30 septembre 2011

du message

TUNISNEWS
11 ème année, N°4110 du 30.09.2011
archives : www.tunisnews.net


ATTF: Réaction au discours de la Task-force

Liberation: Tunisie: Al-Mahmoudi toujours en prison malgré son acquittement

Jeune Afrique: Tunisie : Abdelfattah Mourou mène une liste indépendante à la Constituante

Courrier international: Lina Ben Mhenni, blogueuse et candidate pour le Nobel de la paix

GlobalNet: Tunisie, les préférés des Tunisiens seraient les indépendants et islamistes

WMC: Tunisie : Qatar accorde à la Tunisie un prêt de 500 millions de dollars

Business News: La Tunisie toujours premier exportateur industriel sud-méditerranéen

Binaa News: Controverse sur un site protégé

Tunisie Verte: Décès de Wangari Matu Maathari

Réaction de l’Association Tunisienne pour la Transparence Financière (ATTF) à la éunion de la Task-Force Tunisie-Union européenne concernant le recouvrement des biens mal acquis placés à l’étranger par le Président déchu et son entourage.


 

 

En date du 28 septembre 2011 s’est tenueà Tunis la première réunion de la Task-Force Tunisie-Union européenne. Le thème de la restitution des fonds appartenant au Clan Ben Ali et déposés en Europe (spécialement en Suisse) a été évoqué. L’ATTF regrette le fait qu’aucune association de la société civile travaillant sur le sujet de la récupération des biens mal acquis n’a été invitée à ce débat. Comme elle regrette qu’aucune personnalité officielle tunisienne n’a pris la parole pour discuter de ce sujet, laissant le champ ouvert à des intervenants étrangers pour défendre nos intérêts. (Est-ce par méconnaissance du dossier ?)

Les propos de Madame la Présidente de la Confédération Helvétique Micheline Calmy-Rey, ont été relativement tranquillisants, et ont répondu en partie aux questions qu’on a soulevées dans notre article publié dimanche 25 septembre dans plusieurs journaux helvétiques, voir :

http://www.tdg.ch/actu/suisse/tunisie-ong-critique-manque-initiative-gouvernement-suisse-2011-09-25

http://www.lematin.ch/actu/suisse/tunisie-une-ong-critique-le-manque-d%E2%80%99initiative-du-gouvernement-suisse

Dans son discours, Madame la Présidente de la Confédération Helvétique a affirmé que : « ..La Suisse a été le premier pays à réagir aux bouleversements politiques en Tunisie en ordonnant, le 19 janvier 2011, le gel de tous les avoirs en possession de personnes proches du régime Ben Ali…. Un montant total d’environ 60 millions de francs suisses a été bloqué » A ce sujet nous pensons que le montant déclaré est dérisoire, et ne correspond certainement pas à la réalité. Le gel a intéressé seulement les comptes nominatifs de certaines personnes (la liste étant incomplète) proches du régime, raison pour laquellenous demandons aux autorités suisses de communiquer toutes les informations relatives aux comptes à numéros, et aux sociétés écrans du clan déchu. A ce sujet nous attendons le résultat de l’enquête actuellement menée par la FINMA qui représente l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers.

 

Madame la Présidente avait aussi mentionné queles 60 millions bloqués en Suisse représentent un montant faible par rapport aux sommes gelées sur le plan international. Elle a expliqué ce fait par 2 raisons : -La première : « … le régime du président déchu Ben Ali n’entretenait pas de sympathie particulière ni de liens étroits avec la Suisse étant donné les critiques émises par la Suisse à l’égard de ce régime… »

Nous pensons certes que le régime de Ben Ali entretenait des relations exécrables avec les autorités suisses, mais ca n’empêche qu’il avait une grande confiance dans la crédibilité comptable des banquiers helvétiques.

