4 janvier 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2418 du 04.01.2007

 archives : www.tunisnews.net


FTCR et ATF : Communiqué sur les événements en Tunisie

TAP: 12 éléments du groupe de criminels tués et 15 arrêtés par les forces de l’ordre

Reuters: La Tunisie dit avoir tué 12 personnes depuis la fusillade du 23 décembre.

Reuters: Tunisie – Des « criminels dangereux » tués par la police

AP: Tunisie: 12 morts, 15 arrestations au terme de la traque d’un « groupe de criminels »

Libération: Fusillades à répétition dans la Tunisie tranquille de Ben Ali

Le Monde: Seconde fusillade en dix jours aux abords de Tunis

Le Figaro: Mystère autour d’une opération anti-criminalité

L’Express: Incertitudes sur une fusillade en Tunisie

Miloud le connecté: Vive le telephone arabe

Reuters:  Tunisia says 12 killed in a rare shoot out

Reuters:  Tunisia forces kill gang members in shootout-agency (Adds denial of 25 dead)

AP: Manifestations pro-Saddam Hussein à Tunis

Houcine Bardi: Et l’humiliation continue… !

Taoufik Ben Brik: La corde du pendu

Mizaanoun: C’était tout simplement un odieux assassinat Biblique, les nouveaux romains ont-ils commis leur crime final?


Communiqué FTCR et ATF sur les événements en Tunisie  COMMUNIQUE 

LA GRAVITE DE LA SITUATION EN TUNISIE EXIGE PLUS DE TRANSPARENCE

 
Des événements graves ont et continuent à secouer la Tunisie depuis le déclenchement de la première fusillade le 23 décembre 2006 à Hammam-lif, une banlieue sud de Tunis faisant deux morts et deux blessés.   Des accrochages meurtriers entre les forces de sécurité et des inconnus armés (criminels ou jihadistes islamistes dangereux etc.) se sont poursuivis dans différents lieux et à plusieurs reprises.   Le bilan des accrochages est lourd. Plusieurs personnes sont mortes (12 morts selon un communiqué du 03.01.07 de l’agence officielle TAP). L’identité des morts reste inconnue ; les pouvoirs publics récusent ce chiffre et ne donne aucune information concordante.   Ainsi, les forces de sécurité, épaulées par des unités de l’armée nationale, à la recherche des assaillants, ont érigé des barrages dans plusieurs endroits et axes routiers entraînant un contrôle systématique des véhicules et la fouille des passagers.   Un climat délétère s’est instauré, se caractérisant par un malaise profond de la population, qui subit, malgré la gravité de la situation, un mutisme total de la part des pouvoirs publics.   La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives et l’association des Tunisiens en France dénoncent :   – L’opacité de l’information  et exigent la transparence   – L’attitude méprisante du pouvoir envers les Tunisiennes et Tunisiens et l’infantilisation du peuple tunisien   – Rappellent que le peuple tunisien a le droit à la liberté de l’information et d’expression     FTCR et ATF   Paris, le 04 janvier 2007


 

Des bourses pour les étudiants, oui, mais lesquels ?

 

Moi, Belgacem M’saddak, originaire du Sud tunisien (Bechri-Kebili), réfugié tunisien en France, affirme que mes filles Yasmine M’saddak, étudiante en première année de l’institut des Beaux-Arts à Tunis, et Mariam M’saddak, étudiante en première année à l’institut supérieur des sciences et techniques des eaux à Gabès, ont déposé leur demande de bourse pour l’année 2006-2007 et ne l’ont pas obtenue, car leur père est un opposant.

 

Sachant que les bourses sont offertes par l’UNESCO, les responsables tunisiens considèrent que ces étudiants, enfants d’opposants, doivent subir les conséquences des activités de leurs parents. Et ce qui est arrivé à mes filles relève de la routine : il s’agit là d’une pratique courante.

 

Question : où est passé l’argent qui aurait dû être attribué aux enfants des opposants ?

 

Belgacem M’saddak, le 4 janvier 2007


12 éléments du groupe de criminels tués et 15 arrêtés par les forces de l’ordre

 

TUNIS, 03 jan 2007 (TAP) – Une source autorisée du ministère de l’intérieur et du développement local annonce que la traque des éléments du groupe criminel a pris fin cet après-midi.   La traque a permis aux forces de l’ordre d’abattre douze éléments (12) du groupe et d’arrêter les quinze (15) restants.   Rappelons que la traque avait commencé à la suite de l’échange de coups de feu survenu dans la nuit du 23 décembre dernier, entre les forces de l’ordre et un groupe de dangereux criminels.   (Source : le site de l’agence de presse Tunisienne (TAP) officielle, le 3 janvier 2007)

 


 

La Tunisie dit avoir tué 12 personnes depuis la fusillade du 23 décembre.

Reuters, le 4 janvier 2007 à 11h42 TUNIS, 4 janvier (Reuters) – Les forces de sécurité tunisiennes ont abattu 12 « criminels » et en ont arrêté 15 autres à la suite d’un accrochage survenu près de Tunis, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale. « La traque des membres d’un groupe criminel a pris fin mercredi après-midi, les forces de sécurité ayant abattu 12 membres d’un groupe criminel et en ayant arrêté 15 autres », a-t-on précisé jeudi. Les autorités ont affirmé que l’accrochage de mercredi dans une banlieue du sud de Tunis s’inscrivait dans le cadre de la traque d’une bande criminelle qui avait affronté la police le 23 décembre. Ce jour-là, deux membres de cette bande avaient péri et deux policiers avaient été blessés, selon le bilan officiel. Les médias avaient lié ce gang au trafic de drogue. Les habitants ont fait état ces deux dernières semaines d’un net renforcement des dispositifs de sécurité à proximité de la capitale tunisienne. REUTERS  


