29 mars 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2865 du 29.03.2008
 archives : www.tunisnews.net

 


AISPP:  Procès du 27 mars Le Temps:UGET- Le congrès de réunification les 25, 26 et 27 avril 2008 Le Temps: Le bout du tunnel pour les jeunes d’Om Larayès AFP: Film anti-islam: le site www.liveleak.com  retire Fitna de la diffusion AFP: Film anti-islam: la prudence reste de mise aux Pays-Bas AFP: AKP: la justice doit prendre en compte l’intérêt à long terme de la Turquie (Bruxelles) AFP: AKP: l’UE avertit la justice des effets à « long terme » de sa décision Rue89: Affaire Bruno Guigue: l’ironie, un droit menacé? come4news: Bruno Guigue répond au quotidien « Le Parisien »

Alterinfo.net: Israël et les crimes de son armée protégés: – Bruno Guigue l’honnête homme, sanctionné


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 27 mars 2008  
 
La deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abderrazak Ben Mena, a examiné aujourd’hui, jeudi 27 mars 2008, * l’affaire n°14877 dans laquelle sont déférés Saber Hamdi, Radhouane Hmaïdi, Haïder Nasri, Yousri Hamdi, Mejdi Gharbi, Khlil Boukhari, Jassem Mokni et Abderraouf Férid en vertu de la loi du 10 décembre 2003 « antiterroriste ». L’acte d’accusation comprend les accusations d’adhésion sur le territoire de la République à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger dans le but de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République, d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre une infraction terroriste sur le territoire de la République, de fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et autres produits et équipements similaires à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, de fourniture d’informations à une organisation en rapport avec les infractions terroristes pour l’aider à commettre des infractions terroristes. Maîtres Abdelfattah Mourou, Anouar Aouled Ali, Anouar Kousri, Radhia Nasraoui, Abderrahmane Karim, Noureddine Behiri et Samir Ben Amor se sont présentés pour assurer leur défense. Le juge a décidé d’examiner les demandes de libération et de fixer la date de la prochaine audience à l’issue des délibérations; * l’affaire n°15127 dans laquelle sont déférés : Jamel Kadri, Bilal Jilali, Tahar Assi, Mounaem Rabhi, Hichem Manafiki, Mohammed Sghaïer Omri, Maher Omri, Riadh, Omri, Ramzi Bekkari, Jounaïdi Rabhi, Tahar Zouidi, Riadh Zouidi et Sami Rabaâoui, en vertu de la loi du 10 décembre 2003 « antiterroriste ». Maîtres Rafia Mdini, Saïda Akrami, Samir Ben Amor se sont présentés pour assurer leur défense. Le juge a décidé d’examiner les demandes de libération et de fixer la date de la prochaine audience à l’issue des délibérations. * La cinquième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Touhami El Hafi, a examiné aujourd’hui 27 mars 2008, l’affaire n° 15169 dans laquelle sont déférés Khaled Dridi, Houssine Gmati, Nizar Laskri, Karim Kharroubi (en état d’arrestation), Hassen Boujnayeh, Lamine Zayani, Salem Dridi, Ayachi Khaldi, Souhaïl Dridi, Boubaker Ben Moghrem, Issam Ben Aïssa , accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République, d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République. Maîtres Samir Ben Amor, Kalthoum Zaoui et Hatem Lahmar se sont présentés pour assurer leur défense. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 10 avril 2008. La douzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Ridha Derouiche, a examiné aujourd’hui 27 mars 2008, * l’affaire n°10619 dans laquelle sont déférés Mohammed Lamine Latrèche, Tarek Issa, Chadli Mahjoub, Mohammed Ouassim Belhajj, Ghassen Bouamrine et Nizar Razgallah, accusés d’adhésion à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs, de cotisations dans le but de financer une organisation en rapport avec les infractions terroristes. Ils ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement en première instance. Maîtres Abdelfattah Mourou, Samir Ben Amor, Radhia Nasraoui, Choukri Belaïd, Thoraya Bouhajer, Slimane Jelassi avaient plaidé le 3 mars 2008, mais le commission de la défense avait décidé de suspendre les délibérations pour prendre connaissance d’un jugement pénal en lien avec l’affaire. Lors de l’audience de ce jour, les avocats s’en sont tenus à leurs plaidoiries antérieures. Le juge a décidé de mettre l’affaire en délibération et de prononcer le jugement. * l’affaire n°15041 dans laquelle sont déférés Mounir Ouchtati, Zyed Lamouri, Mohammed Atoui, Ramzi Romdhani et Safouane Laamouri (en état d’arrestation), ainsi que Karim Arfaoui, Chedli Lamouchi, Choukri Boughdiri et Sami Lhouimli (en liberté), et Yassine Ferchichi, Riadh Barhoumi, Sami Essid, Kaïs Melliti, Safaouane Ayari et Ridha Yahyaoui (en fuite), accusé d’incitation à commettre des infractions terroristes, d’utilisation d’un mot, d’un nom et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, d’adhésion à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’adhésion sur le territoire de la République et à l’étranger à une organisation terroriste, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste en Tunisie et à l’étranger, de mise à disposition d’un local de réunion, d’hébergement de membres de l’entente et de personnes en rapport avec les infractions terroristes, d’adhésion hors du territoire de la République à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de concrétise ses objectifs, d’entraînements militaires hors du territoire de la République en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République et à l’étranger. Maîtres Anouar Aouled Ali, Samir Ben Amor, Choukri Belaïd se sont présentés pour assurer leur défense. L’audience a donné lieu à un vif échange entre le juge et l’accusé Ramzi Romdhani qui a dit au juge Mehrez Hammami : « Vous ne faites qu’obéir aux ordres des agents de la Sécurité de l’Etat, et vous m’avez condamné à l’emprisonnement dans un autre affaire de façon inique » Pour la Commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Ben Amor (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

 

Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET)

Le congrès de réunification les 25, 26 et 27 avril 2008

 Le 25ème congrès de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) se tiendra les 25, 26 et 27 avril 2008 à la faculté des sciences de Bizerte, ainsi a décidé la commission administrative de l’organisation estudiantine qui s’est réunie le jeudi 27 mars.

