30 avril 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2533 du 30.04.2007

 archives : www.tunisnews.net


AP: Tunisie: 12 condamnations pour terrorisme

Réalités: Hommage à Mokhtar Laatiri – Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante !
Hichem Kacem: L’exemple de la plutocratie française !
AFP: L’argent « hallal » voué à faire de plus en plus d’adeptes

Reuters: Muslim women in France regain virginity in clinics


Tunisie: 12 condamnations pour terrorisme

Associated Press, le 27 avril 2007 à 19h44

 

TUNIS (AP) — Douze Tunisiens ont été condamnés à des peines allant de quatre mois à quatre ans d’emprisonnement pour des délits à caractère « terroriste », a-t-on appris vendredi auprès de leur avocat Me Samir Ben Amor.

 

Agés de 20 à 30 ans, ces jeunes gens, employés pour la plupart et chômeurs pour quelques-uns, sont originaires des villes de Menzel-Bourguiba et Mateur, villes situées respectivement à 70 et 40km au nord de Tunis, étaient accusés d’appartenance à une organisation terroriste.

 

Interpellés en janvier 2006, ils comptaient se rendre en Algérie pour se joindre au Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC), selon l’acte d’accusation. Lors de l’instruction, ils ont nié les griefs retenus contre eux, faisant valoir qu’ils n’avaient même pas de passeports, a déclaré Me Ben Amor.

 

Pendant le procès qui s’est déroulé jeudi devant le tribunal de première instance de Tunis, l’avocat de la défense a plaidé le non-lieu, mettant en avant « le non respect des procédures judiciaires » et « l’absence de preuves matérielles pouvant étayer les accusations ».

 

Depuis octobre dernier, de nombreux procès ont abouti à la condamnation de salafistes présumés à des peines plus ou moins lourdes, en vertu de la loi antiterroriste votée par le Parlement tunisien en décembre 2003. Me Ben Amor estime à plus d’un millier le nombre de personnes impliquées dans ces affaires; beaucoup selon lui voulaient rendre en Irak pour combattre contre les forces étrangères.

 

Associated Press


Hommage à Mokhtar Laatiri :

Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante !

 

Si Mokhtar Laatiri s’est éteint le vendredi 20 avril 2007 à La Goulette, chez lui, entouré de l’affection des siens, à l’âge de 81 ans. Quelques années après la disparition du regretté Tahar Amira, voilà que la Tunisie des bâtisseurs perd une autre figure d’exception. Ingénieur diplômé de l’École Polytechnique à Paris (promotion 1947), puis de celle des Ponts et Chaussées (promotion 1951),

 

Si Mokhtar fut dès l’Indépendance, l’un des promoteurs du développement de la Tunisie. On lui doit des réalisations majeures telles que les aéroports de Tunis-Carthage, de Skanès-Monastir, de Djerba, le port de Gabès, le complexe Port El Kantaoui, plusieurs routes (le Kef, Korbous…) et des centaines d’ouvrages d’art. Plus récemment, il a contribué aux grands chantiers initiés par la Présidence de la République parmi lesquels le complexe sportif de Radès, la station touristique de Yasmine Hammamet et la Mosquée El Abidine de Carthage. Il a été à l’orgine de l’informatisation du pays à grande échelle, avec des projets pionniers comme celui du Centre National de l’Informatique ou de l’IRSIT, premier nœud Internet connectant le pays à la grande Toile. Avec la fondation de l’Ecole Nationale des Ingénieurs de Tunis, il a contribué à la formation de générations de cadres techniques et scientifiques dont la Tunisie avait besoin pour son développement. Il est à l’origine de la « filière A », réservée aux meilleurs bacheliers scientfiques,qui a permis à des centaines de jeunes Tunisiens d’intégrer les grandes écoles d’ingénieurs françaises.

