3 juin 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3663 du 03.06.2010
 archives :www.tunisnews.net 


CCTE: L’état de santé de M. Dbouba se dégrade Yahyaoui Mokhtar: La Loi des Traitres Slim Bagga: Faut-il répondre aux méprisables mercenaires et aux eunuques de Ben Ali? El Watan: fermeture de l’universite libre de tunis: l’affaire s’internationalise FTCR: Non à l’impunité d’Israël ! AFP: Tunisie: les syndicats dénoncent Israël et Washington, saluent Ankara AFP: Flottille pour Gaza: les USA vont enquêter sur la mort d’un Américain AFP: L’UE suspend son aide au développement à Madagascar AFP: Al-Qaïda menace d’enlever des princes saoudiens

AFP: France: le procès verbal de l’automobiliste en niqab classé sans suite


Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe 1 rue Cassini – 75014 Paris – Tél. : +33 1 43 29 68 98

Communiqué de Presse: Urgent

Nous informons les autorités turques que l’état de santé de M. Dbouba se dégrade Nous demandons qu’il soit soumis à un examen médical


L’opposant tunisien M. Saafi Dbouba a entamé aujourd’hui sa huitième journée de grève de la faim illimitée pour demander sa libération immédiate du camp de détention de Kirklareli. M. Dbouba est actuellement le plus ancien détenu de ce camp. Il a fui la Tunisie en 1990 suite à la répression anti-Nahda et il a pu finalement s’installer en Turquie en 1996 où il a obtenu la protection de l’UNHCR. Mais en juin 2007, il a été arrêté par les autorités turques qui l’ont soupçonné de liens avec un mouvement terroriste, accusation qui a été vite rejetée par les tribunaux turques en janvier 2008, mais il a été mis en détention en vue de son expulsion en Tunisie. Cette procédure a été stoppée par la Cour européenne. M. Dbouba a entamé à plusieurs reprises des mouvements de grève de la faim pour protester contre les conditions de sa détention et demander sa libération. Affaibli par ces grèves de la faim répétées, M. Dbouba a besoin urgent de suivi médical. Nous renouvelons notre appel aux autorités turques pour que M. Dbouba soit libéré conformément aux décisions de la Cour européenne. Nous appelons les associations humanitaires à apporter leur soutien à la demande de libération de M. Dbouba. Paris, le 3 Juin 2010 Le Président Dr. Mondher Sfar


La Loi des Traitres


D’habitude, Quand le pouvoir ou ceux qui ne veulent plus le lâcher sont contestés par quelques dissidents (le mot opposants étant devenu désuet), il leur prépare un procès. On procède par une campagne médiatique pour dénoncer les traitres, alors qu’ils sont déjà à l’arrêt sous instruction, passés devant leurs juges, ils sont automatiquement reconnus coupables et condamnés à plusieurs années de prison. Le dossier est clos, on n’en parle plus et la paix revient dans nos cités. Notre vieux code pénal, qui a servit la monarchie des Beys, la colonisation des français et les despotes de la république. Il n’a jamais faillit a sa mission dans ce genre d’affaires. Nos juge, non plus, n’ont jamais exprimé la moindre réticence ou remord pour s’acquitter de leur devoir quand ils sont appelés à renvoyer des traitres aux geôles de la mort. C’est la raison pour laquelle je me demande pourquoi notre gouvernement a jugé nécessaire de faire une nouvelle loi pour juger quelques « traitres » supposés faire obstruction à l’obtention de notre pays d’un « statut avancé » dans ses rapports avec l’union européenne. Au titre de « Attentats contre l’ordre public » le chapitre relatif aux «Attentats contre la sécurité extérieure de l’Etat » dans notre code pénal est étoffé de quatre articles portant le numéro 60 et autant pour l’article 61 et il va falloir ajouter un cinquième de chacun. C’est hallucinant combien les tunisiens peuvent constituer de menaces à la sécurité extérieure de leur Etat. C’est le terme « extérieure » que je trouve exagéré au point qu’on peut dire que le tunisien est la première menace à la sécurité extérieure de son pays aux termes de la loi. Depuis plus de cinquante ans (c’est-à-dire depuis l’indépendance de la Tunisie), toute contestation du pouvoir, de ses choix, de sa politique ou se ses projets est considérée comme un acte de trahison et ses auteurs sont jugés en « traitres » et jetés en prison. Cette règle bien assise à été consacrée par l’usage, la jurisprudence et entérinée par les lois appliqués par nos tribunaux jusqu’à maintenant. Jamais les tunisiens n’ont crié à l’injustice ni pris partie pour les « traitres » pour devenir traitres de leur coté, passible de poursuites par leur gouvernement. Sacrifier périodiquement quelque « traitres » pour apaiser nos tyrans est un tribut auquel nous avons pris l’habitude de consentir volontairement. C’est même plus, une culture qu’on prend soins d’inculquer à nos enfants. Chaque matin avant de passer en classe ils font le chant « mort aux traitres en Tunisie – لا عاش في تونس من خانها »c’est notre hymne national qui le dit. En fin, quel intérêt donc à légiférer? Un traitre dans notre situation tout le monde le reconnais. Il suffit de le demander au hasard au premier passant qu’on a à rencontrer. Si vous comparer les résultats vous ne devez pas être surpris sur l’unanimité des tunisiens sur les nominés. Cette ère de changement risque à vouloir tout changer par l’invention d’une nouvelle catégorie de traitres à l’économie du pays d’ouvrir la chasse aux traitres qui ont tout usurpé et laisser des générations entières sans espoir ni lendemain. Yahyaoui Mokhtar –Tunis le samedi 29 mai 2010
 