 

Une réunion prévue initialement à la faculté des sciences de Tunis mais qui s’est tenue au siège de l’UGET à Tunis et qui a duré jusqu’au vendredi 4 heures du matin.

 

A cette occasion les membres de la commission administrative ont examiné la validité des élections des délégués du congrès qui se sont déroulées dans 44 établissements universitaires et ont décidé de refaire les élections dans deux établissements dans un délai d’une semaine pour non conformité au règlement régissant ces élections ils ont aussi recommandé d’organiser des élections dans les établissement restants d’ici le 5 avril. Ce 25ème congrès se tiendra sous le signe « Pour une UGET au service des étudiants et pour une université au service de la nation ».

 

Sensibilités

 

Un congrès que ses initiateurs tiennent à ce qu’il soit celui de la réunification de toutes les sensibilités au sein de l’université même si ceux se réclamant comme des sociaux de gauche se sont retirés de la commission qui s’est chargée des préparatifs du congrès notamment, du déroulement des élections de base et de la distribution des cartes d’adhésion.

 

La commission administrative a aussi décidé le gel des activités de Mounir Kheireddine ancien trésorier de l’UGET en attendant la décision du congrès.

 

Néjib SASSI

 

(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le 29 mars 2008)


Le bout du tunnel pour les jeunes d’Om Larayès

 

    * Deux groupes de 4 jeunes chacun, formeront deux entreprises de sous-traitance dans le domaine de l’environnement.

    * 15 diplômés seront recrutés en tant que cadres dans des entreprises de travaux publics

 

 Des simples projets de sous-traitance dans le domaine de l’environnement, c’est ce que 23 diplômés du supérieur d’Om Larayès ont pu décrocher comme travail après trois mois de protestations.

 

 C’est une solution provisoire qui pourrait subvenir à leurs besoins à moyen terme, lors des 4 ou 5 prochaines années. Mais, ils ne perdent pas espoir. Ils attendent toujours que l’Etat leur offre des opportunités de travail durable.

 

Est-ce le calme après la tempête ? La délégation d’Om Larayès retrouve son rythme de vie ordinaire après trois mois d’événements hors du commun. Le groupe des jeunes diplômés du supérieur en quête d’emploi fixe dans leur propre localité ont réussi à trouver un compromis avec les autorités de tutelle concernant l’appel d’offres de sous-traitance dans le domaine de l’environnement et de la propreté de la ville. Dorénavant, cette tâche sera confiée aux jeunes de la délégation qui ont résidé trois mois dans une tente au siège d’Union locale des Travailleurs Tunisiens. Pour ce faire, deux groupes de travail, composés chacun de 4 diplômés de supérieur effectueront les opérations de sous-traitance de la propreté d’Om Larayès. A signaler dans ce cadre que l’appel d’offres n’a pas été décroché totalement par les jeunes. « Nous avons, en fait, réussi à avoir une partie de cette offre soit le un sixième », selon Jamal Alaya, Coordinateur de la Commission Locale  de la Défense des Chômeurs, Diplômés du Supérieur.

 

De plus, 15 diplômés ayant revendiqué leur droit au travail seront recrutés en tant que cadres dans d’autres entreprises de sous-traitance et de travaux publics, toujours dans le secteur de l’environnement.

  

Moyens de financement

 

Mais quelles sont les sources de financement de ces projets ? Les futurs promoteurs auront certes, recours à la Banque Tunisienne de Solidarité. Le Fonds de Réorientation et de Développement des Centres Miniers contribuera de son côté au financement des projets et ce en couvrant, notamment le remboursement des crédits.

 

Ces solutions ne sont pas générales. Seuls les 23 diplômés qui ont démontré une ténacité quant à la question ont réussi à décrocher un travail. Il s’agit d’un premier pas qui pourrait à long terme ouvrir des nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes de la ville. « Nous pourrions ainsi monter une entreprise rentable économiquement, comme nous allons contribuer à la protection de l’environnement de notre localité longtemps massacré par les émissions de la CPG », témoigne Mourad diplômé de l’IHEC. Le jeune se montre ambitieux quant à la société qu’il compte développer avec ses concitoyens. Est-ce ainsi un nouvel horizon qui s’ouvre à ces jeunes ?

 

D’ailleurs leur travail semble ne pas s’arrêter à ce niveau. Ils attendent avec impatience l’affectation des recrutés dans la Compagnie de Phosphate de Gafsa. A rappeler que les résultats de ce concours tant attendu par les citoyens de la ville a fait l’objet d’une large manifestation il y a deux mois.

 

L’emploi dans les régions de l’intérieur du pays pose problème aussi bien pour les diplômés du supérieur que ceux qui n’ont pas poursuivi une formation universitaire. Cette question se pose de façon accrue dans six régions, plus particulièrement celles de l’Ouest. Bien que l’Etat ait arrêté des solutions et des mesures particulières dans ces zones prioritaires, le taux de chômage dépasse celui affiché au niveau national.