Tunisie: 12 morts, 15 arrestations au terme de la traque d’un « groupe de criminels »

Associated Press, le 4 janvier 2007 à 00h24 TUNIS (AP) — La traque menée depuis dix jours par les forces de sécurité tunisiennes contre un « groupe de dangereux criminels recherchés » a pris fin mercredi dans l’après-midi, a-t-on appris dans la soirée auprès du ministère de l’Intérieur. Le bilan définitif de l’opération qui a nécessité un déploiement sécuritaire impressionnant, mettant à contribution des unités de l’armée, s’est soldé par la mort de 12 membres de ce groupe et l’arrestation de 15 autres, selon la même source. Lors du premier accrochage survenu le 23 décembre dernier dans la localité d’Hammam-lif, une proche banlieue du sud de Tunis, deux éléments du groupe avaient été abattus et deux autres arrêtés, tandis que deux agents de sécurité étaient blessés, dont l’un grièvement atteint. Mercredi, un nouvel échange de tirs nourris a opposé pendant toute la journée les forces de l’ordre au reste du groupe en fuite. Selon des témoins oculaires contactés par l’Associated Press, cet accrochage s’est déroulé dans la ville de Soliman, à moins de 40km de la capitale. Les forces de l’ordre intervenues en grand nombre ont dû faire usage d’armes lourdes pour déloger les fugitifs qui s’étaient réfugiés dans une habitation inoccupée. Les autorités ne donnent aucune indication sur la nature des « criminels ». La presse locale avance deux versions différentes: des « trafiquants de drogue liés à un réseau international » pour les journaux « Achourouk » et « Le Quotidien », des « terroristes » apparentés à des salafistes, selon le journal « Assarih ». Associated Press  

Tunisie – Des « criminels dangereux » tués par la police

Reuters, le 3 janvier 2007 à 21h01 TUNIS, 3 janvier (Reuters) – Les forces de sécurité tunisiennes ont abattu plusieurs membres d’une bande criminelle dans le cadre d’une opération contre un gang impliqué dans un accrochage avec la police le 23 décembre dernier, rapporte mercredi l’agence TAP, qui cite une « source officielle au ministère de l’Intérieur ». On ignore le nombre exact de tués. Mais les autorités tunisiennes ont démenti mercredi des informations selon lesquelles les forces de sécurité auraient abattu 25 personnes dans les environs de Tunis. De source proche des services de sécurité, on avait déclaré un peu plus tôt que 25 « criminels dangereux » avaient péri au cours d’une fusillade à Slimane, à 30 km au sud de Tunis. Deux policiers avaient été blessés et deux « criminels » tués dans l’incident du 23 décembre, selon les chiffres annoncés alors. La presse avait affirmé que le gang en question était impliqué dans un trafic de drogue. « Les forces de sécurité ont poursuivi, mercredi matin, dans la banlieue sud de Tunis, la traque des éléments restants de ce groupe, ce qui a entraîné un échange de coups de feu », rapporte TAP. « Au cours de la fusillade, les éléments de ce groupe ont été abattus. » Des habitants affirment que la sécurité a été renforcée à Tunis à la suite des accrochages du 23 décembre. REUTERS  

Tunisia forces kill gang members in shootout-agency (Adds denial of 25 dead)

Reuters, le 3 janvier 2007 à 19h32 TUNIS, Jan 3 (Reuters) – Tunisian security forces shot dead members of a criminal gang on Wednesday, authorities said, describing a rare serious breach of security in the north African country. An interior ministry source cited by the official TAP news agency did not say how many people were killed but said it resulted from a hunt for a gang of « dangerous criminals » who clashed with police in Tunis on Dec. 23. A government source denied a Reuters report, attributed to a security source, that 25 people had been killed in the incident in the southern outskirts of Tunis. In last month’s clash, two gang members were killed and two policemen wounded, the authorities said at the time. Newspapers at the time reported that the gang was trafficking in drugs. « The security forces on Wednesday tracked down the remaining elements of the group which led to an exchange of fire. In the course of this clash the elements of the group were killed, » the statement said. Residents said security had been sharply stepped up in Tunis and other towns in the days following the Dec. 23 clash, with police increasing the number of checkpoints and searching vehicles with unusual rigour. REUTERS


Fusillades à répétition dans la Tunisie tranquille de Ben Ali

Depuis le 23 décembre, des échanges de tirs auraient fait plusieurs morts.

