AISPP: Aymen Dridi maintenu en prison
Edition : 2 nouveaux ouvrages signés Noura Borsali
Balha Boujadi: Cette nation analphabète (2)
AFP: Italie: 222 immigrés clandestins interceptés au large de Lampedusa
Reuters: USA – Bush sollicite un budget record pour la défense en 2009
Edition : 2 nouveaux ouvrages signés Noura Borsali
Madame Noura Borsali vient de publier à Tunis deux ouvrages qui sont actuellement disponibles en librairie. Il s’agit de : “Livre d’entretiens avec Ahmed Ben Salah”, Tunis, janvier 2008 (édité à compte d’auteur) et “Bourguiba à l’épreuve de la démocratie”, publié chez « Samed Editions » en janvier 2008.
Voici la présentation de ces 2 ouvrages telle qu’elle existe au verso de la couverture de chaque livre.
L’HOMME FORT DE LA TUNISIE DES ANNEES SOIXANTE
Auteur : Noura BORSALI
Tunis, janvier 2008
Ces entretiens -faits sans complaisance- reconstituent le parcours syndical et politique d’un homme qui a marqué de son sceau et façonné plus d’une décennie de l’histoire de la Tunisie indépendante (1957-1969) durant laquelle Ahmed Ben Salah, devenu le ministre de la Santé et des Affaires sociales, du Plan et des Finances, de l’Economie, de l’Agriculture et de l’Education nationale, en somme le « ministre de tout » selon l’expression d’Edgar Faure, a exercé le pouvoir grâce à la confiance de Bourguiba. Reprenant l’essentiel du Rapport économique et social de l’U.G.T.T. (1956), Ahmed Ben Salah met en place « Les Perspectives décennales de développement (1962-1971) » dont le préambule souligne que « la planification tunisienne est socialiste » et dont l’objectif est « la promotion de l’homme, la défense de ses libertés concrètes, en un mot, l’humanisation de la société ». La crise de septembre 1969 marque un coup d’arrêt à cette politique pour laquelle Ben Salah connaîtra la prison (1970-73) de laquelle il s’évadera le 4 février 1973, et donc de très longues années d’exil consacrant sa rupture définitive avec le régime. Son erreur est-elle, comme on l’a écrit, de n’avoir pas réussi à « faire du Plan l’expression d’une démocratie qui n’existe pas » ?
De quelque façon que l’on juge les résultats de cette politique entreprise durant ces années, fallait-il juger, emprisonner et exiler Ahmed Ben Salah qui nous confie ici : « « Je n’ai pas commis d’erreurs contre mon peuple » ?
Loin de nous est l’ambition de dresser le bilan de cette décennie car il faudrait pour cela « une équipe pluridisciplinaire d’économistes, de sociologues, de géographes, d’agronomes…, ayant accès à toutes les sources, pour tenter de comparer valablement le résultat aux ambitions ».
L’intérêt de cet ouvrage réside dans la restitution de la parole à celui qui fut le benjamin de Bourguiba (dans le sens de second). Le débat reste posé surtout à la lumière des clarifications enfin apportées par l’artisan d’une politique qui fut l’une des plus controversées de notre histoire. Les lecteurs trouveront ici, j’en suis sûre, matière à lire et à débattre.
Noura Borsali.
BOURGUIBA A L’EPREUVE DE LA DEMOCRATIE
(1956-1963),
Auteur : Noura BORSALI
Samed Editions, janvier 2008
C’est à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays (1956-2006) que j’ai écrit cette série d’articles qui ont été publiés dans l’hebdomadaire « Réalités » durant le deuxième trimestre 2006 et que j’ai complétés au cours de l’été de la même année.