 

Sana FARHAT

 

(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le 29 mars 2008)


 

Film anti-islam: le site www.liveleak.com  retire Fitna de la diffusion

 

AFP, le 29 mars 2008 à 01h08

 

LA HAYE, 29 mars 2008 (AFP) – Le site internet www.liveleak.com  a retiré le film anti-islam Fitna du député néerlandais d’extrême-droite Geert Wilders de la diffusion suite à des menaces contre son personnel, a-t-il indiqué dans la soirée de vendredi à samedi.

 

« C’est un triste jour pour la liberté d’expression, mais la sécurité de notre personnel passe avant tout (…) le prix à payer est trop élevé », dit le site, basé au Royaume-Uni, dans une déclaration mise en ligne.

 

Le site indique avoir reçu des menaces « très sérieuses contre son personnel », qui « ne lui laissent pas d’autre choix que de retirer le film des serveurs ».

 

Geert Wilders a estimé que « c’est terrible que ces menaces portent un grave coup à la liberté d’expression », mais a indiqué à l’agence ANP comprendre la décision du site.

Fitna reste disponible sur d’autres sites internet, dont www.youtube.com.

 

Le film, dont le titre signifie en arabe division et conflit au sein de l’islam, a été diffusé jeudi soir. Il a été accueilli dans le calme aux Pays-Bas et à l’étranger.

 

Fitna mélange des images violentes de terrorisme ou d’exécutions dans des pays musulmans avec des sourates du Coran, justifiant les châtiments pour les non-musulmans.

 

Cet amalgame a été dénoncé dès jeudi par le Premier ministre néerlandais, alors que vendredi de nombreux pays musulmans dénonçaient le film et plusieurs chancelleries occidentales regrettaient qu’il ait été diffusé.

 

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fermement condamné vendredi la diffusion du film, jugeant que rien ne « justifie un discours de haine ou l’incitation à la violence ».

 

Des responsables de la communauté islamique des Pays-Bas ont appelé le monde musulman au « calme » et à une « réponse responsable », et semblaient vendredi soir avoir été entendus.


 

Film anti-islam: la prudence reste de mise aux Pays-Bas

AFP, le 29 mars 2008 à 16h50

 

Par Gerald de HEMPTINNE

 

LA HAYE, 29 mars 2008 (AFP) – La prudence restait de mise samedi aux Pays-Bas, le royaume craignant que la diffusion du film anti-islam du député d’extrême-droite Geert Wilders ne l’entraîne dans une crise avec les pays musulmans.

La diffusion du court-métrage jeudi, n’a guère fait de remous aux Pays-Bas: à Utrecht (centre), deux voitures ont été incendiées dans la nuit de vendredi à samedi, mais les forces de l’ordre ne disposaient pas d’assez d’éléments pour affirmer avec certitude que cet acte de vandalisme était lié à « Fitna ».

Pourtant le gouvernement de La Haye restait vigilant, sachant que si à l’intérieur des frontières la paix régnait, il pouvait en être autrement au-delà, comme lors de la publication au Danemark de

caricatures de Mahomet qui avaient provoqué des réactions tardives mais violentes.

Déjà vendredi soir, au Royaume-Uni, le site internet www.liveleak.com, par lequel M. Wilders avait diffusé « Fitna », a retiré le film de la diffusion, après avoir reçu des menaces contre son personnel. Mais le film restait visible sur de nombreux sites, dont YouTube.

Le film mélange des images violentes de terrorisme ou d’exécutions dans des pays musulmans avec des sourates du Coran, justifiant notamment les châtiments pour les non-musulmans.

« Il y a assez de raisons de rester attentifs. On n’y est pas encore (…). Parfois les conséquences réelles ne se voient que plusieurs mois après », a déclaré le Premier ministre néerlandais Jan

Peter Balkenende vendredi.

Samedi, l’attention de la presse néerlandaise était largement tournée vers l’étranger, où, malgré l’absence de manifestation de violence dirigée contre les Pays-Bas, de nombreuses critiques se

sont fait entendre.

Les dernières en date venaient d’Egypte, d’Afghanistan et de Mauritanie.

Le Caire s’est dit « indigné » par le film, appelant les pays occidentaux à légiférer pour empêcher les « offenses » aux religions.

« Même si le gouvernement néerlandais s’est distancé du film qu’il a condamné, le ministère de l’Information et de la Culture veut que ce gouvernement et les médias du monde interdisent ce film », a déclaré pour sa part le ministère de la Culture afghan.

En Mauritanie, des participants à un colloque international du Centre international pour le renouveau et la guidance (CIRG) sur la diffusion de la pensée musulmane ont « dénoncé et condamné la projection (…) d’un film qui touche à l’Islam (…) et qui est

d’une bassesse qui est à l’image de la valeur morale et intellectuelle de son réalisateur ».

Ces reproches s’ajoutent à ceux, déjà nombreux, de pays comme Singapour, l’Indonésie, le Bangladesh, le Pakistan et l’Iran. En Jordanie, des responsables de médias ont menacé vendredi de lancer une campagne de boycott de produits néerlandais.

« Si les musulmans s’unissent, il sera aisé d’agir. Si nous boycottons les produits néerlandais, ils devront fermer leurs entreprises », a pour sa part estimé l’ancien chef de gouvernement de

Malaisie, pays peuplé majoritairement de musulmans.

Cette menace préoccupe le patronat néerlandais qui a fait savoir samedi au quotidien Het Financieel Dagblad qu’il envisageait de réclamer des dédommagements au député en cas de boycott.

