3 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2690 du 03.10.2007

 archives : www.tunisnews.net

  C.R.L.D.H. Tunisie: Le prisonnier politique Abdellatif BOUHJILA est puni pour avoir demandé justice CCTE: Hommage à Maya Jribi et Mohamed Néjib Chabbi combattants pour la dignité des Tunisiens The Committee to Protect Journalists : Tunisian court evicts weekly from office IFJ Condemns Relentless Harassment of Al Jazeera Journalist in Tunis Bureau du Parti Démocrate Progressiste au Canada: Une délégation au Ministère des Affaires étrangères du Canada pour les libertés et le pluralisme en Tunisie PDP: Bulletin d’information de la grève de la faim Luiza Toscane: « S’il vous plaît, utilisez votre liberté… » AP: Tunisie: deux figures de l’opposition poursuivent leur grève de la faim AFP: Grève de la faim à Tunis: poursuite du mouvement, le pouvoir accusé AFP: Italie/Tunisie: renvoi de la décision sur les nouveaux chefs d’inculpation Le Soir: Tunisie Notre consoeur Sihem Bensedrine témoigne « Mon pays a été pris en otage » Nasreddine Ben Hadid: Noureddine & Co. Juba Premier : A propos de l’attitude du «camarade Kacem Afaya » Mustapha OUNISSI: Ma femme à moi ,c’est toi ma mère


C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org  / www.crldht.org 

Le prisonnier politique Abdellatif BOUHJILA est puni pour avoir demandé justice

 

M. Abdellatif BOUHJILA, 33 ans, est de nouveau victime de décision arbitraire  d’isolement et de mise à cachot ainsi que de privation de visites familiales depuis le début du mois de septembre.  L’administration pénitentiaire de la prison civile de Mornaguia a pris la décision de punir ce prisonnier politique pour avoir écrit une lettre au ministre de la justice demandant l’autorisation de rencontrer son avocate, Maître Radhia Nasraoui afin de pouvoir porter plainte contre l’ex-directeur de la prison civile de Mornaguia, Fayçal Rommani et deux de ses agents qui l’ont torturé et humilié.   Son père, M. Abdelmajd Bouhjila, a, quant à lui porté plainte pour les mêmes motifs le 04 avril 2007, une plainte contre les agresseurs de son fils, enregistrée au tribunal de première instance de Tunis. Voyant qu’aucune suite n’a été donnée à cette action, le prisonnier a décidé de prendre les choses en main.   Depuis, M. BOUHJILA est mis à cachot depuis plus de trois semaines. Son père, n’a pas pu lui rendre visite depuis le mardi 4 septembre 2007. L’administration pénitentiaire lui a dit que le prisonnier était « puni »  Il est par conséquent sans nourriture ni bons d’achat depuis près d’un mois.   Il faut rappeler que  ce prisonnier politique qui s’est toujours battu pour sa dignité est  incarcéré depuis neuf ans, sur une peine de privation de liberté de 11 ans, dans l’affaire dite des « agonisants » – opposants islamistes appartenant au groupe dit Al Ansar- à la suite d’un procès entaché d’irrégularité.      Le CRLDHT s’indigne de cette situation de non droit qui procure aux tortionnaires, non seulement l’impunité qui les encourage à torturer et à humilier, mais punit la victime qui ose lever la tête et demander réparation.   Le CRLDHT exige une attitude responsable de la part de l’administration pénitentiaire en répondant à la revendication légitime du prisonnier de porter plainte et de poursuivre ses tortionnaires.   Paris , le 3 octobre 2007


Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe 1 rue Cassini – 75014 Paris – tél. : 01 43 29 68 98   Communiqué :  

Hommage à Maya Jribi et Mohamed Néjib Chabbi combattants pour la dignité des Tunisiens

 

Notre Collectif tient à apporter son plein soutien et sa ferme solidarité avec Maya Jribi et Mohamed Néjib Chabbi dans leur lutte honorable et exemplaire pour les libertés fondamentales en Tunisie, surtout celle de réunion et d’expression. La dictature benalienne a été fondée sur l’hypocrisie et le double langage, sachant que le peuple n’accepte plus l’humiliation et l’aliénation. Il fallait se réclamer de la démocratie et de l’humanisme. En paroles. Pour ce qui est de la pratique, c’est la répression tous azimuts. La grève de la faim d’aujourd’hui est le signe tangible que la dictature est toujours là, et qu’elle se rappelle au bon souvenir de ceux qui pourraient l’oublier. Tous les moyens sont alors bons pour salir les quelques voix qui osent encore protester. Des moyens qui ne reculent pas devant le ridicule. On accuse les grévistes de la faim de recevoir des diplomates accrédités à Tunis, et on les taxe de haute trahison et d’être des vendus à l’étranger. C’est tout de même étrange que ces accusateurs n’aient pas pipé un mot quand la dictature a cherché à humilier la nation tunisienne toute entière en invitant un criminel de guerre pousuivi par les tribunaux internationaux pour le massacte de Sabra et Chatila, et qui plus est chef d’un gouvernement qui a assassiné des civils tunisiens lors d’attaques aériennes visant nos hôtes palestiniens ! Et il se trouve que la voix la plus forte et la plus déterminée à s’élever contre cette intolérable humiliation fut celle de Nejib Chabbi que ces traîtres accusent aujourd’hui de traitrise! Et comment se fait-il que ces âmes sensibles soient scandalisés de voir des diplomates se préoccuper des affaires tunisiennes, et accepeter sans broncher qu’un Chirac vienne à Tunis féliciter son ami pour la bonne manière avec laquelle il a écrasé l’opposition tunisienne ou encore lors d’une autre visite conseiller les Tunisiens de « manger et de se taire » quand Radhia Nasraoui mettait sa vie en danger par une longue grève de la faim pour la défense des libertés démocratiques et la libération de sprisonniers politiques ?   Le combat de Maya Jribi et de Mohamed Néjib Chabbi est déjà une victoire de la Tunisie combattante, celle qui a lutté pour notre indépendance et celle d’aujourd’hui qui lutte pour sa dignité.   Paris, le 3 octobre 2007 Le Bureau


