28 mai 2008

Home – Accueil

TUNISNEWS
9 ème année, N° 2927 du 28.05.2008
 archives : www.tunisnews.net


Le Quotidien des livres:«De mon pays» : Mieux vaut en rire pour ne pas en pleurer

Associated Press :Réduction de peines contre de présumés terroristes

Associated Press:La situation des droits de l’Homme ne s’améliore pas en Tunisie, selon Amnesty International

Associated Press:L’opposition turque accuse les forces de sécurité d’avoir caché des micros dans ses locaux

Al Mouwaten Rakib: Abdelwaheb Abdallah place ses femmes !


Le Quotidien des livres «De mon pays» : Mieux vaut en rire pour ne pas en pleurer

 Un livre coup de cœur. «De mon pays» de Khemais Khayati est écrit d’une encre noire, celle d’un journaliste, avant toute chose un nationaliste, un vrai, qui s’attaque aux vices et rebuts de notre société qui baigne de plus en plus dans l’hypocrisie et s’y plaît.  On découvre ici en Khemais Khayati les qualités d’un  chroniqueur et d’un humoriste de talent qui s’ajoutent à celle d’être très indépendant et un peu en marge.  Sans compromis et sans paroles superflues, l’auteur nous lance en pleine figure un écrit qui sert d’examen de conscience où l’humour et la satire sont présents. Khemais Khayati parle abondamment, ironiquement, humoristiquement. Il lance les propos en l’air, enfile les faits sous formes de chroniques les unes excellentes, les autres moins bonnes. Mais, surtout, il garde son pouvoir sur les mots du début jusqu’à la fin. Il parle de choses vraies avec un esprit plaisant qui dévoile les apparences trompeuses de notre société et pour en dégager les aspects insolites ou contradictoires, révélateurs dans tous les cas. A commencer par le «mauvais goût» qui devient un fait culturel, en passant par bien d’autres tares comme la  nonchalance, l’indifférence, l’agressivité, la frime et la vulgarité…                                                                                  Vingt sept courts textes critiques complétés d’un chapitre de photos inédites nous plongent de plain-pied dans «l’humour froid», celui d’un pince-sans-rire, ou encore dans «l’humour grinçant» qui s’exprime dans la cocasserie mais non sans amertume. Les titres en sont déjà révélateurs, «Pauvre M. Bîlîk», «Territoire de poubelles», «Un amour de Chlaka», «Barra hakkaka», «Hâm jou» etc.  Il nous parle, à chaque fois, de gens ordinaires, sinon rebutants et dégoûtants comme « Sieur Renard et autres adorateurs de vieilles cruches » … Ses chroniques sont mémorables pour la manière franche et très crue qu’il a de raconter des faits, de présenter des phénomènes de société comme celui du règne du «Allah Ghaleb», «In Cha’ Allah» ou «Idha Hyâna Rabbi» qui «légitiment des dysfonctionnements dans les horaires des trains, des métros, des autobus, des retards apportés à l’exécution des tâches dont dépendent d’autres tâches, des accidents de la route ou d’un pipi en plein jour». On découvre ici un écrit où l’humour noir se lit, à travers les lignes, du premier au second degré. Il ne laisse aucune chance à ceux qui le connaissent bien de chercher très loin de qui et de quelle période il leur parle. Ce n’est pas la peine de se torturer les méninges pour comprendre, le texte étant écrit pour être lu par tous. Et on en rit pour ne pas en pleurer.  Mona BEN GAMRA  (Source : « Le Quotidien » (Quotidien – Tunis), le 28 mai 2008)