Par GARÇON José Que se passe-t-il depuis une dizaine de jours en Tunisie ? Dans ce pays étroitement quadrillé par la police et qui se flatte d’être le plus «tranquille» de la région, les fusillades ne sont pas monnaie courante, c’est le moins qu’on puisse dire. Un échange de tirs très intense a pourtant eu lieu hier entre 4 et 7 heures du matin à Slimane, une petite ville de 15 000 à 20 000 habitants située dans une zone agricole prospère à une trentaine de kilomètres de Tunis. Dans un premier temps, une source proche du ministère tunisien de l’Intérieur, citée par l’agence Reuters, affirmait que les forces de l’ordre avaient abattu à cette occasion 25 «criminels dangereux». Un chiffre démenti peu après par une «source gouvernementale» qui s’est toutefois gardée de préciser le nombre de victimes de la fusillade de Slimane. Peu avant, la très officielle agence Tap avait rapporté que les forces de sécurité avaient retrouvé et liquidé les derniers membres d’une «bande criminelle» qui avait affronté la police le 23 décembre à Tunis. Deux «criminels» ­ dont la nature, politique ou délinquante, n’a jamais été précisée ­ avaient été tués et deux policiers blessés dans ce premier incident. D’autres coups de feu ont par ailleurs été entendus le matin du 31 décembre à Bab Sadoun, près du tribunal de Tunis. On n’en savait guère plus hier soir sur la fusillade de Slimane. Mais des sources proches du pouvoir admettent en privé, que le premier affrontement, impliquait bien des islamistes tunisiens, ainsi que des Algériens et des Mauritaniens, apparemment venus d’Algérie (plusieurs centaines de jihadistes tunisiens sont passés dans ce pays depuis l’invasion américaine en Irak). Lourdement armé, ce groupe salafiste aurait été découvert et pourchassé par les forces de l’ordre tunisiennes le 23 décembre. Au cours des derniers jours, l’encerclement de la montagne proche de Grombalia, à 30 km de Tunis, viserait à retrouver ses deux chefs en fuite. Les affrontements d’hier ont-ils abouti à l’élimination de ce groupe ? Pour plusieurs opposants en tout cas, cette évolution des choses ne constitue pas une réelle surprise. «Dans une société où le contrôle policier est tel qu’il faudra bientôt une paille pour respirer, la persécution des islamistes depuis vingt ans et la campagne actuelle contre le hidjab (voile) ont généré une véritable haine», estime l’un d’entre eux. Une chose est sûre : dans ce pays où Zine Ben Ali et son entourage ont tout verrouillé et ont institutionnalisé passe-droits et corruption, le ras le bol commence à s’exprimer un peu partout. Signe des temps ? Fin décembre, la voiture d’un frère du président était brûlée à Souss. On y a retrouvé un petit mot : «Cette fois c’est la voiture, la prochaine fois, ce sera toi.» (Source : « Libération” (France), le 4 janvier 2007) Lien : http://www.liberation.fr/actualite/monde/2…FR.php?rss=true


Seconde fusillade en dix jours aux abords de Tunis

Florence Beaugé                       Dix jours après une première fusillade qui avait opposé les forces de sécurité tunisiennes à un groupe d’individus qualifiés de « dangereux criminels recherchés », un nouvel échange de tirs s’est produit, mercredi 3 janvier, dans la localité de Solimane, près de Nabeul, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tunis. Plusieurs personnes ont été tuées lors de cet accrochage qui « fait suite », admet l’agence officielle Tap, à celui du 23 décembre, à l’issue duquel on avait relevé deux morts (parmi le groupe armé) et deux blessés (parmi les policiers).   Sur cette seconde fusillade, les autorités tunisiennes se montrent peu prolixes. Elles indiquent qu’il y a eu « des morts » au sein du groupe traqué. Pas d’indication sur la nature de ces « criminels » (droit commun ou islamistes). Mercredi soir, l’agence Reuters avançait le nombre de 25 « criminels » abattus. Information démentie par le gouvernement.   Quoi qu’il en soit, le dispositif exceptionnel mis en place par l’armée et la garde nationale il y a dix jours a encore été renforcé. Des barrages de police ont été dressés aux entrées des grandes villes. Les véhicules sont contrôlés et les passagers fouillés. Selon l’opposition tunisienne, plusieurs commissariats de police et casernes de gendarmerie auraient été la cible d’attaques, ces derniers jours, dans la région de Kairouan, l’objectif des assaillants étant de récupérer des armes.   Si les journaux tunisiens ont présenté l’incident du 23 décembre comme une affaire de drogue ou de trafic d’armes, l’un d’eux, le quotidien privé Assabah, a évoqué l’hypothèse terroriste. Cette version est également soutenue par des membres de l’opposition, selon lesquels des islamistes algériens auraient rejoint leurs « frères » tunisiens, et vice-versa.   Récemment, l’Algérie a annoncé l’arrestation, sur son territoire, de ressortissants tunisiens soupçonnés d’être liés au dernier groupe armé actif en Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).   (Source : Article paru dans l’édition du journal « Le Monde » (France) du 5 janvier 2007)

Mystère autour d’une opération anti-criminalité

lefigaro.fr (avec AFP et AP).   Douze personnes décrites comme de «dangereux criminels» ont été abattues par les forces de sécurité et quinze arrêtées, à la suite d’un accrochage au sud de Tunis. Aucune information n’a été divulguée sur la nature des faits reprochés à ce groupe traqué depuis plusieurs jours.   Garde nationale, armée et forces de sécurité : ces derniers jours, la Tunisie a été le théâtre d’un impressionnant dispositif, dans le cadre d’une mystérieuse traque lancée contre un «groupe de dangereux criminels recherchés». Mercredi, des échanges de tirs nourris à l’arme lourde ont opposé ces forces de l’ordre à une partie du groupe en fuite, près de la localité de Soliman, une petite ville de 15.000 à 20.000 habitants, à 45 km au sud de Tunis. Bilan définitif : douze morts et quinze arrestations, selon le ministère tunisien de l’Intérieur.   Spéculations autour de leur identité   Malgré son ampleur, très peu d’informations ont été dévoilées sur la nature réelle de l’opération. Elle fait suite aux des échanges de coups de feu survenus dans la nuit du 23 décembre dernier entre les forces de l’ordre et ce groupe de «dangereux criminels». Deux policiers avaient alors été blessés et deux «criminels» arrêtés, selon l’agence de presse officielle.   Les autorités restent muettes sur la nature des crimes et l’identité des personnes poursuivies ou arrêtées. La presse locale avance deux versions différentes: des «trafiquants de drogue liés à un réseau international» pour les journaux «Achourouk» et «Le Quotidien».   Des «terroristes» apparentés à des salafistes, selon le journal «Assarih». Le quotidien panarabe «al-Hayat» va plus loin et affirme que ces hommes armés se seraient infiltrés dans le pays à partir de l’Algérie.   Dans la nuit du 28 au 29 décembre, deux Tunisiens «appartenant à un réseau terroriste international» avaient été arrêtés par une patrouille militaire, près d’Alger.   (Source : lefigaro.fr , le 04 janvier 2007 à 18h31)