New York, October 2, 2007  The Committee to Protect Journalists

Tunisian court evicts weekly from office

New York, October 2, 2007—The Committee to Protect Journalists is deeply disturbed by a Tunisian court decision to evict the weekly Al-Mawkif from premises it has been using in downtown Tunis since 1994.   On Monday, a misdemeanor court in Tunis ordered the eviction of Al-Mawkif, published since 1984 by the opposition Progressive Democratic Party (PDP), allegedly for “breach of contract” and using the premises for political purposes.   The suit was filed by a private landlord who argued that the contract stated that the premises were meant to be used as a newspaper office, not as headquarters of a political party. Al-Mawkif and its lawyers chose to boycott the court hearing and not to appeal the ruling, which they described as “politically motivated.”   “Tunisia’s courts once again appear to be to doing the government’s bidding in harassing outspoken journalists and newspapers,” CPJ Executive Director Joel Simon said. “This case shows the climate of intimidation and harassment that independent voices in Tunisia regularly face.”   Radhia Nasraoui, a prominent human rights lawyer and head of a local organization known as the Association against Torture in Tunisia, said the case fits a recent pattern. “There is no doubt that the authorities are behind this case and several others, which led over the past months to the eviction of the Tunisian Human Rights League and the Progressive Democratic Party from most of their respective offices in different parts of the country,” she said. “The purpose is to stifle the remaining critical voices in Tunisia by using the judiciary, which totally lost people’s confidence.”   Journalists at Al-Mawkif believe the case was brought in response to pro-democracy discussions hosted by the newspaper in recent months. Rachid Khechana, editor of Al-Mawkif, told CPJ that the discussions, particularly a conference in July on ways to prepare the ground for democratic rule, prompted officials to expedite an eviction lawsuit that was first filed in April.   Al-Mawkif staff had launched a protest in anticipation of Monday’s ruling. Nejib Chebbi, managing editor of Al-Mawkif, and Maya Jribi, secretary-general of the PDP, have staged a hunger strike since September 20 to denounce what the PDP called “the systematic exploitation of the judicial system by the government to silence all opposition voices.”Civil society advocates and Western diplomats paid visits to the hunger strikers amid police surveillance and harassment of journalists.   Plainclothes police blocked Lotfi Hajji, a correspondent for Al-Jazeera, from gaining access to Al-Mawkif offices. “I was savagely assaulted by thugs who tore my clothes and prevented me from doing my job, including when the U.S. ambassador to Tunisia came to visit the hunger strikers on September 28,” Hajji told CPJ.   “The Tunisian government should immediately give instructions to all police to stop harassing Lotfi Hajji and let him do his job as correspondent of Al-Jazeera without further hindrance,” said Simon   Committee to Protect Journalists: http://www.cpj.org E-mail : info@cpj.org  

IFJ Condemns Relentless Harassment of Al Jazeera Journalist in Tunis

 

The International Federation of Journalists today condemned the relentless harassment of Al Jazeera correspondent Lotfi Hajji who has been physically intimidated on five occasions in the past week. « Lotfi Hajji has been singled out by the authorities determined to bully and intimidate him for his journalism, » said Aidan White, IFJ General Secretary. « It is unacceptable treatment and must cease immediately. » Hajji has been denied access to report on the hunger strikes taking place in the offices of the Progressive Democratic Party following the decision to close the party. The latest incident occurred yesterday, 2nd October. Hajji explained to IFJ representatives that plainclothes officers insulted and threatened him as they physically removed him from the building. Lotfi Hajji has been refused a press card and prevented from establishing an Al Jazeera office in Tunisia. He is also the President of the Syndicat des Journalistes Tunisiens (SJT) affiliated to the IFJ. The SJT has also been waiting for almost a year for authorisation to hold its congress within the UGTT, the Tunisian National Trade Union Centre. For more information contact the IFJ at + 322 235 22 00 The IFJ represents over 600,000 journalists in 114 countries worldwide  

 

Bureau du Parti Démocrate Progressiste au Canada

www.pdpinfo.org         be.pdp@pdpinfo.org

 

Ottawa, le 3 octobre 2007

Communiqué de presse

 

 

Une délégation* au Ministère des Affaires étrangères du Canada pour les libertés et le pluralisme en Tunisie

 

Une délégation du bureau du Parti démocrate progressiste (PDP) au Canada a été reçue, le 2 octobre à 15 heures, au ministère des Affaires étrangères, à Ottawa.

 

L’entretien a porté sur la grève de la faim de Mme Maya Jribi, secrétaire générale du PDP et de Me Ahmed Néjib Chebbi, directeur de l’hebdomadaire « Al Mawqef », et sur la dégradation de leur état de santé. La délégation a exprimé sa vive préoccupation devant cette situation.

 

Nous avons tout d’abord remis en main propre au représentant du ministère une pétition signée par plus de 400 Canadiens et appuyant les deux grévistes dans leur combat.

 

La délégation a exposé les revendications des deux grévistes en expliquant que la procédure d’expulsion du siège du PDP s’inscrit dans une longue série de jugements destinés à paralyser le fonctionnement du parti notamment dans les régions de Médenine, Tozeur, Tataouine (sud), Gabès (sud-est), Sidi Bouzid (sud-ouest), Kairouan (centre) et Jendouba (nord-ouest).

