TUNISNEWS
7 ème année, N° 2381 du 28.11.2006
Webmanagercenter: Tunisie – Les besoins en capitaux étrangers en 2007 Le Temps: Marathon budgétaire Le Code électoral, la LTDH, l’échec scolaire, en question Le Temps: Première dans le football tunisien – Un président de club démissionne à cause du président de la FTF
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Par Abou Sarra
En 2007, les besoins de la Tunisie en capitaux extérieurs sont estimés à 3.772 millions de dinars. Cette enveloppe servira à financer, entre autres, le déficit courant estimé pour cet exercice à 1.122 millions de dinars soit 2,5% du PIB contre 1.155 millions de dinars en 2006 (-2,8%), un emprunt obligataire contracté, en 1997, sur le marché financier privé américain Yankee et d’autres dépenses dont l’augmentation des réserves en devises pour un montant de 200 millions de dinars destinés à financer les importations durant les cinq derniers mois de l’année 2007.
Selon le budget économique de 2007, la couverture de ces besoins nécessitera la mobilisation de ressources sous forme de dons à hauteur de 170 millions de dinars devant provenir essentiellement de l’Union européenne dans le cadre des programmes de réformes engagées pour améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne et de programmes sectoriels stratégiques.
La Tunisie aura également à contracter, à la même fin, des prêts publics d’un montant de 1.100 millions de dinars contre 1.250 millions de dinars en 2006, des prêts commerciaux et financiers pour un montant de 1.073,3 millions de dinars contre 1.085,1 millions de dinars en 2006.
Ces crédits commerciaux comportent des prêts pour financer les importations notamment des biens d’équipement au profit de plusieurs secteurs (transport, télécom…) et des emprunts obligataires qui seront émis sur le marché financier international privé pour un montant de 300 millions de dinars.
Parallèlement, de nouveaux efforts seront déployés pour attirer des investissements directs étrangers (IDE) pour un montant de 1.315 millions de dinars (3% du PIB) contre 1.180 millions de dinars en 2006 sans tenir compte des recettes de la privatisation partielle (35% du capital) de l’opérateur public Tunisie Télécom.
Les IDE profiteront en priorité et à hauteur de 51% au secteur de l’énergie. Il est prévu que les industries manufacturières en accaparent une bonne partie après le ralentissement qu’elles ont connu en 2006.
Ces projections optimistes en matière d’IDE reposent sur des indicateurs fort précis dont l’engagement à entamer, au cours de cet exercice, la réalisation de grands projets d’infrastructure selon la technique de concession et la probable contribution d’investisseurs étrangers aux programmes de privatisations et de concessions.
L’accent sera particulièrement mis sur la promotion de la Tunisie en tant que site de production international spécialisé dans le textile, les industries mécaniques et électriques et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
Une attention particulière sera accordée à la diversification des pays fournisseurs. Les pays qui seront ciblés sont ceux qui se distinguent par une forte capacité d’investissement. Parmi celles-ci figurent les pays du Golfe et les Etats-Unis d’Amérique.
A cette fin, les structures de promotion à l’étranger vont recourir aux services de bureaux d’études spécialisés de renommée mondiale, le but étant de conférer à la promotion le plus haut degré d’efficience possible.
Au final, l’encours de l’endettement s’en sortira amélioré. Fort des remboursements par le biais des recettes des privatisations, cet encours sera maintenu dans la limite de 46,1% du PIB contre 49,1% en 2006 et 54% en 2005. Quant au service de la dette, il sera circonscrit dans la limite de 2.449 millions de dinars (12,4% des recettes courantes) contre 3.180 millions de dinars (16,6%).
L’augmentation du service de la dette en 2006 est justifiée par le remboursement par anticipation de plusieurs crédits.
(Source : www.webmanagercenter.com , le 27 novembre 2006 à 06h00)
Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=22606
Marathon budgétaire
Le Code électoral, la LTDH, l’échec scolaire, en question
Le Bardo – TAP – La chambre des députés a poursuivi, hier, au palais du Bardo, les débats sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2007, sous la présidence de M. Foued Mebazaa, président de la chambre des députés et en présence de M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
La chambre des députés a entamé ses travaux par l’audition des interventions des députés, sur les projets du budget économique et du budget de l’Etat pour la prochaine année.
Les interventions ont porté sur plusieurs questions relatives au code électoral en vue de la révision de certains de ses articles ainsi que sur la question de la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme et l’impératif d’aboutir rapidement à des solutions lui permettant de dépasser la crise interne qu’elle connaît depuis quelques temps.