Incertitudes sur une fusillade en Tunisie

 

Une fusillade aurait, selon les services de sécurité tunisiens, causé la mort de 25 « dangereux criminels » à 30 km de Tunis. Une version aussitôt démentie par le gouvernement   Les autorités tunisiennes ont démenti mercredi des informations selon lesquelles les forces de sécurité ont tué 25 membres d’une bande de criminels dans les environs de Tunis.   « Il s’agit d’un chiffre absolument faux », a-t-on dit à Reuters de source gouvernementale, sans préciser combien de personnes, selon elle, avaient trouvé la mort dans les incidents.   Bandits ou terroristes?   De source proche des services de sécurité, on avait déclaré un peu plus tôt que 25 « criminels dangereux » avaient péri au cours d’une fusillade à Slimane, à 30 km au sud de Tunis.   L’agence de presse officielle TAP avait rapporté, de même source, que les forces de sécurité avaient retrouvé et liquidé les derniers membres de cette bande criminelle qui avait affronté la police le 23 décembre à Tunis. Deux policiers avaient été blessés et deux « criminels » tués dans ce premier incident.   On ignore encore si les adversaires des policiers étaient des criminels de droit commun ou agissaient pour des mobiles politiques ou religieux.   LEXPRESS.fr avec Reuters   (Source : le site du magazine français « L’Express », le 4 janvier 2007) Lien: http://www.lexpress.fr

VIVE LE TELEPHONE ARABE

Miloud le connecté   Les tunisiens, comme leurs compatriotes de l’étranger, sont excédés par la manière cavalière  avec laquelle les autorités ont pris l’habitude de traiter les informations qui concernent leur pays.   Encore une fois , les zélotes d’un pouvoir moyenâgeux se surpassent pour afficher le mépris qu’ils portent aux citoyens et à la notion de citoyenneté.   Ainsi, c’est par les chaînes satellitaires  que les tunisiens de Tunisie et d’ailleurs ont appris qu’un échange nourri de coups de feu a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 décembre entre «la police et une bande criminels dangereux recherchés dont deux furent tués et deux blessés».   Mais les tunisiens, devenus maîtres dans l’interprétation des communiqués laconiques et méprisants, comprirent très vite que le déploiement des forces policières et militaires dès le lendemain ne l’était pas pour traquer une bande de criminels fussent-ils importés de chez nos voisins siciliens.   Et le téléphone arabe prit le relais où des chalands rencontrés autour des mandarines tunisiennes sur le marché de Belleville parlaient d’un coup d’état et de quatre généraux morts, etc.,,,,,   Et c’est toujours par le canal de ces chaînes étrangères que nous apprîmes le déroulement d’une deuxième bataille faisant pour celle-ci :12,15 ou 25 morts parmi les fuyards de la première escarmouche ? Ah bon , mais ils étaient combien alors ?!!!   Et les coups de feu entendus à Bab Saadoun , et à Bab Benat, c’était vrai aussi ????   Bref, en une semaine, on a dénombré plus de morts qu’à Gaza en un mois, et nos communiqués officiels affichent toujours la même langue de bois et le même mépris.   Mépris que les tunisiens  leur rendent depuis toujours, il faut reconnaître, puisqu’ils n’ont jamais accordé une once de crédit à aucun des organes d’information.   Je dis une boutade ,c’est en effet sans le sourire que les tunisiens affirment aujourd’hui unanimement que la seule information crédible dans l’ensemble des quotidiens nationaux est…la page nécrologique!!   Pour toute autre information sur leur pays , y compris la météo ,les tunisiens ont pris l’habitude d’aller voir ailleurs .    Et tant que le pouvoir persiste dans ce fonctionnement répressif moyenâgeux, les tunisiens  continueront à faire confiance au seul organe de presse moyenâgeux mais fiable :le téléphone arabe !  


 

Tunisia says 12 killed in a rare shoot out

04 Jan 2007 09:26:42 GMT TUNIS, Jan 4 (Reuters) – Security forces shot dead 12 criminals and arrested 15 near Tunis after a rare gunbattle in the usually peaceful North African country, a government source said on Thursday. « The tracking of members of a criminal group ended on Wednesday afternoon with security forces killing 12 members of a criminal group and arrested 15 others, » the source said. The authorities have said Wednesday’s clash in a southern Tunis suburb, a rare serious breach of security in the country of 10 million, resulted from a hunt for a gang of criminals who clashed with police in Tunis on Dec. 23. In last month’s incident, two gang members were killed and two policemen wounded, the authorities said at the time. Newspapers at the time reported that the gang was trafficking in drugs. The government deployed hundreds of paramilitary police and to guard crossroads and search orange groves outside Tunis over the past 13 days, residents said.  