(Source: « Tunisia Watch » le 29 mai 2010)


Faut-il répondre aux méprisables mercenaires et aux eunuques de Ben Ali?


Slim BAGGA Si cela peut m’offrir l’occasion d’écorcher en passant le commanditaire, pourquoi ne pas répondre, en fin de compte, à ceux qui me demandent des explications sur ce qu’ils appellent sans arrogance « mon silence » concernant l’acte de piraterie israélien de ce lundi. Je ne suis ni une association, ni un parti politique, ni une Organisation de quelque nature qu’elle soit pour m’exprimer et prêcher dans le désert. Lorsque je dirigeais « L’Audace », et que mon journal devait prendre position sur des faits graves tels que l’annulation par Ben Ali du Sommet arabe de Tunis au printemps 2004, pour plaire à Israel, je n’ai pas trop entendu ces eunuques élever la voix pour condamner le premier allié d’Israël, leur maître, seigneur, bienfaiteur et commanditaire Ben Ali. Non! C’était alors motus et bouche cousue pendant que je publiais: « Zine el Arab aou kalb el arab » sur la Une…(Zine Ben Ali: Beauté arabe ou chien arabe?). Aujourd’hui encore, quelle manifestation libre a-t-elle pu s’organiser en Tunisie là où leur mentor est élu à 90% et donc populaire? Quel drapeau israélien foulé aux pieds comme dans d’autres pays? Arrêtez vos turpitudes et de tenter vainement de semer le doute et jeter le discrédit. Les lecteurs qui me connaissent savent qu’ils m’attendent pour révéler les frasques de la mafia, de dire ce qui ne se dit nulle part et non dans des prises de position qui découlent d’elles-mêmes chez tous les Tunisiens, y compris ceux qui me harcèlent qui sont sûrement des collaborationnistes et non des pro-sionistes. Hormis Ben Ali et sa clique, bien sûr, dont le régime, le souffle, la respiration artificielle sont fournis par Israël. Voilà qui importe le plus et non pas mon prétendu silence qui ne change rien au fait que ce qui arrive à Gaza depuis des années n’a été rendu possible que par la complicité des dirigeants arabes et des mercenaires de l’ intérieur qui les soutiennent tels ce « wided », ce « militant associatif » et bien d’autres…telles ces 345 associations fantôches signataires d’une pétition stupide, appelant à juger l’opposition pour « ses relations avec l’étranger »… Au fait, lorsque Leïla Trabelsi se déplace à Djerba pendant 48 heures, du 20 au 22 mai, accompagnant une quinzaine d’élèves de « son » Ecole Internationale de Carthage, école qui n’aurait jamais vu le jour sans la destruction du Lycée Louis Pasteur de Mohamed Bouebdelli, donc lorsque Zinochette fait un tel pèlerinage, que commence-t-elle par faire? Je vais vous le dire: visiter et faire visiter l’Ecole juive d’Essouani. Très belle initiative. Pourtant, vu son passé et celui de son mari agonisant avec le Mossad, elle aurait été plus inspirée de prendre la tête d’un convoi de nourritures et de médicaments à bord d’El Habib, avec son fils caché Imed Trabelsi. Là, ç’aurait été une mission réussie. Mais en attendant que votre Pharaone se décide à accomplir un geste humanitaire et infléchir Tsahal avec ses propres arguments féminins, fermez-la!!!

