L’ex prisonnier politique Ali Isbaï est en butte à des mesures de rétorsion de type sécuritaire de la part des agents de la police politique de la ville d’El Hamma dans le gouvernorat de Gabès, ceux-là mêmes qui lui avaient monté une affaire en justice en 2008, l’accusant d’exercer comme courtier dans l’immobilier sans licence, au prétexte qu’il aurait loué son logement à des personnes fréquentant le hammam de la ville. Bien que la justice lui ait donné raison en prononçant un non lieu, des agents continuent de le harceler […], le convoquent constamment au poste de la Sûreté pour « infraction à une loi devant être promulguée » […] …! conditionnant l’obtention d’une licence pour les personnes louant des locaux. Monsieur Ali Isbaï, qui a soixante dix sept ans, a fait l’objet de poursuites en 1986. Il a été condamné en 1987 à quatre mois d’emprisonnement. il a été arrêté en 1991 et a été condamné en 1992 par le Tribunal militaire à six ans d’emprisonnement et à une peine complémentaire de cinq ans de contrôle administratif. A sa sortie de prison, il s’est installé dans la capitale et a été contraint d’émarger dans plusieurs postes de la Sûreté, plusieurs fois par semaine. Il s’est vu interdire de quitter Tunis pour la ville de El Hamma, où il est né, où il voulait régler des affaires familiales et il est jusqu’à aujourd’hui privé de passeport. L’association […] Pour l’association La commission de suivi des prisonniers politiques libérés (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 liberte.equite@gmail.com Tunis, le 3 mars 2009
Nouvelles des libertés en Tunisie
1) Report de l’examen de l’affaire du militant des droits de l’homme Le tribunal de première instance de Bizerte a reporté l’examen de l’affaire de monsieur Tarek Soussi, militant des Droits de l’Homme et membre du comité directeur de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques, au 24 mars 2009. 2) Harcèlement de monsieur Sami Gharbi Des agents de la police politique de Bizerte ont harcelé le 3 mars 2009 monsieur Sami Gharbi, qui était accompagné de son épouse. Les agents ont tenté de le conduire au poste mais il a tenu bon et demandé une convocation officielle. Ils ont confisqué sa carte d’identité alors qu’une carte d’identité ne peut être saisie. 3) le prisonnier d’opinion Karim Ayari est en grève de la faim. le prisonnier d’opinion Karim Ayari, actuellement incarcéré à la prison de Borj Er Roumi, a commencé une grève de la faim le 21 Février 2009 pour protester contre les mauvais traitements dont il est l’objet et ses conditions pénibles d’incarcération, ainsi que pour exiger un lit personnel. Karim Ayari a 22 ans ; il est lycéen (année du baccalauréat). Il a été arrêté en 2005 en vertu de la loi anti terrroriste et il dort à terre en prison alors qu’il est affecté de plusieurs pathologies. […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Au bon plaisir de la police
Du poste de police de La Goulette à Bouchoucha : Dans la fourgonnette, nous avons été mis à l’arrière, deux hommes et moi-même. Le conducteur et son adjoint étaient à l’avant. Ce dernier buvait bière sur bière. Il avait sa réserve sous le siège. Dès qu’ils voyaient une femme conduire, ils sortaient leurs têtes pour de la drague. Vulgaires. Et voila ce que j’ai vu de mes propre yeux au poste de Bouchoucha à Tunis le temps d’une nuit de garde à vue : Les gardiens qui donnent des coups de pied à des femmes âgées. La cause de leur détention, je l’ai su : elles demandent la charité dans la rue. La police leur retire l’argent et le lendemain, elles sont emmenées au tribunal, condamnées à une amende et relâchées. Beaucoup de jeunes filles pauvres sont ramenées de restaurants de Tunis. Comme elles ont faim, elles rentrent et demandent à des hommes de leur offrir un repas. Ensuite, elles sont dénoncées et embarquées par la police après un contrôle d’identité. Et tous ces malheureux embarqués à Bouchoucha : j’ai vu deux hommes, un accroché aux barreaux de la cellule comme Jésus, et l’autre, dans le couloir, menotté et accroché au sol sur le ciment et ils n’ont cessé de hurler de souffrance. Moi, je n’ai pas dormi de la nuit. Une femme m’a raconté que lorsqu’elle avait été arrêtée, elle a été gardée à vue dans la même cellule qu’un assassin. Elle a eu si peur de lui qu’elle n’avait pas fermé de l’œil de la nuit, craignant d’être tuée à son tour. A Bouchoucha, seuls les premiers arrivés ont droit à de la « nourriture », mais c’était tellement écoeurant que je n’y ai pas touché. Quant à l’eau, il y a deux bouteilles même pas remplies, et sans verre, pour