Une grande partie des critiques adressées au chef de l’extrême-droite néerlandaise vient de pays occidentaux, de nombreuses chancelleries, ainsi que la présidence slovène de l’Union européenne ou le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, ayant regretté la sortie du film.

Geert Wilders est à la tête du Parti pour la liberté (9 sièges sur 150 au parlement), et a demandé l’interdiction du Coran, qu’il qualifie de « fasciste », aux Pays-Bas.

 


 

AKP: la justice doit prendre en compte l’intérêt à long terme de la Turquie (Bruxelles)

 

AFP, le 29 mars 2008 à 15h44

 

BRDO PRI KRANJU (Slovénie), 29 mars 2008 (AFP) – La Commission européenne a espéré samedi que la justice turque, qui devrait se prononcer lundi sur la recevabilité d’une demande d’interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, prenne en compte « l’intérêt à long terme » de la Turquie.

« J’espère que les juges prendront en compte l’intérêt à long terme de la Turquie », a déclaré le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn lors d’une conférence de presse à l’issue

d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Brdo pri Kranju (Slovénie).

Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan avait prévenu jeudi qu’une éventuelle interdiction de l’AKP pourrait conduire à une suspension des négociations d’adhésion avec l’Union européenne, commencées en octobre 2005.

« Comme je l’ai déjà dit, dans une démocratie normale, ce genre de problèmes se règle dans les urnes et pas dans un tribunal », a continué samedi le commissaire Rehn, soulignant une « erreur » dans le système constitutionnel turc dont l’UE ne cesse de réclamer une modification.

Le procureur de la Cour de cassation turque accuse l’AKP d' »activités allant à l’encontre de la laïcité ».

 

 


AKP: l’UE avertit la justice des effets à « long terme » de sa décision

AFP, le 29 mars 2008 à 17h05

 

 

BRDO PRI KRANJU (Slovénie), 29 mars 2008 (AFP) – La Commission européenne a appelé samedi la justice turque, qui doit se prononcer lundi sur la recevabilité d’une demande d’interdiction du parti AKP au pouvoir, à prendre en compte « l’intérêt à long terme » de la

Turquie.

La Commission européenne a également laissé planer la menace d’une nouvelle perturbation des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, qui n’avancent qu’au ralenti depuis leur ouverture officielle en octobre 2005.

« J’espère que les juges de la Cour constitutionnelle prendront en compte l’intérêt à long terme de la Turquie », qui est « d’être une démocratie européenne d’importance, qui respecte tous les principes démocratiques », a déclaré le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn, lors d’un point presse à Brdo pri Kranju, près de Ljubljana.

Le cadre de ces négociations stipule qu’en cas de « violation grave des principes démocratiques » par la Turquie, « la Commission est obligée de regarder quelles ramifications cela pourrait avoir

sur les négociations », a-t-il déclaré. « J’espère que la raison prévaudra, mais il ne faut pas

sous-estimer les ramifications potentielles », a-t-il ajouté.

Il a également fait valoir que cet « épisode a révélé une +erreur système+ dans le cadre constitutionnel turc », et rappelé que l’UE appelait depuis longtemps à une réforme constitutionnelle en Turquie.

« Comme je l’ai déjà dit, dans une démocratie normale, ce genre de problèmes se règle dans les urnes et pas devant les tribunaux », a-t-il encore ajouté.

M. Rehn a ajouté qu’il avait soulevé ce problème, qui « m’inquiète de plus en plus », lors du déjeuner auquel il participait samedi avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE et des

pays candidats à une adhésion à l’Union européenne, y compris le Turc Ali Babacan.

M. Babacan avait lui-même prévenu jeudi qu’une éventuelle interdiction de l’AKP pourrait conduire à une suspension des négociations d’adhésion avec l’Union européenne.

Le procureur de la Cour de cassation turque, qui a saisi la cour

constitutionnelle, accuse l’AKP d' »activités allant à l’encontre de la laïcité ». La Cour doit commencer à débattre lundi pour décider si la demande du procureur est recevable sur la forme, avant de se pencher éventuellement sur le fond du dossier. Un verdict final n’est pas attendu avant plusieurs mois.

L’AKP, issu de la mouvance islamiste, affirme avoir rompu avec l’islam politique et se définit comme un parti « démocrate conservateur ».

 

 


 

 

Affaire Bruno Guigue: l’ironie, un droit menacé?

Par Tom Hill (Chercheur et journaliste)   

 

L’ex-sous-préfet de Saintes Bruno Guigue fera-t-il appel de la décision de la ministre de l’Intérieur de le rétrograder de ses fonctions, officiellement pour manquement au droit de réserve dans un article « violemment anti-israélien »? L’intéressé est pour le moins ambigu après sa conférence à la librairie Résistances du XVIIème arrondissement jeudi soir:

 

« Ecoutez, je crois que je vais tirer les conséquences de la décision du Ministère. (…) J’ai été très étonné de la façon dont cette affaire a été médiatisée. Et expliquée. Ce n’est pas la décision qui pose problème; c’est la façon dont elle a été bouclée. Je n’en dirai pas plus. »

 

PRÉFET n. m. Haut fonctionnaire qui est de droite sous la droite, de gauche sous la gauche et en prison à la Libération.