FERMETURE DE L’UNIVERSITE LIBRE DE TUNIS: L’AFFAIRE S’INTERNATIONALISE


A la suite de la publication le 1 mars sur les colonnes du quotidien « El Watan » d’Alger d’une interview avec Mohamed Mohamed Bouebdelli, Fondateur de l’Université libre de Tunis, intitulée: « Toute protestation est sévèrement réprimée », des lecteurs de toutes parts ont participé à un débat ouvert sur les colonnes du journal. En voici une première contribution: Le 1er.03.2010 à 18h55 Plaidoyer pour l’Université libre de Tunis La chasse à l’intellectuel dans les pays de « Iqrah » a connu un développement inquiétant durant ces dernières décennie: La poursuite et l’emprisonnement de ceux qui veulent lancer un challenge au pouvoir tels les journalistes, les éducateurs, les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes, et les membres de la société qui dénoncent le pouvoir personnel. Chaque fois que les citoyens prônent un système politique basé sur la séparation des pouvoirs avec un exécutif, un législatif, et un judiciaire qui se complètent et qui se contrebalancent, les autorités réagissent en utilisant des moyens musclés telles les brimades et les arrestations. Ces pratiques ont toujours sévi dans la région, mais ce qui est inquiétant, c’est qu’elles se sont multipliées depuis 1980, dues principalement au ras-le-bol général ressenti par le peuple et exprimé par les élites. Le nombre grandissant d’intellectuels de tous bords qui ont conjugué leurs efforts pour dénoncer les abus du pouvoir prenant ainsi le risque de devenir la cible des agents de la répression mis en place par le pouvoir, a aussi augmenté. C’est là, la preuve que la répression n’a pas pu aboutir. Aujourd’hui, les langues doivent se délier pour dire haut et fort qu’il est temps que le pouvoir compose avec les différents acteurs sociaux car la cause est très importante pour la confier au seul bon vouloir d’un dictateur. UN ETAT CONTROLE PAR UNE DYNASTIE Les citoyens ont le droit et l’obligation d’organiser des sit-in et des manifestations pacifiques pour faire changer les choses. Cependant, pour qu’il y ait des résultats positifs comme en Ukraine, en Géorgie, et en Pologne, il faut que ces actions soient bien coordonnées afin de faire valoir les revendications. M. Bouebdelli fait partie de cette élite qui n’arrive plus à accepter l’odeur nauséabonde d’un État contrôlé par une dynastie, nouvellement constituée et qui veut s’éterniser comme le voisin d’à côté. M. Bouebdelli que j’ai eu l’occasion de rencontrer, c’était une personnalité, un homme intègre qui adore former les jeunes, non seulement des Tunisiens, mais aussi des jeunes venus de tout le continent africain. J’ai visité l’Université libre lors de mon passage à Tunis, il y a bientôt 5 ans. J’ai tout de suite relevé la différence du style de management de l’institution, gestion axée sur l’efficacité, la rigueur, et la liberté d’expression. Je n’ai décelé en lui ni volonté de nuire, ni profit de dénigrer qui que ce soit. J’ai