’instruction menée en France, affirmant « avoir subi des pressions » et a assuré que des témoignages en sa faveur n’avaient « pas été traduits en français ». Cet Allemand d’origine polonaise de 42 ans est le principal protagoniste d’un procès devant la Cour d’assises spéciale de Paris, chargée de juger les affaires de terrorisme, qui s’est ouvert lundi et doit durer plus d’un mois. Le Pakistanais Khalid Cheikh Mohammed (KSM, S pour Sheikh en anglais), cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001 et Walid Nawar (frère du jeune Tunisien qui s’est fait exploser dans l’attentat) sont également jugés pour leur complicité présumée dans l’attentat, qui a fait 21 morts dont 14 Allemands, 5 Tunisiens et 2 Français. Les trois hommes sont accusés d’avoir, à des degrés divers, incité et aidé le kamikaze à commettre son acte et doivent répondre de « complicité et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Ils risquent la réclusion à perpétuité (bien perpétuité). Khalid Cheikh Mohammed, accusé d’avoir planifié les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, ne comparaîtra pas: arrêté au Pakistan en mars 2003, remis aux autorités américaines, il est détenu sur la base de Guantanamo à Cuba où il est actuellement jugé par un tribunal militaire US. Christian Ganczarski est accusé d’avoir donné le feu vert à l’attentat lors d’un coup de fil que lui avait passé le kamikaze. Ce dernier, Nizar Nawar, avait juste après contacté Khalid Cheikh Mohammed avant de se faire exploser. A l’ouverture des débats son avocat, Me Sébastien Bono, a déposé une requête en « irrecevabilité des poursuites » contre son client. Il a plaidé que Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait commenté à la tribune de l’Assemblée la capture de M. Ganczarski, en juin 2003 à l’aéroport de Roissy, en annonçant « l’arrestation d’un responsable d’Al Qaïda, en contact avec Oussama ben Laden ». « Sa présomption d’innoncence, garantie par la Constitution, ayant été violée, il n’y a pas pour vous la possibilité de garantir un procès équitable à mon client », a déclaré Me Bono à la cour, composée de six magistrats professionnels en plus du président Yves Jacob. Il a également regretté que KSM, qu’il avait cité à titre de témoin, ne puisse être entendu, sous une forme ou sous une autre. « C’est lui qui planifie les attentats d’Al Qaïda, il les revendique: pourquoi ne pas l’entendre ?, a demandé Me Bono. « Parce qu’il a la qualité d’accusé. Il est partie au procès et ne peut donc témoigner », lui a répondu l’avocat général Christophe Tessier. Le troisième accusé, Walid Nawar, est soupçonné d’avoir fourni une aide matérielle à son frère en connaissance de cause, en lui achetant notamment en France le téléphone satellitaire avec lequel il appelait Christian Ganczarski et KSM. Le procès, dont les débats sont ralentis par les nécessités de traduction, doit durer jusqu’au 6 février.


Djerba : un complice présumé de Ben Laden se dit innocent

Stéphane Durand-Souffland Dans le box des accusés lundi, Christian Ganczarski (sur la photo), converti à l’islam, et Walid Naouar, frère du kamikaze. Grand absent, Khalid Cheikh Mohammed est détenu actuellement à Guantanamo, soupçonné d’être mêlé aux ­attentats du 11 septembre 2001. À l’ouverture du procès, Christian Ganczarski, un complice présumé d’Oussama Ben Laden jugé pour complicité dans l’attentat suicide en Tunisie en 2002, a exprimé sa compassion envers les victimes.   Le procès de l’attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie) qui, le 11 avril 2002, a fait vingt et un morts, dont quatorze Allemands et deux Français, s’est ouvert lundi matin devant la cour d’assises de Paris spécialement composée de magistrats professionnels, comme c’est l’usage en matière de terrorisme. Des trois accusés, seuls deux sont présents, qui nient les faits. Le dernier, qui est aussi, selon l’accusation, le plus important, est actuellement détenu à Guantanamo : Khalid Cheikh Mohammed aurait même été l’un des plus proches lieutenants d’Oussama Ben Laden, mêlé aux ­attentats du 11 septembre 2001 comme à celui de Djerba. Curieusement, la justice française n’a jamais cherché à l’entendre. Restent donc, pour répondre de complicité d’assassinats, Walid Naouar, 28 ans, et Christian Ganczarki, 42 ans, passibles de la réclusion à perpétuité. Le premier est le frère de Nizar Naouad, l’homme qui a fait exploser un camion piégé à proximité de la synagogue La Ghriba, l’un des plus anciens lieux de culte juifs. L’attentat avait été revendiqué par al-Qaida et l’Armée de libération des lieux saints, laquelle présente le kamikaze comme un «héros martyr». Le frère de celui-ci, détenu depuis 2002, porte de fines lunettes. Il a les cheveux noirs courts et tirés en arrière, les joues soigneusement rasées. Son manteau noir strict, conjugué à une apparence juvénile, lui donne des airs d’étudiant à Sciences Po. Il aurait fourni à l’exalté de Djerba le téléphone satellitaire avec lequel il prenait ses ordres auprès des dignitaires islamistes. Christian Ganczarski offre la personnalité la plus intrigante. Né en Pologne, il a été élevé en Allemagne ; germanophone, il suit les débats par l’intermédiaire d’une traductrice. Converti à l’islam en 1986, il passe pour un rouage important d’al-Qaida : son nom figure en 32e position sur un organigramme présumé de l’organisation terroriste, en tant que responsable de l’informatique et des communications. Il a un visage plat, comme s’il l’appuyait à la vitre du box, des yeux ronds et fixes, le teint hâve, une apparence triste que renforcent un front profondément ridé et la proximité du nez et de la lèvre supérieure. La barbiche longue et peu fournie qui pendouille sous son menton lui donne un air d’anarchiste, époque Ravachol, plutôt que l’apparence d’un soldat du Djihad. Carnage Pourtant, aux yeux de l’accusation, il fait figure d’acharné, fondateur d’une mosquée en Allemagne puis hôte de Ben Laden en Afghanistan. Il aurait donné par téléphone sa «bénédiction» au kamikaze peu avant le carnage de La Ghriba. Surnommé Abou Mohammed, il a été arrêté en France lors d’une opportune escale à Roissy, alors qu’il pensait rallier l’Allemagne en provenant d’Arabie saoudite. M. Ganczarski est rivé aux lèvres de son truchement, qui traduit mot à mot l’ordonnance de mise en accusation. Tout à l’heure, il a déclaré : «Ce qui se passe ici, ce n’est pas la recherche de la vérité, mais une exécution. Je n’ai rien à voir avec les attentats. La mort d’innocents me touche profondément.»
(Source: « Lefigaro.fr » 05/01/2009 | Mis à jour : 20:04 )


 