-Pour la seconde raison, Madame la Présidente avait fait allusion au dispositif anti-blanchiment, disant « … les montants bloqués en Suisse peuvent paraître peu importants, cela s’explique par le fait d’une législation très stricte en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, soumettant les instituts financiers à des obligations de diligence et de communication étendues… »

Notre avis à ce sujet rejoint celui de nos amis des ONG suisses qui œuvrent pour le même idéal que nous. En effet, les cas des biens mal acquis déposés en Suisse par les divers dictateurs arabes déchus nous laisse douter de l’efficacité de cette loi, délaissée à l’autonomie et la mauvaise volonté des intermédiaires financiers, comme ca nous laisse douterde la sincérité des banquiers qui travaillent hors la loi, acceptant des fonds illicites de dictateurs sans scrupules. En effet, ci cette loi était correctement appliquée, les avoirs illicites du clan Ben Ali n’auraient jamais pu aboutir sur des comptes bancaires suisses.A notre avis l’infraction est évidente rendant les banquiers coupables au sens de la loi sur le blanchiment d’argent.

Madame La Présidente avait aussi évoqué dans son discours la LRAI, disant: « …la Suisse a créé récemment la loi sur la restitution des avoirs illicites de personnes politiquement exposées (LRAI). Cette loi fixe les modalités du blocage, de la confiscation et de la restitution de valeurs patrimoniales des « personnes politiquement exposées » (PPE) ou de leur entourage, lorsqu’une demande d’entraide judiciaire internationale en matière pénale ne peut aboutir en raison de la défaillance de l’État requérant …Cette loi, qui est une première mondiale dans ce domaine, est l’illustration claire de la politique que mène la Suisse depuis plus de 20 ans… »

Nous pensons que cette loi a été taillée sur mesure pour le cas haïtien qui a du attendre 24 ans pour voir ces biens restitués suite au tremblement de terre dévastateur qui a engendré un capital de sympathie international envers Haïti. Notre avis à ce sujet rejoint celui de notre ami Olivier Longchamp de l’ONG suisse « la Déclaration de Berne » qui mentionne dans son article du 4 mars 2011 : «… Le numéro d’équilibrisme auquel nous avons assisté consistant à déclarer qu’un tyran déchu fréquentable hier ne l’est plus est donc la conséquence logique de l’impuissance de la LRAI à régler le sort des avoirs illicites en Suisse. Il fait sans doute de cette loi, le cas haïtien mis à part, guère plus qu’une occasion manquée, et se reproduira tant que la loi ne permet pas de bloquer et de saisir des fonds illicites de personnes exposées politiquement…»

 

L’ATTF estconsciente de l’impact désastreux de la fuite des capitaux sur les pays pauvres et de l’indifférence manifeste avec laquelle certains pays occidentaux traitent ce problème, en contradiction avec les valeurs universelles des droits de l’homme. En effet, le pacte international relatif aux droits civils et politiques (résolution 2200 des Nations Unies) mentionne dans son article premier: «Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles…en aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance». Il est certain que la décapitalisation organisée du peuple tunisien par le clan déchu, aidé par les états receleurs, va contre l’article sus cité, et constitue une atteinte certaine aux droits humains du peuple tunisien.

Quoi qu’il en soit, l’ATTF regrette sincèrement la démission de Madame la Présidente Micheline Calmy-Rey qui a montré beaucoup de bonne volonté pour aider le peuple tunisien à s’en sortir de cette difficile période transitoire, comme nous saluons son soutien pour la société civile tunisienne seule garante de l’établissement futur des vraies valeurs de démocratie et de bonne gouvernance. Certes, c’est pendant les moments difficiles qu’un pays, son gouvernement et son peuple savent évaluer le degré d’amitié que leur manifeste les dirigeants et les peuples partenaires.

 

Dr Sami Remadi

Président de l’Association Tunisienne pour la Transparence Financière (ATTF)

29.9.2011


Tunisie: Al-Mahmoudi toujours en prison malgré son acquittement


 

L’ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi contre lequel un mandat d’amener a été lancé mercredi à Tripoli, est encore détenu dans la prison de Mornaguia, près de Tunis, ont révélé à l’AFP ses avocats, dénonçant une « manoeuvre » politique.