 

Elle aussi insisté sur le fait que ces événements font partie d’un comportement global du gouvernement qui harcèle  en permanence la majorité des partis politiques d’opposition dont le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) et le Mouvement Ettajdid ainsi qu’un grand nombre des composantes  indépendantes de la société civile comme la Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) et l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). La situation de paralysie que vit la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme à été, par ailleurs, évoquée. La délégation a insisté sur la politique systématique du pouvoir qui vise à asphyxier toute voix libre et qui instrumentalise l’appareil judiciaire pour régler ses différends politiques et pour faire taire toute voix discordante à la veille des festivités du 20e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Ben Ali et de l’échéancier électoral de 2009.

 

Lundi 1er octobre, la justice tunisienne a prononcé un jugement de résiliation du bail, signé il y a treize ans, privant ainsi les démocrates tunisiens de l’un des rares espaces de liberté en Tunisie. 

La délégation a pris acte de l’intérêt attentif manifesté par les représentants du ministère canadien des Affaires étrangères et espère que cela se traduira par l’appui des initiatives pour le respect des droits et libertés en général et la défense des libertés d’organisation et d’association en particulier.

 

Jamel Jani,

Porte-parole du bureau de PDP au Canada 

Télé :613-834-5502

 

 

 * La délégation était composée de : Jamel Jani, Porte-parole du bureau de PDP au Canada, Ghassen Ben Khélifa,Secrétaire générale du bureau, Haroun Bouazzi, Responsable des relations avec les partis et organisations au Canada et Fraj Brik, Responsable des Forums du site du PDP «PDPinfo.org »

 


1er octobre 2007 (11e jour de la grève de la faim pour la liberté) Le Parti démocrate progressiste (PDP) Bulletin d’information de la grève de la faim

 
  Le Temps et Assabeh parlent du bulletin de santé   Surprenant! Dans leurs numéros du dimanche 30 septembre 2007, « Assabeh » et « Le temps », deux journaux tunisiens, ont publié le bulletin de santé de l’équipe médicale relatant l’état de santé des grévistes de la faim émis par le Dr Fethi Touzri. Est-ce un début d’une nouvelle couverture médiatique de l’évènement?   Aljazeera continue à couvrir l’événement   Dans son bulletin d’information du 29-09-2007, Aljazeera s’est intéressée à l’état de santé des grévistes de la faim qu’elle a qualifié de «détérioré». Durant une intervention téléphonique, le Dr Fethi Touzri a évoqué la détérioration de l’état de santé des deux grévistes de la faim. Il s’est dit préoccupé de certains symptômes chez la secrétaire générale du parti. À son tour, la BBC a relaté la même information relayée à Aljazeera.   Conférence de presse   Il est attendu que Mme Maya Jribi et M. Ahmed Nejib Chebbi tiennent une conférence de presse le 2 octobre 2007, en après-midi, dans le local central du parti. Il sera question des derniers développements du procès intenté au parti afin de le déloger de son local central.   Solidarité dans les quatre coins du pays   Il est à signaler que nombre de personnes, dont plusieurs personnalités, ont visité les locaux du PDP pour exprimer leur solidarité avec les grévistes de la faim. En outre, une journée ouverte et une grève de la faim ont été observées respectivement à Ben Arous (Tunis) et Mednine, (sud de la Tunisie). Par ailleurs, le poète Bahri Elaarfaoui a visité, hier soir, le 30 septembre 2007, les locaux du PDP où il a prononcé quelques vers en arabe qui en disent beaucoup sur son soutien aux grévistes de la faim, lesquels le font pour la bonne cause, celle d’un pays libre, a-t-il dit.
 

« S’il vous plaît, utilisez votre liberté… »

 

 
Depuis vingt ans, soit depuis le 7 novembre 1987, la dictature tunisienne bénéficie du soutien inconditionnel et indéfectible des autorités françaises, tous gouvernements confondus. Les victimes de la dictature subissent depuis deux décennies le joug de deux Etats liés par des complicités politiques, économiques, sécuritaires ou… personnelles. Les nouveaux dirigeants français s’époumonnent et s’affichent, de Tripoli à Kaboul, de Bogota à Rangoon, pour exprimer compassion et soutien aux victimes des tyrannies « ennemies ». En ce 7 novembre 2007, il y urgence à faire notre la phrase d’Aung San Suu Kyi, secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie (Birmanie) et Prix Nobel de la Paix 1991 : « S’il vous plaît, utilisez votre liberté pour promouvoir la notre ».  