Evoquant le dossier de l’information, l’accent a été mis sur la nécessité d’œuvrer davantage en vue de consacrer la liberté de l’information et d’offrir l’opportunité aux différents points de vues de s’exprimer concernant les questions fondamentales de manière à enrichir le paysage médiatique, de souligner la diversité des contenus et de refléter par là même les aspirations et les attentes des citoyens.
Le secteur social a suscité, d’autre part, l’intérêt d’un grand nombre de députés qui ont souligné dans leurs interventions la nécessité de multiplier les études et les plans visant à examiner le phénomène de l’échec scolaire et les efforts déployés en vue d’adapter davantage les filières et les spécialités scolaires aux exigences du marché de l’emploi.
Les députés ont souligné l’importance d’accroître, au profit des compétences tunisiennes, les opportunités d’emploi à l’étranger à travers la dynamisation des accords bilatéraux et multilatéraux entre la Tunisie, les pays et les organisations internationales spécialisées de manière à conforter le rayonnement de la Tunisie et refléter le développement et le progrès enregistrés dans le pays.
Par ailleurs, le dossier du développement régional a polarisé nombre d’interventions des députés qui ont appelé à instituer davantage d’incitations et d’encouragements au profit des investisseurs dans les régions intérieures du pays notamment les zones frontalières à l’ouest du pays dans le cadre du régime des privilèges accordés aux régions contribuant ainsi à une meilleure exploitation des richesses du pays et la création davantage de postes d’emplois.
Par la suite, le Premier ministre a répondu aux interventions des députés dans le débat général sur le budget de l’Etat pour l’année 2007.
M. Mohamed Ghannouchi:
Raffermissement en 2007, du processus démocratique pluraliste
M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, s’est félicité, dans sa réponse aux interventions des députés sur le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2007, des sentiments de considération qui y ont été exprimés au Président Zine El Abidine Ben Ali et de leur attachement à sa personne et à sa direction pertinente qui ont permis à la Tunisie , en un laps de temps relativement court, de réaliser une importante mutation qualitative et d’occuper une place privilégiée parmi les pays émergents.
Le Premier ministre a souligné, à cette occasion, l’appel lancé par les députés au Président Ben Ali à présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2009. Il a fait observer qu’autant cet appel témoigne de la reconnaissance au sauveur du pays et à l’homme qui l’a engagé sur la voie du progrès et de la modernité, autant il confirme une nouvelle fois la cohésion autour de sa personne et la conviction qu’il est le plus apte à relever les défis futurs et le garant des attributs de développement et de prospérité de la Tunisie et de son accession au rang de pays avancé, devenue désormais l’aspiration de tous les Tunisiens.
M. Ghannouchi a, par ailleurs, mis en exergue la profondeur, la richesse et la globalité qui ont caractérisé les différentes interventions des députés, ainsi que leur haut degré d’attachement au choix démocratique pluraliste, en tant que constante du projet de civilisation du Changement, dans le cadre duquel le Président de la République a fait le pari sur la maturité des Tunisiens et ouvert la voie devant tous pour qu’ils contribuent de manière active à la gestion des affaires publiques de l’Etat, tout en étant responsable et loyal envers la Tunisie.
Il a, dans ce contexte, souligné les étapes avancées franchies par la Tunisie dans le sens du pluralisme, à la faveur des nombreuses législations et initiatives mises en oeuvre et qui ont conforté la participation des partis politiques et de la société civile à la chose publique, sur la base d’une démarche rationnelle et graduelle.
Le Premier ministre a indiqué, à cet égard, que cette démarche à instauré en Tunisie une culture nouvelle fondée sur le dialogue et la diversité des approches, ainsi que sur l’opinion et l’opinion contraire, ce qui a permis de mettre en place une plate-forme politique jetant les fondements d’un avenir meilleur.
L’année 2007, a-t-il précisé, marquera une étape décisive dans le raffermissement du processus démocratique pluraliste, compte tenu de l’appel lancé par le Président Zine El Abidine Ben Ali dans son discours à l’occasion du 19ème anniversaire du Changement aux partis politiques et aux différentes composantes de la société civile en vue d’approfondir la réflexion sur les principales questions nationales et de présenter à leur propos des suggestions pour s’en inspirer dans la planification de l’avenir des générations futures, à l’occasion du 20ème anniversaire du Changement.
M. Ghannouchi s’est déclaré satisfait de l’adhésion populaire à ces initiatives et de leur mise en valeur, ce qui traduit le souci du Président Ben Ali de faire progresser le processus démocratique dans le cadre du consensus national.
(Source : « Le Temps » du 28 novembre 2006)
Slaheddine Zahaf serait démissionnaire
De l’inédit, ou du leitmotiv ?