 

L’à présent simple « diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA », tel qu’il signait les tribunes qui lui ont valu son limogeage, a tenu parole tout au long de son intervention, à l’énoncé sciemment vague -« Les enjeux de la situation au Proche-Orient ». Celle-ci n’a, miraculeusement compte tenu du contexte, pas dévié de son sujet, aussi vaste soit-il. Pas un mot explicite de la part de Guigue sur les enjeux de sa situation personnelle, si ce n’est en réponse à une question sur les raisons de ses prises de position publiques: la question du Proche-Orient intéressant tout citoyen, « ce serait une honte de se taire. »

 

Au-delà, le normalien discourt sans nulle violence dans les propos: calme, citant Aristote, Robespierre ou les philosophes sionistes des années 30, que bien peu de ceux qui l’attaquent auront pris la peine de lire, tirant des analogies fouillées des histoires coloniales française et australienne.

 

Pour tout spécialiste de la question, l’analyse qu’il développe, tirée de ses deux livres sur le conflit israélo-arabe, n’est remarquable, à cette occasion du moins, que par sa clarté et son érudition. Guigue le conférencier répond brillamment à un risque de dégénérescence des questions qui lui sont posées par une longue exégèse de Montesquieu.

 

Sa conclusion –celle à laquelle s’adressait, trop feignent de l’oublier, sa désormais célèbre tribune– n’a décidément rien de violent ni d’anti-israélien, sinon par inférence douteuse du lecteur: « Il faut sauver l’ONU. C’est là l’urgence. » Sa référence est le règne du droit international, idéal à priori devant prêter bien peu à controverse, n’étaient-ce les non moins célèbres manquements bientôt soixantenaires d’Israël à ce même droit.

 

Les seules objections recevables qu’on pourrait opposer à cette intervention, sinon à la tribune incriminée, devraient donc être d’ordre académique voire politique –bien loin de l’opprobre jeté par, pour ne citer qu’un exemple, Bernard-Henri Lévy dans sa chronique du Point, qui juge « particulièrement infect » un précédent article de Guigue sur le Darfour, tout en réclamant que ne soit pas franchie « la ligne jaune qui sépare le vrai débat de l’injure à la personne et au nom… »

 

Un discours banal sur le fond

 

Quel serait donc le crime de Bruno Guigue, chantre d’un discours qui n’a rien que de très banal sur le fond pour tout chercheur (du moins anglo-saxon) sur les questions soulevées? (J’en suis un.) Rappelons les phrases tirées de sa tribune citées à l’envi: qu’Israël serait le « seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles »; et que « grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le Shabbat. »

 

Qu’Israël torture, qu’on n’y travaille pas le Shabbat, qu’au moins une tristement célèbre écolière palestinienne ait été tuée par un sniper israélien chemin de l’école (à Rafah, soyons précis; elle s’appelait Iman al-Hams), sont des faits que nul lecteur honnête et averti ne songerait contester.

 

L’ironie, le vrai crime de Bruno Guigue

 

Le vrai crime de Bruno Guigue aurait été, semble-t-il, non pas de rappeler ces vérités –dont l’article d’Esther Benbassa pour Rue89 relève les très sérieuses sources– mais d’oser le faire avec ironie. Et c’est bien là-dessus que même ses défenseurs hésitent à le suivre, telle Benbassa, qui regrette « certains arguments qui apparaissent forcément au lecteur non averti comme quelque peu douteux », ou qui « reviennent indirectement à faire écho à certaines vulgates d’ultragauche ou antisémites. »

 

La conclusion qui semble s’imposer est qu’on peut effectivement critiquer Israël en France (à sa conférence, Guigue l’admet volontiers lui-même, tout en soulignant et incarnant les limites de cette critique) mais à la condition expresse de ne pas forcer le trait –autrement dit, de ne rien dire qui puisse être détourné, obligation inateignable et évidemment inadmissible. Parlez-en, nous sommes de tout cœur avec vous, mais, de grâce, sans ironie! semble-t-on l’enjoindre.

 

Le devoir de réserve vis-à-vis d’Israël en serait donc un, non de contenu, mais de style; mais c’est justement pour le droit à choisir son style que plaide, à son corps défendant, Bruno Guigue, lui dont le style est d’ordinaire, si l’on en croit cette conférence, si rigoureusement académique dans la manière, du moins de réfléchir.

 

Une simple tentative d’être « objectif » et « cohérent »

 

Au cours de la soirée il se réclame à plusieurs reprises d’une simple tentative d’être « objectif » et « cohérent » sur des questions urgentes, et l’absence d’idéologie dans son propos plaide en la faveur de sa bonne foi. Que d’autres puissent le déformer n’engage, on ose espérer, qu’eux-mêmes, et on ne choisit pas l’usage de ses termes par d’autres à d’autres fins, ni ne peut-on être condamné pour leurs excès.

 

A la sortie un auditeur remarque, à vérifier, que le dernier sous-préfet à être remercié pour une question d’opinion s’appelait… Jean Moulin, en juin 1940. Bruno Guigue n’en demande pas tant. Si l’on en fait un martyr de la liberté d’expression, ce sera bien malgré lui, son tempérament et son style sans prétentions, résolument neutre mises à part les rares ironies pour lesquelles on l’accable aujourd’hui. S’il ne défendait que le droit à user de cette ironie, son cas aura peut-être servi à quelque chose.