L’ouvrage comporte cinq parties enrichies d’interviews et de témoignages vivants et dans lesquelles sont évoqués les premières élections de la Tunisie indépendante consacrant une sorte de « démocratie autoritaire »; la lutte armée et les fellaghas ; la mise au pas des organisations nationales et de la société ; le pouvoir personnel confronté à la liberté de presse et enfin le complot avorté de décembre 1962 et l’institutionnalisation du parti unique. Ce travail s’étend donc sur les huit premières années de l’indépendance (1956-1963) durant lesquelles s’est construit l’Etat national (Etat-parti) et consolidée l’autorité politique.
Cette recherche, qui m’a permis de fouiner avec passion dans les pages jaunies de notre Histoire, a réuni dans une même démarche le travail du journaliste et celui de l’historien. Une démarche qui éclaire, je l’espère, nos temps présents.
Que les historiens me pardonnent cette intrusion dans un domaine qui est le leur mais qui me fascine et me passionne parce qu’« une nation ne peut être qu’au prix de se chercher elle-même sans fin » (Fernand Braudel), que « cette quête de soi suppose, en effet, une mémoire (…) et la vision d’un avenir (…) » et qu’« à travers la nation, (…), ce ne sont pas seulement le sol et les hommes qui sont en question, mais l’histoire qui a façonné ce sol et qui emporte les hommes selon un cours sur lequel ils aspirent à avoir prise. »(Jean-François Sirinelli) (1)
Puissent les lecteurs y trouver matière à lire et à débattre.
Noura Borsali
(1) « Le Nouvel Observateur, Hors-série », novembre-décembre 2007
CETTE NATION ANALPHABÈTE (2)
BALHA BOUJADI
Je dédie cette série d’articles à tous ceux qui, comme moi, sont arrivés trop tard à tout : la politique, l’amour, le sexe… et qui peuvent mourir sans atteindre le jour où ils pourront dire ce qu’ils pensent librement à propos de tous ces tabous qui nous étouffent et nous asphyxient…
Quand j’ai écrit un papier sur le dernier rapport des Nations Unies sur l’analphabétisme dans le monde arabe (Tunisnews, nº2789 du 12/1/08), beaucoup de lecteurs m’ont reproché le fait que je suis allé très loin dans la critique de notre grande nation et que je devrais être fière de notre culture et de notre société malgré tout.
Comme je suis un éternel provocateur, je pense creuser encore le couteau dans la plaie de la médiocrité et montrer que l’analphabétisme n’est pas seulement celui de ne pas savoir ni lire ni écrire mais c’est encore plus grave.
L’analphabétisme politique :
Cette nation arabe de plus de 23 pays ne possède aucun parlement, tous ces beaux édifices sont des chambres noires où l’on met des messieurs, et parfois des dames pour le décor, et on leur dicte des lois qu’il fallait ratifier par un 98% des voix. Les rois-monarques ou les monarques-présidents se disputent les records de la longévité au pouvoir (Bonjour mon colonel Kadhafi! Tu es au pouvoir beaucoup plus avant de ma naissance !)
Cette nation dont plusieurs pays qui n’ont même pas une Constitution et que ceux qu’ils l’ont la violent tous les jours et toutes les nuits avec un mépris et un dédain édifiant, se dit démocratique car elle organise chaque fois un festival grotesque appelé « Elections libres » dont le vote est public et le scrutin est secret. Les gens vont voter je ne sais qui pour un programme je ne sais quoi. Ils seront filmés par la TV en train de faire la queue avec un enthousiasme inouï comme s’ils allaient à un stade de foot, ils sont tellement contents d’accomplir le devoir civique de voter une seule liste et un éternel et unique président. Vive la Démocratie arabe !!! Vive le ridicule qui tue !!!
Chez cette nation, il n’y a ni droite ni gauche, il n’y a que les partis du dictateur et les partis du Dieu. Et entre un dictateur qui opprime et torture et un Dieu qui menace par l’enfer éternel, chacun a son compte d’humiliation et de répression. Un système conçu dans la peur et la misère intellectuelle.