remarqué son intransigeance quant à la qualité de la formation des étudiants ; comme j’ai aussi remarqué son aversion à l’incompétence. À ce niveau-là, il n’avait aucune prédisposition à faire des concessions. Il est direct, affable, et généreux. En un mot, une personne que tout le monde aimerait rencontrer un jour. Ce que le gouvernement tunisien ne peut pas comprendre, c’est qu’il ne s’est pas seulement attaqué à une personnalité, il s’est attaqué à une institution. Et « Ça », c’est impardonnable ! Tout d’abord, il faut féliciter M. Bouebdelli qui a pris un grand risque et a investi dans un secteur qui n’est pas tellement rémunérateur. Il l’a fait parce qu’il adore son pays et croit au développement de la Tunisie. De ce fait, il inspire tous les Africains à créer chez eux des universités authentiques pour former les élites africaines et les garder dans le pays. En plus, l’investissement dans le secteur de l’Education privée en Tunisie était un exemple extraordinaire dans la mesure où il suscite une compétition, et donc contribue à une bonne formation des étudiants qui, contrairement aux contraintes du pouvoir, auront le choix d’étudier là où bon leur semble. De toutes les manières, le ministère de l’éducation nationale ne peut pas, à lui seul, servir toute la population et offrir un grand choix à la population estudiantines. Quand est-ce que les gouvernants maghrébins vont se réveiller ? Quand est-ce qu’ils vont reconnaitre la valeur de leurs élites ? Quand est-ce qu’ils vont réaliser que ces élites ont le droit et le devoir au même titre que tout autre citoyen de veiller à ce que les générations futures ne soient pas contaminées par des pratiques qui empoisonnent la société ? LE TEMPS DE LA PEUR En fait, ce qui se passe en Tunisie n’est nullement un acte isolé. Il s’inscrit dans une conjoncture qui favorise la montée des pouvoirs dociles pour mieux les manipuler au nom d’un semblant de sécurité et de stabilité. C’est le temps de la peur, et le pouvoir a su exploiter cette conjoncture avec la complicité de quelques pays démocratiques. Mais cette logique qui consiste à dire qu’il serait préférable d’avoir un régime stable bien que corrompu, qu’un régime fondamentaliste, est suicidaire à la longue car elle exclut le dialogue. N’est-ce pas en écartant du pouvoir le phénomène religieux qu’on le renforce ? En brandissant la menace fondamentaliste, ces régimes continuent à gagner du temps pour bien vider les caisses de l’État. Je dis bien gagner du temps car il relève de l’impossible d’offrir une stabilité durable sans éradication de la corruption et sans respect de la justice et de la dignité du citoyen. C’est la liberté d’expression doublée d’un dialogue ouvert, continu, ininterrompu, et franc qui constitue l’élément clef pour endiguer toute menace extrémiste venant de gauche comme de droite ! Dr. Belkacem Hacene Djaballah, Relations Internationales – USA  
(Source: « El Watan » (Quotidien – Algerie) Le 1er.03.2010 à 18h55)