 

Ce bâtisseur a marqué ses disciples par un sens aigu de la probité tant intellectuelle que matérielle. Il a valeur d’exemple pour des générations de Tunisiens. L’un des trois “mousquetaires” de Bourguiba—avec Si Abdelaziz Zenaidi « colonne vertébrale de la construction du pays » (la formule est du Combattant Suprême) et Si Lassaad Ben Osman, auteur de l’aménagement de la vallée de la Medjerda et de son ingénieux ensemble de barrages hydroélectriques— Si Mokhtar a été un grand visionnaire, parfois en avance sur son temps. C’était un homme d’une immense culture scientifique mais aussi un intellectuel et un humaniste de grande érudition. Le caractère encyclopédique de son traitement des grandes questions contemporaines déroutait souvent ses interlocuteurs.

 

Ses propos étaient empreints de profondeur, sans concession, fruits d’une curiosité sans bornes. Son

franc-parler était légendaire, il était passionné mais aussi chaleureux et plein d’humour. Avec lui, il n’y avait pas de place pour la médiocrité !

 

Si cette intelligence rare paraissait parfois intransigeante, Si Mokhtar savait être sensible, attachant et paternel avec les ingénieurs tunisiens qu’il considérait comme ses enfants spirituels. Il les aidait, il les orientait et il les mettait en avant lors des innombrables inaugurations d’ouvrages conçus sous sa responsabilité. Repose en paix cher Keidoum ! Car tu sais plus que quiconque que la Tunisie que tu as chérie de tout ton être a cette extraordinaire faculté de générer des hommes et des femmes d’exception. Ils reprendront le flambeau, celui que tu as allumé avec le feu de l’amour de la patrie, du dévouement et du génie créateur et continueront de te donner des raisons d’être fier.

 

 

Hassen Zargouni, Président de l’Association des Tunisiens des Grandes Ecoles.

 

 

Un homme plein d’humanité

 

Si Mokhtar Laatiri n’est plus. Il vient de nous quitter après avoir donné l’essentiel de sa vie à son métier et à son pays. Jeune ingénieur, il apporta à la Tunisie qui s’éveillait à l’indépendance et au développement son savoir, sa compétence et son enthousiasme —cet enthousiasme qu’il savait communiquer à tous ceux qui l’ont connu et travaillé avec lui. Il contribua à la réalisation de grands projets à travers le pays et on lui doit la création de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis où ont été formées des générations de techniciens tunisiens. Durant les années où il en assuma la direction, cette Ecole porta la marque d’un homme tout acquis au progrès et à l’innovation. Il situa toujours sa pensée et son action hors des sentiers battus et des habitudes et fut ainsi un pionnier dans les secteurs où il a eu à agir.

 

Ceux qui l’ont connu garderont également de lui le souvenir d’un homme plein d’humanité, de modestie, ouvert aux autres et sensible à leurs préoccupations. Que le souvenir de ce grand homme serve d’exemple à tous ceux qui aiment la Tunisie.

 

Réalités

 

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1113 du 26 avril 2007)


L’exemple de la plutocratie française !

 