 

(Source : le site « Rue89 », le 28/03/2008 à 18h39)

lien : http://www.rue89.com/2008/03/28/affaire-bruno-guigue-l%E2%80%99ironie-un-droit-menace

 

 


Bruno Guigue répond au quotidien « Le Parisien »

par Zel_A –

 

Une bien brève déclaration, pour le désormais célèbre « sous-préfet limogé ». Bruno Guigue, joint au téléphone par un journaliste du quotidien « Le Parisien », a ainsi commenté son limogeage : « C’est une décision discrétionnaire du gouvernement sur laquelle je ne ferai aucun commentaire. J’en prends acte. »

 

Réagissant aux explications du ministère de l’Intérieur, qui faisait état non seulement d’une violation d’un devoir de réserve, mais également de la publication d’une tribune « violemment anti-israélienne », l’homme répond : « Je ne suis pas violemment anti-israélien, ça ne veut rien dire. »

 

Ajoutant : « Je pense seulement que la paix au Proche-Orient passe par l’application du droit international. Est-ce un délit ? Je fais des analyses géopolitiques depuis dix ans. Je le fais en dehors de mes fonctions. Je le fais sans les mentionner et en dehors du département où sont mes fonctions. Il s’agit d’une matière qui n’a rien à voir avec l’activité professionnelle qui est la mienne et les responsabilités que j’exerce localement. »

 

Ira-t-il jusqu’à exposer ces arguments devant le Conseil d’Etat ? La question n’est pas abordée ; La juridiction suprême a souvent exposé que le fait d’agir en dehors de ses fonctions n’exemptait pas de l’imprécis « devoir de réserve »…

 

Puis Bruno Guigue s’étonne de « la médiatisation excessive de cette affaire, qui n’est pas de [son] fait. » Ce n’est pourtant pas tous les jours qu’un sous-préfet est limogé. Sans compter que critiquer Israël est une activité qui ne passe guère inaperçue.

 

(Source : le site « www.come4news.com », le 24 mars 2008)

Lien : http://www.come4news.com/bruno-guigue-repond-au-quotidien-le-parisien–206213.html

 

 


Le procès médiatique de Bruno Guigue, un exemple expiatoire ?

Par : mazzir@laposte.net

 

Bruno Guigue, limogé, pour avoir analysé, un article du Monde, dans lequel les défenseurs de la politique de colonisation de la Palestine, pourfendait l’ONU, à coups de fausses citations.

 

Le devoir de réserve invoqué est un fétu de paille. Les véritables raisons sont illégitimes. Elles obéissent à des injonctions communautaristes. Elles soulignent la volonté du gouvernement, de faire de l’Etat républicain, de ces fonctionnaires, des soutiens, au pire, silencieux, d’un Etat étranger engagé dans une colonisation militaire de la Palestine, et un ethnocide des Palestiniens en tant que Peuple.

 

Ce n’est ni la mission le rôle des fonctionnaires. C’est pourquoi, cette orientation du gouvernement doit être combattue

 

Tout mon soutien au sous-préfet Bruno Guigue, limogé pour avoir répondu à une Tribune de pure propagande sioniste, du journal Le Monde.

 

M. Guigue défendez-vous, auprès du Tribunal administratif, voire la cour européenne de justice, si nécessaire. Je suis fonctionnaire. C’est la liberté de critique d’un Etat criminel et ouvertement raciste, qui est remise en cause, par des moyens coercitifs. L’Etat sioniste impose la mention de la religion sur la carte d’identité pour appliquer une ségrégation à l’encontre des non-juifs, les mariages entre Israéliens et Palestiniens sont interdit.

 

Le gouvernement a voulu faire de vous, un exemple expiatoire ? En d’autres temps, le général le plus gradé de France, Paris de la Bollardière, a du affronter tous les défenseurs haineux de l’Algérie française.

 

Défendez-vous ! Défendez-nous ! Nous sommes avec vous.

 

TF1 et F2 ont répété les seuls accusations de la ministre. Le point de vue de M. Guigue est absent. L’ORTF ES BIEN VIVANTE. . Pour TF1, « Une tribune violemment anti-isarélienne » . TF1 a tout simplement recopié l’article de l’AFP, F2 une bonne partie.

 

L’AFP est à la source de bien de campagnes crapuleuses, dans le but de calomnier et discréditer une personne ou une association. L’info, une accusation digne d’un procureur dénuée de toute objectivité, est reprise et répétée par l’ensemble des médias commerciaux, ce qui lui donne son caractère consensuel, véridique. Si tous les médias le disent, c’est donc vrai.

France 2 cite 2 phrases de l’AFP sorties de leur contexte, sans jamais donner la source, Oumma.com. Ces deux phrases énoncent des faits aisément vérifiables dont est victime le peuple Palestinien, et que dénoncent des Israéliens choqués par tant de barbarie sioniste.

 

Jamais, les journalistes ne disent que Bruno Guigue répondait à un article du Monde, où des personnalités pro-Israéliennes tentaient de discréditer, par des mensonges éhontés, les membres du conseil des droits de l’homme à l’ONU.

 

Jamais, ils ne disent que les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Iran sont aussi critiqués dans cet article.

 

Le devoir de réserve impose à de hauts-fonctionnaires de se taire sur des affaires en cours qui rélève de sa fonction. Lla politique coloniale et d’assassinat collectif de l’Etat d’Israël fait-elle partie des fonctions d’un haut-fonctionnaire ?

 

Le devoir de réserve n’impose pas de se taire sur des massacres en cours contre des populations civiles sous occupations militaires étrangères ! Nombreux sont les hauts-fonctionnaires à s’exprimer sur des sujets internationaux, à l’écrit ou à l’oral !

 

Bruno Guigue n’a fait que démontrer la malhonnêteté intellectuelle de personnes privées qui aspirent à la disparition de l’ONU, en tant qu’obstacle à la politique d’expansion coloniale de l’Etat d’Israël. Comme tout citoyen, la constitution française lui garantie la liberté d’expression sur des sujets ne touchant pas à des affaires en cours dont il à la charge.

