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L’arrestation du mari provoque une fausse couche chez sa femme
Contrôle administratif, émargement quotidien, enquête sécuritaire, spectre des maladies malignes pour les prisonniers libérés
Mehdi Sahli en butte à une intense pression sécuritaire
Slim Boukhdhir, la plume libre, est privée de visites
Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis
Tel/fax: 71 340 860
Email : Liberte_équite@yahoo.fr
Tunis, le 30 janvier 2008
[…] le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Sousse a fait déférer devant le troisième bureau d’instruction de ce même tribunal treize étudiants responsables syndicaux de l’UGET, dont certains en état d’arrestation, à savoir : Karima Boucetta, Faouzi Hamidat, Oua’il Naouar, Mohammed Ben Ali, Ahmed Chaker Ben Dhia, à la prison civile de Messaadine, et a délivré des mandats d’amener à l’encontre de Rachid Othmani, Abdallah Hadj Ali, Mejdi Haouass, Karim Hamadi, Jaouhar Ben Meftah Chenna, Abdelwahed Jabli, Ali Ben Ali Ghabri, afin de mener l’instruction en leur présence sur les fait qui leur sont reprochés : atteinte à la liberté du travail, vol de nourriture
Le directeur de l’Office des œuvres universitaires avait porté plainte le 16 novembre 2007 contre les étudiants précités, en vertu des dispositions des articles 116, 131, 136 et 137 du code pénal
[…]
Pour le bureau exécutif de l’organisation
Maître Mohammed Nouri
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques
43 rue Eldjazira, tunis
e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
Tunis, le 30 janvier 2008
L’ex prisonnier politique Nacer Bejaoui est en butte depuis des mois à des brimades sécuritaires, qui se sont intensifiées ces derniers temps, après qu’il ait eu un bail pour un commerce de vêtements. Les agents de la police politique de Mateur se sont présentés sans cesse sur les lieux pour connaître l’origine de la marchandise et sa qualité, avec une intention évidente d’effrayer les clients. L’ex prisonnier politique Nacer Bejaoui avait quitté la prison le 25 février 2006 après avoir été transféré de prison en prison pendant 15 ans. Il avait été convoqué par le poste de la Sûreté de Mateur pour signer le 2 août 2007 sur le procès verbal de non agrément de fourniture de passeport en réponse à sa demande présentée en avril 2006. […]
Nouvelles arrestations à Bizerte
Des agents en civil dont on pense qu’il s’agit d’agents de la police politique, ont enlevé les jeunes Bilel Meliani et Aymen Hamouda à leurs domiciles de Bizerte aujourd’hui mercredi 30 janvier pour les conduire vers une destination inconnue. Ces deux jeunes ont déjà vécu ce telles arrestations les années passées. Leurs familles, en dépit des contacts pris avec les instances sécuritaires, ne sont pas parvenues à savoir ce qui leur était arrivé. […
Pour la commission de suivi des personnes libérées
Le vice président de l’association
Maître Abdelwahab Maatar
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34
contact@crldht.org / www.crldht.org
INVITATION
Dans le cadre de rencontres politiques animées par les différents acteurs tunisiens sur l’échéance de 2009, le CRLDHT organise pour la troisième fois depuis le début de l’année 2008, une nouvelle rencontre avec
M. Néjib CHEBBI, directeur du journal El Mawkef, ex-secrétaire général du Parti démocrate progressiste (PDP).
et
M. Ayachi HAMMAMI, défenseur des droits humains et membre du comité du 18 octobre pour les droits et les libertés
Ces rencontres constituent des moments privilégiés de réflexion et d’échange sur la situation politique actuelle et future, en rapport avec les prochaines élections présidentielles et législatives en Tunisie.
A cette occasion, le CRLDHT vous invite, toutes et tous, à prendre part au débat organisé :
Le Samedi 2 février 2008 à partir de 19h00 au 21 ter, Rue Voltaire
75 011 Paris
Témoignage :
Les nouveaux magouilleurs du ciel ou la danse du loup
20 ans de Benalisme ont parachevé tout ce qui restait et nous rattachait encore à la Tunisie de point de vue institutionnel, politique, économique, social et éthique. Aux valeurs morales, délaissées, mais universellement reconnus, de sincérité, vérité, condamnation du vol, franchise, honnêteté, bravoure, bannissement de la corruption, aide, entraide, loyauté …, la société tunisienne, sous le règne de Ben Ali, a cédé la place et épousé les valeurs de mensonge, vol, hypocrisie, traîtrise, corruption, égoïsme, opportunisme, fraude, prostitution …
A l’image de son chef, la vitrine est rose mais le jardin secret est gris, voire obscur. N’est-ce pas Sartre qui disait un jour : « le système de valeurs (d’une société) reflète sa structure … ».
Si jamais les 7 familles qui pillent la Tunisie ont vite fait une grosse fortune, c’est grâce à l’aide directe d’une frange du peuple tunisien, qui s’est dépêché, pour quelques sous de plus, un avantage, un privilège quelconque, une notoriété fortuite ou un fauteuil de PDG d’une entreprise publique ou celui d’un ministre sans scrupules. Tout un chacun s’est vu se précipiter pour « un jour meilleur », même le petit sorcier (« Azzam ») du coin de la rue.
L’étude du cas des magouilleurs du ciel se présente comme l’illustration parfaite de ces propos.
A l’image de leurs prédécesseurs aînés, ces minables n’ont pas inventé la lune. La règle est simple : tu offres tes services gratuitement à l’une des familles qui pillent la Tunisie, la plus influente du moment, et tu grimpe rapidement tous les échelons jusqu’à la plus haute sphère du pouvoir.