France tries accused 9/11 plotter in Tunisia blast

By PIERRE-ANTOINE SOUCHARD, Associated Press Writer Pierre-antoine Souchard, Associated Press Writer – Mon Jan 5, 9:52 am ET PARIS – Three men charged with involvement in a deadly synagogue bombing in Tunisia went on trial Monday in Paris in a case expected to highlight the reach and complexity of al-Qaida-linked networks in North Africa. Among those charged is Khalid Sheikh Mohammed, who says he orchestrated the Sept. 11, 2001, terrorist attacks in the United States. Mohammed is being held at Guantanamo Bay, Cuba, by U.S. authorities and was not present for the proceedings Monday. The French trial has no direct link to the investigation into the Sept. 11 attacks on New York and Washington. French prosecutors say Mohammed ordered the bombing of an ancient synagogue on the Tunisian island of Djerba on April 11, 2002. The attack killed 21 people — 14 German tourists, five Tunisians and two French people, prompting the French legal proceedings. Family members of the victims gathered in the courthouse Monday, urging harsh sentences. « We are hoping for a life sentence … and we think there is sufficient evidence, » said Judith-Adam Caumeil, a lawyer for the family members of the German victims. Mohammed’s two co-defendants were present for Monday’s proceedings, which were largely procedural. Christian Ganczarski, a German who converted to Islam, identified himself to the court in German and insisted on his innocence. « I had nothing to do with the attack, » he said, adding that some German documents were not translated for the trial. « The aim is not to find and establish the truth but an execution. » Defendant Wahid Naouar identified himself in French. His brother Nizar was the suicide bomber who drove a propane-laden truck into the synagogue. Mohammed, Ganczarski and Wahid Naouar are charged with complicity in murder and complicity in attempted murder in the synagogue attack. They face life sentences if convicted. The trial is expected to last until Feb. 6. Ganczarski’s lawyer, Sebastien Bono, said French authorities have « already declared him guilty, and this poses a real problem for a fair trial. » French investigators say Nizar Naouar called Mohammed in Pakistan by satellite phone on the day of the bombing and received the order to attack. Prosecutors say Wahid Naouar knew an attack was planned and bought the phone that his brother used. Prosecutors say phone taps by German police show that Nizar Naouar, the suicide bomber, sought Ganczarski’s blessing for the attack. Prosecutors say Ganczarski was in contact with top al-Qaida officials, including Osama bin Laden, during trips to Afghanistan and worked with the network as a computer expert. A month after the Tunisia attack, a statement in the London-based Arabic newspaper Al-Quds said the attack was carried out by the Islamic Army for the Liberation of the Holy Sites. The group had also claimed responsibility for the 1998 bombings of the U.S. embassies in Kenya and Tanzania. U.S. investigators have long linked the Islamic Army to al-Qaida. Mohammed has told interrogators he was the mastermind of the Sept. 11 attacks, saying he proposed the plan to bin Laden as early as 1996.

 

Gaza: Tunis a envoyé une aide humanitaire, collecte de sang pour les blessés

AFP, le 3 janvier 2009 à 20h43 TUNIS, 3 jan 2009 (AFP) – La Tunisie a envoyé samedi seize tonnes d’aide humanitaire pour la population de Gaza et s’est mobilisée pour la collecte de sang pour les blessés palestiniens, a-t-on appris samedi de source officielle. Un avion cargo chargé de 16 tonnes de médicaments, nourriture, couvertures et tentes a atterri à l’aéroport d’Al-Arich, en Egypte, le plus proche de la bande de Gaza, a indiqué l’agence tunisienne TAP. Cette aide humanitaire « doit être remise aux parties concernées » a ajouté l’agence sans identifier ces parties. La journée de samedi a été consacrée à la collecte du sang dans plusieurs régions, une opération à l’initiative du président Zine El Abidine Ben Ali pour secourir les « victimes de l’agression israélienne » a ajouté l’agence. Dans Tunis, les centres médicaux ont été pris d’assaut dès le matin, des Tunisiens de tous les âges formant des files compactes et attendant pendant des heures pour se faire prélever du sang, a constaté un photographe de l’AFP. Le président tunisien avait aussi ordonné une collecte de fonds pendant quatre jours « en signe de solidarité avec le peuple palestinien ». Israël a lancé samedi dernier des raids massifs sur la bande de Gaza en représailles aux tirs de roquettes depuis ce territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.  

Bilan des privatisations (en Tunisie) 6013 MDT : recettes infimes après 21 ans de restructuration

 
Après 21 ans de privatisation et de restructuration des entreprises tunisiennes, 217 entreprises ont été privatisées d’où un volume de recettes de 6013 MDT. Des recettes qui restent en deçà des attentes voire infimes en comparaison avec le rythme en crescendo des opérations  de privatisations observé durant ces dernières années. Toutefois et mis à part l’adynamie du bilan, le processus n’a pas encore touché à sa fin comme en témoigne le programme de privatisations en perspective. Le secteur des services continue de gagner du terrain en réalisant plus de 80% des recettes de privatisations encaissées au terme du mois de décembre 2008. Sur les 217 entreprises dénationalisées durant les 21 dernières années, 53% ont été totalement privatisées. 41 entreprises ont été liquidées, enregistrant 19% du total des opérations de privatisation et de restructuration réalisées durant les 20 dernières années. Par ailleurs, 29 entreprises ont été partiellement privatisées, ce qui représentent 13% du total des entreprises privatisées durant la même période de référence (21 ans) Les concessions ne représentent que 2 % des opérations de privatisations réalisées en Tunisie. Même s’il s’agit d’un mode de privatisation pas très répandu, il commence à faire parler de lui notamment à travers la liste des grands projets d’infrastructures concédés aux étrangers dont l’aéroport d’Enfidha Quant aux opérations d’ouverture du capital par OPV (offre publique de vente), elles  n’ont guère dépassé les 5%. La ventilation des recettes de privatisation par secteur atteste toujours de la suprématie du secteur des services qui accapare pour lui seul plus de 80% des opérations réalisées durant 21 ans de restructuration économique et financière. La recette des privatisations réalisées dans le secteur des services a totalisé un volume de 4917 MDT. Le secteur industriel vient en deuxième position avec des recettes estimées à plus de 1000 MDT soit 17,6% du total. Concernant l’agriculture, le volume de privatisation reste comme à l’accoutumée très limité ne dépassant pas les 41 MDT. Un niveau qui va communément avec la politique assez protectionniste de l’Etat. Yosr GUERFEL ————————— Lexique : OPV : L’offre publique de vente est une offre publique faite par des actionnaires (par exemple, l’État en cas de privatisation ou d’ouverture du capital d’une entreprise publique) à tout épargnant qui le souhaite, de leur vendre des actions d’une société selon des conditions précises de quantité et de prix. L’opération une fois conclue est généralement suivie de l’introduction en bourse desdites actions. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 3 janvier 2009)


 

Conseil Supérieur des Droits de l’Homme:

Un modèle de manipulation des droits de l’homme par le pouvoir

En vertu d’un décret du 30 décembre 2008 La nouvelle composition du Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales vient d’être rendue publique(1). Le document comprend la liste des quinze (15) personnalités nationales choisis directement par le président Ben Ali, les deux représentants des deux chambres du parlement et les dix (10) représentants des associations actives dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que les représentants des 11 ministères concernés.

Dans la liste des personnalités nationale on trouve Hsouna Ben Ayad, Habib Sitthom, Hatem Kotrane, Mohammed Frioui, Hedi Maiez,Ali BelHani, Amna Aouij, Rim Belhaj, Kalthoum Ben H’cine, Abdelwahhab Mahjoub, Abdallah Hlali, Abdallah Ahmadi, Samir Annabi, Borhane Bsaies. Alors que Sahbi El Karoui, Naima khayach ont étés désignés pour représenter les chambres des députés et des conseillers.

Représentants des associations actives dans le domaine des droits de l’homme et qui deviennent en fait 12 :

1.    UGTT: Mohamed Chandoul 2.    UNFT : Souad Khalfallah 3.    ODC : Abdellatif Saddam 4.    OTEF : Mondher Rezgui 5.    CRT : Tawfik Wannas 6.    UTSS : Jamaleddine Abdellatif 7.    Basma : Fatma Moussa 8.    ONJT : Chedhli Srarfi 9.    UET :Mohammed Hachmi Blouza 10.  MSF : Elyaes Marzouk 11.  AEI : Aizeddine El Karkni 12.  AIP:Mohammed Ben Sedrine

Si la liste des personnalités nationale ne comprend aucun nom qui mérite d’être identifié à la cause de la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Tunisie,  Les indications les plus significatives concernent la liste des représentants des associations actives dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Ainsi nous avons la liste officielle des associations retenues comme « actives dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Une liste qui ne comporte aucune des associations connues sur le plan international pour leur engagement dans cette cause. Ni la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme ni l’association des femmes démocrates pourtant reconnu par le pouvoir n’en font partie sans parler du conseil national pour les liberté de l’association de défense des prisonniers politiques ni celle de la lutte contre la torture pour ne citer que celle-ci. Par contre l’association « Basma » de Mme ben Ali n’a pas été oubliée et comble de la contradiction l’association « Etudes Internationale » qui publie la revue de politique internationale du même nom et jugé plus concernée par le sujet que la LTDH tout comme l’union des écrivains tunisiens comparée à l’ordre des avocats tunisien.