Gang members gunned down in Tunisia

January 04 2007 at 12:41AM Tunis – Tunisian security forces shot dead members of a criminal gang on Wednesday, authorities said, describing a rare serious breach of security in the North African country. An interior ministry source cited by the official TAP news agency did not say how many people were killed but said it resulted from a hunt for a gang of « dangerous criminals » who clashed with police in Tunis on December 23. A government source denied a Reuters report, attributed to a security source, that 25 people had been killed in the incident in the southern outskirts of Tunis. In last month’s clash, two gang members were killed and two policemen wounded, the authorities said at the time. Newspapers at the time reported that the gang was trafficking in drugs. (Source: l’agence Reuters, le 4 janvier 2007)


Manifestations pro-Saddam Hussein à Tunis

Associated Press, le 3 janvier 2007 à 22h21 TUNIS (AP) — Plusieurs manifestations hostiles à l’exécution de l’ancien président irakien Saddam Hussein ont eu lieu mardi et mercredi à Tunis, à l’initiative de syndicats, du barreau et de partis d’opposition. Mercredi, le conseil de l’ordre des avocats tunisiens a dénoncé « un procès inique » entaché de « violations flagrantes des conventions internationales ». Selon l’un des avocats de Saddam Hussein, Me Ahmed Seddik, « les règles juridiques les plus élémentaires n’ont pas été respectées » dans le procès du président déchu. Déplorant les conditions et les pressions exercées, selon lui, sur mles avocats de la défense, il a qualifié le tribunal qui a jugé l’ancien Raïs comme étant « dénué de toute légitimité », en se référant au témoignage de l’organisation américaine des droits de l’Homme, Human Rights Watch. Il a, par ailleurs, fait état de « traces d’agressions » relevées sur le visage de l’ex-président après sa pendaison. Mercredi soir, un rassemblement a eu lieu au siège du Parti démocratique progressiste (PDP), une formation de l’opposition légale. La veille, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour protester contre l’exécution de l’ancien président irakien. Brandissant de portraits de Saddam Hussein, les manifestants scandaient des slogans anti-américains. Dans un communiqué, la centrale syndicale prédit que cet « assassinat politique ne fera qu’exacerber la violence » en Irak. Associated Press


 

ET L’HUMILIATION CONTINUE… !

L ’exécution sommaire de Saddam Hussein le jour de l’Aïd saint des musulmans est le message on ne peut plus haineux et méprisant que les américains et leurs alliés shiites d’Irak ont voulu adresser aux sunnites et à tous les arabes. Ainsi donc les américains présentent leurs vœux à leurs « souffre-douleur » et administrent la preuve de leur « démocratie » promise aux peuples d’Orient… La part irréductible d’humanitude inhérente à toute personne se trouve de la sorte sacrifiée sur l’autel de la vindicte la plus bestiale et la plus sordide… Inutile de rappeler que le soi-disant tribunal d’exception érigé pour juger les crimes monstrueux commis par le dictateur déchu n’est qu’une caricature de juridiction téléguidée par l’occupant yankee assoiffé de vengeance (de qui ? de quoi ? pour quoi ?) ; que les plus élémentaires conditions du procès équitable ont brillé par leur totale absence dans cette mascarade judiciaire ; que certains avocats de l’accusé ont été lâchement assassinés ; que le seul et unique chef d’accusation retenu (parmi tant d’autres) par le soi-disant tribunal l’a été sur une base exclusivement clanique (le clan Chalabi : l’affaire des 148 shiites exécutés en juillet 1982 suite à leur attentat manqué contre le convoi du Président)… Quid alors de la réconciliation entre irakiens ? de la concorde nationale ? de la démocratie ? de la reconstruction de l’Irak ? de la paix dans la région ? autant de questions ignorées sciemment par l’occupant américain et ses valets locaux embourbés dans une logique passéiste de règlement de compte. Ils encourent le risque quasi-certain d’en payer le prix très cher dans les mois et années à venir… L’obscénité de cette mise en scène vindicative nous choque et nous interpelle très violemment. Elle suscite en nous des sentiments de dégoût et d’écoeurement mélangés à de la compassion vis-à-vis de l’homme Saddam. Ne pouvait-on nous épargner d’éprouver ce sentiment irrépressible de pitié et de miséricorde (qu’on ne soupçonnait guère avoir) à l’égard d’un homme sanguinaire qui méritait, sans le moindre doute, d’être jugé (au plein sens du mot) pour les crimes abominables qu’il a commis ? le Mal peut-il être réparé par l’injustice ? Une justice digne du nom qu’elle incarne ; c’est-à-dire instituée et souveraine, respectueuse des conditions du procès équitable, des droits de la défense, et qui juge selon un Droit juste et une procédure contradictoire, se devait —notamment dans les conditions tragiques de l’Irak actuel— d’être tournée vers l’avenir. Autrement dit, elle devait se défaire préalablement à tout, de l’esprit de vengeance, voire même s’efforcer d’avoir une inspiration plus ou moins clémente pour tenter de réconcilier les irakiens entre eux et favoriser ainsi l’arrêt de la sanglante guerre de religion (shiites / sunnites) qui risque, désormais, d’enflammer toute la région… A travers l’assassinat politique du citoyen Saddam, les américains et leurs alliés shiites d’Irak tentent pitoyablement de compenser leur échec cuisant à mater la résistance (3000 soldats américains ont déjà trouvé la mort en terre d’Irak à ce jour), en lynchant celui qui devint, paradoxalement et de par leur fait, le symbole du patriotisme irakien et le leader post mortem attitré du panarabisme et de l’anticolonialisme  ! C’est une logique guerrière meurtrière et « jusqu’auboutiste » qui s’imagine vainement pouvoir briser l’aspiration légitime à la liberté/indépendance en recourant toujours davantage aux armes, à l’assassinat et l’humiliation de tous ceux, parmi les irakiens, qui opposent une résistance farouche à l’occupation, à l’émiettement ethnique de leur territoire national et à l’attelage définitif de l’Irak au Char américain… Le message est clair. Il est d’une absurdité affligeante. Car ce n’est pas le dictateur sanguinaire qui fût « jugé » et exécuté de manière expéditive samedi 30 décembre 2006, mais l’opposant à l’envahisseur, le résistant à l’occupant, qui refuse de courber l’échine devant l’arrogante hyper puissance américaine et les fidèles exécutants locaux de son entreprise de « destruction massive ». N’a-t-on pas détruit méthodiquement un pays dont les indicateurs économiques, scientifiques, culturels, en un mot civilisationnels, étaient des plus élevés dans la région  ? N’a-t-on pas pillé les richesses historiques et le patrimoine archéologiques de ce pays réduit à néant ? N’a-t-on pas fait exploser l’unité nationale de cet état, quoi qu’on puisse dire, moderne et substitué à l’ordre (certes draconien) qui le caractérisait, le désordre colonialiste, l’anarchie, les divisions ethniques et la guerre de religion… comme si les arabes ne pouvaient prétendre à un destin autre que celui de tomber de charybde en scylla ! Il ne s’agit pas pour nous de nous élever seulement contre la peine de mort (pour l’inviolabilité absolue de la vie humaine), mais de dénoncer l’ersatz de justice clanique qui s’en trouve à l’origine… dans un contexte, qui plus est, d’occupation militaire doublée d’une guerre civile confessionnelle. La justice est un des principaux attributs de la souveraineté. Lorsque cette dernière fait défaut, point de justice. Quand elle se trouve instrumentalisée avec autant d’ignominies pour assouvir l’hideuse vengeance des commettants comme de leurs préposés, elle sème à tout vent la discorde déjà à l’oeuvre et enracine plus que jamais la haine au plus profond de l’âme la plus humaine qui puisse être. Nous avons désormais avec cette mise en scène d’une indécence inouïe, cette machinerie judiciaire infâme, la preuve irréfutable de la représentation américaine de ce que doit être l’avenir arabe. Un avenir fait de guerre, de divisions, de haine interreligieuse ou/et interethnique… Bref, un non-avenir certain. Ce à quoi le poète tunisien A’Châbbi rétorque d’outre tombe :
« Quand le peuple décide un jour de choisir la Vie ; « Le destin n’a d’autre choix que de répondre par oui » ! Houcine BARDI 03/01/2007