Ils sont tous les deux ingénieurs en aéronautique de formation. Ils sont originaires de la région Gabès et se partagent la même haine envers les sahéliens. Le premier est natif de Hamma et fils d’un flic; le second, son complice, est natif de Metouia. Ils se nomment, respectivement Nabil Chettaoui et Mohamed Cherif. Le premier est PDG de Tunisair, tandis que le second est PDG de l’OACA.
Comment cette paire est arrivée aux commandes de ces deux boites ? La magouille comme devise.
Bel Hassen Trabelsi, PDG de la compagnie Karthago Airlines, n’a jamais monté sa compagnie aérienne sans l’aide directe et gratuite offerte par Nabil Chettaoui, du temps où ce dernier était Directeur Général de l’Aviation Civile.
En effet, le montage d’une compagnie aérienne n’a jamais été monnaie facile. Il vous faut un agrément ; des cadres expérimentés en opérations aériennes, planification et plans de vol, revenue management, techniques de vente ; des logiciels, des applications et des connexions avec les T.O., des représentants à l’étranger, une tour de contrôle des opérations aériennes, des réservations quotidiennes de slots d’enregistrement aux aéroports …
Tous ces services de base ont été offerts gratuitement par Nabil Chettaoui et son complice Mohamed Cherif à Bel Hassen Trabelsi et à sa compagnie Karthago Airlines.
N’empêche, cette compagnie ne fera un jour de bénéfices si l’on ne rajoute pas d’autres services offerts par nos deux entreprises nationales Tunisair et l’OACA gratis, c’est-à-dire aux frais de la princesse, pour les « beaux yeux » de Bel Hassen Trabelsi. En effet, sachez que les repas à bord sont offerts par Tunisair Catering, les services sont offerts par Tunisair Handling, les frais d’entretien, de maintenance et d’Engineering des moteurs des avions sont à la charge de Tunisair Technics, à telle enseigne que les 6 appareils, propriété de Karthago Airlines, ont le privilège d’être entretenue en priorité, quotidiennement, avant ceux de Tunisair, sur instruction personnelle de Nabil Chettaoui (Plus que ça, il arrive, le plus souvent qu’en cas de rupture de stock des pièces de rechange chez Tunisair, la pièce recherchée sera démontée de l’appareil de Tunisair flanqué au sol et remontée dans le moteur de l’avion de Karthago Airlines) et ce, afin de rentabiliser au plus le nombre d’heures de vol des appareils de Karthago Airlines aux dépens de ceux de Tunisair ; étant signalé que Tunisair n’a qu’un seul hangar pour l’entretien et la maintenance de ses appareils qui se trouve à l’aéroport de Tunis-Carthage et qui ne se suffit que pour un seul avion. Il arrive le plus souvent que l’appareil de Karthago Airlines s’opère (en GVT ou PVT) en 4 ou 6 heures (avec des équipes de mécaniciens de renfort) et deux ou trois, voire quatre appareils appartenant à Tunisair en attente de 2 à 4 mois flanqués au sol, allant jusqu’à la location annuelle d’une moyenne de 2 à 3 appareils pendant la haute saison.
Tous ces frais, je le répète, sont gratis. Ajoutés à cela l’exonération de paiement des taxes de stationnement à l’aéroport et des frais de slots d’enregistrement, offerts par l’OACA.
Le privilège accordé aux avions de Karthago Airlines touche, également, la planification du Plan de vol, offerte, aux dépens des PPV de Tunisair, par la Direction de la logistique et des opérations de Tunisair.
Le laxisme a frappé (et frappe toujours) de plein fouet dans la gestion quotidienne des affaires de Tunisair. Deux mois à peine installé dans son fauteuil, une vidéo pornographique a circulé dans des milieux lumineux montrant un acte sexuel complet photographié par un appareil GSM entre un passager suisse et une hôtesse de l’air tunisienne dans les toilettes du vol TU0814 reliant Le Caire à Tunis.
A peine débarqué à Tunisair, Nabil Chettaoui a ramené avec lui sa maîtresse, du nom de R…B (une blonde, cadre de l’OACA et qui travaille à l’heure actuelle au Salon d’honneur de l’aéroport de Tunis-Carthage).
Une circulaire émanant du 1er Ministère obligeant les grosses boites à renforcer leurs structures internes de contrôle et de rajouter un deuxième commissaire aux comptes.
Contrairement à ces instructions et en vue d’avoir les mains libres sur les deniers publics, Nabil Chettaoui a vidé la Direction Centrale de contrôle de ses cadres et a nommé à sa tête un ingénieur en aéronautique.
A l’issue d’un appel d’offre pour le choix d’un deuxième commissaire aux comptes, 2 bureaux ont été qualifiés et leurs noms ont été communiqués au Ministère de la Tutelle pour choisir le mieux disant, comme le stipule la réglementation.
Deux semaines après, et lors du déroulement du Conseil d’Administration de Tunisair, et à la grande stupéfaction de ces membres, Nabil Chettaoui leur a demandé d’entériner sa proposition de nommer le Bureau de Raja Ben Ismaïl, comme adjudicataire mieux disant, un bureau qui ne figure même pas parmi la liste des 3 bureaux soumissionnaires.
Si on vous dévoile qui est cette Raja Ben Ismaïl, toute l’énigme se comprend. Elle est propriétaire de la société AMTA qui offre ses services de sous-traitance de cadres depuis des années à Tunisair. Elle est, également, membre de l’Association Besma. Inutile de se tromper d’adresse, on est loin des règles de la bonne gouvernance. Au lieu de se concentrer sur l’avènement des compagnies Low-Cost (à l’image de Transavia.com, filiale d’Air France) qui envahissent le ciel tunisien profitant de la politique des ciels ouverts (la 5ème liberté) et de la problématique de la hausse fulgurante des prix du carburant, notre « brillant » PDG s’enfiche éperdument. On est là dans un Etat de non-droit.