toutes les prisonnières qui se les repassent et doivent boire au goulot. Il y avait des matelas pas très nets dans certaines cellules, mais pas assez pour tout le monde, pas même pour les femmes âgées ou les malades. Les fenêtres sont cassées en plein hiver et la pluie tombait à l’intérieur. Les gardiens sont des hommes qui utilisent de gros mots, très vulgaires. Cette violence donne le frisson Le lendemain matin c’est à coups de pieds que tout le monde a été réveillé pour aller au tribunal. Il y en a en uniforme noir, plus les civils, plus la police qui est en bleu. Ils ont tous l’autorisation de frapper. On nous a fait sortir dans la courette. Je ne comprenais rien. Ils crient tous en même temps, bousculent les gardés à vue, donnent des ordres dans tous les sens, nous embrouillent la tête. A la moindre erreur, c’est le tabassage et les humiliations. Tous les hommes ont été menottés, pas moi. Dans la fourgonnette pour le tribunal, j’étais assise entre le conducteur et son adjoint. Les hommes ont été mis à l’arrière. Quelques jours plus tard, alors que j’étais en liberté, j’ai vu un jeune qui avait l’âge d’être mon fils, avec un nez éclaté, on voyait l’os ! Amicalement, je lui ai demandé s’il s’était bagarré. Il m’a dit « non, j’avais bu et j’ai été contrôlé. Le policier a mis son nez dans ma bouche. Quand il a compris que j’avais bu, il m’a éclaté le nez ». Je lui ai demandé s’il allait porter plainte. Il m’a dit « porter plainte où ? » « Il n’y a qu’auprès de Dieu que je puisse porter plainte ! » Les souvenirs de Bouchoucha m’ont travaillée. J’ai repensé à ces vieilles mendiantes, systématiquement dépouillées par la police de l’argent qu’elles avait récolté, et remises en liberté… pour aller mendier ! Et encore arrêtées, et dépouillées. Au fait, c’est la police, c’est l’Etat qui les utilise pour mendier ? Et puis, où aller dans ce pays ? Vous allez dans une mosquée, vous êtes arrêté, vous allez dans un café pour boire ou dans un restaurant pour manger, vous êtes arrêté, de la même façon…
Saadia Ali
Les mémoires d’un ancien détenu islamiste:
ABOU-OUSSEMA
Chapitre premier 4/1 La rue tunisienne commence à faire les marches de soutien obligatoire pour le Général. Dans toute dictature l’individu perd la notion de choix, il se voit traîné malgré lui dans des situations dont il a souhaitées ne pas y être. Après avoir dompté l’opposition à l’intérieur du parti, le général a crée l’occasion pour ceux qui veulent exprimer leur sincérité en participant à ces marches et on peut distinguer nettement dans la première ligne des ministres, des intellectuels, des représentants d’associations. Tous les hauts cadres doivent y être. Evidemment les mouchards, les indicateurs, les policiers civils, les chefs de sécurité doivent faire des rapports sur les participants. Le système de sécurité mis en place par le Général étrangle toute aspiration à la liberté même chez les responsables du système lui-même : tout le monde épie et celui qui n’apporte pas l’information le premier il sera soumis à un questionnaire qui décidera de son sort. En 2001 à Paris Madame Faiza Kéfi, présidente de l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) puis nommée le 22 Avril 1999 ministre de l’environnement et de l’aménagement du territoire, disait dans une interview à Khayyâm: « Mon courrier, même le plus personnel, était ouvert par la police politique, mon téléphone, comme celui de tous les responsables, était sur écoutes et la paranoïa sécuritaire de Ben Ali nous a rendus à notre tour paranoïaques. On commence à s’imaginer les micros et les mini-caméras des SS [Services Spéciaux] truffés partout. Ces derniers temps j’ai même pensé aller consulter un psychiatre Et c’est à Madame la ministre de continuer :<< Vous allez penser que ce que je vais vous dire est ridicule, mais au fur et à mesure que la paranoïa de Ben Ali augmentait, la mienne augmentait aussi! Je vous donne un exemple : Au début de cette année j’ai commencé à avoir des doutes que Guenzoui [ex-patron de la Sécurité] a placé des cameras cachées dans ma salle de bain. C’est pourquoi je prenais mon bain toujours la nuit dans l’obscurité totale. Mais ma paranoïa ne faisait que progresser. Je me disais : » Et si Guenzoui avait des cameras infra-rouges ? » Car, je sais que ce voyou de Guenzoui et cet obsédé sexuel de G’doura [El Hadj Fraj G’doura est l’ex-patron des SS] sont capables de tout. Vous savez qu’ils sont maîtres dans le porno-montage. Je veux oublier Tunis et ses magouilles>> (voir Kayyâm le 27 octobre 2001). Ce paranoïa sécuritaire, dont la ministre