Une tribune de Taoufik Ben Brik

L’EXECUTION DE SADDAM HUSSEIN

 

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik nous a fait parvenir le texte ci-dessous, consacré à l’exécution de Saddam Hussein, et que nous publions volontiers sous forme de Tribune. Ce texte, bien entendu, n’engage pas le perm@nent nouvelobs.com   La corde du pendu   « Id El Idha. La fête du sacrifice. L’Aïd El Kebir. La FETE. 30 décembre 2006. Il est 6 heures, le matin. Saddam Hussein est pendu. Tous les instruments se turent soudain. Mon fils Ali, 10 ans, qui n’a pas un cœur de pierre, mais qui n’est pas poltron, heureusement, me toise : « Ils m’ont fait du mal. N’égorge pas l’antenais. Le méchoui… ». Il sanglote : « Est-ce que je vais mourir comme lui. » Je le console et je me console. C’est chez Nâzim Hikmat que je déniche de quoi l’apaiser :  »   L’ennemi est barbare, fourbe et sans pitié. Ceux qui viennent dans leurs chars adorent la mort. Pour eux, l’homme naît pêcheur. Ils tuent la raison en l’homme, et ils ont brûlé les livres…Leurs fronts sont de pierre. Dans leur souffle, l’odeur de l’eau qui dort, de l’herbe pourrie, de la charogne (…) Mort aux hommes qui apportent la mort. »   Dans un millénaire on parlera encore de cette fête pendue. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve, mais l’avenir n’en reviendra pas. Et dans cet Aïd, cette pendaison fera date. CRUELLE. Nous en sortons exténués, inhibés, esquintés, la queue entre les jambes… David Rousset l’avait prévu : « Les gens ordinaires ne savent pas que tout est possible ». Nous voulons demander pourquoi. Nous voulons comprendre ce « rien à comprendre ». Comment comprendre ? Comment faire comprendre ? Il n’y pas de questions à poser. C’est l’époque. On le sait, l’horreur n’apprend rien. Mais pire encore, je tombe sur cette phrase terrible : « On peut se demander si toute pédagogie de l’horreur ne semble pas pousser à en reproduire la jouissance ». Il se pourrait bien que l’une des formes du mal soit de s’adresser à un noyau très enfoui, très profondément enfoui en nous, où les frontières n’existent plus. Un noyau infracassable de jouissance. La leçon de cette pendaison bestiale est qu’il n’y a pas que la cruauté d’un anthropophage sans conscience. Il y a aussi celui, plus pervers, plus mondain, plus refoulé, plus inconscient, d’hommes dont j’apprécie le souci qu’ils apportent à choisir leurs cravates. John Donne dans ses « Dévotions » nous apostrophe : « Quel besoin ai-je d’examiner une tête de mort sur une bague – alors que j’en vois une en regardant mon visage ? » William Blake dans une image Divine l’avoue : « La Cruauté possède un Cœur Humain ». Et Guillaume Apollinaire le déclame :   Il faut que je reçoive ô mon Lou la mesure   Exacte de ton doigt   Car je veux te sculpter une bague très pure   Dans un métal d’effroi   II y a des jours où l’on est sûr que le pire n’est pas sûr. Il y a des jours qui frémiraient de se lever. Comment se boucher les oreilles et le nez quand on séjourne encore sur cette planète. Comment fermer les yeux encore. L’horreur n’est pas seulement la volupté qu’éprouvent les hommes à détruire passionnément, c’est aussi le consentement, le choix de l’impuissance, le pire, qui devient possible puisqu’on s’y est résigné.   Quentin Tarantino, le réalisateur de Reservoir Dogs plaide: « Quand on met de la violence dans un film, il y a des tas de gens qui ne vont pas aimer ça. C’est comme une montagne qu’ils ne peuvent escalader. Et ce ne sont pas des cons pour autant. Ils n’aiment pas ça, c’est tout. Et, ils ne sont pas obligés d’aimer ça. Il y a d’autres choses qu’ils peuvent aller voir. Mais pour ceux qui aiment la montagne, alors là je fais de vrais sommets ». Je suis montagnard. Je ne suis pas alpiniste. Les sommets du froid et de l’effroi me glacent. Brrr… »   Taoufik Ben Brik   (Source : le site nouvelobs.com, le jeudi 4 janvier 2007)  