Non à l’impunité d’Israël !


La FTCR s’incline devant la mémoire des victimes de l’attaque meurtrière israélienne contre la flottille de la liberté.

L’humanité conservera la mémoire de ces militants de la paix, venus du monde entier forcer le blocus du territoire palestinien, au péril de leur vie.

Notre fédération tient à faire part de sa sympathie aux blessés touchés par cette agression odieuse.

S’il fallait une preuve supplémentaire du mépris d’Israël vis-à-vis de la communauté internationale, celle-ci vient d’être apportée avec l’attaque de l’armée la plus puissante de la région contre la flottille humanitaire.

Il peut paraître à première vue superflu de rappeler la légitimité des droits du peuple palestinien, tant la réponse en droit international semble couler de soi. Mais en réalité, cette question se trouve hypothéquée par des controverses idéologiques révélatrices de la manière scandaleuse dont les questions de justice et d’égalité sont traitées : le double standard dans les droits reconnus aux uns et aux autres.

Nos gouvernants refusent d’appliquer à l’Etat d’Israël les mêmes critères que ceux appliqués à n’importe quel autre Etat. Les conventions internationales restent lettre morte. Les innombrables textes votés par l’Union européenne ne sont jamais suivis du moindre effet.

Jamais Israël n’a respecté les engagements signés concernant les droits humains, y compris ceux signés avec l’Europe. Pourtant avec l’accord d’association, l’Union européenne détient un instrument efficace de pression. Mais elle ne l’a jamais utilisé. Au contraire, elle a accordé de nouveaux avantages et privilèges à Israël. Le « rehaussement » des relations intervenait au moment même où L’offensive israélienne « Plomb durci » (2008/2009) avait fait plus de 1 400 victimes palestiniennes dont 313 enfants et des milliers de blessés.

S’agissant d’Israël, l’Union européenne et les Etats-Unis tournent le dos aux valeurs qu’ils proclament.

Ainsi Netanyahou était invité à Paris, quelques jours avant l’attaque meurtrière  contre la flottille de la liberté pour assister à la cérémonie officielle de l’admission  d’Israël à l’OCDE.

La longue liste des  crimes commis par Israël a déjà été dressée. Faut-il encore la rappeler ?

Bombardements, élimination des dirigeants,kidnapping,exécutions extrajudiciaires, expropriation, destruction de l’infrastructure, des bâtiments publics, des écoles et hôpitaux, construction d’un mur et de colonies, bouclage, humiliations, asphyxie économique et financière, détournement des taxes douanières…Autant de  violations des droits en toute impunité, auxquelles il faut ajouter la suspension de l’aide internationale.

L’occupation israélienne qui perdure est l’une des plus difficiles à laquelle la communauté internationale ait eu à répondre dans son histoire moderne. Outre l’ampleur des pertes humaines et des dégâts matériels, cette occupation a également  un impact terrible sur le reste du monde jusqu’à dans nos villes et nos quartiers.

Pour les militantes et militants de la FTCR, la solidarité avec le peuple palestinien est un devoir civique et une exigence démocratique.

Le blocus imposé à Gaza tue des Palestiniens chaque jour.

Des sanctions contre Israël !

Vive la solidarité avec le peuple palestinien !

Paris, le 1er juin 2010

Pour la FTCR,Tarek BEN HIBA


Tunisie: les syndicats dénoncent Israël et Washington, saluent Ankara


AFP le: 03/06/2010 à 18:28:14
TUNIS (AFP) – Des milliers de travailleurs ont manifesté jeudi dans Tunis pour dénoncer Israël et les Etats-Unis, et saluer la Turquie, après le raid israélien contre la « Flottille de la liberté », un convoi naval destiné à briser le blocus de Gaza. A l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, centrale unique) quelque 5.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé sur 1,5 km du boulevard Mohamed V, sous contrôle de la police. « Les travailleurs de Tunisie s’opposent aux crimes commis par Israël sous couvert des Etats-Unis contre les hommes, la paix et la liberté », a indiqué à l’AFP Abdessalem Jrad, secrétaire général de l’UGTT. « Les USA ont beau jeu de défendre l’humanité et la démocratie, leur couverture continue et scandaleuse des crimes commis par Israël leur enlève toute crédibilité », a-t-il affirmé. Hommes et femmes arborant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont crié des slogans pour la résistance, contre Israël et les USA, et brûlé des drapeaux israélien et américain sous le regard de la police. « Gaza, symbole de dignité », « Non au blocus », « Stop aux crimes sionistes », ont-ils scandé, certains fustigeant « les alliés complices des USA » aux abords de l’ambassade d’Egypte, fortement gardée. Les organisateurs ont adressé un message de « protestation » à l’ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, et un autre à celui de la Turquie, en forme d’hommage à la position « honorable », « humanitaire » et « digne » d’Ankara. La centrale syndicale avait appelé dans un communiqué à des sanctions contre Israël et salué « la position des travailleurs et du peuple turc ». La Turquie a vivement critiqué Israël pour son attaque de la « Flottille de la liberté » qui convoyaient 10.000 tonnes d’aide pour la bande Gaza sous blocus israélien. Ankara a exhorté la communauté internationale à « punir » l’Etat hébreu, après l’assaut au cours duquel neuf militants ont trouvé la mort. Cette marche est la deuxième du genre cette semaine en Tunisie, où les manifestations de rue sont rarement autorisées pour des raisons de sécurité. Le gouvernement a condamné « l’agression » de l’armée israélienne, alors que des partis d’opposition parlementaire ont appelé au retrait du plan de paix arabe.  