 

Sur France2, on apprend « alerté, la communauté juive est furieuse. Le ministre de l’intérieur met immédiatement fin au fonction de Bruno Guigue ». Parler de « communauté juive » constitue une prise de position et une justification communautariste, qui n’a rien à voir avec le droit de réserve.

 

En tenant secret l’organisation religieuse à l’origine de cette décision, le gouvernement révèle son malaise, ‘il n’ose dire, qu’il se soumet à des injonctions communautaristes. Un malaise d’autant plus grand, qu’on aura noté l’absence d Alliot Marie pour défendre cette décision. C’est le porte-parole du gouvernement qui défend cette décision.

 

Au delà, du sous-préfet, je crains qu’on ne veuille, par ce moyen, intimider tous ceux, ouvriers, journalistes, fonctionnaires, intellectuels, qui ont à coeur de dénoncer les actes racistes et criminelles de l’Etat sioniste. L’affaire est grave. Cette fois-ci, le gouvernement remets en cause le droit de critiquer la politique de l’Etat sioniste.

 

Le CRIF est-il à l’origine de cette décision ? Sur son site, nombreuses sont les injonctions martiales adressées aux rédactions médiatiques, pour recadrer tel ou tel journaliste, au nom de la défense de la politique du gouvernement israélien ! En voici un exemple :  » le journaliste Philippe Rochot a failli à l’éthique de son métier. Ses propos, qui vont à l’encontre des prises de position de l’ensemble de la classe politique française, engagent la chaîne nationale France 2. Le CRIF attend des dirigeants de France 2 une réaction sans équivoque à ces déclarations d’une extrême gravité. »

 

Véritable police sioniste de la pensée , le Crif, voudraient enfermer les juifs dans un ghetto communautariste israélien, faire de chaque juif, un défenseur inconditionnel, un soldat de la politique de colonisation de l’ Etat sioniste. Il n’y a pas plus de communauté juif, chrétienne ou musulmane. Il y a des citoyens libres de leur opinion et de leur croyance. En s’arrogeant, le titre usurpatoire de « représentant de la communauté juive », le Crif dicte et somme les rédactions de presse et le gouvernement de condamner ceux qui critiquent l’Etat d’Israël. L’Etat sioniste mène une guerre totale sur tous les fronts. La Crif est le bras armé de cette guerre de l’information qu’il mène contre les journalistes.

 

Jusqu’à quand l’Etat français va-t-il aider une puissance étrangère à mener un conflit raciste, foncièrement islamophoble et anti-arabe sur le territoire nationale ?

 

Le seul qui devrait être limogé, c’est le gouvernement lui-même ! Ce gouvernement s’oppose à la liberté d’expression des citoyens, pour sastifaire des revendications communautaristes dont l’objectif est de transformer les médias et l’Etat en un appareil de propagande de la politique coloniale israélienne.

 

Le gouvernement est sorti de son devoir d’impartialité. Par son zèle affiché à répondre aux diktats communautariste , il devient illégitime. Il ne se place plus sous le contrôle des lois républicaines. Il soumet les lois républicaines et ceux qui en sont la garantie, à la volonté d’un Etat étranger dont les objectifs sont d’éradiquer le peuple palestinien de ses terres, par des moyens militaires.

 

Dès lors, il est clair que le gouvernement utilise l’Etat pour soutenir l’ethnocide du peuple palestinien. Par conséquent, le devoir de chaque citoyen, de chaque fonctionnaire est de s’y opposer, de combattre et d’enfreindre toutes les décisions qui nous engagent à soutenir et servir la politique coloniale de l’Etat sioniste.

 

En tant que fonctionnaire, comme d’autres, je continuerai à dénoncer et critiquer l’Etat sioniste pour ses spoliations et ses pillage des ressources palestiniennes. Ses lois et ses pratiques sionistes légitiment un racisme haineux dont les punitions collectives sont un moyen pour éradiquer le peuple palestinien de ses terres.

 

 

(Source : l’agence de presse associative « alterinfo.net» (France), le 24 mars 2008)

Lien : http://www.alterinfo.net/Le-proces-mediatique-de-Bruno-Guigue,-un-exemple-expiatoire-_a18047.html

 

 


 

Israël et les crimes de son armée protégés:

Bruno Guigue l’honnête homme, sanctionné

 

M. Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes, a été récemment limogé pour avoir diffusé, sur le site Oumma.com, un article intitulé « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU ». M. Guigue a, par ailleurs, publié plusieurs livres sur le conflit israélo-arabe et la situation au Proche-Orient (*) et ses opinions à ce sujet étaient connues.

 

Israël et les crimes de son armée protégés: Bruno Guigue l’honnête homme, sanctionné

 

Pourquoi donc l’a-t-on limogé maintenant ? Pourquoi n’a-t-on retenu que deux seules phrases, extraites du long article qui s’en prenait essentiellement à une tribune publiée dans Le Monde sous le titre « L’ONU contre les droits de l’homme » [1] ; tribune signée notamment par Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel ?

 

C’est la question pertinente qui est posée dans un article qui mérite, à notre avis, une lecture exhaustive [2].

 

L’auteur de cet article, Nidal, trouve une première explication à la question posée, dans le fait qu’« Israël lance sa campagne contre Durban 2 » [3].

 

– Il relève, en effet, que « le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU organise en 2009 une seconde conférence mondiale contre le racisme à Durban, après celle de 2001, dénoncée par Israël et les États-Unis comme un « cirque » antisémite et anti-israélien ».