« Son maintien en détention malgré son acquittement par la justice mardi est illégal, c’est une manoeuvre destinée à permettre l’émission du mandat d’amener », a affirmé Me Mabrouk Kourchid.

« Il n’y aucune raison légale qui justifie la détention d’un homme malade acquitté par la justice » a poursuivi cet avocat membre d’un comité de défense mandaté par la famille de l’ancien dignitaire libyen.

Mardi, devant le tribunal les avocats ont demandé aux autorités tunisiennes de s’abstenir de livrer leur client à la Libye et de l’autoriser à séjourner en Tunisie ou à se rendre en Algérie.

« Pour la Tunisie, ce cas représente une grave atteinte au droit et nous ramène à des pratiques d’avant la chute du régime de Ben Ali, a dénoncé Me Tijani Amari, membre du comité de défense, affirmant craindre pour la vie de son client en cas d’extradition.

« Al-Mahmoudi n’est pas l’objet d’un mandat d’arrêt international ni d’aucun jugement en Libye » a-t-il ajouté, notant que l’homme était entré en Tunisie le 19 août en qualité de Premier ministre, bien avant la reconnaissance par Tunis du Conseil national de transition libyen le 21 août.

Les avocats ont témoigné du « calvaire » de la famille de l’ex-responsable libyen attendant sa libération après le verdict en appel prononcé mardi par un tribunal de Tozeur (sud) devant lequel il a été rejugé pour « franchissement illégal de la frontière ».

« Ses proches ont passé la journée de mercredi entre les services du ministère de l’Intérieur et le parquet, chaque partie promettant en vain une libération imminente », a dit Me Amari.

Ses deux co-accusés, poursuivis et acquittés pour le même motif, dont son neveu Karim Al-Mahmoudi, se sont vus remettre leurs effets par le ministère de l’Intérieur avant d’être réincarcérés, selon les avocats.

Interrogé, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a dit ignorer le sort de l’ancien Premier ministre libyen. Celui du ministère de la Justice n’était pas joignable mercredi soir.

Le procureur général libyen a émis mercredi un mandat d’amener contre l’ex-Premier ministre de Kadhafi pour le faire venir de Tunisie, a indiqué le ministre libyen de la Justice par intérim Mohammed al-Alagui.

« Le procureur général a lancé une enquête après qu’un grand nombre de citoyens ont porté plainte contre Al-Baghdadi Al-Mahmoudi et a émis un mandat d’amener », avait déclaré M. Alagui à Tripoli.

Premier ministre jusqu’aux derniers jours du régime Kadhafi, M. Al-Mahmoudi avait été arrêté le 21 septembre près de l’oasis Tamaghza (sud), à la frontière avec l’Algérie.

Source: ”Liberation” Le 29-09-2011

Lien: http://www.liberation.fr/depeches/01012362734-tunisie-al-mahmoudi-toujours-en-prison-malgre-son-acquittement


Tunisie : Abdelfattah Mourou mène une liste indépendante à la Constituante


L’ex-numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Abdelfattah Mourou dirigera une liste indépendante à l’élection de l’assemblée constituante en Tunisie, le 23 octobre prochain.

Après Ahmed Néjib Chebbi, président du Parti démocrate progressiste (PDP), et Radia Nasraoui, l’avocate et militante des droits de l’homme, une autre figure de la politique tunisienne vient de faire son entrée dans la campagne de l’élection de l’assemblée constituante du 23 octobre. Abdelfattah Mourou est désormais en tête de la liste indépendante « Alliance démocratique » dans la circonscription de Tunis 2, qui regroupe les banlieues chic du nord de la capitale, et qu’il surnomme « la circonscription des éléphants ».