Tunisie Réduction de peines contre de présumés terroristes

Associated Press (AP)  27/05/2008 17h51 

La Cour d’appel de Tunis a réduit ce soir les peines prononcées en première instance contre un groupe de 19 présumés terroristes accusés d’avoir projeté de créer une organisation terroriste en Tunisie, a-t-on appris auprès de l’un de leurs avocats Me Samir Ben Amor. Il leur était reproché également d’avoir voulu se rendre en Algérie pour recevoir une formation militaire dans le maquis de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu la branche armée d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). La cour a ainsi réduit de 12 à huit ans la peine de prison de Hicham Saâdi, un «récidiviste», selon l’avocat. Elle a ramené les jugements de huit à cinq ans d’emprisonnement pour cinq accusés et de quatre à trois ans pour cinq autres. Quatre accusés ont vu leurs peines maintenues à deux ans de réclusion, tandis que quatre autres condamnés par contumace à huit ans de prison n’avaient pas fait appel. Lors du procès, les avocats de la défense ont plaidé l’annulation des procédures judiciaires notamment pour «violation des délais de détention préventive». Ils ont également dénoncé les tortures subies, selon eux, par «la plupart» de leurs clients et évoquées par ces derniers pendant leur interrogatoire. Ils ont réclamé l’acquittement des prévenus en faisant valoir que les accusations n’étaient «pas fondées». Associated Press (AP) 


 

La situation des droits de l’Homme ne s’améliore pas en Tunisie, selon Amnesty International

Associated Press, le 28 mai 2008

 TUNIS – Le président de la section tunisienne d’Amnesty International (AI), Habib Marsit, a déploré mercredi “le paradoxe” qui existe entre le discours officiel et la réalité des droits de l’Homme en Tunisie, en dressant “un état des lieux pas satisfaisant”. Lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion du lancement du rapport annuel d’AI, en présence de plusieurs diplomates occidentaux, il a estimé que “la situation des droits de l’Homme n’est pas en train de s’améliorer”, en dépit de “certains progrès au niveau du discours des autorités et de la modification de certains textes” y afférents. Selon lui, “les grandes libertés ne sont pas respectées. Il n’y a pas de liberté de presse, d’association, de manifestation”. Il a également pointé du doigt “l’absence d’indépendance de la justice”, en citant les procès de jeunes accusés de terrorisme qui se sont déroulés “dans des conditions pas normales”. Le responsable d’AI-Tunisie a fait le même constat “négatif” concernant la situation dans les prisons où, selon lui, “les droits des détenus ne sont pas respectés”. Il a néanmoins salué les mesures prises récemment par les autorités pour améliorer les conditions carcérales et l’encadrement des détenus, après une visite effectuée par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à la prison civile de Mornaguia, près de Tunis. Le rapport publié cette année par Amnesty est de “couleur noire”, ce qui exprime la “situation mauvaise, voire catastrophique” des droits de l’Homme partout dans le monde, selon M. Marsit. En tête des pays épinglés, il a cité les Etats-Unis d’Amérique, qui “malgré la responsabilité morale qui est la leur en tant que première puissance mondiale, bafouent leurs engagements”. Il en veut pour preuve la prison de Guantanamo qu’il a qualifiée de “camp de la honte”.  


 

Associated Press, le 28 mai 2008 à 15h39 L’opposition turque accuse les forces de sécurité d’avoir caché des micros dans ses locaux  

ISTANBUL (AP) — Le chef de l’opposition turque a accusé les forces de sécurité d’avoir placé des micros au siège de son parti. Pour appuyer ses accusations, Deniz Baykal a fait état de la publication, lundi, par le journal pro-gouvernemental “Vakit”, d’extraits d’une conversation privée qui a eu lieu entre un responsable de l’opposition et un gouverneur dans les bureaux du Parti républicain du peuple. Mercredi, M. Baykal a accusé le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son cabinet de ne pas avoir pris ces accusations au sérieux. Il a annoncé qu’il déposerait une motion de censure contre le gouvernement au Parlement, mais il n’a pas précisé quand. Les services de M. Erdogan n’ont pas voulu réagir à ces propos dans l’immédiat. Associated Press


Abdelwaheb Abdallah place ses femmes !