Chez les arabes il y’a des partis qui possèdent des missiles et des kalachnikovs beaucoup plus que l’armée régulière du pays. Les membres de ces partis guerriers se présentent aux bureaux de vote armés jusqu’aux dents et quand ils gagnent les élections ils font un coup d’Etat pour se consacrer a leur sport favori : la barbarie et la terreur.
La nation arabe voit en la politique une affaire de caste et des leaders. Il y’a toujours, chez les gens, un besoin terrible d’admirer jusqu’à la vénération ses hommes politiques. Ils ont une capacité extraordinaire de cultiver la personnalité des leaders: des statues, des posters géants, des banderoles, et mêmes il y’a quelques uns qui décorent leur chambre a coucher par le portrait de leur président.
L’analphabétisme politique est palpable chez les gens qui ne savent même pas distinguer entre un parti libéral et un autre conservateur, ni un parti progressiste et un parti traditionaliste, ni un état laïque et un état religieux… tu peux demander a des étudiants et même à des professeurs pour ne pas citer les paysans et les ouvriers et personne ne saura te répondre sur la définition très banale de l’impérialisme, du socialisme, des droits de l’homme, pour eux la politique c’est une histoire de pouvoir, et ceux qui l’ont sont des gens intelligents, astucieux, débrouillards… qu’il faut, tout simplement, applaudir et ne pas les provoquer pour ne pas réveiller leurs démons de la persécution et de la répression.
Cette nation arabe analphabète est la honte de l’Humanité, 300 millions de consommateurs qui ne produisent rien et qui ne font que freiner le progrès et le développement. Nos politiciens, intelligents et astucieux, ont trouvé la recette qui explique nos malheur : cherchez les impérialistes, les francs-maçons, les communistes, les athées, les libéraux, les militants des droits de l’homme au solde des sionistes… cherchez partout et faites la guerre à tout le monde sauf aux vrais coupables, nous-mêmes.
A SUIVRE…
BALHA BOUJADI, le 5 février 2008
February 04 2008 at 10:32AM
100 Tunisian doctors ‘ready to work’
One hundred Tunisian doctors were ready to work in various rural areas across the country, the Health Professions Council of SA (HPCSA) said on Monday.
“Council has already registered 100 practitioners from Tunisia and these are ready to serve in the various rural areas across South Africa,” said spokesperson Tendai Dhliwayo.
Dhliwayo said the council would continue processing documents as soon as they arrived from the Department of Health’s foreign workforce management programme.
The skills of the Tunisian doctors would help alleviate a shortage of doctors in the country, particularly in rural areas.
“Not only is the initiative aimed at alleviating shortages in the rural areas, but also to share expertise with their local counterparts. In so doing, the rural areas that have always had shortages of health care practitioners will benefit greatly,” said Dhliwayo. – Sapa
(Source: le site www.iol.co.za (Afrique du Sud), le 4 février 2008)
Lien : http://www.iol.co.za/index.php?set_id=1&click_id=125&art_id=nw20080204095514943C582956
Italie: 222 immigrés clandestins interceptés au large de Lampedusa
AFP, le 5 février 2008 à 13h21
ROME, 5 fév 2008 (AFP) – Les gardes-côtes italiens ont intercepté mardi 222 immigrés clandestins dans une embarcation au large de la petite île sicilienne de Lampedusa (sud), a indiqué un porte-parole à l’AFP.
Les candidats à l’immigration – parmi lesquels 15 femmes – sont en bonne santé et ont indiqué être originaires de pays africains dont le Ghana, la Gambie, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte. Ils ont affirmé être partis des côtes libyennes.
Leur embarcation a été interceptée par les vedettes des gardes-côtes alors qu’elle s’approchait de Lampedusa.
Selon un récent bilan du ministère italien de l’Intérieur, en 2007, 16.482 immigrés clandestins “probablement en provenance” de Libye ont débarqué sur les côtes italiennes, un chiffre en baisse par rapport à 2006 où 20.927 personnes avaient été recensées.