 

– Il observe que, depuis février 2008, « les milieux sionistes se passionnent pour la préparation de cette conférence (alors que le sujet ne passionne tout de même pas les foules) : il faut délégitimer la conférence de manière préventive ».

 

– Il remarque que tel apparaît bien le but de la tribune publiée dans Le Monde sous le titre « L’ONU contre les droits de l’homme », et qui dénonce le « Conseil des droits de l’homme », organisateur de la conférence de Durban (tribune contre laquelle a réagi M. Guigue dans l’article qui lui est reproché).

 

– Il trouve une seconde explication dans une volonté de « mise au pas de l’exécutif » de la part d’un nouveau gouvernement pro-israélien qui « aura le sentiment de se heurter à une administration moins… convaincue », et dans le fait que « l’orientation « pro-arabe » de l’administration française est au cœur des préoccupations des agitateurs pro-israéliens ».

 

– Il relève enfin, exemples à l’appui, que le « devoir de réserve » invoqué pour limoger M. Guigue ne s’applique, à sens unique, que lorsque l’on s’en prend à Israël, et pas quand on s’en prend aux musulmans.

 

Il nous paraît que l’auteur de cet article a bien vu les enjeux de l’affaire et la stratégie mise en œuvre.

 

Le lancement et la manipulation de débats (qui vont dans le sens de la politique belliciste néoconservatrice des Etats-Unis et de leur nouveau petit caniche sarkozyien – contre Durban, contre le Soudan au sujet du Darfour, contre la Chine par Tibétains instrumentalisés et interposés, contre Chavez, contre le Hamas, contre le Hezbollah, l’Iran, la Syrie, etc.) contre les cibles du lobby pro-israélien français a commencé il y a fort longtemps. Mais elle est devenue très efficace depuis que les prétendus « nouveaux philosophes » (qui n’ont jamais rien apporté à la philosophie) sont dans les coulisses de la présidence Sarkozy.

 

Quant au fait que l’UJPF (Union Juive Française pour la Paix) ait apporté son soutien [4] à Bruno Guigue, on ne peut que s’en féliciter. Mais cela ne permet pas d’oublier que des responsables de cette association se sont employés, ces dernières années, à lancer des appels à la « vigilance », à isoler et ostraciser nombre de gens en les accusant à tort et à travers d’« antisémitisme » parce qu’ils critiquaient la politique d’Israël d’une manière qui ne leur convenait pas (pour des raisons idéologiques ?), et à alimenter des campagnes mensongères.

 

On pourra vraiment croire que l’UJFP ne pratique pas, selon ses propres convenances, une défense à la tête du client, lorsqu’elle prendra la défense de tous ceux qui, à cause de leur critique d’Israël, se sont vus traînés dans la boue. Nous pensons par exemple à Dieudonné, que le président de l’UJFP Pierre Stambul a contribué à salir [5], alors qu’il était déjà la cible du CRIF et d’avocats qui le traînaient d’un tribunal à l’autre. Le jour où cette association présentera ses excuses à tous ceux que ses dirigeants ont insultés nous pourrons la croire sincère dans ses positions.

 

Silvia Cattori

 

(*) Parmi ces ouvrages : « Aux origines du conflit israélo-arabe », et « Proche-Orient : la guerre des mots », Editions l’Harmattan

Pour l’article qui lui a valu d’être limogé, voir :

http://oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se

 

[1] Voir : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/l-onu-contre-les-droits-de-l-homme_1016249_3232.html

 

[2] « Commentaires sur l’affaire du sous-préfet limogé »

http://tokborni.blogspot.com/2008/03/commentaires-sur-laffaire-du-sous-prfet.html

 

[3] À la Conférence Mondiale contre le Racisme, organisée à Durban en septembre 2001 sous la houlette du haut commissaire des Droits de l’Homme à l’ONU, Israël a été désigné comme Etat raciste.

 

[4] Soutien assorti toutefois d’une étrange réserve lorsque l’UJFP nuance le propos de Bruno Guigue en disant qu’Israël « n’est sans doute pas le seul » pays dont les snippers tirent sur des petites filles à la sortie des écoles. Les responsables de l’UJFP peuvent-ils citer un pays où, depuis 1987, des bataillons de soldats en jeeps et chars entrent, jour après jour, parfois plusieurs fois par jour, dans les camps de réfugiés de Jenin et de Balata comme nous l’avons vu nous-mêmes, exciter les enfants, les provoquer jusqu’à ce que ces enfants, fous de rage lancent des pierres, et en tirer ainsi prétexte pour les viser, les blesser, les mutiler, les tuer ?

J’ai été personnellement témoin des crimes de l’armée israélienne sur les enfants, voir par exemple :

– « Les enfants de Market Street », 22 mars 2004.

– « BALATA ou la mort à petit feu », 12 décembre 2003

– « Tsahal : une armée qui mène la guerre contre des enfants », 3 décembre 2003

 

[5] M. Stambul est intervenu auprès de sites pour faire enlever un entretien de Dieudonné qu’il accusait d’antisémitisme, par exemple. « Je suis assez ahuri de trouver cet « entretien » de Sylvia Cattori et de Dieudonné (…) Si ce genre d’article continue de passer sur « Marseille solidaire » je demanderai à être désinscrit »

– Voir : « Palestine : l’ampleur de la tragédie exige un soutien sans faille », 30 janvier 2005

 

(Source : l’agence de presse associative « alterinfo.net» (France), le 26 mars 2008)Lien : http://www.alterinfo.net/Israel-et-les-crimes-de-son-armee-proteges-Bruno-Guigue-l-honnete-homme,-sanctionne_a18133.html

 

 

 

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