Première partie : Ali Rouahi

  L’histoire d’Ali Rouahi est celle de la quête éperdue d’un passeport, et accessoirement celle du visa qui lui permettront peut-être de réaliser son rêve : revenir en France auprès des siens qu’il n’a pas revus pour des raisons politiques. Il naît en Tunisie en 1952, et à l’âge de dix ans, il émigre avec toute sa famille en France, dans la région lyonnaise. En 1982, il rentre en Tunisie où il crée une entreprise de travaux publics. Vers 1989, soit deux ans après le début de l' »ère nouvelle », il commence à faire l’objet d’une surveillance policière renforcée et en 1994, il est condamné par le Tribunal militaire à une peine d’emprisonnement de neuf ans. Il connaîtra, comme tous les prisonniers politiques, la torture et les mauvais traitements. S’y ajoutera une immense solitude : Ali Rouahi ne recevra en prison, ni visites ni couffin. Sa mère, gravement malade, et son frère handicapé, sont en France. A sa sortie de prison en juin 2003, il subit une peine de contrôle administratif de cinq ans et il doit émarger quotidiennement au poste de Bougetfa à Bizerte. Il refuse de s’y soumettre et est arrêté pour infraction au contrôle le 7 juillet 2003. Il bénéficie d’un non-lieu prononcé par le tribunal cantonal de Bizerte, mais le parquet fait appel. Dès lors, l’acharnement à son endroit ne connaît plus de répit. Aux brimades policières s’ajoutent les descentes intrusives à son domicile, et l’intimidation de ses proches vivant en Tunisie, un oncle et des cousins; Il est, à l’instar de milliers d’opposants, privé de son passeport. il en fait une demande le 9 juillet 2003. Ne recevant pas de réponse, il se lance dans une longue grève de la faim le 29 novembre de la même année à son domicile. Il est soutenu par plusieurs associations, notamment l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques (AISPP) et la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme. Mais les autorités tunisiennes sont inflexibles et il doit mettre un terme à sa grève le 29 décembre (1). Les persécutions vont continuer. Et Ali Rouahi, en désespoir de cause, se rend clandestinement en Algérie. Il arrive à Annaba, et pour rejoindre le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU à Alger, se procure à un prix exhorbitant une carte d’identité algérienne dont il espère qu’elle lui fera franchir tous les barrages policiers. Mais c’est compter sans l’avidité du faussaire, qui sitôt après lui avoir fourni le faux document, le dénonce à la police. Ali Rouahi est arrêté et écroué pour falsification de document. Il effectue une peine de deux années et trois mois d’emprisonnement en Algérie, dans des conditions éprouvantes. Son courrier est intercepté. Pendant deux années, ses proches le cherchent, en vain. Une fois de plus, il ne reçoit ni visites, ni couffin en prison. A sa sortie de prison, en juillet 2007, il est immédiatement livré aux autorités tunisiennes. Ces dernières lui rappellent qu’il doit effectuer le reliquat de neuf mois de contrôle administratif. Mais Ali Rouahi ne pense qu’à son passeport que les autorités lui promettent pour la fin du contrôle administratif. Pensant être au bout de ses peines, il attache un certain crédit à ces promesses. Pourtant, les persécutions reprennent : pressions pour qu’il ne travaille pas, difficultés à se loger, chantage sur ceux qui lui viennent en aide ; vendredi 28 septembre, Ali Rouahi a été interpellé, conduit au poste de police de Bizerte et placé en garde à vue jusqu’au samedi matin. Il a été accusé d’infraction au contrôle administratif : son procès se tiendra le 29 octobre prochain. Depuis 1989, Ali Rouahi n’a pas revu sa mère, atteinte d’une pathologie lourde et qui vit toujours dans la région lyonnaise ; c’est là aussi que l’attendent son frère malade et sa famille. Il lui suffirait d’un passeport, et d’un visa, immédiatement.

Luiza Toscane
(1) se reporter à : Communiqué de l’AISPP du 15 décembre 2003 Communiqué de la section de la LTDH de Bizerte du 22 décembre 2003 Bulletin d’informations sur les prisonniers politiques, n°1, AISPP, du 27 décembre 2003 Communiqué de la LTDH : « Ouedhiyyat hassassa fissoujoun (3) », publié dans El Maoukef n° 246 du 9 janvier 2004 Lettre ouverte d’Ali Rouahi, du 4 mars 2004

Tunisie: deux figures de l’opposition poursuivent leur grève de la faim

Associated Press, le 2 octobre 2007 à 18h19   TUNIS (AP) — En grève de la faim depuis 13 jours, deux dirigeantsd’un parti d’opposition tunisien se sont dits déterminés mardi à  poursuivre leur action de protestation, en dépit d’une décision de justice prise la veille qui prévoit leur expulsion des locaux que leur formation occupe depuis 13 ans.   « Nous poursuivrons notre grève de la faim illimitée jusqu’à ce que l’injustice soit levée par la partie qui nous l’a imposée et qui n’est autre que le gouvernement », a déclaré la secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, lors d’une conférence de presse.   Elle s’exprimait en présence de plusieurs responsables de partis et d’associations, dont le Dr Mustapha Ben Jaâfar, chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), ainsi que des diplomates occidentaux représentant la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Commission européenne.   Le PDP, qui entend défendre « le dernier carré des libertés », accuse le pouvoir d’avoir fait pression sur le propriétaire du bâtiment pour demander l’annulation du contrat de location dans le but « d’étouffer toute voix libre et d’entraver toute forme d’action indépendante ».   Les autorités nient quant à elles être partie prenante dans cette affaire, accusant le PDP « d’exploiter à des fins politiques un litige civil immobilier du ressort de la justice ».   « Nous ne serons partie d’aucun acte de cette mascarade judiciaire », a martelé Maya Jribi, visiblement affaiblie par près de deux semaines de grève, précisant que son parti ne fera pas appel de la décision du tribunal.   « Nous ne sommes pas candidats au suicide, mais c’est pour nous une bataille d’existence », a lancé pour sa part le directeur de l’organe du parti « Al Mawqif », Me Néjib Chebbi.   Les deux grévistes ont également reçu la visite de l’ambassadeur des Etats-Unis, Robert Godec, et de diplomates britanniques. Me Chebbi considère que de telles visites « ne constituent pas une ingérence dans les affaires intérieures, mais marquent plutôt l’intérêt que ces pays portent à la question des réformes et de la démocratie en Tunisie ».   Un communiqué lu par le Dr Fethi Touzri, qui assure le suivi médical des deux grévistes, relève que l’état des deux opposants « continue de se détériorer à un rythme rapide et inquiétant ».   Le praticien qualifie de « particulièrement préoccupant » l’état de Me Chebbi. Agé de 63 ans, cet avocat opéré du cœur a perdu sept kilos et souffre d’une baisse de pression artérielle.   Pour la frêle Maya Jribi, qui ne pèse que 45kg, le médecin craint les « risques cardiovasculaires et d’atteinte musculaire rapide » et n’écarte pas de préconiser un arrêt de la grève de la faim en cas de « désordres biologiques graves ».   Associated Press  