C’était tout simplement un odieux assassinat Biblique, les nouveaux romains ont-ils commis leur crime final?

Mizaanoun C’était tout simplement un odieux assassinat biblique. Ma réaction est celle de toutes les consciences vives dans le monde arabe et musulman qui ne peut être autrement que de révolte et de répugnance. C’est le moins qu’on puisse faire et écrire sur le crime monstrueux et probablement unique dans l’histoire du monde, si on excepte les crimes bibliques et particulièrement celui des Romains qui avait livré le propre Christ aux chiens enragés, aussi assoiffés de sang et de vengeance que ces bourreaux cagoulés qui dansaient autour d’un homme sans la moindre défense et qui venait de leur être livré par les romains de notre époque, les usaméricains. Il est très difficile de faire porter un tel crime sur le seul Bush. Tout le monde savait pertinemment que depuis que les américains avaient envahi cette terre arabe, leur but suprême était le « Christ », même si cette fois-ci le Christ s’appelle Saddam Hussein. Une fois Saddam Hussein éliminé, il n’y aura plus d’obstacle, toute la région, son peuple, ses richesses, son histoire, tout sera aux pieds, aux sales pieds et entre les mains pleines de sang des usaméricains. Pour le trouver et l’arrêter, ils ont tout détruit. Ils ont disloqué la société. Le travail sur le terrain est l’œuvre de ces mêmes tueurs que la « légalité internationale » appelle les forces armées usaméricaines ou les « forces de la coalition internationale » entérinées par la suite par une autre « Institution internationale » dite l’ONU, en tant que forces d’occupation, purement et simplement. Comme si l’occupation de tout un pays ainsi béni par l’ONU devenait une bénéfique présence touristique ! Et comme par hasard cet homme se trouvait encore une fois à l’opposé des intérêts des mêmes qui se sont occupés de régler le compte au Christ. De toute manière avant Georges Walker Bush, toute l’histoire de l’Administration américaine n’avait jamais été autrement que jalonnée de dévastations d’innombrables régions du monde, de massacres de peuples partout, en longueur et en largeur de la planète et de crimes les plus odieux, les plus barbares, les plus inhumains, les plus atroces. En tout état de cause Georges W Bush n’est pas le produit de son âge ou de son époque, il est le point exact auquel est arrivée la barbarie de la nouvelle Rome depuis le débarquement sur cette terre par les premiers criminels anglais il y a de ça quelques cinq siècles. Aucune administration américaine n’est exempte de telles atrocités, aucune n’a jamais reconnu ses crimes et encore moins n’a jamais payé le prix. Dans un aucun manuel de l’histoire, ni dans la conscience collective de la société usaméricaine, il n’y a trace de ses horribles et répétitifs crimes contre l’humanité. Si jamais il va y avoir un nouveau Bush arrive, l’humanité doit s’attendre au pire. Les grands frères des usaméricains, de ce côté est de l’Atlantique, non plus semblent ne rien avoir sur leur conscience et continuent à leur prêter main forte, non seulement par leur silence complice, mais aussi par tous les moyens imaginables et surtout les moyens financiers. Avec tant de militaires dispersés pratiquement sur toute la planète, ces bâtiments de guerre qui sillonnent toutes les mers, toutes ces flottes d’avions militaires et tous ces porte-avions, les experts prétendent que toutes ces dépenses militaires ne représentent à peine que le 4% du PIB américain. Tout le monde sait que les forces usaméricaines représentent pratiquement les 80% de toutes les armées du monde. Un seul de leur simple militaire, ou plus exactement tueur, actuellement en Irak revient au plus bas à plus de 500 dollars par jour. À multiplier cette somme par plus de 160.000, ça fait 80.000.000 millions de dollars par jour, et ce, sans compter les frais des généraux et des hauts officiers et toutes les armes et munitions, bref des quantités considérables qui sont d’ailleurs mis en relief jour par jour, heure par heure et minute par minute, sur plusieurs sites d’internet. Le déficit américain n’est plus un secret pour personne. Ils leur faut coûte que coûte quotidiennement un emprunt de plus de 3.000.000.000 $ afin d’éviter l’effondrement total de l’économie usaméricaine et delà toute le système financier mondial. En réalité la monnaie usaméricaine avait depuis longtemps cessé de valoir ce qu’on veuille imposer au monde. Comme l’écrivait le « Financial Times » de Londres déjà depuis plusieurs années le dollar est un chèque sans provision. Mais qui ose réclamer ? – Et à quelle instance ? – La Banque Mondiale qui scrute toutes les économies du monde ne le fait pas pour ce qui est de l’économie usaméricaine, Et comme le dit Eduardo Galeano on peut être barbare, mais pas sadique. Il n’est pas un hasard que cette « Belle Institution Internationale » soit dirigée toujours par un américain de la même trempe que celui qui la dirige en ce moment, l’ingénieur à l’origine de l’invasion de l’Irak, Paul Wolfowitz. Par-dessus le marché, cet individu qui est un des plus durs néoconservateurs, est un sioniste notoire. En tout cas un autre à sa place ne révèlerait pas non plus le secret. Donc tous les créanciers ne sont pas pressés de demander le règlement de tous ces « chèques sans provision.» A part les européens et les japonais pour des raisons évidentes qui n’oseraient jamais réclamer un assainissement de l’économie américaine, car cela équivaut à une déclaration de guerre, les familles des Saouds, de Sabah, de Zayed ben Sultan et toutes les autres du Golf, non seulement, elles financent une grande partie des guerres usaméricaines dans le monde et particulièrement dans le monde arabe et musulman, mais par-dessus le marché ne soufflent pas un mot « des chèques sans provision » qu’elles détiennent. Bref, les usaméricains sont condamnés à maintenir les guerres contre les peuples, car telle comme sont articulées leur économie et leur forme exorbitante de vie autour de l’industrie militaire touts azimuts, le coup du 11-S n’était en fin de compte que le son de glas du compte à rebours. Il n’y a plus rien à faire toutes les guerres que veulent entreprendre, les usaméricains sous n’importe quel prétexte ne font que reculer une échéance fatale pour quelque temps, mais en tout cas pas pour très longtemps encore. Pour le moment presque tous les frais – qui se comptent par billions – de guerres et des crimes que commettent les usaméricains dans le monde sont payés par une grande partie de la production mondiale, c’est endossés par les peuples de toute la planète, d’où les misères, les famines et toutes les autres épidémies en augmentation continuelle. L’économie mondiale supporte – par la terreur usaméricaine – pratiquement la presque totalité des dépenses militaires. Mis à part l’hémisphère occidental où le contrôle de la situation se fait avec des apparences démocratiques, dans le reste du monde et particulièrement dans le monde arabe, les usaméricains ne peuvent – pour l’essence même de leur esprit prédateur et dévastateur – que traiter avec des dictateurs. Il n’est pas une surprise que devant un crime aussi odieux aucun de ces dictateurs n’a osé dire un seul mot. L’enjeu dans le monde arabe est immense et ni les usaméricains, ni leurs associés occidentaux sont prêts à y renoncer, ça va de la continuité de leur domination, de leur prospérité et de ce qu’ils considèrent l’héritage qu’ils veulent laisser pour leurs petits enfants. La dislocation, le morcellement, le cloisonnement des régions arabes aux détriments des populations, l’incitation à l’animosité et même à la guerre des uns contre les autres, chose qui a lieu au moment où le pillage systématique se déroule sans arrêt, tout cela ne peut se faire qu’avec la collaboration d’une certaine élite autochtone installée en tant qu’État, par conséquent des authentiques dictateurs et tyrans. Pour en finir avec cette brève réflexion, Saddam Hussein, le « Christ » arabe de notre époque a été assassiné pour avoir dit tout haut que les richesses arabes appartiennent aux arabes et que l’union des arabes est une exigence urgente et encore le comble, le blasphème, que la Palestine est arabe. Non seulement mais il a agit toute sa vie en concordance fidèle avec toutes ces idées et pensées qui sont celles de tous les arabes et les musulmans mis à part cette sinistre élite qui a été élevée à l’ombre de tout envahisseur. Tous les autres « dirigeants » dit arabes sont des dictateurs, la seule exception était Saddam. Car s’il était réellement dictateur il n’aurait jamais ni pensé ni agit ainsi durant toute sa vie. Et s’il était aussi impitoyable que certains moribonds veuillent le décrire, il n’aurait jamais laissé en vie ni ces bourreaux qui l’ont assassiné à l’aube du 30 décembre 2006 ni tous les membres de ces partis politiques qui ne sont en réalité que des collaborateurs des forces d’occupation dont la fin est plus proche qu’ils ne le pensent. Aucun collaborateur des envahisseurs n’a jamais échappé au sort qu’il mérite en toute justice. (Source: Forum « Taht Essour » de nawaat.org, le 3 janvier 2007 à 11h46 PM) Lien: http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=13222