Le juriste tunisien de 63 ans dit vouloir participer à la Constituante pour « doter le pays d’institutions solides avant les vraies échéances électorales que seront les législatives et la présidentielle ». « Il n’est pas encore temps de mettre en place un programme idéologique en Tunisie, qu’il soit islamiste ou d’extrême-gauche. Ce dont le pays a besoin, c’est de la mise en place d’institutions qui préserveront la liberté du citoyen et l’indépendance de la Tunisie », ajoute-t-il. Sa priorité : défendre les principes de décentralisation, de contre-pouvoirs forts, d’indépendance de la justice et garantir les libertés fondamentales telles que les « droits de l’enfant, de la femme, droit à la propriété, liberté de circulation, droit à une vie décente… »

Prise de distance avec Ennhada

Le divorce avec ses anciens compagnons de la mouvance islamiste semble bel et bien consommé. D’après la version officielle, Abdelfattah Mourou, cofondateur aux côtés de Rahed Ghannouchi du Mouvement à tendance islamiste (MTI) en 1989, devenu Ennhada, a pris ses distances parce que le parti « ne s’est pas excusé pour l’affaire de Bab Souika ». Il s’agissait de l’incendie criminel d’un local du RCD (ex-parti présidentiel) en 1991, dans lequel un gardien avait trouvé la mort.

Mais les détracteurs de Mourou voient en lui une simple vitrine modérée qui roule en réalité pour le mouvement islamiste. « Je suis un militant islamiste et je le reste », affirme Abdelfattah Mourou. « Je ne vais pas demander aux gens de fermer les yeux et de me remettre leurs voix pour les donner ensuite à Ennahda », se défend -il. Pourtant une alliance avec ses anciens camarades après les élections n’est pas exclue. « Tout est possible », lance-t-il.

« Toute la Tunisie me connaît déjà »

Plutôt confiant sur ses chances de succès, Abdelfattah Mourou prépare sa campagne avec « ses propres deniers », assure-t-il, fustigeant au passage les partis qui « peuvent dépenser des millions de dinars pour s’afficher en grand dans les rues de Tunis ». Suspecté d’avoir bénéficié d’une publicité gratuite sur la télévision Hannibal, où il a animé une émission religieuse quotidienne de 8 minutes pendant le mois de ramadan, le cheikh Mourou balaie les accusations d’un revers de main. « Toute la Tunisie me connaît déjà », affirme-t-il.

La candidature du cheikh s’ajoute aux 1600 listes déjà enregistrées pour l’élection à la Constituante, qui briguent les 218 sièges de la future assemblée. Abdelfattah Mourou le reconnaît lui-même : le vote est illisible pour les Tunisiens à cause du nombre exorbitant de candidatures. « Les gens ne comprennent pas bien. Ils vont aller aux urnes pour la première fois, trouver 50 ou 60 listes, ne pas savoir ce qui les différencie fondamentalement, ni pour quoi ils vont les élire ». Selon lui, « il faudra des années pour comprendre le jeu électoral et saisir tous les enjeux ».

Source: ”Jeune Afrique” Le 29-09-2011

Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110929142500/politique-tunisie-islamisme-electiontunisie-abdelfattah-mourou-mene-une-liste-independante-a-la-constituante.html


Lina Ben Mhenni, blogueuse et candidate pour le Nobel de la paix


La blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni vient d’être choisie par le comité du prix Nobel de la paix 2011 et ce, pour son militantisme soutenu à travers son blog ‘A Tunisian Girl’ (une fille tunisienne) en montrant les scènes de répression et de violence survenues lors des affrontements entre l’ancien régime et les manifestants notamment à Regueb et à Sidi Bouzid le 9 janvier 2011″,rapportenon sans fiertéLa Presse. Lina Ben Mhenni, 27 ans, professeur d’anglais, a appris la nouvelle par hasard sur Twitter. « Pour cette militante tunisienne, ce choix est vraiment une rude responsabilité dès lors que les candidats ou les futurs lauréats de ce prix sont des figures emblématiques en matière de défense des droits de l’homme et des libertés », poursuit le quotidien tunisien. Son nom figure dans une liste comprenant notamment les Egyptiens Wael Ghonim et Israa Abdelfattah.