Les frasques de Nabil Chettaoui ne s’arrêteront jamais. Il lui est arrivé à détromper le Président en lui assignant qu’il a été élu à l’unanimité Président de l’Union arabe des transporteurs aériens. Absolument faux.
En effet, le Secrétaire général de l’AACO n’est autre que Mr. Abdul Wahab Teffaha et le Directeur du Comité exécutif est Mr. Atef Abdelhamid (pour un mandat chacun de 6 ans).
A tour de rôle et d’une manière biannuelle, le congrès de cette organisation panarabe se tiendra dans un pays et la présidence honorifique sera donnée systématiquement à la compagnie aérienne hôte de ce pays. Le tour étant arrivé à la Tunisie pour le congrès de 2008 (pour seulement 2 jours), et voilà que, Nabil Chettaoui saute sur l’occasion pour bombarder les média par une information mensongère et dénuée de toute vérité en se présentant comme l’heureux élu Président de l’Union arabe des transporteurs aériens avec en plus tous les honneurs et les félicitations du Président et les journaux de la place.
Un vrai loup dans la peau d’un petit Chaperon Rouge. Tel est le vrai visage de ce grand magouilleur. Il a inauguré son règne à Tunisair par un grand mensonge titré à la Une de Jeune Afrique / L’intelligeant : « Commandant Chettaoui ». Rappelant qu’il est ingénieur de formation et non un commandant de bord, on pourrait lui décerner amplement mérité le titre de Commandant en chef des magouilleurs de ciel. Il aura certainement à ses côtés Mohamed Cherif comme Lieutenant dans ses œuvres humaines. Ce ridicule singe se voit à l’heure actuelle plus fort que son ministre de tutelle et lui tient la tête. Pourquoi ne pas l’être si on s’occupe des affaires particulières des gendres du Président à leur arrivée à l’aéroport d’Orly comme le fait souvent Nabil Chettaoui, qui, plus encore danse sur deux cordes : il déjeune quotidiennement le jour avec Mohamed Sakr Fehd El Matri et dîne la nuit avec Bel Hassen Trabelsi
Jamais dans l’histoire de la Tunisie indépendante, deux PDG d’entreprises publiques ne se sont infortunés dans un laps de temps jamais égalé et autant que cette paire. Un recoupement des placements financiers effectués par ces deux PDG dès la date de leurs nominations et une étude minutieuse de l’acheminement de ces transactions nous a amené à des sommes d’argent blanchi colossales (des milliards de millimes) et à des comptes secrets à l’étranger.
Sous le règne de Rafâa Dkill, Tunisair a été vidé de 1206 cadres (les meilleurs de leur moment) au profit de Karthago Airlines. La même personne a externalisé les plus importants services de Tunisair en 7 filiales (à savoir : Tunisair Catering, Tunisair Handling, Tunisair Technics, Amadeus Tunisia, ATCT, Tuninter, SCI Essafa). L’objectif ultime était simple : faire profiter Karthago Airlines de leurs services dans un premier stade et les vendre par la suite à Bel Hassen Trabelsi.
Le premier acte de cette « restructuration » a été accompli par Rafâa Dkhil qui a obtenu en récompense son ascension au poste de Ministre, étant signalé au passage que durant cette période (2000-2004), Tunisair a accusé un déficit de 128 MD. Quant aux comptes personnels Rafâa Dkill, ils sont bien garnis avec 4 villas de luxe d’au moins un milliard de nos millimes chacune, à côté d’un centre commercial grandiose sis à Nouackchott (en Mauritanie).
Le second acte se joue à l’heure actuelle sous le règne de Nabil Chettaoui et sera couronné incessamment.
Les actes de pillage de Tunisair au profit de Karthago Airlines ne suffisent pas aux soldes de Nabil Chettaoui. La liste se complète par des dépenses pharamineuses de prestige, de sponsoring, de publicité, de placements d’argent dans des banques douteuses, la vente de deniers publics sans consentement des pouvoirs publics, le vol des recettes commerciales (Agence de Gabès, Représentation de Tunisair à Jeddah, Représentation de Tunisair à Amsterdam … ); et la liste n’est pas exhaustive.
Aux dernières nouvelles, et sûrement pas la dernière, sentant que l’étau se resserre autour de lui et que ses magouilles et frasques ont été livrés au grand jour, Nabil Chettaoui a lâché son Secrétaire général, qui porte le nom de Khaled Lâadhari, sacrifié comme bouc-émissaire, larguant qu’il a été à l’origine de tous les maux de la compagnie, à la grande surprise de tout le personnel qui sait pertinemment que ce même Khaled Lâadhari s’est opposé à maintes reprises aux dépenses pharamineuses engagées par son patron et ses proches collaborateurs. Vous vous rappelez certainement à ce titre de la journée de fête et de spectacle non-stop livrée par la déesse Asma Neifer, représentante de Tunisair à Nice, fraîchement débarquée à ce poste (sans aucun niveau scolaire, cumulant que des échecs là où elle passait ; d’ailleurs l’incompétence frappe tous les bras droits de Nabil Chettaoui à l’image des marionnettes S. F, I. A, et S. M; et des guignols A. G, M. D et M. B), défrayant la chronique ce jour là, invitant tout le monde de show-biz de la côte d’Azur et s’accompagnant d’une armada de journalistes venant directement de Tunis, pour assister à un spectacle de folklore, danse orientale et goûter toutes sortes de repas et délices purement tunisiennes.
