28 novembre 2010

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TUNISNEWS    10 ème année, N° 3841 du 28.11.2010  archives : www.tunisnews.net 


AISPP: Le procès de l’ex juge Salah Ben Abdallah pour outrage à fonctionnaire Fahem Boukaddous: Ils n’auront pas raison de ma détermination Afef Bennaceur & Luiza Toscane: Jeune de solidarité avec Fahem Boukaddous AFP: Tunisie: taux de croissance de 5,4% en 2011 Leaders: « Consultation » sur le statut avancé de la Tunisie: les précisions de l’Union Européenne Reuters: Législatives en Egypte: L’opposition crie à la fraude AFP: Législatives en Egypte: violences et accusations d’irrégularités


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 27 novembre 2010

Le procès de l’ex juge Salah Ben Abdallah pour outrage à fonctionnaire


Ce matin, Salah Ben Abdallah, ex prisonnier politique, a été déféré devant le tribunal de Ben Arous dans la banlieue de la capitale pour outrage à fonctionnaire et il a été libéré provisoirement pour être déféré à nouveau devant la justice le 23 décembre 2010 afin que soient convoquées les personnes lésées. Le juge a refusé de communiquer aux avocats les documents de l’affaire et les avocats ont remarqué les traces évidentes de l’agression dont a été victime monsieur Salah Ben Abdallah, notamment de nombreuses écorchures au cou et un bleu à l’œil gauche. Il a de nouveau affirmé avoir été agressé et violenté par des agents et le chef du poste de police de Mourouj 5 et qu’il s’agissait d’une affaire montée, le chef du poste ayant tout coordonné avec ses supérieurs par téléphone : sa détention de onze heures du main jusqu’à une heure tardive du 26 novembre. Salah Ben Abdallah est un ancien prisonnier du mouvement En Nahdha. Il a passé de longues années en prison après de nombreux procès politiques et a exercé avant son procès comme conseiller adjoint à la chambre des comptes du premier ministère (en tant que juge). Il est marié et a cinq enfants dont l’aîné à seize ans. Il a été contraint de laisser son travail à sa sortie de prison pour être vendeur ambulant sur les marchés après que la police politique lui ait interdit tout autre emploi. […] Pour l’Association Le Président Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Ils n’auront pas raison de ma détermination


Mes sœurs, Mes frères, Le régime tunisien a jeté dans ses sinistres prisons beaucoup de camarades dont Hassen Ben Abdallah et des jeunes de Mdhillah et d’Oum Laksab et comme vous le savez on a tourné en dérision tous les moyens matériels et moraux de l’Etat que ce soit la justice aux ordres, l’information détruite et la troupe pour régler des comptes avec le mouvement social de protestation du bassin minier et se venger de tous les acteurs sans exception, en allant jusqu’aux liquidations sur la voie publique. Ils l’ont fait pour imposer de nouveau la paix des cimetières mais leurs tentatives sont tombées à l’eau. Car l’affaire du bassin minier est toujours à l’ordre du jour, non seulement en Tunisie, mais dans toutes les contrées du monde. Ce qui réfute de façon implacable les allégations mensongères du pouvoir en ce qui concerne la page douloureuse tournée, c’est sans doute votre grève du 25 novembre 2010 qui est un indice supplémentaire que la blessure n’est pas cicatrisée, car vos camarades libérés il y a plus d’un an sont toujours privés d’emploi en dépit des promesses et des dizaines d’autres sont toujours derrière les barreaux dans des conditions pénibles et les difficultés de la région se sont accumulées en sus de la barbarie policière contre les militants et les militantes. En conclusion, je vous remercie pour votre posture militante en défense du droit et contre la tyrannie et ce n’est pas étonnant compte tenu de l’héritage de votre organisation qui a porté la lutte nationale et professionnelle du temps de Hached et dont l’héritière a fait le lien à maintes reprises entre la lutte revendicative et les libertés générales et individuelles. En conclusion, je vous informe que je fais une journée de jeûne avec vous. Je vous serre la main Gloire à la lutte Liberté pour les victimes de la répression et de l’absolutisme La prison pour les criminels et les tortionnaires Fahem Boukaddous Prison civile de Gafsa, le 24 novembre 2010 (traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)


Communiqué 

JEUNE DE SOLIDARITE AVEC FAHEM BOUKADDOUS


Le 28 novembre 2010 Fahem Boukadous, journaliste tunisien a été condamné à une peine d’emprisonnement de quatre ans pour avoir couvert le mouvement de protestation du bassin minier de 2008. Il effectue sa peine d’emprisonnement à la prison de Gafsa dans des conditions inhumaines. Atteint d’asthme, il devrait être soigné et sa place est à l’hôpital et non en prison. Chaque lundi, son épouse, Afef Bennaceur, lui rend visite en prison. Nous annonçons que nous observerons, comme chaque lundi, une nouvelle journée de jeûne lundi 29 novembre, et tous les lundis qui suivront jusqu’à sa libération. Najoua Rezgui, Hélène Kim, Monia Abid, Marguerite Rollinde, Radhia Nasraoui, Najet Hosni, Zina Nooman et Samia Abbou ont  annoncé qu’elles se joindraient le 29 novembre à cette action en observant une journée de jeûne de solidarité. Afef Bennaceur,  (00 216) 23 696 300 Luiza Toscane, (00 33) 06 77 80 68 80