Avec tous les apriorismes retentissants, naissants et renaissants, dans un monde arabe qui ne captive l’attention des analystes occidentaux que si quelques-uns de leurs ressortissants sont  capturés ou molestés, nos décideurs continuent de faire la sourde oreille sur les enjeux des élections présidentielles sous d’autres cieux ! Justement, les présidentielles françaises touchent maintenant à leur paroxysme pour peu que nous jetions un œil sur les débats et les coups bas, du reste excitants, mais offrant naturellement aux sionistes notoires une occasion de s’exprimer publiquement et de pavoiser à l’idée de voir ce Sarkozy, Français d’adoption, introniser le 6 mai comme Président de la République dite française ! Des manifestations d’allégresse sont même prévues en Israël et même en France, rien que pour narguer les Arabes et leur estropier toute velléité diplomatique d’une issue honorable à ce conflit à sens unique, dont le dénouement serait renvoyé ipso facto aux calendes hongroises par la bénédiction de l’élu en puissance, au sang neuf, et, de surcroît, non français ! Son atlantisme confirmé par son acte d’allégeance à l’égard d’un Bush fourvoyé et son attitude révérencielle à sa politique éclairée, ne sont que le prétexte occulté du « Système Sarko ¨ » qui fera immanquablement date dans le pays des lumières, s’il venait à être – d’aventure – prouvé prochainement par les urnes ! Les Français se doivent de se réveiller pour faire bloc contre ce nettoyeur au Karcher et ce ségrégationniste pure souche, au sourire narquois et à l’ambition personnelle insatiable ! Un peuple averti en vaut deux ! Ce n’est pas le timide ralliement du pauvre Premier ministre de Villepin à la mine patibulaire ou de ce Giscard vieillissant ou encore d’un Hallyday trop euphorique qu’un blanc-seing devrait être donné, par ricochet, à sieur Nicolas ! Le muselage de l’information, l’interventionnisme bandit et antidémocratique ne doivent être tolérés dans un pays qui a illuminé l’humanité par sa pensée universelle ; dont les gouvernants américains, aux abois, de ces quelques dernières décades de triste mémoire, s’y abreuvent épisodiquement… Hélas, le lobby arabo-musulman est quasi absent dans ces arènes politiques qui risquent de sceller, pour très longtemps, l’avenir de la Palestine, de l’Irak, de l’Iran, voire même de notre Maghreb immobile… Il est frustrant de ne voir aucune participation digne de ce nom de nos représentants officieux ou officiels dans les jougs géopolitiques qui se construisent par les bons choix des personnes aux commandes souveraines des pays voisins et amis ! Nos porte-parole de fortune se relayent autour des émissions de toutes les télévisions françaises pour nous rabaisser le caquet encore et encore, en se referant à leurs prolifiques écrits désuets, partisans et hypocrites. Il est peut-être un peu tard de décider de nos propres destinées pour ne pas avoir nourri une approche commune au plan politique, social et surtout économique contre les groupements stratégiques de longues dates entre des États de même obédience religieuse ! Ce n’est pas El Jazeera ni l’apparition tous azimuts des chaînes arabes de tous bords qui vont imposer une voix pénétrante et convaincante dans une langue recalée par rapport aux exigences du temps (une traduction simultanée en français aurait pu nous éviter une autarcie réductrice !). Il nous reste vraisemblablement plus que la prière pour infléchir le souhait des magnats franco-européens de voir l’investiture de Sarkozy à la magistrature suprême se concrétiser fatalement. Les vrais Français se réveilleront à temps et en heure – nous osons l’espérer – quand ils seront devant les urnes pour préférer royalement et loyalement le nom de la Reine Ségolène qui les convaincra sûrement du bien-fondé de leur choix quand elle aura le soutien affirmé de dernière minute de Bayrou (trouble-fête de l’UMP dictatoriale !) et quand elle clouera le bec de son potentat-rival dans ce pathétique face-à-face du 2 mai prochain, et devant même les chaînes des télévisions qui viennent de faire volte-face, après avoir été emportées par le récent débat de juxtaposition « Bayrou – Segolène ! » La menace des magnats, toujours les mêmes, a été subtile et pernicieuse parce que ne laissant pas momentanément de traces… Les longues se délieront un jour par la voie (ou voix) du même « Canard Enchaîné » qui a déjà fait tomber de nombreuses têtes aussi coriaces que celle de l’ancien Ministre de l’Intérieur, Ministre des ouailles et encore de la « racaille ! »  C’est là une curieuse ressemblance avec des plutocraties que nous connaissons fort bien et dont nous maudissons les effets pervers sur la démocratie qu’elle soit ancienne, nouvelle ou d’emprunt !!!!  Croisons les doigts et prions pour que la France ne subisse pas un affront indigne de la république ! Notre devenir s’en ressentira de facto.  

 

Hichem Kacem

Auteur  

 
 


¨ Système policé d’apparence, mais policier dans son fond et dans son substratum ! Système d’exclusion des banlieues et des défenseurs des droits de l’Homme dans une logique de « travailler plus pour gagner plus » et de laisser sur les routes les cadavres de ceux qui n’ont pas de travail ! C’est un système séparatiste et sélectif à outrance !   


 

L’argent « hallal » voué à faire de plus en plus d’adeptes

AFP, le 29 avril 2007 à 11h36

 

Par Pierre PRATABUY

 

LONDRES, 29 avr 2007 (AFP) – La finance dite islamique, car respectueuse de la charia qui proscrit l’usure, est promise à un bel avenir dans le monde grâce à l’afflux de pétrodollars et à l’intérêt grandissant que lui portent les banques traditionnelles, affirment des experts.