Grève de la faim à Tunis: poursuite du mouvement, le pouvoir accusé

 
AFP, le  2 octobre 2007 à 18h11 TUNIS, 2 oct 2007 (AFP) – Deux dirigeants du Parti démocratique progressiste (PDP, légal), Maya Jribi et Mohamed Néjib Chebbi, ont exprimé mardi leur détermination à poursuivre une grève de la faim commencée le 20 septembre pour protester contre une procédure d’expulsion orchestrée, selon eux, par le pouvoir.   « La décision du tribunal annulant notre contrat de bail (…) n’est que l’expression d’une politique systématique du pouvoir visant à asphyxier toute voix libre et à paralyser toute action politique autonome » a déclaré M. Chebbi, avocat fondateur du PDP et directeur de son organe « Al-Mawquif » lors d’une conférence de presse.   « Nous poursuivrons notre mouvement jusqu’à ce que l’arbitraire dont nous sommes l’objet soit levé », ont indiqué les deux opposants dans une déclaration lue à la presse.   La justice tunisienne avait décidé lundi de faire expulser le PDP de son siège central, un appartement au cœur de Tunis, étroitement surveillé et dans lequel les deux dirigeants observent en permanence leur grève de la faim.   Le PDP accuse le gouvernement d’avoir poussé le propriétaire des locaux à rompre le bail sous prétexte d’usage abusif du siège abritant depuis treize ans les activités du parti et son organe.   De leur côté, les autorités gouvernementales ont dénoncé des « allégations fallacieuses » et évoquent une tentative du PDP « d’exploiter à des fins politiques un litige civil immobilier (…) que seule la justice est habilitée à trancher ».   « Le système judiciaire n’est plus qu’un instrument aux mains du pouvoir qui l’utilise pour régler des questions politiques », a estimé Maya Jribi.   Mme Jribi et M. Chebbi ont affirmé que la procédure concernant le siège central du PDP faisait partie d’une série de jugements destinés à paralyser ses représentations à Médenine, Tozeur, Tataouine (sud), Gabès (est), Sidi Bouzid (ouest), Kairouan (centre) et Jendouba (nord).   Un communiqué médical attirait mardi l’attention sur « une détérioration rapide et inquiétante » de l’état de santé de Mme Jribi, 48 ans et de M. Chebbi, 64 ans qui souffre d’antécédents cardiaques.   Le gouvernement a qualifié d' »irresponsable » et « injustifié » le comportement des deux opposants et affirmé que « la liberté d’action politique est garantie par la loi en Tunisie » et que « neufs partis s’activent et s’expriment en toute liberté ».  

Italie/Tunisie: renvoi de la décision sur les nouveaux chefs d’inculpation

 AFP, le 2 octobre 2007 à 19h28
ROME, 2 oct 2007 (AFP) – Le tribunal d’Agrigente (Sicile) qui juge sept pêcheurs tunisiens, accusés d’être des passeurs clandestins, a renvoyé au 9 octobre sa décision sur la requête du parquet de nouveaux chefs d’inculpation contre les prévenus, a indiqué mardi à l’AFP un avocat de la défense.   L’audience de mardi a duré environ une demi-heure et le tribunal qui devait annoncer sa décision l’a renvoyée au 9 octobre, a précisé Me Leonardo Marino.   Les sept pêcheurs qui ont tous été remis en liberté sont rentrés en Tunisie et n’assistent pas au procès qui s’est ouvert le 22 août.   Le parquet entend formuler deux nouvelles charges contre les marins: mise en danger d’un navire militaire et « résistance à un agent public ».   « Les militaires italiens (qui ont témoigné devant le tribunal, ndlr) ont accusé les pêcheurs de ne pas avoir suivi les ordres des gardes-côtes au large de Lampedusa, qui leur avaient ordonné de faire marche arrière », selon l’un des avocats des pêcheurs, Me Giacomo La Russa.   « D’après leur témoignage, les bateaux de pêche ont mis en danger et ont failli provoquer une collision avec les vedettes des gardes-côtes en manœuvrant pour les éviter alors qu’elles tentaient de les arraisonner et de les repousser », avait-il expliqué.   La défense récuse totalement ces nouvelles charges. Originaires de Monastir (160 km au sud-est de Tunis), les sept hommes naviguant sur deux navires affirment avoir, le 8 août, secouru 44 personnes entassées sur un bateau pneumatique « Zodiac » qui menaçait de couler.   Après les avoir conduits à Lampedusa, les sept pêcheurs avaient été arrêtés et accusés d’être des passeurs et leurs chalutiers arraisonnés, ce qu’ils démentent formellement.


Tunisie Notre consoeur Sihem Bensedrine témoigne

« Mon pays a été pris en otage »

 
BAUDOUIN LOOS

 

C’est le pot de terre contre le pot de fer. Le combat que mènent les défenseurs des droits de l’homme en Tunisie est éreintant et ingrat. Parce que les résultats ne suivent pas. Voilà une situation des plus difficiles qui ne décourage pas notre consoeur Sihem Bensedrine, notamment animatrice du site kalimatunisie.com. Cet infatigable petit bout de femme est à Bruxelles à l’invitation de l’ONG Front Line spécialisée dans la défense… des défenseurs des droits de l’homme. Et elle a pu rencontrer des hauts fonctionnaires européens.