Tunisie: taux de croissance de 5,4% en 2011


AFP 28/11/10 | 13:19 Le gouvernement tunisien table sur un taux de croissance de 5,4% en 2011 après 4,1% attendus en 2010, indique le projet du budget de l’Etat présenté samedi à la Chambre des députés. Ce budget a été fixé à 19,192 milliards de dinars (9,78 milliars d’euros), en hausse de 5% par rapport à 2010, a indiqué l’agence gouvernementale TAP. Les ressources propres de l’Etat sont prévues à 15,420 milliards de dinars (81% du total) et les ressources d’emprunt à 3,772 milliards de dinars (19%), afin de faire face au déficit budgétaire et au remboursement du principal de la dette publique à hauteur de 2,272 milliards de dinars. Concernant les ressources fiscales, qui seront assurées à hauteur de 42% par les impôts directs et 58% par les impôts indirects, elles devraient atteindre 13,213 milliards de dinars, soit une hausse de 5,7% par rapport aux estimations de 2010. Les dépenses de développement seront portées à 4,943 milliards de dinars (+7,5%) dont plus de la moitié (55%) sera réservée aux secteurs à caractère économique contre 25% aux secteurs sociaux et 20% pour le reste des activités. Les dépenses de gestion pour 2011 sont estimées dans ce rapport à 10,732 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,3% par rapport à 2010, rapporte la TAP. Pour boucler son budget, la Tunisie a décidé de renouer avec l’emprunt extérieur. Cette sortie sur le marché financier international prévue début de 2011 sera la première depuis 2009, le gouvernement ayant décidé de s’abstenir à cause des risques inhérents à la crise financière internationale.

 

« Consultation » sur le statut avancé de la Tunisie: les précisions de l’Union Européenne

Faisant écho à l’initiative de l’Union européenne de lancer à travers de sa Délégation à Tunise, « une large consultation » du public tunisien par questionnaire électronique au sujet du statut avancé de la Tunisie en vue de recueillir les avis «sur la perspective d’un tel partenariat renforcé et le nouveau Plan d’action», nous n’avons pas manqué de nous interrogé sur le sens de cette démarche et son mode opératoire.  A ce questionnement, la Délégation de l’UE a bien voulu nous apporter les précisions suivantes. Stéphanie Carette, Responsable communication indique en effet : Pour le mode dé dépouillement  des réponses: « La Délégation de l’UE en Tunisie effectuera une analyse quantitative et statistique d’une part et une analyse qualitative par question d’autre part sur base des réponses reçues. » Quant à la suite qui sera réservée aux éléments recueillis : «Les réponses au questionnaire nous permettront tout d’abord de quantifier l’intérêt que suscitent les relations bilatérales UE-Tunisie et la perspective d’un statut avancé UE-Tunisie auprès de la population tunisienne. Au niveau qualitatif, les réponses vont nous permettre d’enrichir le débat que nous avons déjà commencé avec le gouvernement tunisien. Il nous importe de comprendre comment le public perçoit généralement les relations UE-Tunisie et les propositions qu’il avance pour renforcer et approfondir ces relations.» Il s’agit selon ces précisions d’une enquête quantitative et qualitative à la fois. Les statisticiens spécialistes en études d’opinion et les autres sondeurs, préfèrent d’habitude séparer les deux types d’investigation, fixer la base de sondage de la population à enquêter, selon différentes méthodes étalonnées, inclure des indicateurs d’identification (anonymes) des répondants (notamment le gendre, la tranche d’âge, le milieu urbain ou non-communal, le niveau d’instruction, l’activité, le statut professionnel, voire la tranche de revenu, etc.) et autres données utiles afin d’effectuer les analyses requises, procéder aux tris croisés, etc.  Une fiche technique, précise, est publiée. «S’agissant dans le cas d’espèce d’un questionnaire aléatoire, sans base de sondage pré-établie, administrée par voie électronique, en langue française, sans demande de précision des indicateurs socioprofessionnels nécessaires aux tris et analyses, avec l’ambition de se vouloir quanti et quali, et au vu des réponses fournies par la communicante de la Délégation de l’Union européenne à Tunis, indique un spécialiste interrogé par Leaders,  il convient de relativiser cette « enquête » et de prendre ses résultats avec beaucoup de précautions. Pour « comprendre comment le public perçoit généralement les relations UE-Tunisie » et chercher à cerner « les propositions qu’il avance pour renforcer et approfondir ces relations », cette enquête risque de ne pas garantir le minimum scientifique requis. Considérons-là juste comme une simple observation, certes utile, mais bien limitée. » (Source: « Leaders.com » le 28 novembre 2010) lien: http://www.leaders.com.tn/article/consultation-sur-le-statut-avance-de-la-tunisie-les-precisions-de-l-union-europeenne?id=3401  