Le seul constat dont on peut en sortir on consultant tous les désignations auxquels le président Ben Ali est en train de procéder ces derniers temps en vertu de sa qualité de président de la république est qu’il est en train de réduire la république à un seul parti ou plutôt à un clan basé exclusivement sur l’allégeance et la soumission. Par ce comportement il ne fait que réduire tous ces comités et conseils à des outils de clientélisme politique réservés dont le seul point commun est d’exclure les personnalités et les organisations qui doivent faire partie en vertu de la loi.

Il serait temps de mettre l’accent sur cet aspect d’exploitation et manipulation de la cause des droits de l’homme pour des fins politiques et partisanes de la part de celui qui est censée être président de tout les tunisiens et en dessue de tous les partis. Des listes comme celle retenu pour « Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales » ne porte pas seulement atteinte à ces « structures bidon » dont l’objectif réel n’a été jusqu’à présent que le blocage du développement des secteurs par lesquels ils sont concernés mais réduit l’institution présidentielle elle-même a un instrument de manipulation clanique et partisan.

Yahyaoui Mokhtar – le 04 Janvier 2009

1 – Voir en arabe « تركيبة جديدة للهيئة العليا لحقوق الإنسان والحريّات الأساسيّة » Journal « Essabah » du 04 01 2008

(Source: le blog “Tunisia Watch” de Mokhtar Yahyaoui, le 4 janvier 2009)

Lien:http://tunisiawatch.rsfblog.org/


 

Tunisie: femmes victorieuses contre l’impunité

Elles sont Tunisiennes, vivent à  Paris et viennent d’enregistrer deux victoires importantes contre leurs tortionnaires. Toutes deux ont été torturées en Tunisie par un fonctionnaire dans l’exercice de ses functions. Ces actes sont réprimés par le Code Pénal tunisien (article 101 bis du 2 août 1999)  le Code Pénal français ( articles 222-1 et 222-3-7ème )et la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants, ratifiée par la France et la Tunisie. Deux Tunisiennes, mariées, avec enfants, qui ont porté plainte, dans la solitude la plus totale, ne serait-ce qu’en raison de la discrétion imposée par ces procédures. Deux Tunisiennes, qui ne se connaissent pas, mais qui ont en commun d’avoir subi la vécu tortures et  humiliations sexuelles.  Deux Tunisiennes parmi des milliers qui se reconnaîtront, qui vivent jour et nuit les séquelles indicibles de leur souffrance. Et pourtant, deux femmes qui auront par des procédures différentes, symbolique pour la première, pénale pour la seconde, obtenu que le crime de torture soit reconnu publiquement.  Beaucoup hésitent encore à affronter toute une série d’obstacles à commencer par leur plus proche entourage (comment parler notamment des sévices sexuels,?). Il y aussi  les professionnels du doute ou de la disqualification de la victime: leur position va de la crainte du scandale que pourrait déclencher la publicité sur de telles vérités aux éternelles insinuations, de mise quand il s‘agit de femmes: « ne l’aurait-elle pas cherché par son comportement ? ». Il leur faudra aussi passer outre les réticences d’une opposition politique frileuse à force de prôner l’héroïsme viril des grands combats et qui commente ainsi « il s’agit de combats individuels, nous menons des combats collectifs ». Une partie de cette opposition  a déjà minimisé et dénigré la victoire de Saadia Ali et Zoulikha Mahjoubi sous le prétexte que« l’important c’est de s’en prendre aux donneurs d’ordre, au système, pas aux exécutants ». Saadia Ali et Zoulikha Mahjoubi auront empêché une fois pour toutes que ne soient gommés de la mémoire du monde les crimes contre l’humanité commis quotidiennement en Tunisie. Retour sur deux procédures Saadia Ali, Franco-Tunisienne, se rend le 22 juillet 2004 au Tribunal de Première Instance de Tunis pour des formalités. A la suite d’un différend verbal entre elle et un fonctionnaire, elle est aussitôt conduite au poste de la Sûreté Nationale situé dans le sous-sol du Tribunal où elle est torturée. Elle comparaîtra le même jour devant un juge dans un état physique degradé et totalement bouleversée. Le juge ne diligente pas d’enquête, comme il y est tenu. En état de choc, elle entend qu‘elle va être condamnée. Elle sort libre du tribunal. Elle obtient un certificat médical d’un médecin hospitalier attestant d’ “ecchymoses multiples : bras gauche, pied droit, fesse droite », de lésions « contusions », de « traumatisme crânien » qui a entraîné des « céphalées ». Saadia Ali prend contact avec un avocat qui lui apprend qu’elle est effectivement condamnée à trois mois de prison avec sursis pour agression de fonctionnaire ! Le 30 juillet du même mois, elle dépose plainte pour torture. La plainte est refusée au Bureau du Procureur de la République, mais aucun document ne lui est délivré attestant de ce refus, une pratique courante. Elle ne peut se constituer partie civile pour déclencher une action publique puisque officiellement l’affaire n’est pas classée, ni instruite ! Elle n’a donc accès à aucun recours interne et ne peut obtenir réparation. Ayant épuisé toutes les voies internes de recours, Saadia Ali dépose plainte devant le Comité contre la Torture de l’ONU le 2 mars 2006 (communication n°291/2006), en vertu de l‘article 22 de la Convention contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Tunisie, État partie à la convention, a connaissance de la requête de Saadia Ali et cette dernière apprend alors qu’une instruction de sa plainte est en cours devant le Tribunal de Première Instance de Tunis (affaire n°5873/4), et qu‘elle aurait été lancée en juin 2006, soit deux ans après les faits, et au lendemain de la plainte déposée à l‘ONU, mais l’État partie n’en fournit aucune preuve, l’avocat tunisien de Saadia Ali n’est tenu informé d’aucun développement. Prenant acte de l’impossibilité pour Saadia Ali d’épuiser les recours internes en Tunisie, du caractère non abusif de la requête, étant donné la gravité d’une dénonciation de torture, le Comité contre la Torture décide le 7 novembre 2007 de la recevabilité de sa requête. Et soudain Saadia Ali est convoquée en Tunisie par le juge instruisant sa plainte pour torture. A deux reprises, elle se déplace en Tunisie, puis des auditions sont organisées sans qu’elle ne soit convoquée. Et on lui refuse la copie du dossier des auditions. En conclusion le comité conclut que les faits « sont constitutifs de torture au sens de l’article 1 de la Convention » , considère qu’ « un délai de 23 mois avant l’ouverture d’une enquête sur des allégations de torture est excessif et n’est pas conforme aux dispositions de l’article 12 de la Convention  » , rappelle que l’article 14 impose à l’État Partie de « veiller à ce que la victime d’un acte de torture obtienne réparation »  et que l’État Partie « a également violé les obligations qui lui incombent en vertu de l’article 14 de la Convention«   . Le 21 novembre 2008, le comité a donc conclu aux violations des articles 1, 12, 13 et 14 de la Convention et a donné 90 jours à la Tunisie pour l’informer des mesures qu’il aura prises, y compris en ce qui concerne la réparation. Zoulikha Mahjoubi, Tunisienne dont le mari est réfugié statutaire en France, est torturée le 11 octobre 1996 dans les locaux de la police de Jendouba. Un an plus tard, le 18 octobre 1997, elle se voit remettre son passeport par le commissaire de police qu’elle avait identifié comme le chef des tortionnaires, qui signe son document de voyage : Khaled Ben Saïd. Elle rejoint alors son mari en France, accompagnée de ses enfants. Quelques années plus tard, Zoulikha Mahjoubi identifie son tortionnaire de Jendouba en la personne du vice-consul de Tunisie à Strasbourg et dépose plainte le 9 mai 2001 du chef de torture, en vertu des articles 222-1 à 222-6 du Code pénal. Le parquet de Strasbourg, compétent territorialement, diligente des investigations qui confirment la présence de Khaled Ben Saïd en tant que vice-consul de Tunisie à Strasbourg et bénéficiant à ce titre de diverses immunités en application de la convention de Vienne. Il ne répond pas aux convocations des enquêteurs. Le 16 janvier 2002, une information est ouverte, mais le vice consul se fait porter absent. Le mandat d’amener délivré le 14 février 2002 débouche sur une perquisition infructueuse à son domicile. Un mandat d’arrêt à diffusion internationale est délivré le 15 février 2002. Une commission rogatoire internationale est délivrée aux autorités judiciaires le 2 juillet 2003, en vain. Le 16 février 2007, en vertu des articles 689-1 et 689-2 du Code de Procédure Pénale qui prévoit que peut-être poursuivie et jugée par les juridictions françaises, si elle se trouve en France, toute personne qui s’est rendue coupable hors du territoire de la République de l’infraction de torture telle que définie à l’article 1 de la Convention des nations unies contre la Torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants, le juge d’instruction ordonne la mise en accusation de Khaled Ben Saïd. Le 15 décembre 2008, Khaled Ben Saïd est condamné par défaut par la Cour d’Assises du Bas-Rhin à huit ans de réclusion criminelle pour complicité dans des actes de torture ou de barbarie. Étant absent au procès, il ne pourra faire appel. Luiza Toscane (Source: « MEMORIAL 98 » le 5 janvier 2009)