Flottille pour Gaza: les USA vont enquêter sur la mort d’un Américain


 
AFP / 03 juin 2010 19h45 WASHINGTON – Les Etats-Unis vont enquêter sur les circonstances de la mort d’un Américain à bord de la flottille pour Gaza, a annoncé jeudi le département d’Etat, en précisant qu’il ne s’agissait pas « à ce stade » d’une enquête criminelle. « Nous allons soigneusement évaluer toutes les informations que nous pourrons recueillir sur les circonstances de sa mort, et ces faits nous mèneront où ils doivent nous mener », a affirmé le porte-parole Philip Crowley. « Nous prenons au sérieux la santé des citoyens américains partout dans le monde », a-t-il souligné. Interrogé sur le point de savoir si les enquêteurs criminels du FBI étaient impliqués dans l’établissement des faits, il a indiqué que ce n’était pas le cas « à ce stade ». M. Crowley a refusé de commenter le fait que les neuf personnes tuées après l’assaut de l’armée israélienne contre la flottille présentent des plaies par balle.


L’UE suspend son aide au développement à Madagascar


AFP / 03 juin 2010 13h18) LUXEMBOURG – L’UE a décidé jeudi de suspendre son aide au développement à Madagascar en raison de l’absence de progrès démocratiques depuis l’arrivée au pouvoir controversée d’Andry Rajoelina en mars 2009, une mesure qui n’affecte cependant pas l’action humanitaire européenne dans ce pays. « L’UE considère que le transfert par la force du pouvoir survenu à Madagascar le 17 mars 2009 constitue une violation flagrante de la démocratie et de l’Etat de droit », souligne un texte des 27 pays adopté en marge d’une réunion des ministres européens des Affaires intérieures à Luxembourg. Les mesures décidées jeudi ont pour effet de suspendre tout appui budgétaire accordé à Madagascar, ainsi que l’affectation de nouveaux moyens financiers au titre du 10e Fonds européen de développement. Elles n’affectent pas en revanche l’aide humanitaire et d’urgence ni certains projets bénéficiant directement à la population. Elles resteront en vigueur pendant douze mois. L’UE avait ouvert des « consultations » sur le sujet qu’elle a décidé jeudi de clore. « La partie malgache n’a pas formulé de proposition satisfaisante » au cours des consultations avec l’UE, déplore le texte adopté jeudi. Et « aucun consensus n’a été dégagé concernant la mise en oeuvre des accords politiques que les mouvances politiques du pays avaient signé l’année dernière. Par contre, les autorités de fait ont unilatéralement annoncé une feuille de route pour la transition », poursuit-il. Jugeant que la feuille de route était « inacceptable », l’UE a décidé jeudi de clore ses consultations. Mais le « dialogue politique » prévu par l’accord de Cotonou continuera, en coordination étroite avec la communauté internationale. Madagascar est plongée dans une nouvelle crise depuis fin 2008. Elle a conduit à l’éviction en mars 2009 de Marc Ravalomanana, qui vit depuis en exil en Afrique du Sud, et à son remplacement par M. Rajoelina, alors soutenu par l’armée. Après des accords signés en 2009 à Maputo et Addis Abeba mais restés lettre morte, une nouvelle tentative de médiation internationale s’est soldée par un échec début mai à Pretoria. Le président du régime en place à Madagascar, Andry Rajoelina, a récemment affirmé qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle, dont il a annoncé la tenue pour le 26 novembre prochain. Mais il a aussi demandé que les anciens présidents du pays aujourd’hui dans l’opposition ne soient pas davantage candidats à la présidentielle. Dans le cas où une « solution consensuelle pour un retour à l’ordre constitutionnel » puisse être trouvée, l’UE se réserve le droit de modifier ses mesures et « d’apporter son appui à une telle évolution », précise le texte adopté jeudi.