Après de longues négociations, Rome et Tripoli ont signé le 29 décembre un accord de coopération pour lutter contre l’immigration clandestine, prévoyant notamment des patrouilles communes au large
des côtes libyennes.
AFP
USA – Bush sollicite un budget record pour la défense en 2009
Reuters, le 4 février 2008 à 03h39
par Jim Wolf
WASHINGTON, 4 février (Reuters) – George Bush a demandé lundi au Congrès américain de consacrer au moins 606,4 milliards de dollars à l’armée au cours du prochain exercice budgétaire,
dont près de 184 milliards qui renforceront d’importants fournisseurs tels que Lockheed Martin et Boeing .
Si ce budget est voté par le Congrès, il consacrera la 11e année consécutive d’augmentation des dépenses militaires aux Etats-Unis, et dépassera la somme totale dépensée pendant la
Seconde guerre mondiale, en prenant en compte l’inflation.
Ce total comprend 515,4 milliards pour le budget de base du département de la Défense, 21 milliards pour le programme d’armements nucléaires du département de l’Energie et une première enveloppe de 70 milliards de dollars pour les conflits en Irak et en Afghanistan au début de l’année fiscale 2009, qui débutera le 1er octobre.
Le texte préconise l’augmentation des effectifs de l’armée de terre qui passeraient à 532.400 soldats d’active, soit 7.000 de plus qu’actuellement, dans le cadre d’un plan pluriannuel de renforcement des forces terrestres.
Le corps des Marines serait porté à 194.000 hommes l’an prochain, soit 5.000 de plus que les effectifs demandés pour cette année.
Ce budget permettrait de financer une “force de combat agile, bien entraînée et létale (…) et de maintenir l’avantage technologique actuel des Etats-Unis par rapport à ses ennemis actuels et potentiels”, explique le secrétaire à la Défense, Robert Gates, dans un communiqué.
10,5 MDS POUR LE BOUCLIER ANTIMISSILES
Le budget de base du Pentagone augmenterait donc de 35,9 milliards, ou de 7,5% en termes nominaux et 5% en tenant compte de l’inflation, par rapport aux montants approuvés par le
Congrès pour l’exercice fiscal 2008.
Environ 104,2 milliards de dollars seraient consacrés à l’achat d’équipements tels que des avions de chasse Lockheed Martin et Boeing, de bateaux de guerre construits par Northrop
Grumman Corp et General Dynamics , et de missiles fabriqués par Raytheon .
Le montant demandé pour l’achat d’armements est en retrait de 6,3 milliards de dollars (5,7%) par rapport à celui qu’envisageait le Pentagone il y a un an, selon McAleese &
Associates, un cabinet d’avocats spécialisé dans la sécurité nationale et basé en Virginie.
Le budget de l’armée de terre, qui porte le fardeau des guerres menées par les Etats-Unis à l’étranger, serait augmenté de 9,6% à 140,7 milliards de dollars en 2009.
“Cette ‘migration’ de fonds loin des acquisitions n’est pas de bon augure pour les projets de modernisation à long terme (du Pentagone)”, estime Steven Kosiak, directeur des études budgétaires au Centre des évaluations stratégiques et budgétaires de Washington.
Pour poursuivre la mise au point d’un bouclier antimissile visant à déjouer d’éventuels tirs de missiles par des pays tels que l’Iran et la Corée du Nord, Bush a demandé un financement de 10,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 600 millions.
Sont également demandés 45,6 milliards de dollars pour acheter des avions F35, F22, F/A18 et V22 ainsi que des drones télécommandés et pour moderniser certains missiles.
A titre de comparaison, le budget militaire annoncé par la Chine équivalait à moins d’un dixième de ce projet de budget en 2007, à 46,7 milliards de dollars, tandis que celui de la Russie s’établissait à 33 milliards de dollars, selon des chiffres recueillis par l’Institut international des études stratégiques de Londres.