La pilule de changement du Secrétaire général aurait été bien avalée par le personnel de Tunisair n’eût été leur parfaite connaissance de son successeur, qui porte le nom de Abderrahman Kochtali, reconverti d’un jour à l’autre, d’un simple Contrôleur d’Etat en un Secrétaire général, généreux esclave aux services de son patron, pour quelques sous de plus. Ce dernier a tout le temps donné son consentement le jour aux appels d’offre de location des divers restaurants, cafés, salons d’honneur et autres (propriétés de Tunisair et OACA) aux membres de la famille Trabelsi pour divulguer leurs noms et critiquer leurs magouilles la nuit. S’agit-il d’une nouvelle carte que Nabil Chettaoui est en train de jouer ou d’un futur bouc-émissaire ? Les prochains jours nous aideront certainement à comprendre au mieux ses magouilles.
Je ne me suis pas attelé longuement sur l’apprenti de Nabil Chettaoui qu’est Mohamed Cherif. Dans une prochaine édition, je vous fais foi de son dossier, notamment son renversement de son chef hiérarchique, Mr. Mohamed Ettaieb, ex-Directeur Général de l’aviation civile, qui peine, aujourd’hui, à retrouver ses facultés intellectuelles et physiques suite à la dépression qu’il a subi depuis son éviction. Sachez, tout simplement, qu’à l’heure où je fais ce témoignage, 34 directeurs de l’OACA sont à bout de souffle des pratiques frauduleuses de cet apprentis sorcier et qu’ils le menacent d’envoyer la pétition qu’ils ont rédigé et signé à l’unanimité à la Présidence de la République, s’il ne corrige pas sa copie.
Si cette omerta a perduré, c’est que tout le monde a trouvé (et trouve encore) son compte, même le côté syndicaliste. En effet, les deux fils du Secrétaire général de la Centrale ouvrière, Abdelsalem Jrad, travaillent à Tunisair pour les beaux yeux de leur père (puisqu’ils occupent des postes et touchent des honoraires sans même se soucier de signaler leur présence physique au sein de la compagnie). Idem pour le Secrétaire général de la Fédération nationale des transports, Mokhtar El Hili dont le fils continue ses études aux USA sur fonds directs de notre compagnie aérienne (et qui est en plus en train de parachever la construction de sa villa de luxe à El Manar sur fonds de corruption auprès des employés du secteur des transports qu’il prétend faussement défendre leurs intérêts).
Inutile d’attendre la dépêche du prochain remaniement, je pari que Nabil Chettaoui sera le futur Ministre des transports et que Mohamed Cherif sera le nouveau PDG de Tunisair.
Magouille ! Magouille ! au sol, dans le ciel ! Il reste toujours des places dans la haute sphère du «changement ».
24/01/2008
Marwan Ben Mustapha
Human Rights Watch : Les Etats-Unis et l’Europe tolèrent des simulacres de démocratie (rapport)
AFP, le 31 janvier 2008
NEW YORK, 31 jan 2008 (AFP) – Les Etats-Unis et l’Europe tolèrent que “des autocrates se posent en démocrates” dans des pays comme le Pakistan, le Nigeria ou la Russie, où les droits humains sont violés, dénonce l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch dans son rapport annuel.
“De nos jours, il est très facile pour les autocrates de n’en faire qu’à leur tête en montant un simulacre de démocratie”, souligne Kenneth Roth, directeur de l’organisation basée aux Etats-Unis, dans ce rapport publié jeudi.
Selon M. Roth, “Washington et les gouvernements européens acceptent toujours les élections les plus douteuses lorsque le gagnant est un allié stratégique ou commercial”.
D’autre part, les Etats-Unis et l’Europe ont plus de mal à exiger le respect des droits de l’Homme dans le monde parce qu’ils les violent eux-même dans leur lutte contre le terrorisme, et les gouvernements autocratiques en profitent, affirme l’organisation.
Le rapport signale les abus des Etats-Unis dans la “guerre contre le terrorisme”, avec 275 détenus non inculpés à Guantanamo (Cuba), le recours à des prisons clandestines à l’extérieur du territoire américain et la justification de la torture par le gouvernement.
Au Pakistan, dénonce HRW, le président Pervez Musharraf, allié stratégique de Washington, a modifié le jeu électoral en réécrivant la Constitution et en détruisant le système judiciaire indépendant.
Pourtant, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont renoncé à faire dépendre leur aide d’une amélioration des garanties électorales avant les élections prévues en février prochain dans ce pays.
Et si les Etats-Unis ont haussé le ton face à l’explosion de violence politique au Kenya, ils avaient accepté l’an dernier les résultats des élections au Nigeria, pays riche en pétrole, en dépit d’accusations crédibles de fraudes.
En Russie, à mesure qu’approche l’élection présidentielle de mars prochain, le régime de Vladimir Poutine “réprime la société civile et la liberté de réunion” et continue à violer les droits de
l’Homme en Tchétchénie (Caucase, sud). “Les critiques internationales de l’attitude de la Russie en matière de droits de l’Homme se sont tues, et l’Union européenne a manqué de façon consistante et soutenue à ses exigences en la matière”, dénonce le HRW.
Le rapport critique en outre le blocus d’Israël à l’encontre des Palestiniens de Gaza, un “châtiment collectif” qui viole le droit international.
En Chine, les Jeux Olympiques qui se tiennent cette année “constituent une chance historique pour le gouvernement chinois de montrer qu’il peut faire des droits de l’Homme une réalité pour 1,4 milliard de citoyens”, souligne Kenneth Roth.