 

« J’AI UN REVE ».

 

Vérités historiques.

Personne sur cette terre, ne peut nier que « la justice est le fondement de toute civilisation », sauf ceux, peut être, qui lui pissent dessus, à longueur de journées, comme de nuits.

  Des pouvoirs mafieux, qui ont aujourd’hui encore droit de cité dans ce monde, parmi les peuples qu’ils écrasent, sont appuyés par des puissances « démocratiques » occidentales, véritables pègres, qui chancellent désormais,  « grâce » à la crise financière mondiale, enclenchée aux U.S.A, chef de file et fief de la spéculation et des plus gros  maux de la planète, malheureusement, alors qu’ils ne manquent pas de moyens, pour instaurer la dignité humaine sur le globe, s’ils le désiraient, et de garder, en même temps, une suprématie loyale, dans des domaines nobles, jusqu’à preuve du contraire.

  L’égalité entre les hommes est un facteur de stabilité réelle, parce que de liberté, de confiance et d’amour de l’existence. Elle doit être garantie par sa grande sœur. A savoir la JUSTICE, c’est-à-dire la soumission de tous à la LOI, de manière non équivoque.

Beaucoup peuvent m’accuser d’idéalisme ! Soit. Mais n’a-t-on pas le droit de demander le respect, puisqu’on est obligé, historiquement au moins, de vivre en communautés citoyennes?

  La Tunisie, encore elle, comme le reste des pays arabes, traîne encore le mauvais sort, d’être montée par un bourricot en chef, la reléguant au moyen age, dans tous les secteurs de la vie. Le monsieur, ne sait manipuler, tel un singe primitif, que deux outils, pas plus, pour gérer son ignorance, qu’il inflige à un peuple tunisien exsangue : « la propagande et le flingue », comme l’a si bien dit, l’honorable Taoufik BEN BRIK, dont on n’entend plus parler, malheureusement, à l’heure où, plus que jamais, on a besoin de toutes les énergies.

  Voila un pays qui, dès le « départ » des colons français, en 1956, commence à se développer, sous la férule de BOURGUIBA, dans pas mal de domaines, dont la santé, l’éducation et l’économie. Cet homme renard, que peu de gens avaient élu pour diriger, s’était érigé, tel un conquérant, en «Combattant Suprême », à la tête de la nation, depuis la fin des années 30, à la suite d’un renversement mafieux, concocté avec l’occupant et asséné à feu Abdelaziz THAALBI, le créateur du Parti Destourien. Il finira par s’en approprier pour être imposé, au bout d’un temps, à un peuple malheureux, habitué à l’occupation, depuis la nuit des temps, jusqu’à la botte nazie française. Et puis…

Son style de gouvernance, basé sur le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, le régionalisme, et par voie de conséquence  le racisme intérieur, avait abouti au « développement » du Sahel, son fief, et surtout sa ville natale, Monastir, au détriment du reste du pays. Au fil des ans, il s’incrustait de plus en plus dans sa chaire de président, jusqu’à la sénilité. A la fin de son règne, on lui mettait des couches-culottes, pour incontinence générale avérée. Un diplomate français, en visite, à qui on demandait une déclaration sur l’« entretien » qu’il venait d’avoir avec le « Président », répondit, gêné : « c’était triste ». Il parait qu’il parlait là, entre autres, de l’urine dégoulinant du caleçon présidentiel. BOURGUIBA savait encore nager, malgré tout, dans les eaux tièdes de ses plages jouxtant ses palais, mais jamais dans une piscine ; et pour cause. Les caméras de la seule et pitoyable télé officielle, sont astiquées à longueur du temps, pour reporter ces réalisations aquatiques, et jamais celles aqueuses sus citées.

  A son éviction par le petit « général » Zinelabidine BEN ALI ( ZABA, pour les fidèles), le 7 Novembre 1987, des naïfs étaient subjugués, croyant que le paradis était désormais là, à portée de main, oubliant vite le passé nauséabond de ce minable flic. C’est que l’imposteur avait lancé des promesses de rêve, dans sa « Déclaration du 7 Novembre ». Mais la suite va leur servir des rappels incessants.

Une anecdote circulait, disant qu’ « on avait quitté quelqu’un, qui urinait dans sa culotte, pour avoir un autre qui pisse sur nous ». Le même ministre français, lui rendit visite, aussi, quelque temps après. A sa sortie du palais, il répondit aux journalistes: « c’était lamentable ». Comme notre nouveau « président » n’avait pas encore de problème avec sa prostate, l’hôte ne pouvait que parler du niveau intellectuel de son interlocuteur. Ce dernier, primaire+2, est tout aussi sahélien, mais davantage malhonnête, népotique, criminel, despotique…et con, que son prédécesseur, parce que malfrat, simplement.

Vérités actuelles.

  Ses prisons sont pleines de victimes, à craquer, dont le seul crime et d’avoir dit stop le parrain, de manière tout à fait pacifique. Ils sont de toutes les franges de la société : Journalistes, politiques de tous bords (islamistes et démocrates confondus : gauche, droite, centre, écolos…), syndicalistes, ouvriers, affamés, spoliés…et j’en passe. ZABA, gavé, y leur sert sa généreuse déprave. Pour commencer à comprendre la situation, prière de se rendre au bassin minier de Gafsa. Là-bas aussi, les geôles sont pleines, et les ventres vides, sauf ceux de la flicaille, qui distribue au peuple, la largesse du « général » repu, à telle enseigne, que des milliers de quidams de la région n’ont plus qu’un rêve : franchir la frontière vers l’Algérie, tout au long de laquelle beaucoup d’autres tentent l’aventure, depuis longtemps déjà, un drapeau algérien à la main, espérant échapper ainsi à une fin tragique, en scandant : «  BOUTEFLIKA est plus méritant, pour nous ». Ainsi, les pauvres, fuyant une fosse septique, se trouveraient dans une décharge publique, chez un autre Harkis, ami du leur, et tout aussi « général », entouré de généraux, mais s’« occupant », celui-là, du peuple algérien frère.