Source: ”Courrier international” Le 29-09-2011

Lien: http://www.courrierinternational.com/breve/2011/09/29/lina-ben-mhenni-blogueuse-et-candidate-pour-le-nobel-de-la-paix


Tunisie, les préférés des Tunisiens seraient les indépendants et islamistes


Selon une étude réalisée par l’Observatoire tunisien de la transition démocratique pour la fondationHanns Seidelen partenariat avec Nesma et le journal Le Maghreb, l’avenir démocratique de la Tunisie est diversement perçu. L’enquête de terrain a été réalisée du 22 au 24 septembre 2011 sur un échantillon de 1034 personnes, représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus. La transition démocratique en Tunisie passe par des flux et reflux. Les Tunisiens sont partagés à voir la bouteille à moitié pleine, ou à moitié vide. Leur perception demeure plutôt positive, à en croire les résultats de cette étude. La majorité des Tunisiens (55%) se déclare optimiste concernant l’évolution démocratique du pays. L’intensité de cet optimisme n’est pas, néanmoins, très forte ; seuls 20% se disent très optimistes, et 44% sont aujourd’hui pessimistes. L’optimisme grandit avec l’âge, passant de 41% chez les moins de 25 ans à 70% parmi les Tunisiens de 65 ans et plus, selon le sondage. Les Tunisiens demeurent partagés sur la situation économique. A la question de savoir : êtes-vous très optimiste, assez optimiste, peu optimiste ou pas optimiste du tout concernant l’évolution de la situation économique en Tunisie ? 49% se déclarent optimistes et 49% pessimistes, preuve que l’avenir économique du pays inquiète sensiblement les Tunisiens. Là encore, la perception varie très fortement selon l’âge des personnes interrogées : seuls 40% des moins de 35 ans sont optimistes, contre 58% des 50-64 ans. La perception de la situation économique est par ailleurs corrélée à celle de la situation politique : 66% des Tunisiens qui sont optimistes pour l’évolution politique le sont pour la situation économique. En l’état actuel, les Tunisiens se préoccupent le plus de la situation économique, et pensent dans une proportion de 62 % que la lutte contre le chômage est le sujet le plus important. Les autres priorités sont, d’après les personnes interrogées, la lutte contre la corruption (43%), la sécurité des biens et des personnes (42%), la défense des libertés (26%), l’éducation et la formation (24%), la place de la religion dans la société (21%), les droits des femmes au même titre que les relations de la Tunisie avec la Libye (15%). S’agissant de la confiance accordée par les Tunisiens aux différentes institutions, les fonctions régaliennes de l’Etat sont créditées du plus haut niveau de confiance.Les Tunisiens placent l’armée en premier lieu leur confiance (96%), suivie par la police (76%), l’Etat (73%) ou la justice (70%). Cette confiance est de 65 % s’agissant des médias, de 57 % des syndicats. Les partis politiques, naissants, doivent encore gagner la confiance d’une partie importante de l’opinion (56% leur font confiance), même s’ils bénéficient déjà d’une image politique. L’effervescence sur la scène politique accroche-t-elle les Tunisiens ? Selon les résultats de l’étude, l’intérêt pour la politique n’est pas majoritaire dans la société tunisienne : seuls 47% des Tunisiens déclarent s’y intéresser.L’intérêt est bien plus fort après 35 ans qu’avant (58% contre 35%), mais en revanche ne varie pas selon le genre : femmes et hommes éprouvent le même intérêt en la matière (47%). Les citoyens du Grand Tunis sont ceux qui manifestent le plus grand intérêt pour la politique (56%). Concernant la place des femmes en politique, et à la question de savoir si le nombre de femmes têtes de liste, vous paraît suffisant ou insuffisant ? 