citait en 2001, a été mise en place depuis que le Général occupait le poste de ministre de l’intérieur, et peut être bien avant, il faut creuser dans la vie du Général lui-même, car la peuple tunisienne ne nécessite pas le recours à de telle violence pour être gouverné, c’est un peuple pacifique, travailleur, digne d’une vie respectable Un seul individu a ouvert les portes de l’enfer sur La Tunisie : le nombre des prisonniers politiques n’a jamais atteint ce niveau durant toute l’histoire de ce pays, même en 1864 durant la révolte de Ben Ghdahem. En 1991 nos sources parlent de 25000 détenus du parti En-Nahdha seul, aujourd’hui il y a entre 1500 et 1800 jeunes détenus politiques opposants. A l’extérieur du pays, il n’y a aucun point chaud dans le monde où ne trouve pas de Tunisiens, faut-il rappeler que par exemple à Guantanamo il y a actuellement 10 Tunisiens qui cherchent une terre d’accueil. Le système politique tunisien, en place, est le seul responsable de la naissance du terrorisme en Tunisie. Le parti En-Nahdha, qui était jugé pour terrorisme, n’a fait exploser aucun pétard dans le pays et cela n’est pas dû à l’incapacité de ce parti ou à la bonne veille du Général, car en Tunisie on peut faire tout ce qu’on veut avec de l’argent et l’exemple des deux Autrichiens enlevés du sud tunisien et ramené au désert du Mali laisse poser d’énorme questions sur cette sécurité présumée. En Tunisie il n y a pas de sécurité, il y a une dictature mener contre un peuple pacifiste, dés lors on ne peut jamais parler du courage de l’agent de l’ordre au contraire on parle de lâcheté, car c’est une police qui agit contre le peuple, qui le harcèle, le pille continuellement, c’est une véritable Mahalla d’impôts du Bey (Sultans de Tunisie avant 1956). La rue tunisienne était complètement ravagée par la peur et les différentes institutions de la société militarisée commencent à envoyer des télégrammes de soutien au Général, pour se protéger contre tout risque d’inculpation. Des déclarations de leaders politiques qui se croient opposants, apparaissent culpabilisants le parti En-Nahdha avant même que ce dernier soit traduit devant la soi-disant justice. La Tunisie vie une période difficile, une période de SAUVE QUI PEUT Les policiers alors trouvaient le moment propice pour exécuter le plan d’arrestation massive et ils commencent leurs descentes avec utilisation de toute sortes de violences sans aucun respect de la moindre loi. Ils entrent par groupe en enfonçant les portes des maisons et avilissant les familles avec des insultes de différente couleur, des blasphèmes, des injures, des gifles, des coups de pieds. La torture a déjà commencé. Avant d’arriver au centre d’arrestation le détenu doit recevoir une dose de peine qui doit le choquer et lui facilite le chemin des aveux. C’est une guerre psychologique à plusieurs objectifs : 1) briser toute résistance à l’intérieur du militant 2) faire naître en lui le sentiment de la solitude et de l’abondant 3) déchaîner l’envie de l’autodestruction : cet objectif est le plus important parce qu’il doit durer avec le détenu durant son emprisonnement et dans la période de libération et sur cet objectif que le Général a parié La première période consistait dans le ramassage de tous les individus figurants dans les listes données par le gouverneurs et qu’ils ont obtenues durant les élections falsifiées de 1989. Les arrestations étaient pêle mêle, et les geôles étaient vite remplis, dans certains geôles de 3m sur 4m on trouve entre 25 et 30 détenus en permanent et au mois d’octobre 1991 aucun geôle en Tunisie ne se trouve vide. Dans certaines régions comme Bizerte les détenus considérés importants ont passé leur détention dans les couloirs des bureaux de police attachés par des menottes aux fenêtres ou aux chauffages, ils passent la nuit par terre et sans couvertures en plein hiver, d’ailleurs dans les geôles la situation n’est pas meilleur. La nourriture consistait en un bout de pain trempé dans l’eau de harissa (du piment rouge moulu Avec du sel). Dés que la première journée passe l’odeur du détenu change complètement, elle devient puante, comme si les vêtements sont trempés dans les déchés humains. L’aération du geôle ne se fait qu’une fois par jour pendant 10 minutes au maximum et parfois elle ne se fait pas car l’agent ne trouve de temps pour le repos que celui de l’aération de la geôle. IL faut savoir que la geôle est une pièce qui n’a ni de fenêtre ni de lumière, elle a une porte blindée en fer et pour l’ouvrir il faut 3 agents de police armés et près à tirer et un quatrième