  Le petit grand peuple tunisien, lutte, avec d’infimes  marges de manoeuvres, pour se dégager du joug de la pègre, qui ne s’inquiète pas outre mesure. Cela dure depuis vingt et un ans, maintenant, et risque de durer encore plus longtemps.

  Avec les «6% » de croissance économique annuelle, proclamés par les propagandistes de tous bords, depuis le maudit « changement », le tunisien moyen, par une formule mathématique exponentielle, devrait vivre 4 fois mieux. La réalité est tout autre. Son pouvoir d’achat, au contraire, est actuellement dix fois moindre.

   Il est tout de même consternant que, dès 1977, débute en Tunisie une destruction systématique du délicat pouvoir d’achat, dont le citoyen commence tout juste à saisir le sens, depuis le départ des français, en 1956. Mais la véritable descente aux enfers, prend la relève dès le 07/11/1987, et jusqu’aujourd’hui, parce qu’elle touche désormais tous les secteurs sociaux, sous l’œil du parrain avisé, ZABA  BABA en personne, et ses 7 familles voleuses. Même la Corée du Nord n’a pas réussi à faire aussi mal, si bien qu’elle évolue, tout au moins sur le plan scientifique.

Tous les pays du globe progressent, à rythmes soutenus pour les uns, peu ou prou pour les autres. En Tunisie, c’est l’appauvrissement galopant.Actuellement, on en arrive à labanqueroute citoyenne, dans tous les domaines. Bien sur qu’il y a de l’argent, mais seulement chez le gangster en chef, ses proches et consorts. La masse monétaire de tout le pays est entre leurs excrémentielles mains. En plus, l’indécence continue à vampiriser, par un panel de subterfuges : fiscalité, CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), factures diverses et variées (qui plus est, sont gonflées à bloc), 2121(BTS : Banque Tunisienne de Solidarité), 2626 (Caisse Nationale de Solidarité)…, et la dernière qui vient de naître, à l’occasion de 2009 : la 2623, dont je ne suis pas encore sur du nom. Les « tribunaux » et la « police » veillent au grain et réalisent le hold-up, chez les récalcitrants et les appauvris, sans ménagement.

  Dans de pareilles conditions, comment peut-on espérer une évolution quelconque ? Sauf, peut être, celle (selon un proverbe de chez nous) que suit l’urine du chameau, à sa sortie. C’est-à-dire vers l’arrière.

Clés de la solution.

  Pour se défaire de l’injustice, il faut commencer par lutter, pour l’indépendance de la justice, comme l’a toujours clamé l’émérite juge Mokhtar YAHYAOUI, radié par la pègre au pouvoir, à juste titre. Ses consoeurs et confrères, de l’AMT (Association des Magistrats Tunisiens) légitime, parce qu’issue des urnes, à la suite d’élections internes, libres et vraies, ont été spoliés de leur local légal ( la camorra ayant installé en lieu et place,une association factice), mutés loin les uns des autres, et pourchassés. La bataille doit donc évoluer, désormais, irréductiblement.

Aux avocats, par exemple, de se concerter, au sein de leur Conseil de l’Ordre, pour décider, en collégialité, de saboter tout juge partial, pro mafia, qui serait connu pour ses décisions partisanes, qu’elles soient à la solde du « parti » au pouvoir, le pestiféré RCD, ou à celle de la corruption. Aucun avocat digne de ce nom, donc, ne devrait plaider devant ces couillons, qui se trouveraient à chaque fois, sans couverture cautionnant leurs méfaits. Ils finiront, rapidement, je crois, soit par foutre le camp, soit par se redresser et se remettre correctement sur les rails, s’ils ont encore envie de montrer leur gueule. En outre, Ils devront être jugés, à leur tour, tôt ou tard, et payer en nature et en biens, souvent conséquents, l’heure venue, en réparation de dégâts causés à des citoyens dignes, par des subterfuges de justice travestie. Des vies personnelles, familiales, sociales, économiques…entières, ont ainsi été bousillées et continuent de l’être, par le fait de ces criminels assermentés.

  Je sais que souvent, actuellement et lors de procès iniques, des défenseurs humiliés quittent les salles d’audiences, donnant estocades aux parodies de justice, mais il faut que cela devienne systématique, dans de telles conditions. Les avocats RCDistes, en tous les cas, sont minoritaires et verront vite leurs fesses déculottées. Beaucoup d’entre eux, non vraiment convaincus de leur alliance, se rallieraient au mouvement.

  L’absence de justice, en Tunisie, comme ailleurs, peut finir par une guerre civile, des règlements de comptes et des dérapages commis contre de pseudo juges véreux,commis de criminalité, et leur famille. L’histoire nous le rappelle souvent. L’homme est ainsi fait.

Quant aux juges nobles, et il y en a encore, heureusement, il faudra qu’ils tiennent bon, car ils demeurent de véritables messagers, des battants, des soldats de la première heure…Bref des remparts, contre la disparition complète de l’édifice justice, fort entamé, par ailleurs.

  Il est de « notoriété » internationale, aujourd’hui, que les régimes scélérats sont une honte pour l’humanité, dans son ensemble. Les puissances « démocratiques » occidentales, qui au lieu d’accélérer l’affranchissement de l’espèce humaine, de l’esclavagisme et autres traitements dégradants, à la vitesse de leurs avancées techniques et scientifiques, sont malheureusement les principaux suppôts des injustices. Rien d’étonnant, s’agissant de véritables vampires, ayant bâti leur développement, sur le pillage des peuples, à travers colonisations directes et indirectes. On en voit l’apogée, avec l’écroulement du « système financier international ». Non seulement donc, ils ne « condamnent » que rarement, et du bout des lèvres, la criminalité mafieuse, dont ils se trouvent souvent ses maîtres d’œuvre, mais brutalisent leurs propres administrés, sous de pseudo démocraties, pour tout soutien populaire aux torturés, spoliés, humiliés… et autres déconsidérés de la terre. On a tous à l’esprit, les déclarations de BUSCH et consorts, du petit SARKOSY, ceux de son prédécesseur CHIRAC et toutes les extrêmes droites occidentales, sans exception, vantant « le miracle tunisien ». Si au moins, il y en avait un! Le seul et réel miracle, encore visible, en Tunisie, est qu’on puisse encore trouver des humains, quand on s’y rend. Telle la Corée du Nord, l’Irak de Saddam HUSSEIN, ou le Chili de PINOCHET. Ici, on a ZABA ou ZINOCHET. Quand donc les rejoindra-t-il ?

  Son suivant, devra inéluctablement être choisi, librement, par le peuple tant humilié au vu et au su du monde entier. Cela doit commencer le plus tôt possible. En Octobre 2009, des élections, présidentielles et législatives, vont avoir lieu. Il faut impérativement barrer la route aux 99% habituels. Le même scénario doit s’appliquer partout, là où il y a l’Homme.

Dans le cas contraire, il faudra absolument engager la lutte armée, comme pour toute dure lutte d’indépendance, surtout quand le « pacifisme » ne rapporte rien, face au TERRORISME D’ETAT, pour chasser tout occupant, d’où qu’il soit. La Tunisie est effectivement, comme tous les pays arabes, occupée par une clique de HARKIS, dont il faut absolument la libérer, car effectivement, il faut combattre le terrorisme.