En Birmanie, le rapport dénonce le recours à la violence de la part de la junte militaire pour réprimer les manifestations de moines bouddhistes et de militants pour la démocratie, ainsi que la détention arbitraire de centaines de personnes.
HRW mentionne également des violations des droits de l’Homme dans la gestion des crises humanitaires en Somalie et dans l’est de l’Ethiopie, “une tragédie oubliée” subie par des millions de
personnes.
L’organisation accuse le gouvernement du Soudan d’être le “principal responsable” de cinq ans de crise au Darfour (sud-est),
avec 2,4 millions de personnes déplacées et 4 millions d’individus qui survivent grâce à l’aide humanitaire.
Elle signale des “élections manipulées” à différents degrés au Tchad, en Jordanie, au Kazakhstan, en Ouzbékistan, en Azerbaïdjan, à Bahrein, en Malaisie, en Thaïlande, au Zimbabwe, au Bélarus, à Cuba, en Egypte, en Iran, en Israël, en Libye, au Turkménistan, en Ouganda, au Cambodge, en RDCongo, en Ethiopie, au Liban, en Russie, en Tunisie, en Chine et au Pakistan.
En Amérique latine, HRW souligne que la violence, l’impunité et les abus persistent mais reconnaît des progrès dans les procès contre les responsables des crimes perpétrés par les anciennes
dictatures militaires.
Les pays arabes discutent de la coopération contre le terrorisme à Tunis
AFP, le 30 janvier 2008 à 17h53
TUNIS, 30 jan 2008 (AFP) – Les ministres arabes de l’Intérieur se sont réunis mercredi à Tunis pour discuter de leurs efforts communs en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, notamment le tarissement des sources de financement et le contrôle accru des frontières.
La 25ème session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, qui comporte aussi l’examen des programmes communs de lutte contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé, doit durer deux
jours.
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a prôné une mobilisation accrue contre le terrorisme, notamment “la limitation des mouvements des éléments terroristes d’un pays à l’autre, le
démantèlement des réseaux et cellules du terrorisme, le tarissement de ses sources de financement”.
Le chef de l’Etat tunisien a par ailleurs réitéré la proposition de son pays d’adopter un “code de conduite international” antiterroriste, sous l’auspice des Nations-Unies, et préconisé “le rapprochement et la coopération entre les appareils de police et de sécurité” des pays arabes.
Il a loué l’intérêt porté par le Conseil à la lutte contre le crime organisé transfrontalier, la corruption, la cybercriminalité, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
M. Ben Ali a souligné par ailleurs “la nécessité d’éviter tout amalgame entre terrorisme et islam” et affirmé son soutien “indéfectible” aux droits des Palestiniens, notamment à la création d’un Etat indépendant. Il a aussi émis le voeu de voir le Liban sortir de sa crise politique et les Irakiens retrouver l’unité, la sécurité et la stabilité.
Une douzaine de ministres et des représentants de 17 pays arabes participent à la réunion annuelle du Conseil, de même que des représentants d’organisations sécuritaires arabes et d’Interpol.
Le premier accord antiterroriste interarabe avait été adopté en 1998, à l’initiative de l’Egypte et de l’Algérie, pays les plus confrontés alors à la violence islamiste. Plusieurs “stratégies” et “plans” ont été mis en route ces dernières années.
Tunisie: inflation à 3,1% en 2007 contre 4,5% en 2006 (BCT)
AFP, le 30 janvier 2008
TUNIS – Le taux moyen d’inflation en Tunisie a atteint 3,1% en 2007 contre 4,5% en 2006, selon un communiqué de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
“Le taux d’inflation n’a pas dépassé 3,1% en 2007 contre 4,5% en 2006”, a précisé la BCT, rappelant que son taux d’intérêt directeur a été maintenu inchangé, à 5,25%.
La Banque indique toutefois que l’environnement mondial instable va engendrer des “pressions” sur les perspectives de croissance économique en 2008, soulignant notamment la nécessité d’une “meilleure exploitation” des capacités du secteur agricole.
Au plan monétaire, la BCT a procédé à l’augmentation du taux de la réserve obligatoire de 3,5% à 5% pour réduire l’excédent de liquidité bancaire et maîtriser l’inflation.
Le dinar, la monnaie locale, s’est déprécié de 3,8% par rapport à l’euro en 2007, et de 0,1% durant le seul mois de janvier 2008.
Le gouvernement tunisien prévoit un taux croissance de 6,1% et une inflation à 3% en 2008, selon le budget d’Etat adopté début décembre 2007.
La Tunisie est entrée début janvier en zone de libre-échange avec l’Union européenne pour les produits manufacturés et a commencé des négociations pour la libéralisation des produits agricoles et des services.
AFP
Tunisie : Voici l’endettement en octobre 2007 !
Source : BCT.
L’endettement global des particuliers auprès du système bancaire et des caisses de sécurité sociale s’élève à 6,5 milliards de dinars à la fin octobre 2007, dispensés à hauteur de 3,6 milliards de dinars ou 55,4% pour le financement de l’habitat et de 2,9 milliards de dinars ou 44,6% de crédits de consommation (dépenses courantes, acquisition de voitures, achat de meubles et d’équipements etc.).
Cet endettement qui se situe à 23% des engagements bancaires, ne représente que 20,7% du revenu disponible des ménages pour des taux beaucoup plus élevés excédant parfois 100% et atteignant 200% dans les pays développés voire même émergents. Prés du quart de la population active seulement a bénéficié de ces concours.
Les crédits à la consommation proprement dits ne représentent que 10,3% des engagements bancaires qui demeurent orientés vers leur vocation initiale à savoir le financement de l’économie. Le niveau de ces crédits ne représente que 12,9% de la consommation des ménages.