Par Al Mouwaten Rakib Rien ne peut enrayer la détermination et l’ambition sacrée de Abdelwaheb Abdallah le machiavélique Ministre des affaires étrangères tunisien ! « Stayech » comme le surnomme les agents du Ministère, caresse en effet son obsession maladive d’accéder au poste tant convoité de Président de la république et de succéder ainsi au Président – Dictateur Général Zine el Abidine Ben Ali.  Comme nous l’avons signalé dans d’autres articles sur Tunisnews, Stayech ne rate aucune occasion pour faire un petit « saut » aux USA, rencontrer un tel sénateur, s’afficher avec un tel représentant américain, ou « arracher » un aparté avec un tel autre. Mais la nouveauté dans l’ascension fulgurante de cet assoiffé du pouvoir, c’est que Stayech passe à la vitesse supérieur ! Il place ses femmes ces derniers temps à des postes « stratégiques » ?!? Pour ceux qui l’ignorent, Stayech a en effet deux femmes : une officielle, Alya Abdallah fraîchement nommé à la tête de la Banque de Tunisie et une maîtresse, Houda Ben Othman l’ex-femme du gardien de but emblématique du Club Africain des années 80 Slim Ben Othman. Houda Ben Othman qui a travaillé pendant longtemps comme « potiche » à TV 7 est depuis deux ans environ en poste à Bruxelles. Officiellement, elle est numéro 2 (on ne s’est pas comment d’ailleurs et à travers quel parcours, elle a pu accéder à ce poste ?), mais officieusement elle est l’ambassadrice de Tunisie à Bruxelles ! Pourquoi la Banque de Tunisie (BT) et l’ambassade de Bruxelles ? Personne ne peut ignorer la solidité et l’assise financière de la BT , victime récemment d’un coup d’Etat [1]! En plaçant sa femme à la tête de la BT , Stayech réalise plusieurs objectifs à la fois : Mettre la main sur des ressources importantes, s’assurer le « financement » d’un probable coup d’Etat, s’adjuger la confiance de la famille régnante et contrôler les revenus des quelques agents du Ministère de l’intérieur qui ont leurs comptes domiciliés à la BT[2] ! Pour ce qui est de Bruxelles chacun sait que c’est la capitale de l’Europe et que ce poste est stratégique pour les contacts et les relations avec la Commission européenne. Dans le cas d’un coup d’Etat, Houda Ben Othman, notre « diplomate chevronnée », entre en jeu et rassure la Commission européenne par rapport aux intentions et aux politiques qui seront menée par Stayech lorsqu’il accède au pouvoir suprême. Voilà en quelques sortes, les grandes lignes du plan de Stayech. A noter qu’actuellement, il contrôle le secteur de l’information (tous les responsables nommés à la tête des différents organes du secteur sont ses proches et c’est lui-même qui les placent), il contrôle les affaires étrangères avec un contact quasi-permanent avec Washington DC, Paris et Bruxelles, récemment il contrôle désormais une grande institution financière et least but not last il côtoie les généraux de l’armée puisqu’il est leur voisin dans un quartier hautement sécurisé à la Marsa  ! En somme, Stayech réunit tous les facteurs et les ingrédients indispensables à un coup d’Etat ! Il lui reste quelques contacts privilégiés au sein de la police et des forces de la sûreté qui demeurent encore inféodés au Dictateur Ben Ali. En ce moment même, Stayech affine sa stratégie, compte sur son expérience et sur ses réseaux pour choisir le moment opportun et la bonne manière de procéder au coup de sa vie. Il est comme un lion affamé qui guette sa proie, qui n’a pas droit à l’erreur et qui cherche le bon timing pour attaquer ! Mais où est Ben Ali dans tout ça ? Certains disent qu’il est consentant !?! Autrement dit, il est au courant des agissements de Stayech mais qu’il les tolère en se rendant à l’évidence qu’il n’est pas éternel et que Stayech ferait un bon successeur dans le sens où il est le mieux placé pour sauvegarder et gérer les intérêts des familles au pouvoir. Par contre, ce que Ben Ali ne veux pas, c’est un Putsch imminent ou une quelconque prise de pouvoir par la force. Il veut rester en poste le plus longtemps possible et contrôler tout, même sa mort et sa succession ! Ben Ali conserve donc Stayech au pouvoir, le laisse faire, tout en gardant en bon flic qu’il est, un œil vigilant sur ses agissements. Stayech pour sa part joue bien la partition : Il ne rate aucune occasion pour rassurer Ben Ali et lui confirmer sa fidélité, en même temps rien ne l’empêche de « cogiter » et de garder sa liberté de pensée qu’il a tant fait pour la priver des Tunisiens !               [1] Voir Tunisnews du 17 mai 2008 [2]  Le siége de la BT et l’agence principal étant situé juste à côté du Ministère de l’intérieur, plusieurs agents et cadres de ce Ministère ont leurs salaires domiciliés à la BT.

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

12 octobre 2003

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1240 du 12.10.2003  archives : www.tunisnews.net الحياة: جدل متزايد على ارتداء الطالبات الحجاب

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.