 

« Le plus malheureux avec la Tunisie, c’est l’absence d’intérêt pour ce petit pays sans problème, cette petite dictature tolérée et tolérable, explique Sihem Bensedrine. Mon pays a été pris en otage par une petite famille – celle du président Ben Ali, NDLR –, une mafia, qui joue sur le péril terroriste pour gagner le soutien européen et américain. Mais ce prétexte liberticide favorise au contraire l’éclosion du phénomène salafiste dans la région. Alors pourtant que l’islam extrémiste n’existait pas chez nous. Mais la désertification de l’espace public nourrit cette expression rétrograde de l’islam. Surtout auprès des jeunes qui souffrent de cette situation étouffante de blocage politique et culturel, et qui sont les premières cibles du régime qui les craint. Cela crée des candidats au terrorisme ! »

 

L’UE, qui soutient ce régime, se tromperait-elle à ce point ? « J’ai été surprise de constater que les Européens connaissent bien la réalité des choses sur le terrain, la dictature tunisienne est très bien documentée à Bruxelles. Mais les Européens préfèrent rester dans la logique de ne surtout pas « braquer » le régime et d’agir dans la discrétion. Le problème, c’est qu’ils n’obtiennent rien avec cette approche. »

 

Le poids de la France

 

Les pays européens n’offrent pas la même analyse, c’est l’absence de politique étrangère commune qui fait ce consensus mou. « On voit les responsables européens se renvoyer la balle, qui au Conseil, qui à la Commission, etc. Ou ils arguent qu’il n’y a pas d’alternative. Mais, dans le détail, les pays européens varient beaucoup : si la France, meneuse dans ce dossier, avec l’Italie, l’Espagne et maintenant hélas l’Allemagne, soutient le régime, les Scandinaves et les Britanniques désireraient plus d’attention pour les libertés. »

 

Libertés ! Un mot presque inconnu en Tunisie. « Deux dirigeants d’un parti politique de l’opposition font actuellement une grève de la faim car le régime veut leur ôter la jouissance du local du parti. Plus aucun espace public n’est accessible quand on se situe en dehors du giron du pouvoir. Les salles et hôtels sont indisponibles. Maintenant, ils interdisent même les réunions dans les maisons privées ! On cherche à essayer de respirer. La régression se fait sentir dans tous les domaines, même chez les entrepreneurs, soumis à des rackets. Ce pays a été confisqué. Notre avenir a été confisqué… »
 
 
(Source : « Le Soir » (Quotidien – Belgique), le 28 septembre 2007)


Noureddine & Co.

Nasreddine Ben Hadid nasrbenhadid@yahoo.fr   Il serait réducteur et même blessant de prendre Fadhel Jaïbi, Ezzedine Gannoune et Noureddine Ourghi pour de simples hommes de théâtre [dans le sens productif], il faut plutôt les voir et les considérer en penseurs et porteurs d’une conscience qu’ils ont toujours cherché à établir et présenter à travers et par le théâtre. Nuance, la pensée prime et surtout précède cette «mise-sur-scène» qui ne constitue – malgré la gravité naturelle et légitime de tout acte culturel – que la phase finale et l’aboutissement d’un processus qui dépasse de loin le simple reflet ou même réflexion théâtrale.   De ce fait, ces hommes vivent aussi bien une cohérence interne, qui a fait qu’ils soient toujours téméraires et intransigeants et surtout oscillants – non sans gravité humaine – entre l’intimement personnel et la conscience – collective – apparente, qu’une forme de «dégoût» d’un temps présent où la pollution intellectuelle se combine à une schizophrénie collective.   Il se fait naturel que ce monde empreinte ou nous fait prendre – à tous et chacun – un cheminement différent, il se fait certain qu’on se croise ici et là, entre un sourire poli et un salut de circonstance, mais il se fait malheureux qu’une classe – dite intellectuelle – soit consommatrice par souci d’existence que par obligation morale. L’intellectualité devient un acte d’existence instantanée, où la négation réductrice l’emporte sur l’apport constructeur [et constructif pour quoi pas].   Entre des visions – télévisuelles – qui se succèdent et des lectures [diagonales] qui se pratiquent plus par habitude que par plaisir, se situe la crise de l’intelligentsia qui se veut dépositaire de l’avenir collectif.   Le théâtre se fait et se pratique dans l’urgence et se négocie par et à travers une obligation de «sauvegarde», tellement la banalité consommatrice a nivelé par les caves au temps où les scènes ne servent plus qu’à travestir le dégoût en presque-art et le vulgaire aplatissant en «mode» à «chercher à comprendre…»   Voir et surtout revoir Noureddine Ourghi pousse indubitablement à poser la question de ce rêve «vieux et poussiéreux» tellement les années passent vite et les cheveux blanc poussent rapidement. Le rêve de «SON» théâtre, son «CHEZ LUI» et surtout «SON» royaume pour lequel il aurait bradé tous les chevaux du monde.   Noureddine Ourghi a établi ses racines et entamé sa croisière à Dar Ben Abdallah, qu’il a su sauvé de la perdition et transformer ce lieu doublement lugubre et triplement triste, en un lieu où les canaris trouvent le plaisir de chanter et les humains de vivre le moment d’un balade dans le temps et un voyage dans l’art.   Une expérience dangereuse, non parce que cet artiste a hypothéqué sa dernière chemise pour voir ce rêve exister, mais plutôt à nous demander si ici et là, nous pouvons encore et toujours apprécier cet espace et le considérer comme une continuité de la vie humaine et non pas une parenthèse qu’on ouvre pour frimer et qu’on referme de suite.   Il resterait toujours ce «quelqu’un» qui jouerait l’éblouissement total devant les murs et le décor cette maison, tant qu’on peut être indulgent et confondre «le fils» du quartier voisin au Tibétain qui y passerait par hasard. Reste à dire, ou plutôt à demander à ceux qui se considèrent intellos, si la manière [la leur, il va de soi] de se voir prometteur d’une culture, peut les induire dans une modestie constructive et faire qu’ils soient – enfin – partenaire d’un projet réel et réalisable.   Il ne manque – à tous – la doigté, et cette manière ou plutôt reflexe qui ne guide à engendrer les forces et accumuler les réussites. Nous sommes les victimes/bourreaux d’une dilapidation qui nous induit en nomades qui ne peuvent/veulent rien garder.   Les pierres de Dar Ben Abdallah, les murs d’Elhamraa [royaume de Ezzedine Ganoun], en attendant que Fadhel Jaïbi pose ses valises ici ou là, seront le plus beau prétexte de combattre la négation et asseoir une affirmation constructive, tant le verbe tue plus que les armes et l’image – à l’instar de ce «poor cow boy» – exclut plus vite que son ombre.  
 