 

Selon l’agence américaine Standard and Poor’s, les actifs du secteur s’élèvent désormais à 500 milliards de dollars, grâce à une croissance supérieure à 10% par an depuis une décennie. Alimentée par la flambée des prix de l’or noir, elle bénéficie aussi d’un succès croissant dans le public comme dans les milieux d’affaires orientaux et occidentaux.

 

« La hausse de la demande dans le monde pour des produits et des services financiers respectueux de la charia alimente une rapide expansion du secteur de la finance islamique », constate Anouar Hassoune, analyste de SP.

 

Cette dernière, apparue dans sa forme moderne au milieu des années 1970 avec la fondation de la Dubaï Islamic Bank et de l’Islamic Development Bank, s’oppose au caractère fixe et prédéterminé du taux d’intérêt (riba en arabe).

 

Son principe de base est la rémunération de l’argent prêté via le partage des pertes et profits d’actifs tangibles, sur lesquels toute transaction financière doit être fondée. Elle interdit aussi d’investir dans certains secteurs comme l’alcool, le jeu ou l’armement.

 

Standard and Poor’s estime que la part de marché des banques « hallal » est de 12% en Malaisie et de 17% dans les six Etats du Golfe que sont l’Arabie Saoudite, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes unis et le sultanat d’Oman. La demande se développe aussi en Tunisie et au Maroc.

 

Ces pays sont aussi leaders pour les « sukuks », obligations qui, à la différence des bons du Trésor classiques, ne portent pas intérêt.

 

« A la place, celui qui souscrit à l’obligation reçoit une part des bénéfices générés par les actifs que l’emprunt sert à financer », explique Ambreesh Srivastava, de l’agence Fitch. Ces actifs peuvent être des autoroutes, des complexes immobiliers ou des puits de pétrole par exemple.

 

Selon le fournisseur de données Dealogic, le gouvernement et les entreprises de la Malaisie ont émis pour 8,5 milliards de dollars de sukuks en 2006 et pour 2,9 milliards depuis le début de l’année, soit environ 80% du marché, devant les Emirats arabes unis et le Pakistan.

 

Mais les grands pays musulmans n’ont pas de monopole en la matière. Une compagnie pétrolière du Texas a émis un sukuk l’an dernier et le Trésor britannique a annoncé cette semaine qu’il comptait le faire, ce qui serait une première pour un Etat occidental.

 

Le Royaume-Uni, où la communauté musulmane avoisine les deux millions de personnes, est déjà très présent dans le secteur: il a autorisé dès 2004 une banque de détail 100% musulmane, l’Islamic

Bank of Britain.

 

Une banque traditionnelle, Lloyds TSB, y propose aussi un compte courant, un compte étudiant et un fonds de placement conformes à la charia, et a lancé début avril des produits islamiques à destination

des entreprises.

 

Sur le marché obligataire, les britanniques Standard Chartered et Barclays et l’américaine Citigroup rivalisent depuis le début de l’année avec chacune environ 6% des sukuks émis dans le monde,

derrière la malaisienne CIMB (30%) et les Etats émetteurs (26%), d’après Dealogic. La britannique HSBC et la suisse UBS sont également présentes dans le secteur.

 

« La finance islamique, de niche, va s’imposer comme une solution valable pour tous et devenir un marché courant », a assuré récemment dans la presse Darshan Bijur, en charge de la finance islamique au sein du cabinet d’audit et de conseil KPMG.

 

AFP


 

Muslim women in France regain virginity in clinics

Reuters, le 30 avril 2007 à 09h04

 

By Alexandra Steigrad

 

PARIS, April 30 (Reuters) — Sitting in a cafe near the Champs Elysees, the 26-year-old French-born woman of Algerian descent looks like any other Parisian. But two months ago, she did something none of her friends have done.