Avec un taux d’endettement de 20,7 % du revenu brut disponible des ménages pour la deuxième année consécutive, la situation de l’endettement des ménages n’augure pas de pressions exercées sur leur pouvoir d’achat dont l’évolution au cours des dernières années a été favorable malgré une conjoncture internationale difficile.
En effet, le revenu national disponible brut par habitant a augmenté, au cours des cinq dernières années, à un taux moyen de l’ordre de 6,8% contre une inflation moyenne de 3,3%, soit une amélioration réelle du revenu disponible et donc du pouvoir d’achat de l’ordre de 3,5%.
(Source : « African Manager » (Portail économique – Tunis), le 29 janvier 2008)
Lien : http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=115440#
Plusieurs attentats terroristes ont été déjoués dans les pays du Golfe, selon le ministre yéménite de l’Intérieur
‘Associated Press, le 30 janvier 2008 à 19h28
TUNIS (AP) — Le ministre de l’Intérieur du Yémen, Rached Mohamed El Alimi, a affirmé mercredi que, grâce à la collaboration entre les appareils sécuritaires de son pays et ceux de l’Arabie Saoudite, plusieurs attentats terroristes ont été déjoués.
S’adressant au conseil des ministres arabes de l’Intérieur réuni à Tunis et dont il assure la présidence tournante, le responsable yéménite a déclaré que “les plans des terroristes visaient à exécuter ces attentats au Yémen, en Arabie Saoudite, voire dans d’autres pays limitrophes”. Il n’a pas donné d’autres précisions.
Louant “l’efficacité” de la coopération sécuritaire yéméno-saoudienne, M. El Alimi a considéré qu’il était “impératif d’assurer une coordination au plan tant bilatéral que régional en vue de “garantir le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et mettre la main sur les criminels pour les juger
conformément aux lois en vigueur”.
Nicolas Sarkozy exalte les “racines chrétiennes de l’Europe”
AFP, le 30 janvier 2008 à 17h52
PARIS, 30 jan 2008 (AFP) – Le président français Nicolas Sarkozy a exalté mercredi les “racines chrétiennes de l’Europe”, qualifiant d'”erreur” le retrait de cette mention dans le projet de traité européen, rejeté en France lors du référendum de 2005.
“Ce fut une erreur de tourner le dos à notre passé et de renier d’une certaine façon des racines qui sont évidentes”, a déclaré M. Sarkozy, devant une convention de l’UMP (droite, au pouvoir) sur
l’Europe.
“Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on remet en cause la laïcité, il suffit de survoler la France pour voir ce long manteau d’églises.
Et quand même, dire qu’en Europe il y a des racines chrétiennes, c’est tout simplement faire preuve de bon sens, renoncer à le dire c’est tourner le dos à une réalité historique”, a ajouté le chef de l’Etat, qui intervenait après un discours de la chancelière allemande Angela Merkel.
“Si on renie son histoire, on ne prépare pas son avenir”, a-t-il conclu.
Les positions du président de la République sur la religion et la laïcité ont suscité la polémique en France ces dernières semaines.
Nicolas Sarkozy avait vanté en décembre les “racines chrétiennes de la France” à Rome, puis exalté à la mi-janvier en Arabie Saoudite l’héritage “civilisateur” des religions, dans des termes inédits
pour le chef d’un Etat laïque.
L’opposition de gauche a notamment accusé Nicolas Sarkozy de vouloir remettre en cause la loi sur la séparation de l’Eglise et l’Etat de 1905, ce que le chef de l’Etat et son gouvernement ont fermement démenti.
AFP
Union Méditerranée-Sarkozy et Merkel à fleurets mouchetés
Reuters, le 30 janvier 2008 à 16h51
PARIS, 30 janvier (Reuters) – Nicolas Sarkozy a défendu mercredi son idée d’Union méditerranéenne, lors d’une convention de l’UMP consacrée à l’Europe à Paris, devant laquelle Angela Merkel venait d’émettre à nouveau des doutes, lui préférant une coopération renforcée.
La chancelière allemande et le président français ont en revanche redit au diapason leur opposition à une adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
“Je veux être l’ami de la Turquie mais je dis que la Turquie n’a pas sa place en Europe parce qu’elle se trouve en Asie mineure (….) Elle doit bénéficier d’un partenariat privilégié”, a fait valoir le président français.
Avant lui à la tribune, Angela Merkel a rappelé que l’UMP et la CDU-CSU étaient “d’accord pour exprimer un doute” sur l’entrée de la Turquie.
“Nous avons une offre positive à faire à la Turquie : faire un partenariat privilégié”, a-t-elle dit. “C’est quelque chose que nous devons réussir à faire passer sans leur donner l’impression erronée que nous voulons les repousser”, a ajouté la chancelière.
Pour les pays de la zone Méditerranée, elle a plaidé pour une intensification de la coopération et non une Union en tant que telle. Pour autant, a-t-elle remarqué, “on ne peut pas faire en sorte que certains s’intéressent à la Méditerranée, et d’autres à l’Ukraine”.
“S’il y a des pays qui n’en veulent pas, il faut faire une coopération renforcée, c’est une possibilité que nous permet le traité” européen simplifié, a-t-elle souligné.
“C’est un sujet sur lequel nous devons trouver un accord avec Angela Merkel”, a concédé Nicolas Sarkozy lors de son allocution.
“Il est parfaitement normal que l’Allemagne et les démocraties du nord de l’Europe puissent s’associer au projet d’union de la Méditerranée. Mais que ceux qui ne veulent pas avancer n’empêchent pas ceux qui veulent avancer”, a-t-il mis en garde.