Tunis le 22 Août 2007  

Par le glaive et le feu la centrale syndicale obtient ce qu’elle désire truque et manipule les élections pour obtenir des syndicats à sa mesure

 

     On vient d’apprendre que les manœuvres des décideurs influents au sein de l’UGTT n’ont pas consisté seulement à priver le secrétaire général et le secrétaire général adjoint du syndicat régional de la santé de leurs responsabilités syndicales pendant deux ans. En effet, l’astuce ou la procédure, qui devient standard, a consisté à traduire 5 personnes de ce bureau syndical devant le conseil de discipline puis de sanctionner les deux personnes ciblées (les camarades Med Yacoubi et Abdelhak Abidi) et de faire le chantage à deux autres, les plus faibles, pour les pousser à démissionner désagrégeant ainsi le bureau et obtenant, par la force et la manipulation un congrès extraordinaire, qui de plus leur assure de se débarrasser des éléments perturbateurs, selon eux, c’est-à-dire militants.     J. kbaili : syndicaliste  

Tunis le 02 octobre 2007                      

A propos de l’attitude du «camarade Kacem Afaya »

Secrétaire Général de la Fédération Générale de la Santé face à la destitution du Secrétaire Général de l’un des syndicats de son secteur et sa traduction devant le conseil de discipline : « Mieux vaut tard que jamais… !! »   Par : Juba Premier       Pour revenir sur l’affaire de la destitution du camarade Abdelhak Labidi, Secrétaire Général du Syndicat de Base de la Santé de Béja, de ses responsabilités syndicales par le comité d’ordre régional (avec l’accord explicite de Jrad) et sa traduction devant le conseil de discipline de son Ministère sur la base d’un dossier fabriqué de toute pièce, nous attirons l’attention des syndicalistes sur le fait que le conseil de discipline n’a été que repoussé à plus tard et que le Ministère n’a pas abandonner ses pseudo charges contre lui. En effet, ce militant passera demain, le Mercredi 03 octobre 2007, devant le conseil de discipline et encoure, compte tenu de ces charges, des sanctions très lourdes.     En outre,  nous rappelons que le Secrétaire Général de la Fédération de la Santé s’est abstenu, jusqu’à une date récente, de toute intervention pour défendre l’un de ses syndicats de base les plus militants et a gardé un silence complice pour ménager la Bureaucratie syndicale et le Ministre de la santé.      Cependant, la campagne d’information menée par les syndicalistes démocrates a suscité une énorme vague de protestations et un mouvement de solidarité avec ce militant qui va en prenant de l’ampleur. Face à cette pression, et craignant de perdre sa crédibilité dans le secteur de la santé, le « camarade Kacem Afaya » vient de changer d’attitude. En effet, profitant en plus du limogeage de l’ancien Ministre de la santé, Kacem Afaya a annoncé publiquement qu’il allait soutenir et assister le Secrétaire Général du Syndicat de Base de la Santé de Béja lors de sa comparution, demain, devant le conseil de discipline.       Si, comme tous les syndicalistes démocrates, je ne peux que féliciter le « camarade Kacem Afaya » pour cette raison retrouvée et pour ce retour tardif au droit chemin, et si je ne peux pas m’empêcher de lui dire solennellement : « Mieux vaut tard que jamais… !! », je resterai, toutefois, méfiant et vigilant et je lance, à partir de cet espace ( espace syndical démocratique), un appel à tous les militants démocrates pour ne pas relâcher leur pression et se mobiliser davantage pour soutenir activement le camarade Abdelhak Labidi.   Camarades : « …Les autres ne nous paraissent grands, que parce que nous sommes à genoux, levons nous, levons nous… »   Balayons la Bureaucratie, la vermine, les mercenaires, les traîtres et les vendus… Vive le Mouvement syndical démocratique et militant.        Juba Premier http://fr.groups.yahoo.com/group/contre_tajrid/links  

 


Ma femme à moi ,c’est toi ma mère   (1)

           