La meilleure opportunité qui s’offre à nous, actuellement, est de multiplier les foyers de sédition. Deux autres, avec celui de R’dayef, au centre du pays, peuvent finir le travail : l’un au Nord et l’autre au Sud. Les trois finiront par se rejoindre, une fois la libération réalisée. Les forces de désordre ne trouveront plus où tourner de la tête, et nombreux parmi eux se rallieront au peuple.

Générosité généralisée.

  D’autres régions, productrices de richesse, vivent depuis longtemps des misères. C’est le cas d’El BORMA, à l’extrême sud, SKHIRA, au sud-est et SOUASSI, au Sahel, qui produisent du pétrole. Ces zones ont néanmoins un avantage de poids: on y offre à fumer gratis, pour tout le monde et à tous ages. On n’a qu’à dilater narines et poumons, pour inhaler l’abondante exhalation foncée, des puits de carburants. Pendant ce temps, des camions citernes battent pistes et asphaltes, exposant un mouvement économique, en fuite vers d’autres cieux, hors des frontières. Pour rappel, en plus de la production nationale, la Tunisie reçoit du pétrole de l’Arabie Saoudite à un prix préférentiel fixe de 30 dollars le baril, depuis des années. Après la flambée des cours, courant le 1er semestre 2008, les prix à la pompe ont décollé, tels des fusées. Actuellement, et alors que le cours est tombé au 1/5 de son sommet, la pompe tunisienne n’entend toujours pas l’appel à la clémence. Elle s’entête et garde le statu quo. N’est-ce pas le cas des phosphates de Gafsa et environs ? On peut aisément faire l’analogie. Il faut comprendre que la flambée des prix de quelque produit que ce soit, loin d’inquiéter la bande organisée, elle lui sert d’aubaine, lui permettant de garder le cap, en toutes circonstances. A chaque fois, la traite continue, sous prétexte de « crise mondiale », alors que celle-ci ne fait qu’aggraver une situation critique, programmée depuis longtemps.

  En Jordanie, par exemple, pays à économie  semblable à la « notre », on a réduit les prix des carburants, sept fois, sur la même période. Partout sur la planète, les bénéficiaires de toute richesse d’un pays ou de son économie, sont ses citoyens. En Tunisie, ce sont les masturbateurs, et à leur tête, le Bourricot. « L’argent du peuple dans les palais, les enfants du peuple sous les tentes », nous rappellent les déshérités de R’dayef. Partout où le quidam pourra exprimer sa colère, il y aura immanquablement des cris semblables, dans la Tunisie Verte. La dèche étant partout.

Espoirs permis.

  Tout ce qu’on pourchasse depuis le 11 Septembre 2001, sous prétexte de « lutte anti-terroriste », trouve ses racines dans le mode d’exercice des tyrans de la planète. Si on a vraiment envie de s’en débarrasser, il faut se séparer de ses causes, qui ne sont que les dictatures et leurs appuis !

Quand est-ce que les têtes de bittes saisiront qu’un Homme libre et digne, ne peut jamais, ni commettre, ni appuyer, ni cautionner la terreur ?

  Ou bien faudrait-il voir d’autres desseins, hypocrites, dans tout ce manège ? Comme par exemple la mise en pratique des « croisades », proclamées par Georges Walker  BUSCH et exprimant sa haine profonde pour l’Islam ? Elles éliminerait ainsi, un adversaire de poids, et feraient tourner ses usines d’armements.

  Mais n’en déplaise à ce piètre individu et consorts, qui aiment marcher sur les cadavres ! Seul le temps est capable de dire l’avenir.

  Si la crise financière mondiale actuelle constitue une énorme bombe morale, elle ne dit pas moins à l’homme, de lutter contre toute mafia, et toute dérive nuisible à son existence,aboutissant à l’extrémisme, dans toutes ses formes. Parce qu’on en est là, justement.

  Monsieur Barak OBAMA, J’espère que vous serez à la hauteur de votre modeste origine paternelle, et que vous rendiez gloire aux Etats-Unis d’Amériques, ancien grand pays démocratique et soutien de la liberté citoyenne internationale. Il y aura plus de paix, et d’amitié. Croyez le. Le globe terrestre est petit. Vivons  donc en communion.

Tout ce qu’on demande à l’occident, çà n’est pas de lutter à notre place, mais d’omettre sa botte du dessus de nos têtes, ni plus, ni moins, et d’arrêter de participer au crime organisé, contre nous.

Si des consciences d’âmes honnêtes veulent aider à l’affranchissement, elles seront les bienvenues, aussi.

Tout quidam ne pourra alors qu’aimer les USA et ses valeurs. La France, qui leur a fait cadeau de la statue de la liberté, ne l’a que très rarement honorée, malheureusement. Et pour finir, elle a choisi SARKOZY, pour la diriger. Nous en TUNISIE, et pas seulement, on connaît les méfaits de ce monsieur et de ses semblables.

    MERCI D’AVANCE, Mr PRESIDENT OBAMA. Nous avons beaucoup d’espoir en vous, afin de corriger le tir de vos prédécesseurs. Ne décevez pas la dignité, s’il vous plait. Ne ratez pas cette chance historique, la votre, pour l’humanité. Inscrivez  vous dans une page propre de l’histoire. Celle du Mahatma GHANDI, de Patrice LUMUMBA, de Martin LUTHER KING, de Nelson MADELA …     

RABAM, toujours vivant.     

P.S. : C’EST UNE OCCASION EN OR. Le parrain tunisien, comme d’habitude, terrorise même ceux des « citoyens », qui excédés par les lâches massacres sionistes, à l’encontre des palestiniens, veulent exercer l’un des droits les plus élémentaires : celui d’exprimer leurs sentiments dans la rue, en solidarité contre la shoah des exterminés, de manière civilisée. Depuis qu’il urine sur la Tunisie, toute expression citoyenne y est réprimée dans le sang. Et dans les prisons, dont l’immobilier est en boom. Personne ne doute, désormais, de l’appui on ne peut plus indécent, apporté aux sionistes en Palestine occupée, par des « politiques » arabes vendus. Parmi eux, le harki égyptien et sa clique de tapirs. Ayant accueilli à bras de travesti, la veille de l’agression fasciste, la ministre des affaires étrangères de l’occupation, avec sourire jusqu’aux longues oreilles, parce qu’il y a entente sur la dislocation de Hamas : une autorité palestinienne démocratiquement élue, représentative des intérêts du peuple occupé et icône de la libération de tous les peuples arabes et musulmans. Cette offensive criminelle concertée, a commencé par le siège de Gaza, dès le premier jour de son accession au pouvoir. Je ne vais pas m’étaler longtemps sur ce cirque, parce que beaucoup de plumes compétentes et acerbes l’ont étayé, mais je demanderais volontiers aux combattants de Hamas, de forcer le passage de Rafah, après s’être entendu avec des militaires et policiers égyptiens dignes, pour constituer un premier noyau de soulèvement, afin de renverser MOUBARAK (Mach’oum), une fois les peuples d’Egypte et de Gaza mélangés.

Ainsi, non seulement, le début de la libération palestinienne et égyptienne peuvent voir le jour, mais cela ne manquera pas de faire « tache d’huile », à travers le monde arabe en entier. C’est la véritable adresse. C’est la vraie solution, croyez moi, car « Israël » ne peut jamais incruster ses racines, sans un socle arabe exécrable, ET FINIRA PAR  ACCEPTER DE VIVRE EN PAIX, DANS UN MEME ETAT DEMOCRATIQUE,  AVEC LES PALESTINIENS, en parfaites harmonie et fraternité. Ce serait une merveilleuse leçon pour toute l’existence humaine. D’ailleurs, les juifs ont toujours vécu parmi les peuples de la terre et protégés par eux. Le comportement nazi de Hitler était exécrable, mais heureusement marginal. Dans le cas contraire, l’état sioniste demeurera un greffon qui ne prendra jamais, par ce que contre nature. 