She had her hymen re-sewn, technically making her a virgin again. « I’m glad I had it done, » said the woman, who spoke to Reuters on condition of anonymity. « I wanted to reconstruct part of my life, to reconstruct myself so that I could feel better about myself. »

This 30-minute outpatient procedure, called « hymenoplasty » and costing between 1,500 and 3,000 euros ($2,000-$4,000), is increasingly popular among young women of North African descent

in France.

No exact figures exist to say how many such operations are done, but the woman’s surgeon says he gets three to five queries and performs one to three hymenoplasties each week. Demand has been rising for the past three or four years.

Doctor Marc Abecassis, whose office is near the chic Champs Elysees, sees the rise in religion among France’s five million Muslims fuelling this trend. His patients are between 18 and 45

years old, Muslim, born both in France and in North Africa. « Many of my patients are caught between two worlds, » said Abecassis. They have had sex already but are expected to be virgins at marriage according to a custom that he called

« cultural and traditional, with enormous family pressure ». For this woman, the decision to have the surgery came after she broke up with a boyfriend who had pressured her into having sex. Unable to cope with breaking family tradition, she felt a hymenoplasty would help put her life back together again.

Another of Abecassis’ patients, a 22-year-old Algerian immigrant who asked to be called Karima, said most young women had the operation to respect their culture or family tradition,

not for religious reasons.

In fact, neither woman is a practising Muslim. They dress, speak and act like other young Parisians, but are also part of a growing silent group of women who juggle traditional Muslim and modern French values.

All the women who spoke to Reuters did so condition that their identities not be revealed.

 

DON’T DISAPPOINT THE FIANCE

 

Karima also lost her virginity to an ex-boyfriend. She plans to marry soon and her fiance expects her to be a virgin. So last month, she commuted in from an eastern suburb of Paris, where she lives with her parents, and had the surgery.

The next day she was back at work. « I don’t want to disappoint my fiance, » she said, adjusting her glasses and brushing her highlighted brown hair from her face. « I wouldn’t have had the surgery if I hadn’t met him. »

A leading Muslim spokesman said Islam says bride and groom should be virgins before marriage, but did not take a clear stand for or against hymenoplasties. « If someone committed a sin, the essential thing is to repent, » said Lhaj Thami Breze, head of the Union of French Islamic Organisations.

For many doctors, resewing the hymen goes against their ideals of sexual freedom and personal liberty.

« The surgery is an attack on women’s dignity, » said Professor Jacques Lansac, president of The National College of Gynaecologists and Obstetricians of France. « We will not take part in a market that places value on the quality of a woman — if she’s good or not. It is an attack on women’s liberty. »

He also argued that any doctor who performed these operations at state hospitals violated France’s legal separation of church and state.

The church-state issue flared up in 2004 when France passed a law banning religious garb, notably headscarves, from state primary and secondary schools.

Since then, Abecassis said, some Muslims in France have been putting much more emphasis on certain customs as a way of expressing their identity. « Today it’s the two ‘V’s’ — veil and virginity, » he said. « It’s a social phenomenon. »

Surprisingly, French social security reimburses some of the cost of the operation in cases of rape or trauma. « Ninety-nine percent of the time, the claim is a fraud, » he added.

Still, Abecassis defended the operations and said he helped patients who could not pay his 2,500 euro fee. « This surgery gives them another chance, » he said. « It’s a rehabilitation. For many, it’s the only solution. »

 

ANOTHER PATIENT AWAITS

 

Sitting in the same cafe, a 19-year-old Moroccan studying in Paris who asked to be called Amel spoke just before her first

consultation with Abecassis. « I dated a boy when I was 15 and I didn’t even realise what had happened, » she said, referring to her first and only sexual experience. « I didn’t understand what I did. »

Her parents introduced her to a young man earlier this year, and they plan to wed when she returns to Morocco in June. But he would not accept a non-virgin, so she needs the operation soon.

Amel is scraping together the monthly allowance sent by her parents and emptying her savings account to pay for it. Two friends back home will lend her the remaining 1,000 euros.

« If my mother ever found out about this, she would have a mental breakdown, » Amel said. « I don’t want to have this surgery, but I don’t have any choice. »

 

REUTERS


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