 
    Mustapha OUNISSI ounissimustapha@hotmail.com   Maman  , je t’aime en tant que mère,                         ainsi     que  femme .                                            Je t’aime toujours.                                                      Tu es ma source, tu es mon cœur.                             La mer c’est toi.                                                           Lumière, elle fait encore partie de toi.                      Cette femme est belle.                                               Elle est  ma mère.                                                      Elle est ma terre.                                                       Cette femme est digne    Elle est ma chair.                                                Elle est mon Ame  .                                                                          Cette femme  , je l’aime.                                                                Elle est ma mère, elle est ma terre.                           J’existerais  toujours, si tu es ma mère.                    Je lutterais encore, si tu es  mon Ame.                     Je sollicite ton  aide : assistes  moi,                         J’ai besoin de toi, assistes- moi              .                 Cette femme est belle.                                             Je l’aime encore, je l’aime toujours.                         Elle est ma mère , elle est ma terre.                         Cette femme est douce.                                            Elle est souriante , elle est charmante.                    Paysanne je t’aime, ouvrière je t’aime.                   je t’aime toujours en tant que telle.                    Et Je t’aime toujours, tu es la mer, tu es ma mère.     La beauté de ton cœur m’éblouie toujours.            La lune c’est toi ,je suis ton fan ,et tu es ma star.   Tu es ma FETE et parfois  ma dette.                     Cette femme est belle, cette femme est saine.        C’est elle ma mère, c’est elle ma terre.                   Je t’en prie ma reine protège –moi.                       Les loups sont là , secours –moi.                         Tu es la mer, tu es ma mère.                               Cette femme est digne, cette femme est signe.    Je t’en prie maman, réveille mon cœur.              Tu es ma cause, tu es ma dose.                                    Maman chérie, je t’aime toujours, je t’aime encore. Cette femme est saine , cette femme est reine.        C’est elle la mer , c’est elle ma mère.                      Ménagère, je t’aime, S.D.F*, je t’aime.                  Mais je te préfère nourrice car tu es ma source.        Tu es la mer, et c’ est toi sans doute ma mère toujours.   Maman chérie, tu es miroir et non tiroir.                        Cette femme est douce, elle est mignonne.                    Elle est ma sœur, elle est mon cœur.                            Je t’en prie  ma sœur console-moi, console-moi.          Cette femme est belle, cette femme est saine.               Cette femme est tendre ,c’est elle ma femme.                Elle est mon cœur , elle est ma vie.                               Je t’en prie chérie , partage mon nid .                            L’hiver est là, réchauffe mon cœur  ainsi mon corps.     , éveille mon charme.                     La jeunesse s’en va  Elles sont toutes belles , mes femmes à moi .                Elle est la mer, c’est elle ma mère.                                 Elle est ma femme , elle est ma sœur.                            Elle est ma terre , je l’aime toujours.                              Elles sont toutes saines, mes femmes à moi.                   Mustapha OUNISSI/ Paris/ France 1) C’ est du ( Slam) à la française                                           * sans domicile fixe                     

 

 

Pour le ramadan, une chaîne arabe propose une série comique

Catherine Bédarida    Sur l’écran de Tunis 7, à 19 h 12, la prière donne le signal de la rupture du jeûne. Dans les salons de thé arabes de Ménilmontant et de Barbès, à Paris, les portes s’ouvrent, les premiers clients entrent, partagent la soupe puis le repas et commandent la chicha (pipe à eau).   Dans la salle, tout le monde s’apprête à regarder le feuilleton du ramadan,  » Choufli hal  » (Trouve-moi une solution), série à succès en arabe, que Tunis 7 prolonge d’année en année. Cette comédie est une vraie histoire de fou, avec psychiatre fantaisiste et voyante cinglée. Les clients du café – des hommes seuls, originaires du Maghreb pour la plupart – sont pliés de rire.   A l’écran, le psychiatre reçoit ses patients, prétexte à exposer les problèmes de société les plus courants : violence à l’égard des femmes, crise du logement qui frappe les jeunes, etc. Kamel Touati, le comédien qui interprète le psychiatre, est un acteur populaire en Tunisie, connu pour ses rôles au théâtre, au cinéma et dans les téléfilms.   A travers tout le monde arabe, chaque chaîne présente son feuilleton du ramadan. En France, les plus regardés sont ceux du Maghreb et  » Choufli hal « , avec ses thèmes de société et son jeu comique, jouit d’un public fidèle.   BOUFFÉE D’AIR FRAIS   Le feuilleton est une bouffée d’air frais sur cette chaîne publique créée en 1966 sous le nom de RTT (Radiodiffusion télévision tunisienne), rebaptisée TV7 en 1987, avec l’arrivée au pouvoir du président Ben Ali, puis Tunis 7. Sur son site, figurent les vidéos d’une centaine de discours du chef de l’Etat. Détrônée de sa place de leader par la chaîne rivale, Hannibal TV, Tunis 7 se rattrape pendant le ramadan avec ce feuilleton grand public.   Plusieurs blogs font l’apologie de  » Choufli hal « , comme ceux disponibles sur www.nawarat.net , un site qui se définit comme  » l’espace de rencontre entre les internautes tunisiennes « .  » Vous êtes d’accord avec moi que le moment juste après la rupture du jeûne est très sensible. Il faut donc un truc léger « , écrit une jeune fille. La diaspora tunisienne suit les épisodes grâce au câble, au satellite ou à Internet. De Montréal (Québec), Jihen écrit :  » Elle est mortelle, cette série !  »   Les soirées du ramadan sont des occasions de réjouissance familiale et se déroulent généralement à la maison. Les salons de thé de Paris, où l’on sert jus de fruits et boissons chaudes mais pas d’alcool, réchauffent la solitude de ceux dont la famille est au loin.   Dans une ambiance paisible et conviviale,  » Choufli hal  » fait rire aux éclats les esseulés de cette période de fête.    » Choufli hal « , tous les jours vers 20 h 45, Tunis 7, disponible sur câble, satellite et www.tunisiatv.com   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 3 octobre 2007)  

 


 

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