 

Une guerre sans merci , un crime contre l’Humanité.

La définition du crime contre l’humanité

L’article 6-C du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg définit ainsi les crimes contre l’humanité : « L’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre ; ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du tribunal ou en liaison avec ce crime. »

Comment on appelle ce qui se passe a Gaza :

Droit des enfants à la protection

La Convention internationale relative aux droits de l’enfant affirme clairement que les enfants ont le droit à la protection contre toutes les sortes de violences et maltraitances physiques ou morales. La maltraitance des enfants, quelle que soit sa forme, est une violation des droits fondamentaux de l’enfant. Ces droits fondamentaux font l’objet de violations partout dans le monde. Chaque jour, des millions d’enfants sont exploités ou victimes de maltraitance ou de violence.

Le droit à la protection s’étend à la protection contre le travail des enfants. Des millions d’enfants travaillent dans le monde : dans les mines, les usines, les ateliers, les plantations et même dans la rue. Or la Convention est claire sur ce point : l’enfant ne doit être astreint à aucun travail susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement.

Les enfants à Gaza ont ils  les mêmes droits ou bien ils sont des enfants de 3éme degré , pourquoi  les lois  universelles  ne les protègent pas  , pourquoi les medias français et occidentaux ne les défend pas ?????

Définition du  génocide

Voici la définition du génocide selon la Convention des nations unies du 9 décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide « Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :  a- Meurtre de membres du groupe; b- Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe; c- Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; d- Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe; e- Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »

Merci aux grands philosophes , aux grands écrivains occidentaux  et à ceux qui nous donnent tous les jours des leçons sur le civisme  et sur les valeurs suprêmes de l’occident de nous décrire les images suivantes concernant les massacres des enfants , des femmes et des personnes âgés à Gaza :

 C’est un génocide , crime contre l’humanité , massacre , extermination , …

Les mots n’ont plus de valeurs et n’ont plus de signification  car les synonymes utilisés par les maitres du monde et les hommes cultivés et civilisés qualifient ce qui se passe a gaza par : défense légitime d’Israël , une guerre contre le terrorisme , protection de l’état d’Israël, … et pour ceux qui sont courageux on nous parle d’une utilisation excessive de la force.

  Moncef ZID Janvier 2009

 

 

 

« Les Israéliens s’illusionnent s’ils tablent sur un renversement du Hamas par la population »

 
Ramallah envoyé spécial Salah Abdel-Jawad, vous êtes professeur d’histoire à l’université de Bir Zeït. Quel est selon vous l’objectif de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza ?  Il ne s’agit pas simplement de détruire tel ou tel mouvement politique. Sinon pourquoi bombarder les ministères, l’Université islamique et l’Ecole américaine de Gaza ? Tout comme le saccage des bâtiments publics opéré en 2002, lors de l’invasion de la Cisjordanie, ces actions participent d’un plan concerté. Il vise à détruire non seulement l’entité politique palestinienne mais aussi et surtout la société. L’objectif est de créer une forme de résignation, d’amertume, d’imposer une violence quotidienne, que les Palestiniens finissent un jour par retourner contre eux.  Et puis il y a une autre théorie. Elle dit qu’Israël cherche à renforcer le Hamas, à développer une situation où non seulement la bande de Gaza mais aussi la Cisjordanie seraient sous sa domination. Bien sûr, militairement, le Hamas sera défait. Le rapport de force est intenable. Mais à moins que l’armée israélienne n’écrase complètement les islamistes, ceux-ci devraient émerger de l’attaque avec une audience accrue. A Gaza comme en Cisjordanie. Le Hamas n’a pas la carrure du Hezbollah. Comment pourrait-il sortir vainqueur, même politiquement, de la confrontation actuelle ? Laissez-moi vous raconter une histoire personnelle. En juillet 1980, au moment où je songeais à me présenter à la mairie de ma ville, Al-Bireh, en remplacement de mon père qui avait été exilé, les Israéliens m’ont arrêté. Après plusieurs jours d’interrogatoire ponctué de coups, avec les mains menottées dans le dos, une cagoule sur la tête et une privation de sommeil, je me suis effondré. Je me suis dit, « OK, c’est fini, je vais mourir ». Paradoxalement, à partir de ce moment-là, j’ai pu supporter plus facilement les quatre-vingt-dix autres jours de l’interrogatoire. C’est la même chose aujourd’hui à Gaza. Une grande partie de notre peuple n’a plus peur de la mort. Toutes ces frappes l’ont doté d’un système immunitaire qui lui permet d’aller jusqu’au bout. Et cela Israël ne le comprend pas. Pourtant Israël affirme avoir tiré les leçons de son échec au Liban sud… Effectivement, les soldats israéliens ne manquent plus d’eau, ils disposent tous d’un gilet pare-balles et leur préparation est meilleure. Mais dans l’Histoire, les guerres ne se perdent pas sur des questions techniques. Les peuples ou les régimes sont battus parce qu’ils sont captifs d’un concept. Israël est prisonnier de son paradigme militaire. Il considère les Arabes comme des indigènes qui ne comprennent que le langage de la force. Bien qu’ils disposent du meilleur service de renseignement au monde, les Israéliens n’ont pas compris que les gens de Gaza, parce qu’ils y sont enfermés depuis des années, n’ont plus rien à perdre. Comme Nizar Rayan, ce dirigeant du Hamas [assassiné jeudi 2 janvier dans le bombardement de sa maison, avec ses quatre femmes et onze enfants] qui n’a même pas jugé bon de se cacher. Le gouvernement israélien devrait pourtant savoir combien c’est une erreur de ne pas laisser un seul espoir à son ennemi. Le retrait israélien de Gaza en 2005 n’était-il pas justement une chance ? A cette époque, je pensais que le Hamas devait cesser toutes ses actions de façon à ce que l’on construise à Gaza un modèle destiné à encourager Israël à prendre le chemin de la paix. Or à ce moment, Israël s’est mis à assassiner des responsables du Jihad islamique en Cisjordanie. Logiquement, les miliciens de la même organisation, à Gaza, se sont mis à répliquer. Par ailleurs, Israël n’a jamais laissé les gens de Gaza vivre en paix. Il ne leur a jamais donné les moyens d’une véritable indépendance, économique et sociale, en ouvrant les points de passage. Avec le Hamas, dont on sous-estime le pragmatisme, Israël aurait pu négocier une tahdia (trêve) pour de longues années. Mais l’armée a voulu casser la tahdia. En attaquant au mois de novembre [l’armée israélienne avait mené, dans la nuit du 4 au 5 novembre 2008, un raid contre un tunnel creusé à proximité de la frontière avec Israël, qui a relancé les tirs et renforcé en représailles le blocus de Gaza], un mois avant la fin de la trêve, elle savait que le Hamas répondrait. En tant que laïc, la montée en puissance du mouvement islamiste vous inquiète-t-elle ? Il y a quelques Palestiniens, dans l’élite culturelle et politique, qui estiment que le Hamas est un danger plus important qu’Israël. Ce n’est pas mon cas. Les Israéliens s’illusionnent s’ils tablent sur un renversement du Hamas par la population. Savent-ils seulement que sur les quinze dernières années, je n’ai pas pu aller plus de trois fois à Jérusalem, alors même que c’est à quinze kilomètres de ma maison ? Que depuis 1993, je n’ai pas pu voir la mer ? Non, ils ne connaissent rien de notre vie. Dans les journaux palestiniens, il y a chaque jour une demi-douzaine d’articles traduits de la presse israélienne. En revanche, les quotidiens israéliens, même les plus éclairés comme Haaretz, ne publient quasiment jamais d’articles signés d’un Palestinien. Propos recueillis par Benjamin Barthe (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 6 janvier 2009)  
 