Oui Saddam fut un tyran ! Oui son exécution a été abjecte ! Mais …

Astrubal Le procès de Saddam fut effectivement une mascarade puisque, et selon ses avocats, les droits les plus élémentaires de la défense ont été bafoués. Pire que cela, l’exécution de la sentence par l’Etat iraquien fut d’une rare abjection. Nombreux parmi ceux qui ont vu la vidéo pirate de cette exécution se sont sentis révoltés par l’horreur de sa mise à mort. Le jour de l’Aïd, au milieu des cris vengeurs, Saddam se tenait encore debout pour ses dernières secondes. Alors qu’il récitait des versets du Coran, une main active un levier. Sous les pieds de Saddam, la trappe s’ouvre. Le corps est happé définitivement par le vide. Arrivé au bout de la corde, celle-ci le serre abominablement et, sous le poids de la chute, les vertèbres cervicales sont rompues, la tête se désolidarisant ainsi de la colonne vertébrale. image extraite par Centrist de la vidéo pirate au moment d’un flash Le monde entier va être témoin -à vomir- de cet acte barbare, exécuté non point par un psychopathe sanguinaire et sadique, mais par un Etat sous couvert d’une pseudo justice. Cela dit, cet ignoble acte que fut la pendaison de Saddam peut-il absoudre les exactions de ce dictateur sanguinaire qui a martyrisé et terrorisé son peuple durant des décennies ?
 
(Source: Forum « Taht Essour » de nawaat.org, le 3 janvier 2007)


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