53 % des Tunisiens jugent suffisante la place accordée aux femmes à la tête des listes dans la perspective des élections du 23 octobre. Cette question suscite cependant un petit clivage entre des hommes, qui partagent totalement ce point de vue (59%) et des femmes plus mitigées (46%, contre 45% qui pensent qu’elle est insuffisante). Voter pour une liste avec une femme à sa tête ne semble pas poser de problème aux Tunisiens, qui sont 71% à déclarer pouvoir le faire, dont 40% qui se déclarent certains de pouvoir le faire. Seul un cinquième des Tunisiens (21%) excluent cette possibilité. Il n’y a pas de différence sur cette question entre hommes et femmes. En revanche, un clivage apparait selon l’âge : 65% des moins de 35 ans y sont favorables contre 84% des 50-64 ans. Ce faisant, bonne prophétie, les Tunisiens se dirigeront en masse aux urnes le 23 octobre. L’intention de participer au scrutin est élevée : 66% des Tunisiens déclarent être tout à fait certains d’aller voter et 17% plutôt certains. Très peu de différences géographiques apparaissent sur la certitude d’aller voter. En revanche, on note que les plus jeunes sont un peu moins nombreux à déclarer en être certains aujourd’hui (58% des moins de 35 ans contre 73% au delà) et que les catégories sociales les plus favorisées semblent également plus motivées que les catégories populaires à cette idée (76% contre 62%). A la question de savoir, si les élections à l’assemblée constituante avaient lieu dimanche prochain, pour quelle liste voteriez-vous, les personnes interrogées répondent : Ennadha (25%), Parti démocratique progressiste (PDP), 16 %, Ettakatol : 14 %, Congrès pour la République (CPR) : 8 %, Afek Tounes : 3 %, au même titre qu’ al-Moubadara, al Watan, al-Moustakbal, l’initiative d’Abdelafattah Mourou, le parti ouvrier communiste tunisien (PCOT), Union Patriotique Libéral (UPL). Par ailleurs, Les Tunisiens voteront dans une proportion de 2% pour le mouvement des patriotes démocrates, au même tire que pour le pôle démocratique moderniste (PDM). Le parti du travail tunisien récolte 1 % des intentions de vote, ainsi que le parti populaire pour la liberté et le progrès, et le parti réformiste tunisien. Le mouvement réformiste tunisien est crédité de 0,5 % d’intentions de vote, au même titre que le parti libéral maghrébin. 8% des personnes interrogées voteront pour une liste d’un autre parti. A la question de savoir : laquelle de ces tendances politiques souhaiteriez-vous voir obtenir la majorité au sein de la Constituante ? Les Tunisiens préfèrent dans une proportion de 5 % la Gauche, 9 % les libéraux, 29 % les islamistes, 4 % les nationalistes arabes, 31 % les indépendants… Indépendants et islamistes sont les deux tendances politiques que les Tunisiens souhaiteraient voir remporter les élections du 23 octobre. Les islamistes ont les faveurs des Tunisiens de moins de 35 ans (35%) et beaucoup moins des plus de 50 ans. Ils sont également beaucoup plus souhaités dans le sud du pays (38%) que dans le Grand Tunis (23%). Les habitants de la capitale sont en revanche bien plus nombreux à souhaiter la victoire des libéraux (14% contre 9% en moyenne). S’agissant de la tendance politique indépendante préférée, les personnes interrogées préfèrent dans une proportion de 8 % les nationalistes arabes, 25 % les islamistes, 13 % les destouriens, et 34 %, ceux qui n’ont aucune attache politique.