Cela revient comme un leitmotiv. Pour la énième fois, en effet, le président du CSS (sans investiture, puisque son mandat s’est achevé au mois d’août dernier sans qu’il soit renouvelé) a déclaré avant-hier à certains médias qu’il serait démissionnaire du club « Noir et Blanc ».
Slaheddine Zahaf aurait pris cette décision après un échange aigre-doux au téléphone avec Ali Labiadh, le président de la FTF.
Slaheddine Zahaf, aux lendemains du match ayant opposé son club au ST, a contacté le président de la fédération lui demandant les raisons qui ont amené la Commission fédérale d’arbitrage à désigner Kacem Ben Naceur pour diriger cette rencontre, alors que l’arbitre en question fait l’objet d’une plainte portée à son encontre par le CSSfaxien.
Celui-ci a expressément demandé à la commission compétente de ne plus désigner Ben Naceur pour les matches du CSS (la plainte sfaxienne fait suite à la prestation de cet arbitre au cours de la rencontre CSS-Club Africain).
D’après ce qu’on croit savoir , Ali Labiadh aurait répondu que le choix de Kacem Ben Naceur pour le match ST-CSS a été dicté par des recommandations formulées dans ce sens. Le ton entre les deux a monté quand Zahaf demanda à Labiadh de lui révéler le nom de la partie qui aurait fait ces recommandations. Question à laquelle, le président de la FTF a répondu en accrochant subitement son appareil . Toujours est-il que Zahaf, qui serait convaincu que des parties cherchent à éliminer le CSS de la course au titre en usant de moyens peu orthodoxes, et donc exaspéré par ce qu’il considère comme étant des machinations qui se trament contre son club, a jugé qu’il serait bon qu’il abandonne ses responsabilités.
Reste à savoir quel crédit accorder à cette initiative, surtout que Zahaf, au-delà de la justesse ou non de la cause, n’en est pas à sa première menace dans ce sens. Rappelons que la dernière menace de démission a eu lieu au mois d’octobre dernier quand la Ligue Une professionnelle a refusé de reporter le match contre l’USMonastir, qui était prévu trois jours seulement avant la demi-finale africaine contre Ashante.
Ameur KERKENNI
(Source : « Le Temps » du 28 novembre 2006)
Première dans le football tunisien
Un président de club démissionne à cause du président de la FTF
D’habitude, et même si le cas est rarissime, un président démissionne quand il s’aperçoit qu’il n’a plus rien à donner à son club, soit encore qu’il a été poussé vers la sortie, soit également pour difficultés financières ayant entraîné des résultats négatifs.
Mais un président qui démissionne à cause du président d’une fédération sportive, c’est bien une première dans le football tunisien.
Mais, en fait, que reproche Slaheddine Zahaf à Ali Labiadh ? Difficile à savoir, même parmi les plus proches du président du CSSfaxien qui, jusqu’à hier, en début d’après-midi, ignoraient les raisons de cette démission. A moins qu’il ne s’agisse d’une « menace » et c’est un peu dans les habitudes de Slaheddine Zahaf, qui l’a souvent brandie, toutes les fois qu’un vent de mécontentement se profile à l’horizon.
Ce qui se dit dans les coulisses, c’est que la partie sfaxienne n’a pas apprécié la rencontre de l’avant-veille du match ST-CSS entre Ali Labiadh et Mohamed Salah Bellagha au siège de la FTF. Il n’échappe à personne que ces deux derniers, sont connus pour leur « sympathie » pour l’équipe du Bardo. Comme cette même partite sfaxienne estime inappropriée la convocation de Kacem Ben Naceur par Ali Labiadh pour lui apporter ses encouragements, sachant que la direction du match ST-CSS a été confiée à Kacem.
Des détails, diriez-vous ? Peut-être. Mais quand ils viennent se greffer sur les reproches faits à la FTF (reproches qui consistaient à refuser le report de deux rencontres de la compétition nationale à la veille des demi-finales et de la finale de la Ligue africaine des champions), cela finit par apporter de l’eau au moulin de Slaheddine Zahaf qui croit, à tort ou à raison, que le CSSfaxien est devenu une cible privilégiée de l’instance fédérale et de son président en exercice.
Et maintenant ? Nous sommes plus que persuadés que Slaheddine Zahaf ne quittera pas, pour le court terme du moins, la présidence du CSSfaxien. Sachant qu’une assemblée générale attend l’équipe sudiste et que l’absence de candidatures ne lui laissera qu’un seul et unique choix : continuer à assurer la présidence, rien qu’au vu de son bilan des dernières saisons.
Rafik BEN ARFA
(Source : « Le Temps » du 28 novembre 2006)