Législatives en Egypte: L’opposition crie à la fraude


Reuters le 28.11.10 à 17h07 L’opposition égyptienne a crié à la fraude dimanche lors d’élections législatives qui devraient sans surprise reconduire une majorité d’élus du parti présidentiel, le PND bien décidé à empêcher les Frères musulmans de rééditer leur succès de 2005 où ils avaient obtenu un cinquième des sièges. Dans certains cas, des électeurs ont été refoulés sous divers prétextes. Dans d’autres, les électeurs ont constaté que les urnes étaient pleines à ras bord quelques minutes seulement après l’ouverture des bureaux de vote, ont affirmé des groupes de défense des droits de l’homme et des militants d’opposition. «On ne peut pas parler d’élections, tout est truqué, c’est une honte», a dit Hassan Sallam en sortant de l’isoloir à Raml, un quartier d’Alexandrie, dans le nord du pays. «Les urnes étaient déjà pleines.» Abdel-Salam Mahgoub, candidat dans cette circonscription du Parti national démocratique au pouvoir, a rejeté ces accusations. «Ce sont des allégations sans fondement, de la part de gens qui veulent seulement masquer leur échec», a-t-il dit à Reuters. Alors que des partisans du PND allaient voter, des militants des Frères musulmans, mouvement fondamentaliste interdit mais toléré, se sont rassemblés pour réclamer l’annulation du scrutin.  


Législatives en Egypte: violences et accusations d’irrégularités


AFP 28.11.2010, 10h04
Des violences, des manifestations et des accusations d’irrégularités ont marqué dimanche le premier tour des élections législatives en Egypte, où le parti du président Moubarak entend renforcer son pouvoir face à l’opposition islamiste à un an de la présidentielle. Les électeurs, visiblement peu motivés par un scrutin jugé gagné d’avance par le pouvoir, étaient rares dans les bureaux de vote du Caire et d’Alexandrie le matin, avant de s’y rendre plus nombreux dans l’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. Un jeune homme de 24 ans, Omar Sayyed Sayyed, a été tué d’un coup de poignard dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il collait des affiches pour son père, Sayyed Sayyed Mohamed, candidat indépendant dans le nord-est du Caire. La famille estime que le meurtre est lié aux élections, mais la police soutient qu’il s’agit d’une « dispute privée ». Des heurts entre partisans de différents candidats ont par ailleurs été rapportés dans plusieurs villes du pays, faisant notamment un blessé par balle près de Mansourah, dans le delta du Nil, et trois autres à Sohag, en moyenne-Egypte, selon des sources de sécurité. A Samanoud, dans le delta, des heurts entre Frères musulmans et force de l’ordre ont aussi fait plusieurs blessés, selon des sources au sein des services de sécurité. De nombreux incidents ont été liés au refus de laisser entrer dans les bureaux de vote les délégués des candidats islamistes ou indépendants, censés surveiller les opérations électorales. En certains endroits la police a dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes. « Dès le tout début du vote, il y a eu toute une série d’irrégularités et une utilisation de la force qui menacent le processus électoral », a affirmé dans un communiqué la Coalition égyptienne pour la surveillance des élections. Une autre organisation non-gouvernementale, la Coalition indépendante pour l’observation, a fait état d’agressions « contre des candidats, leurs représentants ou des journalistes » par les forces de l’ordre. Cet organisme a assuré que des « criminels ont été utilisés pour attaquer des candidats et leurs partisans ». Il dresse une longue liste de cas d’obstruction pour surveiller les urnes, dans un pays où les précédentes élections ont déjà été entachées d’accusations de fraude. Quelque 40 millions d’électeurs, sur 82 millions d’Egyptiens, étaient appelés renouveler l’Assemblée du peuple qui compte 518 sièges -508 ouverts au vote et dix attribués par le président Hosni Moubarak. Les bureaux de vote doivent fermer à 19H00 (17H00 GMT). Le second tour est prévu le 5 décembre. A un an de la présidentielle de 2011, le Parti national démocrate (PND) de M. Moubarak a promis de laminer la représentation parlementaire des Frères musulmans, qui avaient raflé un cinquième des sièges en 2005. Le pouvoir entend ainsi affirmer sa solidité au moment où le pays traverse une phase d’incertitude due à l’âge et à la santé de M. Moubarak, 82 ans, et aux interrogations sur sa possible succession. La confrérie islamiste, officiellement interdite mais tolérée dans les faits, soutient 130 candidats se présentant comme « indépendants ». Elle a dénoncé une vaste campagne d’arrestations et d’intimidations de la part du pouvoir à l’encontre de ses militants au cours des dernières semaines. Le président Moubarak a promis de son côté un vote « libre et régulier ». A Alexandrie, Omar Mahmoud, un marchand ambulant, affirmait dimanche « ne pas voir l’intérêt de voter », une opinion largement partagée par la population, sans illusion sur le résultat de la consultation. Les Etats-Unis ne sont pas parvenus à obtenir la présence d’observateurs internationaux, une demande vivement rejetée par l’Egypte comme une « ingérence étrangère ».

 

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