Source: “GlobalNet” Le 29-09-2011

Lien. http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-les-preferes-des-tunisiens-seraient-les-independants-et-islamistes/id-menu-325.html


Tunisie : Qatar accorde à la Tunisie un prêt de 500 millions de dollars


Au terme de ses entretiens avec Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al Thani, a annoncé mercredi 28 septembre 2011 que son pays participe à un prêt pour la Tunisie d’une valeur de 500 millions de dollars pour le développement des investissements dans le centre et le sud du pays.

Par ailleurs, un accordtuniso-qataria été signé pour la réalisation d’une étude relative à un projet touristique à Mahdia ainsi que d’un mémorandum d’entente entre le gouvernement tunisien et Qatar Holding portant création d’un fonds commun d’investissement ainsi qu’un deuxième mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de la métallurgie.

Il va sans dire que l’endettement est désormais la solution la moins coûteuse et la plus directe pour la Tunisie en ce moment, cependant, il faut savoir que tout crédit contracté doit être, tôt ou tard, remboursé…

Source: “wmc” Le 29-09-2011

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-110959-tunisie-qatar-accorde-a-la-tunisie-un-pret-de-500-millions-de-dollars


La Tunisie toujours premier exportateur industriel sud-méditerranéen


L’industrie tunisienne se classe en tête des pays exportateurs industriels sud méditerranéens pour l’année 2010 ainsi que pour le premier semestre de l’année 2011, selon Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne. Ces résultats positifs sont importants pour relancer et mobiliser les entreprises industrielles en activité. Toutefois, ils risquent d’être entachés par la baisse des IDE qui aura un impact direct sur la dynamique industrielle tunisienne. En effet, les investissements directs étrangers dans les industries manufacturières ont atteint au terme des 6 premiers mois 2011, 196,8 millions de dinars contre 240 millions de dinars durant la même période de 2010, soit une baisse de l’ordre de 18%.

Source: “Business News” Le 29-09-2011

Lien: http://www.businessnews.com.tn/La-Tunisie-toujours-premier-exportateur-industriel-sud-m%C3%A9diterran%C3%A9en-,520,26847,3


Controverse sur un site protégé


 

 

Par Mounir BOUDALI

 

«Pour la sauvegarde du site de Bir Ftouha contre la profanation immobilière», tel pourra être en résumé l’objet d’une pétition signée, aux dernières nouvelles, par 132 personnes qui l’ont remise à la Municipalité de Carthage où ils se sont rassemblés hier devant le siège.

Ces citoyens ont in situ puis sur le papier exprimé leur «plus profonde inquiétude devant la poursuite des travaux de construction immobilière sur le site de Bir Ftouha et à proximité de la Maalga à la Marsa, en dépit de l’interdiction formelle annoncée par les autorités tunisiennes après le 14 janvier 2011».

 

«Impunité totale»

Les cosignataires ont protesté énergiquement contre « l’absence de réactions des autorités – ministère de la Culture, ministère de l’Intérieur et tout spécialement la Municipalité de Carthage». Il ont aussi soulevés contre ce qu’ils qualifient d’«impunité totale dont jouissent les contrevenants».

Faute d’arrêter immédiatement tous les projets de construction sur le site de Carthage, les mécontents se verront, disent-ils, «amenés à les assigner devant la justice».

Le site fait partie d’un ensemble universellement reconnu en tant que patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Du temps du président déchu, des déclassements auraient eu lieu afin de jouir de la valeur exceptionnelle du site.

 

Des bénéficiaires auraient rétorqué ne rien connaître d’une quelconque tractation immobilière illégale et n’être pas ainsi disposés à perdre leurs investissements sur ces illustres hauteurs.

 

Depuis le 4 février déjà…

Déjà depuis le 4 février 2011, une initiative avait pris forme pour servir la même cause de la colline de Carthage. Un appel avait été lancé par deux citoyens, en l’occurrence Jellal Abdelkafi, urbaniste, et Abdelmajid Ennabli, archéologue. L’ambition était de réunir 5 mille signatures en faveur d’un «Appel pour la défense du site culturel de Carthage-Sidi Bou Saïd», on en est encore à «seulement» 4881.

Dans ce texte, on apprend que les fouilles archéologiques sur le site avaient débuté en 1972, et que l’Unesco l’avait en 1979 classé sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. En 1985, «le site a fait l’objet d’une procédure de classement définissant les zonesnon aedificandi – c’est a dire non constructibles- en vertu de l’intérêt archéologique, historique, esthétique et naturel».

 

Seulement, aujourd’hui, le site serait «en péril, faute d’approbation du Plan de protection et de mise en valeur finalisé en 2000», s’alarment les signataires de l’Appel. Un projet spéculatif, les Résidences de Carthage, s’ensuivit avec tous les «dommages collatéraux» qui peuvent atteindre le site et ses richesses apparentes ou, jusqu’alors, cachées.