Des GI opéreraient en Algérie
Alger s’appuierait sur des troupes américaines, présentes sur son territoire, pour mieux traquer les islamistes, affirme le site Tout sur l’Algérie. Les GI opéreraient en collaboration avec les militaires algériens, mais aussi allemands et roumains.
La rumeur est récurrente depuis 2003 : l’Algérie accueillerait sur son sol des forces spéciales américaines chargées de traquer les terroristes islamistes dans le sud du pays. Mais, chaque fois, elle est démentie par le gouvernement et par l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Officiellement, l’Algérie mène seule le combat contre le terrorisme.
Et pourtant, Alger s’appuie bien sur les forces spéciales de l’OTAN pour traquer les terroristes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le scénario ressemble à la situation en Afghanistan, avec la traque d’Oussama Ben Laden.
Un livre sorti aux Etats-Unis fin 2007 raconte cette coopération dans le détail. Le célèbre journaliste américain Robert Kaplan, spécialiste des conflits, relate dans son livre Hog Pilots, Blue Water Grunts comment, durant l’été 2005, il a été le témoin direct de l’envoi par le ministère de la Défense américain des premières forces spéciales en Algérie.
Le 1er bataillon de la 10e armée a décollé d’Allemagne pour atterrir à Alger. Après une soirée passée à l’ambassade américaine à Alger, les 11 bérets verts ont ensuite gagné Tamanrasset, où ils ont été accueillis sur le tarmac de l’aéroport par des colonels et des militaires algériens.
C’était là le début de l’opération “Fusil à silex”, menée conjointement avec des forces spéciales allemandes et roumaines. L’Allemagne et la Roumanie sont en effet membres de l’OTAN. Les militaires américains ont rejoint la 41e compagnie des forces spéciales algériennes, dirigée par le capitaine Brahim G. de Souk Ahras, pour cinq semaines d’entraînement commun.
“C’était la première fois depuis 1942, écrit Robert Kaplan, que le drapeau américain était planté dans les sables du Sahara.” Elogieux à l’égard des Algériens, l’auteur raconte avoir été impressionné par l’endurance et la motivation des forces algériennes. Il explique également avoir été frappé par le relatif sous-équipement que connaissent les Algériens, qui ne sont munis que de fusils AK 47 et de pistolet Makarov. Il note l’indéniable supériorité des Algériens capables de tenir en plein soleil avec un peu d’eau et quelques dattes.
Durant ces cinq semaines, Kaplan raconte comment les Américains ont fait évoluer les techniques d’assaut algériennes. En retour, il rapporte tout l’intérêt de l’enseignement dispensé par les Algériens dans la guerre contre le terrorisme. Les Américains auront même eu droit à la projection du film La Bataille d’Alger, expliquant que les problématiques face au terrorisme islamique sont restées les mêmes que celle de la guerre d’indépendance.
A la fin de cette opération “Fusil à silex”, Kaplan rapporte qu’un général algérien a proposé des opérations algéro-américaines contre les islamistes dans le désert. Il note également la volonté de Washington d’avoir une base dans la région. Si l’Algérie a finalement renoncé, nul doute que d’autres forces spéciales ont depuis rejoint la région…
Interrogée par , l’ambassade des Etats-Unis à Alger n’a pas souhaité faire de commentaires sur le contenu du livre. “Nous n’avons pas une présence permanente en Algérie. Nous travaillons avec les Algériens dans le cadre de programmes de coopération”, s’est contenté d’indiquer un porte-parole de l’ambassade américaine.
Source: “Courrier International » (Hebdomadaire – France), N° 899 du 24 janvier 2008)
Lien : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=81915
Sahara – L’Onu enquête sur le vandalisme culturel de ses soldats
Reuters, le 31 janvier 2008 à 13h36
RABAT, 31 janvier (Reuters) – Les Nations unies ont annoncé jeudi enquêter sur des actes présumés de “vandalisme culturel” de la part de ses casques bleus au Sahara occidental signalés à son attention par des archéologues et par le Front polisario, qui réclame l’indépendance de l’ex-colonie espagnole occupée par le Maroc.
“Depuis que l’attention de la Minurso a été attirée sur ces agissements par le Polisario, à la mi-2007, une action a été entreprise pour prevenir tout nouveau vandalisme et une enquête officielle a été ouverte”, indiqué la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental.
Des officiers de la Minurso se sont rendus responsables d’actes de “vandalisme culturel”, reconnaît la Mission dans un communiqué reçu par le bureau de Reuters à Rabat, mais elle souligne que d'”autres graffitis, en nombre significatifs, sont clairement l’oeuvre d’autres personnes au fil d’un certain nombre d’années”.
Julian Hartsan, représentant de l’Onu pour le Sahara occidental, a présenté des excuses aux représentants du Front polisario ce mois-ci au sujet des “actes irréfléchis de certains membres de la Minurso dans le passé”, précise le communiqué. Il a “entrepris d’enquêter plus avant” et étudie “la possibilité de réparer les dommages”.
Le sort du Sahara occidental, qui est truffé de sites archéologiques, fait actuellement l’objet de négociations directes sous l’égide de l’Onu entre le Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination, et le Maroc, qui n’accepte qu’une autonomie du territoire qu’il a annexé en 1975.