Al-Qaïda menace d’enlever des princes saoudiens


AFP / 03 juin 2010 16h25 DUBAI – Le numéro deux d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a menacé d’enlever des princes et des responsables saoudiens pour obtenir la libération d’une militante de premier plan arrêtée en Arabie saoudite, dans un enregistrement audio diffusé jeudi sur un site islamiste. Saïd al-Shihri, basé au Yémen et un ancien de Guantanamo, a exhorté les partisans d’Al-Qaïda à « collecter les informations et à inciter les musulmans à former des cellules pour enlever les chrétiens, les princes de la famille Al-Saoud et les grands responsables notamment les ministres et les officiers ». « Nous disons à nos soldats, faites ces enlèvements pour libérer les prisonniers », dont Haïla al-Kossaïr, arrêtée selon lui à Bouraïda, dans la région de Al-Qassim, au nord de Ryad. Elle est la veuve d’un membre d’Al-Qaïda tué dans une opération de sécurité des autorités saoudiennes il y a six ans. Elle est impliquée dans le recrutement et le financement de cellules d’Al-Qaïda, selon la télévision satellitaire Al-Arabiya basée à Dubaï. Saïd al-Shihri a également déploré le fait que cette arrestation, dont il n’a précisé ni la date ni les circonstances, « n’a provoqué que peu de réactions à Al-Qassim et dans l’ensemble de la péninsule arabique ». L’arrestation de cette Saoudienne n’a jamais été annoncée par les autorités de Ryad, engagées depuis 2003 dans des opérations d’éradication des membres du réseau dirigé par Oussama ben Laden, qui a été déchu de sa nationalité saoudienne. Après son retour de Guantanamo en 2007, Saïd al-Shihri avait suivi un programme de réhabilitation d’anciens membres d’Al-Qaïda conçu par les services de sécurité saoudiens. Mais il s’est enfui ensuite de son pays pour se rendre au Yémen. Il figure sur une liste de 85 personnes les plus recherchées par les autorités saoudiennes. C’est au Yémen que ce Saoudien a créé Aqpa en janvier 2009 avec le Yéménite Nasser al-Wahishi. Il s’agit en fait de la fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau dont le numéro un est Wahishi. Le gouvernement de Sanaa est passé à l’offensive contre les membres d’Al-Qaïda depuis l’attentat raté de Noël 2009 contre le vol Amsterdam-Detroit dont l’auteur, le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab aurait bénéficié d’un entraînement au Yémen. Al-Qaïda a également revendiqué des attentats contre les missions diplomatiques, les installations pétrolières et les touristes étrangers au Yémen. Aqpa a encore reconnu il y a quelques jours être derrière l’attaque contre le convoi de l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Sanaa le 26 avril. En février, Saïd al-Shihri avait appelé ses partisans à attaquer « partout les intérêts américains et croisés », s’en prenant déjà à la famille régnante en Arabie saoudite pour sa participation à la lutte contre Al-Qaïda. Il avait également affirmé l’ambition du réseau de prendre le contrôle du Bab el-Mandeb, un détroit stratégique commandant l’entrée de la mer Rouge.


France: le procès verbal de l’automobiliste en niqab classé sans suite


 
AFP / 03 juin 2010 19h49 LILLE (France) – Le procès-verbal dressé mercredi dans le nord de la France contre une automobiliste qui conduisait en portant un niqab, le voile islamique intégral que le gouvernement entend interdire prochainement, a été classé sans suite, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. La conductrice de 23 ans avait reçu une amende de 22 euros au motif qu’elle conduisait avec « un champ de visibilité insuffisant », selon une source policière. Elle avait dans un premier temps été prise pour un homme cagoulé par les motards de la police. Le procès-verbal a été classé sans suite pour un « motif strictement juridique », selon une source judiciaire, en raison de la référence par les forces de l’ordre à un article du code de la route qui n’est applicable qu’aux véhicules. Un autre article plus pertinent avait été utilisé en avril, lorsqu’un fait similaire avait suscité une vive polémique en France. Une femme de la région de Nantes (ouest) avait contesté une amende dressée pour port de niqab au volant et le débat avait débordé sur la situation de son mari qui, selon le gouvernement, serait polygame. Le gouvernement français a adopté le 19 mai un projet de loi d’interdiction du niqab et de la burqa en France, qui sera discuté par le Parlement en juillet. Le port du voile intégral sera banni de tout espace public, y compris la rue. Les contrevenantes s’exposeront à une amende de 150 euros et/ou un stage de citoyenneté visant à rappeler les valeurs républicaines.

 

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