Source: “Binaa News” le 29-09-2011

Lien: http://www.binaanews.net/fr_fiche_article.php?Id=96


Le parti « TUNISIE VERTE »

Décès de Wangari Matu Maathari


 
Tunisle 27-09-2011
 
Notre camarade Wangari Matu Maathari, présidente du parti vert kenyan et du mouvement de la « ceinture verte » prix de Nobel de la paix, est décédée.
 
Wangari Matu Maathari, grande militante écologique en Afrique et aukenya est décédée hier à l’âge de 71 ans terrassée par une longue maladie.
 
Elle a créée en 1977 le« mouvement de la ceinture verte » et a planté 40 Millions d’arbre dans son pays.
 
Notre camarade disparue a été la première femme africaine de l’estlicenciée en biologie en 1964 pour devenir en 1970 médecin vétérinaire.
 
Élue députée en 2002 et désignéevice ministre de l’environnement, elle a reçu en 2004 le prix Nobel de la paix pour son œuvre écologique, sa sagesseet son érudition.
 
Sa lutte pour sauvegarder l’écosystème de son pays est liée à celledes droits de l’homme, la démocratie et la liberté, comme elle l’a déclaré un jour : « l’arbre est devenu unsymbole de la lutte pour la démocratie au Kenya. Les citoyens sont mobiliséspour dénoncer l’abus du pouvoir, la corruption et la mauvaise gestion environnementale ».
 
Le parti « TUNISIE VERTE » présente à toute sa famille,aux militants verts du Kenya et à lafédération des verts Africains ses sincères condoléances.
 
 
Le coordinateur National du Parti Tunisie Verte
 
Abdelkader Zitouni
QUE DIEU BENISSE SON AME

 
 
 

RASSEMBLEMENT A PANTIN DEMAIN VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2011 A 18 HEURES


 
DEVANT LE SQUAT INCENDIÉ
 
PASSAGEROCHE métro ROCHE PANTIN
 
 
CONTRE LA POLITIQUE ANTI-IMMIGRÉS DU GOUVERNEMENT RESPONSABLE DE LA MORT DE Six migrants
 
 
 
POUR HÉBERGEMENT D’URGENCE POUR LES JEUNES MIGRANTS DES RÉVOLUTIONS DU PRINTEMPS ARABE
 
 
 
Six migrants d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient à Pantin, ville de la banlieue parisienne.
 
Il s’agit de l’un des incendies les plus meurtriers depuis celui de l’hôtel Paris-Opéra du 15 avril 2005 où 25 personnes d’origine africaine, dont 10 enfants, sont mortes.
 
 
 
L’Etat refuse d’accorder des places d’urgence, particulièrement en Ile-de-France pour héberger les jeunes migrants, qui sont obligés de s’abriter dans des squats dangereux.
 
Des dizaines de jeunes Tunisiens arrivés en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dans la rue.
 
 
 
Le gouvernement de M Sarkozy porte une lourde responsabilité dans ce drame inhumain. Nous lui demandons d’accueillir sans délais touts les migrants en situation de détresse dans des centres d’hébergement en Ile-de-France, à Marseille et ailleurs.
 
 
 
Nous renouvelons notre appel à régulariser les enfants des révolutions du printemps arabe venus en France.
 
 
 
Paris le 29 septembre 2011
 
 
 
Premiers signataires : FTCR – UNI*T –UTIT idf – MRAP – LDH – GISTI – ATTAC – PCF – FASE – ATMF – ADTF – Collectif d’Ailleurs nous sommes d’ici – PCOT – AMIS DE BOUAZIZI – Coordination Contre le Racisme et l’Islamophobie – Réseau Féministe « Ruptures – Gauche Unitaire – EELV – UD CGT 93 – FSU 93 – pg – L’union syndicale Solidaires – EMCEMO – l’Union Démocratique Bretonne – Les Alternatifs – CRLDHT – AMF – CEDETIM – L’inter-collectif de soutien aux luttes des peuples du monde arabe (InterCo) – Le Manifeste des libertés- DAL – ATF – FASI – LUTTE OUVRIÈRE – CORELSO – NPA – RESF 93 – PCOF –

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