FEDERATION TUNISIENNE POUR UNE CITOYENNETE DES DES 2 RIVES
3, rue de Nantes – 75019 PARIS
Tél : 01.46.07.54.04 – Fax : 01.40.34.18.15 – E-mail : ftcr2@wanadoo.fr
“Entre ici, Georges Habache, avec ton terrible cortège…”
Il était octogénaire, gravement malade, terriblement fatigué mais toujours d’une grande lucidité. En même temps que sa santé déclinait, il voyait douloureusement la crise de la cause de son peuple s’approfondir, la domination coloniale devenir plus pesante et plus meurtrière, forte du soutien des grandes puissances et de l’immobilité complice des “frères arabes”. Il voyait également ses compatriotes s’entre-déchirer et ses dernières paroles prônaient inlassablement l’unité des palestiniens et l’arrêt des guerres fratricides.
Arafat disait de lui qu’il était « la conscience de la cause palestinienne » tant l’homme défendait sans relâche, avec fougue et acharnement, les constantes revendications d’indépendance et d’autodétermination du peuple palestinien.
Avec le départ de Georges Habache, surnommé dans le monde arabe Al Hakim (le Sage et/ou le Docteur), la cause palestinienne perd sa deuxième grande figure emblématique en quelques années après celle d’Arafat. Les deux « frères » avaient certes des divergences importantes, mais un respect et une admiration réciproque les liait.
G. Habache s’est retiré en 2000 de la direction du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) qu’il avait fondé en 1967 au lendemain de la seconde défaite des arabes face à Israël. Il voulait se consacrer à l’écriture de l’Histoire du Mouvement des Nationalistes Arabes (MNA) qu’il créa en 1952, et à la rédaction de ses mémoires et de l’histoire du FPLP. Il continuait cependant à s’intéresser de très près à la cause pour laquelle il a lutté sa vie durant.
Les Français se souviennent sans doute du très court séjour hospitalier d’Al Hakim à Paris en 1992, qui a failli tourner au lynchage à cause des pressions exercées par l’Etat Israélien et par ses relais en France. Il a fallu tout le poids de la diplomatie algérienne pour sauver le patient et le rapatrier souffrant à Amman.
G. Habache n’est plus, mais sa mémoire restera vive et étincelante chez tous les hommes épris de liberté, de justice et de démocratie. Car le Dr Al Hakim faisait irrémédiablement partie de ces hommes « sur le front desquels est imprimé en caractères ineffaçables le sceau de la liberté » (Danton).
La FTCR présente ses condoléances à Hilda, épouse du défunt, et à ses deux filles ainsi qu’à tous les camarades de lutte de G. Habache au sein du FPLP et de l’OLP. Elle les présente à l’ensemble du peuple palestinien meurtris, aux habitants de Gaza résistants à l’embargo criminel imposé par l’armée d’occupation et par la « communauté internationale » ;
Elle appelle les femmes et les hommes libres, les associations, partis et organisations à se mobiliser pour la levée immédiate et sans condition de l’embargo imposé par Israël et par “la communauté internationale” à Gaza ;
Elle réitère, à cette occasion, au peuple palestinien l’expression de sa solidarité entière et indéfectible et reprend à son propre compte les dernières sages paroles du regretté défunt pour que cesse la guerre interne entre palestiniens et qu’ils soient unis face à l’occupant.
Paris, le 30 janvier 2008
Au Liban, même Fayrouz ne fait plus l’unanimité
Bassam Bounenni
Au pays du Cèdre, il y a Mar Charbel, Mar Maroun mais aussi Sainte Fayrouz. Contrairement aux deux premiers, la diva libanaise est sainte aux yeux de toutes les communautés libanaises. C’est que la diva a toujours drainé les foules, ensorcelé les esprits et passé le message que les hommes politiques avaient été incapables de formuler.
Mais, comme personne ne fait autorité dans un pays déchiré par une kyrielle presque ininterrompue de crises politico-existentielles, Fayrouz, la voix angélique qui, pendant plusieurs décennies, a été le symbole du Liban, presque au même titre que Notre Dame du Liban, à Harissa, est dans le collimateur des forces politiques libanaises anti-syriennes, sa décision d’aller chanter à Damas, capitale culturelle arabe pour l’année 2008, ayant été perçue comme une trahison.
“Les gens qui chantent pour la liberté, pour Jérusalem, pour la conscience arabe et la dignité ne peuvent pas chanter pour les tyrans de Damas. (…) Ceux qui aiment le Liban ne chantent pas pour ses geôliers”, a notamment déclaré le député du Rassemblement Démocratique et membre de la coalition gouvernementale, Akram Chehayeb.
Un porte-parole de la cantatrice, dont le dernier spectacle à Damas remonte à 1988, a riposté : “Fayrouz montera sur scène à l’opéra en Syrie. Que les hommes politiques se calment”.
Selon le quotidien libanais an-Nahar, les critiques de Fairouz estiment que le pouvoir syrien “tente, à travers ces concerts, de redorer son image de régime dictatorial (…). Comment Damas est-elle promue capitale de la culture pour 2008, alors que les intellectuels syriens et arabes sont opprimés”.
Au contraire, les partisans de sa visite à Damas affirment que “l’art n’a rien à voir avec la politique. Fayrouz présente son œuvre au public syrien, et non pas à un chef politique”, poursuit le journal.
L’affaire Fayrouz vient s’ajouter, donc, à la longue liste des sujets brûlants au Liban, surtout que la diva représente toute une symbolique dans un pays où l’on peine à tailler des idoles pour toutes les communautés qui composent son tissu socio-cultuel.
Il y a eu les Rolling Stones en Russie, en pleine guerre froide, Queen à Soweto, au temps de l’apartheid. Et voilà Fayrouz à Damas. Dur dur d’être une star … au Liban.
(Source : le blog de Bassam Bounenni (Journaliste tunisien), le 30 janvier 2008)
Lien : http://www.bassambounenni.blog.fr/