qui porte les clefs. IL s’agit d’une démonstration de force. Les conditions de détention étaient totalement inhumain et personne ne peut ne peut proposer une idée d’amélioration des conditions car il sera automatiquement considéré comme sympathisant avec les terroristes qui ont voulu tuer le Général, bien plus on assiste à une course de mauvais traitement de la part des policiers puis des geôliers et celui qui cause le plus de peine aura des nouveaux galons et sa mensualité augmente. Durant l’arrestation les policiers portent avec eux tout ce qui trouvent de précieux à la maison du détenu tel que l’argent, l’or et surtout les bijoux des femmes, des appareils neufs tel que les téléviseurs, les computers, les récepteurs. A Bizerte après l’arrestation de Habib Ellouz un camion de police a chargé tout ce qu’il a trouvé dans la maison que Habib a loué on trouve parmi ces affaire une peau de tigre que le propriétaire a acheté avec une somme de 1500 dinars tunisiens. Les descentes de polices étaient similaires à des razzias que les nomades pratiquaient aux siècles médiévaux. Et bon appétit à celui qui vole les bons plats ! (Source: www.alhiwar.net (Allemagne), le 27 février 2009)
« Les Janjaweed commencent à se révolter contre Khartoum »
Entretien avec un journaliste tunisien qui vient d’être expulsé. Il a couvert durant deux ans le conflit du Darfour
Journaliste tunisien réfugié en Grande-Bretagne, Zouhir Latif couvrait le conflit du Darfour depuis deux ans. C’était aussi le conseiller politique du PAM à Khartoum. Il a été arrêté le 27 février pour «avoir dépassé son mandat» mais, grâce à la pression internationale, il a été libéré et expulsé du Soudan. De passage à Genève, il est bien décidé à retourner sur place, avec ou sans visa.
Qu’est-ce qui vous a poussé à aller au Darfour?
Zouhir Latif: L’absence presque totale de couverture du conflit par les médias et les ONG arabes. J’ai voulu voir de mes propres yeux si les médias occidentaux exagéraient, comme on le dit souvent.
– Et alors, ils exagèrent?
–Non, la réalité est affreuse! Mais la plupart des médias occidentaux ne travaillent que par un angle: ils viennent du Tchad et filment les camps de déplacés. Or, il y a aussi la vie au Darfour: les gens se marient, font la fête, jouent au foot, vont au marché.
– Comment avez-vous obtenu le visa, refusé à la plupart des journalistes?
–Au début, les autorités soudanaises voyaient d’un bon œil la présence d’un journaliste arabe, convaincues que le monde entier est contre elles et les musulmans – même si le conflit du Darfour est intra-musulman et intra-sunnite. Mais, petit à petit, j’ai commencé à gêner.
– Pourquoi?
–J’ai réussi à entrer en contact avec presque tous les rebelles, soudanais et tchadiens. J’ai montré qu’une bonne partie des rebelles tchadiens se trouve sur le territoire soudanais et qu’ils sont soutenus par Khartoum – qui a toujours nié. Mahamat Nouri, l’ex-ministre tchadien de la Défense, et Timan Erdimi, le président de la coalition d’opposition tchadienne, ont confirmé devant ma caméra qu’ils sont financés par le Soudan. J’ai aussi montré que tous les Soudanais arabes ne soutiennent pas le régime. On sait que Khartoum essaie de convaincre les «Arabes», majoritaires au Darfour, que les Bleus (les Africains) et la communauté internationale sont contre eux. Par mon travail au PAM, j’ai prouvé qu’il n’en était rien. J’ai aussi filmé beaucoup de massacres.J’étais le seul journaliste présent lors de l’attaque de Mouhajiriya, en février. J’ai montré que les bombardements de l’aviation militaire soudanaise ne ciblaient pas seulement les rebelles, mais aussi les civils. Ma plus grande crainte est que les films qu’on m’a confisqués soient utilisés contre les témoins et les victimes civiles du Darfour.
– Que faut-il pour faire la paix au Darfour?
–Inclure la société civile et les mouvements pacifistes et non discuter avec les plus forts militairement – les mouvements rebelles, qui sont des criminels. Et il ne peut y avoir de paix au Darfour sans une paix réelle au Tchad.
– Que va-t-il se passer maintenant?
– Si la Cour pénale internationale confirme le mandat d’arrêt contre le président Al-Bashir, le régime risque de trouver des excuses pour mettre à la porte certaines ONG internationales. Mais, avec la crise financière, Khartoum ne peut plus tenir ses engagements envers les tribus des Janjaweed, qui ont commencé à se révolter. Le baril de pétrole est à 38 dollars aujourd’hui, alors qu’il était à 140 il y a encore six mois.
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 4 mars 2009)