Point de Vue

Logique de purification ethnique à Gaza

 
par Dominique Eddé Quel est le bénéfice attendu par Israël, au terme de cette énième entreprise de bombardement, « Plomb durci » ? Sécuriser les citoyens israéliens. Anéantir le Hamas. Connaît-on un cas de figure ayant prouvé, par le passé, que la méthode pouvait marcher ? L’opération « Raisins de la colère », accompagnée du massacre de Cana, au Liban, en 1996 ? Elle a renforcé le Hezbollah et s’est soldée par le retrait des troupes israéliennes du Liban sud en 2000. L’opération « Rempart à Jénine », au printemps 2002 ? « Voie ferme », deux mois plus tard ? 2002 et 2003 ont été des années sanglantes pour les populations civiles en Israël : 293 morts. « Arc-en-ciel », en mai 2004 ? « Jour de pénitence », quatre mois plus tard, au nord de la bande de Gaza, avec les mêmes sinistres bilans ? Les assassinats de dirigeants politiques du Hamas exécutés et revendiqués sans complexe par le pouvoir israélien ? Les attentats-suicides ont culminé en 2005. Et, au début de l’année suivante, le Hamas obtenait la majorité absolue aux élections législatives.  La guerre au Liban, en 2006, avec, à la clé, un pays dévasté et plus de 1 000 morts civils dont 30 % d’enfants ? Là encore, Israël a détruit pour rien. Son butin ? L’échange, en juillet 2008, de deux dépouilles mortelles de soldats israéliens d’un côté, contre cinq détenus et des dizaines de dépouilles mortelles libanaises et palestiniennes de l’autre. Que gagnent les dirigeants du Hamas en poursuivant leurs tirs de roquettes sur Israël ? Pourquoi cet acharnement à donner des coups qu’ils encaissent au centuple, en retour ? Qu’un mouvement de résistance, face à une force d’occupation, se tienne prêt à perdre des hommes pour gagner du terrain, soit. Mais quand le rapport de forces est ce qu’il est ? Quand chaque tir de roquettes est suivi d’un déluge de feu, quand l’action est aussi coûteuse en vies humaines, aussi improductive sur le plan politique, aussi impopulaire sur le plan international ? Quelle est la logique d’une telle obstination ? Il est vrai que la victoire démocratique du Hamas lui a été volée. Vrai, que la négation quasi unanime de son droit au pouvoir l’a dangereusement isolé. Si bien que nous ne saurons jamais ce qu’il aurait fait s’il avait été pris pour interlocuteur. Il n’empêche : un combat politique réclame d’autant plus de vigilance et d’inventivité que l’adversité est grande, les moyens limités. Les deux ont cruellement manqué. Pourquoi les membres du Hamas se croient-ils obligés de surenchérir sans cesse, au prix de leur crédibilité et de la survie des leurs ? Pourquoi cette application à ne rien entendre de la peur israélienne de l’avenir, à rester incompris plutôt qu’à se faire comprendre ? Que gagnent-ils à l’ajournement de la reconnaissance d’Israël ? Une carte à jouer dans de futures négociations ? N’est-ce pas plutôt en posant cette carte sur la table qu’ils pourraient commencer à en gagner d’autres, à remettre le droit au centre du débat ? Qu’a apporté à son peuple le président de l’Autorité palestinienne, en échange de sa totale soumission au pouvoir américain et israélien ? De concession en concession, de poignée de main en poignée de main, il n’a rien obtenu de plus que son maintien au pouvoir. Il a confondu l’ouverture et la capitulation. Il a mis en danger la cohésion de son peuple. Et, durant ce temps, la corruption qui avait causé l’échec électoral de son parti se poursuit impunément. Porte-parole d’une cause en or, d’une cause imparable, Abbas et ses sbires n’ont pas mieux réussi que les membres du Hamas à tenir un discours un tant soit peu cohérent. Digne. Articulé. Un discours qui crée le mouvement, qui frappe l’imagination, qui traite la tête haute – à égalité – avec les Israéliens. Ils ont bradé les acquis de la première Intifada. Ils ont pris goût à la collaboration, aux pourparlers stériles, à ce qui signe, depuis près d’un siècle, la ruine politique du monde arabe. Que gagne le pouvoir américain à soutenir inconditionnellement la politique israélienne ? Le maintien, certes, d’une relation ultra privilégiée avec un partenaire stratégique qui est aussi le pays détenteur (avéré) de la bombe atomique au Moyen-Orient. Reste la question majeure : en quoi la moisson de la politique israélo-américaine des quarante dernières années est-elle de nature à conforter celle-ci dans ses choix ? Trois de ses axes fondamentaux n’ont cessé de s’avérer inopérants et dangereux : 1) La quête de la domination politique par le recours à la toute-puissance militaire. En Irak, comme en territoires occupés, cette équation n’a pas marché. Ni en 1991, lors de la première guerre du Golfe. Ni, un an après l’autre, en Cisjordanie et à Gaza. Ni en 2006, au Liban. Ni depuis cinq ans, avec la seconde guerre du Golfe. 2) Le choix de la maîtrise par la division communautaire. Outre sa politique systématique de morcellement, d’effritement des territoires occupés, tout indique que le pouvoir israélien nourrit le rêve d’expulser d’Israël ses populations non juives. De prôner partout la séparation. De démembrer la région, en autant de morceaux communautaires. Gaza étant le morceau du morceau du morceau. En avalisant cette politique de fragmentation, foncièrement religieuse, avec ses risques de purification ethnique, les Etats-Unis s’exposent et exposent le monde au pire des scénarios qui voudrait que les populations se retrouvent, un peu partout, contraintes et forcées de rentrer dans les rangs. Chaque entité dans sa ville, son quartier, sa rue, son ghetto. Est-il besoin de fournir des exemples pour affirmer que cette fin de la différence et de la mixité, c’est l’organisation de la mort ? 3) La mise en place de toutes sortes de manipulations et stratagèmes en lieu et place du droit international. C’est ainsi, notamment, que les accords d’Oslo ont sapé la paix dont ils se réclamaient. Comment ? En maintenant toutes les colonies dans les territoires occupés. A force de traiter les Palestiniens (les Arabes en général) par le mépris, à force de ne traiter qu’avec ceux d’entre eux qui sont à la botte, de leur extorquer concession sur concession, de jouer au plus fin, de préférer grignoter encore et toujours du territoire – un bout de Jérusalem par- ci, une colonie par-là -, que gagnent les plus forts ? La rage du plus faible ? Sa défaite ? Pas seulement. Ce à quoi nous assistons avec une ponctualité effrayante, c’est la transformation progressive d’une situation négociable en une situation explosive, ingérable. Si Israël et les Etats-Unis persistent à nier l’humiliation innommable, le désespoir fou, dangereux pour tous, que génère leur politique, alors ce désespoir continuera de se répandre de pays en pays. Et, dans cette escalade, chaque jour sera un jour de trop. S’ils s’obstinent à ne pas s’interroger sur les raisons pour lesquelles un jeune lanceur de pierres, en 1987, s’est métamorphosé sept ans plus tard en bombe humaine, alors les jeunes oubliés de la vie seront de plus en plus nombreux à être candidats à la mort. Pourquoi ne pas dire les choses simplement ? Si les Etats-Unis et Israël réunis n’ont pas réussi, à ce jour, à protéger l’avenir d’Israël, c’est que leur méthode n’est pas la bonne. S’ils n’en changent pas, Gaza, la prison infernale, sera le signe avant-coureur de nos lendemains et des leurs. (*) Dominique Eddé est écrivain franco-libanaise. (Source: « Le Monde » (Quotidien – France), le 6 janvier 2009)

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

5 mai 2003

Accueil   TUNISNEWS   4 ème année, N° 1081 du 05.05.2003  archives : www.tunisnews.net    LES TITRES DE CE JOUR:

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.